Reprise d’un rythme normal après les grands week-ends de mai, une petite dizaine de volontaires se présentent ce mardi.
Table 1, dite « Chroniques martiennes » : Partie serrée de Terraforming Mars pour Marco, Stéven et Younaël. Ils finissent dans cet ordre avec 85, 82 et 75 PV.
Table 2, dite « Voyage à deux » : Marie-Anne et Xel enchaînent les parties de Faraway. A deux joueuses les scores varient moins et on est incité à des stratégies plus prudentes : avec 3 cartes proposées au marché à chaque tour elles tournent moins qu’avec un effectif plus élevé et on a donc moins de choix pour construire son jeu. Les victoires furent équilibrées entre les deux protagonistes.
Table 3, dite « Phosphore sur le Bosphore » : Double partie d’Istanbul pour Mickaël, Olive, Marc et VHN. Dans les deux cas les 16 tuiles sont placées au hasard, il faut imaginer comment les parcourir efficacement pour parvenir le premier aux 5 rubis de la victoire. Dans la première partie c’est Dom (jouant une carte bonus lui permettant de rester sur place et refaire l’action de sa tuile) qui y arrive, les autres finissant avec 3 ou 4 rubis. Marc se distingue par son goût prononcé pour les cartes Bonus et Mickaël par son manque de réussite aux dés. Dans la seconde partie les tuiles « Fontaine » et « Poste de police » sont excentrées. Une contrainte sur les déplacements ? en fait tous les joueurs ont été plutôt efficaces dans leurs parcours et ont eu peu besoin de récupérer leurs assistants en se rendant à la Fontaine. Olive innove avec une stratégie audacieuse : négligeant l’achat d’éléments pour sa charrette il utilise son argent pour acheter des rubis au Marchand de gemmes. Dom en position de premier joueur déclenche la fin de partie en achetant sa cinquième gemme avec deux cartes Bonus de 5 sous. Olive est à portée pour acheter la gemme suivante (qui serait aussi sa cinquième et qui coûte 1 de plus) mais il lui manque 1 sou, ce jeu est cruel. Les autres ne sont pas en position d’acheter des gemmes et Dom l’emporte de nouveau à ce très bon jeu familial où il faut être le plus efficace et aux fins de partie toujours tendues, décidées à un tour ou un sou près.
Table 4, dite « Rab » : Stéven, Younaël et Xel en demandent encore ; ils jouent à Shards of Infinity en mode coopératif avec la satisfaction de l’emporter.
La rumeur que César allait se faire couronner roi se fait forte au début du mois de mars de l’an 44 av. J.-C.. Il s’apprête alors à partir en guerre contre les Parthes, et les Livres sibyllins énoncent que seul un roi peut espérer les vaincre. On dit que, lors de la prochaine séance du Sénat, le 15 mars, le sénateur Aurelius Cotta proposera que César soit couronné roi avant le début de la campagne. Au lieu de quoi il sera assassiné, résultat d’un complot de sénateurs romains qui se surnommaient les Liberatores et dont les chefs les plus renommés furent Marcus Junius Brutus et Caius Cassius Longinus. L’événement eut lieu à la curie de Pompée, alors que peu avant, le Sénat avait nommé Jules César dictateur à vie, ce que certains sénateurs n’acceptaient pas. Ils pensaient que le régime allait aboutir à une tyrannie et que Jules César se ferait couronner roi de Rome.
Il semble que Caius Cassius Longinus fut à l’origine du complot. César venait de le nommer préteur pour l’année 44 mais, mais désirait le consulat, ce qui l’a amené à vouloir le tuer. Cassius parvient à attirer plusieurs sénateurs dans le complot. On le persuade qu’il faut une personnalité symbolique : ce sera son beau-frère et ami Marcus Junius Brutus, qui avait comme ancêtre Lucius Junius Brutus, celui qui chassa le dernier roi de Rome (509 av. J.-C). Son adhésion en amène d’autres, une soixantaine selon Suétone. Ils ne savent comment s’y prendre, pensent d’abord le jeter en bas d’un pont pendant les comices du Champ de Mars, puis à l’attaquer lors de son entrée au Théâtre. Finalement, ils décident d’agir lors de la séance du Sénat des ides de mars, d’autant que César a licencié sa garde personnelle.
Selon Suétone, plusieurs signes annoncent la mort de César dans les jours précédents, mais il n’en tient pas compte. Le matin du 15, sa femme Calpurnia a rêvé de sa mort et lui demande de ne pas se rendre au Sénat. César hésite, mais se persuade de venir. Peu avant d’entrer au Sénat, l’un de ses agents informateurs lui tend une supplique donnant tous les noms des conspirateurs. César la prend sans la lire. César et les sénateurs entrent dans la Curie de Pompée où le Sénat tient ses sessions. Soudain, Cimber, un conjuré, saisit le pan de la tunique de César et lui découvre son épaule, signe pour les conjurés de passer à l’action. Il est alors entouré par 23 sénateurs qui le poignardent avec leurs poinçons l’un après l’autre. Il semble qu’en voyant Brutus il ait dit « Tu quoque mi fili ». Il couvre alors la tête de sa toge et s’effondre au pied de la statue de Pompée après 23 coups, dont on découvrira qu’un seul fut mortel. Aussitôt, les conjurés s’enfuient, suivis des sénateurs innocents qui ont assisté à l’assassinat sans intervenir. César reste longtemps sur le sol jusqu’à ce que, vers la fin de la journée, trois esclaves le ramènent chez lui dans une civière, un bras pendant au-dehors.
Le méfait eut comme résultat la guerre civile des Libérateurs suivie de la prise du pouvoir par Octave, qui allait devenir Auguste, premier empereur romain. Si les assassins visaient à restaurer la République, ils furent déçus puisque s’ensuivirent quinze ans de guerre civile, puis le règne sans partage d’Octave, héritier testamentaire de César et devenu du même coup son fils adoptif. Au début, avec l’accord d’Antoine, toujours consul, les conjurés sont amnistiés. Mais en 43 av. J.-C., Octavien se fait nommer consul et l’un de ses premiers gestes est de les faire condamner par contumace. Suétone écrivit à leur propos : « Presque pas un de ses meurtriers ne lui (César) survécut plus de trois ans et ne mourut de mort naturelle. Condamnés tous, ils périrent tous, chacun d’une mort différente ; ceux-ci dans des naufrages, ceux-là dans les combats ; il y en eut même qui se percèrent du même glaive dont ils avaient frappé César ».
2068 ans plus tard, à Parties Civiles, on parlait de batailles, de rois et d’éléphants.
Table 1, dite « Conjurés pour le bien » : La campagne de Gloomhaven jaws of the lion bat son plein avec Fabrice, Armand, François-René et Jérôme.
Table 2, dite « Aucune chance » : Dans cette autre campagne, à Batman, Xel, Fabrice, Steven et Olivier n’ont laissé aucune chance à Samuel, atomisé et lissé sur place comme mort.
Table 3, dite « Coup de folie » : à la table de Ark Nova, un dernier coup de folie d’Arakis le propulse vers la victoire, avec le score mirifique de 30. Mickaël, 17, n’est pas en reste, et Tristan n’a rien pu faire.
Table 4, dite « Tu quoque ? » : Dom ressort des tiroirs le trop méconnu Istanbul pour une partie à 4, qui voit Franck prendre un excellent départ, raflant les saphirs à la chaîne après de lucratifs passages au salon de thé, celui qui convertit les dés en livres, et de la chance, il en eut. A l’orée du dernier tour, il enquille son cinquième, synonyme de victoire, mais doit laisser à ses adversaires une dernière action. Peu voient Dom venir, lesté qu’il est de seulement 3 saphirs après une déveine improbable aux dés, mais porteur d’un portefeuille de cartes bonus épais comme un matelas. Et parmi elles, celle qui fait gagner, autorisant l’achat de deux saphirs dans la même action ! Son épais coussin de billets le lui permet, et, ruse suprême, il lui en reste assez pour terminer avec 5 livres contre 4 à Franck, ce qui lui octroie une victoire inattendue au départage. Xof et François avaient chacun 4 saphirs, ce dernier manquant d’une pièce d’en acquérir un cinquième au tour d’avant, ce qui n’aurait de toutes façons pu lui suffire à l’emporter.
Table 5, dite « Le roi de Londres » : Peu de suspense à la table de London, où Thomas s’adjuge la victoire devant Jack et Jérôme 67. On continue dans la veine anglophone avec Sea, Salt & paper, puis QE, où l’on vit les enchères flamber de manière parfaitement déraisonnable !
Table 6, dite « Inexorable » : A la faveur de la nuit, Dom entraîne François dans le guet-apens d’un Splendor Duel, où il lui inflige une défaite inexorable, 20 à 13.
Le 10 mai 1774, Louis XV passait de vie à trépas, il fut le seul roi de France à naître et à mourir au château de Versailles.
Le 26 août 1715, sentant la mort venir, Louis XIV avait fait entrer le jeune Louis dans sa chambre, l’embrassant et lui parlant avec gravité de sa future tâche de roi, dans des mots qui sont par la suite passés à la postérité, qui y a vu une sorte de testament politique du grand roi et des remords concernant sa propre action :
« Mignon, vous allez être un grand roi, mais tout votre bonheur dépendra d’être soumis à Dieu et du soin que vous aurez de soulager vos peuples. Il faut pour cela que vous évitiez autant que vous le pourrez de faire la guerre : c’est la ruine des peuples. Ne suivez pas le mauvais exemple que je vous ai donné sur cela ; j’ai souvent entrepris la guerre trop légèrement et l’ai soutenue par vanité. Ne m’imitez pas, mais soyez un prince pacifique, et que votre principale application soit de soulager vos sujets. »
La bougie allumée à la nuit, au balcon de la chambre, est éteinte à la mort de Louis XV, qui survient des suites de la variole (septicémie aggravée de complications pulmonaires), dans l’indifférence du peuple et la réjouissance d’une partie de la cour. Variolique, il n’est pas embaumé : il est aussi le seul roi de France à ne pas avoir reçu cet hommage post-mortem. Il laissera le trône à son petit-fils, le futur Louis XVI.
L’impopularité de Louis XV est telle que sa mort est accueillie dans les rues de Paris par des festivités joyeuses, comme l’avait été celle de Louis XIV. Lors des obsèques, le 12 mai, pour éviter les insultes du peuple sur son passage, le cortège funèbre réduit contourne Paris de nuit, par l’ouest, avant d’arriver à la basilique Saint-Denis. La décomposition du corps est si rapide que la partition du corps (dilaceratio corporis, « division du corps » en cœur, entrailles et ossements) avec des sépultures multiples ne peut être réalisée.
Dix-neuf ans plus tard, le 16 octobre 1793, durant la profanation des tombes de la basilique Saint-Denis, après avoir ouvert les cercueils de Louis XIII et de Louis XIV (relativement bien conservés) les révolutionnaires ouvrent celui de Louis XV et trouvent le cadavre nageant dans une eau abondante due à la perte d’eau du corps qui avait été en fait enduit de sel marin, et n’avait pas été embaumé comme celui de ses prédécesseurs. Le corps tombe rapidement en putréfaction, les révolutionnaires brûlent de la poudre pour purifier l’air de l’odeur infecte qu’il dégage et le jettent comme les autres corps, dans une fosse commune sur de la chaux vive.
Une légende populaire veut que Louis XV se soit exprimé au sujet de sa mort et aurait dit : « Après moi le déluge ». Cette expression prétendument prophétique (son successeur Louis XVI étant guillotiné lors de la Révolution française), qui n’apparaît qu’en 1789, est apocryphe, elle a été également attribuée à Madame de Pompadour en 1757, alors que la favorite cherchait à consoler le roi très affecté par la déroute de Rossbach avec ces mots « Il ne faut point s’affliger : vous tomberiez malade. Après nous le déluge ! ».
A Lannion, en cet autre 10 mai, c’était aussi le déluge. Mais nous sommes toujours là, et nous souhaitons à notre humble président, qui partage sans nul doute avec Louis XV le surnom de bien-aimé, un règne aussi long (58 ans, 8 mois et 9 jours ) à la tête de notre auguste assemblée, qui, ce soir, a voyagé de par le monde.
Table 1, dite « Guerre légère » : à Warhammer 40 000 en version Necromunda on fait la guerre, mais on sent bien que l’atmosphère est légère. Il y eut bien sûr Julien, Steven et Romain.
Table 2, dite « Et Dieu sauve la reine » : première découverte de la soirée: Manila (dans sa version bricolée par Dom) nous entraîne dans une régate de longue haleine où les retournements sont nombreux et le suspense règne en maître, incarné par les jets de dés. Dieu ne joue peut-être pas aux dès, mais il offrit la victoire à Xel sur le dernier coup (42 poins avec le pirate, 128 au total). En tir groupé, Dom (113), Tristan (106) et votre serviteur (101) complètent le tableau.
Table 3, dite « Lignée royale » : à cette table, c’est Mickaël qui régale, avec Neta Tanka. Le long de la Grande Rivière Gelée, vit la tribu des Frostrivers. Ses membres vivent en harmonie avec la Nature. La tribu obéit aux lois des Quatre Anciens, eux-même dirigés par le plus vénérable des Anciens : le Neta-Tanka. Au crépuscule de sa vie, il réunit tous les Clans de la Tribu des Frostriver pour désigner son successeur…. Comme de juste, le grand Ancien désigna le vénérable possesseur du jeu: il l’emporte devant Yann, Frank et le petit Paul.
Table 4, dite « Une épopée » : dans Les contrées de l’horreur, Neox, le Doc, FR et Nicolas II ferraillent pour neutraliser Cthulu. Ils y parvinrent au terme d’une épopée épique.
Table 5, dite « Cortège nocturne » : les découvertes s’enchaînent, et c’est à Olive de dévoiler Bretagne – un jeu où l’on construit des phares. Olivier-3 et Frédéric complètent le cortège des bâtisseurs à cette table à l’issue mystérieuse tant son issue fut nocturne.
Table 6, dite « Patience et longueur de temps » : à Istanbul la table 2 enchaîne, à ce jeu où il ne faut point trop tarder à acquérir ses gemmes. C’est Xel qui, en reine doublement sacrée, se pare des joyaux de la couronne.
Table 7, dite « Embaumée » : pour finit, Codenames met aux prises les Bleus (FR, Maxime et votre serviteur) aux Rouges (Dom, Xel, Vincent). Un match serré que les Bleus règlent finement avec indice final pour connaisseurs (et à la façon de Xel, même si c’était FR qui était à la manœuvre) et qu’on conservera longtemps en mémoire : Rugby 2 (Fourche, Oeil). Le jour venu, il méritera pour cela, et l’ensemble de son œuvre, d’être embaumé en grande pompe (mais peut-être préférera-t-il la pompe sans le baume).
Le 2 février 1625, les Hollandais établissent un fortin sur l’île de Manhattan, à l’embouchure du fleuve Hudson. Autour du fortin se sont installées trente familles de protestants flamands, français et surtout wallons, envoyées par la Compagnie hollandaise des Indes occidentales. La petite colonie est baptisée La Nouvelle Amsterdam.
Le gouverneur, Peter Minuit, légalise l’occupation en remettant aux Indiens Algonkins des parages quelques perles de pacotille d’une valeur de 60 florins (l’équivalent de quelques poignées de dollars). Les débuts sont difficiles, marqués par des guerres avec les Algonkins, et des épidémies de choléra.
En 1664, quatre navires anglais bloquent le port et le gouverneur Peter Stuyvesant se résout à céder la colonie au roi d’Angleterre. La Nouvelle Amsterdam devient New York, en hommage au duc d’York, futur roi d’Angleterre sous le nom de Jacques II.
La ville connaît un rapide développement grâce au commerce des fourrures avec la région des Grands Lacs. Quand éclate la guerre d’Indépendance, c’est déjà la principale ville d’Amérique du Nord avec 30 000 habitants. La métropole compte 500 000 habitants en 1850 et trois millions à la fin du XIXe siècle. L’invention de l’ascenseur électrique suscite la construction des premiers gratte-ciel, posés sans façon sur le granit de Manhattan. Les immigrants affluent d’Europe. Au total, 16 millions transitent par Ellis Island, aujourd’hui transformée en musée.
En 1909, un guide qualifie New York de «Big Apple», surnom qui sera popularisé par les musiciens de jazz. Aujourd’hui, New York est la plus grande métropole de la planète, grande sinon par sa population (7 millions d’habitants), du moins par son effervescence intellectuelle et sa diversité, sans oublier la célèbre Trump tower, version postmoderne du phare d’Alexandrie de l’antiquité.
Quelques années après, à Lannion, un groupe d’irréductibles joueurs envahissait le fortin de St-Elivet, dont l’effervescence intellectuelle certains soirs de semaine n’a rien à envier à la grosse pomme.
Table 1, dite « Jaune, impair et manque » : à la table de Brass, votre modeste narrateur initie Christophe et Maël, qui n’ont pas fait le voyage pour rien et ont apprécié l’expérience, totalisant 106 et 141 points. Déconfit, je termine seulement second avec 129, plombé par un tirage de cartes résolument adverse et par le remords d’une action irrégulière que j’entrepris en première ère. Thomas observait la scène de loin, et les jaunes, en manque, étaient orphelins de leur Taxi driver préféré.
Table 2, dite « Sex and the city » : à Mechs vs. Minions, Xel, François-René, Nicolas II et Paul ont finement joué le scénario 6. Ces mecs plutôt mignons ont tellement apprécié qu’ils ont remis le couvert avec le suivant, le scénario 7. Un cinq à sept bien rempli, en quelque sorte.
Table 3, dite « Les affranchis » : à Gloomhaven, pas de soucis pour nos affranchis habituels, qui se reconnaîtront dans le CR romanesque qui suit, issu de la plume fertile de Dom 😉
Quittant provisoirement ses aventures vénales, le groupe d’aventuriers fait sa B.A en allant visiter un puits magique qui sauvera la vie d’une malheureuse. Jacques que rien ne réjouit tant que de mettre en pièces des Vermlings fait un carton ce soir, le reste du groupe faisant connaissance avec les Imp et les Stone Golem. La créature magique invoquée par Dom fait des merveilles en affaiblissant les ennemis avec son attaque à distance. Arrivé dans la salle principale où le comité d’accueil est sérieux, le groupe décide une manœuvre audacieuse : Neox et Jacques fixeront les monstres « en mourant héroïquement » tandis que Julien et Dom bondiront jusqu’à la dernière pièce pour précipiter la fin à la mission. Le plan réussit tellement bien que tout le monde survécut et que les deux « sacrifiés » repartirent en grommelant qu’ils auraient mieux fait de finir de ramasser les pièces d’or qui trainaient par terre. La prochaine fois, attendons nous à renouer avec les intrigues de Gloomhaven-la-corrompue.
Table 4, dite « Everyone says I love you » : à Gueules noires, comme à Istanbul, Tristan a joué de jolis tours et fait régner sa loi. Thomas, Michal et Olive ont apprécié son charisme naturel. C’est bien simple, tout le monde aime Mister T, même quand Yseult n’est pas là.
Table 5, dite « Do the right thing » : à Mythic battle – extension Hephaïstos, Anthony, Mickaël, Guillaume et Vincent se sont imposés. Visiblement, ils savent quoi faire, et ont eu tout loisir de s’extasier devant les figurines peintes avec une minutie qui défie l’entendement comme Hadès, ci-contre reproduit, en témoigne.
Table 6, dite « SOS Fantômes » : à Armadora, Tristan méduse Maël et Nicolas II et réalise le hat trick. Autant dire qu’avec lui, ses comparses ressemblent surtout à des fantômes.
Table 7, dite « After hours » : à la table de Codenames, les Rouges (Xel, FR, Paul, Sophie) se mesurent aux Bleus (Dom, VHS, Doc Nico, Mickaël):
1-0 pour les Rouges, servis par une grille facile à l’image du Rouge 2 (Moulin, Feu) et malgré un Brigitte Macron 3 (Talon, Bise, Lumière) des Bleus qui ne manquait pas d’inspiration,
1-1: les Bleus égalisent, servis par les errements des Rouges qui glissent sur un Champignon. L’énigmatique Reine 2 (Pion, Venus) restera l’incompris de cette manche.
2-1: les Bleus prennent un bon départ avec un Protection 3 (Coque, Ecran, Carton), mais échouent à l’instant décisif sur un Canardage 2 qui visait (Tir, Assiette), là où Ball-trap ou Pigeon auraient fait l’affaire. Quant aux Rouges, ils hésitèrent sur un Conte 2 (Charme, Pouce), où une auto-stoppeuse aurait probablement joué son rôle. Mais après l’échec du camp adverse, il ne restait plus que Charme, qui se dévoila sous l’indice Arbre 1.
En ce 19 janvier, Edgar Allan Poe aurait eu 209 ans. Voilà un homme qui a eu une vie tourmentée, en particulier avec les femmes. Au début de sa carrière littéraire, ses articles et ses contes sont tous refusés. Il envoie cinq nouvelles au concours du Philadelphia Saturday Courrier, qui promet au gagnant un prix de 100 dollars. Il n’obtient pas le prix, mais ses contes sont publiés, sans son nom, en 1832 par le Saturday Courrier (qui les paie très mal). Ainsi commence sa carrière de journaliste. Dans l’indigence, il pratique aussi le métier de pigiste nègre et continue son travail d’écrivain, consacrant ses loisirs et ses maigres revenus à l’éducation de sa petite cousine Virginia, qui l’admire follement. Il l’épouse clandestinement le 22 septembre 1835. Le 16 mai 1836, il l’épouse publiquement, et la jeune fille, qui n’a que 13 ans, le rejoint à Richmond avec sa mère. Le 30 janvier 1847, Virginia décède à Fordham, à l’âge de 24 ans. Edgar, gravement malade, s’engage dans une quête frénétique d’amitiés féminines avec Mrs Lewis, dont il corrige les poèmes sentimentaux contre rétribution, avec Mrs Nancy Locke-Richmond (dont il s’éprend et qui sera l’Annie des derniers poèmes), enfin, avec Mrs Sarah Whitman, poétesse spiritualiste à qui il adresse le second poème À Hélène et qu’il demande en mariage. En novembre 1848, dans des circonstances assez obscures, il absorbe une forte dose de laudanum qui manque de l’empoisonner. De plus, il s’est mis à boire, lors de la maladie de Virginia, entre 1842 et 1847, et il est victime de crises d’éthylisme. Il souffre même un moment d’une attaque de paralysie faciale. Le 13 novembre, Mrs Whitman accepte de l’épouser s’il renonce à l’alcool. Le 23 décembre, il donne devant deux mille personnes sa célèbre conférence sur Du Principe poétique. Deux jours plus tard, 25 décembre, doivent être célébrées les noces avec Mrs Whitman. Toutefois, le lendemain, celle-ci reçoit une lettre anonyme lui apprenant de prétendues « relations immorales » entre Edgar et une de ses amies. De plus, on lui apprend que son fiancé a passé la nuit à boire avec des jeunes gens dans une taverne de la ville. Aussitôt, elle décide de rompre avec lui. De retour à Fordham, Edgar reprend un projet de revue littéraire. Après une visite à Mrs Richmond, il entreprend un voyage dans le Sud pour rassembler des fonds. Parti de New York le 30 juin 1849, il séjourne tout l’été à Richmond, où il retrouve Elmira Royster Shelton, veuve depuis la mort de son mari en 1844, avec laquelle il songe à se marier, mais il mourra dans l’année même.
A Lannion, cette soirée de Parties Civiles fut l’occasion de quelques Histoires extraordinaires, dont voici le récit.
Table 1, dite « L’enterrement prématuré » : à cette table, on ressortit des placards et d’un purgatoire de presque trois années une antique édition de Aeroplanes: Aviation Ascendant dont votre modeste serviteur se fit fort d’expliquer les règles à plusieurs nouveaux joueurs. Un jeu où une certaine expérience est requise, de même qu’un certain doigté au lancer de dés. Gérard ne disposant a priori ni de l’une ni de l’autre, on avait tôt fait de l’enterrer, mais ce fut prématuré car il emporta la mise, avec 35 PV. Une victoire qu’il doit notamment à sa présence dominante en Asie, qui fit basculer la partie en troisième ère et lui valut de devancer de 4 PV votre humble narrateur, auteur d’une percée remarquée au Japon. Hugo, quant à lui, se distingua par un raid victorieux en Amérique du Nord, hélas insuffisant (28), et Xel (24, mais qui devance Christophe, 15) par une contestation de la règle officielle, qu’on a souvent contournée à Parties Civiles mais qui fut ici adoptée dans toute sa pureté. Il s’agit de savoir si, d’une ère à l’autre, les places inoccupées des avions de l’ère précédente peuvent être occupées par des passagers. Oui (en tout cas rien n’indique le contraire dans la règle), et cela favorise outrageusement les perdants (loi du rattrapage), non et cela les désavantage à cause des places inoccupées qui font baisser la rentabilité (loi de la double peine). La lettre contre l’esprit, en quelque sorte. Pour être honnête, je conviens que l’esprit serait ici beaucoup plus adapté. Et ce ne serait pas le premier point de règle qu’on ignorerait à ce jeu (on refuse systématiquement et depuis la nuit des temps la loi du premier joueur aléatoire). Crime de lèse-Wallace diront les puristes. Un sujet pour la prochaine AG, à n’en pas douter !
Table 2, dite « Quatre bêtes en une » : une brochette de joueurs se confrontent à Gloomhaven. Dom raconte: « Encore une fois, nous choisissons après un rapide tour en ville d’aller faire une basse besogne pour l’intrigante à bagouzes. Cette fois il s’agit d’aller récupérer un diamant au fond d’une mine. Dans la première salle, le comité d’accueil prend la forme d’une meute de chiens. Ils sont rapidement mis en pièces et en ouvrant la porte nous tombons sur un groupe de Vermlings (des nabots à face de rat) commandés par un Boss à 32 HP. De nouveau, nos différentes armes efficaces contre des regroupements d’ennemis font merveille et la situation se décante rapidement. Julien prend le temps de bondir sur le coffre au diamant tout en cognant sur le boss qui bientôt s’effondre sous les coups du groupe. Est-ce que par ce que nous venons tous de passer au niveau 2 et que les monstres sont encore au niveau 1, mais cette aventure a semblé presque aisée. A suivre… »
Table 3, dite « Le chat noir » : pour gagner à Mythic Battles , il faut être avec François-René. Au bout d’une partie à rebondissements, il s’impose de concert avec Xof, devançant Mickaël (qui essuie ici une nouvelle défaite et revêt ainsi le costume du chat noir), et Anthony.
Table 4, dite « Le sphynx » : le résultat de cette table de Paper tales restera aussi mystérieux qu’un oracle du sphynx.
Table 5, dite « Triple assassinat dans la rue St-Elivet » : à Istanbul, Mael, à la faveur d’un très beau dernier tour, commet un triple assassinat sur les augustes personnes de Tristan, Thibault et Nicolas II.
Table 6, dite « La lettre volée » : en seconde partie de soirée, nous retrouvons autour de Codenames :
Les Bleus (François-René, Nourdine, Mickaël, Nicolas II, Mael)
Les Rouges (Xel, Dom, VHS, Thibault)
Une partie à suspense, et en trois sets:
1-0 pour les Bleus, une victoire par défaut, les Rouges n’ayant pas su se dépêtrer de l’innocente Bise, associée, au choix, au Baptême ou à la Colombe (comprenne qui pourra), et sont allés sur le bûcher du feu assassin, alors que les Bleus récitaient la lettre volée, en confondant George Hamilton (l’acteur) et George Milton (le chanteur) pour illustrer une chanson paillarde dont on vous laissera explorer la kolossale finesse
1-1: les Rouges égalisent malgré un très osé Dagobert 4 (Couche, Paris, Plateau, Fou) des Bleus, qui aurait été parfait avec Pépin, mais qui échoua car ce mot évident n’était pas de la bonne couleur.
2-1: Belle victoire des Rouges, emmenés par le duo inédit Peter Eliott / Pythagore
Alors que la plupart des adhérents sont rentrés de vacances et que d’autres partent en voyage, les présents à Ti-Koad en ont profité pour partir loin voire très loin sans quitter leur chaise.
Table 1, dite « Ailleurs/1 » : dès le début de la soirée, Nicolas-2, Paul, Axel et Thibault bientôt rejoints par Vincent s’attablent devant The Battle at Kemble’s Cascade, un jeu dans l’espace infini où, pilotes avides de gloire et de fortune, ils parcourent la galaxie et font le coup de feu sur aliens et petits copains. Absorbés par leurs missions, ils y ont passé la soirée sans même prendre le temps de venir au rapport. La discipline se perd chez les pilotes.
Table 2, dite « New York » : un solide groupe de vétérans de PC, Nourdine, François-René, Baptiste, Neox et Mickaël ressortent Le Parrain, déjà vu récemment avec ses abondantes figurines (alors que c’est un jeu de gestion/contrôle de territoire. Où sont les pions en carton d’antan ?). L’Hudson s’est remplie de cadavres et le tournant de la partie a été une extorsion réussie par Nourdine. Ce dernier finit 1 point devant un Neox outragé par tant de déloyauté envers sa famille.
Table 3, dite « Rome » : où l’on revoit apparaître un jeu qui ressemble à peu d’autres, La Gloire de Rome, avec son rythme particulier, son interaction constante et ses combos scandaleuses. Autour de la table, Frank, Bruno, Thomas, Tristan et VHN. Une partie où Thomas accumulera une belle collection de clients, où les Légionnaires de Dom ne lui feront pas que des amis et où le lot central de cartes sera particulièrement bien doté. Fin de partie par épuisement de la pioche, avec Tristan qui gagne son triomphe impérial avec 27 PV, 4 points devant VHN. A noter pour le prochaine fois, ne pas hésiter à vérifier dans le livret de règles la description complète du pouvoir des cartes.
Table 4, dite « Istanbul » : Tristan, VHN, Bruno et Thomas font ensuite une partie de … Istanbul, les deux derniers découvrant le jeu. VHN réussit par deux fois à vendre 5 marchandises au grand marché et dispose d’une cagnotte confortable. Il arrive le premier aux 5 rubis marquant sa victoire, devant Bruno (4) et Tristan & Thomas (3).
Table 5, dite « Londres » : F-R, VHN, Neox, Nourdine et Mickaël disputent 3 parties de Time Bomb. Un jeu où il faut savoir mentir et où le clan Moriarty triompha par 3 fois. Shocking !
Table 6, dite « Ailleurs/2 » : Bruno, Thomas et Tristan partent coloniser l’espace avec Tiny Epic Galaxies. C’est tout ce que nous savons.
Le 21 mars 1972, le Serpent monétaire européen était créé pour limiter les fluctuations de taux de change entre les pays membres de la CEE. Pour chaque monnaie, un seuil d’intervention à la vente et à l’achat, en fonction du taux de change par rapport à chacune des autres monnaies, étaient définis. Ainsi, une monnaie ne pouvait pas fluctuer par rapport à une autre de plus ou moins 2,25 % autour de sa parité bilatérale.
La genèse du SME débute avec les accords de Bretton Woods de 1944, qui basent le commerce mondial sur le dollar américain. Cette spécificité va lui conférer une valeur supranationale et donner un privilège exceptionnel aux États-Unis en leur permettant de payer toutes leurs importations dans la monnaie nationale, alors que les autres pays doivent gagner suffisamment de devises pour régler leurs importations. Pour obtenir les précieux dollars, les pays n’ont d’autre choix que d’exporter, alors que les États-Unis, qui ont la possibilité de financer leurs achats en émettant des dollars, tendent à augmenter leurs importations plus que ne leur permet leur situation réelle.
Alors qu’ils s’étaient engagés à assurer la convertibilité du dollar en or, les États-Unis renoncent unilatéralement en 1971 à cette convertibilité. Dès lors, le cours du dollar va évoluer librement par rapport aux autres devises donnant cours à un nouveau système de parités flottantes dont est issu le Système monétaire européen, dont le serpent du même nom est l’ancêtre.
La chute du dollar américain continue de 1972 à 1978, et les devises craquent les unes après les autres. Entrée dans le Serpent en mai 1972, la livre sterling le quitte dès juin 1972 – elle sera obligée à une dévaluation de 30 % en 1976. La lire italienne quitte le dispositif en janvier 1973. Le franc français sortit deux fois du Serpent, en 1974 et en mars 1976, car même s’il s’apprécia par rapport au dollar de 5,50 à moins de 4,00, la dérive était encore plus importante par rapport à la devise allemande.
Les problèmes économiques de 1977-1978 sont importants : inflation généralisée, crise de l’acier, effondrement du dollar. Le gouvernement américain ne soutient pas sa monnaie et début 1978, l’instabilité monétaire est généralisée et la situation est telle que même les échanges communautaires sont menacés. Les monnaies européennes les unes après les autres doivent quitter le Serpent. Le franc français plonge à nouveau lors de la campagne législative de mars 1978. La lire italienne connaît des soubresauts avec la participation des communistes dans la coalition gouvernementale. La livre sterling, malgré la dévaluation de 30 % en 1976, est toujours très faible.
La nécessité d’un nouveau système capable d’empêcher l’envol du Deutsche Mark en le lestant avec les monnaies moins performantes de ses principaux partenaires commerciaux s’impose. Le 27 octobre 1977, le britannique Roy Jenkins, alors président de la Commission européenne, propose de frapper un grand coup en créant une monnaie unique pour les neuf pays et un budget de l’Union européenne qu’il propose de fixer à 10 % de chaque PIB, car il estime qu’aucun progrès ne peut se réaliser par une politique de petits pas. Ce sera le Système monétaire européen.
45 ans après, beaucoup d’Européens ont une monnaie commune, la stabilité monétaire est retrouvée et les oscillations du serpent semblent lointaines. Mais l’histoire connait des cycles qui montrent que la mémoire des hommes est souvent courte.
Table 1, dite « Trahisons entre amis » : à cette table de Betrayal at the House on the hill Franck, Neox, Xel, Nicolas II et Jérôme sont sortis sans encombre, parait-il, tout en prenant leur temps.
Table 2, dite « En sortir (ou pas) » : Guillaume, New Jack et Nourdine s’essaient à l’escape game Unlock! déjà évoqué sur ces pages. Ils en ont accompli le premier scénario, et annoncé qu’ils l’avaient réussi hors délais, ce qui est une façon sournoise de dire qu’ils ont échoué.
Table 3, dite « Livres flottantes » : Tristan, Dom et Votre Modeste Narrateur prennent place autour du caravansérail et des étals du marché d’Istanbul ! Un bon jeu combinatoire, mais où il faut avoir quelques livres (turques) pour s’en sortir, ce qui remet dans son contexte cette exclamation d’un des protagonistes: « c’est frustrant d’être impuissant ». Au tableau de marque, Tristan termina sultan (5 saphirs), Dom resta calife (4 saphirs) pendant que je me contentai du grade de vizir (3 saphirs).
Table 4, dite « Le code n’a pas changé » : Pour la fin de soirée, on ne change rien et c’est encore Codenames. Nous retrouvons chez les Bleus François-René, votre modeste narrateur, Nicolas II et New Jack, et chez les Rouges Xel, Dom, Nourdine et Guillaume, pour une partie disputée en trois manches:
1-0 pour les Rouges dans un final à suspense: alors que les Rouges jouaient Pain et Batterie, et donc qu’un Baguette 2 s’imposait, l’énigmatique C4 lancé par Nourdine, bien que subtil (pain de plastic et automobile), manqua sa cible. Les Bleus devaient alors gagner grâce à un Taboulé 2 (Pépin, Entrée), mais ce plat évoqua le Régime à mes partenaires (comptez 160 kcal quand même) et nos adversaires n’eurent qu’à conclure !
1-1 dans une manche où les Rouges se sont perdus entre oeufs et boeufs, suscitant cette remarque définitive: « le boeuf en croûte c’est bon, à part que ça n’existe pas ! »
2-1: les Bleus arrachent la victoire au métier, grâce à une très jolie Férule 2 (Régle, Bout), bien croisée avec la colère (Bout, Pique) ! Un travail d’artisan signé Jérôme.
Table 5, dite « Ce que la nuit dit au jour » : Entre nuit et jour, pas si loin du crepuscule, une bande d’enquêteurs en veut encore, et se mesure à CS Files. Une enquête finalement brève mais néanmoins intense et que nous n’étions plus là pour relater.
Le 17 janvier 1912, en plein été austral, l’expédition anglaise Terra Nova menée par Robert Scott parvient au pôle Sud après avoir déjà passé plus d’un an en Antarctique. Parmi leurs moyens de déplacement, des attelages de chiens, des poneys de Sibérie et des traîneaux motorisés (ancêtres de la snowmobile). Et tout cela pour constater que le norvégien Amundsen les avait coiffés au poteau en les précédant de 34 jours. Malgré le sacrifice d’un blessé qui les ralentissait (il quitta la tente an annonçant « je sors pour un petit moment »), l’ensemble du groupe mourra sur le chemin du retour, bloqué par le blizzard à 11 miles d’un abri et dépôt. Il sera retrouvé 8 mois plus tard. Le navire Terra Nova, lui, sera coulé sur les côtes du Groenland en 1943.
Bien plus tard, en pleine vague de froid, un petit groupe embarque sur le Partes Civiliensis pour des terres ludiques inconnues (ou pas).
Table 1, dite « Coiffé au poteau » : Tristan convainc Xandra et VHN de découvrir Istanbul, jeu poids-moyen du vétéran Rüdiger Dorn (auteur entre autres du classique Goa, de l’excellent jeu de dés Las Vegas et de Karuba vu la semaine passée). La conversion de ressources en argent et en rubis (le premier joueur en ayant 5 met fin à la partie) est classique mais ce sont les règles de déplacement et de rencontre des pions sur une grille de 5×5 tuiles (qui elle-même assure la rejouabilité) qui donnent tout son sel au jeu. Quelques lancers de dés ajoutent ce qu’il faut de hasard et de frustration. Xandra prend un excellent départ en augmentant la capacité de sa charrette et en vendant lucrativement ses ressources au bazar. Tristan, lui, combotte en utilisant les pouvoirs spéciaux qu’il a acquis. Mais c’est finalement VHN qui se déplaçant sans stratégie apparente parvient, en enchaînant quelques cartes bonus et en envoyant son membre de famille à l’autre bout du plateau, à faire une remontée finale et à planter le drapeau de la victoire sur le pôle stambouliote.
Table 2, dite « Blizzard fatal » : nul ne sait si un vent glacé souffla sur le plateau de Kingsburg, autour duquel s’étaient installés F-R, Xel, Nicolas-Neox et Guillaume. En tous cas ce soir c’est François-René qui en revint avec les honneurs.
Table 3, dite « Norvégiens et anglais » : Barony est un jeu relativement abstrait, alors on peut bien imaginer que les protagonistes qui y luttent (Tristan, Baptiste et Ivan) représentent des nations, par exemple des norvégiens et des anglais. Ou des sibériens. Pourquoi pas quand on s’appelle Ivan ? Et surtout si on gagne. Qui osera contester ?
Table 4, dite « Traîneaux motorisés » : pour finir la soirée dans une chaude ambiance, on se rêve avec Formule Dé à disputer le grand prix de Monaco. Sur la ligne de départ : Guillaume, Xel, Neox, F-R, Tristan et VHN en pôle position. Un seul tour parce que l’heure tourne : les mécaniques vont souffrir puisqu’il n’y a pas à les faire durer. Et vu le faible niveau des mécanos autour de la table, tout le monde prend les réglages par défaut. « Une configuration de pingouin ! » dixit F-R qui se révèle avoir plus d’un tour (de circuit) dans son sac. Nos pilotes débutants échapperont à la casse et aux sorties de route, mais les rebondissements ne manqueront pourtant pas : Neox qui à mi-course avait pris le large voit F-R et Tristan lui fondre dessus. Xel une fois ses pneus chauds entame une magnifique remontée tandis que Guillaume peste contre Dom qui lui a « fermé la porte » dans le virage serré de Mirabeau. La dernière accélération voit Tristan devancer sur la ligne d’arrivée un F-R qui a réalisé la plus belle performance, étant parti en fond de grille. Neox complète le podium. Champagne !