Séance de VENDREDI 22/08/2025 à Servel

En cette fin d’été, une soirée à 6 tables avec des habituel(le)s, des retours de vacances, des avant-la-rentrée-universitaire et un revenant.

Table 1, dite « Encornée » : Mickaël, Stéven et BenjaminG partent pour un Ark Nova (avec extension) ; c’est Stéven qui gagne grâce entres autres à un requin-taureau.

Table 2, dite « Insurrectée » : Younaël, Elie et Elouann découvrent un jeu rare italien en V.O : Una Vittoria Impossibile qui retrace en mode coopératif la lutte des habitants de Parme qui en 1922 ont barricadé leur ville contre une déferlante de chemises noires. Le jeu semble intéressant mais pas facile, le groupe essuie deux défaites successives. Il est possible qu’ils aient joué au préalable à autre chose avec Frank.

Table 3, dite : « Pas serrée » : Marc et Olive remettent le couvert sur le mega-jeu Andromeda’s Edge : défaite nette pour le second qui repart contrarié sur le score de 118 à 264.

Table 4, dite « Serrée » : François, Christophe, Caroline et VHN ressortent du placard (nouvellement rangé !) Galileo Project qui  n’avait pas vu le jour depuis deux ans et demi. Un jeu de développement peu original, sans interaction et au beau matériel où on progresse sur 4 pistes différentes, chacune accordant pouvoirs croissants en points en fin de partie. Il est nourri par un double marché de personnages (qui donnent de l’influence, une des 3 ressources du jeu) et de robots (qu’on acquiert avec de l’influence). Les règles sont logiques, il y a juste beaucoup d’icônes à ingurgiter. François ouvre par un joli coup en s’emparant d’un objectif à 6 PV tandis que Christophe accumule les technologies. Dom rushe la fin de partie en mettant en jeu son dixième robot mais cela ne lui profite pas : impossible de savoir qui mène avant le décompte et c’est François, aidé par ses 4 personnages scorant en fin de partie, qui domine le pack avec 68 PV devant Xof 64, Dom 63 et Caroline 45.

Ils poursuivent sans Christophe par trois parties de So Clover que Caroline découvre. Un peu d’ajustement est nécessaire, pour sa première tentative aucun des choix des deux autres ne s’avère correct mais le deuxième essai est presque bon. Dès la seconde partie cela va mieux et on voit même des grilles reconstituées au premier essai. Dans la troisième, on vise un grand chelem puisque les grilles de Caroline et François sont trouvées sans coup férir. Espoirs envolés avec la grille de Dom qui se heurte aux errances zoologiques des deux autres, culminant avec ce cri de François : « un ornithorynque, c’est un mouton avec une carapace ! » (il fallait lui associer Griffe et Mare). Malgré une consultation de dernière minute de F-R, c’est l’échec.

Table 5, dite « Décollée » : Fred, OlivierB et NicolasII découvrent un nouveau gros jeu dans une TRES grosse boîte, From the Moon. Un Kickstarter de 2023 avec du placement d’ouvrier, du développement en produisant des ressources, etc. Il s’agit de construire des vaisseaux pour s’échapper de la lune et aller sauver la terre (WTF?). Le jeu n’a pas atteint la dernière manche, sur la stratégie d’Olivier qui avait de l’avance au niveau des points de victoire et des gains qu’il pouvait espérer en fin de partie et voulait mettre fin à la partie, ce qui lui a bien réussi. Jeu où l’on place ses ouvriers dans un rover qu’on envoie sur la lune pour récolter des ressources et réaliser des actions, en fonction des ouvriers qui sont dans le rover ! et c’est bien là la subtilité, on créé des groupes d’ouvriers, mais tous vont-ils pouvoir réaliser une action ? Olivier a été le meilleur gestionnaire sur la récolte des point de victoire que l’on pouvait glaner sur ce jeu et en tant que possesseur du jeu face à 2 novices, la logique de l’expérience a été respectée.

Table 6, dite « Endiablée » : Une table enthousiaste (F-R, Gilles, Xel, Julien & Marie) se lance dans un Nemesis. La partie a été longue mais mémorable si on en croit les exclamations et les rires parvenus aux autres tables. F-R a été démasqué comme le capitaine-traître qui veut la destruction de son vaisseau, Julien a été perdu en route et Xel s’est spécialisée dans la production de bruits divers attirant l’attention des aliens.

Séance de MARDI 19/08/2025 à Servel

Le 19 août 1839, François Arago, illustre savant et homme politique, déclare devant les Académies des sciences et des beaux-arts que la France a acheté le daguerréotype, une invention de Louis Daguerre à l’origine de la photographie, afin d’en doter libéralement le monde entier.  Comme il est arrivé au temps de leur grandeur, Français et Anglo-Saxons se sont disputé la paternité de cette invention considérable qu’est la photographie, au croisement de plusieurs techniques : la chambre noire, dont les propriétés ont été identifiées dès l’Antiquité, et la fixation des couleurs sur papier par voie chimique.

En Angleterre, vers 1800, Thomas Wegwood, fils d’un potier réputé, a l’idée d’enregistrer une image produite par une « chambre noire » de son père sur une feuille de papier imprégnée de chlorure d’argent, une substance photo-sensible. Mais la solution vient avec l’inventeur bourguignon Nicéphore Niépce. Dès 1822, il produit de premières « héliographies » qui ont la vertu de ne pas s’effacer au bout de quelques minutes et ses essais aboutissent en 1824. La première photographie restée de lui est la célèbre vue floue de la fenêtre de sa maison de Saint-Loup-de-Varennes, près de Chalon-sur-Saône, réalisée en 1827. L’inventeur entre en relation en 1829 avec un fantasque décorateur de théâtre parisien, Louis Jacques Mandé Daguerre, qui utilise habilement les ressources de la chambre noire dans ses arrangements théâtraux, percevant tout l’intérêt commercial du procédé de fixation des images de Niépce. Il le convainc de signer un contrat d’association, et voilà réunies les deux techniques à la base de la photographie !

La mort de Niépce, en 1833, ne met pas fin à l’aventure, dont le rythme va même s’accélérer : Daguerre réussit à ramener les temps de pose à quelques minutes et conçoit en 1837 un appareil, qu’il baptise avec modestie « daguerréotype ». Comme il manque d’argent mais pas d’entregent, il convainc l’astronome François Arago de jouer de son influence pour pousser l’État à se rendre acquéreur de l’invention puis à en doter le monde lors de la séance historique du 19 août 1839, à l’apogée du règne du « roi-bourgeois » Louis-Philippe Ier. Le succès du daguerréotype est immédiat et phénoménal. Sans cesse amélioré, avec désormais un temps de pose de quelques secondes, il prendra vite la place des portraits en miniature dans les salons.

Qualques années plus tard, plusieurs nouveautés apparaissaient sur les tables de Parties Civiles, faisant forte impression.

Table 1, dite « Boîte noire » : Marc et Olive se mesurent à Andromeda’s edge et le résultat de leur joute, tombé tard dasns la nuit, restera aussi mystérieux qu’une boîte noire.

Table 2, dite « Duo gagnant » : Caroline et Nolwenn s’associent à Pandemic et s’adjugent, de justesse, une victoire méritée.

Table 3, dite « Souvenir flou » : Pierre-Yves, F-R, Armand et le revenant Nicolas II jouent à Saint Seiya Deckbuilding, un jeu qu’on croît connaître mais dont nous n’avons trouvé aucun historique dans nos grimoires dans cette décennie.

Table 4, dite « Révélation et fixation » : Dom, Xel et François revisitent Impulse. Comme souvent avec Carl Chudyk, les mécanismes sont originaux, même si en apparence nous sommes en présence d’un 4X (Exploration, Expansion, Exploitation et Extermination), puisqu’il faut tout mettre dans des cases aujourd’hui. La piste Impulse qui donne son nom au jeu, la capacité de booster la force des cartes, ou encore la cohabitation de vaisseaux et de cargos signent la patte créative de l’auteur. Dom franchit en tête la barre des 20 PV qui scelle le sort de la partie, devançant François, 13, et Xel, 11. Pour clore ce récit haletant et rendre hommage au créateur, nous sommes en mesure de vous révéler qu’un Innovation Ultimate est paru en 2025, avec des extensions retravaillées et plus accessibles, et en bonus un âge 11 ! S’ensuit un Ave Cesar de fin de soirée, où Dom se voit vainqueur, avant de voir sa victoire anulée suite à une réclamation de…lui-même. Il avait en effet utilisé des cartes 6 en tête, ce qui est formellement interdit comme chacun sait. Nous voilà fixés sur les règles, et c’est donc François qui s’impose sur tapis vert.

Table 5, dite « Invention à succès » : Younaël rejoint la table 3 et c’est parti pour un Royaume sauvage, encore une nouveauté sur nos tables. Le jeu a été apprécié !

Table 6, dite « Photo finish » : La seconde partie de Ave Cesar fait le plein avec tous les restants (Xel, Dom, F-R, Caroline, Nolwenn, Younaël). F-R, le prince de ce jeu, donne une leçon de tactique : il part en tête avec un 6 et mène les deux premiers tours. Il est suivi à distance par Dom qui, faute de grosses cartes, n’arrive pas à recoller mais au moins peut progresser sans être gêné. Derrière, c’est la foire d’empoigne, au détriment en particulier de Xel et de Younaël (qui passera son tour ~5 fois). Dans la ligne droite entamant le dernier tour, Dom place son attaque et devance F-R qui n’attendait que cela pour jouer un 6 et reprendre la tête. Dom a une main impossible composée de 1 et de 6 : quand il est en tête il n’avance pas, et sinon F-R est devant. Ce dernier, en embuscade une case derrière à l’entrée de la ligne droite, joue son dernier 6 et coiffe Dom par une magnifique victoire. Du grand art !

Séance de MARDI 12/08/2025 à Servel

Le 12 août 1981, le premier ordinateur personnel grand public, l’IBM PC, était présenté à New York, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Waldorf-Astoria. Il comportait un microprocesseur Intel 8088 cadencé à 4,77 Mhz et une mémoire vive de 16 Ko, pouvant être portée à 256. Il disposait, selon les modèles, d’aucun, d’un ou deux lecteurs de disquettes 5 pouces 1/4, et était équipé d’un interpréteur du langage BASIC Microsoft en mémoire morte. Il pouvait fonctionner sans charger de système d’exploitation : si, lors de la mise sous tension, aucune unité d’amorçage n’était identifiée, l’utilisateur se retrouvait directement dans une session BASIC. Les 26 mots-clé les plus courants du BASIC s’obtenaient par la touche Alt : Alt-F = FOR, Alt-I = IF, Alt-N = NEXT, etc., ce qui permettait une saisie rapide des programmes.

C’est le 15 avril 1987 seulement que fut annoncé son successeur, le PS/2, qui s’écartait des standards établis par le PC en termes de type de disquette, de bus et de BIOS. Cette dernière ligne, moins ouverte, ne remporta pas de succès comparable. L’IBM PC, longtemps protégé par son BIOS propriétaire IBM, fut ensuite détrôné par Compaq et d’autres, qui réussirent à le copier par des moyens détournés, et à ouvrir le marché.

44 ans plus tard, les membres de Parties Civiles revisitaient leur musée ludique.

Table 1, dite « Passés composés » : Comme un fantôme du passé, Notre-Dame revient en scène grâce à Olive, et après plus de six ans de purgatoire. Ce jeu de Stéphane Feld combine des mécanismes originaux, comme un draft des trois cartes jouées en début de chaque manche, trois plateaux individuels, mais reliés, justement par la célèbre cathédrale, et, Moyen-âge oblige, des invasions de rats. C’est Olive qui s’installe sur le trône de l’archevèque avec 55, score favorisé par des achats compulsifs permis par un stock de pièces d’or patiemment constitué, notamment celui d’une carte surpuissante qui rajouta miraculeusement un ouvrier à chaque emplacement vide de son plateau. Moins argentés, François, 42, et Dom, 40 passèrent à côté de l’aubaine, et furent régulièrement punis par des mains inadaptées, comme celle de François lors de l’avant-dernière manche, composée de trois cartes identiques ! On enchaîne ensuite avec un autre ancêtre du même auteur, le vénérable Bruges, où Dom prend sa revanche avec 51, réussisssant tous les bonus de type « joueur en tête » et engrangeant une belle gratification de fin de partie. Olive et François firent chemin commun sur la table de score dans un étonnant mimétisme, terminant logiquement avec la même marque de 41.

USAopoly USODC010634 Harry Potter Death Eaters Rising, Multicolour : Toys & Games - Amazon.comTable 2, dite « La mort vous va si bien » : Harry Potter : Death eaters rising fait son apparition sur nos tables. Si le nom du jeu peut faire peur, l’ambiance semblait joyeuse entre Nolwenn, Faline et Pierre-Yves, qui engrangèrent une victoire glorieuse, longuement élaborée sous la férule de Nolwenn et victorieusement conclue par Pierre-Yves.

Table 3, dite « Basique » : Mickaël, Xel et Steven se mesurent à Ark Nova. La partie se conclut comme de juste par la victoire de ce dernier, et de l’avis général, il n’y avait rien à y redire. Simple, basique.

Séance de VENDREDI 08/08/2025 à Servel

Le 8 août 1786, le binôme Jacques Balmat-Michel Paccard, parti la veille des Bossons et ayant passé la nuit dans une grotte d’altitude, parvient pour la première fois au sommet du Mont-Blanc (qui à l’époque n’est pas français mais appartient au royaume de Sardaigne). Cette montagne, la plus élevée d’Europe, est crainte pas les habitants de la vallée de Chamonix qui la considèrent comme menaçante et maudite plus que comme une beauté de la nature. D’un autre côté, le savant suisse Horace-Bénédict de Saussure a promis depuis 1760 une belle récompense au premier à en réussir l’escalade ; les tentatives et les échecs se multiplient mais l’itinéraire se dessine peu à peu. Balmat connait bien la montagne qu’il parcourt à la recherche de beaux cristaux à revendre. Paccard est lui médecin. Ils atteignent le sommet dans des conditions qui font frissonner, sans cordes, piolets, crampons ni gel protéiné mais avec un bâton de 3m qui sert à sonder les ponts de neige et franchir les crevasses. Balmat remontera à plusieurs reprises sur le mont Blanc, y compris avec de Saussure l’année suivante. La montagne s’ouvre au tourisme et l’alpinisme est né. Quant à Balmat, à 72 ans il trouvera la mort en montagne. 239 années plus tard, les glaciers alpins fondent et les joueurs trégorois se retrouvent.

Table 1, dite « Toucher le ciel » : Poursuite de l’épopée de ISS Vanguard pour Fabrice, Xel, OlivierL, Samuel et Stéven. La vitesse de la lumière étant finie, le message informant de leurs aventures n’a pas encore atteint notre voie lactée.

Table 2, dite « Etre le premier » : Cela faisait un bon moment que Deus n’avait pas été vu sur nos tables, pourtant il mérite d’être connu et certains parmi Mickaël, Benjamin, Younaël et VHN apprécient ces jeux d’une autre époque où les mécanismes étaient limpides, le matériel limité à ce que l’industrie savait produire (essentiellement des disques et des cubes en bois) et les règles tenaient en 6 pages (on peut s’alarmer de voir l’auteur de ces lignes trahir son âge en dérivant irrémédiablement vers le « c’était mieux avant »). Il s’agit principalement d’un jeu de développement d’un tableau de cartes avec deux mais : on n’active pas une famille de cartes à volonté mais uniquement quand on y ajoute une carte ; de plus chaque famille peut en comporter au maximum 5 donc le plus efficace des moteurs ne pourra pas suffire pour toute la partie. L’autre volet est une expansion sur une carte modulaire où on ne se fait pas vraiment la guerre mais où on peut bloquer les autres vu qu’un unique joueur peut occuper un territoire. Ajoutez-y enfin une petite dose de contrôle de majorité autour de la demi-douzaine de « villages barbares » qui rapportent chacun une poignée de PV.

Mickaël et Dom démarrent proches, au grand dam du second qui se retrouve bloqué et pris en tenaille par Benjamin qui, malin, tarde à conquérir ses deux villages proches et les utilise comme source de pièces d’or. Younaël, lui, protégé par un grand plan d’eau, s’étend peu mais accumule à la fois les bâtiments et surtout les ressources qu’il parvient à transformer en lots de 6 PV. Mickaël l’a souligné au début, c’est un jeu de cartes où il ne faut pas hésiter à défausser toute sa main dans une action « Dieu » pour en piocher cinq nouvelles, le paquet tourne pas mal au risque de mettre dans la main des adversaires les puissantes cartes Temple qui rapportent jusqu’à 12 PV en fin de partie. De l’avis général, Deus provoque une bonne frustration : les quatre compères se sont plaints à un moment qui d’un manque de ressources, qui d’une trésorerie asséchée, qui de l’absence de la couleur de carte providentielle. Dom déclenche la fin de la partie en construisant le septième temple et au décompte il finit en tête avec 62 PV, aidé par les 28 points de ses 3 temples. Younaël remporte 4 des 5 majorités sur les ressources et est à égalité avec Benjamin avec 57, Mickaël terminant à 45.

Table 3, dite « Menaçant et maudit » : Nolwenn, F-R, Faline et Corentin jouent à The Loop, un jeu coopératif où ils sont opposés au redoutable Dr. Foo (sans son acolyte habituel, Mr. Bar). Cette fois c’est l’affreux qui a le dernier mot, il provoque un deuxième vortex dans un monde post-apocalyptique et condamne l’humanité. Au moins ils ont essayé d’éviter le chaos.

Table 4, dite « Beauté de la nature » : Recomposition des tables en seconde partie de soirée, Faline fait jouer Corentin, Mickaël et Dom à Harmonies, c’est la première partie pour les deux derniers, on joue sans les cartes Esprit de la Nature. Corentin construit 3 arbres tandis que Dom a une grande rivière ; tout cela débouche sur des scores serrés : 99 PV pour Corentin devant Faline et Mickaël à 97 et Dom à 95.

Table 5, dite « Exploit en groupe » : La seconde équipe de restants, Nolwenn, Younaël et F-R, se lance dans une partie coopérative de Harry Potter, Death Eaters Rising. Younaël se retrouve à la tête d’une sacrée équipe d’apprentis-magiciens et autres personnages et enchaîne les lancers de dés qui scotchent les deux autres. Tout ceci débouche sur une victoire collective contre Voldemort, cela efface l’échec de la table 3.

Séance de MARDI 05/08/2025 à Servel

Il y a 30 ans, Marie-José Pérec décrochait sa première médaille d'or olympique à BarceloneChampionne olympique contre championne du monde. Le 5 août 1992, à Barcelone, deux athlètes se détachent lors de la finale olympique du 400 mètres. L’Ukrainienne Olga Bryzgina mène d’un cheveu, la Guadeloupéenne Marie-José Pérec la talonne. Après 48″83 de course haletante, c’est la Française qui décroche l’or, battant le record de France. Un magnifique prélude à un parcours olympique haut en couleur, que complète la consécration d’Atlanta avec le doublé 200-400, avant la fuite de Sydney, où, cloîtrée dans son hôtel, victime, selon elle, de menaces, elle décide de quitter l’Australie juste avant de disputer les premières séries du 400m où elle apparaîtra sur le tableau de résultats du stade olympique avec un « DNS » (did not start). Triple championne olympique, double championne du monde, elle sera intronisée en 2013 au Panthéon de l’athlétisme (Hall of fame) de l’IAAF bien que n’ayant jamais battu le record du monde.

33 ans plus tard, les membres de Parties Civiles se replongeaient dans les merveilles de l’olympiade barcelonaise.

Table 1, dite « Deuxième merveille » : Comme vendredi dernier, Wonder Book a les honneurs de F.-R., Faline, Ewen et Frank. Un jeu d’aventures coopératif, découpé en six chapitres dont ils franchissent le second chapitre en aidant un dragon et montant dans un arbre magique, imitiant en celà Pérec, qui, après Tokyo, écrivait la deuxième page de son livre des merveilles, qui en compta finalement 5, le sixième s’étant perdu en Australie.

Table 2, dite « Fièvre catalane » : Fomentée de longue date, cette partie de Barcelona tombait à pic pour l’anniversaire olympique. A ce jeu haut en couleurs et en mécanismes, on construit la ville, on échaffaude la Sagrada Familia, on balade son tramway, on acquiert des services publics, et surtout on construit les rues, le tout sous l’oeil attentif de Cerda, qui fixe par une échelle la taille des récompenses acquises aux trois décomptes intermédiaires. Il paraît que cela varie selon le tirage des tuiles, mais de l’avis unanime, ces derners ne méritaient pas une attention soutenue du fait de leur dotation un peu chiche. Ce qui rapporte surtout est encore de pouvoir construire des bâtiments à chaque tour, fruit d’un savant calcul résultant du placement de jetons citoyens de trois couleurs. Première à jouer, Xel ne pouvait pas construire, et en prit prétexte à son score modeste de 119, pas loin d’Olive, 122, qui accorche le podium. François, en tête avant le décompte après un festival de routes créées, piétine ensuite avec des objectifs mal calibrés, mais fut seul à marquer avec son tramway (juste 1 PV !). Avec 152, il est devancé par Dom, qui exulte avec 169, un score qui doit beaucoup à des objectifs de fin de partie bien choisis. A ce jeu qui fait un peu figure de salade de points, il vaut finalement mieux avoir une stratégie et s’y tenir.

Table 3, dite « Chaleur humaine » : Mickaël, Nolwenn, Younaël auraient été aperçus mais l’ilôt de chaleur typiquement barcelonais qui les enveloppait interdit d’en dire plus, à moins que…..
Post Scriptum: notre réseau d’informateurs bienveillants nous souffle dans l’oreillette que The loop fut joué à cette table.

Table 4, dite « Histoire sans fin » : En fin de soirée, quelques rescapés des tables 1 et 3 s’affrontent à Almost Innocent.Le chroniqueur prit la fuite avant d’en avoir le fin mot.

Séance de VENDREDI 01/08/2025 à Servel

Moins connue que Trafalgar, la bataille navale d’Aboukir du 1er août 1798 fut une défaite napoléonienne majeure face aux anglais. Elle s’inscrit dans le cadre de la campagne d’Egypte qui visait à la fois à lancer un affrontement périphérique avec l’Angleterre en s’attaquant à ses routes commerciales, à éloigner le jeune (28 ans) général Bonaparte, déjà fameux mais dont le pouvoir se méfiait, et aussi à mener des travaux scientifiques et archéologiques, un groupe de 167 savants et artistes de haut niveau accompagnant l’armée de 40 000 soldats et 400 navires. Cette flotte impressionnante quitte Toulon en mai 1798 sous les yeux d’espions anglais qui ne savent pas trop où elle va. Elle débarque en Egypte au début de l’été et remporte de premières victoires contre les mamelouks. Pendant ce temps une flotte anglaise commandée par un autre fameux militaire, Lord Nelson (à 39 ans, c’est le plus jeune contre-amiral de la Royal Navy), vient de passer deux mois à sillonner l’est de la Méditerranée à la recherche des français (elle les a même croisés sans les voir dans la nuit brouillardeuse du 22 juin). Le 1er août la poursuite prend fin quand ses éclaireurs découvrent les vaisseaux français à l’ancre dans la rade d’Aboukir, alignés le long de la côte et protégés par des batteries d’artillerie à terre. Les forces en présence sont équilibrées, 17 contre 14 navires. Nelson attaque à la nuit tombante alors que de nombreux marins sont à terre et ses capitaines font une manœuvre audacieuse en se glissant entre les haut-fonds côtiers et les bateaux français, prenant ces derniers à revers et attaquant les moins bien armés. C’est un massacre et les navires français sont démâtés les uns après les autres. La bataille culmine dans l’explosion du vaisseau-amiral français, l’Orient, tuant plus de 1000 marins et précipitant la déroute. Seuls quatre navires français (dont deux petites frégates) parviennent à s’échapper ; les autres sont coulés ou capturés alors que seuls deux bateaux anglais ont été gravement endommagés. Le corps expéditionnaire est désormais coincé en Egypte et le reste de la campagne, s’il conduit à de riches récoltes culturelles dont l’obélisque de Luxor et la pierre de Rosette, s’enlise sur les plans militaires et politiques et finit par une reddition en 1801.

Table 1, dite « Jeunesse fougueuse » : F-R accueille un jeune intéressé, Ewen, qui passe la tête par la porte de la salle et le joint à sa table où ils essaient Wonder Book avec Faline et Frank. Un jeu d’aventures coopératif, découpé en six chapitres et scénarisé à travers une pile de cartes pré-triées qui entrent progressivement en jeu. Ils ont passé un bon moment, on réussi le premier chapitre et pourraient très bien rejouer prochainement. Après le départ des couche-tôt F-R et Faline jouent à Harmonies, un des jeux favoris de cette (jeune) dernière qui s’impose 95 à 82.

Table 2, dite « Enlisement » : Longue partie de The Witcher animée par OlivierB avec Armand, Julien et Marie. Ont-ils fini avant d’être vaincus par le sommeil ou que l’aube pointe son nez rosé ? à ce stade nous ne le savons.

Table 3, dite « Défaite mémorable » : Pierre-Yves, BenjaminG et Corentin s’affrontent sur le Château Blanc. Benjamin qui pourtant apprécie le jeu réalise une contre-performance inhabituelle en finissant dernier avec 18 points, c’est Corentin qui l’emporte devant P-Y. Ils choisissent ensuite un nouveau jeu de construction de tableau, Luna Capital. Benjamin prend sa revanche et gagne avec 80 points, notamment grâce aux objectifs communs, devant Corentin 74 et Pierre-Yves 60, ayant ignoré complètement les objectifs susmentionnés. A son tour, le joueur choisit un lot (terrain + bâtiments) et place devant lui un terrain et les bâtiments récupérés. Tout ça en trois manches où chaque joueur sélectionne tour à tour quatre lots ; chaque joueur termine avec douze cartes devant lui et une trentaine de bâtiments. Ces derniers déclenchent des combos de points (et des objectifs communs aux joueurs) qui sont décomptés en fin de partie, tout ceci semble assez classique.

Table 4, dite « Haut niveau » : Olive, Xel et VHN ont prévu une partie de Rajas of the Ganges. Un jeu de placement d’ouvrier où pas mal d’actions sont assistées par la consommation d’un dé. Il faut échapper au double écueil de ne plus avoir de dés (refaire son stock est laborieux) et de ne pas avoir la bonne valeur (on peut assez aisément en retourner un mais sinon il faut avoir de la chance à la relance). Une bonne valeur par exemple est le « 2 » que Olive et Dom ont copieusement utilisé, il fournit deux nouveaux dés et un petit bonus. Dom, initialement dernier dans l’ordre du tour, prend et conserve la première position et construit son domaine à base de tuiles plutôt bon marché tandis que Xel est la première à débloquer son cinquième ouvrier en descendant à grande vitesse le fleuve. Rappelons que ce jeu a innové avec la mécanique des deux pistes contra-rotatives (l’argent et la réputation) où la fin de partie est déclenchée dès qu’un joueur croise ses deux marqueurs1. En seconde moitié Dom met le turbo sur les actions de revenus (lots de ressources différentes + 3 puis 4 tuiles de Soie). L’achat de quelques bâtiments le fait aussi bien progresser sur la piste de réputation et dans la dernière action de son tour il met fin à la partie avec une très confortable avance sur ses deux adversaires estomaqués.

Ils poursuivent avec un nouveau jeu, Scoville, où il s’agit de faire pousser des piments de toutes les couleurs pour remplir des contrats fournissant des points de victoire. Trois éléments intéressants ici : l’enchère pour la position dans l’ordre du tour (pas forcément pour être le premier car on plante dans l’ordre du tour mais on récolte dans l’ordre inverse), les déplacements pour récolter où on peut habilement gêner les autres et la table des croisements génétiques qui détermine la couleur de l’hybride entre deux piments. Le tout est relativement rapide et avec un beau matériel. Pour cette découverte, Xel et Dom finissent avec deux contrats chacun et le même total de 67 PV, Olive étant à 49 (avec en main un précieux piment « cristal » qu’il n’a pas eu le temps de planter). L’argent restant départage les deux premiers en donnant la victoire à Xel. Il faut vraiment surveiller les autres (et l’ordre de jeu) car si on se fait chiper le contrat qu’on visait on a perdu beaucoup de temps à accumuler les piments correspondants.

Table 5, dite « Poursuite sur terre et sur les eaux » : Avec une pensée pour les naufragés de la table 2, F-R, Dom, Faline et Olive disputent une petite Course vers El Dorado. Dom fait la course quasiment en tête malgré deux brefs dépassements par F-R, mais à chaque fois il a la chance de piocher les cartes permettant de repasser devant. Derrière, la paire Faline/Olive se bloque joyeusement au point parfois de devoir passer son tour. En tête, Dom négocie un passage technique avec sa Millionnaire ; malgré un deck solide F-R ne parvient pas à terminer dans le même tour et concède la victoire.

  1. Cette idée a été largement popularisée par Ark Nova. L’érudit de service mentionnera le jeu de 2014 Rattlebones où un pion partagé parcourt la piste de score en sens inverse, mais c’est plutôt un mécanisme de gestion du timing de fin de partie puisque c’est classiquement le joueur en tête qui gagne quand il est rejoint.

Séance de MARDI 29/07/2025 à Servel

J.R.R Tolkien a commencé à écrire Le Seigneur des Anneaux en 1937, juste après le succès de son livre pour enfants Le Hobbit. Il travaille une douzaine d’années sur son épopée de la terre du milieu et le gros bouquin est finalement divisé en trois tomes dont la publication s’étale sur une année, le premier volume La Communauté de l’Anneau arrivant en librairies le 29 juillet 1954. C’est une oeuvre majeure de la littérature de l’imaginaire, chère à de nombreux joueurs de jeux de plateau et de rôle (les auteurs de Donjons & Dragons ont fait de multiples emprunts au monde de Tolkien). Parmi les jeux notables tirés de l’oeuvre, citons l’épique La guerre de l’anneau, le récent Duel pour la Terre du Milieu (essentiellement un rethème de 7 Wonders Duel) et deux créations du GOAT Knizia : Le Seigneur des Anneaux, un des tous premiers jeux coopératifs remontant à 2000 et Le Seigneur des Anneaux : la confrontation, un jeux à deux réimaginant les principes du Stratego. 71 ans plus tard ce n’est pas dans un trou de hobbit mais à la salle de quartier qu’on se retrouve pour jouer.

Table 1, dite « Epopée » : Issu d’un autre univers littéraire fameux, Cthulhu death may die réunit ce soir F-R, Nolwenn, Armand et Faline. Cette dernière voit sa participation au groupe d’aventuriers tourner court par une mort précoce. Les autres galèrent bien et décident de mettre fin à cette expédition condamnée après avoir aussi perdu Armand. Ce dernier se retire et ils relancent le même scénario, cette fois Faline a un personnage doté du pouvoir de résurrection, elle devrait tenir jusqu’à la rencontre avec le boss.

Table 2, dite « Hobbits en vadrouille » : Une joyeuse bande avec Xel, François, Pierre-Yves et VHN ressort de l’armoire Pillards de la mer du nord, le jeu qui a fait connaître Shem Philipps et qui reste un classique par la pureté de son mécanisme « je pose un ouvrier et je fais l’action, je prends un ouvrier et je fais l’action ». Tout le monde recrute son équipage et stocke des provisions dans les premiers tours de jeu, mais au moment de lancer les premiers raids les cartes agressives sortent : diverses ressources sont volées et surtout un membre d’équipage-clé de Xel est éliminé. Elle reste avec des personnages utiles mais faibles en combat et gémit. P-Y fait le choix d’une stratégie « Valkyrie » s’appuyant sur des Berserkers qui reviennent dans sa main quand ils sont tués au combat. Il la mène parfaitement, parvenant aux 15 PV de l’extrémité de la piste à sa dernière action de jeu. Dom de son côté enchaîne les pillages malgré un lancer de dés improbable de 2+2 (1 chance sur 36). François a des réductions sur tout, achète quelques tuiles offrandes de valeur et a dans son équipage un champion qui score en fin de partie. Au final Dom l’emporte avec 41 PV devant François et P-Y 34 et Xel 30.

Ils poursuivent par un Mot Malin où les indices malheureux s’enchaînent comme le « Mont Saint-Michel » de Dom (pour Vase et Voyage alors qu’il y avait aussi Ville, Dragon et Dieu !) ou le confus « Eragon » de François (pour Dragon et Blé en référence, explique-t-il, au dragon cupide du Seigneur des Anneaux. Nous lui rappelons qu’en fait il s’appelle Smaug et apparaît dans le Hobbit !). Avec 17 mots trouvés sur 25 la règle qualifie le résultat de « bon », de notre point de vue c’est généreux. Ils finissent avec un autre jeu d’associations de mots, So Clover, où tous les mots sont retrouvés sauf ceux de François pour qui un cruchon n’a sa place qu’au grenier.

Séance de DIMANCHE 27/07/2025 à Servel

Dans une ville où le fond de la mer où valsent les brins d’algues est vert comme l’herbe est rouge, en proie à la mélancolie qui me dévore, je poussai la porte d’une maison de quartier où se pressaient quelques jeunes zazous. Ici, sortis d’une machine à explorer le passé, on visitait les garnisons de Belfort. Un peu plus loin, je traversai une ménagerie de charmants dragons appelée Wyrmspan  offraient leurs couleurs chatoyantes et leurs longs sanglots, on se serait cru un soir d’automne à Pékin. Mais comme le plus clair de mon temps, je le passe à l’obscurcir, parce que la lumière me gêne, je m’atttardai sur les curieux paradoxes d’un chat bien connu des physiciens, que certains cherchaient en vain à reproduire avec l’expérience Cat in the box. Quoi de plus seul qu’un héros ? Je trouvai le repos dans un Refuge, où un magicien qui se prenait pour Harry Potter m’arracha le coeur. On écumait mes jours, il était temps de jouer au déserteur. A la vue de la Flamme rouge, je pris mes jambes à mon cou. Je voulais pas crever avant de savoir si le soleil est froid, mais il était tiède. Et si vous trouvez mon histoire absurde, sachez qu’elle est entièrement vraie puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre.

Séance de VENDREDI 25/07/2025 à Servel

Le 25 juillet 1909, Louis Blériot, tentant à traverser la Manche par la voie aérienne, monte à bord de son Blériot XI, escorté par le torpilleur Escopette, et décolle au lever du Soleil, condition est exigée par le Daily Mail, à l’origine du défi et qui met en jeu la somme de 25 000 francs-or. Malgré une blessure au pied, Blériot met 37 minutes à parcourir les 35 km du hameau Les Baraques, près de Calais, à Douvres, à la vitesse moyenne de 57 km/h et une altitude moyenne de vol de 100 m. Le premier à réussir cet exploit, il devient célèbre dans le monde entier et ce hameau de la commune de Sangatte sera plus tard rebaptisé Blériot-Plage en son honneur.

116 ans plus tard, décollage en pente douce pour une soirée de Parties Civiles qui s’étira jusque dans la nuit.

Table 1, dite « Fort fort lointaine » : La gros jeu du soir est Andromeda’s edge, ou l’on ne revisite pas le temps dans le passé grec mais l’espace dans le lointain de la galaxie d’Adromède. Olive et Marc ont recruté Xel, bonne élève qui s’est engouffré le copieux livret de règles et rivalise avec Marc, avant de céder sur le fil. Héroïque, Olive, lui, fut de tous les combats et reçoit la palme du courage.

Table 2, dite « L’étoffe des héros » : Mickaël, Armand et François embarquent pour le voyage à risques de Dune imperium – Insurrection. Après un habile parcours, Mickaël arrive à 9 PV, à un donc de la victoire, mais, dans la manche décisive, Armand déclenche une tempête du désert monstrueuse, avec un nombre incalculable d’armées, de vers et de renforts de cartes pour culminer à une force de combat de 27, et encore en avait-il 5 en réserve d’une carte intrigue ! Devant un tel déploiement, Mickaël rend les armes, et le vainqueur du combat engrange 4 PV d’un coup (victoire bonifiée ET doublée par les vers), passant ainsi de 8 à 12 pour gagner la partie ! François, aux premières loges du spectacle, termine à 5 et apprecie en connaisseur.

Table 3, dite « Tabloïd absent » : à Vampire heritage on vit Julien, Marie, F.-R. et Jérôme jouer à se faire peur, mais leur commerce, qui n’aurait pas manqué de faire les choux gras d’un tabloïd, restera sans témoignage.

Table 4, dite « Feu d’artifice » : Feu d’artifice ludique à cette table réunissant Faline, Franck, Corentin et Pierre-Yves. Cela commence par un Vale of eternity (Faline s’impose à 77), puis on enchaîne avec un proto de Franck au nom inconnu, et on termine par rien de moins qu’un Pandémie, dont l’issue était incertaine à l’heure du bouclage !

Table 5, dite « Défaite annoncée » : Julien, Jérôme et F.-R. poursuivent à Sub Terra 2 où l’on se laissera à parier sans trop de risques qu’un sort cruel les frappa.

Séance de MARDI 22/07/2025 à Servel

Ce 22 juillet est le deuxième plus court jour de l’année 2025. On sait que la terre tourne sur son axe en 24 heures mais en fait cette durée du jour peut varier de + ou – 1 milliseconde environ. Cependant, depuis 2020 les records sont régulièrement battus, avec un écart de durée maximal de -1,66 ms le 5 août 2024. Cette année, le 10 juillet est le jour le plus court avec -1,36 ms mais ce 22 juillet est proche avec -1,34 ms, le podium devant être complété par le 5 août (-1,25 ms). Aucune explication scientifique unanime n’existe pour ce phénomène mystérieux qui pourrait être lié à des effets gravitationnels avec la lune, ou peut-être aux mouvements du noyau et de l’atmosphère terrestres. Ce qui est sûr c’est que sur la très longue durée les jours terrestres se sont allongés, on était autour de 19 heures par jour au milieu du protérozoïque. Le fait que les journées écourtées récentes se trouvent pendant l’été nourrira probablement des idées complotistes sur une responsabilité du patronat. Quant au grand méchant habituel, le changement climatique, il intervient aussi : la fonte des calottes polaires et la montée des mers qui en découle changent la répartition des masses sur la planète, ce qui accélère la tendance de long-terme à l’allongement de la durée des jours (située entre 0,3 et 1 ms par siècle au cours des siècles passée, elle pourrait doubler).

Table 1, dite « Il n’y a plus de saisons » : Partie de Iki, un jeu qui se joue le temps de quatre saisons, pour Mickaël, Marie-Anne, Marc et BenjaminG. La partie a été serrée et il a fallu attendre le dernier tour pour que Mickaël tourne un poil plus vite que les autres et mette la main sur un bâtiment à 22 PV. Les autres n’ont pas su le bloquer et il finit en tête avec 107 points devant M-A, Benjamin et Marc.

Table 2, dite « Podiums » : Partie de Abyss pour Nolwenn, François, Olive et VHN. La partie est relativement courte avec peu de combats de monstres (un unique jeton gagné … et finalement volé) et peu de Lieux acquis. Deux Seigneurs-clés sont achetés tôt : celui qui permet de prendre deux piles de cartes au lieu d’une par François et celui qui donne une remise de 2 sur les achats de Seigneurs par Dom. Il en use et abuse et achète à bon rythme ses Seigneurs suivants en s’aidant d’une bonne réserve de perles. Inévitablement, il met bientôt fin à la partie avec son septième Seigneur. Nolwenn réussit à sa dernière action à récupérer un deuxième Lieu, ce sera la seule. Le décompte des points fait ressortir une avance de Nolwenn sur les Lieux (19 PV), de Olive sur les alliés engagés (19 PV) et de Dom, logiquement, sur les Seigneurs (50 PV). Au final ce dernier l’emporte avec 73 PV devant Nolwenn 61, François 52 et Olive 51.

Les mêmes poursuivent en ressortant de l’armoire Cat in the Box. Ce petit jeu de cartes aux mécanismes déroutants (on fait des plis avec des cartes toutes de la même couleur, c’est au moment de la jouer qu’elle prend une couleur, allusion aux principes de la mécanique quantique qui donnent son nom au jeu) et aux règles incroyablement mal écrites (remercions ici Nolwenn qui y avait déjà joué et qui a rectifié une poignée d’erreurs dans les explications du malheureux auteur de ces lignes) est entré dans notre ludothèque à Noël 2023 mais après une partie de découverte entachée de grosses erreurs de règles il avait été étiqueté « injouable et sans intérêt ». C’est donc sa réhabilitation qui est en jeu ce soir. Après les laborieuses explications de règles, on a déjà presque perdu Olive quand Younaël débarque tout frais de sa journée de travail et se joint, rebelote pour lui expliquer. C’est un jeu de plis où on commence par faire un pari sur le nombre de plis qu’on fera dans la manche. Mais on n’est jamais sûr du nombre total de plis car la plupart des manches ne vont pas au bout : elles prennent fin dès qu’un joueur ne peut plus fournir une combinaison valeur/couleur de carte encore disponible (c’est un « paradoxe »). Ainsi sur les 5 manches de la partie, une seule a été à son terme. Il y a peu de contraintes sur le choix des cartes jouées (pas d’obligation de fournir la couleur du pli ni de couper) et les meilleurs plans se voient torpillés par le joueur qui vous précède. Pour rester dans la terminologie quantique, disons qu’une certaine indétermination plane sur la tactique à utiliser. Younaël s’illustre en étant le seul à ne finir aucune manche avec un score négatif ou nul, il s’impose de peu avec 17 PV devant Nolwenn 16, Dom 15, François 9 et Olive 6. A ce stade on ignore si arborer une moustache à la Alain Aspect donne un avantage à ce jeu.

La table moins François finit la soirée avec un jeu récent, Tír na nÓg. Sur un thème irlandais et une mécanique de prise de cartes qui rappelle Spyrium, il s’agit pour chacun de construire sur cinq manches un tableau de 3 x 5 cartes, sachant que tous les joueurs ont à chaque partie les mêmes conditions de scoring variables, une par rangée de son tableau. Les cartes valent de 1 à 8 en quatre couleurs mais certaines disposent de pouvoirs spéciaux qui modifient soit les règles de la phase de prise des cartes, soit la valeur/couleur/position des cartes dans son tableau. Les points marqués à la fin de la partie proviennent d’une part des 3 objectifs des 3 rangées, d’autre part d’une règle de majorité sur les blocs de cartes adjacentes de même couleur. Et sur ce point nous avons joué en pensant que le bonus pour les trois plus grands domaines n’était attribué qu’une fois, indépendamment de leur couleur. Mais au moment du décompte il s’est avéré que c’est couleur par couleur. La contribution de ces bonus au score final est donc beaucoup plus forte, on aurait joué différemment et c’est avec un pauvre domaine vert de deux cartes que Dom prend 13 PV et s’adjuge la partie avec 99 PV devant Olive 92, Nolwenn 88 et Younaël 71. La prochaine fois, on sera prévenus !

Table 3, dite « Mystérieuse » : Une fois n’est pas coutume, un quatuor s’installe au calme pour faire un scénario du jeu de rôles Tactical Reward Student. Ce qui s’y est passé reste un mystère.

Table 4, dite « Nuit raccourcie » : Mickaël et F-R font une paire du court Agent Avenue (les deux fois pour le Président) puis le premier s’en va. Nolwenn, Younaël et F-R continuent après minuit avec un coopératif primitif, Paleo, avec quelques experts autour de la table. Ils réussissent dans le scénario 2 avec les loups.