Séance de VENDREDI 01/12/2023 à Servel

L’avion est le moyen de transport le plus sûr derrière le train. Mais quand un accident se produit c’est souvent avec un nombre élevé de victimes. Ainsi le 1er décembre 1974, un mauvais jour pour le transport aérien avec le crash de deux Boeing 727, l’un au nord de New York, l’autre au nord de Washington. Et encore le 1er décembre 1981 où suite à une incompréhension entre équipage et tour, un MD-80 en approche sur Ajaccio percute une montagne.

Table 1, dite « Bienvenue à bord » : Frank accueille Elie et Florian-venu-voir pour une table de Cascadia suivie d’un Trio.

Table 2, dite « Attachez vos ceintures » : Olive propose à Marie-Anne et Dom un Five Tribes, un jeu malin aux parties variées mais qui peut donner lieu a de longues phases de réflexion pour identifier un bon coup à réaliser (choisissez bien avec qui vous jouez). Marie-Anne donne l’exemple en obtenant 32 sous/PV grâce à un djinn bien choisi qui double son revenu. Olive rappelle comment utiliser habilement les meeples rouges (Assassins) pour prendre le contrôle de deux tuiles d’un coup. Dom fait un peu de tout (ressources, tuiles) mais a tendance à un peu trop dépenser son argent (enchères et achat de cartes Ressource), rappelons qu’à ce jeu chaque sou vaut 1 PV autrement dit on enchérit avec ses précieux PV ! Dom met fin à la partie en plaçant son dernier chameau sur une tuile, Marie-Anne a encore le temps d’acquérir deux ressources qui lui complètent un lot de 9 ressources différentes -qui vaut 60 PV-. Elle l’emporte avec 166 PV devant Dom 155 et Olive 147.

Les mêmes rejoints par Elie et se lancent dans Isle of Skye. Marie-Anne puis Elie font monter les enchères et tous développent leur territoire en recherchant montagnes et « brochs » compte-tenu des tuiles de scoring tirées pour la partie. Au décompte final ce sont les parchemins de Dom qui lui donnent les PV permettant de prendre le meilleur sur Marie-Anne, devant Elie et Olive.

Table 3, dite « Le commandant et son équipage » : la team de Gloomhaven les mâchoires du lion (F-R, Armand, OlivierB et Jérôme) poursuit sa campagne de longue haleine. Le scénario du soir consiste à assister aux combats que mène seul Armand, le Lanceur de sabres, en le soutenant plus ou moins. Il s’en tire et crédite l’équipe d’une victoire collective de plus. Ils continuent par un Dungeon Raiders : Olivier succombe pendant l’exploration des différents étages tandis que Jérôme, le plus faible des survivants, expire en ressortant. Par élimination c’est donc F-R qui l’emporte.

Table 4, dite « Programme de fidélité » : Une autre team qui continue ses rencontres périodiques c’est celle de Batman Shadow of the Bat (Xel, Samuel, OlivierL, Fabrice et Stéven). Fabrice dans le rôle de « double face » galère bien mais au final le succès est au rendez-vous. Ceux des deux teams qui ne sont pas rentrés font ensuite un Mot Malin de bonne facture où ils trouvent 24 mots sur 25.

Table 5, dite « Transports en commun » : Thomas attire Fred, JérômeC et BenjaminG dans un Brass Birmingham (« c’est un piège ! » les avait-on pourtant prévenus). Le Maître consacre son premier âge à construire des bâtiments de niveau 2 qui seront donc décomptés deux fois. Puis il investit massivement dans les chemins de fer et bondit au scoring final à 187 PV, devant Jérôme qui avec 167 a fait bonne figure pour sa première partie et était transporté de joie.

Table 6, dite « Concurrence sanglante » : on ne se lasse pas de La Famiglia, ce soir Mickaël attire dans ses rêts Fraçois, qui connait déjà, mais aussi Doc Nico et Gilles qui découvrent. L’explication de règles prenant le temps qu’il faut, on se retrouve à 21h50 à se contester les territoires entre l’équipe « Ferrari » (jaunes et rouges) de Gilles et François, et les « Mare Monti » (verts et bleus) de Mickaël et Doc Nico. La mise en place et les premiers choix dessinent un paysage contrasté, les rouges occupant le flanc Ouest, quand les Verts font de la côte Est un fief. Les bleus et les jaunes se répartissent, en position de contester des majorités sur les zones faibles, et de se faire avaler ailleurs. Bientôt, Ferrari prend la pôle position, avec trois territoires rouges et un jaune, lors que les randonneurs adoptent un train de sénateur. Mais, le mollet aguerri, ils montent en puissance, faisant leur miel de cueillettes providentielles au gré du chemin, on parle des tuiles d’influence, puissantes dans leur nature comme dans leur rang. Les Ferrari sont forts pour envahir les territoires voisins et faire prospérer l’économie, mais, paradoxalement, leur voiture est très poussive, et ils ont peu d’occasions de provoquer des attentats. En face, on ne s’embarrasse pas de ces précautions, et les bombes et autres razzias ensanglantent l’île. Au moment décisif, en fin de dernière manche, une sourde lutte d’influence au sud tourne à l’avantage des bleus. A la manche d’avant, Mickaël a fait main passe sur une pole position mal défendue, et est devenu premier joueur, ce qui règle les égalités sur l’influence : un choix stratégique majeur qui fait basculer la partie, car il fait exploser un contrat rouge et la région bascule. C’était la seule chance de nos motoristes, car, si les rouges ont défendu leurs bastions, les jaunes se sont perdus à de vaines luttes, oubliant l’objectif de conquête sur des territoires plus abordables. Comme disent les vendeurs de la célèbre marque, vous pouvez choisir votre couleur du moment que c’est le rouge… Le score de 6 à 3 reflète la brutalité du retournement de situation, et traduit la maestria de la stratégie au long cours des Mare Monti.

Table 7, dite « Allo la tour !? » : les restants tiennent compagnie à la table 6 après minuit en disputant quelques manches de Codenames. A la première les Rouges (Thomas, F-R, Xel), telle la tortue de la fable, égrènent des indices en 2 puis en 1. Pourquoi se forcer quand les Bleus (Jérôme, Dom, Steven, JérômeC) révèlent des Blancs et un Rouge (Rome avec l’indice Chemin qui visait Croix et Sommet) et auraient de toutes façons fini sur l’assassin Pavé si les Rouges n’avaient pas gagné avant. A la deuxième Steven et François-René jouent à saute-mouton, enchaînant les indices en 2, et les rouges gagnent à l’usure (Dinosaure 1: Écaille). A la troisième, François reste perplexe devant une grille improbable, et ses équipiers glissent sur les indices, Londres (pour Jeu), pourtant soufflé en face par Thomas, Veille pour Attente, Prise pour Alcool, mais trouvent miraculeusement Racine qui n’avait fait l’objet d’aucun indice (ils pensaient à Root pour Jeu, et à prendre racine pour l’attente !). François joue alors son va-tout en lançant l’indice Pente 4. Il était évident qu’il n’y avait pas 4 indices associés à pente mais un seul, à savoir Côte. Faute d’avoir raisonné ainsi, les bleus tombent aussitôt sur Chute et les rouges n’ont aucun mal à plier le match en un 3-0 net et sans bavures.

Séance de VENDREDI 27/10/2023 à Servel

La torture de Michel Servet à Genève (Michel Servetus) (Michel de Villeneuve) médecin et théologien espagnol (1511-1553) - Le torice de Michel Servet (Miguel Serveto) (1511-1553) a Genève, médecin et théologien espagnol GravureMédecin et théologien espagnol, naturalisé français en 1548, Michel Servet comptait parmi les humanistes les plus érudits de son temps, s’intéressant à toutes les branches du savoir, de la géographie aux mathématiques, de l’alchimie à l’astrologie, de la médecine à la théologie. Il pressent que le réel tout entier est un et que ce sont toujours les mêmes principes fondamentaux qui se font jour dans chaque secteur de l’existence et des disciplines de l’esprit. Le médecin est l’un des premiers à décrire la petite circulation sanguine, dite circulation pulmonaire.
Épris de tolérance et de liberté, il prôna un retour à la pureté originelle de l’Évangile. En 1531, Des erreurs de la Trinité réfute comme sophisme le dogme de la Trinité et nie la divinité du Christ, ce qui entraîne l’accusation alors très grave d’arianisme. En 1553, La Restauration du christianisme lui attire coup sur coup deux condamnations à mort, par les catholiques puis par les protestants. Arrêté, évadé et jugé par contumace, il est brûlé en effigie à Vienne par l’Inquisition. En fuite pour l’Italie, il fait halte à Genève. Vite reconnu, il y est emprisonné puis jugé comme criminel par le Petit Conseil, à l’instigation de Jean Calvin. Convaincu d’hérésie mais refusant d’abjurer, il est brûlé vif le 27 octobre 1553, dans des circonstances particulièrement cruelles. Il compte au nombre des martyrs de la liberté de pensée.

470 ans plus tard, nul bûcher à Servel, sinon celui des vanités. Vanité des vanités, tout est vanité disait l’Ecclesiaste, et le jeu fait moins que d’autres exception à la règle.

Table 1, dite « Sainte trinité » : Fred apporte Tiletum, y attire sans peine François et Xel, et même Dom, qui, arrivé tardivement, s’éclipse bientôt pour former une autre table avec des arrivants plus encore tardifs que lui-même. De cette partie haletante, on retient la victoire de Fred (150), construite sur un multiplicateur colonne * maisons absolument divin. Xel, 137, qui a laissé passer sa chance à Londres, et François, 135, à qui il a juste manqué une action pour gagner, également à Londres, complètent cette sainte Trinité non consubstantielle, dans le droit fil de l’arianisme: Si le Fils témoigne de Dieu, il n’est donc pas Dieu lui-même.

Table 2, dite « Vaine poursuite » : à Iki, Mickaël, possesseur et maître du jeu, se joue de Louise, Olivier L., et Martin, qui l’ont poursuivi en vain.

Table 3, dite « Folie dans le calme » : Marc le calme l’emporte large au royaume de la folie qu’est Castle of mad King Ludwig, devançant Baptiste, Olive et Nico77.

Table 4, dite « Martyrs volontaires » : les habituels de Gloomhaven les mâchoires du lion (F-R, Armand, OlivierB et Jérôme) engrangent une victoire – le Guiness book n’est plus très loin pour ces martyrs volontaires de la plus longue campagne.

Table 5, dite « Pas de deux » : Profitant des vacances, on a la visite de Vincent accompagné de Yona. Reconfiguration des tables pour faire un Ark Nova à quatre avec Eve et Dom. Il a fallu revoir les règles mais cela s’est bien passé. 3 projets de conservation de base sont orientés « géographie », le seul orienté « animaux » nécessite des oiseaux. Les zoos se développent et Yona qui découvre le jeu prend un grand plaisir à planifier ses combos d’effets et à optimiser la force de ses actions. Dom finit par construire la volière et accumule patiemment les oiseaux. Juste avant de mettre en jeu son cinquième il pousse des cris d’orfraie quand Yona fait disparaître le projet de conservation correspondant (et les 5 points qui allaient avec). Il pivote vers un double relâchage de pensionnaires qui le propulse sur la piste de conservation jusqu’à croiser ses pions. Yona remonte bien au décompte final qui affiche +15 PV pour Dom, +2 pour Yona, -12 pour Eve et -16 pour Vincent.

Table 6, dite « Jugement dernier » : c’est une table haletante de Codenames qui clôt la soirée. Les bleus (François, Dom, Fred, Nico77) l’emportent 3-2 devant les rouges (Jérôme, Marc, Vincent, François-René, Xel) après un invraisemblable renversement de situation. Menés rapidement 2-0, plombés par une myopie incroyable (Tissu pas vu sur l’indice Couture), une confusion impardonnable (Bio-Origin au lieu de Bios Geneys, indice d’ailleurs inégal !) et un tirage impossible (comment faire trouver Requin + Rame contre Baleine et Courant ?), les bleus remontent la pente grâce à DSK  et Garou (Loup mais pas Disque !) qui perdent les rouges (1-2), puis une grande maîtrise de Dom avec un Saumur 2 inspiré (Noir, Manège) pour le 2-2, et enfin François qui arrive à faire deviner Piston au troisième essai, l’associant à Hiérarchie puis à Épave, puis à rien du tout sur un indice en 1 qui l’excluait, suscitant un raisonnement logique magistral de ses équipiers, avec Dom à la manœuvre (3-2).

Séance de VENDREDI 20/10/2023 à Servel

Le charleston, née dans la ville éponyme de Caroline du Sud,  est à l’origine de la plupart des danses modernes, construites sur les rythmes négro-américains et dans lesquelles les figures improvisées tiennent une place importante, avec parfois des mouvements acrobatiques inspirés des danses africaines ou antillaises. Sous sa forme théâtrale, le charleston fut dansé pour la première fois au New Amsterdam Theatre de New York le 20 octobre 1923, par Ned Wayburn.

Un siècle plus tard, à la veille du festival Scorfel, la profusion des tables de Parites Civiles faisait tourner les têtes à Servel.

Table 1, dite « La valseuse » : à Amalfi Xel (182) fait valser deux comparses, Olivier L (100) et Mickaël (111). Ils enchainent ensuite à Dig out, dont ils sortent sans problèmes.

Expéditions - Autour du MondeTable 2, dite « Tango lointain » : Une nouveauté à cette table avec Expéditions, qui se joue bien, dans l’esprit des aventuriers du rail, et avec des tours très rapides selon les protagonistes. Arakis, qui le propose, en sera à jamais le premier vainqueur (98), Martin (76), Louise (47), Benjamin (43) et Olive 33 jouant les utilités.

Table 3, dite « Le bal des dupes » : les habitués de Pax Pamir (Fred, Gérard, Dom, François) accueillent avec plaisir Tristan, dont les souvenirs sont plus anciens. Les afghans y tiennent le haut du pavé, dans une rivalité avec les britanniques, faiblement contestés par une brève incursion des russes, tenus par François, encalminé par des choix malheureux, et qui décide en fin de partie un renversement d’alliance stratégique. Il faillit réussir, car la fin de partie se solde par une domination territoriale, à la surprise de certains qui misaient sur un scénario inverse. Il y engrang trois points d’influence, ex-æquo e trio avec Tristan (ils terminent à 6 chacun), et Fred, qui l’emporte au final avec 8, ayant bénéficié d’un accessit au premier contrôle de domination. Gérard est pris au piège par cette fin imprévue et culmine à 5, quand Dom, alignant les disques à qui mieux-mieux, paie d’un score vierge le prix fort d’un pari perdant sur le scénario.

Table 4, dite « Danse avec les lions » : les habituels de Gloomhaven les mâchoires du lion (F-R, Armand, OlivierB et Jérôme) engrangent une victoire sur le fil du rasoir. Finiront-ils par oublier les règles de tous les autres jeux ?

Table 5, dite « Pas de deux » : après l’Orient compliqué, retour aux idées simples du vieux continent avec cette table où l’on retrouve les protagonistes de la table 3, hors Gérard, à Kardinal und König. Dom y prend une revanche éclatante et l’emporte 50 à 49 devant Tristan !

Table 6, dite « Paso doble » : c’est une table de Codenames qui clôt la soirée. Les bleus (F.-R., Dom, Jérôme) l’emportent deux fois de suite 9 à 8 devant les rouges (Benjamin, François).

Séance de VENDREDI 13/10/2023 à Servel

Dans les monts du Cantal et l’Aubrac, aux confins du Massif central, le jour de la saint-Géraud était la date de la transhumance d’automne avec la descente des troupeaux quittant les estives. En ce 13 octobre, on vit à Lannion des troupeaux de ludopathes rejoindre le haut plateau de Servel, prélude à la transhumance de plus grande ampleur d’un petit dragon ailé vers le festival Scorfel, qui réjouira petits et grands le week-end prochain !

Table 1, dite « Côtes fabuleuses » : à Amalfi on s’emploie à restaurer la splendeur passée des côtes fabuleuses de la ville portuaire, comme aux temps de la Renaissance. Une nouveauté, auréolée du trophée « pick up Essen 2023 » et donc fraîchement sortie sur les étals, trouve déjà sa place sur nos tables et ravit Mickaël, Olivier L, Xel et Fred. Ce dernier sera donc à jamais le premier vainqueur à ce jeu que tous ont trouvé très accessible, et au matériel très plaisant.

Table 2, dite « Châteaux légendaires » : Encore une nouveauté avec Castle of mad king Ludwig, où l’on campe un architecte au temps de Louis II de Bavière en construisant un de ses châteaux extravagants. C’est Armand qui l’emporte (86), un jet de pierre devant Baptiste et Marc (83 chacun), grâce à sa diversité supérieure.

Castles of Mad King Ludwig

Table 3, dite « Héros fantastiques » : les habitués de Marvel champions (F-R, Arakis, Nico77 et Olivier B) engrangent une nouvelle victoire.

Table 4, dite « Cité mythique » : Le trop souvent oublié Bruges fait son retour, et chacun suit sa stratégie: les canaux pour Xof, qui y enquille pas moins de 23 de ses 46 points, les personnages et bonus de fin pour François (54), un peu de tout pour Olive (32), et un peu de tout aussi mais en beaucoup mieux pour Dom, 62, qui l’emporte haut la main.

Table 5, dite « Voyage intersidéral » : une table de Terraforming Mars: expédition Arès réunit quatre explorateurs, qui terminent dans un mouchoir de poche. La victoire revient à Samuel (40) devant Thomas (36), Élie (36), et Jeff (31).

Table 6, dite « Canaux romantiques » : les tables tournent et l’escapade romantique à Bruges fait de nouveaux adeptes. Xof s’adjuge le gain de la partie avec 53, devant Olive, 49, et Élie, 47.

Table 7, dite « Rêve royal » : Thomas accueille Dom et François, qui poursuivent leur tour d’Europe, à une table de Londres (2e ed.) Édition qui se distingue surtout de la première par son visuel, les mécanismes changeant peu. La hiérarchie et respectée et Thomas l’emporte avec 56, sur un dernier coup de métro. François y a longtemps cru, engrangeant les gains avec la combo métro + hôpital, mais il a vu trop gros et se voit finir avec trop de pauvres et criblé d’emprunts, avec à la clé un malus de 29 ! Sans cela, avec 40, il aurait tenu le haut du pavé. Entre les deux, Dom a mené son bus à impériale avec sagesse et finit à un honorable 46.

Table 8, dite « Digestif inoubliable » : c’est une table de Codenames qui clôt la soirée, pour une manche unique. Les bleus (F.-R., Mickaël; Thomas) l’emportent 1-0 sans effort, les rouges (Dom, Xel, François) ayant touché l’assassin alors qu’ils touchaient au but après un départ maîtrisé (Pique-nique 3 : Pouce, Pomme, Oeuf), mais tapant sur Carré pour l’indice Tasseau, qui visait plutôt Colle et Pieux.

Séance de VENDREDI 25/08/2023 à Servel

Le 25 août 1944 c’est la libération de Paris après une semaine de combats. Ceux-ci ont eu lieu essentiellement en surface, mais c’est en égrénant le nom de stations de métro que nous allons narrer la soirée Parties Civiles qui se tint 79 ans plus tard à bonne distance de la capitale.

Table 1, dite « La Fourche » : Qui veut du classique et du rustique ? « Moi ! » répondent Xel, VHN et Baptiste2 qui sortent derechef Agricola. Pas de draft pour ne pas traîner, en fait la partie a avancé à bon rythme. Baptiste joue en premier et fait main basse sur toutes les ressources qu’il peut capter. Il s’oriente vers l’élevage, utilise ses stocks de bois pour clôturer des pâtures et édifier des étables. C’est aussi le seul à améliorer sa ferme en pierres. Xel joue équilibré entre élevage et culture mais pâtit d’avoir tardé à agrandir sa famille. Dom, privé de ressources, se rabat sur ses cartes : ayant repéré quelques combos il enchaîne les mises en jeu d’Aménagements et de Savoir-Faire et prépositionne argile et repas sur les cartes des tours futurs tout en chipant du bétail qu’il installe dans toutes les pièces de sa bicoque ou rôtit au vol. Bien aidé par ses visites régulières à l’action « Premier Joueur » il est le seul à finir avec 5 fermiers et se lance dans l’élevage dans un rush final. Au décompte ses 17 PV issus des cartes font la différence : il l’emporte avec 55 PV devant Baptiste 37 et Xel 34. Mais, il y a un mais, nous n’avons pas appliqué correctement la règle sur les récoltes, ces scores sont un peu surévalués.

Table 2, dite « La Défense » : Nico77, OlivierB et François-René font un Marvel Champions. Ils pratiquent la défense et l’attaque et prennent le meilleur sur le méchant Rhino en jouant CaptainAmerica, DrStrange et SpiderWoman.

Table 3, dite « Poissonnière » : Arrakis, Gilles et François se plongent dans Underwater Cities. Voici les notes de notre reporter infiltré en eaux troubles.

De Vladimir Suchy, auteur prolifique de League of six à Woodcraft, on n’attendait pas moins, eu égard à son patronyme, qu’une aventure sous les mers. Voici donc Underwater cities, fièrement apporté par Arakis, qui le vend comme un « Terraforming Mars marin ». On voit l’idée, car il s’agit ici de construire son petit chez-soi subaquatique, cités, usines, tunnels qui les relient. Ici, toutes les actions sont basées sur une main de cartes, qui permettent de positionner ses ouvriers (des sous-marins) en fonction de couleurs. L’ensemble paraît complexe mais se révèle vite très abordable. Les interactions se limitent à l’occupation des emplacements, qui peut se révéler tendu, car sinon chacun se concentre sur son plateau personnel,  avec un œil sur les voisins pour les objectifs de fin de partie. Le calcul final voit la victoire d’Arakis avec 106 PV, grâce à ses multiples cités bioclimatiques. Gilles, 100, et François, 83, n’ont pas démérité dans cette table de haute tenue et au long cours.

Table 4, dite « Ecole Militaire » : A Twilight Struggle on retrouve les mêmes dans des rôles inversés (Mickaël bloc de l’Est et Axel Occident) avec le même résultat à mi-partie, une victoire de Mickaël qui s’est jouée au Moyen-Orient.

Table 5, dite « Bourse » : Neox et Stéven inaugurent Disney Lorcana, un jeu de cartes à collectionner (de la famille des Magic etc.) plutôt fait pour jouer à deux. Derrière il y a du lourd, tout le poids marketing et l’attrait des univers Disney et les moyens du gros éditeur Ravensburger. Le genre de jeux qui ponctionne la bourse si on accumule les achats de boosters dans l’espoir d’une carte rare. On gagne en collectant 20 points de Lore que certains personnages peuvent produire. Contrairement aux autres JCC le combat n’est pas au centre du jeu : l’idée est plus de ralentir l’autre joueur, après tout on vise un public large et familial. Selon un critique on a là un mi-chemin entre la complexité de Magic et la rigidité de Pokémon, et les moyens ont été mis pour avoir un jeu de qualité mécaniquement et visuellement. Pour cette première sortie, il y a eu 9 (!) parties de jouées et 8 (!) victoires de Stéven.

Table de fin, dite « Gaîté » : Trois manches de Codenames pour des Rouges (François, Mickaël et VHN) et des Bleus (Xel, Axel, Gilles, F-R) pour une fin de soirée dans la joie. La première est laborieuse avec des indices en 1 ou 2 et une Poule et un Pigeon qui se gênent. Les Bleus révèlent des mots rouges et Dom n’a pas à forcer son  talent pour mener son équipe à la victoire. F-R et François s’avancent pour une seconde manche écourtée par une visite à l’assassin : Satanas a bien envoyé sur Fou et Course mais le dernier mot n’était pas Essence et encore moins Casse. La dernière manche est la plus disputée avec Gilles enchaînant les indices en 3. La victoire se joue sur le « Palette 2 » de Mickaël : les Dupont & Dupond commencent à rechercher des mots en relation avec la peinture puis se raccrochent à Ecran (palette de couleurs…) quand la lumière jaillit : c’est Planche pour l’humble palette en bois des logisticiens. Encore une hésitation (les Liens qui attachent les colis ? mais non c’est en général un film plastique) et ils s’accordent sur Feu qui fournit le bouquet final de la victoire 3-0 des Rouges.

Séance de VENDREDI 23/06/2023 à Servel

Le 23 juin 1959, un souffle au cœur arrachait Boris Vian à notre monde. Son époque est lointaine désormais, mais la lecture de ses aventures intemporelles continue de fasciner les générations. 64 ans plus tard, à Parties Civiles, on n’oublia pas de lui rendre hommage.

Boris Vian - Les thèmes BD - BDTheque.com

Table 1, dite « La saveur de la mort » : retour triomphal de Black orchestra sous la houlette de Mickaël qui convainc sans peine deux nouveaux adeptes amateurs de sensations fortes, Thomas et Olivier L., et le déjà convaincu François. Mais voici qu’arrivent du diable vauvert Dom et François-René. Le premier prend place pour les règles, le second se morfond d’avoir laissé passer son tour, mais François lui cède la place, pressentant en lui un futur militant convaincu, ce qui s’avèrera vrai, et évitant une potentielle mésalliance ludique entre les nouveaux venus. Ainsi constitué, le quatuor réussira à tuer Hitler, grâce à Thomas et un jet à quatre cibles, succédant à l’infortuné Mickaël, auteur d’un jet à 0 cible.

Je voudrais pas crever Non monsieur non madame Avant d’avoir tâté Le goût qui me tourmente Le goût qu’est le plus fort Je voudrais pas crever Avant d’avoir goûté La saveur de la mort..
(Je voudrais pas crever, recueil de poèmes)

Table 2, dite « Vraiment du vol » : Pas besoin d’être riche pour être heureux: voici la morale que tirera Tristan de sa victoire à The great Zimbabwe. Adrianne, elle, termina fort riche mais défaite, trahie par sa bonté à l’égard du fourbe qui, minaudant à qui mieux-mieux, avait bien caché son jeu et profita d’un objectif facile. Baptiste, troisième larron, n’y put rien non plus.

– Ah! dit Colin. Combien vous dois-je ?
– c’est très cher, dit le marchand. Vous devriez m’assommer et partir sans payer…
– Oh! dit Colin, je suis trop fatigué …
– Alors, c’est deux doublezons, dit le marchand. Colin tira son portefeuille.
– Vous savez, dit le marchand, c’est vraiment du vol.
– ça m’est égal … dit Colin d’une voix morte.
(L’écume des jours)

Table 3, dite « Une autre vie » : à Cascadia Jack emporte une partie étirée de lenteurs avec 91, devant Olivier B., 88, Xel, 84, et Fred, 75. Jack lâche alors l’affaire, et les rescapés enchaînent ensuite un Splendor que Xel, plongée dans les souvenirs, s’adjuge avec 15, devançant Olivier, 14 et Fred, 9.

Il n’y a pas de souvenirs, c’est une autre vie revécue avec une autre personnalité qui résulte pour partie de ces souvenirs eux-mêmes.
On n’inverse pas le sens du temps à moins de vivre les yeux fermés, les oreilles sourdes.

(L’herbe rouge)

Table 4, dite « Jamais fuir » : François entame avec courage le pacte faustien conclu avec Dom sur Innovation. Laminé dans une première partie (6 à 2) où son adversaire réussit l’exploit de faire deux dominations thématiques dans le même tour, il ne se défile pas et remet le couvert, faisant meilleure figure dans la deuxième où il s’incline quand même (6 à 4).

Un homme digne de ce nom ne fuit jamais. Fuir, c’est bon pour les robinets.
(Les bâtisseurs d’empire)

Table 5, dite « Ils se contentent de mots » : rien de mieux pour conclure la soirée qu’un bon vieux  Codenames. Prennent place autour de la table les Rouges (Adrianne, Dom, François) et les Bleus (Xel, Fred, Tristan).

  • Rouges 1-0 : une victoire homérique malgré quatre blancs découverts et une Marine 4 énigmatique (Tableau, Fond, Plage, Raie), grâce à l’imprudence du maître-espion des Bleus sur l’indice Coiffeur 2, qui envoie direct son équipe sur Raie, le dernier mot rouge à découvrir !
  • Rouges 2-0 : les Bleus touchent l’assassin Marche que les Rouges ont doctement évité sur l’indice Politique 2 (Droite, Guide) !
Vous savez, dit Angel, en général, on ne sait rien.
Et les gens qui devraient savoir, même, c’est-à-dire ceux qui savent manipuler les idées, les triturer, et les présenter de telle sorte qu’ils s’imaginent avoir une pensée originale ne renouvellent jamais leur fond de choses à triturer, de sorte que leur mode d’expression est toujours de vingt ans en avance sur la matière de cette expression. Il résulte de ceci qu’on ne peut rien apprendre avec eux parce qu’ils se contentent de mots.
(L’automne à Pékin)

Séance de VENDREDI 26/05/2023 à Servel

Le 26 mai 1993, l’Olympique de Marseille remportait la finale de Ligue des champions grâce au coup de tête de Boli et offrait au football français la première Coupe d’Europe de son histoire.

De Marseille, il fut question 30 ans plus tard à Parties Civiles, comme ce récit en témoigne.

Table 1, dite « Terre promise » : pour le grand retour de Neox, on papote, puis le Sub Terra 2 qu’il avait promis envoie tous les protagonistes (il y avait aussi Xel, Mickaël, Xof et Tristan) six pieds sous terre. Pour se remettre ils sont allés voir le dernier joujou du président (qui fonctionne avec du lithium extrait sous terre).

Table 2, dite « A jamais les premiers » : Arakis sort Titan – jeu imposant qui met vraiment dans l’ambiance avec son dispositif imposant : on s’y croirait presque, à extraire les ressources des entrailles du satellite de Saturne. Pour cette grande première sur nos tables, nous sommes dans le futur, l’humanité continue à envahir l’univers et à l’exploiter. Elle se prépare à s’étendre hors du système solaire devenu trop étriqué pour son développement et un gigantesque anneau-cité a été déployé autour de Titan et des corporations minières mandatées afin d’exploiter les faramineux gisements en étendant leur réseau de forages et de bâtiments. Les joueurs doivent s’y répandre comme la vérole sur le bas clergé et se remplir les soutes. Mais ils devront composer avec les autres humains avides et surtout avec le tholins, polluant, qui colle aux cales et qui ne rapporte que des ennuis. Belle découverte de ce jeu très pur (pas de dé ni de cartes ni de hasard ni d’asymétrie, un mécanisme universel mais qu’il s’agit de bien appréhender), qui voit longtemps François prendre la tête, mais c’est une illusion car il s’est lesté de tholins au passage et culmine à 93. En tête, un duel de titans oppose Arakis à Flavien et le score final les voit tous deux à 116 alors que le sparnassien s’apprêtait à sabrer le champagne de la victoire ! Mais c’est finalement Arakis qui l’emporte au départage, avec un tube de plus restant sur son plateau !

KS le 17/09] Titan - Discutons projets participatifs - Tric Trac

Table 3, dite « Duel au sommet » : Fred et Dom, arrivés tard, décident de découvrir Splendor Duel. En fait le jeu original est tout à fait potable à deux mais les lois du marché sont ainsi faites. Co-autoré par le maître autoproclamé Bruno Cathala, le jeu garde la mécanique de son parent : achat de cartes avec des jetons de couleur, la plupart des cartes fournissant un jeton permanent pour les achats suivants ; jeton or joker permettant de réserver une carte etc. Les nouveautés vont dans deux directions :

  • des options plus riches : 3 conditions de victoire au lieu de 1 avec l’ajout de couronnes sur certaines cartes et la possibilité de faire une « longue » dans une couleur. Une façon plus compliquée de prendre les jetons qui sont déposés sur une grille où il faut prendre une ligne de 3 jetons adjacents ; une fois dépensés ils finissent  dans un sac et c’est une action de jeu spéciale qui les replace sur la grille.
  • plus d’interaction et de gestion du tempo avec la possibilité de voler un jeton à l’adversaire, d’aller chercher un jeton supplémentaire au début de son tour ou bien de rejouer (déjà vu dans 7 Wonders Duel du même) et encore la décision de quand regarnir la grille avec les jetons du sac.

Dans la première partie, le marché de cartes initiales regorge de cartes rouges avec des valeurs intéressantes. Dom les construit méthodiquement et atteint les 10 points de la victoire que Fred avait un peu perdus de vue. Dans la seconde, Fred prend de l’avance sur les couronnes mais on retrouve la course aux points du Splendor original et Dom l’emporte par 21 à 16.

Table 4, dite « Campagne au long cours » : François-René, Jérôme, Olivier B et Armand continuent leur campagne ua long cours à Gloomhaven : jaws of the lion. Encore un peu de suspense pour savoir si elle sera du même tonneau de Marseille 1993….

Table 5, dite « Marseille for ever » : Table finale de Codenames qui grossit manche après manche, ralliant les joueurs restés : la première manche est efficace, les équipes trouvent leurs mots deux par deux malgré la petite hésitation des Bleus (Xel, F-R, François et Dom) devant l’indice Planeur 2 (Aile et Volant mais pas l’assassin Ficelle). A ce rythme, l’équipe Rouge (Fred, Xof, Jérôme, Mickaël) qui joue en second peut finir un tour plus tôt. On lui doit l’efficace Handisport 2 (Course et Guide). Une fois Course recouvert, Dom tente le tout pour le tout avec Bateau 4 qui révèle bien Vapeur et Pont mais échoue sur la Rivière blanche.
Les Bleus égalisent dans une seconde manche course de lenteur, au point que les maîtres-espions s’interrogent sur ne donner que des indices en 1 : s’ils donnent en 2, les équipes s’arrêtent après un mot ou bien choisissent un mot blanc (nous resterons discrets sur l’indice Champ qui était en fait un mot visible). F-R mouille sa chemise mais son Multiplicaboost 3 (Pion, Fusée, Fils mais pas Bois car le jeu est en plastique) reste incompris.Il finit par lancer un Katioucha 3 qui malgré une orthographe approximative mène sur les 3 mots manquants (Fusée, Eclat, Poste). Le maître-espion défait explique alors avoir été pris de vitesse dans l’hilarité générale.
Pour la manche décisive François évoque ses souvenirs d’enfance avec Marseille 3 (Ville, Club et Huile) ce qui n’empêche pas les Bleus de révéler un mot rouge et de commencer à douter; L’indice Rouge suivant, Tête 2, révèle Chapeau puis après quelques hésitations, l’assassin Rame (c’était Bobine), délivrant François de l’épineuse triangulation qui lui restait (Retenue, Foudre et Cafard).

Table 6, dite « Troisième mi-temps » : Un So clover final emmène au bout de la nuit François-René, Jérôme, Xel et François, qui donna lieu à quelques perplexités sur des indices comme Graisse (Baleine, Sale), Blason (Epée, Paire) ou encore Usain Bolt (Tonnerre, Trophée), mais surtout un énigmatique Alice qui donna lieu à de nombreuses conjectures – c’était (Aventure, Verger). Pour leur part Airbag (Sac, Danger), Lait (Mère, Nourriture) furent découverts sans coup férir.

Séance de VENDREDI 28/04/2023 à Servel

Jacques Dutronc est né il y a 80 ans, le 28 avril 1943. C’est donc un enfant de la guerre et non pas un boomer. Parisien installé de longue date en Corse, il a mené de front une carrière de chanteur (ses principaux succès ayant été composés sur moins de dix ans dans sa jeunesse, souvent sur des textes de Jacques Lanzmann) et d’acteur (couronnée par un César pour son rôle dans Van Gogh, il a aussi failli jouer dans les Aventuriers de l’arche perdue). Mais place aux play-boys de Parties Civiles, arrivés à toute berzingue (à vélo) : il est vingt heures, Servel s’éveille.

Table 1, dite « Opium (chanson 1987, avec Bambou) » : Excursion sur les routes de la soie avec les Voyages de Marco Polo pour OlivierB (pouvoir de Matteo Polo : dé blanc supplémentaire + 1 contrat par manche), François (Berke Khan : ne paie pas s’il utilise un emplacement occupé) et Dom (Rashid : choisit la valeur de ses dés plutôt que les lancer). Bien sûr chacun s’est plaint à un moment qu’un personnage adverse était surpuissant, c’est tout le sel de ce jeu ! François a choisi de filer comme un chameau de course jusqu’à Beijing mais sans prendre le temps de se placer dans les villes intermédiaires. Olivier peste quand il ne peut pas faire une action par manque de sous. Dom accumule contrat sur contrat (il en scorera 9) mais tarde à arriver à des villes avec des pouvoirs intéressants, il voit à chaque manche ses adversaires toucher 5 sous mais pas lui. A la dernière manche, un enchaînement ajusté au quart de poil de chameau lui permet de convertir 6 poivres + 6 chameaux en 12 PV sous le regard atterré des autres. La révélation des cartes objectifs produit des gains de points comparables, tous ont relié 2 ou 3 villes mais au total bien peu de comptoirs ont été posés. Une fois la poussière retombée et les voyageurs reposés au caravansérail, la piste de score affiche 77 PV pour Dom, 56 pour François et 48 pour Olivier qui réalise à ce moment qu’il a oublié de prendre son contrat gratuit au début de chaque manche.

Table 2, dite « L’aventurier (chanson 1974) » : Xel, Xof, Neox et F-R découvrent un Sub Terra 2 flambant neuf. C’est le cas de le dire puisque cette fois les explorateurs souterrains sont dans les entrailles d’un volcan. De l’avis général le jeu a bien plu et est suffisamment différent du premier opus. Xof a pas mal pratiqué le bouche-à-bouche mais cela n’a pas empêché une issue fatale. A la dernière minute, ils étaient dans la dernière salle, ils avaient l’artefact en main quand le volcan a explosé, entraînant une défaite collective. On ne négocie pas les lois de la géologie.

Table 3, dite « Les victimes (film 1995) » : Conquis par la partie de la semaine précédente, Thomas et Mickaël rejouent deux fois à la Bête dans une configuration 1 contre 1. Dans la première, Mickaël dévoile efficacement l’identité de la Bête-Thomas. La seconde est beaucoup plus serrée : parti du nord-ouest, la Bête-Mickaël parcourt le sud du Gévaudan en le garnissant de victimes. Au début de la troisième année, il tente un bluff alors qu’il aurait pu attendre l’automne et l’hiver, saisons dont le mauvais temps lui est favorable. Mal lui en prit, la puissance de l’analyse de Thomas et sa tactique de la « T’naille » lui font capturer deux jetons d’identité en un tour, il met fin aux agissements de la Bête qui échoue à cinq victimes du but.

Table finale dite « J’comprends pas (chanson 1974) » : Les six restants (Mickaël, François, F-R, Thomas, Xel, Dom), tous fort expérimentés, disputent un Codenames vespéral sur la boîte officielle aux mots plus ou moins inspirés. La première manche (Dom vs. François) est du grand n’importe quoi : l’un annonce Lumineux ce qui envoie sur Rayon, l’autre annonce Chef alors que le mot est présent sur la grille ! (pénalité implacable : fin du tour et l’autre équipe révèle un de ses mots). Les mots blancs se multiplient sur la grille alors que les Bleus ont du mal à décoder des indices comme « Rugbyman 2 ». Le maitre-espion Rouge se demande comment guider son équipe vers les derniers mots (malgré Chef ils ne veulent pas aller sur Indien et en plus il y a un Patron parasite qui traîne encore) : Einstein 2 révèle Génie mais pas Bureau (… des brevets de Zürich). Twist final, l’indice Télé 4 combiné à un reliquat de Rugbyman envoie les Bleus sur une Couverture assassine, mettant fin à cette manche foutraque.

Deuxième partie plus classique où les Rouges gagnent à la régulière avec des indices solides comme Tabouret 2 (Siège, Piano) et Alamo 2 (Fort, New-York) tandis que Phare 2 suscite de longs débats (Lumière mais ensuite Géant ? ou Code à cause des feux de croisement ? ou New-York mais non la statue de la Liberté n’est pas un phare destiné à la navigation et sa torche n’est pas lumineuse). En face les Bleus ont tourné (en rond) autour de la ruralité avec des indices comme Campagnard et Terroir.

Dans la dernière manche, malgré le joli Blanche-Neige 4 (Pomme, Poison, Visage, pas Château comme l’ont fait remarquer les Disneyphiles -c’est celui de la Belle au bois dormant- mais Danse pas facile à trouver) face à un Charles III 3 jugé légal (Roi, Londres, Canada et là encore pas Château malgré Windsor), les Rouges finissent pas associer Centre à Elevage 3 (et non pas Poison malgré les excédents d’azote des installations industrielles) et par l’emporter 3 à 0.

Séance de VENDREDI 03/03/2023 à Servel

Né le 3 mars 1847, fils d’un éducateur de sourds-muets, Graham Bell inventa le téléphone en cherchant un moyen de faire entendre les sourds. Il est à l’origine de nombreuses autres inventions et figure parmi les grands inventeurs du XIXe siècle. En son anniversaire, à Parties Civiles, il n’y avait pas besoin de se téléphoner pour s’entendre.

Table 1, dite « Haut débit » : à Ark Nova Tristan dynamite ses rivaux, Samuel et Mickaël, en mettant le turbo sur la fin.

Table 2, dite « Café-crème » : à Grand Austria Hotel Fred (151) survole les débats pour sa première partie. Dom (131), François (130) et Olive (102) en ont été estomaqués.

Table 3, dite « Téléphone rouge  » : le populaire Twilight Struggle fait des émules, ici Killian, qui, depuis Moscou, décroche son téléphone rouge pour entamer les hostilités avec Jack, l’américain, qui aura raison de lui.

Table 4, dite « Ligne claire » : à Dig out François-René s’impose face à une ribambele de joueurs, et un spectateur, Neox, qui n’a pas trouvé sa victoire téléphonée.

Table 5, dite « Sourds et malentendants  » : un Codenames clôt cette soirée, en version commerciale, et non domifiée.  Les bleus (Dom, François, Mickaël, Thomas) s’imposent 2-0 avec une jolie intuition sur Marianne (Coq, Timbre). En face, les rouges (François-René, Fred, Olive, Tristan) ont multiplié les signes du malentendant – en particulier dans une deuxième manche où ils se sont perdus entre un punch et un cocktail.

Séance de VENDREDI 06/01/2023 à Servel

US Capitol invaded | Cartoon MovementLe 6 janvier 2021, des milliers de partisans se réunissent à l’invitation du président sortant Donald Trump, qui les incite à se lancer à l’assaut du Capitole dans une tentative de bloquer la certification des résultats du vote du collège électoral de l’élection présidentielle américaine de 2020 et la victoire de Joe Biden, alors que le congrès des États-Unis y est réuni pour effectuer cette étape finale du processus électoral.

2 ans plus tard, Parties Civiles prenait d’assaut la maison de quartier de Servel, mais les intentions des envahisseurs furent généralement pacifiques, nonobstant certaines humeurs restées belliqueuses…

Table 1, dite « Tout reconstruire » : Londres a été dévasté par e grand incendie, et tout est à reconstruire. C’est l’objet de London, un Wallace trop méconnu et pourtant très bon, avec son mécanisme original de reconstruction de la ville, qui ne doit exclure personne et surtout pas les pauvres. Deux stratégies s’y affrontèrent : Xel, en mode fourmi, utilisa seulement 4 piles, ne fit aucun emprunt, et n’eut qu’un seul pauvre à déplorer en fin de partie. La victoire lui revient à bon droit, 77 à 74 devant Thomas, qui adopta la stratégie cigale : deux emprunts et surtout 6 piles sur son étal qui multiplièrent ses pauvres, pour une pénalité de 9 PV à la fin, qui fut fatale. Quant à François, il bâtit 5 piles dont il ne fit rien d’utile, fit 2 emprunts sans but précis et qu’il remboursa par miracle : ses 57 points sont bien suffisants pour ponctuer cette stratégie brouillonne, mais en belle harmonie avec le célèbre brouillard qui enveloppe la Tamise.

Table 2, dite « Terre à défendre » : à la table de Galileo, Lucie l’emporte d’un petit point, devançant un aréopage de boomers (Jérôme et des deux Olivier), ce qui démontre une fois encore que, quand il s’agit de préserver la planète, les jeunes ont beaucoup à nous apprendre.

Table 3, dite « Capitulation en ordre » : Première sortie de Quartermaster 1914, dérivé du jeu équivalent sur la seconde guerre mondiale qui a déjà été vu une dizaine de fois à PC. Pour rejouer le conflit on a F-R (Autriche-Hongrie+Ottomans), Frank (Allemagne), JiBee (France+Italie), Dom (Royaume Uni+USA) et Christophe (Russie). Le jeu garde les principes de son cousin avec ses decks de cartes dont la taille et la composition reflètent les forces et les caractéristiques des parties au conflit. Il enrichit l’ancien mécanisme des cartes « Riposte » en permettant à chaque tour, en plus de son action principale, de jouer une carte face cachée devant soi : elle pourra être utilisée soit pour faire perdre 1 ou 2 cartes à un adversaire (en action bonus), soit au cours d’un combat pour défendre ses troupes et éviter leur élimination (sauf si l’attaquant contre-attaque lui même). On peut même la reprendre en main ce qui permet de bluffer et de changer de tactique en cours de partie.

La guerre a commencé par une expansion allemande à l’ouest : après une prise rapide de Paris, les français ont été réduits à l’impuissance mais les italiens ont résisté dans les Alpes sans être victimes de la flotte austro-hongroise déployée en Adriatique. Les russes et les autrichiens ont rapidement occupé toute l’Europe de l’est en s’affrontant sporadiquement. Les anglais, après avoir déployé deux flottes, ont mené des guerres économiques douloureuses contre l’Allemagne, la forçant à défausser une douzaine de cartes. Après voir réussi à défendre avec succès la Belgique, les allemands ont fini par abandonner ce front faute de cartes « construire une armée ». C’était le début de la fin, les territoires ont commencé à changer de camp sous la poussées de français revigorés puis l’écart aux points à se creuser une fois que toutes les cartes allemandes ont été épuisées. Une capitulation russe valant 5 PV a précipité la fin de la partie : avec une avance de 14 PV, les puissances alliées l’ont emporté au 15e tour.

Table 4, dite « Assauts et édifices » : première sortie sur nos tables pour Tiletum, nouveau jeu de la paire d’auteurs Luciani (Barrage, Grand Austria Hotel) / Tascini (Teotihuacan, Marco Polo), déjà vue en duo, entre autres sur le mystique Tzolk’in. Un jeu où la finalité est de combiner construction de maisons, cathédrales, blasons et colonnes, et où la patte des auteurs saute aux yeux. La mécanique de base est un draft de dés placés le long d’une roue : quand on prend un dé, sa position indique l’action qu’on va faire, sa couleur indique la ressource qu’on va recevoir, son chiffre indique combien de ressources on va recevoir de ce type, et la différence entre son chiffre et 7 indique la force de l’action ! Donc beaucoup d’éléments à surveiller, d’autant que les couleurs des dés et des ressources correspondantes sont légèrement différentes et proches à la fois des autres ressources ! Mickaël s’adjuge cette partie inaugurale devant Fred, Benjamin et le jeune Paul.

Table 5, dite « Mystique » : la table 1 enchaîne sur un petit Vodoo prince que François croit remporter à la dernière manche, comptant sur la coopération avisée de Thomas, mais celle-ci ne vint point car il termine dernier, et c’est Xel qui l’emporte 25 à 23, Thomas (17) finissant envouté par ce duel au sommet.

Table 6, dite « Un mariage et des enterrements » : rien de mieux pour conclure la soirée et commencer l’année nouvelle qu’un nocturne Codenames. Prirent place autour de la table les Rouges (Xel, Dom, Thomas, Jibee, Xof, Fred) et les Bleus (François, Paul, Franck, François-René, Benjamin).

  • Bleus 1-0 : une histoire d’eau se termine en naufrage, Jibee apprenant à ses dépends que l’indice Flotte peut faire penser à Eau plus qu’à Baleine
  • Bleus 2-0 : après une polémique sur un indice douteux Paris-Roubaix (Route, Pavé, Ville, Plateau), suite à un conciliabule en forme de quiproquo sur sa validité entre maîtres-espions, les Rouges se fourvoient sur le dernier mot, Grammes restant incompris pour Colle et Balance, tout autant que le précédent Mandale (Colle, Balance), qui eut l’audace de prendre les noms pour des verbes, et se termina par le choix du Pain, un indice que recherchaient déjà au coup d’avant le camp adverse avec Pizza.
  • Bleus 2-1 : encore un choix malheureux d’indice : après un début sur les chapeaux de roue avec l’indice Porno – qui ne visait pas Cœur, malgré la remarque candide d’un des protagonistes  (« Vu ce qu’ils  font, ils doivent être très amoureux »), les Bleus perdent avec Panache en se prenant pour Ravaillac : sur Henri IV, ils avaient bien identifié le Pot de la poule, mais aussi et surtout l’assassin Palais !
  • La partie se conclut sur un 2-2, l’assassin étant encore une fois choisi (Guide pour Tribu au lieu de Suisse) !