Séance de VENDREDI 06/10/2023 à Servel

Le 6 octobre 1857 a lieu à New York le premier congrès américain d’échecs, un tournoi par élimination entre les 16 meilleurs joueurs du pays. Il est remporté par Paul Morphy qui, après avoir battu le gratin national et européen, se retire sur ses lauriers à 22 ans deux ans plus tard. 216 ans plus tard cela joue toujours.

Table 1, dite « Roi » : Thomas accueille à une table de Londres (2e ed.) Marie-Anne, Xel et un nouveau Jérôme venu voir comment cela se passe à Parties Civiles. Il n’est pas déçu, Thomas fait une démonstration de son savoir-faire en marquant 18 PV au dernier tour grâce à ses cartes Metro. Il l’emporte avec 54 PV, détaché devant Marie-Anne puis Xel et Jérôme qui, ayant accumulé les pauvres, conclut avec philosophie qu’il a échappé au score négatif. Un flegme très british pour célébrer la gloire de Thom !

Table 2, dite « Cavalier » : Jeff et Frank ont joué il y a bien longtemps à la Gloire de Rome, voilà l’occasion de redécouvrir ce classique proposé par VHN. En début de partie le lot central est bien vide mais ensuite il est suffisamment garni. Les trois joueurs empruntent une voie inhabituelle en multipliant les bâtiments en construction (quatre ou cinq) mais en tardant à les finir. Dom voit Frank monter en charge en avec des combos de bâtiments puissantes (il peut en plus récupérer dans son stock les cartes qu’il joue à chaque tour) et manoeuvre de façon cavalière pour précipiter la fin de partie par épuisement des chantiers urbains. Ses trois ressources mises de côté dans la chambre forte valent 15 PV et il emporte cette partie courte avec 20 PV (5 influence/15 ressources) devant Jeff 13 (8/5) et Frank 10 (10/0).

Table 3, dite « Pions » : les habituels de Gloomhaven les mâchoires du lion (F-R, Armand, OlivierB et Jérôme) partent ce soir à la recherche de richesses à s’approprier. Ils repartent effectivement avec des sous et quelques points d’expérience mais avec une légère frustration de n’avoir pas fait grand chose dans ce scénario.

Table 4, dite « Tours » : Côté couche-tard, Terraforming Mars assorti de son extension Prélude pour Arakis, Alexandre, BenjaminG et Nico77, le tout sur un jeu joliment personnalisé. Ils enchaînent les tours pendant un bon moment mais le résultat ne nous est pas parvenu à cette heure.

Table 5, dite « Fou » : Côté couche-très-tard, Fred entraîne Elie, Olive et Mickaël dans la découverte d’Hegemony. Jeu complexe aux rôles très asymétriques où les joueurs orientent le destin d’un pays en incarnant un groupe social (le prolétariat, les classes moyennes, les grandes entreprises et l’Etat lui-même). Chacun a des buts différents mais tous pèsent sur le cadre politico-économique en votant et influençant les décisions collectives. En fait ils n’avaient pas prévu de jouer vu le temps imparti pour lire les règles (36 pages sachant que parmi ces 36 pages, il y a en 4 spécifiques par joueur). Mais après 1h de découverte de règles, chacun a potassé son résumé de règles et s’est lancé, voici le récit : « Olivier, la classe ouvrière mettait le paquet pour faire voter des lois socialistes; Elie, la classe moyenne, devait composer entre envoyer ses ouvriers dans des entreprises d’Etat ou du capitaliste, et les garder pour ses propres entrepreneurs; Mickaël, le capitaliste n’avait de cesse de construire des entreprises qui allaient produire des biens qu’il allait vendre pour constituer son capital avec de vils vélléités de baisser le salaire des employés; et Fred, l’Etat, devait composer avec tout cet écosystème et rendre des faveurs à chacun. En fait la partie s’est arrêtée au bout du 3ème tour sur 5 vu l’heure avancée ; le capitaliste avait berné tout le monde et amassé un capital qui lui permettait de prendre une avance sur les autres dans le score sur cette partie écourtée. La classe moyenne et ouvrière et l’Etat sont prévenus et ils devront faire meilleur usage de leurs actions pour contrer l’enrichissement outrageux de la classe capitaliste ! »

Table 6, dite « Reines » : Selon certaines sources en général fiables, une table issue des 1 et 3 a fini par Fiesta de los Muertos où Xel et Marie-Anne ont fait merveille.

Séance de MARDI 03/10/2023 à Servel

Saint François d’Assise meurt dans une cabane dans la nuit du 3 au 4 octobre 1226. À vingt ans, après une maladie, il rencontre des lépreux et voit en songe le Christ qui lui demande de « réparer sa maison qui tombe en ruine ». François pense qu’il s’agit de la chapelle où il prie et vend ses biens pour acheter des matériaux. Son père le déshérite mais François persiste, et se dépouille en public de ses luxueux habits pour ne plus porter qu’un froc en mauvais drap.

En rupture avec les us de son époque, le jeune homme fait vœu de pauvreté. Des disciples le rejoignent et avec eux, il va prêcher et mendier dans les villes. La joie de vivre et l’amour de la nature caractérisent sa prédication et ses écrits. Son Cantique des créatures est le premier grand poème en langue italienne.

En septembre 1224, il reçoit les stigmates de la Passion de Jésus (cinq plaies sur les mains, les pieds et la poitrine qui rappellent les blessures du Christ sur la croix). François est canonisé deux ans après sa mort et, un siècle plus tard, Giotto l’immortalise sur les murs de l’église d’Assise.

Près de 800 ans plus tard, Thomas, disciple de saint Wallace, prêchait son évangile.

Table 1, dite « Primus inter pares » : c’est bien sûr Thomas qui s’impose à Brass: Birmingham, très largement devant Xel, deuxième malgré une manœuvre retorse en fin de partie de Jack, qui lui-même devance Marc.

Séance de VENDREDI 29/09/2023 à Servel

Le 29 septembre 1938, débutait la conférence de Munich. Les accords qui en sont issus ont pour but de régler la crise des Sudètes mais, indirectement, scellent la mort de la Tchécoslovaquie en tant qu’État indépendant, et permettent à Hitler d’annexer ses régions peuplées majoritairement d’Allemands. Chamberlain en repart avec une résolution supplémentaire entre le Royaume-Uni et l’Allemagne engageant les parties à négocier de manière pacifique leurs différends futurs, document qu’il brandit à son arrivée à Londres, lors de l’accueil triomphal qui lui fut fait : accueilli en héros à sa descente d’avion il est même surnommé « the peacemaker ». L’opinion publique, ayant conscience qu’on vient de frôler un conflit majeur, est soulagée et reconnaissante de ces accords de paix, même si de nombreux commentateurs n’y voient qu’un compromis dilatoire. De même, à son retour en France, Daladier pense qu’il sera hué pour avoir cédé à Hitler en livrant la Tchécoslovaquie sans contrepartie, sinon de vagues promesses de paix. Mais, à sa grande surprise, il est vivement acclamé à sa sortie de l’avion, pour avoir « sauvé la paix ».

L’industrie militaire tchèque réquisitionnée produira un tiers des nouveaux modèles III et IV de chars d’assaut, cruciaux dans la victoire allemande en Pologne puis en France.

85 ans plus tard, des frissons d’histoire parcouraient le centre de Servel.

Table 1, dite « Domination implacable » : Retour vers le passé pour Jack Xel et Dom qui jouent à Agricola comme au temps de Saint-Elivet. L’occasion pour Jack de rappeler que c’est un jeu qu’il apprécie et maîtrise. ll donne une leçon aux deux autres, score bien partout et finit, seul avec 5 paysans, avec 51 PV devant Xel 33 et Dom 31.

Table 2, dite « Armistice à conquérir » : Arakis attire plusieurs victimes dans les filets de Dwellings of Eldervale. Un jeu qui fait sa première apparition sur nos tables et où l’armistice est un mirage perpétuel à conquérir. De cette joute, l’issue nous reste incertaine.

Table 3, dite « Trop peu, trop tard » : Thomas, Mickaël et François revisitent l’histoire à Black orchestra. Chacun échoua à son complot, et, s’il fallut attendre la dernière carte pour que la défaite soit scellée officiellement, le ver était dans le fruit depuis longtemps.

Table 4, dite « Paix fragile » : à Marvel champions, François-René et quelques comparses s’essaient à une paix fragile.

The epic big box game from designer Luke Laurie that brings engine building and worker placement to a whole new world filled with monsters and magic.

Séance de MARDI 26/09/2023 à Servel

Le 26 septembre 2017, Emmanuel Macron, à la Sorbonne, prenait une initiative pour l’Europe. 6 ans après, à l’heure où ce discours peut se lire désormais comme un bilan, ce n’est pas de grand large qu’on était venu parler à Lannion, où l’on s’engonça dans le confort exigu d’une auberge ou l’espace confiné d’un casino.

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Table 1, dite « Non attestée » : Olive et Marc auraient, selon la légende, joué à Tavernes & Dragons, bien qu’aucun grimoire n’en atteste.

Table 2, dite « Non aboutie » :  Xel, Thomas, Marie-Anne et Nastassia s’essaient à Burgle Bros. Leur quête a été contrariée et non conclusive.

Séance de VENDREDI 22/09/2023 à Servel

La république française est proclamée le 22 septembre 1792. Sans pompe et sans solennité : simplement par un décret de la Convention qui stipule qu’à compter de ce jour les actes publics seront datés « de l’an un de la république ». La prudence des conventionnels s’explique : depuis les premiers jours de la Révolution, l’idée d’un changement de régime a eu bien du mal à faire son chemin, même parmi les adversaires les plus acharnés du roi.

En 1690, dans son Dictionnaire universel, Furetière le définit en ces termes : « État ou gouvernement populaire. » Et il ajoute : « Les plus florissantes républiques ont été celles de Rome, d’Athènes et de Sparte. Aujourd’hui, il n’y a guère de vraie république, dont le gouvernement soit absolument populaire ; les Vénitiens et les Génois appellent leurs États républiques, quoique leur gouvernement soit oligarchique et entre les mains des nobles. » Au XVIIIe siècle, la plupart des philosophes qui critiquent, au nom des Lumières, les institutions et la société de leur temps mettent en cause non le régime monarchique, mais l’absolutisme et, s’appuyant notamment sur l’exemple anglais, préconisent une monarchie tempérée par l’existence de contre-pouvoirs. Même Jean-Jacques Rousseau, partisan de la république directe, estime qu’un tel régime, applicable jadis dans les cités grecques ou aujourd’hui à Genève, est difficilement transposable dans les grands États modernes. Tout au long du XVIIIe siècle, le mot restera d’un usage limité, désignant soit un régime qui n’est pas monarchique mais populaire, soit une organisation quelconque, comme la république des Lettres.

En cet autre 22 septembre, la République de Parties Civiles tenait son Assemblée Générale. On s’y informa (un peu), on vota (beaucoup), on but un coup au nouveau CA (à la folie), et puis on joua (passionnément).

Table 1, dite « Inégaux devant la loi » : Soirée en pente douce pour accueillir Erwan, notre nouveau membre, avec le réconfortant Cascadia, où l’on protège les animaux tout en construisant la nature. Adrianne l’emporte dans un mouchoir de poche avec 82, les autres terminant entre 81 et 76 : Franck, stratégie Ours à fond, Erwan, champion des wapitis, et François, majoritaire sur 3 des 4 territoires mais qui voit échapper la victoire sur une erreur de règle Saumon qui lui coûte 12 PV.

Table 2, dite « En sortir » : cette table joyeuse et vocale réunissait Mickaël, Samuel, Adélie, l’ex-Picsou, Olivier L et Paul à Dig your way out. Ils ont eu plus de facilité à s’en évader que la France à sortir de la monarchie.

Table 3, dite « Longue histoire » : Jérôme, Élie, Olivier B et Nico77 se lancent dans un Marvel champions. L’issue nous en est restée incertaine.

Table 4, dite « Bleu horizon » : à Wingspan, ni Fred ni Olive n’était un bleu, mais on a bien vu un bleu affronter un un joueur en bleu, et il se dit que Olive n’y a vu que du bleu.

Table 5, dite « Délibérations fructueuses » : Nastassia, Marie-Anne, Xel, Benjamin, F-R et Dom se plongent (c’est le cas de le dire) dans « l’affaire Spartacus », un des scénarios de la boite Bureau of Investigation Enquêtes à Arkham & autres contrées. Le jeu est un descendant de Sherlock Holmes Detective Conseil transposé dans l’univers de Lovecraft. Et les règles changent pour cette aventure : plutôt qu’enchaîner les visites en dialoguant entre joueurs, il a fallu passer quelques heures à lire au préalable un volumineux dossier qui doit nous permettre d’identifier une personne parmi 5 prisonniers qui dissimulent leur identité. Le contexte est le village de pêcheurs d’Innsmouth où depuis un bon moment déjà le culte de Dagon s’est développé, non sans quelques conséquences sur l’aspect et l’hygiène corporelle des habitants…

Le travail d’équipe a été excellent, chacun(e) amenant sa contribution en mettant en avant et pesant un détail glané dans les compte-rendus et les photos (chapeau pour le berceau fleuri !). Efficacement et avec un bel ensemble on élimine 3 suspects et il reste à choisir entre les deux restants, sachant que le jeu nous permet de nous rendre à leur lieu de détention pour une ultime et unique rencontre. En nous appuyant sur deux infimes intuitions relevées par Marie-Anne et Nastassia nous finissons après moult palabres par choisir le bon personnage. A la lecture de la solution nous réalisons que nous avons raté une idée sur comment mettre à jour la vérité mais qu’importe, nous célébrons notre contribution à la défaite de Ceux des Profondeurs.

Table 6, dite « Manipulations volontaires » : un Fiesta de los muertos clôt cette soirée, avec son lot habituel de manipulations qui font dévier les indices de leur trajectoire, à l’image de l’enchaînement Sorcier – Vaudou – Poupée – Tissu.

Séance de MARDI 19/09/2023 à Servel

Le 19 septembre 1959 fut marqué par un incident bizarre dans la longue histoire de la guerre froide : à l’occasion d’une visite aux Etats-Unis, Nikita Krouchtchev demande à passer une journée à Los Angeles. Il visite les studios de la XXe Century Fox où il rencontre Shirley Mac Laine et Frank Sinatra mais l’ambiance se tend quand à une réception un dirigeant d’Hollywood lance une pique anticommuniste. Et quand on l’informe  que pour des raisons de sécurité il ne peut pas visiter Disneyland il pique une de ses fameuses colères.

Table unique, dite « Ne nous fâchons pas » : Trois joueurs (Xel, Marc, VHN) enchaînent trois jeux : deux tours à Silverstone avec Heat où Dom prend rapidement la tête et ne sera plus inquiété, Marc prenant la seconde place pour sa première expérience. Les trois pilotes ont été raisonnables même si Xel a fait sérieusement chauffer sa mécanique. Cela continue avec que là encore Marc découvre : il est le seul à finir une première manche inhabituelle avec une collection de tuiles un peu valable après quelques enchères hétérodoxes . Les tuiles Râ se succèdent à la seconde manche où Dom manque de finir sans avoir acquis aucune tuile et où Xel creuse l’écart sur les Pharaons. La même Xel utilise une tuile Dieu à bon escient dans la dernière manche pour aller chercher une tuile Artisan (blanche). C’est elle qui l’emporte avec 45 PV devant les deux autres à égalité à 36. Fin de soirée à l’ancienne après le départ de Marc, on sort Innovation : Dom prend rapidement une domination avec Maçonnerie qui lui donne un tableau de cartes avec quasi exclusivement des icônes Chateau. On continue de façon équilibrée jusqu’à 2-2 puis Dom parvient à accumuler assez de points d’influence pour dominer les âges 4 et 5.  Utilisant sa majorité en Pommiers et Couronnes, son opposante détruit systématiquement son influence avec Vaccination puis Moteur à Explosion et égalise à 4-4 en ayant totalement vidé l’influence adverse. Dom parvient à chiper deux cartes de niveau 7 qui, judicieusement décalées, lui donnent la domination Militaire (3 icônes de chaque). Sans se fâcher, Xel joue le tout pour le tout avec la carte 9 Satellites qui en fait donne les moyens à Dom de décaler deux couleurs ce qui lui attribue la domination Culture (5 couleurs décalées à droite ou en haut). Il gagne ainsi 6-4 en ayant fini avec 0 influence !

Séance de VENDREDI 15/09/2023 à Servel

Comme dans un cinéma d’art et d’essai, la salle de quartier permet de programmer tout un festival d’automne dans une seule salle.

Table 1, dite « Un héros très discret » : Fidèle au poste, la bande des Gloomhaveneurs (version Jaws of the Lion). Encore une victoire dans le scénario de la soirée, avec un Jérôme tout particulièrement remarqué. On les a ensuite vus jouer à Vermines.

Table 2, dite « Ocean’s eleven » : Un trio de choc -Adriane, François et Thomas- fait un fric-frac nocturne dans Burgle Bros. Le crime a payé, ils ressortent tous avec un butin divers qui inclut une tiare ?, des patins à roulettes ??, je connais un receleur qui va faire le museau. Passage sur l’élan en mode compétitif pour disputer un In Flanders Field : François consomme son dernier fantassin dans un assaut final et l’emporte au champ d’honneur.

Table 3, dite « Le livre de la jungle » : Tristan, Mickaël et Nico77 se lancent dans un Ark Nova. Tristan est le seul à croiser les deux pistes de score et applique avec succès la méthode Xel® : je chougne, je me fais oublier, je fais quelque choix stratégiques bien pensés (par exemple tout miser sur les singes et leur fournir des rochers sur lesquels grimper) et je gagne à la fin. La routine, quoi.

Table 4, dite « Le triporteur » : Cette table de quatre (Neox, Olive, Xel, Dom) présente la particularité d’être venue en moyenne sur trois roues. On fête la fin de l’été avec le retour d’Olive qui sort de son sac à malices le premier opus de la troisième triologie (vous suivez ?) de Shem Phillips : Voyageurs du Tigre du Sud. Pas mal de règles à assimiler mais ensuite cela tourne plutôt bien. Chacun développe son tableau de cartes en tentant de garder en tête les différentes voies de scoring et en utilisant au mieux des dés utilisés comme ouvriers sur son plateau individuel. En plus, un peu comme à Narak, on fait la course sur le plateau central qui permet plusieurs itinéraires mais où chaque progression d’une case nécessite de remplir un prérequis, il faut pas mal planifier. Chacun maîtrise en partie son rythme de jeu en choisissant quand utiliser l’action qui rafraîchit son pool de dés. Pour cette sortie de découverte, Dom croit malin de précipiter la fin de la partie (sans avoir pris le temps d’optimiser son propre score mais en espérant prendre les autres de vitesse). Succès sur le second point : tout le monde s’écrie que ce n’est pas comme ça qu’on joue et Olive prédit des scores faméliques. Echec sur le premier point : Olive a mieux optimisé la composition de ses cartes de paysage et surtout a privé dans sa dernière action Dom du bonus sur les comètes. Il remporte la partie avec 37 PV devant Dom 36, Xel 29 et Neox 26.

Table 5, dite « Voyage au centre de la terre » : Les quatre restants s’enfoncent dans les profondeurs de Sub Terra, peut-être pour échapper aux averses qui s’abattent.

Séance de MARDI 12/09/2023 à Servel

Différentes versions de l’invention de la grotte de Lascaux ont été rapportées, parfois contradictoires et souvent fantaisistes. En réalité, elle a été effectuée en deux temps. Selon la version la plus fréquemment racontée, le 8 septembre 1940, Marcel Ravidat découvre l’entrée de la cavité lors d’une promenade sur la commune de Montignac. Au cours de cette promenade, son chien Robòt poursuit un lapin qui se réfugie dans un trou situé à l’endroit où un arbre avait été déraciné : un orifice de 20 cm de diamètre s’y ouvre au fond de ce trou. En jetant des pierres pour faire sortir le lapin, il constate que le trou communique avec une vaste cavité. Comme on est à 500 mètres du château de Lascaux, il pense qu’il s’agit de la sortie d’un souterrain.
Quatre jours plus tard, le jeudi 12 (jour de repos hebdomadaire, mais la rentrée scolaire s’effectue alors au 1er octobre), muni d’un matériel de fortune pour s’éclairer et élargir l’orifice découvert précédemment, il revient sur les lieux, cette fois accompagné. Les jeunes gens pénètrent ainsi une première fois dans la grotte et y découvrent les peintures.

83 ans après, à Lannion, on explorait le temps et l’espace.

La frise des Cerfs nageant, dans la Nef (fac-similé au Musée d'Aquitaine)

Table 1, dite « Animaux ancestraux » : Se déplacer, chasser, construire une tanière, récupérer des loups solitaires ou d’autres meutes, tel est l’aventure qui vous attend avec Le clan des loups. Il semble que de Thomas, Jérôme et François-René, c’est ce dernier qui avait la plus grande gueule.

Table 2, dite « Au-delà du temps » : Arakis apporte Unsettled et y attire Xel et François. Cette aventure de survie en coopération se déroule dans les merveilleuses et troublantes franges de l’espace inexploré, il y a un univers, visqueux et spongieux à souhait, des objectifs à remplir, mais aussi un timing à respecter. Pour quelques poussières de temps, nos explorateurs rateront le coche alors qu’ils étaient sur le point de capturer le céphalopode mangeur de spores qui leur manquait.

Table 3, dite « Explorations fructueuses » : Table à thème « Bruno Cathala » pour Marie-Anne, Nastassia et Dominique. Tout d’abord deux parties de Kanagawa, l’une pour Marie-Anne, l’autre pour Nastassia. Puis un Kingdomino remporté par Nastassia grâce à un gigantesque champ de blé.

Table 4, dite « Le monde perdu » : les derniers survivants de la soirée explorent les tréfonds terrestres à Subterra 2. Le résultat de leur quête restera enfoui pour les siècles des siècles.

Séance de MARDI 05/09/2023 à Servel

Le 5 septembre 2022, Liz Truss était désignée Première ministre du Royaume-Uni, troisième femme à ce poste après Margaret Thatcher et Theresa May.  Débutant son office par la mort de la reine, victime d’un plan de baisse d’impôts qui mena illico à une tempête financière, elle y restera 44 jours, deuxième Premier ministre britannique le plus éphémère de l’histoire, prolongeant la malédiction de la gent féminine à Downing Street.

Deux ans plus tard, à Lannion, le fantôme de Liz Truss planait encore, et on assista à des phénomènes presque aussi étranges que la reprise des essais de fracturation hydraulique, la suppression de lois héritées de l’Union européenne sur la qualité de l’eau et l’usage des pesticides, ou encore la relance de l’exploration gazière et pétrolière en mer du Nord.

DefaultTable 1, dite « Never complain » : Marc apporte Taverns & Dragons. et attire dans ses filets Nastassia et François-René, pour une partie au long cours. A ce jeu, à la tête d’une des tavernes de la Cité, vous allez envoyer vos employés braver les forêts maudites et affronter mille dangers afin de collecter les denrées les plus rares pour vos recettes. Champignons magiques, plantes sauvages, œufs de dragon… Rien n’est trop savoureux, ou dangereux, pour attirer le roi dans votre humble taverne. Qui aura fait la meilleure tambouille, nous étions incapables de le dire à l’heure du bouclage, mais on ne se plaindra pas de n’avoir pas eu à y goûter !

Table 2, dite « Never explain » : Axel et Benjamins, joueurs émérites et fervents adhérents ne connaissent pas encore Innovation ? Impensable, leur serine François, qui convainc les deux néophytes d’accepter une partie en équipes ! Cette joute mémorable restera dans leurs mémoires, à n’en pas douter, comme un résumé grandeur nature de la beauté du jeu et de sa variété. D’un coté l’équipe « rime riche » Xel / Axel, où chacun bénéficie d’un tableau plantureux, mais qui peine à engranger les dominations, de l’autre l’équipe « Laurel et Hardy », mal accordée, où François et Benjamin partagent un lot de ressources communes proches de l’ensemble vide, affichent des tableaux faméliques (souvent 2 ou 3 cartes pour François !), mais qui enquille inexplicablement les dominations à la régalade, menant bientôt 4 à 1. Mais à la longue, la position devient difficile à tenir, la marée se retire, et, au ressac, on aperçoit ceux qui se baignaient sans maillot. Une manœuvre subtile d’Axel, qui s’adjuge la domination spéciale « comptabiliser ou archiver 6 cartes en un tour » ouvre une brèche, et alors Benjamin tire la carte Fission, l’arme nucléaire du jeu puisqu’elle défausse toutes les cartes sorties ! Mais le doigt hésite, le bouton est trop gros, l’heure tourne, un ange passe, et l’inexorable advient, Axel portant l’estocade finale pour une victoire 6 dominations à 4.

Séance de VENDREDI 01/09/2023 à Servel

Illustration.Après 72 ans et 100 jours de règne, Louis XIV, parfois appelé le Roi-Soleil (appellation tardive qui remonte à la monarchie de Juillet), disparaît le 1er septembre 1715. La légende raconte qu’il aurait lancé aux parlementaires réticents à la monarchie de droit divin le célèbre mot « L’État, c’est moi ! », mais le fait est erroné. En réalité, le monarque absolu se dissociait de l’État, dont il se définit lui-même comme étant seulement le premier serviteur et, sur son lit de mort, déclara : « Je m’en vais, mais l’État demeurera toujours ».

Trois cent huit ans après, à Lannion, dans une ambiance des plus civiles, plusieurs maîtres de droit divin virent la fin de leur règne.

Table 1, dite « Dynastie millénaire » : Mickaël sort Gugong. Un classique pour lui, qui, fort de sa connaissance millénaire du jeu, pense ne faire qu’une bouchée d’une opposition novice. Mais la jeunesse est sans pitié : Nico77 (53) et Axel (43) se disputent les honneurs, Arakis et Baptiste-au-poil-ras ne déméritent pas, un seul être vous manque, et la dynastie en est toute dépeuplée.

Table 2, dite « Soleil couchant » : ambiance studieuse dans la forge de Shogun no Katana. Si rien n’a filtré de ce duel à couteaux tirés et au long cours entre Steven et Baptiste-aux-mains-pleines, on en serait pas surpris d’apprendre l’extinction du roi du soleil levant.

Table 3, dite « Une si longue attente » : chaque semaine, les protagonistes de Gloomhaven les mâchoires du lion attendent leur heure, suivant un rythme séculier que seules rythment les saisons. F-R, OlivierB, Jérôme et Armand semblent prendre goût à cette histoire qui dure.

Table 4, dite « Un roi et du divertissement » : un Pax Pamir fomenté avant l’heure réunit Gérard, Dom, François, Fred et Elie, autant dire la fine fleur et le grands seigneurs. A l’entame, face à Dom et Élie, britanniques, Fred et Gérard, afghans, François choisit brièvement la tunique cosaque, mais s’en départit vite pour rejoindre le giron de l’empire colonial, et nous voici dans une configuration 3 contre 2 qui ne bougera plus jusqu’à la toute fin, dans une partie où un tirage fort inégal fit arriver en toute fin les patriotes russes, dont personne ne voulut. A l’approche du décompte final, le suspense est à son comble, et l’on s’oriente vers une domination réussie par les britanniques, renforcée encore par le revirement de Fred qui, à défaut de coopérer militairement, ne pose pas d’embûches, et laisse Gérard démuni en troupes, riche de presque tous ses cylindres déployés, pari trop fort sur la condition de fin inverse (pas de domination d’une coalition). Fort de la mène au score, Fred a fait, on le saura après coup, un pari de coup de billard à trois bandes qui lui aurait offert la victoire sur une égalité au dernier décompte. Mais, sur la dernière carte du jeu, c’était celle tant attendue du dernier contrôle de domination, il se fait mater par Dom, qui a le plus d’influence dans la coalition (4 contre 3, 3, et 3 !), sur un coup de haute stratégie (achat d’une carte qui lui offre sur un plateau un cadeau surnuméraire), grâce auquel il marque deux fois 5 points, ce qui le porte à 11. Fred, 9, François, 4, et Élie, 0, ont pu y croire jusqu’au bout. Gérard finit à 6, riche de tout l’or du monde, d’une armada de cylindres incomparable, et, tel Louis XIV, finit dans une longue agonie, assistant impuissant à l’inexorable domination de l’empire britannique. Le roi est mort, vive le roi !

Table 5, dite « Dernières lueurs » : dans le jour finissant, Jérôme et François-René se lancent dans un Codenames duet, succédané de la version à plusieurs dont ils sont privés par les sourdes batailles qui se livrent sur les tables voisines.