Séance de VENDREDI 06/06/2025 à Buhulien

En ce 6 juin, un débarquement était au programme pour Parties Civiles, délocalisé de Servel à Buhulien, et la salle Yves Le Faucheur dont la décoration nous replonge illico dans l’atmosphère du jeune vingtième siècle. Ce périple n’a pas fait peur à nos valeureux adhérents, certains n’hésitant pas, toutes proportions gardées bien sûr, à jouer au jour le plus long.

Table 1, dite « Débarquement imprévu » : Ark Nova, c’est sans modération pour Steven, Mickaël et OlivierB. Mickaël se voit vainqueur mais il se fait déborder par Steven, qui débarque sur la fin du fin fond du classement dans un retournement de situation inouï !

Table 2, dite « Un jour cylon » : C’est le grand retour pour Battelstar Galactica, qui voit se presser à sa table ses adeptes bien, connus, tels F.-R., Xel, Jérôme, Armand, Hélène venue voir et Xof. Pas moins de trois cylons ont été détectés dans cette partie, dont un compatisssant, et avec un niveau de carburant réduit au minimum, la ballade a été fatale aux humains. Les Cylons en la personne de Xel et Jérôme ont fait un massacre et envahi tout le vaisseau en privant les autres de nourriture, d’énergie et de Netflix ! La table poursuit avec Bomb busters, cette fois c’est coopératif et ils arrivent à bout du scénario 16. Enfin en fin de soirée c’est Château Combo qui fait un dernier tour de piste avec les trois restants.

Table 3, dite « Terrain mouvant » : De la logique et de la bonne humeur à cette table de Almost Innocent, qui réunissait Nolwenn, Younaël et François. Après un tour de chauffe, l’équipe enchaîne les succès et les difficultés, y compris sur les terrains mouvants où des indices occupent plusieurs cases.

Table 4, dite « Devine où je suis » : La table 1 accueille Mickaël et Steven pour un jeu de poker menteur collectif, The gang, où la psychologie joue plus que les cartes, tout l’enjeu étant de deviner la force des mains des joueurs, classée de 1 à 5, dans un mécanisme de gradation où la rivière s’enrichit à chaque tour, mais peut-être moins que la chance. Ce « devine où je suis » se traduisit par un échec collectif par deux fois, mais, à l’inverse des puissances de l’axe qui attendaient un débarquement allié au nord, toujours dans l’allégresse.

Table 5, dite « Planification avancée » : Au programme de la soirée : découverte de ARCS, le dernier jeu de Cole Wehrle, par Fred, Gérard et Dom qui se sont tous trois frottés à son très original (et complexe) jeu de négociations legacy : Oath.

On retrouve indéniablement la patte de l’auteur dans la demi-douzaine de conditions pour marquer des points qu’il faut explicitement activer, dans les cartes permanentes puissantes qu’on peut se faire voler et dans la mécanique de combat qui se retrouve quelque part à mi-chemin de complexité entre Root et Oath : chaque unité attaquante donne droit à un dé et le joueur choisit pour chaque entre trois types de dés qui sont plus ou moins risqués et orientés vers la destruction ou le pillage.

L’autre originalité du jeu est la façon de choisir ses actions à chaque tour, inspirée des jeux de plis. On distribue des cartes allant de 2 à 6 en 4 « couleurs », chaque couleur ne permettant que deux ou trois actions (construire, se déplacer, attaquer, produire etc.). Il est important d’être premier joueur car on détermine la couleur du tour : ceux qui ne peuvent monter n’exécutent qu’une seule action, contre deux à quatre sinon, et c’est la plus forte carte dans la couleur qui détermine qui devient premier joueur. On peut aussi devenir premier joueur en sacrifiant une carte (et donc en jouant un tour de moins). Autant dire que c’est un jeu 3X (expand/exploit/exterminate) avec une couche de contraintes ajoutée sur le nombre et le type des actions qu’on peut faire.

C’était une partie de découverte donc tous ont tâtonné sur la voie à suivre. Ce qui est sûr c’est que la partie se joue en 3 à 5 manches et finit quand un joueur atteint 30 points (la valeur des décomptes augmente à chaque manche ce qui permet des retours spectaculaires d’un joueur à la traîne). Gérard a commencé par bloquer les mouvements de Dom qui a répondu par une attaque immédiate (« il faut bien tester le système de combat »). Gérard a ensuite commencé une collection de cartes puissantes, dont une qui a fait grincer des dents par sa puissance apparente lui permettant de prendre la tête à la fin de la première manche. On prend en main le jeu et au cours de la troisième manche c’est Dom qui arrive à scorer sur les trois conditions activées, le voici à 29 PV contre 17 à Gérard et 9 à Fred. A un point près c’était fini et, à la quatrième manche, c’est Gérard qui score fort et remonte à 26 PV, Dom fait du surplace en construisant un coup compliqué qui lui permet de scorer … zéro. Enfin à la cinquième manche, grâce à peu de choses (un otage et un trophée), Dom, bien aidé par ses bonus dus au fait qu’il a construit toutes ses villes fait un grand bond et l’emporte avec 47 PV contre 26 à Gérard et 21 à Fred.

Séance de VENDREDI 09/05/2025 à Servel

Le film « Vendredi 13 » sort le 9 mai 1980, un vendredi. Bien qu’éreinté par la critique, le film à petit budget est joliment rentable et renouvelle durablement le genre du film d’horreur ; inévitablement des suites seront tournées, pour un total de 12 dans la série. Le film se passe dans un camp de vacances qui a été fermé suite à un drame et qui rouvre 20 ans plus tard malgré des rumeurs dans le village. Mais les moniteur.ices se font trucider par des moyens variés allant de la flèche à l’arme blanche en passant par la hache. Les jeux de plateau y tiennent aussi une place sous la forme d’une partie de strip Monopoly. Le film a innové par son approche des personnages en donnant plus d’épaisseur au meurtrier qu’aux victimes. 45 ans plus tard, nous sommes de nouveau un vendredi mais tous les participants de la soirée semblent être rentrés indemnes -un doute cependant sur Olive qui ne s’est pas présenté bien qu’inscrit, faut-il prévenir la gendarmerie ?-.

Table 1, dite « Victimes » : Poursuite de la campagne de longue haleine de Cthulhu Death may Die avec F-R, OlivierB et Jérôme, Armand s’étant excusé. Ce soir ça ne voulait pas : ils ont fait deux fois le même scénario et ont nettement échoué les deux fois, la première fois en un quart d’heure (« la mise en place a été plus longue que la partie »).

Table 2, dite « Suspense » : Dans le bocal on ne vous entend pas naviguer (dans l’espace). Poursuite de la campagne de longue haleine de ISS Vanguard de Fabrice, Xel, Samuel et Stéven. Une éruption solaire a brouillé la transmission d’informations relatives à cet épisode.

Table 3, dite « Armes blanches » : Mickaël, Frank et Xof jouent au Château Blanc. Le premier maîtrise déjà bien mais en général le dernier apprend vite. C’est effectivement entre ces deux-là que la partie se départage, leurs jardiniers (armés de rateaux aiguisés) leur donnant le supplément de point pour occuper les deux premières places. Et c’est Mickaël qui prend le meilleur avec environ 44 PV.

Table 4, dite « Jeux pour grands » : Faline ressort Vale of Eternity où la rejoignent Pierre-Yves et VHN. Un jeu où on construit un tableau de cartes en recherchant des combos et en cherchant à trouver des revenus pour mettre en jeu de nouvelles cartes (au pire on peut vendre tout ou partie des cartes choisies au début du tour). Classiquement on retrouve trois familles d’effets de cartes : à la pose, scoring de fin de tour et pouvoir permanent. La partie a été une belle illustration de la fable du lièvre et des tortues. Dom a commencé à grappiller des points dès le début mais au prix de la vente de cartes puissantes et de l’absence d’un « fond de tableau » solide (alors que Faline et P-Y voient l’argent ruisseler à la fin de chaque tour). Avec 51 PV et une quinzaine de points d’avance sur les autres au début du dernier tour (la partie finit quand quelqu’un atteint 60), il sait qu’il peut marquer encore une dizaine de points. C’était sans compter sur P-Y qui telle la tortue de la fable met en jeu une carte (Yuki-Omnia) qui combinée à une autre  lui permet de vendre sa fortune pour 36 points ! Le voilà à 70 PV, contemplant sa victoire d’un air modeste. Faline a scoré gros dans les deux derniers tours et finit elle aussi au-delà de 60.

On a encore faim de jeu et voila la Gloire de Rome qui atterit sur la table. P-Y a déjà joué et est motivé et Faline se laisse convaincre. Dom construit tôt le bâtiment qui étend sa main de 4 cartes tandis que P-Y met un peu plus de temps à mettre en service le puissant Ludus Magnus (chaque client Marchand peut jouer n’importe que rôle) et que Faline construit à un bon rythme. Mais Dominus Imperator agrandit sa clientèle et déploie des actions de plus en plus puissantes. Il épuise les 3 derniers chantiers urbains, fin de partie immédiate. C’est le seul à avoir stocké des cartes dans sa chambre forte et il marque 29 PV (14 bâtiments + 15 matériaux) contre 11+0 à Faline et 8+0 pour P-Y.

On a encore faim de jeu et P-Y souhaite découvrir Forêt Mixte dont l’extension avec les arbustes a été intégrée à la boîte. Les autres obligent et les voilà repartis. La troisième carte hiver était quasiment au fond de la pioche donc plus de cartes que la moyenne ont été jouées et les scores le reflètent. Dom et Faline ont eu des stratégies similaires au point de se gêner (beaucoup d’arbres et d’oiseaux, plus une grande famille de sangliers pour Dom) alors que P-Y a multiplié les papillons et les lièvres/renards dans une forêt moins dense mais avec une grotte à 15 cartes. Etonnament les scores se retrouvent ultra-proches : P-Y 250, Dom 248 et Faline 236.

Table 5, dite « Camp de vacances » : Les veille-tard des tables 1 à 3 se lancent dans le jeu coopératif The Gang. Pas commode, sur quatre parties ils ont en perdu trois. Il faudra faire un remake.

Séance de DIMANCHE 09/03/2025 à Servel

Je n’étais rien ce jour-là qu’une silhouette claire dans une rue, peuplée de salles obscures. Des boîtes trainaient sur un bureau, des pâtisseries, manifestement faites maison, peuplaient une morne table blanche en guise d’étal, non loin un café s’égouttait. Je fis quelques pas et des plateaux chamarrés m’apparurent. Dans mon souvenir, il y avait de grandes avenues, des tracés rectilignes, et surtout des touches de couleur. Une ombre me confia que c’était Barcelona, qu’on y revisitait la cité catalane sur les traces de Gaùdi et Cerda, et, dans un souffle, je perçus: « c’est un petit bijou ».  Ai-je cru voir des joueurs de football américain en découdre ? Un mirage plutôt, par contre j’eus la vision distincte d’une bande redoutable, qui avait pris le nom de The gang. Je m’approchai, captant les rires déformant des visages boutonneux: ils donnaient bien le change, dans le vestiaire de l’enfance. Je pris congé. Dehors, tout était léger et inconscient, comme le ciel d’un dimanche d’août quand il est clair. Au coeur de la nuit, le téléphone me fit sursauter. J’entendis une voix métallique comme venue du fond des âges. Je vous parle du vaisseau Battlestar Galactica, disait-elle. Un cylon a été révélé, il est en prison. Il vous attend, contre caution. Je m’emparai du bottin pour y lire que le dernier bus pour Sèvres avait cessé de circuler. De toutes façons, je n’avais pas une telle somme. Je sombrai dans le sommeil, rêvant de Salvador Dali et de chocolat Lanvin.