Séance de VENDREDI 11/11/2022 à Servel

Tycho Brahe Portrait Line Art - Free vector graphic on PixabayDans la soirée du 11 novembre 1572, l’astronome danois Tycho Brahe (1546-1601) observe dans la constellation de Cassiopée une étoile qu’il n’avait jamais vue auparavant. Aussi brillante que Vénus, elle est visible même en plein jour. L’astre annonce-t-il quelque calamité ? S’agit-il vraiment d’une étoile ? Aristote affirme que tout est immuable dans le monde des étoiles. L’objet commence à décliner en décembre 1572 pour disparaître à la fin de mars 1574. Alors, est-ce une comète ? Tycho Brahe infirme cette hypothèse : en comparant de façon répétée la position de l’astre par rapport aux étoiles voisines, il constate qu’il est immobile. Il ne peut donc s’agir d’une comète. Ce phénomène ébranle la doctrine aristotélicienne.

En 1573, Tycho publie à Copenhague un ouvrage sur la nouvelle étoile, De nova et nullius ævi memoria prius visa stella (« D’une étoile nouvelle jamais vue auparavant… »), où il fait l’hypothèse que celle-ci se serait condensée à partir de matière diffuse. En réalité, on avait déjà constaté des objets semblables, mais ces observations avaient généralement été occultées en Occident car contraires aux idées d’Aristote, alors qu’elles ont été bien répertoriées en Extrême-Orient. Cette observation va stimuler l’intérêt de Tycho Brahe pour l’astronomie et l’inciter à élaborer un nouveau catalogue d’étoiles très précis (il en comporte 777) puis à mesurer les positions des planètes par rapport à ces étoiles. Ces magnifiques observations sont à la base de la découverte des lois du mouvement des planètes par Kepler.

L’objet de Tycho Brahe était en fait une supernova, c’est-à-dire l’explosion d’une étoile massive, désormais catalogué et connu sous le nom de SN 1572. La position qu’il en a donnée est assez précise pour qu’on ait pu en retrouver facilement le faible reste, qui est aujourd’hui un des mieux étudiés. L’objet se trouve à environ 7 500 années-lumière de la Terre.

450 ans ont passé, et, à Lannion, beaucoup virent leurs certitudes ébranlées lors de cette soirée de Parties Civiles.

Table 1, dite « Intrigues dans le ciel » : à la table de Dune Imperium le suspense subsista jusqu’au dernier tour. Qui allait l’emporter, de Xof auteur d’un départ canon et maître des combats, Adrianne qui montait discrètement sur toutes les échelles, Dom qui étendait ses troupes et fourbissait ses intrigues, ou François, parti en retard mais qui, roi des épice, n’en finissait plus d’engranger les succès ? Lors du combat homérique de la neuvième manche, François croyait avoir plié l’affaire  mais Dom le coiffa au poteau, et encore, dit-il, il en avait sous le pied avec des cartes intrigues surpuissantes. Ce qui scella sa victoire avec 10, Adrianne 9, Xof 8, et François 7 ou 8 – la VAR n’ayant jamais pu conclure sur une action litigieuse, preuve que l’on ne remplacera jamais l’humain, même sur les planètes les plus lointaines.

Table 2, dite « Massive attaque » : 25  10 pour Yann dans cette joute de Warhammer 40 000, qui tirait bien trop fort pour Malo.

Table 3, dite « Nocturne en plein jour » : Tristan domine cetet partie de Reef encounter devant Thomas, où Xel s’est laissée enfermer sans pouvoir développer son réseau de polypes ni se défendre.

Table 4, dite « Jamais vue avant » : ce devait être la première de Boom Lake, mais faute de joueur qui en maîtrise les règles, le jeu revient dans sa boîte pour alimenter l’hypothèse du retour, et c’est à Ark Nova que Samuel (40) s’impose devant Fred (10) et Olive (-20).

Table 5, dite « La nuit du chasseur » : Une boîte inédite fait son apparition sur nos tables :  La bête – du Gévaudan bien sûr – incarnée par Olivier L. terrorise son chasseur (Mickaël), mais se fait finalement capturer.

Table 6, dite « Certitudes ébranlées » : à coups de parties de Red 7 Tristan, Xel, Thomas et Fred déroulent une fin de soirée en pente douce, la tête dans les étoiles, et les certitudes  ébranlées pour Thomas, qui se vit chuter dès la première.