Séance de MARDI 02/01/2024 à Servel

Le 2 janvier 1941 marque l’apparition du meilleur ami de Tintin, le capitaine Haddock, dans un épisode du Crabe aux pinces d’or, neuvième album. S’il devient au fil du temps le compagnon inséparable de Tintin, rien ne le prédestine à un tel sort dans cette première aventure où il tient plus de l’épave que du héros. Tintin le rencontre alors qu’il tente de s’échapper de la cale du Karaboudjan, le cargo dont Haddock est le capitaine sans en être le maître à bord, rongé par le whisky et floué par son second. Mais malgré son alcoolisme notoire, il devient pour Tintin un allié improbable dans sa lutte contre des trafiquants de drogue. Abruti par l’alcool, le capitaine ne pose pas de question quand Tintin fait irruption dans sa cabine et lui fait immédiatement confiance, obéissant de manière naïve au jeune héros.

Le crabe aux pinces d'or • Hergé – La bibliothèque de BénédictePour Benoît Peeters, l’invention du capitaine est surtout une fabuleuse trouvaille sur le plan narratif, car « au héros en creux qu’est Tintin, pur support à l’identification du lecteur, vient s’ajouter une figure romanesque plus incarnée qui surgit abruptement dans l’histoire et ne tarde pas à y prendre une place essentielle ». De fait, les maladresses et accès de colère du capitaine, provoqués par l’ivresse, sont autant de relances du récit : il brûle les rames de la chaloupe à bord de laquelle lui et Tintin ont fui le Karaboujan, fait s’écraser leur hydravion car il veut piloter à sa place, puis manque de l’étrangler en plein désert quand il le prend dans son délire pour une bouteille de champagne.

Haddock est l’un des rares personnages de Tintin qui soit doté d’un passé. Le diptyque formé par Le Secret de La Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge le mène sur les traces de son ancêtre, le chevalier François de Hadoque. Il offre un nouveau lieu d’attache, le château de Moulinsart, ce qui confère au capitaine un double rôle de fédérateur et de catalyseur. Par son visage expressif et tourmenté, Haddock apparaît comme le « négatif » du héros trop lisse incarné par Tintin. Il apporte une humanité à laquelle le lecteur s’identifie : dans un sondage effectué en 1996 auprès des lecteurs de la série, le capitaine est désigné comme leur personnage préféré.

83 années plus tard, à Lannion, il fut question de champagne, de colères, et de comportements excessifs.

Table 1, dite « Buveurs impénitents » : La date est idéale pour ressortir le trop méconnu Age of Champagne, et voilà Xel, Marie-Anne et François qui se mettent à l’ouvrage de ce jeu où l’on suit de bout en bout la vie d’une bouteille de champagne, de la vendange à la mise en tonneau, de l’assemblage à la mise en bouteille, de la cuve à l’oenothèque, et jusqu’aux marchés finaux.  Dix tours se succèdent où l’on enchaîne les actions, et l’on marque des points, sur les cépages, les cuvées, le développemnt durable, et, surtout, les ventes. Départ tranquille pour nos trois vignerons, qui prennent leur temps et remplissent leurs caves. Quand celles-ci débordent, on est déjà au mitan du jeu, et il est temps de vendre. C’est le moment choisi par François pour passer de la troisième place dans l’ordre du tour à la première : un excellent coup, qui va le propulser des profondeurs du classement où il végétait désespérément après un départ catastrophique, grillant Marie-Anne dans les dernières ventes au prix d’un bilan carbone désastreux, et finissant (presque) sur ses talons (67 à 89). Bien plus haut sur la piste, bon sang ne saurait mentir, Xel avait pris le large avec 120 points de prestige, et s’adjuge une victoire sans discussion. Champagne !

Table 2, dite « Pénitents imbuvables » : François-René, Mickaël, Fred, Elie, Benjamin et Axel-à-la-moustache-fleurie sont au pénitencier et cherchent désespérément à s’en sortir, en creusant bien sûr, puisqu’on est à Dig Out, comme chacun l’a compris. Mais ils font une prestation imbuvable, ignorant au moins cinq règles du jeu. On ne leur accordera pas de remise de peine, mais les voilà qui, Fred et Elie partis, s’attablent ensuite à un QE pour expier leurs fautes en tentant de sauver la finance (et le monde avec) ! Axel (36) ressort banquier du jour, devant François-René (32) et Mickaël (27), Benjamin finissant éliminé par faute d’avoir trop dépensé.

Séance de VENDREDI 20/10/2023 à Servel

Le charleston, née dans la ville éponyme de Caroline du Sud,  est à l’origine de la plupart des danses modernes, construites sur les rythmes négro-américains et dans lesquelles les figures improvisées tiennent une place importante, avec parfois des mouvements acrobatiques inspirés des danses africaines ou antillaises. Sous sa forme théâtrale, le charleston fut dansé pour la première fois au New Amsterdam Theatre de New York le 20 octobre 1923, par Ned Wayburn.

Un siècle plus tard, à la veille du festival Scorfel, la profusion des tables de Parites Civiles faisait tourner les têtes à Servel.

Table 1, dite « La valseuse » : à Amalfi Xel (182) fait valser deux comparses, Olivier L (100) et Mickaël (111). Ils enchainent ensuite à Dig out, dont ils sortent sans problèmes.

Expéditions - Autour du MondeTable 2, dite « Tango lointain » : Une nouveauté à cette table avec Expéditions, qui se joue bien, dans l’esprit des aventuriers du rail, et avec des tours très rapides selon les protagonistes. Arakis, qui le propose, en sera à jamais le premier vainqueur (98), Martin (76), Louise (47), Benjamin (43) et Olive 33 jouant les utilités.

Table 3, dite « Le bal des dupes » : les habitués de Pax Pamir (Fred, Gérard, Dom, François) accueillent avec plaisir Tristan, dont les souvenirs sont plus anciens. Les afghans y tiennent le haut du pavé, dans une rivalité avec les britanniques, faiblement contestés par une brève incursion des russes, tenus par François, encalminé par des choix malheureux, et qui décide en fin de partie un renversement d’alliance stratégique. Il faillit réussir, car la fin de partie se solde par une domination territoriale, à la surprise de certains qui misaient sur un scénario inverse. Il y engrang trois points d’influence, ex-æquo e trio avec Tristan (ils terminent à 6 chacun), et Fred, qui l’emporte au final avec 8, ayant bénéficié d’un accessit au premier contrôle de domination. Gérard est pris au piège par cette fin imprévue et culmine à 5, quand Dom, alignant les disques à qui mieux-mieux, paie d’un score vierge le prix fort d’un pari perdant sur le scénario.

Table 4, dite « Danse avec les lions » : les habituels de Gloomhaven les mâchoires du lion (F-R, Armand, OlivierB et Jérôme) engrangent une victoire sur le fil du rasoir. Finiront-ils par oublier les règles de tous les autres jeux ?

Table 5, dite « Pas de deux » : après l’Orient compliqué, retour aux idées simples du vieux continent avec cette table où l’on retrouve les protagonistes de la table 3, hors Gérard, à Kardinal und König. Dom y prend une revanche éclatante et l’emporte 50 à 49 devant Tristan !

Table 6, dite « Paso doble » : c’est une table de Codenames qui clôt la soirée. Les bleus (F.-R., Dom, Jérôme) l’emportent deux fois de suite 9 à 8 devant les rouges (Benjamin, François).

Séance de VENDREDI 14/02/2020 à Servel

En cette St-Valentin, Parties Civiles célébrait l’amour, mais aussi la haine. Comme l’a remarqué un jour Bernard Pivot, M et N se suivent au dictionnaire, et dans cet ordre !

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Table 1, dite « Cassés et cigarettes » : en prison, les détenus n’ont qu’une obsession: s’évader. C’est le moteur de Dig out (your way), On y achète et vend, a cigarette fait monnaie d’échange, on y rencontre des gueules cassées, on se fait casser la sienne, on fabrique des objets qu’on revend, et on s’attache les faveurs de clan. Mais ils se passe aussi des choses imprévisibles, comme une rébellion, qui rebattent les cartes. C’est à la faveur d’un de ces événements que Tristan remporta avec chance cette bataille homérique où VHS, deux Olivier, François-René et Simon étaient impliqués.

Table 2, dite « Elfe haine » : à Pandemic : Le règne de Cthulhu ce fut une victoire du collectif, tandis que Cthulhu perdit.

Table 3, dite « Plaisir solitaire » : Deep Sea Adventure est un plaisir solitaire qu’il faut savoir ne pas prolonger trop longtemps. Alexandre, Paul et Mickaël s’y sont livrés avec retenue.

Table 4, dite « Lucas crâna » : à It’s a wonderful world, Lucas gagne comme attendu, mais Xel fait bonne figure, aux côtés de Elouann et Eric.

Table 5, dite « Toi + moi » : Dom succombe à Franck qui lui propose un parcours avec Ceux de ma tribu, prolongeant l’exploration de l’univers fertile de son compagnon du soir.

Table 6, dite « Un pour tous, tous pour un » : une magnifique partie de Les chevaliers de la table ronde, clôt cette soirée, qui se termine par une victoire collective sur le fil contre le mal, qu’incarnait en l’occurrence François-René.

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