Le 16 mai 1966 peut être considéré comme le point de départ de la grande révolution culturelle prolétarienne, plus couramment appelée la révolution culturelle (1966-1976), l’un des événements marquants de l’histoire de la république populaire de Chine, dont le retentissement international fut considérable.
Le prétexte au déclenchement de la révolution culturelle a été une pièce de théâtre parue en 1961, La Destitution de Hai Rui, de Wu Han, historien et vice-maire de Pékin. À l’instigation de Jiang Qing, une critique en paraît en novembre 1965 dans un journal de Shanghai, reprochant à la pièce de se livrer à une attaque déguisée contre Mao. Au début de l’année 1966, les critiques visent d’autres intellectuels connus.
En mai 1966 se constitue un « groupe de la révolution culturelle du Comité central » qui critique le groupe de Peng Zhen. La circulaire du 16 mai 1966 dénonce tous les « révisionnistes » présents dans la culture, la politique et l’armée du pays. Le 29 mai, la première organisation de gardes rouges voit le jour au sein de l’université Tsinghua. Les gardes rouges étaient des jeunes, pour la plupart des collégiens et étudiants organisés en factions dont le but était d’appliquer la révolution culturelle, si besoin par la contrainte. Celle-ci avait pour objectif l’élimination des intellectuels et des ennemis politiques de Mao. Les gardes rouges se divisèrent rapidement selon leur degré de radicalité et s’opposèrent même de façon violente. Ils furent rejoints par les exclus du parti, les ouvriers précaires et quelques cadres opportunistes.
Le 8 août 1966, le comité central du Parti communiste chinois émit un projet de loi (sans doute rédigé par Mao) qui constitue une forme de charte de la révolution culturelle. Dans cette « Décision en seize points » le gouvernement chinois se déclarait en faveur d’une purge au sein du parti communiste et parmi les intellectuels. La révolution culturelle visait les « Quatre Vieilleries », c’est-à-dire les traditions et le passé chinois. « La grande révolution culturelle prolétarienne vise à liquider l’idéologie bourgeoise, à implanter l’idéologie prolétarienne, à transformer l’homme dans ce qu’il a de plus profond, à réaliser sa révolution idéologique, à extirper les racines du révisionnisme, à consolider et à développer le système socialiste. Nous devons abattre les responsables du parti engagés dans la voie capitaliste. Nous devons abattre les sommités académiques réactionnaires de la bourgeoisie et tous les “monarchistes” bourgeois. Nous devons nous opposer à tous les actes de répression contre la révolution. Nous devons liquider tous les génies malfaisants. Nous devons extirper énergiquement la pensée, la culture, les mœurs et coutumes anciennes de toutes les classes exploiteuses. Nous devons réformer toutes les parties de la superstructure qui ne correspondent pas à la base économique du socialisme. Nous devons purger la terre de toute la vermine et balayer tous les obstacles ! »
Table 1, dite « Rouge sang » : Thomas, sous les traits de Jack l’éventreur de Lettres de Whitechapel, triomphe au terme d’une vaine quête de ses poursuivants (Nastassia, Xel, Flavien), et propose ensuite un petit Red 7 pour parachever sa soirée, remporté avec brio par Nastassia.