Séance de VENDREDI 13/10/2023 à Servel

Dans les monts du Cantal et l’Aubrac, aux confins du Massif central, le jour de la saint-Géraud était la date de la transhumance d’automne avec la descente des troupeaux quittant les estives. En ce 13 octobre, on vit à Lannion des troupeaux de ludopathes rejoindre le haut plateau de Servel, prélude à la transhumance de plus grande ampleur d’un petit dragon ailé vers le festival Scorfel, qui réjouira petits et grands le week-end prochain !

Table 1, dite « Côtes fabuleuses » : à Amalfi on s’emploie à restaurer la splendeur passée des côtes fabuleuses de la ville portuaire, comme aux temps de la Renaissance. Une nouveauté, auréolée du trophée « pick up Essen 2023 » et donc fraîchement sortie sur les étals, trouve déjà sa place sur nos tables et ravit Mickaël, Olivier L, Xel et Fred. Ce dernier sera donc à jamais le premier vainqueur à ce jeu que tous ont trouvé très accessible, et au matériel très plaisant.

Table 2, dite « Châteaux légendaires » : Encore une nouveauté avec Castle of mad king Ludwig, où l’on campe un architecte au temps de Louis II de Bavière en construisant un de ses châteaux extravagants. C’est Armand qui l’emporte (86), un jet de pierre devant Baptiste et Marc (83 chacun), grâce à sa diversité supérieure.

Castles of Mad King Ludwig

Table 3, dite « Héros fantastiques » : les habitués de Marvel champions (F-R, Arakis, Nico77 et Olivier B) engrangent une nouvelle victoire.

Table 4, dite « Cité mythique » : Le trop souvent oublié Bruges fait son retour, et chacun suit sa stratégie: les canaux pour Xof, qui y enquille pas moins de 23 de ses 46 points, les personnages et bonus de fin pour François (54), un peu de tout pour Olive (32), et un peu de tout aussi mais en beaucoup mieux pour Dom, 62, qui l’emporte haut la main.

Table 5, dite « Voyage intersidéral » : une table de Terraforming Mars: expédition Arès réunit quatre explorateurs, qui terminent dans un mouchoir de poche. La victoire revient à Samuel (40) devant Thomas (36), Élie (36), et Jeff (31).

Table 6, dite « Canaux romantiques » : les tables tournent et l’escapade romantique à Bruges fait de nouveaux adeptes. Xof s’adjuge le gain de la partie avec 53, devant Olive, 49, et Élie, 47.

Table 7, dite « Rêve royal » : Thomas accueille Dom et François, qui poursuivent leur tour d’Europe, à une table de Londres (2e ed.) Édition qui se distingue surtout de la première par son visuel, les mécanismes changeant peu. La hiérarchie et respectée et Thomas l’emporte avec 56, sur un dernier coup de métro. François y a longtemps cru, engrangeant les gains avec la combo métro + hôpital, mais il a vu trop gros et se voit finir avec trop de pauvres et criblé d’emprunts, avec à la clé un malus de 29 ! Sans cela, avec 40, il aurait tenu le haut du pavé. Entre les deux, Dom a mené son bus à impériale avec sagesse et finit à un honorable 46.

Table 8, dite « Digestif inoubliable » : c’est une table de Codenames qui clôt la soirée, pour une manche unique. Les bleus (F.-R., Mickaël; Thomas) l’emportent 1-0 sans effort, les rouges (Dom, Xel, François) ayant touché l’assassin alors qu’ils touchaient au but après un départ maîtrisé (Pique-nique 3 : Pouce, Pomme, Oeuf), mais tapant sur Carré pour l’indice Tasseau, qui visait plutôt Colle et Pieux.

Séance de VENDREDI 09/12/2022 à Servel

Cette semaine c’était la Saint-Nicolas. Inaugurant la saison des fêtes, les petits joueurs sages de Parties Civiles se sont réunis par une nuit glaciale pour une séance de déballage/dépunchage sous la houlette d’un sympathique et débonnaire homme à la barbe pas encore blanche. Ils ont trinqué, joué et passé un bon moment ensemble. Une mention spéciale pour la collection de pulls de Noël qui a été arborée à cette occasion et un chaleureux merci à ceux et celles qui ont choisi les jeux venus enrichir le placard et organisé la soirée.

Table 1, dite « Course de traîneaux » : Passant directement au banc d’essai voici Heat, un jeu de course de monoplaces par les auteurs de Flamme Rouge avec au volant Frank, F-R, Matthieu, Thomas et VHN. Ca a l’air plutôt bien fait avec dès la boîte de base la possibilité de jouer à six, des règles avancées (météo, customisation des voitures, mode championnat..) et quatre circuits. Contrairement à la course de vélos où il s’agit de bien gérer sa fatigue,  de profiter au maximum de l’aspiration du peloton, et où chaque carte ne peut être utilisée qu’une fois, ici il faut gérer une prise de risque en poussant la mécanique à ses limites. Avec une main de sept, on se sent un peu moins dépendant du hasard de la pioche des cartes. Deux circuits ont été essayés : Grande-Bretagne où F-R fait jouer tout son talent et où Dom enrhume Frank dans le dernier virage ; Italie avec quelques virages très serrés où Matthieu prend le meilleur sur Dom et F-R dans la dernière longue ligne droite. Thomas de son côté a pas mal tutoyé les bacs à gravier et a été inscrit à un stage de récupération de points (de victoire).

Après recomposition, F-R, Thomas, Neox et Dom découvrent So Clover!, un jeu coopératif d’association de paires de mots qui a été qualifié de « bon entraînement pour Codenames« . Sur un score maximum (très) théorique de 24 points, ils en marquèrent 13 (avec une petite entorse aux règles mais on n’allait pas gâcher la fête). On se souviendra que F-R, qui visiblement fréquente peu les festou-noz, les associe aux saucisses (pourquoi pas) mais aussi aux chars (dans une confusion avec le carnaval ou la gay pride).

Table 2, dite « Indigestion » : Copieux comme une dinde de Noël, voici que sort d’une hotte Projet Gaia autour duquel s’attablent Adriane, Yvan, Tristan et Fred. Ils partirent dans la dou-ouuuce nuit de l’espace et on ne les revit plus.

Table 3, dite « Hygge » : Dans la quiétude d’un coin de salle, Aurore et Baptiste jouent paisiblement à Cottage Garden. La première l’emporte et ils s’endorment enlacés sous le sapin.

Table 4, dite « Chahuts » : Dans un autre coin, deux garnements nommés Olive et Samuel se chamaillent à qui colonisera le mieux Mars, le jeu est Terrraforming Mars Expédition Ares. Samuel finit par l’emporter de 6 points.

Table 5, dite « Excursion » : Profitant des fêtes pour faire une visite au zoo, Mickaël, OlivierB et OlivierL jouent à Ark Nova. Leur lettre au Père Noël nous fera savoir ce qui s’y est passé.

Séance de VENDREDI 23/09/2022 à Servel

Le 23 septembre 1122, le Concordat de Worms mettait fin à la querelle des investitures, conflit qui, au milieu du xie siècle, éclata entre le pape et l’empereur à propos de la pratique de l’investiture accordée aux évêques par les pouvoirs laïcs (investiture ecclésiastique). Des clercs réformateurs, désireux de lutter contre la simonie dans le clergé et contre le concubinage des prêtres, dénoncèrent alors une telle pratique comme la racine du mal. En 1059, Nicolas II promulgua un décret interdisant cet usage. La mesure fut reprise par ses successeurs qui l’inclurent dans un programme plus vaste de réforme de l’Église et de la société. L’empereur Henri IV, qui tenait à contrôler la désignation des évêques de l’Empire parce qu’il leur déléguait des pouvoirs régaliens, s’opposa à ces décisions. Il en résulta un long conflit, qu’on a appelé la querelle des Investitures.

Henri IV ouvrit le feu en faisant déposer le pape par une assemblée d’évêques allemands et italiens. Grégoire VII riposta par l’excommunication et la déposition de l’empereur (1076), contre lequel, profitant de l’occasion, une partie des princes allemands se révolta. À Canossa (1077), le monarque sollicita son pardon en reconnaissant ses péchés, doté d’une faible escorte, attendant pendant trois jours, pieds nus, en costume de pénitent (l’expression « aller à Canossa » tirée de cet épisode de contrition sera popularisée par Bismarck, 8 siècles plus tard). Mais comme le pape le craignait, Henri IV en profite pour restaurer son autorité et reprendre la querelle. L’humiliation de Canossa débouche ainsi sur la victoire de l’empereur : il réunit un concile à sa dévotion afin que celui-ci nomme un nouveau pape plus conciliant.

En 1080, Grégoire VII l’excommunia et le déposa de nouveau. Henri réagit, fit élire un antipape, força Grégoire à quitter Rome et à se retirer à Salerne, où il mourut abandonné. Au début du xiie siècle, le conflit rebondit avec son fils, l’empereur Henri V, qui intimida un moment le pape Pascal II et le força à renoncer aux objectifs fixés par ses prédécesseurs. Finalement, la lassitude aidant et des solutions ayant été suggérées par des canonistes en parlant de la distinction, dans les fonctions de l’évêque, entre la charge temporelle de l’office spirituel, on parvint au Concordat de Worms. Il fut décidé qu’à l’avenir les évêques seraient élus par le clergé en présence d’un représentant du monarque, puis qu’ils prêteraient serment à celui-ci, après quoi ils seraient consacrés par l’archevêque métropolitain. Une procédure du même type entra en vigueur dans le reste de la chrétienté latine.

Henri Iv Dans Le Château De Canossa 1077 Vecteurs libres de droits et plus d'images vectorielles de Roi Henri IV de France - Roi Henri IV de France, Adulte, Château - iStock

Neuf siècles plus tard, une soirée de Parties Civiles se déroulait entre clercs et monarques.

Table 1, dite « Excommuniée »  : à bord de L’insondable, Killian, François-René, Neox, le jeune Evan, Xel et Vincent passent une première moitié de partie en frères. Mais dans la seconde, les deux derniers cités révèlent leur double jeu, et s’il s’en fallut de peu que cette duperie leur profitât, ils finirent excommuniés. N’est pas Henri IV qui veut.

Table 2, dite « Sanctuarisée » : la table de Sanctuary – the keepers era vit s’affronter le duo Xof / Tristan  et les deux Olivier. Sur un mécanisme rappelant Magic, les joueurs invoquent des créatures qui, outre force et points de vie, ont des pouvoirs spécifiques. Le jeu propose une série de decks pré-construits chacun avec ses spécificités et sa manière d’être joué. Xof et Tristan pilotèrent les Antar qui jouent principalement autour de l’exhaust, le fait de taper une carte et de l’empêcher d’agir (attaquer ou défendre) tant qu’elle est tapée et les Wul, qui forcent l’adversaire à défausser des cartes. Les Olivier jouèrent les Ganto, maîtres des sanctuaires, et les Kras, bénéficiant des capacités « last word » qui s’activent lorsque la créature meurt. Ils ont gagné mais, nous dit la partie adverse, en chouinant tout du long.

Table 3, dite « Inexpugnable » : à Super Motherload on explore une planète très lointaine en faisant fi de son empreinte carbone, en forant et faisant exploser des bombes pour découvrir les ressources cachées fossilisées par les ans, et qui permettent de recruter de nouveaux pilotes dans un mécanisme de fuite en avant. Cette quête est récompensée en outre par l’atteinte d’objectifs majeurs (fixes, et qui rappellent ceux de Splendor même si le jeu n’a rien à voir), et mineurs, qui changent régulièrement. A quatre il n’est pas facile d’anticiper sur les régions qui seront explorables, et une bonne tactique reste de garder un œil sur les objectifs mineurs. François s’en attribua pas moins de cinq pour 14 PV (39 PV en tout), surclassant la concurrence (Dom 29, Julien 29, Thomas 25).

Table 4, dite « Esclavagiste » : sur un thème voisin, on explore toujours plus loin à cette table de Terraforming Mars : Expédition Arès (la version cartes du TM original). Les esclaves énergétiques de Samuel (34) ont dépassé ceux d’Olive (25), NicoH (25) et Louan (21).

Table 5, dite « Concordante » : tout concorde à cette table où Mickaël, grand maître d’Iki fait parler son expérience (117), devançant Fred (110) et Ivan (102).

Table 6, dite « Indiscutée »  : avec 9, Olivier L. l’emporte à Peloponnes, devant Tristan (18) et Xof (24) – l’échelle des scores étant inversée.

Table 7, dite « Temporelle » : du Champ d’honneur Olive revint quand Samuel y tomba.

Table 8, dite « Grand clerc » : Découverte de Dale of merchants pour Thomas, qui, comme François, n’arrive pas à suivre le timing imposé par Dom qui s’adjuge une victoire de grand clerc avec deux cases d’avance sur son étal.

Table 9, dite « Versatile » : bon bilan carbone pour cette partie d’Innovation en forme d’équipée en char à voile à travers les âges. Vent dans le dos, François s’adjuge les premiers âges et punit son adversaire en lui détruisant son influence. Mais le vent tourne soudain, et la carte Perspective habilement maniée permet à Dom de remonter la pente, pendant que son concurrent reste bloqué sans pouvoir avancer. Oubliant au passage la domination « 6 cartes comptabilisées ou archivées en un tour » à laquelle il pouvait prétendre, Dom s’impose quand même, poussé par un joyeux zéphyr, laissant François ruminer dans le pot au noir.