Séance de VENDREDI 04/02/2022 à Servel

Le 4 février 2004, sur le campus de Harvard (Massachusetts), les étudiants découvrent un système internet baptisé The Facebook (« Le Trombinoscope ») qui a vocation à permettre les échanges virtuels entre ses abonnés. 1200 étudiants s’inscrivent dans la journée sur le site.

Mark Zuckerberg designs, themes, templates and downloadable graphic elements on DribbbleCette initiative est le prolongement d’un projet de l’étudiant Mark Zuckerberg apparu en octobre 2003 sous le nom de Facemash : deux photos aléatoires d’étudiant(e)s étaient présentées aux internautes et ceux-ci étaient invités à les juger « hot » ou « not » ! Il s’ensuit un scandale et le site est fermé au bout de quelques jours. Mark Zuckerberg se rapproche alors d’un autre étudiant, Aaron Greenspan, à l’origine d’un outil virtuel baptisé The Face Book et déjà utilisé par 7 000 étudiants, puis lance son propre site et dépose en janvier 2004 le nom de domaine « thefacebook.com ».

18 ans ont passé depuis ces débuts qui nous semblent si lointains aujourd’hui. Par une heureuse coïncidence, le trombinoscope de Parties Civiles s’enrichissait ce soir de plusieurs nouvelles têtes. Nos nouveaux amis ont l’air gentils, et, ce qui ne gâte rien, très joueurs.

Table 1, dite « Vous avez un message » : retrouvailles à Pax viking, pour Dom et François, rejoints par Samuel et Fred. Nous passons du mode novice au mode standard, ce qui veut dire notamment qu’il y a quatre façons différentes de gagner la partie, qui sont autant d’occasions de surveiller ses voisins. La configuration du début est particulière: tout le monde se retrouve dans le quart Nord-Ouest, sauf Samuel qui a son port d’attache plein Est. Les trois premiers se tirent dans les pattes, Fred n’hésitant pas dès son premier mouvement à venir envahir le poste de départ de François, ce qui lui en cuira. A la façon d’un retraité allemand, Dom tente de se faire une place au soleil du Sud, et multiplie les voyages. Il s’y enrichit, dégrade son bilan carbone, mais surtout, s’éloigne du théâtre des opérations: l’Est, bien sûr. Au bout de quelques tours, avec une stratégie à faire pâlir les tsars de toutes le Russies, Samuel a mis sous sa coupe les pays frères. Hé, les gars vous avez un message : Samuel est en train de gagner cette partie, faites quelque chose, se disent tous ses voisins. Chacun tente alors une initiative solitaire : François, parti vers l’Orient compliqué avec des idées trop simples, s’établit en Sarkozye, et s’en trouve dépossédé le tour d’après, offrant un gain facile : n’est pas de Gaulle qui veut. Dom fait mine d’aider, convertissant un jeton ennemi dans sa couleur, mais il revient à son propriétaire en un battement d’ailes : il s’était surtout aidé lui-même. Fred a essayé lui aussi un truc, on ne sait plus bien quoi, mais c’était de toutes façons too little, too late. On vit batailles plus âprement disputées que celle-ci.

Table 2, dite « Pendaison de crémaillère » : beaucoup de nouveaux amis à la table d’Iki : trois pour être précis, qui se voient invités par Mickaël à parcourir les marchés japonais à la recherche de denrées pour leur crémaillère. Ils tinrent ma foi fort bien leur rang (Elsa: 97, Adélie: 102, Killian: 78), face à l’indétrônable et honorable maître, qui culmina à 108, à dix petites longueurs du record.

Table 3, dite « Petit rêve entre amis » : à Etherfields, Olivier B., Jack, Fabrice et Gilles continuent leur campagne, et, ce soir, ils ont résolu leur rêve.

Table 4, dite « La collectionneuse » : en recherche d’une table, Nicolas II, Xel et XoF s’accordent sur Mariposas. On y collectionne et balade des papillons, qui vont aller vers le nord au printemps, se déployer en été, et revenir vers le sud en automne. Combien seront-ils vos amis à la fin du voyage ? Ce soir, c’est Xel qui fit la plus jolie collection.

Table 5, dite « Groupe fermé » : à la table du Seigneur des anneaux on retrouve sans surprise le groupe fermé formé par Neox, Baptiste, Steven et François-René. Un scénario où il s’agissait de fuir Balrog a été gagné facilement.

Table 6, dite « Algorithme déjoué » : les tables 4 et 5 fusionnent dans un Room 25, où les innocents prisonniers ont déjoué l’algorithme malfaisant des gardiens. Les lanceurs d’alerte ont veillé. Puis les mêmes, ou presque, enchaînent sur un 6 qui prend dont François-René sort victorieux.

Table 7 , dite « Réseau social » :  avant Facebook, l’homme était déjà un animal social: un livre intitulé Comment se faire des amis ? fit la fortune de son auteur. Pour finir cette soirée, c’est enfin le retour de Codenames, un jeu où il faut bien connaître le réseau social de son côté de table pour réussir. La feuille de match révéla des compositions d’équipes inédites :
Les Bleus : Gilles, Dom, Mickaël, Nicolas II
Les Rouges: François-René, François, Adélie, Killian, Xel

Bleus 1-0 : sur une grille infernale, l’assassin est choisi d’entrée par les partenaires de François, qui se ruent sur Formule pour l’indice Voiture, négligeant Coffre ou Piston. Le maître espion avait pris soin pourtant de ne pas dire Automobile. Mais il faut bien que jeunesse se passe.

Bleus 2-0 : victoire sur fil des Bleus après une hésitation fatale des Rouges sur le double indice Oiseau / Forêt donné par Adélie: c’était Tir et pas Côte, et tant pis pour les préjugés de genre.

Bleus 2-1 : les Rouges profitent à bon compte de la confusion mentale des Bleus, qui tapent Tour pour Tamise (et non Rivière), Corde pour Flèche (au lieu de Signe), et Champignon pour Invasion (oubliant Entrée).

Bleus 3-1 : les Rouges ont eu la balle de match mais n’ont su profiter de l’instant décisif, échouant à regrouper les indices Souris et Avocat.

Séance de VENDREDI 28/01/2022 à Servel

Miniature en couleurs représentant une salle richement décorée, avec une assistance d'apparence noble et au milieu quatre personnages enflammés qui se tordent de douleur.Le 28 janvier 1393, un charivari organisé à Paris dans le but de distraire le roi de France Charles VI prit une tournure funeste, et restera désigné par l’histoire comme le Bal des ardents. Le spectacle tourna à la tragédie lorsque quatre membres de la noblesse périrent dans l’incendie causé par une torche apportée par Louis, duc d’Orléans, frère du roi. Seuls Charles et l’un des danseurs en réchappent. Déjà très fragile mentalement, le monarque sombrera définitivement dans la folie après cet épisode.

L’événement achève de saper la crédibilité du souverain dans sa capacité à assurer le gouvernement du royaume. Symbole de la décadence de la cour, il suscite la colère des Parisiens qui menacent de se rebeller contre les régents et les membres les plus importants de la noblesse. L’indignation de la population contraint le roi et son frère, le duc d’Orléans, qu’un chroniqueur contemporain accuse de tentative de régicide et de sorcellerie, à faire pénitence à la suite de l’évènement.

L’épouse de Charles, Isabeau de Bavière, avait organisé le bal en l’honneur du remariage de l’une de ses dames de compagnie. Les universitaires considèrent qu’il pourrait s’agir d’un charivari traditionnel, au cours duquel les danseurs sont déguisés en sauvages, créatures mythologiques couramment associées à la démonologie, représentées au cours de la période médiévale en Europe et documentées lors des festivités de l’époque des Tudor en Angleterre.

Quelques années plus tard, calme et concentration régnaient à Servel.

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Table 1, dite « In cauda venenum » : belle trouvaille que ce Pax viking, un nouvel opus de la saga des Pax, qui nous transporte à l’époque des conquêtes des vaillants vikings, aux quatre coins de l’Europe. Le jeu semble d’un abord complexe, mais, une fois les premiers tours enchaînés, il se révèle fluide. Pour cette partie découverte, les conditions de victoire étaient simples: vider un de ses quatre tableaux d’icônes, que l’on gagne en conquérant des positions sur les territoires. Xel et François jetèrent leur dévolu sur le même, ce qui entraîna un épisode belliqueux où chacun perdit son énergie et son momentum. Pendant ce temps, Dom semblait bien parti, seul sur son objectif « Maisons ». Mais c’est Neox, qui, tel un Deus ex machina, régla l’affaire en évangélisant un territoire qui lui rapporta deux croix, dont l’une était cachée par un jeton, ce qui trompa son monde et notamment Dom, tapi dans l’ombre pour rafler la mise à son tour. On a hâte d’y revenir avec des règles plus musclées que pour cette partie découverte !

Table 2, dite « Jeunesse ardente » : à Cryptid on vit Frank, le petit Paul, Fabrice et Baptiste, remplacé ensuite par Guillaume. Le benjamin se distingue encore en damant le pion à ses aînés.

Table 3, dite « Fête galante » : à Infinity Code One, nous retrouvons Olivier L et Mickaël, qui poursuivent leur campagne en offrant, dans le décor somptueux de ce jeu, le spectacle de leur cordiale entente.

Table 4, dite « Mythe et légende » : à Res Arcana, Marianna, pour sa première, mystifie ses rivaux: Adrianne, Olivier B et Vincent. On les vit ensuite s’essayer à Die Crew 2,qui fait souvent office de digestif ludique ces derniers temps.