Le 23 février 1898, le romancier français Émile Zola est condamné à un an de prison et au versement de 3 000 francs d’amende, la peine maximale (avec les frais, 7 555,25 francs), pour la publication en une du journal L’Aurore de Georges Clemenceau d’une célèbre lettre et tribune intitulée J’accuse…! dans laquelle il prenait la défense du capitaine Alfred Dreyfus. En accusant nommément les protagonistes de l’Affaire, Émile Zola s’expose volontairement à des poursuites judiciaires afin que la justice civile se saisisse des débats et que « l’enquête ait lieu au grand jour ». La réaction du gouvernement ne se fait pas attendre, avec l’assignation d’Émile Zola pour diffamation. Le ministre ne retient que trois passages de l’article, dix-huit lignes sur plusieurs centaines.
Le procès s’ouvre dans une ambiance de grande violence. Fernand Labori, l’avocat de Zola, fait citer deux cents témoins. Ce procès est le lieu d’une véritable bataille juridique, dans laquelle les droits de la défense sont sans cesse bafoués De nombreux observateurs prennent conscience de la collusion entre le monde politique et les militaires. À l’évidence, la Cour a reçu des instructions pour que la substance même de l’erreur judiciaire ne soit pas évoquée. La phrase du président Delegorgue : « La question ne sera pas posée », répétée des dizaines de fois, devient célèbre. Toutefois, l’habileté de Fernand Labori permet l’exposition de nombreuses irrégularités et incohérences, et force les militaires à en dire plus qu’ils ne l’auraient souhaité.
Une demande de pourvoi en cassation reçoit une réponse favorable. Labori conseille à Zola de quitter la France pour l’Angleterre avant la fin du procès, ce que fait l’écrivain. Les accusés sont de nouveau condamnés. On fait partir Zola immédiatement au soir du verdict, avant que celui-ci ne lui soit officiellement signifié et ne devienne exécutoire. À l’image de ceux d’Hugo, Voltaire ou Vallès, cet exil déclenche un important mouvement d’opinion. Le 18 juillet 1898, Zola, seul, prend le train de 21h pour Calais, sans aucun bagage. Il vit ensuite reclus à Londres, dans le secret et une solitude entrecoupée des visites de ses amis et de sa famille proche. Le suicide du lieutenant-colonel Henry, l’officier français qui a produit des faux documents visant à accuser le capitaine Dreyfus , en août 1898, lui redonne l’espoir d’achever rapidement cet exil. Espoir vain, du fait des lenteurs de la justice. La procédure connaît de nombreux épisodes et s’étend sur tout le premier semestre 1899. La décision, positive, est rendue le 3 juin et, le lendemain, l’écrivain rentre à Paris, au terme de onze mois d’exil, avec Fécondité, son dernier roman achevé le 28 mai précédent.
« J’accuse… ! » a totalement relancé l’affaire et lui a donné une dimension sociale et politique qu’elle n’avait pas jusqu’alors. Zola sort de ses démêlés judiciaires avec une stature de justicier et de défenseur des valeurs de tolérance, justice et vérité pour toute une frange de la population. Mais cet engagement coûte aussi très cher au romancier. Sur le plan financier, la justice fait saisir ses biens et les vend aux enchères. Et, alors que le dreyfusisme s’exposait d’abord sous un jour immatériel pour les nationalistes anti-dreyfusards, ceux-ci trouvent en Zola leur tête de Turc. Il concentre dès lors toutes les attaques, incarnant à lui seul le traître à la patrie et à l’armée. Dès 1898, l’écrivain est l’objet d’un torrent d’articles satiriques, caricatures, chansons et livrets le traînant dans la boue.
Jamais Zola n’a regretté son engagement, quel qu’en ait été le prix. Il a écrit dans ses notes : « Ma lettre ouverte [« J’accuse… ! »] est sortie comme un cri. Tout a été calculé par moi, je m’étais fait donner le texte de la loi, je savais ce que je risquais ». Les cendres de Zola seront transférées au Panthéon le 4 juin 1908. À la fin de la cérémonie, un journaliste anti-dreyfusard, Louis Grégori, ouvrira le feu avec un révolver sur Alfred Dreyfus, le blessant au bras.
126 ans plus tard, erreurs judiciaires et saisies se multipliaient à la séance de Parties Civiles.
Table 1, dite « Exil salutaire » : à la table de Lueurs il fallut une lampe de poche bien réglée pour distinguer le vainqueur à la table de marque. C’est Gilles qui a franchi la ligne en tête avec 97, Olive, 93, et Camille 91. Xel en était fort fort loin, comme en exil, mais elle prit sa revanche en s’adjugeant une large victoire à l’une des deux parties de Faraway qui suivirent, l’autre tombant dans l’escarcelle de l’insatiable Gilles.
Table 2, dite « Erreur judiciaire » : Jérôme, François, Dom, Thomas et François-René tentent de survivre à Evolution climate. 4 végétariens trouvent rapidement devant eux un carnivore vorace, incarné par François-René, suivi ensuite par François. Les morsures s’enchaînent, et les charognards en profitent, au-delà de la capacité de leur estomac. La question est posée de ce franchissement litigieux, et on change la règle en cours de route tant il nous paraît abusé de procéder ainsi, à juste raison comme une enquête minutieuse le démontrera après coup : quand un animal est rassasié, il ne prend plus de jetons nourriture par action « take food » (sauf s’il a Fat Tissue). Une règle dont n’a pas profité François-René, vainqueur avec 79, devant Dom, 71, François, 66, Jérôme, 65, et Thomas, 64. On sera donc enclin à lui accorder cette victoire.
Table 3, dite « Question posée » : on est partis sans nouvelles de From the moon – on y distingua cependant Samuel et Olivier B en compagnie d’Élie. Qui en fut le vainqueur, la question est posée.
Table 4, dite « Biens saisis » : à QE, François aurait engrangé une très belle victoire avec le score mirifique de 63, si ses biens n’avaient été saisis faute d’avoir un peu plus dépensé que Dom (34886 contre 32291). Ce dernier est donc déclaré vainqueur de ce poker menteur, avec 51, devant Thomas, 28, Jérôme, 23, et François-René, 13 avec 0 dépense !
Table 5, dite « Retournement » : Xof fait une énorme remontée éclair à Amalfi et manque de peu de renverser la situation, mais reste coiffé par Mickaël, 199 à 196. Baptiste et Fred ont admiré.
Table 6, dite « Vaine plaidoirie » : cela faisait longtemps, un Codenames final met aux prises les Rouges (Dom, Jérôme, Élie, Gilles) aux Bleus (François, Xel, François-René, Thomas).
- Bleus 1-0 : François-René trace sa route, imperturbable
- Bleus 2-0 : les Rouges déclenchent l’assassin, Entrée, sur un Blocus risqué
- Bleus 2-1 : les Rouges sauvent l’honneur mais ont failli se faire coiffer par les Bleus au terme d’une remontée fantastique avec 5 mots trouvés de suite. Vaine plaidoirie, à laquelle n’a manqué que le Lit de Cléopâtre, auquel il fut préféré Course, vestige d’un indice précédent.