Séance de VENDREDI 28/04/2023 à Servel

Jacques Dutronc est né il y a 80 ans, le 28 avril 1943. C’est donc un enfant de la guerre et non pas un boomer. Parisien installé de longue date en Corse, il a mené de front une carrière de chanteur (ses principaux succès ayant été composés sur moins de dix ans dans sa jeunesse, souvent sur des textes de Jacques Lanzmann) et d’acteur (couronnée par un César pour son rôle dans Van Gogh, il a aussi failli jouer dans les Aventuriers de l’arche perdue). Mais place aux play-boys de Parties Civiles, arrivés à toute berzingue (à vélo) : il est vingt heures, Servel s’éveille.

Table 1, dite « Opium (chanson 1987, avec Bambou) » : Excursion sur les routes de la soie avec les Voyages de Marco Polo pour OlivierB (pouvoir de Matteo Polo : dé blanc supplémentaire + 1 contrat par manche), François (Berke Khan : ne paie pas s’il utilise un emplacement occupé) et Dom (Rashid : choisit la valeur de ses dés plutôt que les lancer). Bien sûr chacun s’est plaint à un moment qu’un personnage adverse était surpuissant, c’est tout le sel de ce jeu ! François a choisi de filer comme un chameau de course jusqu’à Beijing mais sans prendre le temps de se placer dans les villes intermédiaires. Olivier peste quand il ne peut pas faire une action par manque de sous. Dom accumule contrat sur contrat (il en scorera 9) mais tarde à arriver à des villes avec des pouvoirs intéressants, il voit à chaque manche ses adversaires toucher 5 sous mais pas lui. A la dernière manche, un enchaînement ajusté au quart de poil de chameau lui permet de convertir 6 poivres + 6 chameaux en 12 PV sous le regard atterré des autres. La révélation des cartes objectifs produit des gains de points comparables, tous ont relié 2 ou 3 villes mais au total bien peu de comptoirs ont été posés. Une fois la poussière retombée et les voyageurs reposés au caravansérail, la piste de score affiche 77 PV pour Dom, 56 pour François et 48 pour Olivier qui réalise à ce moment qu’il a oublié de prendre son contrat gratuit au début de chaque manche.

Table 2, dite « L’aventurier (chanson 1974) » : Xel, Xof, Neox et F-R découvrent un Sub Terra 2 flambant neuf. C’est le cas de le dire puisque cette fois les explorateurs souterrains sont dans les entrailles d’un volcan. De l’avis général le jeu a bien plu et est suffisamment différent du premier opus. Xof a pas mal pratiqué le bouche-à-bouche mais cela n’a pas empêché une issue fatale. A la dernière minute, ils étaient dans la dernière salle, ils avaient l’artefact en main quand le volcan a explosé, entraînant une défaite collective. On ne négocie pas les lois de la géologie.

Table 3, dite « Les victimes (film 1995) » : Conquis par la partie de la semaine précédente, Thomas et Mickaël rejouent deux fois à la Bête dans une configuration 1 contre 1. Dans la première, Mickaël dévoile efficacement l’identité de la Bête-Thomas. La seconde est beaucoup plus serrée : parti du nord-ouest, la Bête-Mickaël parcourt le sud du Gévaudan en le garnissant de victimes. Au début de la troisième année, il tente un bluff alors qu’il aurait pu attendre l’automne et l’hiver, saisons dont le mauvais temps lui est favorable. Mal lui en prit, la puissance de l’analyse de Thomas et sa tactique de la « T’naille » lui font capturer deux jetons d’identité en un tour, il met fin aux agissements de la Bête qui échoue à cinq victimes du but.

Table finale dite « J’comprends pas (chanson 1974) » : Les six restants (Mickaël, François, F-R, Thomas, Xel, Dom), tous fort expérimentés, disputent un Codenames vespéral sur la boîte officielle aux mots plus ou moins inspirés. La première manche (Dom vs. François) est du grand n’importe quoi : l’un annonce Lumineux ce qui envoie sur Rayon, l’autre annonce Chef alors que le mot est présent sur la grille ! (pénalité implacable : fin du tour et l’autre équipe révèle un de ses mots). Les mots blancs se multiplient sur la grille alors que les Bleus ont du mal à décoder des indices comme « Rugbyman 2 ». Le maitre-espion Rouge se demande comment guider son équipe vers les derniers mots (malgré Chef ils ne veulent pas aller sur Indien et en plus il y a un Patron parasite qui traîne encore) : Einstein 2 révèle Génie mais pas Bureau (… des brevets de Zürich). Twist final, l’indice Télé 4 combiné à un reliquat de Rugbyman envoie les Bleus sur une Couverture assassine, mettant fin à cette manche foutraque.

Deuxième partie plus classique où les Rouges gagnent à la régulière avec des indices solides comme Tabouret 2 (Siège, Piano) et Alamo 2 (Fort, New-York) tandis que Phare 2 suscite de longs débats (Lumière mais ensuite Géant ? ou Code à cause des feux de croisement ? ou New-York mais non la statue de la Liberté n’est pas un phare destiné à la navigation et sa torche n’est pas lumineuse). En face les Bleus ont tourné (en rond) autour de la ruralité avec des indices comme Campagnard et Terroir.

Dans la dernière manche, malgré le joli Blanche-Neige 4 (Pomme, Poison, Visage, pas Château comme l’ont fait remarquer les Disneyphiles -c’est celui de la Belle au bois dormant- mais Danse pas facile à trouver) face à un Charles III 3 jugé légal (Roi, Londres, Canada et là encore pas Château malgré Windsor), les Rouges finissent pas associer Centre à Elevage 3 (et non pas Poison malgré les excédents d’azote des installations industrielles) et par l’emporter 3 à 0.