Séance de VENDREDI 10/05/2024 à Servel

undefinedLe 10 mai 1774, La bougie allumée à la nuit, au balcon de la chambre de Louis XV, est éteinte lorsque le souverain meurt suite à une septicémie aggravée de complications pulmonaires. Étant variolique, il n’est pas embaumé et reste le seul roi de France à ne pas avoir reçu cet hommage post-mortem, le seul aussi à naître et mourir au château de Versailles. « Bien-Aimé » en début de règne, resté tel dans la plupart des régions de France à sa fin, il est très impopulaire à Paris, à tel point que sa mort donnera lieu à des fêtes joyeuses dans la capitale.

19 ans plus tard, le 16 octobre 1793, durant la profanation des tombes de la basilique Saint-Denis, après avoir ouvert les cercueils bien conservés de Louis XIII et de Louis XIV, les révolutionnaires trouvent dans celui de Louis XV un cadavre nageant dans une eau abondante due à la perte d’eau du corps non embaumé, enduit de sel marin, et qui tombe rapidement en putréfaction. Les révolutionnaires brûlent de la poudre pour purifier l’air de l’odeur infecte qu’il dégage et le jettent, comme les autres, dans une fosse commune sur de la chaux vive. Le 21 janvier 1817, Louis XVIII fait rechercher les restes de ses ancêtres dans les fosses communes pour remettre leurs ossements dans la nécropole des rois mais aucun corps ne pourra être identifié

250 ans plus tard, Parties civiles réunissait, autour de son roi bien vivant et bien aimé, une assemblée joyeuse.

Table 1, dite « Décomposition finale » : nouvelle sortie de Bruxelles 1893, un jeu récemment ressorti dans une version nouvelle, et qui engrange de nouveaux adeptes. Son mécanisme très bien huilé pourrait en faire un nouveau classique, et l’ambiance art nouveau est parfaitement traduite, ce qui ne gâche rien. Au terme d’une partie haletante, la feuille de score indique Steven 133, Olive, 117 au terme d’une folle remontée, Fred, bien placé partout mais trop éparpillé, et François, à la peine sur ses nobles et systématiquement grillé dans les majorités, 108. Mais ce résultat est immédiatement contesté, entaché de deux grosses erreurs de score : premièrement, les bonus de Notre-Dame ont été comptés à la fin, et non au début, ce qui fausse le calcul ce celui qui octroie 1 PV supplémentaire pour 7 (François et Steven ont un trop perçu), deuxièmement, les bonus finaux des lignes horizontales ont été omis ! Pas de discussion possible pour le vainqueur, mais au vu de ces bévues, François sera éjecté du podium sur tapis vert.

Table 2, dite « Une reine et son dauphin » : Au terme d’un Biathlon crystal globe très disputé, avec des rebondissements tout au long du parcours, Thomas, vu en tête après le premier tour mais victime de mauvais tirs au deuxième s’est fait griller😈et le score final par équipe donne 134 Xel, 124 Thomas et 123 Flavien. Faraway est ensuite une découverte pour Flavien, qui démarre modestement à 39, cédant le pas aux aguerris Thomas, 66 et Xel, 73.

Table 3, dite « Chronique d’une mort annoncée » : Mickaël et Dom retournent sur la planète rouge de On Mars, cette fois accompagnés par le scaphandre de Christophe. Inversant leurs choix précédents Mickaël débute à la surface tandis que Dom commence en orbite. Ce dernier développe rapidement une technologie au maximum ce qui lui permet de scorer 6 points à chaque fois qu’il construit une tuile blanche; par contre il ne parvient pas à acheter le scientifique brun qui irait avec sa carte Plan. En face, Mickaël met la main sur les scientifiques bleus et gris qui lui permettent d’activer gratuitement au choix 5 cartes Plan. Il réussit aussi un très beau coup en utilisant son objectif secret qui lui permet de placer deux bâtiments. Christophe et lui réalisent un contrat à 12 PV, cela va peser lourd alors que la fin de partie approche. Dom foire une combinaison compliquée qui devait permettre l’acheter des Plans et de les construire dans la foulée tandis que comme à son habitude Mickaël, redescendu à la surface en navette privée, construit un abri qu’il garnit d’une horde de colons. Comme on pouvait s’y attendre, l’avance prise par Dom en cours de partie ne résiste pas au décompte final et Mickaël s’impose avec 104 PV devant Dom 87 et Xof 76.

Table 4, dite « Embaumés volontaires » : à Marvel Champions, une victoire de plus pour la fine équipe de Jérôme, OlivierB et François-René. Ce dernier en finit rouge de plaisir, à moins que ce ne soit le soleil. Vite, un tube de baume solaire pour notre roi bien-aimé !

Image illustrative de l’article AnubisTable 5, dite « Embaumement volontaire » : Table haletante de Codenames pour finir, avec les Bleus (François, Thomas, Steven, François-René, Fred), et les Rouges (Dom, Nico77, Mickaël, Élie) :

  • Bleus 1-0 : au terme d’une remontada impressionnante, les Bleus l’emportent par un raisonnement imparable avec 5 mots de suite trouvés ! L’indice Observatoire visait (Mars, Lunette), et ils parviennent à se rattraper sur Notre-Dame (Croix, Lumière, Ville), et triangulent Bec et Dragon pour identifier l’indice vainqueur : Défense (le régiment de dragons avait cheminé dans les têtes)
  • Rouges 1-1 : une manche marquée par l’énigmatique indice Anubis – un dieu funéraire de l’Égypte antique, maître des nécropoles et protecteur des embaumeurs, représenté comme un grand canidé noir couché sur le ventre, sans doute un chacal ou un chien sauvage. Les équipiers de François-René pensent assez logiquement à Vénus pour la divinité et Loup, mais Vénus est faux, et l’indice suivant, Poil 0, leur fait comprendre qu’ils doivent éviter le loup. Hélas, cette valse-hésitation leur sera fatale et ils finissent embaumés volontaires (finalement c’était (Plateau, Palais)).
  • Rouges 2-1 : les Bleus meurent sur le fil, les armes à la main, Steven bloquant à l’instant décisif devant la combinaison (Mouche, Queue) : son indice Prendre échoue sur Pince, alors qu’un Vache aurait fait l’affaire… En face, Dom règle le match avec le joli Stonehenge 2 (Cercle, Ruine), après avoir induit en erreur sur un Krakatoa 2 (Ile, Ruine), qui faisait penser au bouchon du volcan !

Séance de MARDI 07/05/2024 à Servel

Un mardi veille de férié on joue aussi tard qu’un vendredi à Parties-Civiles, les trois tables ont fini le lendemain.

Table 1, dite « Girl power » : Une table de Wallace avec Xel, Marie-Anne, Thomas et JérômeC qui jouent à Mythotopia. Qui a dit que c’était un jeu simple, il y a 14 actions possibles et il a fallu un moment pour expliquer les règles. Combinant deck-building et affrontements sur une carte, il est connu pour des fins de partie qui peuvent traîner en longueur. En effet il faut déclarer sa victoire par une action explicite et dès que quelqu’un est un position de l’emporter, les autres concentrent leur feux dessus. Il peut donc y avoir du kingmaking par erreur de calcul ou par lassitude. C’est un peu ce qui se produisit ce soir là quand Marie-Anne, observant les luttes sans fin entre les deux gars, fit pencher la balance en faveur de Xel.

Table 2, dite « Youth power » : La paire Fred/Elie propose à la paire Dany/Mélanie de découvrir Darwin’s Journey. La valeur n’attend pas le nombre des années et c’est Elie qui donne une leçon à ses aînés. Le conseil du vainqueur est que c’est un jeu où il faut faire un peu de tout. De plus il a exploré avec profit les îles jusqu’au bout. Elie s’impose donc avec 168 PV devant Dany (148), Fred (135) et Mélanie (86).

Table 3, dite « Mars power » : On poursuit l’exploration de On Mars, cette fois à trois astronautes (la configuration optimale, la partie de vendredi à quatre ayant montré que cela devient dur de planifier ses actions et qu’on se gêne pas mal) : Mickaël, Stéven et VHN. Dom est le dernier à démarrer : voyant ses deux acolytes bien positionnés dans la station orbitale il préfère démarrer sur Mars. Il y construit coup sur coup deux mines, on entend grincer des dents en orbite mais il est ensuite moins inspiré : il achète le scientifique blanc qui permettra d’utiliser une carte chez Mickaël, carte que ce dernier prend son temps pour construire. Pendant ce temps Stéven qui détient à la fois la carte et le scientifique correspondant en use et abuse pour très vite construire un complexe de 5 abris : si on n’y prend pas garde il sera en position de scorer 10 points à chaque fois qu’il ajoutera une tuile verte. Détenant la Technologie augmentant le déplacement du rover, il sillonne la carte en accumulant les tuiles-bonus. Dom séjourne plus longtemps sur Mars que ses acolytes qui font plusieurs allers-retours en orbite et y accumule régulièrement des points (y compris avec ses cubes qu’il finit par déployer tous les cinq). L’objectif relatif aux bâtiments construits est atteint et Dom déclenche la fin de partie en montant la station au niveau 4, contrariant les plans de Stéven qui aurait bien aimé un tour de jeu de plus. Mickaël fait un superbe dernier tour en faisant le plein de colons (en utilisant une carte de Dom avec son scientifique bleu, un des côtés intéressants du jeu est ses actions bénéficiant aux deux parties impliquées). Quasiment les 4 types de tuiles ont donné lieu à des complexes de taille 4 ce qui permet de scorer des contrats à 12 points (2 pour Stéven et 1 pour Dom). Après le décompte de la demi-douzaine de source de points de victoire on constate que Dom a pu conserver l’avance prise en cours de partie : il finit avec 126 PV devant Stéven 101 (qui reste avec un Plan non construit mais a fait le plein de points sur les Technologies) et Mickaël 89.

Séance de VENDREDI 03/05/2024 à Servel

Le 3 mai 1791, la Pologne se dote d’une constitution, deuxième acte juridique de ce type en Europe (après la Constitution corse du 18 novembre 1755) et troisième au monde (après la Constitution américaine de 1789). Inspirée de la pensée politique et sociale des Lumières européennes ainsi que de la Constitution américaine de 1787, elle dispose en ses onze articles que le gouvernement doit donner la priorité à la nation plutôt que de défendre les intérêts de privilégiés. Son premier article accorde un statut dominant à la religion catholique mais, en même temps, garantit la liberté de croyance et de pratique des autres religions, confirmant la tradition de tolérance du pays. Acte législatif majeur dans l’histoire de la république des Deux Nations (Pologne et Lituanie), elle est la première constitution adoptée par la voie démocratique en Europe, et le symbole de la mutation pacifique d’un système politique.

Dans les faits, sa principale innovation est d’abolir le liberum veto. Cet usage, fondé sur l’idée de l’égalité des nobles polonais entre eux, d’où ils tiraient le principe de l’unanimité du vote, autorisait un seul député à la Diète à imposer un arrêt immédiat de la session en cours en criant « Je n’autorise pas ! », reportant toutes les mesures prises à la tenue d’une nouvelle diète. Le principe du liberum veto, élément essentiel du système politique de la république des Deux Nations, instaurait un pouvoir de contrôle illimité du pouvoir central par la noblesse, à l’opposé des systèmes de monarchie absolue en France, Espagne, Autriche, Prusse ou Russie, et du système britannique, où le contrôle du pouvoir exécutif par le Parlement était fondé sur le vote à la majorité.

Les historiens voient dans le liberum veto la cause principale de la déliquescence de l’appareil politique de la république des Deux Nations et de son démembrement lors des trois partages de la Pologne (1772, 1793 et 1795). En effet, la turbulente noblesse polono-lituanienne, de moins en moins capable de s’entendre pour former un gouvernement, va en faire un usage croissant, au point de paralyser toute action gouvernementale. Durant la période 1573–1763, sur les 150 diètes qui ont été tenues, près d’un tiers ont échoué à passer une quelconque législation, principalement à cause du liberum veto. À partir de 1736, plus aucune diète n’arriva à son terme normal ! De plus, les puissances voisines, principalement l’Empire russe et la Prusse, ont profité du chaos pour s’immiscer dans les affaires internes de l’Union. Le liberum veto était un moyen idéal car il suffisait de soudoyer un seul député pour faire échouer toute mesure contraire à leurs intérêts. Selon l’historien Michel Mourre, « le plus extraordinaire est que, avec une disposition constitutionnelle aussi absurde, l’État polonais ait encore réussi à survivre pendant plus d’un siècle »

Moins révolutionnaire que celle dont se dotera la France cinq mois plus tard, la Constitution du 3 mai 1791 est un texte novateur, perçu comme dangereux par les monarchies absolues. Supprimée avec la Pologne elle-même en 1793 à la suite du partage du pays par ses voisins, elle devint un symbole de l’indépendance du pays. Aujourd’hui, le 3 mai est célébré comme fête nationale en Pologne.

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233 ans plus tard, Parties civiles réunissait une assemblée de membres égaux entre eux, qui avaient fait de leur présence consentement unanime.

Table 1, dite « Consensus unanime » : à la suite d’une missive reçue, notre noble assemblée reçoit en grand équipage un druide, pardon, l’auteur d’un jeu, venu trouver des cobayes pour tester son prototype. Son nom était Younael et son œuvre prenait le fier nom An Drouiz Meur – c’est-à-dire le grand druide en bon français. Nico777, Camille, Franck et Paul étaient les bêta-testeurs, les deux derniers nommés trustant les deux premières places. Le consensus fut unanime sur la qualité du jeu parmi la noble assemblée, personne n’ayant usé du liberum veto

Table 2, dite « Deux nations, un maître » : Nico77 et Younael se retrouvent seuls pour ferrailler à Star Wars Unlimited. Notre visiteur du soir a l’air doux et gentil comme le druide de son jeu, mais ne vous y fiez pas : dans le costume de Dark Vador, il fut impitoyable, et, dans cette lutte entre deux Nations, le seigneur Sith a par deux fois mis l’empire à sa botte.

Table 3, dite « Habitude séculaire » : par delà les siècles des siècles, la fine équipe de Gloomhaven (Jérôme, François-René, OlivierB, Armand) engrange un gain par la force de l’habitude.

Table 4, dite « Une si longue attente » : de nouveaux adeptes rejoignent la confrérie de Vital Lacerda pour un nouvel opus de On Mars, Mickaël et Steven initiant Xof et Tristan. Une fois encore, l’attente de la feuille de score a dépassé largement le budget d’heures supplémentaires alloué à nos pigistes.

Table 5, dite « Nouvelle ère » : le grand grimoire de Parties Civiles fait foi : voilà presque 8 ans que Bruxelles 1893 n’était pas venu sur nos tables. S’il fait son retour, c’est dans une réédition récemment acquise par Fred, qui échoue cependant à honorer cette rédemption d’une victoire. Avec 115, il sort dauphin d’un duel avec Gilles, 130 et meilleur architecte, dans un podium que complète Olive, 103.

Table 6, dite « Le grand siècle » : soirée grand siècle à cette table de larrons en foire, qui enchaîne pas moins de 4 jeux dans une joyeuse effervescence. Grâce à de judicieux achats de cartes, le loyaliste Thomas s’adjuge le gain à A study in Emerald avec 15 PV, suivi de François, 9 PV et loyaliste également, qui doit sa médaille à une attaque venue de nulle part sur Marie-Anne, prélude à une sourde lutte à deux qui laissera son adversaire restauratrice à un score nul et vierge. Xel, l’autre restauratrice, a tenté de combattre les monstres avec vaillance et, engrangeant 6 PV, complète le podium. S’ensuit un Ticket gagnant, un jeu nouvellement acquis et étrenné mardi, qui enchaîne les courses hippiques aux déroulements imprévisibles. François tient le haut du pavé avec 24, grâce à une merveilleuse troisième manche où il prédit le premier et le troisième. Avec 24, il explose la concurrence, Marie-Anne, 11, Xel, 8, et Thomas, 7 se contentant des accessits. A Scout, Thomas prend sa revanche de peu, 41 contre 36 à François, Marie-Anne 29 et Xel 25. Et c’est Marie-Anne qui, grâce aux desserts (ce qui n’étonnera personne), s’impose à Sushi Go : 41 contre 39 à François, 31 à Thomas, 26 à Xel.

Table 7, dite « Univers mentaux » : à Mot malin, il s’agit de faire coïncider divers univers mentaux, et ce n’est pas toujours mince affaire, à l’image de cette partie entre François-René, Fred, Nico77 et Jérôme. Ainsi, quand l’indice Mont-Blanc, pour les aristocrates de cette table, évoquait un « Joli crayon », pour la noblesse, elle faisait plutôt penser à un « Joli dessert » !

Séance de MARDI 30/04/2024 à Servel

En ce jour de fête du Travail le courageux reporter est de service pour vous narrer la soirée de la veille, après tout c’est moins un travail qu’un sacerdoce.

Nous avons récemment évoqué la prise de contrôle par le royaume de France d’immenses territoires au centre de l’Amérique du Nord. Remontons un siècle plus tôt quand, en pleine guerre de religions, l’amiral de Coligny charge un officier réputé, Jean Ribault, d’embarquer 150 huguenots en vue de fonder une colonie en Amérique, loin des persécutions religieuses. Le 30 avril 1562 il débarque sur les côtes de l’actuelle Floride dont il repart pendant l’été après y avoir fondé un petit établissement et avec l’intention de le ravitailler. Diverses péripéties l’empêchent de revenir avant 1565, entre-temps Charlesfort a périclité et il reprend la mer avec des renforts et des provisions en direction de Fort Caroline fondé l’année précédente. Arrivé en fin d’été avec 7 bateaux il va se heurter aux ambitions du roi d’Espagne dont le représentant Pedro Menendez de Aviles attaque le fort et la flotte. S’étant rendus, Ribault et tous ses coreligionnaires, y compris femmes, enfants et malades, sont exécutés comme hérétiques. Ainsi est scellée la fin de la présence française au sud-est de l’Amérique, désormais l’accent sera mis sur la colonisation de l’actuel Québec. Pour finir cette séquence gore, racontons que suite à ce massacre qui émut peu un roi Charles IX sans grande sympathie pour les protestants, un officier expérimenté gascon, Dominique de Gourgues, décida de financer sur ses propres deniers une expédition punitive. Arrivé sur place en 1568, il massacre trois garnisons sans laisser de survivants et rase les installations espagnoles pour faire bonne mesure. Il aurait être pu joueur à Parties Civiles, celui-là !

Nous n’en n’avons pas fini avec les ex-colonies françaises d’Amérique du Nord puisque le 30 avril est aussi la date de la vente de la Louisiane, en 1803. En effet, après que Louis XV a cédé à l’Espagne cet immense territoire (bien plus grand que l’état de Louisiane actuel, il couvrait environ 10 états du Golfe du Mexique au Montana, en fait tout le bassin du Mississippi) en 1762 puis que Napoléon Ier l’a rééchangé contre des morceaux de Toscane en 1800, le président Jefferson souhaitait à la fois agrandir le territoire des jeunes Etats-Unis (limité à 15 états sur la côte Est), acquérir le port de la Nouvelle Orléans et se débarrasser de la présence française. Affaire fut conclue pour 80 millions de francs (environ 371 millions de dollars actuels, cela ne fait pas cher de l’hectare); l’essentiel des territoires plus à l’ouest intégrèrent les Etats-Unis au milieu du XIXe siècle. Mentionnons pour finir que c’est suite à cet agrandissement que les américains lancèrent la mémorable mission d’exploration de Lewis & Clark qui partit depuis Saint-Louis en mai 1804.

Table 1, dite « Pionniers » : En début de soirée, Jean-Luc et Marco démarrent un Azul. Mais voilà qu’apparaissent des visiteurs tardifs : Mélanie et Dany, ce dernier confessant un passé de joueur (Heroquest est cité). Après la victoire de Marco ils prennent place à la table et découvrent Forêt Mixte. Ils surprennent tous deux l’enthousiaste germain, Mélanie en remportant la partie et Dany en passant pas loin d’une combo à 30 PV. Pas rassasiés, après le départ de Jean-Luc ils sortent le bon vieux Carcassonne, le résultat final ne nous étant pas parvenu à cette heure.

Table 2, dite « Ravitaillement » : Mickaël et VHN décident de ressortir On Mars, cette fois dans une configuration à deux joueurs et 2 missions courtes. Ils poursuivent leur exploration du jeu en constatant qu’on se gêne moins sur l’ordre du tour mais qu’il faut faire attention que certaines technologies peuvent se retrouver peu développées, Mickaël en a été victime avec ses propres mines. Celui-ci a joué à fond son rover, parcourant les quatre coins de la planète pour développer ses technologies. Dom a misé sur la construction de complexes de bâtiments qui récompense ceux qui contribuent à rendre Mars plus habitable en produisant les ressources de première nécessité : l’eau, l’oxygène, les plantes, l’énergie et le Nutella. Les deux ont moins eu besoin d’aller refaire le plein dans la station orbitale, les emplacements d’action étaient plus disponibles et les candidats colons abondants. La fin de partie est provoquée par Dom qui achète un dernier Scientifique. Aucun des deux n’a eu le temps de réaliser un contrat, pourtant ils rapportent 9 ou 12 points. Au décompte final Mickaël score 15 PV avec ses colons grâce à un dernier tour bien construit (construction d’abri puis recrutement) et devance sans surprise Dom sur les technologies. Mais il perd les 5 points du plan de niveau 3 qu’il n’a pas réalisé et ne peut rattraper le retard pris en cours de partie sur les constructions : Dom finit avec 100 PV contre 78.

Table 3, dite « Tir au pigeon » : Des membres expérimentés (Thomas, Xel, F-R, Stéven) ouvrent de nouvelle boîtes et en essaient le contenu. Pour commencer Biathlon Crystal Globe, un jeu sportif où il faut patiner et tirer, a priori peu adapté au climat de la Floride. François-René prend la première marche du podium en commentant sobrement « pour gagner il faut savoir tirer ». On change de discipline ensuite avec Ticket Gagnant, un jeu où on multiple les épreuves de course hippique. On parie sur qui va gagner et on fait avancer les chevaux avec des cartes (un peu comme à Downforce ?). C’est Xel qui a le mieux trotté et galopé mais il n’y avait semble-t-il pas que des gentlemen à l’hippodrome, en témoigne un vilain coup dans les jarrets dont s’est plaint Stéven.

Séance de VENDREDI 26/04/2024 à Servel

Guernica : L'histoire immédiate - Roubaix La PiscineLe 26 avril 1937, 44 avions de la légion Condor allemande nazie et 13 de l’Aviation Légionnaire italienne fasciste bombardent Guernica, en appui du coup d’État nationaliste contre le gouvernement de la Seconde République espagnole. Cet événement majeur et hautement symbolique de la guerre d’Espagne contribua à la médiatisation internationale du conflit, par l’intermédiaire d’une intense propagande, notamment au sujet du nombre de victimes et des responsables du massacre, aussi bien par les nationalistes que les républicains. Pablo Picasso y a joué un rôle important avec son célèbre tableau présenté à l’Exposition internationale de Paris de 1937.

La ville avait une faible valeur stratégique militaire, même si elle hébergeait la fabrique d’armes à l’origine du célèbre pistolet Ruby, mais une certaine valeur symbolique, l’autonomie juridique et fiscale étant représentée par l’arbre de Guernica (un chêne multi-centenaire) où les rois de Castille allaient prêter serment de respecter les fors basques. En raison de l’énorme disproportion entre les capacités de riposte des défenseurs et la violence de l’attaque, ce bombardement a souvent été considéré comme un des premiers raids de l’histoire de l’aviation militaire moderne sur une population civile sans défense, et dénoncé pour cela comme un acte terroriste. Il est aussi célèbre pour avoir été le premier tapis de bombes et le premier alternant bombes explosives et incendiaires. Comme pour les autres interventions de la Luftwaffe pendant la guerre d’Espagne, un des objectifs avoués des dirigeants nazis était d’y tester les nouveaux matériels avant de lancer de plus amples offensives en Europe.

Outre Picasso, le sculpteur français René Iché réalisa son Guernica. Indigné par l’horreur de ce massacre de civils, Iché travailla sans relâche toute la journée et la nuit suivant le drame, sa fille Hélène, âgée de six ans, lui servant de modèle. Par la suite, Iché refusa de l’exposer. Elle fut dévoilée au public, en 1997, lors des expositions commémorant le centième anniversaire de la naissance de l’artiste. Le musée de l’histoire européenne, à Bruxelles, la présente dans l’exposition permanente.

87 ans plus tard, à Parties Civiles, il était questions de meurtres et d’expéditions lointaines.

Table 1, dite « Le jour le plus long » : à Heroes of might and magic, Camille, François-René, Jérôme, Olivier B et Neox étaient partis pour une soirée marathon. Aux complies, ils venaient, nous dirent-ils, d’achever le premier tour. Ils n’est pas sûr qu’ils en soient sortis avant les laudes.

Table 2, dite « Vue du ciel » : excursion sur la planète rouge pour Mickaël, Marc et Dom qui installent On Mars, les deux premiers découvrant. Du Lacerda costaud mais thématique sans être ampoulé. On retrouve les mécanismes qui peuvent donner des coups de boost à son tour (sinon plutôt simple), une gestion de tempo intéressante (on voyage entre la surface et le vaisseau en orbite) couplée à un choix d’ordre du tour où on arbitre entre un bénéfice immédiat et la position dans l’ordre. Également intéressante la coopétition (sic) où on peut renchérir le coût d’une action pour les autres (sans jamais les bloquer, ce n’est pas du placement d’ouvrier) et où on peut utiliser les technologies des autres joueurs en les aidant au passage.

Dom démarre un peu perdu sur Mars tandis que M&M pillent les technologies et l’entrepôt. Son petit mineur initial lui rapporte finalement pas mal de ressources et il développe abondamment ses techs, ce qui va bien avec les objectifs collectifs dits « LSS ». Mickaël produit des cristaux en abondance pendant que Marc développe un complexe agricole. La montée eu niveau 4 de la colonie déclenche la fin de partie, une Mission ayant déjà été réalisée. Finalement les plans de niveau 3 n’ont pas eu le temps d’être beaucoup utilisés. Mickaël reste en orbite après avoir assuré 24 PV avec ses bâtiments améliorés (dont 12 bêtement offerts par Dom) tandis que Dom en assure 12 gentiment offerts par Marc. Après le décompte de la demi-douzaine de sources de points c’est Dom qui s’impose avec 118 PV devant Mickaël 92 et Marc 76. Cette partie de découverte a fini tard mais a bien permis de se familiariser avec le jeu, à ressortir y compris dans une configuration à deux joueurs.

Table 3, dite « Mortelle randonnée » : Thomas sort Lettres de Whitechapel et se propose de jouer Jack. Usant de multiples fiacres et lanternes, il balade son petit monde (Xel, François, Nico77, Steven, Armand) dans la première nuit, puis prend la tangente dans la deuxième. Mais il en vient à s’engluer dans le sud de la carte, faisant l’erreur fatale de revenir sur ses pas. Par deux fois, Steven lui demande s’il est passé par la case où, en fait, il se trouve. Hésitation doublement fatale à l’heure où le fugitif était dans la nasse, mais la troisième sera la bonne, et c’est François qui l’arrête au 142 dans un geste d’autorité décisif, car l’éventreur filait vers le Nord où il allait vite retrouver son foyer (99) pour commettre de nouveaux crimes. On enchaîne ensuite sur un Faraway, nouvelle star du moment que beaucoup découvrent, et Steven s’impose sans crier gare avec 79, devançant Xel, 67, Thomas, 63, François, 62, et Nico77, 55.

Table 4, dite « Destin scellé » : Thomas, Xel et François enchaînent deux parties de Mot malin, couronnées de scores flatteurs. On y remarqua le brillant Buffet de Thomas (Sandwich, Armoire) et le tortueux Paul Deschanel de Xel (Président, Petit), indice qui reflète surtout la culture de l’anecdote de notre époque. Paul Deschanel tint en échec le favori de l’élection présidentielle, Georges Clemenceau en personne, « père la Victoire » de la guerre et fut élu avec le plus grand nombre de voix jamais obtenu pour ce type d’élection sous la Troisième République. Mais victime d’un état anxio-dépressif et du syndrome d’Elpénor, il fait une chute de train nocturne le 23 mai 1920, qui lui vaut cette malsaine notoriété, et dut, sept mois après son investiture, alors que sa santé ne s’améliorait pas et qu’il faisait l’objet de rumeurs de folie (infondées), démissionner de l’Élysée. Homme de lettres, académicien, considéré comme l’un des plus grands orateurs de la Troisième République, il fut, plus qu’un petit Président, un dirigeant écrasé par sa charge. Xel se rattrape heureusement ensuite avec Macron (Président, Tête), qui, lui, ne souffrait aucune discussion. Quant à François, le judicieux Xérès (Doux, Espagne) trouva son connaisseur.

Table 5, dite « Ange et démon » : dans cet autre spin-off de la table 3, un duel se profile à Star Wars Unlimited. Nico77 enfile le costume sombre de Dark Vador, qui va à merveille avec son rire sardonique. Il défie Luke, alias Steven et sa gueule d’ange, raccord à son costume du soir de marcheur du ciel, et qui l’emporte après avoir manqué de succomber à un dégât près, accomplissant ainsi dans cette soirée un hat trick historique !

Séance de MARDI 23/04/2024 à Servel

Le 23 avril 1988, le cycliste grec Kanellos Kanellopoulos réalise un exploit de la propulsion humaine en parcourant à la force de ses jambes 115 km en 4 heures dans l’avion à pédales Daedalus, un projet du MIT. L’avion a été nommé en l’honneur de Dédale, créateur antique et mythologique de génie, architecte, ingénieur et artisan qui réalisa, dit-on, des statues prodigieuses et toutes sortes d’inventions dont le fameux labyrinthe abritant le Minotaure. Ce vol historique n’a toutefois pas été le premier, son prédécesseur le Gossamer Albatross avait fameusement traversé la Manche en 1979. Sur terre, les records en propulsion humaine (sur des vélos qui ressemblent plus à des suppositoires qu’à nos engins du quotidien) comprennent l’atteinte d’une vitesse maximale de 144 km/h et 24 heures parcourues à la vitesse moyenne de 45 km/h. 36 ans plus tard ça pédale de plus en plus (3 joueurs sur 11, pas si mal) à Servel. Mais si on peut se débrouiller avec moins d’énergies fossiles !

Table 1, dite « Envol » :  Jeu idéal pour une soirée entre amis et sans chichis, Faraway rassemble Xel et François, qui font découvrir le jeu à François-René. Ce dernier passe une partie éprouvante, avec 6 points sur les 7 premières cartes, et culmine à 31. François à peine mieux, à 39, quand Xel s’envole à 57. Le mécanisme retors du jeu, on compte à rebours de ce qu’on pose, appelle la revanche. C’est encore Xel qui s’impose, mais à la lutte avec le novice, 65 à 63, alors que François plonge dans les abysses (tel Icare, fils de Dédale), 0 PV après 7 cartes mais 36 à la fin. Les mêmes enchaînent sur un So Clover digestif, avec son lot de trouvailles, tel l’inattendu Singe (zoo, banque), l’incompris ZZ TOP (barbe, démarche), le subtil Effeuillage (tomate, miroir) ou encore l’indiscutable Rayon (laser, terre).

Table 2, dite « Créateur de génie » : Des piliers de PC (Marie-Anne, Mickaël et VHN) accueillent Jean-Luc dont c’est la première visite. Mickaël propose de découvrir Fresco, un jeu « familial + » comme disent les marketeurs qui remonte à 2010 ; un peu oublié, il n’a été joué qu’une seule fois dans l’histoire de cette noble assemblée. On prend quand même soin de l’équiper des mini-extensions qui en renforcent l’intérêt. Au coeur du jeu un mécanisme classique de contrats à réaliser (des morceaux de fresque à peindre) avec des ressources (des pigments, des cubes de couleur quoi) qu’on va obtenir et tranformer, le tout en étant plus efficace que les autres. L’idée maligne est celle de l’ordre de jeu variable : au début de chaque tour, dans l’ordre inverse des points (cf. le lièvre et la tortue pour une analyse stratégique), on choisit si on jouera tôt ou tard sachant que le premier arrivé aura meilleur choix de couleurs au marché et de contrats à réaliser (on a entendu pendant la partie quelques couinements sur le thème « on a pris MON contrat »). Là où c’est habile c’est que plus on joue tôt plus on est pénalisé, en particulier en augmentant le prix d’achat des couleurs au marché. Et à quatre joueurs, avec 5 emplacements le dernier à choisir n’est pas maître de son destin. Le stock de couleurs de chaque joueuse est dissimulé, à moins d’avoir très bonne mémoire on n’est jamais sûr des contrats que les autres sont en position de réaliser.

Parmi nos petits Michel-Ange, dès le second tour Dom réalise un double contrat et alternera avec Mickaël en pôle position. Ce dernier, fidèle à une vision de long terme, accumule les pouvoirs permanents qui lui garantissent des revenus renforcés. Marie-Anne, initialement décrochée avec Jean-Luc, fait une belle vente et recolle aux hommes de tête tout en laissant Dom profiter en fin de partie d’un double achat orange+vert. La fin de partie se déclenche quand il ne reste plus que 6 contrats sur 25. Celui à 24 PV ne sera réalisé par personne, Mickaël ayant privé Dom des cubes bleus qui lui manquaient au dernier tour. Un dernier tour à la cathédrale et une conversion de l’argent restant en points et les résultats s’égrènent : Dom 96  PV, Mickaël 86, Marie-Anne 77 et Jean-Luc 56.

Table 3, dite « Transpiration » : Fred, Olive, Elie et Benjamin2 disputent un Tiletum. Etonnamment, on finit avec une double égalité : le père et le fils avec 169 PV, puis B&O avec nettement moins. A notre micro Fred indique qu’il a peu développé son plateau individuel mais s’est concentré sur le plateau central tandis que Elie est bien remonté par des constructions tardives.

Séance de VENDREDI 19/04/2024 à Servel

Grace Kelly A4 Print , princesse star de cinéma hollywoodienne, actrice vintage des années 1950 art mural numérique dotwork - Etsy FranceLe 19 avril 1956, Grace Kelly disait oui au prince Rainier III de Monaco. Sa robe de mariée, constituée d’une jupe de faille de soie ivoire soutenue par trois jupons, d’un corsage au col rond ras de cou en dentelle rose de Bruxelles entièrement rebrodé et agrémenté de perles de culture, les perles et dentelle couvrant également le missel, les chaussures et le voile, est reste célèbre.

78 ans plus tard, Parties Civiles lui rendait un vibrant hommage.

Table 1, dite « De haut en bas » : si la robe de la future princesse scintillait telle une Forêt mixte de broderies et joyaux, au jeu éponyme, Marco fut étincelant à habiller son domaine de haut en bas (61 points !), et de gauche à droite (29). Avec un grand total de 136, il s’impose à la surprise de François, étincelant sur les arbres (62 points !) avec une forêt complète de toutes les essences, et un habillage haut et bas très seyant (56 points). Mais, laissant les bras nus, il en reste à 118 et perd le match ! Olive, 92, a mieux que résisté, et Franck a été bien partout, mais partout un peu court (75), et s’éclipse. Un Die Crew réconforte les compères restés, avec son lot de fortunes et de mésententes.

Table 2, dite « Grand prix » : F-R, Camille, OlivierB, JérômeLG et Dom s’alignent sur la grille de départ d’une partie de Formule Dé sur le circuit de Buenos Aires, un circuit long mais intéressant surtout sur trois tours de course. Comme d’habitude F-R le vétéran dispense ses conseils de réglages de l’auto. Le premier tour est mouvementé : les voitures restent relativement proches, beaucoup de contacts ont lieu, dégradant les carrosseries et semant des débris sur la piste. Les places changent et rechangent et la ligne droite des stands est abordée groupée. Côté météo, après un temps variable le soleil s’impose, validant le choix de gommes dures effectué par les 5 pilotes. F-R qui a épargné sa monture est le seul à faire un arrêt court et repart en bonne position. Mais dans la seconde moitié du tour c’est Olivier qui est touché par la grâce : réalisant des lancers idéaux il enchaîne les virages toujours dans la bonne vitesse et se détache nettement. De plus il est le seul avec Dom (très fier de sa double aspiration qui lui fait gagner 6 cases) à ne pas faire de second arrêt au stand, on reconnaît là les hommes économes de leurs pneus. En queue de peloton Jérôme dont la voiture se dégrade suite à quelques virages un peu chauds lutte avec Camille mais c’est elle qui prend le meilleur. L’expérience de F-R parle : il fait quelques passages audacieux en sixième vitesse et dans l’avant-dernier virage il double un Dom peu inspiré en fin de course. Devant Olivier était irrattrapable et l’ordre d’arrivée est donc : Olivier / F-R / Dom / Camille / Jérôme.(tout de même content d’avoir fini, à la précédence course il avait cassé).

Table 3, dite « Famille nouvelle » : à La Famiglia deux nouveaux couples se sont formés : Marie-Anne et Thomas d’un côté, Mickaël et JérômeC de l’autre. Il faudra patienter pour la publication des bans, qui ne nous sont jamais parvenus.

Séance de MARDI 16/04/2024 à Servel

undefinedLe 16 avril 1921 vit la naissance du premier fromage fondu en portions « La Vache qui rit » dont le brevet est déposé par l’affineur jurassien Léon Bel. Lors de la Première Guerre mondiale, il est affecté au « Train », qui s’occupe de la logistique, dont celui du « Ravitaillement en Viande Fraîche » (RVF). À cette époque, dans chaque unité, les soldats se choisissent des emblèmes spécifiques qu’ils apposent sur tous les véhicules, en particulier sur les camions. Sollicité, l’illustrateur Benjamin Rabier offre un de ses dessins à l’une de ces unités : celui d’une vache hilare. Le dessin fut surnommé la « Wachkyrie », allusion aux Valkyries, rendues célèbres par Richard Wagner et emblèmes des transports de troupes allemandes. Le titre et l’illustration furent repris pour un foxtrot de Clapson en 1920. En 1921, Léon Bel, à la recherche d’un nom pour son fromage fondu, se souvient de ce nom d’emblème et dépose la marque La vache qui rit. Il demande alors à une première entreprise de lui dessiner une vache, mais la piètre qualité de l’illustration le pousse à faire appel à Rabier, qui reprend son dessin original de Wachkyrie. Bel l’affuble de boucles d’oreilles, a priori sur les conseils de sa femme, afin de « féminiser » l’animal. L’imprimeur Vercasson est chargé de faire des retouches et donne à la vache sa couleur rouge. Le premier nom de La vache qui rit était « Fromage moderne », et le produit n’a pas pris une ride aujourd’hui !

103 ans plus tard, à Parties Civiles, il était question de choses fondantes et de fieffés gourmands.

Table 1, dite « Fondue » : à Super Motherload Steven, qui découvre, échappe aux piges du magma fondu des entrailles de la terre, coiffant Xel, 40, Mickaël, 33, et Thomas, 19.

Table 2, dite « Gourmande » : Il y en a toujours un de trop gourmand à Q.E. et ce fut Thomas, l’américain, ce qui ne surprendra personne. Trop dépensier, le voila éjecté d’un podium, que domine encore Steven, le Japonais économe (40), suivi de Mickaël, l’Européen trop rationnel (30), et Xel, la Chinoise trop communiste (30).

Séance de MARDI 09/04/2024 à Servel

Nous aurions pu vous narrer les aventures de René-Robert Cavelier de La Salle qui, à la fin du XVIIe siècle, explora le centre de l’Amérique des Grands Lacs au golfe du Mexique et prit possession d’immenses territoires dont la Louisiane ainsi nommée le 9 avril 1682 en l’honneur de Louis XIV. Ce dernier, peu reconnaissant, écrivit que c’était « fort inutile et qu’il faut dans la suite empêcher de pareilles découvertes ». La Salle finit assassiné par ses hommes en 1687. Mais nous en resterons là ; pour ceux et celles dont nous avons éveillé la curiosité, rendez-vous sur votre moteur de recherche préféré pour en savoir plus.

Table 1, dite « Imprudente » : Partie de La Bête pour Nastassia, Marie-Anne, Mickaël, Thomas et Marco. C’est la première qui endosse le rôle du prédateur du Gévaudan. Elle démarre fort en multipliant les petites victimes mais, trop sûre d’elle, se retrouve victime d’un échange d’enquêteurs en fin de première année et c’est l’hallali.

Table 2, dite « Triomphante » : Nouvelle partie de la Gloire de Rome pour François, Stéven et Dom, avec un petit parfum de match retour du 20 mars. Le hasard des premières pioches met entre les mains de Stéven le ludus magnus qui avait tant compté pour lui la fois précédente. Aidé par des pioches heureuses et l’imprudence des deux autres, il se retrouve avec 4 marchands dans sa clientèle qui à chaque tour réalisent l’action choisie, autant dire qu’il est surpuissant, multipliant les constructions de bâtiment et ayant des stocks débordant de marchandises. Le vidage du lot central par Dom n’y change rien et Stéven finit par mettre fin à la partie par épuisement des chantiers urbains. Le décompte confirme sa victoire avec 38 PV (20 de bâtiments et 18 de cartes dans sa chambre forte) mais révèle aussi un Dom qui s’est bien accroché avec 36 points grâce à sa chambre forte variée (17+19), François fermant la marche avec 13 (7+6).

Table 3, dite « Mordante » : Les deux tables ayant fini presque simultanément on recherche un jeu à huit et on exhume Nosferatu. Thomas endosse le rôle et la bosse d’Igor et choisit secrètement qui sera le vampire. Les nuits s’enchaînent sans qu’aucune carte Morsure (qui en général révèle une présence vampiresque) n’apparaisse dans celles jouées en secret; on finit par se demander s’il y en a bien un autour de la table, surtout que deux incantations résussies lèvent les doutes sur l’identité des quelques joueurs dont le comportement avait pu sembler ambigu. Après un épuisement de pioche sans morsure, la règle indique qu’on punit le vampire en révélant un rôle : c’est Marco qui est choisi et c’était lui le vampire. Il n’a pu jouer que trois fois et avait hésité à se révéler en glissant une morsure dans le paquet, sa prudence lui a été fatale.

Table 4, dite « Recrutante » : Les restants finissent avec un Scout après une réduction du groupe à 5 ludopathes.

Séance de VENDREDI 05/04/2024 à Servel

Le 5 avril 1722, l’explorateur hollandais Jacob Roggeveen aborde une île isolée en plein Pacifique. Comme c’est le jour de Pâques, il la baptise … Île de Pâques. Sommet émergé d’un massif volcanique sous-marin, à la différence de la plupart des autres îles du Pacifique, elle n’est pas protégée des vagues par une barrière de corail et un lagon, ce qui rend son approche en bateau difficile. Sur son sol aride de 171 km2 survivent quelques centaines de misérables Polynésiens. Les ancêtres de ces malheureux, arrivés en pirogue entre 900 et 1200 de notre ère, avaient découvert un paradis doté d’une faune et d’une flore exubérantes, qu’ils avaient appelé dans leur langue Rapa Nui. Ils avaient bâti une société prospère et même inventé une écriture idéographique, le rondorongo. La population était divisée en clans familiaux dont chacun était établi dans l’une des vallées sèches qui descendaient vers l’océan, cultivant ses jardins et honorant ses morts, déposant leurs dépouilles sur la grève.

Pour se protéger de l’océan, chaque clan avait aménagé près du rivage une plate-forme en pierre surmontée de statues géantes, tournées vers les jardins et les habitants. Ils sculptaient les statues (les moaï) dans les flancs des trois anciens volcans de l’île, les faisaient glisser jusqu’aux plates-formes de pierre qui leur étaient destinées (les ahu), fabriquant pour cela rails et cordages avec les palmiers géants qui couvraient l’île. On a dénombré au total 800 statues, représentant hommes et femmes d’un à 22 mètres. La majorité sont restées sur les lieux d’extraction, en position couchée. 256 ont été déplacées, dont 164 érigées sur les plates-formes. Les interrogations persistent sur l’arrêt subit de cette activité et le déclin brutal de la société pascuane, que les scientifiques situent vers le milieu du XVIIe siècle.

Moai Sur L'île De Pâques Dans La Grotte. Sculptures En Pierre De Dessin Animé De Vecteur Sur La Montagne. | Vecteur Premium

302 ans plus tard, en ce vendredi Saint, les fidèles de Parties Civiles honoraient leurs Dieux favoris.

Table 1, dite « Résurrection » : En ce jour de Pâques, c’est la résurrection du JDR sur nos tables ! L’aquarium accueille une équipe de rôlistes pour un premier épisode du fameux Les lames du cardinal. On y a vu ** SPOILER ALERT ** le Président du parlement, perdu, faisant de sa déconvenue compte-rendu au cardinal Mazarin, et même l’enlèvement de l’ambassadeur des Nations Unies au cours d’une partie de chasse. Une histoire à suivre !

Table 2, dite « Des héros venus d’ailleurs » : Une fine équipe (Nico77, François-René, Olivier B, Franck) engrange une victoire collective à Marvel champions

Table 3, dite « Destination nouvelle » : Fraîchement reçu, aussitôt joué : Let’s go to Japan intègre fièrement le Panthéon des jeux découverts à Parties Civiles. Le sort de cette partie inaugurale entre Samuel et Steven restera indéchiffrable comme un idéogramme.

Table 4, dite « Destin inconnu » : A la table de Nucleum la bataille faisait rage entre Fred, Élie et Thomas, alors que David s’avouait à la peine quand le scribe quittait les lieux : le podium est connu, mais son ordre relève du mystère.

Table 5, dite « Un géant et des nains » : Cette table de l’excellent Amalfi Renaissance vit une bataille homérique entre 4 joueurs aguerris, chacun ayant son heure de gloire : Xof (117), en réussissant seul un objectif à 24 PV, qui semblait à tous inatteignable, mais qui souffrit de n’avoir agrandi sa flotte initiale, Olivier L (88), qui enquillait les personnages à la parade et raflait à chaque fois les meilleures actions en étant premier joueur, François (115), qui, sur une stratégie bâtisseur, construisit quatre nouveaux bateaux et trusta les cartes de scoring en fin de partie, mais perdant sur les phares et plusieurs fois devancé par son voisin, qui prenait l’emplacement convoité, et donc enfin Mickaël, ledit voisin, opportuniste et combotteur à mort, présent partout où il fallait être, et donc indépassable géant de cette partie avec 155.

Table 6, dite « Vol de nuit » : A la faveur de la nuit, on aperçut Marie-Anne et François-René s’exercer à Sky Team pour un résultat aussi furtif qu’un vol de nuit.Star Wars Unlimited : Etincelle de Rébellion - Kit de Démarrage 2 Joueurs

Table 7, dite « Étoiles du soir » : Le soir tombé, les étoiles de Star Wars Unlimited se font jour, mais savoir qui de Luke (Nico77) ou de Dark Vador (Mickaël) l’emporta, c’est une autre histoire.