Séance de VENDREDI 20/09/2024 à Servel

Fernand de Magellan, issu d’une famille noble portugaise, embarque à 25 ans pour participer au développement des possessions en Inde. Il y passe 8 ans, participe à diverses batailles et s’intéresse au commerce des épices, allant jusqu’à Malacca. De retour en Europe il se retrouve sur la touche et finit par partir proposer ses services au roi d’Espagne. Le plan qu’il élabore vise à atteindre les Moluques, seul endroit produisant le clou de girofle, en partant vers l’ouest, ce qui respecterait les termes du fameux traité de Tordesillas qui partageait le globe entre les deux royaumes ibériques. Le futur Charles Quint lui confie 5 bateaux qui partent le 20 septembre 1519. Ils longent les côtes du Brésil et de Patagonie et s’arrêtent pour hiverner 5 mois. Il affronte une mutinerie, perd un navire qui rejoint les profondeurs océaniques  puis un autre qui déserte pour rentrer a casa. En octobre-novembre 1520 les 3 équipages restants découvrent le détroit de Magellan et atteignent le Pacifique.

Pensant qu’il n’y a que quelques jours de navigation avant d’atteindre leur but, leur traversée du Pacifique dure en fait plus de trois mois et demi et c’est assoifés, affamés et au bout du rouleau qu’ils atteignent Guam. Mi-mars 1521 ils explorent différentes îles des Philippines où ils nouent des contacts, se retrouvent impliqués dans la politique locale et n’oublient pas d’ériger des croix et d’essayer de convertir les dirigeants locaux, le prosélytisme n’y allait pas avec le dos de la cuiller. Parti avec une cinquantaine d’hommes remonter les bretelles du roi Lapu-Lapu il tombe sur plus fort que lui : les espagnols sont repoussés et Magellan, touché par une flèche empoisonnée, est ensuite massacré. C’est Juan Sebastian Elcano qui, aux commandes du dernier vaisseau survivant, achève la première circumnavigation en atteignant l’Espagne le 6 septembre 1522 avec 18 hommes sur les 270 qui étaient partis trois ans plus tôt. Les expéditions suivantes, lancées en 1525, 1527 et 1542, finiront plutôt mal en particulier à cause de la difficulté à retraverser le Pacifique vers l’Est.

Table 1, dite « Circumnavigation » :  JérômeC a affonté des routes inondées, des animaux en divagation et des cyclistes inconscients pour venir depuis le sud du territoire jusqu’à Servel. Il est récompensé par une partie de Dune Imperium proposée par Fred, Elie faisant le troisième. Il repartira pourtant avec des regrets : à la lutte avec Fred au dernier tour, il aurait pu acquérir un pouvoir de remporter les égalités. Il ne le fit pas et il se retrouve à la fin du tour à égalité avec Fred, à la fois en PV et en épice qui départage les égalités. C’est le second critère de départage, l’argent, qui donne la victoire à l’expérimenté Fred. Le ciel se déchaîna alors sous la forme d’un orage inattendu.

Table 2,  dite « Plus fort que soi » : Poursuite de la campagne des Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres pour OlivierB, François-René, Armand et Jérôme. C’était le chapitre 4 mais à minuit ils étaient encore en train de se casser les dents sur le Commandant, le boss du soir.

Table 3, dite « Profondeurs » : Nolwenn attire Xel, Thomas et Dom à une table sous-marine de Abyss accompagné de ses extensions Léviathan et Kraken qui ajoutent une nouvelle façon de mener les combats, des Lieux qui offrent des PV sous forme de trésors « stop ou encore » et des perles noires dont il vaut mieux se débarasser. Il ne faut pas traîner car la partie prend fin quand une joueuse achète son septième Seigneur. C’est Dom qui y arrive le premier mais c’est Xel qui, lestée de clés gagnées lors de combats menés opportunément, est la seule avec deux Lieux. De plus, elle a les 5 PV du Fléau d’Abyss car, à égalité sur le nombre de Léviathan vaincus, c’est la dernière à y être parvenue, la fine mouche. Nolwenn, elle, mène sur la valeur de ses Seigneurs mais cela ne suffit pas au global. Avec respectivement 80 et 66 PV, elles encadrent Dom avec 74 et Thomas avec 69. Ils poursuivent la soirée avec plusieurs parties de Skull King, la première remportée par Thomas avec 28 PV.

Table 4, dite « Prosélytisme » : Difficile pour Axel et Mickaël de résister à l’appel d’une bande de dieux prêts à en découdre à Mythic Battles – Pantheon. Ils s’adjoignent respectivement Marie-Anne et Younaël, composent avec soin leurs forces et se lancent pour assurer la domination de leurs dieux. La paire MA-Axel, malgré sa perte d’Athéna victime d’une flèche fatale, manoeuvre avec Scylla pour attirer les forces adverses et les tailler finalement en pièces. A elle la victoire, donc.

Table 5, dite « Commerce des épices » : Tristan sort de son sac à malices Glen More où il convie Stéven et Pierre-Yves. C’est Stéven qui l’emporte en partie grâce à un monopole implacable sur la ressource Bois. Tristan propose ensuite innocemment une initiation à Food Chain Magnate, un jeu éducatif avec des pièces en bois sur le management d’employés Gen-Z, les dangers de la malbouffe et la manipulation des foules par la propagande publicitaire. Il fait une démonstration de son talent et l’emporte dans une partie où l’excès de réclame a provoqué un déséquilibre entre l’offre et la demande. Y a-t-il un microéconomiste dans la salle ? Retour à des affrontements plus frontaux avec une partie finale de 7 Wonders Duel contre Stéven, dont nous attendons encore le résultat.

Séance de VENDREDI 17/08/2018 à Servel

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Le 17 août 2005, à Montpellier, Zinédine Zidane revient sur son retrait de l’équipe de France (qu’il avait annoncé un an auparavant), et joue son match de retour contre la Côte d’Ivoire en tant que capitaine. Dans cette rencontre, qui se joue à guichets fermés et est suivie par près de dix millions de téléspectateurs, la France s’imposera 3-0, avec notamment un but de Zidane. La suite de l’histoire d’amour avec les Bleus connaîtra des épisodes heureux à la coupe du monde 2006, avec notamment sa monumentale prestation contre le Brésil, mais, comme les histoires d’amour en général, elle se terminera mal, sur le coup de boule fatal de Berlin. Mais comme il y a toujours un bien pour un mal, ce fait donnera lieu à une oeuvre d’art aussi monumentale que le fut le geste, et qui fait la joie de la collection Lambert à Avignon, où elle accueille le visiteur.

13 ans après, et alors que Zidane amorce une nouvelle phase de retrait, les onze tables de cette soirée à rallonge à Lannion nous permettront de revisiter certains des plus grands joueurs de l’histoire à travers notre équipe idéale.

Table 1, dite « Dino Zoff » : à Descendance, le pouvoir de l’église permet à Maël (68) d’imposer sa loi, face à Sophie (61) et Nicolas II (54). C’est ce qui s’appelle, comme ne disaient pas les Italiens avant d’apprendre cette expression par l’entremise de Rudi Garcia, remettre l’église au centre du village. En attendant, si, champion du monde en 1982 à 40 ans, Dino Zoff reste le joueur le plus âgé à avoir gagné un Mondial, pour notre jeune vainqueur, la valeur n’attend pas le nombre des années.

Table 2, dite « Benjamin Pavard » : à Abyss surgit, venu de nulle part, Paul (85), qui étourdit d’une frappe de batard Xel (73) et Jérôme (68), qui coulent dans les profondeurs.

Table 3, dite « Marcelo » : à Troyes, Dom avait fière allure avec sa Chevalerie. Ce moteur dont le dé rouge est un carburant puissant a des airs de défenseur, mais il se révèle, comme Marcelo, redoutable en attaque. Et, comme, à l’instar du latéral du Réal, Dom n’est pas gauche dans ses jets,  il nous a roulés dessus avec le score surréel de 65, devant votre serviteur (39) et Gérard (32).

Table 4, dite « Fabio Cannavaro » : aussi brutal et imposant que le libéro italien Ballon d’or 2006, Doc Nico a fait la loi à Scythe dans une partie où Xof, Jack et Gérald ont surtout évité le un-contre-un. Une entrée en scène musclée pour Gérald, qui découvrait Parties Civiles, mais qui a eu l’air d’aimer ça !.

Table 5, dite « Franz Beckenbauer » : à Conan, Neox se risque à l’auto-analyse de sa contre-performance, car il ne joua pas le Kaiser – merci à lui :

« Alors que se déroule une conspiration dans le but de mettre Valerius sur le trône d’Aquilonie, Conan à disparu en voulant récupérer le coeur d’ahriman. Mais un petit groupe d’aventuriers composé de Neox, Hélène, François-René et Maiwenn, fidèles au roi Conan, ont suivi sa piste. Guidés par Ikhmet le renégat Stygien, les aventuriers ont découvert l’entrée d’un réseau souterrain complexe le long des berges du Styx… C’est là que Conan serait détenu. Le groupe nettoie tranquillement la grotte tout en cherchant le puits qui permettrait de descendre à l’étage inférieur. Une fois découvert, l’overlord (Mickaël) réveilla le gardien ultime de ses lieux, la reine scorpion! Elle commenca par pondre de nombreuses unités dans le but de nous freiner, mais rien ne pouvait plus arrêter les aventuriers qui mirent les têtes de ces arthropodes sur des piques. »

Table 6, dite « Andrès Iniesta » : Sea of clouds voit une issue proche de la table 2: Paul (88) remet le couvert face à Xel (65) et Jérôme (42). A l’instar du roi de la passe, avec Paul, tout casse, tout passe, sauf les baffes.

Table 7, dite « Dominique Rocheteau » : Baptiste, Hélène et un accolyte se la jouent comme Rocheeau à Warhammer 40,000. Ils ont été précis. Le bon ailier droit, c’est celui qui a de la craie sur les chaussures.

Table 8, dite « Claude Makelele » : à Innovation votre serviteur ramasse les châteaux chez Dom et Gérard, comme le fit Claude Makelele en France et en Espagne, grâce à la combinaison machiavélique des cartes Monothéisme et Ingénierie. Cette destruction en règle fut le fruit d’une incroyable erreur de Dom qui me permit de dominer les âges 2 et 3 et d’infliger un incroyable 5-1-0 à mes adversaires (c’est Dom qui sauve l’honneur) !

Table 9, dite « Delio Onnis » : malins comme de vieux renards des surfaces (dont Delio Onnis reste à jamais l’éternel modèle), Xel, Paul, Jérôme, Nicolas II, Maël et François-René ont arpenté celle bien glissante du tableau de Room 25. Les gardiens (Maël et Jérôme) ont été aussi efficaces qu’Arconada en finale de l’Euro 1984 !

Table 10, dite « Diego Maradona » : comme le stade Monumental de Buenos-Aires qui fit les beaux jours de l’argentin, cette partie d’Innovation restera dans les annales pour son incroyable final et son suspense digne du récent France-Argentine de la coupe du monde. Pourtant Doc Nico découvrait le jeu, mais c’est qu’il apprend vite ! Par la grâce de la main de Dieu, la victoire se joua à un tour près en ma faveur (6 dominations à 5) dans une partie qui monta très haut dans les tours et restera à jamais dans les annales. Frustré, le Doc remit son billet, mais il y fut défait cette fois nettement, 6 dominations à 1. Comme les deux buts si différents du Pibe de Oro lors du fameux Angleterre-Argentine de la coupe du monde 1986, à ce jeu, aucune partie ne se ressemble.

Table 11, dite « Garrincha » : à Codenames on a fait un petit tour en mer avec le commandant Cousteau et Tabarly, mais c’était surtout des ronds dans l’eau. Cette partie chaloupée comme un dribble de Garrincha aura au moins permis à quelqu’un à faire connaissance avec les Helvètes, dans une partie plutôt underground.

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Séance de VENDREDI 23/03/2018 à St-Elivet

Le football, roi des jeux, a aussi son histoire, et ce 23 mars est l’occasion de revisiter deux des plus fameux derbys entre Lyon et Saint-Etienne, et de mesurer, à travers eux, l’évolution d’une société.

Le 23 mars 1969, à Gerland, a lieu un derby pas comme les autres: ce match est le premier à être retransmis à la télévision française. « Des matchs à la télévision en 1969, il n’y en avait pas. A cette époque, toutes les équipes étaient sponsorisées par Vittel. La télévision refusait de retransmettre cette publicité sur les maillots », précise Philippe Gastal, historien et conservateur du musée des Verts.

Pour répondre à la fois aux attentes de la télévision et des sponsors, le match n’a été diffusé qu’une seule mi-temps : « Les joueurs ont joué les 45 premières minutes avec leurs maillots Vittel. Ils se sont changés à la mi-temps pour jouer avec des maillots sans sponsor ! La télévision n’a donc retransmis que la deuxième période. Les téléspectateurs ont donc manqué le premier but de Salif Keita (13e). Ils ont tout de même vu deux buts: Hervé Revelli a marqué le but du break à l’heure de jeu et André Guy a réduit le score pour l’OL en fin de match. »

Pour la première fois en France, un match entre l'OL et l'ASSE est diffusé en direct par l'ORTF. Ce premier derby télévisé correspond à la plus faible affluence des derbys avec 7 625 spectateurs. / Photo d'archives Le Progrès

7 625 spectateurs : ce premier opus  télévisé correspond à la plus faible affluence des derbys. Ce match, commenté par le tout jeune Michel Drucker, n’a pas été une franche réussite avec une seule mi-temps diffusée et une affluence en berne.
Les clubs n’étaient pas très chauds pour retransmettre les matchs, prétextant que les stades seraient vides. Ce jour-là leur avait donné raison puisqu’il n’y a eu que 7 625 spectateurs alors que les derbys tournaient plutôt autour de 20 000 et 25 000 spectateurs de moyenne à cette époque. Mais la météo n’avait pas aidé non plus puisqu’il pleuvait des seaux d’eau ce jour-là.

Autre derby resté fameux, celui du 23 mars 1977, disputé dans des conditions dantesques. « Les stéphanois meilleurs nageurs C'est injouable et pourtant Rocheteau va marquer un deuxième but. / Photo d'archives Le Progrèsque les lyonnais » avait titré la presse au lendemain du match. Malgré les trombes d’eau qui s’abattent sur Gerland, l’arbitre de la rencontre, M. Wurtz, décide de maintenir la rencontre.
La pelouse est impraticable mais comme un symbole, 42 000 spectateurs sont présents pour assister au spectacle. C’est d’ailleurs en raison de la crainte d’éventuels débordements que le match est maintenu. Là aussi, les verts l’emporteront (2-0), Larqué ouvrant le score sur un coup de tête, son seul but de la tête de sa carrière, disent les historiens.

Un seul sponsor pour toutes les équipes, la télévision qui refuse de diffuser un match avec publicité sur les maillots des joueurs les obligeant à en changer, des spectateurs qui se pressent en masse malgré le déluge (dans des stades bien sûr non couverts) et refusent de plier bagage, et, last but not least, des voisins foréziens conquérants: tout a changé en un petit demi-siècle…. sauf l’insubmersible Michel Drucker, toujours en vue dans le paysage.

A Lannion, quelques années plus tard, de fameux derbies ont eu lieu sur les tables surchauffées de St-Elivet, où une grande marque de bière s’était invitée comme sponsor.

Table 1, dite « Changements de maillot » : Dom régale à Meuterer, un jeu tout petit où un équipage à la composition fluctuante navigue entre des îles, cherchant à y faire commerce de diverses denrées comme le sel, le vin, le tissu ou les rubis. A ce jeu original, plusieurs mécanismes se combinent: la conduite du navire, sous la direction du capitaine, une possible mutinerie (initiée par un mutin, le fameux Meuterer qui donne son nom au jeu, et un éventuel mousse complice), et enfin la vente des marchandises aux deux derniers ports visités, tout en gardant un œil sur les ventes possibles au port de destination, qui n’est qu’Résultat de recherche d'images pour "meuterer jeu"accessible au tour suivant. La partie prit un tour paisible, votre serviteur faisant office de capitaine au long cours avant de décider de changer de maillot et de se saborder, mais victime d’un tirage de cartes si défavorable qu’il ne réalisa pas une seule vente de la partie ! Relégué à l’étiage du tableau de marque (13 points), je vis des marchands plus chanceux et opportunistes (Franck: 28, Armand: 35) disputer en vain la victoire à Dom (38).

Table 2, dite « Feuille de score floue » : à cette table de Praetor on œuvra jusqu’au bout de la nuit, mais on ne prit pas la peine de compter les points avec précision. Si la feuille de score ressort singulièrement floue entre Tristan (400), Thibault (300), Doc Nico (200), et Olive (100), on peut penser que l’ordre d’arrivée est fidèle.

Table 3, dite « Dantesque » : Nicolas II, François-René, Xel, Jérôme, Sophie et Solène  composent la feuille de match de Room 25, où la cohorte des prisonniers se sortit d’affaire, laissant cependant pour morte Sophie, livrée dans une chambre isolée aux griffes de l’impitoyable Nicolas II, gardien sans pitié, sous l’oeil approbateur de Solène. Spectacle dantesque dont se délecta François-René dans une chambre voisine, avant de filer rejoindre ses camarades d’infortune.

Table 4, dite « Au nom de tous les chiens » : dans l’arène de Mythic battles, des gladiateurs, des bêtes curieuses telles les chiens des enfers, tout cela manœuvré par Mickaël, Guillaume, Paul junior, et Quantin, et qu’on aurait aimé voir commenté en direct par Michel Drucker. Au fait, vous aimez les chiens ?

Table 5, dite « Derby » : à l’écart du monde, dans le silence feutré, on n’entend que le bruit des mètres ruban coulisser pour déterminer les cibles des attaques de Warhammer 40 000 – encore une partie qui conduisit les joueurs jusqu’à point d’heure, et vit l’expérimenté Julien venu de sa lointaine contrée Paimpolaise damer le pion à Baptiste dans ce derby de la cinquième circonscription.

Table 6, dite « Une-deux » : délestée de Franck, la table 1 enchaîne sur Azul – encore une version maison d’un jeu honorablement connu et qui nous replonge dans le Portugal de la renaissance. Munis de truelles et de jolis azulejos, nous construisons des palais de toutes les couleurs, à l’horizontale, à la verticale et dans toutes les couleurs. Une partie que je m’adjugeai avec 81, sur un joli une-deux de fin de partie avec Armand (53), qui eut pour effet de priver Dom (73) d’une victoire qui lui tendait les bras.

Table 7, dite « Monstre édenté » :  Pour le premier match de la saison 1970, l’OGC Nice reçoit l’Olympique lyonnais. Titulaire, Domenech se voit confronté aux rapides attaquants niçois. Le meneur de jeu de Nice le dribble puis se fait sévèrement tacler par un joueur de l’équipe adverse, qui s’avère être Jean Baeza. Il se fracture le tibia et le péroné. Or Raymond Domenech, qui n’est alors qu’un jeune débutant, se voit attribuer la faute et se fait alors traiter de « boucher » par la presse à la suite d’une erreur des journalistes. Il décide pourtant de ne pas protester et se justifiera beaucoup plus tard : « Baeza et moi avions la même coupe de cheveux. Les journalistes nous ont confondus. Je n’ai rien fait pour les contredire. Je débutais, il me paraissait important que l’on parle de moi, en mal ou en bien. Il y avait une sorte de bravade, je suis alors entré dans mon personnage ». C’est ainsi que naît alors la réputation de « boucher », que Domenech traînera jusqu’à la fin de sa carrière de joueur, au point d’en devenir son surnom. À la suite de ce fait de jeu, il deviendra un joueur dur, capable de se battre sur tous les ballons, même les plus anodins, et surjouera cette réputation en se laissant pousser une moustache inhospitalière et des cheveux noir corbeau. A la table de Not alone, qui rassemblait les protagonistes de la table 3, il y avait aussi un monstre, mais il finit déconfit, n’ayant presque pas mordu. « Quelle tristesse » conclut François-René, qui en endossait le rôle.

Table 8, dite « Diluvienne » : la table 2 enchaîne son marathon en passant des colonnes romaines aux colonnes d’eau, par une plongée dans les eaux troubles d’Abyss, dont on ne verra sortir ni résultats ni lumière.

Table 9, dite « L’esprit d’équipe » : à cette table de Codenames nous trouvons les Bleus (VHS, Guillaume, Quentin, Maïwenn, Nicolas II – ce dernier plutôt en spectateur désengagé), et les Rouges (Xel, Jérôme, Dom, Mickaël, François-René) pour une partie où il valait mieux avoir l’esprit d’équipe pour comprendre ses partenaires.

  • Rouges 1-0: les Bleus s’égarent dans une Chambre (Porte, Suite, Carreau) qui dérape sur une robe inattendue, une Navigation mal maîtrisée (Route, Manche, Souris) incomprise, et finissent par un audacieux Gigot 4 (qui visait Bouche et Souris), tout aussi incompris, tandis que les Rouges déroulent, certes non sans talent, une grille plus facile, à l’image de l’inaugural Cardiologie 3 (Docteur, Veine, Pompe)
  • Rouges 2-0: le naufrage Bleu se poursuit avec les indices Epilation, Boulangerie, Militaire, et Aube, tous aussi énigmatiques pour l’équipe, à l’image de la Rivière associée à l’Aube (« les reflets de la rivière à l’aube, c’est joli »), ou de Eclat associé à Epilation (« des jambes bien lisses, ça brille »)
  • Rouges 2-1: on dissertera longuement dans le chaumières pour savoir comment les Rouges ont pu perdre cette manche, qui vit une remontada historique conclue par un très osé Multipède, sélectionnant Mouche et Mouton, mais ni Pigeon ni Poule !
  • Rouges 3-1: C’est le Berezina pour les Bleus avec un incroyable Chien 0 en fin de partie, qui offrit la victoire aux Rouges – qui n’en demandaient pas tant, s’égarant dans le Régime pour Privé, ou dans les Champs de Chanvre

Table 10, dite « Occultée » : pas de retransmission pour cette table, qui eut cependant lieu, et dont on débattait encore du thème au moment où s’éteignaient les projecteurs.

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Séance de VENDREDI 20/10/2017 à St-Elivet

En ce 20 octobre 2017, Stéphane Hessel aurait eu 100 ans. Diplomate, militant politique, ambassadeur et ancien résistant français, il fut l’un des secrétaires d’un des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.

Né en Allemagne, il immigre en France avec ses parents et son frère aîné en 1925, est bachelier à 15 ans, reçu en 1937 à l’École normale supérieure et simultanément naturalisé français, avant d’être mobilisé en 1939 à Saint-Maixent, avec trois promotions de normaliens. Il épouse en 1939 Vitia, une jeune juive russe, interprète de conférences et fille d’un célèbre professeur de droit constitutionnel en France.

Prisonnier évadé en 1940, résistant lors de la Seconde Guerre mondiale, Hessel rejoint le Général de Gaulle à Londres en mai 1941, où il est affecté au BCRA. Fin mars 1944, il est envoyé en mission en France. Quelques mois plus tard, il est arrêté, déporté en Allemagne, à Buchenwald, d’où il échappe à la pendaison.

Admis, en novembre 1945, au concours des Affaires étrangères, Stéphane Hessel fait toute sa carrière dans la diplomatie jusqu’en 1985, tout en étant, sous la IVe République, l’un des proches collaborateurs de Pierre Mendès-France, connu à Londres en 1943. À l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir, en 1981, Stéphane Hessel est élevé à la dignité d’Ambassadeur de France.

L’auteur du célèbre opuscule « Indignez vous ! » s’éteint à Paris le 27 février 2013, à 95 ans. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève observera une minute de silence en sa mémoire, un hommage sans précédent.

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Ce haut compagnonage nous éclairera sur les chemins parfois tortueux que prennent nos soirées, et nous donnera le courage d’affronter, dès le lendemain, le souffle brûlant du dragon de Scorfel. Une soirée où l’on a envoyé du bois, comme les illustrations ci-dessous en témoignent.

Table 1, dite « L’étrange défaite » : envoyé au front, Stéphane Hessel assiste, sans avoir l’occasion de combattre, à la débâcle et, après une longue errance avec son unité, il dépose les armes à Saint-Dié et se retrouve dans un camp de prisonniers militaires d’où il s’évadera, alors qu’à Naufragés l’on assista à une défaite collective presque aussi étrange, où Olive, FR, Nourdine, Nicolas II étairnt impliqués. Il semble que des jaguars et des singes seraient en cause.

Table 2, dite « Premiers de cordée » : à cette table d’Abyss, personne n’a touché le fond, au contraire, au vu des scores (Jérôme 68, Pierre-Yves 69, Thomas 72, Xel 76), on avait affaire à une palanquée aussi bien rôdée que celle de la rédaction du premier volet de la charte des droits de l’homme dont le diplomate assista à la signature à Paris en 1948, travail auquel il a été « très modestement associé ». Stéphane Hessel considérait le vote de cette déclaration en décembre 1948 à Paris comme un des instants les plus émouvants de sa vie car représentant un des ultimes consensus de la communauté internationale alors que commence la guerre froide.

Table 3, dite « Maquisards » : à Paper Tales comme à Pueblo, Tristan a fait la loi. Jack, Dom et Paul ont organisé la résistance, mais se sont perdus dans le maquis.

Table 4, dite « Blessure de guerre » : à Batman l’hôpital a explosé, et Mickaël s’en en sorti sain et sauf, contrairement à Guilaume, Baptiste et Neox.

Table 5, dite « Indignée » : En 2010, Stéphane Hessel publie son manifeste Indignez-vous ! dans lequel il encourage les générations montantes à conserver un pouvoir d’indignation. « La pire des attitudes est l’indifférence » écrit-il. Il y dénonce le système économique actuel fondé sur le profit individuel et propose un partage des richesses plus équitabRésultat de recherche d'images pour "kanagawa jeu"le. Il consacre également une grande partie du livre au conflit israélo-palestinien, prône l’insurrection pacifique et l’espérance. Son livre, vendu à plus de 4 millions d’exemplaires dans près de 100 pays, met en évidence et amplifie les mouvements des indignés qui ont émergé en Espagne, Grèce et États-Unis. Et indigné, comment ne pas l’être en voyant Tristan, qui découvrait Kanagawa, rafler la mise avec une moisson indécente de récompenses (63), devant Paul (52), Dom (52 aussi, mais troisième), alors que votre modeste narrateur s’est mélangé les pinceaux (31).

Table 6, dite « On s’est perdus de vue » : à Kingdomino Tristan enchaine avec 39, devançant Dom, 29 et Paul, 24. Votre humble serviteur sort avec 17, meurtri par une attaque fourbe de Dom au dernier tour qui lui chipe la tuile qui l’aurait fait gagner (mais on ne le saura jamais vraiment), et sera invité à revisionner Jules et Jim (une histoire de coeur inspirée de la famille de Stéphane Hessel) pour oublier. Une répétition de Scorfel en mode mineur, car ces scores ne seront pas au niveau de ceux du tournoi !

Table 7, dite « Même joueur tire encore » : En 1935, Hessel est inscrit en hypokhâgne à Louis-Le-Grand et, en 1937, il est reçu àAntler Island l’École normale supérieure en tant qu’étranger. La même année, il obtient la nationalité française, ce qui le met dans une situation peu ordinaire : ne pouvant plus entrer à l’École normale puisque n’étant plus étranger, il doit se résoudre à repasser le concours. Ce qu’il fera avec succès en 1939, après une licence de philosophie. Bis repetita également à cette table d’Anter Island, où Xel blouse encore ses voisins et l’emporte devant Thomas, Vincent et Jérôme. Une partie, c’est important, où Vincent devint premier joueur avec 62 centimes.Résultat de recherche d'images pour "stephane hessel libération"

Table 8, dite « Le prix de la liberté » : Dans un rapport remis en 1990, Stéphane Hessel écrit que la politique française devrait être « revue dans le sens d’une plus grande rigueur et du rejet de toute complaisance clientéliste ». Il critique la conception des rapports avec les chefs d’État africains, le gaspillage des crédits et des aides depuis les indépendances. Ce rapport, peu apprécié à l’Élysée, sera retiré de la circulation et enterré, comme la plupart des études visant à une transformation de la politique française de coopération en Afrique. Autrement dit, l’influence française est bien à vendre, comme à notre jeu d’enchères For sale. Dans cette ultime partie,  il était dit que l’inflence trop prononcée de Tristan sur cette soirée prendrait fin. C’est votre modeste narrateur qui lui cloua le bec de haute lutte avec 65, Tristan culminant à 58, Paul 47, Dom 43, et Mickaël, 39.

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Séance de VENDREDI 24/03/2017 à St-Elivet

Le 24 mars 1860, par le traité de Turin, Nice et la Savoie reviennent à la France en remerciement de l’aide militaire apportée au royaume du Piémont contre l’Autriche. Les populations des deux comtés se prononcent massivement pour leur rattachement à la France par plébiscite. On ne le sait pas assez, mais c’est une première mondiale: pour la première fois au monde, l’exécution du traité est subordonnée à son approbation par les populations concernées en vertu du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».

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157 ans plus tard, personne ne doute à S-Elivet de son droit à disposer de lui-même, mais certains ont du mal à se choisir une table. Pour les faire patienter, une table de Looping Louis se monte, sous la férule de Dom. Petits et grands s’y emmerveillent au point que l’on reverra ce jeu sortir en toute fin de soirée, lorsque deux visiteurs nocturnes feront une apparition saluée.

Mais commençons par le début. Tout commence par une table de cuisine, sur laquelle repose un gâteau chocolat-pistache, que Joan avait confectionné. Il fut à sa juste valeur apprécié, et qu’elle en soit ici remerciée. Ensuite, il y eut des tables de jeu.

Table 1, dite « Concurrence privée » : une avant-première nous est proposée par Michal à cette table: une version prototype de  Detective: City of Angels (CoA pour les intimes). Ce jeu, situé dans l’univers noir et violent du Los Angeles des années 1940, puise son inspiration dans des oeuvres comme le film d’Howard Hawks  The Big Sleep, James Ellroy (L.A. Confidential), ou encore le jeu video L.A. Noire (Rockstar Games). C’est l’oeuvre de Evan Derrick, un designer qui adore remettre les vieux jeux au goût du jour, et auteur du remarqué Dark Moon (qui s’est d’abord intitulé B.S.G Express). Aux illustrations, nous retrouvons le graphiste français Vincent Dutrait.

Dans ce jeu d’investigation compétitif, vous incarnez un détective, mais un joueur prend un rôle particulier: The Chisel. Revenons sur ce mot, qui en anglais signifie ciseau, burin, ce qui nous interpelle. Il faut aller dans les sens argotiques pour comprendre, et là l’horizon s’élargit: une polysémie alternative se superpose au sens premier du mot:

  1. Used to describe the action of throwing an object in a comedic yet casual way whilst still applying a heavy amount of force. A catapult motion is often used by more experienced chiselers.
  2. Cocaine, Coke, Charlie – « Richard was known to deal the finest chisel in South London « 
  3. To cheat someone – « Why should I give her another five bucks?’ (…) ‘You’re trying to chisel me.  » (extrait de L’attrape-coeurs)
  4. A long, slender erect penis. Gay slang. – « Check out the chisel on that guy- it could go ten inches up my ass with no pain whatsoever! »  (on retrouve ici le sens premier, dans une version imagée)
  5. An idiot, cockney slang. – « You fucking chisel! « 
  6. To chisel: The act of trying to pick up a girl until she sleeps with you and or gives you her number. – « What’s Tony doing over there ? Leave him alone he’s chiseling those borad over there… « 

De tous ces sens possibles, retenons le numéro 3. Le Chisel est donc une sorte de maître du jeu, mais aussi un tricheur, qui peutEvan Derrick fournir des réponses partielles, insignifiantes, ou carrément fausses aux questions que lui posent les enquêteurs. C’est ce que le jeu appelle le sysème ARC (Adaptive Response Card), qui est supposé simuler un interrogatoire où il faut parfois un peu insister pour obtenir la « bonne » réponse du suspect. A son originalité première, une enquête en mode compétitif, le jeu en apporte une autre: le Chisel est un joueur à part entière, qui peut gagner la partie en manipulant ses adversaires.  Il est aussi possible de forcer la bonne réponse en payant, et d’écouter les réponses faites aux autres enquêteurs, également moyennant monnaie. Notons de plus que les indices révélés en cours de partie deviennent questionnables ! Enfin, ultime originalité, chaque détective peut, une fois avant la fin du jeu, soumettre sa version de l’affaire, ce qui met fin au jeu s’il a raison (et si personne n’a trouvé, chacun donne sa version à la fin du dernier tour) !

A l’épreuve, l’enquête est très jouable et les actions fluides, mais le mode compétitif inflence les stratégies des enquêteurs, qui ont tendance à se suivre les uns les autres pour aller à la pêche aux informations. Nous avons pris du retard par la faute d’une mauvaise interprétation (slang oblige) d’un indice en début de jeu, et, même si le scénario du crime s’est éclairé sur la fin, nous avons tous échoué à trouver les trois éléments du forfait (le criminel, son mobile et son arme) et donc permis la victoire du Chisel, Michal. Au total, un jeu qui a du potentiel une fois gommés quelques défauts (que nous avons bien sûr soigneusement notés au questionnaire de satisfaction auquel nous avons été soumis) et qu’on espère voir sortir en version commerciale très bientôt dans les bacs (une façon de parler, ceux qui savent de quoi je parle comprendront ce que j’ai voulu dire, et sinon demandez à un baby-boomer de vos connaissances). A bientôt donc à L.A., et n’oubliez pas vos dictionnaires de slang !

Table 2, dite « Binge gaming » : Une table composée de Axel, Franck et Tristan enchaîne les expériences façon binge gaming: 4 Gods (Axel), Dominion (Franck), le Poker des cafards (Tristan 2 fois), et enfin Dungeon Twister (Tristan)…

Table 3, dite « Oceano Nox » : Une table de Ghost stories rassemble Xel, Nourdine, Jérôme et Nicolas II. S’ensuit un Abyss remporté par Nicolas II, puis un Cap’taine Carcasse qui voit Xel conclure.
La conjonction à cette table d’un fantôme, d’un capitaine et des abysses nous invite à convoquer ici le grand Hugo:

Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
O flots, que vous savez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c’est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir quand vous venez vers nous!

Table 4, dite « Aux artistes » : Pendant ce temps-là, il y avait atelier peinture dans la bibliothèque. On espère un compte-rendu par le menu sur le forum…

Table 0 bis: à cet instant précis, la soirée étant déjà fort avancée, Sophie et Doc Nicolas font leur entrée. Ils n’échappent pas au rite initiatique de Looping Louis, entraînés dans le manège par Dom qui déserte pour un temps (ô sacrilège) son poste de maître-espion de la table qui vous est contée plus loin !

Table 5, dite « Une poule, des écailles, une pipe et au lit » : à la table de Codenames, les Bleus (Jérôme, votre modeste narrateur, Axel, Sophie) infligent une défaite cuisante aux Rouges (Dom, François-René, Xel,  Nourdine, Doc Nicolas) :

  • 1-0 pour les Bleus, qui parachèvent un parcours maîtrisé ponctué par un Agriculture 4 (Assiette, Poule, Fourche, Pelle) grâce à un JJ Goldman 2 (Signe, Disque) finement décrypté, alors que le H20 des Rouges manque sa cible (Formule, Courant)
  • 2-0 pour les Bleus sur un joli Anatomie 3 (Ecaille, Bourse, Colon), les Rouges étant trop courts malgré un graphique Huit 2 (Cercle, Double)
  • 2-1: les Rouges reviennent, mais c’est la faute de l’assassin Table, désigné sur l’indice Bois !
  • 3-1: Les Bleus enfoncent le clou. Cette dernière manche commença par une petite Pipe (Tabac, Bande), et se termina par deux indices appropriés, Nocturne et Dormir, une triangulation visant Couche, Veille et Loup. C’était bien l’heure d’aller au lit, d’autant qu’à la faveur de l’heure d’été la nuit serait inhabituellement courte.

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Séance de VENDREDI 20/11/2015 à St-Elivet

Au début du XIXe siècle, le textile est la principale activité industrielle. À Lyon, le tissage de la soie fait vivre la moitié de la population, et notamment les canuts, mot qui vient de canne et du suffixe -ut ou -u qui représente le latin orem, en français “eur”. Le canut est donc celui qui use de la canne (roseau) dont a été faite la cannette, petit tuyau de bois qu’on charge de soie pour faire la trame d’une étoffe.

La révolte des canuts, qui débuta le 21 novembre 1831, est l’une des grandes insurrections sociales du début de l’ère industrielle. Si, contrairement à une idée répandue, les canuts ne s’en prirent pas spécifiquement aux machines – ils revendiquaient surtout un salaire garanti face à des négociants qui répercutaient toujours les fluctuations du marché à la baisse –, ces émeutes se produisent dans un contexte de révolution industrielle et de libéralisation de l’économie qui dégrade profondément les conditions de vie de ces ouvriers et artisans, en les dépossédant d’un savoir-faire pour les ravaler au simple rang de force de travail.

Revolte_des_Canuts_-_Lyon_1831_-_1

Ce qui nous amène à la question: qu’est-ce qu’un outil ? Mais nous y reviendrons.

184 ans plus tard, notre soirée à St-Elivet fut placée sous le triple signe d’un DUC, d’un empire, et de zombies, non sans résonance avec une actualité récente et tragique. Dominique nous offrit sa tournée (de jeux), en nous présentant son grand DUC: le  Deck Universel de Cartes. Cette fascinante création, dont il tire une fierté légitime, permet, avec un matériel réduit, de jouer à plus de 70 jeux (recensement en cours), à partir d’un ensemble de dés, cartes et autres ressources dont la customisation permet de s’adapter à tous les contextes ludiques.  Il y a même des fiches cartonnées pour les règles et aides de jeux. Pendant ce temps, un assaut sur l’empire était en cours à la bibliothèque, mettant aux prises un quarteron de joueurs chevronnés (mais pas encore chevrotants).  Enfin, à l’écart, un peuple de zombies affamés jetait son dévolu sur le reste des visiteurs.

Table 1, dite «dans l’antichambre du DUC»
A Codenames, plusieurs parties sont jouées, chacun étant au moins une fois MJ. A ce jeu, quand on est dans le rôle du MJ de son équipe, il faut certes la faire gagner en orientant ses voix vers les bons mots, mais aussi, voire surtout, éviter qu’elle ne se porte sur le mot assassin. Et il se trouve que plusieurs parties connurent cette fin brutale, dont l’une donna lieu à la controverse de l’échelle, que l’on peut résumer ainsi: une échelle est-elle un outil ? Thierry, persuadé du contraire, tenta d’organiser sur le champ un vote démocratique au sein des différentes tables. Il semble qu’au final, dans l’esprit torturé des parti-civiliens présents et exprimés, une échelle ne soit pas un outil. Mais le débat n’est probablement pas clos: vous pouvez voter sur le forum…

La table de marque finale donne Dom vainqueur sur 4 parties, devant Michał, Thierry et votre humble serviteur (3), Mickaël (2), puis David & Vincent (une chacun, mais on put les compter ensemble car l’un remplaça l’autre).

Table 2, dite «la loi du plus fort»
L‘assaut sur l’empire  met aux prises Julien, venu de Paimpol ferrailler avec la vieille garde, composée de Laurent, Jacques, Jean-Baptiste et Jeff. Oui, rien que ça. Mais il aura essayé.

Table 3, dite «appétissante»
A Eaten by zombies !, Françoise et Axel se repaissent de Xel et Thomas. La digestion était en cours à l’heure du bouclage.

Table 4, dite «faisandée»
A Stupide vautour, qui restera donc, pour l’histoire, le premier opus officiel d’un jeu issu du DUC, Axel dame le pion par deux fois à  Xel, Jeff, Dom, et votre modeste narrateur. Ci-dessous, les règles diaboliques de ce jeu (avec la fameuse annulation des mises identiques), illustrées par le DUC (NDLC: cliché transmis par un amateur).

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Table 5, dite «mercantile»
A Las Vegas, jeu qui illustre bien la versatilité des cartes et dés du DUC, Jeff l’emporte avec 33 $, devant Xel (30 $), Axel (28 $), Dom (21 $), et votre pauvre chroniqueur (15 $).

Table 6, dite «tortueuse»
A Level Up, nous quittons le DUC et votre fortuné rédacteur, malgré un départ poussif bloqué sur l’objectif 7 (suite de couleur), finit, tel le lièvre de la fable, en boulet de canon pour faire mentir La Fontaine et devancer Xel d’un cheveu. Suivent au loin Jeff et Dom.

Table 7, dite «mer profonde»
Alors qu’on s’enfonce dans la nuit noire, à Abyss, Thierry sort premier de cordée, devant Françoise, Thomas et Vincent, le quarté dans cet ordre s’il vous plaît.

Table 8, dite «gorge profonde»
Pas rassasiés, Thierry et Thomas font un dernier petit tour à la table d’Eaten by zombies ! Mais lequel a avalé l’autre ?

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Séance de VENDREDI 06/11/2015 à St-Elivet

Une folle effervescence reignait ce soir-là à St-Elivet. Certains étaient venus de loin, pour d’autres c’était la première fois, Thierry arpentait les couloirs à la recherche du webmaster pour lui soumettre un Change Request à ouiMite visant à pouvoir créer des alias distincts des login, et François-René avait amené à boire pour fêter son anniversaire, mais ça datait déjà de la veille.

En fait, celle qui avait vraiment son anniversaire ce  jour là, c’était Emmma Stone. La nouvelle égérie de Mr. Woody était trop occupée pour venir, mais on avait promis de donner à chacune de nos tables un de ses titres de films. Ce qui commence à faire un joli paquet, mais il faut dire que la gamine a commencé tôt dans le métier.

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Table 1, dite « Super Grave »

Il ne fait pas bon faire étape à L’auberge sanglante, récente acquisition que Mickaël nous invite à visiter. Il s’y passe même des trucs super graves, comme de la corruption, des meurtres et des enterrements. Et plus on enterre un voyageur huppé, plus ça rapporte (des francs, comme dans un bon vieux film noir des sixties). Bref, aucune morale à ce jeu original, avec un dispositif où chacune des cartes représente à la fois un voyageur, un corps de métier, et un bâtiment (qui sera une future pierre tombale). La vie est courte, et la fin du jeu nous saisit de notre vivant, quelques cadavres encore fumants reposant sur le trottoir en attente d’une digne sépulture.  Dominique fut le fossoyeur le plus zélé et repart lesté de 83 nouveaux francs, devant Jeff (9,91 €), Mickael (5200 anciens francs) et VHS (3900 Francs CFA).

Table 2, dite « La couleur des sentiments »

Summoner wars est un jeu de combat tactique où, dans la peau d’un Invocateur, on constitue ses troupes pour ensuite les mener au champ de bataille (où, en général, on trouve des ennemis), et sans trop faire de sentiments. Jérôme et Jacques dament le pion à Thierry et Thomas.

Table 3, dite « Super blonde »

A Shadow Hunters, nous étions 7: 3 Neutres (Baptiste au Trésor, Julien H le novice, VHS), 2 Shadow (Xel et Hélène) et 2 Hunters (Nicolas et François-René). Dans le rôle de la super brune, Hélène n’a pas compté pour des prunes, car, même si elle se fit occire d’entrée sous les coups fatals de…en fait, d’un peu tout le monde, elle fit partie, avec Xel, du clan victorieux des femmes de l’ombre. Portant le masque d’Allie, la plus frêle des Neutres (8 points de vie), je tire les ficelles de cet imbroglio en étouffant François-René, l’avant-dernier autre survivant, d’une étreinte trop poussée. Méfiez-vous aussi des blondes…

Table 4, dite « The amazing Spider-man »

1949: la guerre dure depuis trente-cinq ans lorsque les fouilles archéologiques de l’Obscura Korps mettent à jour une relique révélant l’emplacement de l’un des quatre points cardinaux obscurs du globe. Véritable porte des enfers, ce lieu maudit: Tannhäuser se trouve enfoui dans les cryptes. Et c’est ainsi que ce jeu d’affrontement uchronique vit la victoire d’une équipe de winners improbable (Hélène entraînant Axel, Baptiste-au-Trésor et Franck) contre une équipe de losers tout aussi improbable (Baptiste-au-chef-luisant, les deux Julien – F et H- et Laurent).

Table 5, dite « Sexe entre amis »

On ne présente plus BSG, et ses afficionados: Michał et François-René, plus humains que jamais, épaulaient Xel et Nicolas. A ce jeu, les couples se font et se défont comme dans un bon club échangiste, mais il faut veiller à garder du carburant et du moral si on ne veut pas mal finir. Les humains ne furent pas de trop pour vaincre 2 cylons en mal d’accouplements: Franck et Marie-Anne.

Table 6, dite « Gangster squad »

Avec vos bateaux pirates, à  Korsar, partez à l’abordage de gallions remplis de doublons. Mais vos adversaires veulent aussi remporter le magot. Baptiste-je-veux-de-l’or s’est logiquement le plus enrichi (35), devançant Hélène (26) et Julien F (22).

Table 7, dite « Magic in the Moonlight »

A-t-on assez parlé de la magie des fonds sous-marins sous la lune ? A Abyss, les protagonistes de la table 6 enchaînent, et c’est une cordée serrée qui voit remonter en tête Julien F (69) devant Bapiste-je-veux-mes-sous (66) et Hélène sur ses talons (65).

Table 8, dite « Hanté par ses ex  » (recueilli avec l’aimable participation de Dom)

Mikael, Jeff et Dom se replongent dans la Gloire de Rome. Dom précipite la fin de la partie en construisant les Catacombes avant que les moteurs à combos de ses adversaires ne soient lancés. Il l’emporte avec 14 PV, Jeff 9, Mikael 8.

Table 9, dite « Bienvenue à zombieland » (recueilli avec l’aimable participation de Dom)

Une bande de joyeux fêtards (Thierry, Thomas, Jérôme, Dom) sirote 3 tournées au Beasty Bar, offertes par les gagnants Thierry (1) et Jérôme (2).

Table 10, dite « Birdman »

A Level Up, faites comme l’oiseau en volant de niveau en niveau. A cette partie « ouverte », Votre Humble Serviteur coiffe sur le poteau Axel, qui allait l’emporter depuis au moins 2 tours, Julien H (notre nouvel ami) et Baptiste (l’homme au cuir d’airain).

Table 11, dite « L’homme irrationnel »

Spyfall était le jeu approprié pour clore cette soirée mémorable. Réunissant, outre Votre Humble Serviteur, Xel, Dom, Thomas, Thierry et Jérôme, cette partie nous permit de faire de belles découvertes sur les uns et les autres:

  • Dom ne passe jamais plus d’une ou deux heures à l’hôtel, et, quand il y est, demande comment sont les filles
  • Xel va toujours au Casino avec un sac à dos, dont elle prend soin d’ôter le révolver
  • Thierry n’est jamais rentré dans un hôpital, mais, quand il va à la plage, il mange aussi des crêpes
  • Votre Humble Serviteur trouve normal que les animaux d’un studio de cinéma soient adaptés à cet environnement, et, en général, fréquente les studios situés dans le Trégor
  • Quant à Thomas, n’étant jamais espion -bien que régulièrement suspecté-, il sut toujours se tenir du bon côté de la limite des réponses bizarres. Mais on l’aura aussi, on l’aura !

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Séance de VENDREDI 30/10/2015 à St-Elivet

« Depuis l’aube de notre siècle, nous sommes observés par des êtres d’une intelligence absolue ». Ainsi s’exprimait Orson Welles, le 30 octobre 1938 sur CBS. Le ministre de l’intérieur s’exprime ensuite par sa voix: « Mes bien chers concitoyens, je ne vous cacherai pas la gravité de la situation. Ni l’extrême gravité de la menace à laquelle nous sommes confrontés. Pour autant, je vous en supplie, gardez votre calme. Pour le moment, l’ennemi est cantonné sur une portion réduite du territoire. Prions que les forces armées parviennent à l’y maintenir. En attendant, tournons-nous vers Dieu et continuons, comme si de rien n’était. Que notre Nation se dresse face à cette menace d’extinction. »

Cette adaptation radiophonique originale d’Orson Welles et du Mercury Theatre de La Guerre des mondes d’H.G. Wells a encore pour réputation dans la mémoire collective d’avoir semé un vent de panique en Amérique, des dizaines de milliers d’auditeurs croyant qu’il s’agissait d’un bulletin d’informations et qu’une attaque extraterrestre était en cours. Une réputation, forgée par les journaux de l’époque et gonflée au fil du temps, qui serait plutôt à ranger au rayon des légendes urbaines.

77 ans après, point d’invasion extra-terrestre à St-Elivet, mais plutôt un chouette aréopage de terrestres extra et très sages. Les éclats de voix sur la voie de parties-civiliens sur le retour seraient-il devenus une légende urbaine ?

Table 1, dite « dans son jardin »

A Agricola, Jack n’hésite pas un instant à battre deux faibles femmes (Elaine et Marie-Anne) et un jeune quadragénaire sans défense (Jeff).

Table 2, dite « dans la petite maison sur la colline »

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Kelly et son accolyte Franck invitent Dom et VHS à l’univers impitoyable de Betrayal at House on the Hill. Comme l’indique le nom du scénario joué, « Death doth find us all », nous succombons les uns après les autres à la faucheuse, incarnée, si l’on peut dire, par Franck, le traître. Nous aurons au moins profité de l’exercice pour pratiquer notre anglais.

Table 3, dite « dans le fond »

A Abyss, Thierry l’emporte de très peu devant Xel, suivie de Mickaël. Mais une carte ayant été perdue, puis retrouvée par la suite, il semble qu’ils aient finalement fait match nul.

Table 4, dite « à la porte du bar »

Dans la langue de Welles, Dom initie Kelly et Franck à l’univers frelaté du Beasty bar. VHS remporte une manche, Franck s’adjuge la deuxième.

Table 5, dite « sur la route»

Nous parcourons Tokaido, la légendaire route de la Mer de l’Est reliant Kyotô à Edô, voyage initiatique au cours duquel il faut savoir prendre le temps de contempler les somptueux panoramas qui s’offrent à vous (majestueuses montagnes, paisibles littoraux et vastes rizières), de faire des rencontres, de collecter des souvenirs, sans oublier de se restaurer car il y a plusieurs étapes où tous se retrouvent. Au bout de la route, pour sa première partie, sur une stratégie payante tarifée 73 PV et basée sur les rencontres et les souvenirs, VHS dame le pion à ses honorables poursuivants: Thierry, Xel, Dom et Mickaël.

Table 6, dite « dans le bar »

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Thierry, VHS, Xel et Dom se retrouvent pour un dernier verre au Beasty bar. Les deux premiers cités offrent chacun leur tournée.

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Séance de MARDI 27/10/2015 à St Elivet

Au cinéma, c’est le retour de James Bond. Le lendemain de la première du dernier opus (nous n’étions pas invités) coïncida avec le retour à St-Elivet de certains membres de Parties Civiles. Comme le SOE (Special Operations Executive), la branche 00 du Secret Intelligence Service, Parties Civiles est un petit monde, dont on pourrait s’amuser à numéroter les adhérents. Il doit bien y avoir quelqu’un qui le fait, par exemple pour recenser les cotisations… Mais au fait, qui est l’adhérent 007 ?

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Encore plus troublant, ce mardi, chacune des tables jouées s’illustrait comme par magie avec un élément de la filmographie du célèbre agent secret.

Table 1, dite « Demain ne meurt jamais »

L’agriculture est un éternel recommencement. Votre ouvrage aujourd’hui accompli, vous en aurez toujours à faire autant demain. A Agricola (équipé bien entendu d’une extension), Jack, selon ses propres termes « sort de sa tanière », pour damer le pion à Xel, Jeff et Baptiste-au-chef-luisant.

Table 2, dite « Golden eye »

Smash Up est un jeu où il faut avoir un œil en or pour lire ses cartes, surveiller toutes les bases et les multiples opportunités de conquète. Partis sur un format long (victoire à 15), nous obliquons en cours de route vers un format court (victoire à 10), qui permet à Nicolas de l’emporter à 13, devant VHS à 11 (avec quelques jolis coups de mes Geeks et Voyageurs du temps). Hélène-qui-vient-de-loin et Jérôme suivent, mais au temps de jeu, la première citée l’emporte largement en ayant passé son temps à combotter avec ses cartes Ninja.

Table 3, dite « Le monde ne suffit pas »

Sur terre, le monde est bien petit, comme on s’en rend compte en plongeant dans Abyss. Thierry sort la tête le premier, maintenant sous l’eau Thomas et Audrey. Peu galant pour le retour de cette dernière, mais elle a dit qu’elle reviendrait quand même.

Table 4, dite « Permis de tuer »

Des chevaliers en provenance d’Europe se dirigent vers Jérusalem, pour reprendre la Terre Sainte. Après de nombreuses batailles exténuantes et d’innombrables sièges, la Palestine est capturée, et Jérusalem prise par Godefroy de Bouillon. Les croisés construisent leurs châteaux sur la Terre Sainte et créent de nouveaux états. Mais cette victoire n’a pas mis fin à la guerre: maintenant, un conflit intérieur se pose. Qui gouvernera le nouveau royaume de la chrétienté ? C’est Thomas qui sortira couronné du Kingdom of crusades, devançant de peu Thierry à l’issue d’un duel sans merci.

Table 5, dite « Tuer n’est pas jouer»

Nicolas nous présente sa dernière acquisition, 10′ to kill, un jeu fort sympathique, qui, comme son nom ne l’indique pas (car 10′ n’est pas une mesure de temps mais d’angle), se joue en dix minutes. Mais il y est aussi question d’angles de tir….

10 to killC’est donc un jeu de bluff et de déduction dans lequel chaque joueur incarne secrètement un tueur à gages (du genre animal anthropomorphe, si vous voyez le topo), qui doit éliminer ses 3 contrats sans se faire repérer par les autres. Le jeu se joue de 2 à 4 joueurs mais on peut l’étendre à 5 et nous y avons joué à 6 (Xel, Thomas, Jérôme, VHS, Thierry et donc Nicolas), avec un MJ « tournant ». Ce dernier n’est pas inutile, car il a la règle en main et peut préciser ce qui est autorisé.

En effet, si la mise en place est simple et le tour de jeu fluide, le mécanisme n’est pas si trivial: on peut éliminer son contrat au couteau, sur la même case que lui, au revolver sur une case adjacente (hors diagonales), et à distance avec un fusil à pompe, si on est sur une case qui en est pourvue. Mais il faut être discret: pas question de sortir une arme à feu si on est en compagnie (cependant, l’arme blanche, plus discrète, est autorisée en ce cas), ou si des policiers rôdent !

Il y a enfin une condition de fin de partie qui fit polémique: selon la règle, le jeu ne prend pas fin immédiatement quand un tueur a gages a refroidi ses trois cibles: on finit le tour, ce qui est une excellente occasion de faire sa peau à celui qui vient de laisser bien des indices compromettants.

Bref, pour un premier opus, qu’on joua quand même trois fois, toutes les parties furent entachées d’erreurs et aucun vainqueur officiel ne saurait être reconnu.

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Séance de VENDREDI à Ti Koad 26/09

Plusieurs tables ce vendredi, dont une déportée…

Table n°0, dite « la supplique du Président »…
… où Sly-le-vieux, Jeff et moi-même avons répondu présent à l’appel au secours de notre Président. Ce dernier étant bloqué chez lui et visiblement en mal de jeu, nous le rejoignîmes pour une partie d’Eclipse.
La supplique du Président se transforma rapidement en supplice du Président, puisqu’il se fit allègrement rouler dessus par Sly. De mon côté, j’appliquai ma tactique préférée à ce jeu, à savoir « avoir aussi peu de contacts avec l’extérieur que possible ». Hélas, j’avais aussi négligé certains points de règles qui ont pourri mon développement, et qui générèrenent plein de ces grognements dont je suis parfois coutumier.
Au final, Sly et Jeff font la course en tête et ne sont séparés que d’un point. Sly l’emporte donc avec 35 pts, Jeff juste derrière à 34 (avec le -2 du traître, je lui avais dit en plus). Je suis troisième avec 26 pts et Jibee-la-victime traînera toute sa vie ses 13 malheureux points comme une tâche indélébile sur sa réputation de requin ludique.

Et pendant ce temps, à Ti Koad, se déroulait du jeu raconté par François

Table n°1, dite « bis repetita placent »…
Grégoire, Xel, Laurent et VHS entament un « Naissance et apogée des empires« , jeu qui peut sembler court avec ses trois ères composées chacune de deux tours, mais qui dure quand même un bras. La première ère, assez bisounours, est dominée par Grégoire, suivent Xel, bien placée partout, VHS, boulimique de technologies plus ou moins utiles, alors que Laurent est à la traîne. En deuxième ère, Laurent grignote son retard, Grégoire se maintient, et je le talonne presque par ma maîtrise du terrain, ayant conclu une paix des braves entre membres du peuple vert par le truchement d’une carte Diplomatie. En troisième ère, Laurent poursuit sa remontée fantastique et me coiffe d’un cheveu pour la médaille d’argent. Grégoire voit ses positions s’effriter, mais reste un confortable vainqueur.

Ti Koad se dépeuple et, avec Xel, nous avons l’audace de succomber à la proposition grégorienne d’un Keyflower, que le Green Angel survole avec 77 points. Je surnage avec 39 et Xel, qui dort debout, fait 30 points comme dans un rêve. Mais c’est un jeu fort estimable et qui mériterait une meilleure case horaire. On doute cependant que le podium en eût été ébranlé.

Il y a également eu des tables n°2 et 2bis, accueillant au moins Audrey, Jack, Julien et Mks. Julien nous en fait le récit :

Table n°2, dite « The Manhattan project« …
…Je l’emporte d’une courte tête. Jack allait finir juste après moi, et MKS aussi il me semble. J’ai un peu bombardé MKS et david, ce qui les a freiné et m’a permis de gagner je pense.

Suite à ça, on a enchainé avec MKS et Audrey sur un Abyss, qui fut gagné par MKS (avec le plus gros score que j’ai vu pour le moment). Merci à lui parce que les jeux joués n’étaient pas son genre préféré mais il a fait contre mauvaise fortune bon coeur.

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