Séance de MARDI 06/05/2025 à Servel

Eugène Labiche est né le 6 mai 1815, il y a 210 ans. Il est issu de la bourgeoisie parisienne commerçante et démarre des études de droit mais très vite déclare un goût pour l’écriture, pouvant compter sur son patrimoine pour vivre. Il oscille au début entre drames, comédie et même un roman mais finit par se spécialiser dans les pièces comiques, souvent écrites à plusieurs mains. Il en publiera au total 176, de qualité inégale mais certaines ont rencontré un vif succès public et sont parfois des satires bien observées de son milieu bourgeois du seconde Empire. Il finira notable, marié à une riche héritière et à la tête d’un domaine de 900 hectares en Sologne, maire de son village, opportuniste en politique et finalement élu à l’Académie Française.

Table 1, dite « Un chapeau de paille d’Italie » : Retour sur nos tables de Viticulture, un jeu que l’on vit au temps où un Président débonnaire menait l’association, avec à la manoeuvre Thomas, BenjaminG, JérômeC et VHN. On y fait du vin sous le soleil de Toscane et c’est un classique du placement d’ouvrier, adouci par le Grand Ouvrier qui n’est jamais bloqué sur les emplacements. Cependant ses simplifications hérissent celles qui savent comment on fait du vin. Mais il fonctionne bien et les cartes « saisonniers » très variées permettent quelques surprises au printemps ou en automne. L’autre mécanique sympa est celle du « réveil » où on choisit dans quel ordre on va jouer, chaque emplacement -sauf le premier- amenant son petit bonus. On part tous avec un lot de ressources différent (lires, cartes, bâtiment voir meeple supplémentaire que nous enviâmes à Thomas) et il s’agit de s’adapter à cette asymétrie de départ. Ainsi Dom qui pour sa première action vendit un champ pour gagner quelque argent. Equipé dès le début du bâtiment qui donne 1 PV à chaque vigne plantée, il déroule une stratégie de gagne-petit, avançant point par point au score et vendant des assemblages bon marché (« la cave coopérative de Servel »), le tout avec juste 3 parcelles plantées et une cave jamais totalement agrandie. Thomas et Jérôme, inversement, ont tardé à décoller au score mais enchaînent ensuite les ventes à 5 ou 6 PV, Jérôme se spécialisant dans le prosecco haut de gamme. Benjamin se lamente à propos d’enchaînements sous-optimaux qui lui coûtent quelques points. La partie se termine à la fin du tour où quelqu’un atteint 20 points et au début du tour 7 on sent que c’est à portée de Dom, d’autant plus que dès le printemps il arrache une vigne puis en replante une autre, le voila avec +3 points. A ce stade tous les joueurs ont 5 ou 6 meeples et cela joue des coudes sur les emplacements vite saturés (parfois juste pour bloquer les autres) et on entend quelques grincements de dents pour cause d’actions impossibles. La dernière vente de Thomas & Jérôme les propulse au delà de Benjamin pendant que Dom vient buter sur l’extrémité de la piste de score. Il gagne avec 25 PV devant Thomas 20, Jérôme 18 et Benjamin 16. Avec une partie de deux heures hors règles, voila un jeu bien adapté au mardi, à consommer sans modération.

Table 2, dite « Doit-on le dire ? » : Faline ressort Vale of Eternity pour Virginie, Marc et Julien (… et pour un joueur ensuite enfui à la table 1), elle maîtrise bien les combos de ce jeu où elle s’impose. Les mêmes poursuivent avec Courtisans qui voit, doit-on le dire ?, une nouvelle victoire de Faline. Recomposition de la table avec le départ de Marc et l’arrivée en horaires décalés de F-R et Younaël. Tous se lancent dans un Shards of Infinity en mode coopératif, cela se présentait bien pour le groupe et mal pour le boss.

Table 3, dite « Le plus heureux des trois » : Le gros jeu du mardi est pour Olive, Stéven et Mickaël sous la forme de Nippon, jeu de développement autour de l’industrialisation du Japon à la fin du XIXe. Jouer au capitaliste est une seconde nature pour Stéven qui déroule tout content un plan sans faille : accumuler de l’argent, l’investir dans des usines puis dans des trains pour distribuer ses marchandises et dans des bentos pour nourrir ses ouvriers. Le tout en choisissant des marchés où il n’est pas trop en concurrence avec les autres. Son zaibatsu finit en tête avec 198 PV devant Mickaël 164 et Olive 146.

Séance de MARDI 05/09/2017 à Ti Koad

Le 5 septembre 1638, Louis XIV voyait le jour. Né Louis, surnommé « Dieudonné », il monte sur le trône de France au décès de son père Louis XIII quelques mois avant son cinquième anniversaire. Son règne de 72 ans, le plus long de l’Histoire de France, est certainement son record le plus difficile à battre !

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A Ti Koad, 379 ans plus tard, on n’était pas loin du record de durée pour un mardi: beaucoup de petits jeux, des moyens, et un gros étaient au programme….

Table 1, dite « Double éclipse » : Bruno nous invite à revisiter le Japon avec Nippon. Un jeu de placement d’ouvriers, de construction d’usines, d’exportation de biens, et où l’on se balade sur l’archipel du Levant avec plein de meeples de jolies couleurs. D’ailleurs ils faut y faire attention aux couleurs, car elles jouent un rôle important dans les revenus (toute couleur nouvelle baisse le revenu de 3000 Y). Un jeu précis, fluide, au chaos maîtrisable, et où il faut bien choisir ses objectifs tout en combinant ses actions. Du pain bénit pour Tristan le roi-soleil ? Sur le papier oui, mais sur le terrain, il fut totalement plombé par le deuxième comptage intermédiaire où son influence était réduite à néant, et avec 92, sera soulagé de ne pas finir dernier (place qui échut à Guillaume, 89). Qui alors ? Bruno bien sûr, souverain en son palais ? Il fit une belle prestation, mais culmine à 154. L’éclipse de ces deux favoris profita à votre immodeste narateur qui pour l’occasion pouvait déclamer Nec pluribus impar, « À nul autre pareil ! » – devenu le plus grand des rois, le premier des hommes et peut-être plus qu’un homme (promis, dès demain, votre narrateur retrouvera sa modestie).

Table 2, dite « Soleil noir » : Les fantômes ont obscurci cette table de Ghost stories qui rassembla pour une vaine quête Xel, Cécile, Jérôme et Nicolas II.

Table 3, dite « Des hommes pressés » : Julien, Thibault, François-René et Neox ont enchaîné à cette table les courses folles: à Roborally (victoire de Julien), puis à Flamme rouge – où Julien gagne encore, coiffant Neox sous l’étendard, puis à Dungeon Raiders où F.-R., l’homme aux deux prénoms de roi, ceint enfin la couronne.

Table 4, dite « Versailles chantier » : Nous retrouvons l’univers japonisant avec Hanabi où le feu d’artifice lancé par F.-R., Xel, Nicolas II, Jérôme et Thibault n’avait rien de Versaillais. Ils connurent ensuite la même infortune avec les Poilus. Il était temps de sonner l’armistice, mais la galerie des glaces ne les accueillera pas en fanfare.

Table 5, dite « Retour de flamme » : à Tiny epic galaxies Bruno (21) nous offre un beau retour de flamme, rendant à VHS sa modestie (12) et à Guillaume (7) un retour sans voyage.

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Séance de VENDREDI 04/08/2017 à Ti Koad

Conséquence de la prise de la Bastille, les députés de l’Assemblée nationale constituante proclament l’abolition des droits féodaux et de divers privilèges dans la nuit du 4 août 1789. Les paysans s’inquiètent d’un éventuel retour en force des nobles et de la restauration de leurs prébendes. Aussi les députés font-ils disparaître à jamais certains archaïsmes comme la corvée obligatoire, de même que la dîme ecclésiastique, uniquement payée par les pauvres. L’ensemble des droits féodaux sera irrévocablement aboli par le décret du 25 août 1792.

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A Ti Koad, pas d’abolition des privilèges pour les membres de Parties Civiles, qui continuent d’user et d’abuser de leur droit inaliénable à jouer jusqu’à plus soif – d’ailleurs, ce soir, il y avait aussi à boire !

Table 1, dite « Vive le Roi ! » : A l’issue d’une habile négociation, Dom arrive avec Reef encounter, un jeu propriété de CTJ2R, mais ces derniers arrivent trop tard en chambre d’appel, et la table est déjà constituée. Avec la bienveillance qui les caractérise, ils se dispatchent, Julien en spectateur engagé de la présente table, Joan bifurquant vers la table 2, et Robin naviguant ente les deux.  Voici donc un jeu qui a l’air compliqué au premier abord (il y a 10 actions possibles), mais qui se révèle en fait très fluide à l’usage, et qui par sa parfaite symétrie (pas de draft, pas de pouvoirs spéciaux, aucun jet de dés), mérite de devenir un grand classique, selon la définition célèbre de ce terme qu’en a donnée Italo Calvino (« un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire »).
Après coup, même le roi Tristan dira, après avoir survolé la partie avec 70 points, qu’il pensait qu’il y aurait un long plateau d’apprentissage pour en maîtriser la stratégie. En l’occurence, il gagna la partie sur un coup d’éclat à mi-parcours: construire un long corail blanc, tout en verouillant sa valeur de marché. Pour le thème, bien rendu, il s’agit donc ici de construire des coraux, de les récolter, et de les valoriser selon leur couleur. Un bon moyen de prendre conscience de leur fragilité, méditeront votre modeste narrateur (qui finit à 48), Thomas (43) et Dom (34), qui rumine une revanche qui éclatera au grand jour à la Table 6.

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Table 2, dite « Récoltes aléatoires » : si la révolution française puise ses germes, dit-on, dans de mauvaises récoltes, à Tzolk’in le calendrier maya, il faut aussi surveiller ses ressources alimentaires, et notamment son maïs pour nourrir ses ouvriers. Un précepte après lequel Xel courra toute la partie, finissant avec 37, devant Joan, 32. Plus haut vers le podium, Mickaël (74) a coiffé large Nicolas II (60). Une partie entachée d’une erreur dans les règles, que l’on peut résumer ainsi: « lorsque le jour du festin arrive, on aurait dû faire la phase de nourrir les ouvriers et récompenses des temples à la fin du tour en cours et non au début, et donc faire une phase de tour complète. »
Paul aurait-il rattrapé les 61 points qu’il accusera sur le vainqueur ? Les recours sont en cours d’examen, et nous ne préjugerons pas de leur aboutissement…

Table 3, dite « Noblesse oblige » : à cette table, du lourd et une clientèle de la haute aristocratie de PC : François-René, Neox, Baptiste et Julien-de-Paimpol entourent le plateau monumental de Forbidden stars. Tous auront rempli leurs 4 objectifs, mais c’est le premier cité qui s’adjugera la mise, étant seul à contrôler 6 mondes…

Table 4, dite « Vive l’empereur ! » : Bruno invite ses humbles coreligionaires dans l’univers codifié de Yokohama. Il en sera couronné vice-empereur avec le score plus qu’honorable de 143, ne cédant le pas qu’au remarquable 167 d’Armand. Vincent, un nouveau venu que nous accueillons avec dévotion, s’est battu pour le bronze avec succès (91), devançant Guillaume (88).

Table 5, dite « Dîme ecclésiastique » : Bruno et Guillaume se retrouvent à confesse, dans un tête à tête autour d’un Nippon, poursuivant ainsi la fibre japonisante. Le second payait par là sa dîme au premier pour le plaisir qu’il lui octroya tantôt. Une table au résultat qui restera aussi secret qu’une confession.

Table 6, dite « L’empire contre-attaque » : mortifié par sa contre-performance à la table 1, Dom inflige, avec 44, une défaite sans appel à Tristan (30). Thomas (40), Julien et VHS (34) ont formé le ventre mou de cet Alea Iacta Est.

Table 7, dite « Corvée obligatoire » : une corvée, Codenames ? Certes non, mais pour les Bleus (Paul, Dom, Mickaël), cela en prit la tournure, après une défaite express 2-0 devant des Rouges surmotivés (Xel, VHS, Thomas). En témoigne la première manche où le choix malheureux de l’indice Roi les conduisit derechef à Or, mot assassin.

Table 8, dite « Histoire parallèle » : Nicolas II et Tristan pouvaient-ils se quitter sans faire un dernier League of legends ? Il faut croire que non, puisque tel fut leur choix. Mais peut-être que si, en fait, ils auraient pu. Il est toujours dangereux de vouloir réécrire l’histoire.

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