Séance de VENDREDI 27/01/2017 à St-Elivet

Enlisés dans le bourbier vietnamien depuis 1965, les Etats-Unis parviennent à s’en extraire le 27 janvier 1973: un accord de cessez-le-feu signé à Paris prévoit le retrait des troupes américaines du Sud-Vietnam en échange de la libération, par les Nord-Vietnamiens, des prisonniers américains. Principaux artisans de ce compromis : Henry Kissinger et Lê Duc Tho, seront récompensés de leurs efforts par le prix Nobel de la paix, en octobre (Henri Salvador en fit un disque, publié par le label « Rigolo », et qu’on ne rangera pas dans la catégorie des standards indémodables). L’ancien secrétaire d’état américain en est d’ailleurs le plus ancien lauréat encore en vie. Une consécration pour cet allemand de naissance, de confession juive, émigré aux États-Unis en 1938 pour fuir les persécutions nazies, et qui, sitôt naturalisé (1943), partit en Europe en pleine guerre pour assurer des missions de renseignement non dénuées de risques, notamment durant la bataille des Ardennes.

44 ans après, à St-Elivet, pas de cessez-le-feu, plutôt des assauts guerriers, des enquêtes policières, des attaques de zombies et des brâmes de cerfs en rut couverts par des lemmings mafieux.

Table 1, dite « Entre terre et ciel » : A la table de P.I. il y eut beaucoup de va-et-vient, entre untel qui vadrouillait entre les tables, unetelle qui préparait du thé, un autre qui allait vérifier où en était le thé, des qui avaient du mal avec les petits cubes et les disques (points de pénalité à la clé immédiats pour le fautif, et première place d’office pour la victime, dit la règle, inflexible), et entre tout ça, des investigateurs qui tentaient tant bien que mal d’arpenter New York. De ce plateau comme suspendu entre terre et ciel, Mks ressort vainqueur avec 19 (bien aidé par deux erreurs de son voisin et les conséquences induites par la règle inflexible). Suivent Vincent (15), votre modeste narrateur (13), et Joan (11). Olivier finit son chemin de croix sur une note négative (-1).

Table 2, dite « Apocalypse now » : A la table de Eaten by zombies!, beaucoup de cadavres (Xel, Thomas, Christophe), et un seul survivant, Tristan. En est-il plus humain pour autant ?

Table 3, dite « The Deer hunter » : la table 2 se reconstitue pour une expédition à Anter Island, où il n’est plus question de zombies affamés mais de cerfs en rut. Le résultat sera le même. Tristan aux cornes chaudes a bramé si fort que les biches s’en souviennent.

Table 4, dite « Forrest Gump » : la table 3 enchaîne avec Clans, où, pour briser la monotonie qui s’installe, chef Tristan laissa sagement la place à un aîné, Thomas. Mais est-ce vraiment son aîné ?

Table 5, dite « Full metal jacket » : à la table de Myth, beaucoup de figurines en métal rivalisent, mais la victoire est collective, car les joueurs incarnent l’un des 5 héros et travaillent ensemble pour vaincre le mal. Autrement dit, cette table vit la victoire de trois hommes (Julien de Paimpol, Neox, Baptiste) sur un cuffin.

Table 6, dite « Platoon » : de cet Assaut sur l’empire, interprété par un quintett de pointe (Jack, Guillaume, Mickaël, FR, Nicolas II), on retiendra la victoire de l’empire.

Table 7, dite « Voyage au bout de l’oubli» : de cet opus de Lemming mafia, interprété par un quatuor de haut vol (FR, Guillaume, Neox, Marion), on ne retiendra presque rien.

Table 8, dite « Birdy » : Mickael et Nicolas II entament un 7 Wonders Duel, une partie dont un petit oiseau a emporté le résultat loin, si loin…

Table 9, dite « Good morning Lannion » : à cette dernière table de la soirée, un Deck building game, nous retrouvons les deux Julien, et nous pouvons vous annoncer sans erreur que Julien a gagné.

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Séance de VENDREDI 23/12/2016 à St-Elivet

En ce 23 décembre, Parties Civiles plaçait sa séance de jeu sous le haut patronage de Carla Bruni, qui rentrait à l’occasion dans sa cinquantième année. Aura-t-elle une Rolex pour Noël ? En tous cas, Axel avait apporté un gâteau maison, il y en avait au moins un qui avait suivi.

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Table 1, dite « Quelqu’un m’a dit » : Nicolas-Neox fête Noël avant l’heure, nous présentant sa dernière acquisition: The Gallerist. Rien moins que le dernier opus de Vital Lacerda, l’auteur de Vinhos.

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Du lourd donc, à commencer par la boîte, imposante, et le matériel, de belle facture. Dans l’univers du marché de l’art, il s’agit de découvrir de jeunes talents, de les faire connaître, d’acheter leurs oeuvres, les exposer, et enfin, de les revendre (ou pas). Le jeu fourmille de mécanismes très riches (objectifs secrets, enchères en fin de partie sur le marché international), mais reste très jouable avec un tour de jeu particulièrement fluide: à son tour, on choisit l’un des quatre lieux du plateaux, où l’on effectue l’une des deux actions possibles. Mais il y a une subtilité: si l’on éjecte un autre joueur du même lieu, ce dernier peut, en faisant jouer son influence, bénéficier de la faveur d’y effectuer également une action (sauf au tout dernier tour de la partie).

Ayant préparé son affaire, Tristan avait invité ses comparses à bachoter les règles sur Internet, ici. Ou  bien avait renchéri Neox, pas en reste. Ainsi, avec Xel, nous étions quatre marchands hyper-informés des dernières tendances. Tandis que je me lançais dans le numérique, Tristan explorait la sculpture, et se livrait à des manipulations de marché pour faire artificiellement grimper la cote de ses poulains grâce à des complices. Surtout, il ne vendit rien. Une stratégie osée, mais gagnante, car elle permet d’économiser toutes les actions de la phase commerciale (trouver un contrat, effectuer la vente). Surtout, les oeuvres non vendues en fin de partie sont quand même évaluées à leur prix de marché, et lui ont apporté 65 de ses 149 points, comme en témoigne la carte de score finale, car oui, le jeu fournit même des Scoring sheets. Respect !

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Table 2, dite « No promises » : Guillaume et Thomas ne se sont rien promis, mais terminent main dans la main à GearWorld : The Borderlands. Baptiste-aux-mains d’or et Camille suivent à distance le cortège.

Table 3, dite « Rive droite, rive gauche » : Mickaël, Axel, Laurent et Nourdine sont associés du camp rebelle à Assaut sur l’empire. Leur mission ? Aider 6PO à déchiffrer l’hologramme. Mission réussie, à croire qu’ils s’étaient entraînés en visionnant Rogue One… Quoi qu’il en soit, François-René et Nicolas III en ont fait les frais.

Table 4, dite « Comme si de rien n’était » : une table où Cammille s’offre un scalp de trésorier, coiffant sur le poteau Baptiste à King of Tokyo, tandis que Guillaume et Thomas se sont fait hara kiri.

Table 5, dite « Le plus beau du quartier » : est-il vraiment raisonnable de lancer une table de Quartermaster à onze heures passées ? Si François-René l’a fait, c’est qu’il ne s’est pas posé la question, et aussi parce qu’il n’y avait aucun exemplaire de Codenames en circulation… Il fut rejoint par Nourdine, Nicolas III, Axel  et Tristan pour une partie qui se termina bien après l’heure du bouclage.

Table 6, dite « Top model » : rien de tel qu’un tour au sommet d’un donjon pour terminer une soirée, se disent Thomas, Camille et Guillaume. Rien de tel que de quitter St-Elivet sur une victoire à Dungeon Raiders, se dit le dernier cité.

Table 7, dite « Midnight in Lannion » : une équipée sauvage se met en place pour une traversée des USA en mode Hit z Road. Je fus la première victime des zombies, perdant trois membres de ma famille d’un seul coup sur un jet fatal. Un final à suspense opposa les trois survivants, Mickaël (6), Xel (12), et Neox (13, dont pas moins de 9 points de bonus à la fin !)

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Séance de VENDREDI 25/11/2016 à St-Elivet

Léon Zitrone partage avec mon père la curiosité statistique d’être venu au monde et d’en être parti le même jour, pour lui il s’agissait du 25 novembre. Entre 1914 et 1995, cet émigré russe, polyglotte et érudit, fit les beaux jours d’Intervilles, du turf, du tour de France et plus généralement de tous les défilés, comémorations et cérémonies en tout genre, au point d’incarner à lui seul une époque de la télévision, l’ORTF. De Gaulle a d’ailleurs dit à ce sujet : « Léon Zitrone est peut-être plus connu que moi ».

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Eh bien mesdames et messieurs, je suis actuellement en direct du centre St-Elivet à Lannion, dans les Côtes du Nord, où on nous annonce un événement tout à fait exceptionnel. En effet, à la Table 1, Tristan, un jeune adhérent de l’association Parties Civiles est sur le point de nous dévoiler sa toute nouvelle acquisition, le jeu Food Chain Magnate.

Ne vous fiez pas au tee-shirt que vous le voyez porter sur ces images et qui célèbre la pétanque, nous parlons là d’un récent opus de l’éditeur néerlandais Splotter, un jeu ma foi aussi complexe qu’abouti et qui nécessite un certain apprentissage que notre jeune adhérent semble avoir parfaitement maîtrisé.  Ce jeu a recueilli un grand succès dans le petit monde des amateurs de jeux sophistiqués, remporté de nombreux prix, au point qu’il est désormais épuisé. C’est donc aujourd’hui une rareté, à l’image, il faut bien le dire, de la plupart des productions de Splotter, et c’est pourtant un exploit, car il faut savoir que cet éditeur tourne seulement avec deux personnes, et qui ne sont même pas des employés car ils ont un autre travail dans la journée. Je vois autour de Tristan un quintett d’adhérents fidèles de cette association : Dominique, Thomas, Xel et François, qui ont donc l’honneur de s’inviter dans votre salon pour vous présenter en direct les arcanes de ce jeu, dont son heureux possesseur est actuellement en train de nous expliquer les règles.

Alors si l’on s’approche de la boîte avec notre caméraman, on voit un design tout a fait réussi, je dirais vintage, qui nous replonge dans l’ambiance des années 1950 aux Etats-Unis, au tout début de l’âge d’or du fast food. Car à ce jeu, voyez-vous, vous êtes le propriétaire d’une chaîne de restaurants que vous allez gérer tout au long de son cycle de vie, en recrutant des employés, en faisant de la publicité par divers moyens, en cuisinant bien entendu, et en attirant les consommateurs. On est tout à fait dans l’ambiance, voyez d’ailleurs ces cartes milestone qui vous récompensent lorsque vous êtes le premier à faire quelque chose de remarquable et qui vont jouer un grand rôle dans le jeu. Je vois déjà Thomas recouvrir son espace de ces cartes, et Dominique n’est pas loin. Le jeu est tout nouveau mais voyez-vous, avec une telle brochette de passionés, les règles sont assimilées en un temps record n’est-ce-pas, c’est absolument fascinant.

Nos entrons maintenant dans le coeur du jeu: on poste des publicités, on vend ses produits, et on choisit les meilleurs emplacements. Je vois Tristan prendre un certain leadership sur le jeu, il est allé jusqu’à louer un avion pour innonder le quartier de ses publicités de pizza, mais dans le fond de la table, Dominique en casaque grise fait feu de tout bois avec ses promotions et ses serveuses, et accumule les $ en vendant ses limonades et ses burgers, ces petits pains ronds remplis de viande qui font les délices de nos amis américains. Il mange en quelque sorte la laine sur le dos de François, qui semble, il faut bien le dire, assez loin d’avoir assimilé la stratégie gagnante, même si je le vois dans un effort héroïque ouvrir un deuxième restaurant juste en face de celui de la casaque grise, et même peut-être un troisième. Observez au passage la qualité du matériel et des illustrations: comme il semble loin le temps où Splotter expédiait ses jeux dans des boîtes de cassettes vidéo pour économiser de l’argent !

C’est maintenant la phase des salaires, car il faut bien payer tous ces employés, même si certains sont souvent à la plage, et je n’invente rien car je l’ai lu dans les règles. Et Tristan est incapable de payer ses recrues: il doit les licencier avec pertes et fracas, est-ce le tournant du match pour lui qui semblait si bien parti ? La casaque jaune de Thomas me semble bien en jambes pour virer en tête, mais Dominique ne va-t-il pas profiter des énormes volumes de réclame lancées par Tristan pour des parts de pizza qu’il sera incapable de produire faute d’avoir des cuisiniers à son service  ?  Mais oui c’est bien ce qui se passe Mesdames et Messieurs, la casaque grise opère un retour du diable vauvert et coiffe au poteau très largement ses poursuivants !

Regardez d’ailleurs la table d’arrivée après trois heures de bataille sans merci: 1. Dominique 251, 2. Tristan 98, 3. Thomas, 96 ! Quel tiercé étonnant alors que Xel avec 65 et François à 27 peinent à figurer sur la photo finish dont il ne sera absolument pas nécessaire d’attendre le développement pour célébrer le triomphe absolu de Dominique sur cette partie, lui qui ne connaissait pas les règles du jeu en début de soirée et qui est parvenu, sous vos yeux admiratifs, à damer le pion à tous ses opposants ! Voilà une partie qui fera date et je crois que l’on reverra de nombreuses fois ce jeu dans les séances de cette fort sympathique association !

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Alors que les clameurs s’éteignent, je n’ai qu’à pivoter sur moi-même pour découvrir à la Table 2 le démarrage d’une campagne d’Assaut sur l’empire. Je reconnais ici Laurent, Mickaël, Jack, Nourdine, et Nicolas II et je m’approche de François-René, pour lui demander l’issue de cet assaut, et il me répond: « J’ai explosé les vachettes », un fort bel hommage à Intervilles, dont il est, me souffle-t-on, un admirateur tout à fait inconditionnel !

A la Table 3, c’est le jeune poulain Axel, donné à 18 contre 1, qui s’impose avec 55 à Mission Planète rouge, où il fallait jouer dans l’ordre Julien (38) et Jeff (29), un tiercé que vous complèterez avec Elaine (25) pour le quarté et Gael (23) pour un quinté que personne n’avait vu venir dans cet ordre.

Table 4, nous avons eu un duel à Fief entre Michal et Olivier, qui se sont associés pour pourrir la vie de Neox et Camille, mais comme il y a une morale dans tous ces jeux, nous le découvrons ensemble ce soir, ils ont échoué !

La Table 5 vient d’opposer dans l’univers très particulier de Hit z Road Nicolas II, Michal, Nourdine, et François-René. Ce dernier est nous dit-on le seul survivant, et donc le seul à même de nous en narrer le déroulement et nous déclare: « Rester debout dans la tournette, c’était pas donné aux mous du genou », ce qui je crois résume on ne peut mieux cette partie.

Mais je rejoins désormais la Table 6, qui sera la conclusion de cette soirée, le déjà culte Codenames. Sur la gauche de votre écran, vous avez les rouges (François, Xel, Nourdine, François-René) et sur la droite les bleus, Thomas, Dominique, Nicolas II et Tristan. Nous avons là une partie exrêmement serrée que les bleus vont gagner deux manches à une, mais qu’ils auraient tout aussi bien ou perdre sur un dernier coup décisif, où, pour faire deviner Palme et Londres, un énigmatique pudding 2 sera lancé, qui orientera vers Couche (mot assassin). Oxford ou Ken Loach auraient fait gagner à coup sûr ! Dans cette partie où Régine (reine des boîtes de nuit) cotoya Mickeal Kael (qui se contenta pour cette fois d’un Bouc), ils auraient pu tout aussi bien gagner avant, perdant une autre manche sur un Lune 2 pour Jour et Croissant (Eclat fur proposé à la place de Jour), là où un Ramadan 2 aurait offert une victoire assurée. Mais, nous le savons bien, et je conclurai là-dessus cette soirée, l’histoire ne repasse jamais les plats.

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Séance de VENDREDI 11/03/2016 à St-Elivet

Dominique raconte cette séance :

Cette soirée du vendredi commença avec 2 tables :

Table 1, dite « Casper » : à Mysterium, Michal est le fantôme et tente dans son style très personnel de livrer les clés d’un crime passé. Les voyants convoqués au manoir pour en résoudre le mystère (Jérôme, Mikael, Franck et Thomas, pour une partie en mode « difficile ») pataugèrent semble-t-il dans le porridge, en particulier le dernier nommé qui parvint hors délais à la phase 2, entraînant un échec collectif. Un fantôme traînant un boulet, rien que de très normal.

Table 2, dite « My heart’s devotion » : un grand classique, Puerto Rico, ressort entre les mains de Baptiste-El-Rico, Neox, David et Tristan. Ce dernier l’emporte.

A la fin de ces deux parties, l’honorable et ludique assemblée reçoit le renfort de Xel et VHN ; le groupe se reconfigure alors pour la seconde partie de soirée :

Table 3, dite « Le retour du fantôme » : 4 taoïstes (Xel, Jérôme, Thomas et VHN) soudés par un esprit de coopération qu’il faut saluer en ces temps troublés, décident d’affronter des fantômes maléfiques à Ghost Stories (mode « initiation »). La première partie se conclut par une défaite collective (manque de concentration dirait celle qui a observé les nombreux apartés hors-sujet) malgré les exploits de Thomas qui a ensorcelé le dé de malédictions et quelques lancers exceptionnels de VHN. Ne voulant pas rester sur un échec et maintenant familiers des règles, les mêmes repartent sauver le village chinois. Cette seconde fois, ils parviennent à tenir jusqu’à l’arrivée du Boss « Bone Cracker ». Après, les versions divergent : selon l’avis que l’on a sur les libertés qui ont été prises avec les règles, les joueurs ont gagné ou perdu. Retenons en tous cas que le dernier tour de jeu a été mémorable par les rebondissements qui s’y sont produits.

Table 4, dite « Grossebaf » : Mikael invite Michal et Franck à vérifier à Blood Rage qui est le viking dominant. Nous vous confirmons que c’est Mikael (132 points ce soir).

Table 5, dite « Là-haut sur la colline » : David, Neox, Baptiste et Tristan jouent (in English, please!) à Betrayal at House on the Hill (scénario « The mummy walks »). Ici, pas de fantôme mais une momie (animée par David) qui finira par retrouver le sarcophage qu’elle n’aurait pas dû quitter.

Et pendant tout ce temps, une table déportée quelque part à Lannion (avec Laurent, Jack, Jeff et JulienGoelo) a joué à Assaut sur l’Empire. Ont-ils fini leur campagne ? Nul ici à la rédaction ne le sait.

Ajout de Votre Humble Serviteur :

Oui, la campagne est bien finie. Grand merci à Julien qui a dû supporter les râles de ses adversaires, gérer les règles et qui a gracieusement oublié quelques actions pour rendre la victoire possible aux rebelles. Dans cette dernière session Jeff a réalisé son rêve et a << piloté >> un bipède TS-TT  piqué à l’Empire (en fait il en a surtout utilisé la gâchette) et le Wookie/F-R a mis une baffe définitive à Darth Vador sous l’œil bienveillant bien que vitreux de ses 2 compagnons morts (mi-lion,mi-mouton/Jeff et apprenti Jedi sans sabre/Laurent), tout cela grâce à l’action héroïque d’ouverture d’une porte par le vétéran édenté de l’alliance (incarné par VHS). Que d’émotions !

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Séance de VENDREDI 19/02/2016 à St-Elivet

Le 19 février 1883, Philippe Auguste Villiers de L’Isle-Adam publiait ses Contes cruels. Le bourgeois est l’ennemi désigné par Villiers dans sa correspondance avec Mallarmé : « Le fait est que je ferai du bourgeois, si Dieu me prête vie, ce que Voltaire a fait des cléricaux, Rousseau des gentilshommes et Molière des médecins. Il parait que j’ai une puissance de grotesque dont je ne me doutais pas. »

Villiers fait la satire du bourgeois parce qu’il représente l’esprit étriqué, matérialiste et positiviste de son temps, alors que lui cherche à incarner l’idéalisme fin-de-siècle en se présentant comme « portier de l’Idéal » pour combler le vide métaphysique provoqué par le bourgeois. Pour répondre au matérialisme philosophique bourgeois, Villiers renouvelle la satire, utilise la forme brève pour rendre son ironie plus cruelle, et s’appuie parfois sur le fantastique .

Les contes, d’une grande diversité ont un dénominateur commun : la cruauté.  En effet, Villiers y montre sans fard, avec cynisme parfois, les travers de ses contemporains qui semblent bien cupides (Virginie et Paul), sots et superficiels (La machine à gloire). Néanmoins, les Contes cruels ne se bornent pas à une critique du temps : le fantastique (Véra, L’Intersigne), genre en vogue, est représenté. Surtout, dans la plupart des Contes transparaissent un sens du tragique et une poésie conformes à leur auteur, aristocrate ruiné, dramaturge sans succès et amoureux du Beau.

Sous l’outrance, Villiers dissimule une observation aiguë et profonde du cœur humain. Cet univers de « filles » et de dandys est le miroir grossissant des vices et des vanités partout répandus. L’humour noir et le raffinement transforment la chronique réaliste en mirage fantastique. Sous le masque du plaisir grimace l’angoisse : dans chaque récit, une lente horreur s’insinue peu à peu au cœur d’un tourbillon qui bascule dans le cauchemar.

« Le plus miraculeux des livres d’heures » (Mallarmé) est, avec L’Ève future (1884), le livre le plus connu d’un auteur considéré par plusieurs de ses contemporains, et non des moindres, comme un véritable génie, précurseur du symbolisme, mais dont la légende de dandy excentrique et d’écrivain maudit a fini par occulter en partie l’œuvre considérable.

En cet anniversaire, nous lui rendrons grâce en désignant chacune des tables de ce soir du titre d’un de ces contes.

hugo weinberg

Table 1, dite « Le Traitement du docteur Tristan » : Une table racontée avec luxe de détails par notre envoyé très spatial, Dominique:

Thomas, Michal, Tristan et VHN essaient Xia, Legends of a Drift System, un jeu très original d’aventures spatiales. Chaque joueur démarre la partie aux commandes d’un modeste vaisseau qu’il pourra améliorer, voire s’il est assez riche échanger pour un plus gros. Son but est d’accumuler le plus de points de renommée mais c’est la façon de gagner ces points qui donne au jeu toute son ouverture : on peut aller explorer la galaxie (le plan de jeu se construite peu à peu avec de grandes tuiles hexagonales), faire du commerce, accomplir des missions secrètes, piller ou détruire d’autres vaisseaux, prendre quelques risques à extraire des ressources de champs d’astéroïdes ou de nébuleuses gazeuses, etc. Le recours aux jets de dés pour la plupart des actions empêche de planifier finement mais force à improviser constamment et donne un côté épique aux succès et aux échecs. La variété des parties est certainement immense à travers la forme/taille de la galaxie et les orientations choisies par les joueurs. C’est le genre de jeu où on a vraiment l’impression d’écrire une histoire au fur et à mesure de la partie.

« I’ve seen things you people wouldn’t believe » : ce soir là, on se souviendra de l’audace de Michal qui, après avoir à lui seul exploré plus de la moitié de la galaxie, réussit quelques exploits mémorables  (revenir à bon port après avoir eu toute son énergie drainée dans un nuage électromagnétique ou encore extraire une montagne de minerai d’une zone particulièrement risquée). Tristan, pour sa part, se lance dès le début dans un petit business consistant à faire commerce de Terra (des cubes verts, quoi)  entre deux planètes voisines. Personne n’ayant souhaité lui mettre des bâtons dans les réacteurs, il prospère
tranquillement et achète des vaisseaux de plus en plus puissants. Il fait quelques coups remarqués (enchaîner 3 jets de dé à 1 par exemple ! mais aussi boucler un marathon en passant en un tour de jeu par 4 secteurs différents de la galaxie) pour finir, dans un délire mégalomane, par s’équiper en armes de destruction massive et prétendre faire régner la loi. Parlez-moi du pouvoir corrupteur de l’argent…

Thomas et Dom, de leur côté, s’essaient avec plus ou moins de réussite à diverses activités. Le dernier irritera ses collègues en utilisant plusieurs fois son pouvoir de se « coller aux basques » d’un autre joueur
pour le suivre en profitant de ses déplacements. Les deux derniers tours voient un déchaînement de violence : après avoir échoué à détruire le vaisseau XXL de Tristan et réussi sournoisement à échapper aux puissantes armes de ce dernier, Dom est réduit en poussière par un Michal souhaitant régler quelques comptes (il est vrai que son vaisseau avait, quelques tours plus tôt, servi à Dom à apprendre à régler le tir de ses blasters). Dom jouant juste après Michal, le hasard le fait repartir d’une position proche de la planète où Tristan et Michal s’abritent. Forçant son bouclier de protection, il réussit à revenir au contact de Michal et le détruit une dernière fois !

Au final, la spécialisation commerciale sans rival de Tristan se révèle payante : il l’emporte avec 16 points devant Michal à 11 et Dom et Thomas à égalité à 7.

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Table 2, dite « Souvenirs occultes » : à la table de Room 25 nous accueillons un nouvel adhérent, Bruno, qui rédige derechef un bulletin d’adhésion et le remet en mains propres au secrétaire. Il hérite du rôle de prisonnier, tout comme Baptiste, Hélène et Nicolas. Xel et VHS sont les gardiens, cela se sait bien assez tôt, car nous faisons de notre mieux pour pousser nos petits camarades et chambouler l’ordre des chambres pour éloigner la chambre 25, trop tôt apparue dans le jeu. Baptiste sera notre seule victime, nous nous contenterons ensuite de faire tourner l’horloge pour emporter les prisonniers vers leur destin funeste. Surtout, nous avons réussi à tirer les ficelles dans le lointain. Et à ce jeu, comme le dit avec philosophie Nicolas, difficile aux prisonniers de gagner s’ils ne tuent pas au moins un gardien…

Table 3, dite « Les brigands » : Les aventuriers du rail voient s’affronter Gael, Elaine et Mickaël. L’issue de leur odyssée sera peut-être dévoilée sur le forum…

Table 4, dite « Fleurs de ténèbres » : Nicolas a patiemment attendu que les tables se libèrent pour proposer le désormais traditionnel Blood Rage. Avec 141 PV, il l’emporte haut la main devant Mickël, 118, tandis que Hélène (78) et Baptiste (76) cheminent ensemble.

Table 5, dite « La machine à gloire  » : Dans le rôle de l’empire, Julien-de-Paimpol échoue à cette campagne de Assaut sur l’empire. Tous les autres: Jack, François-René, Laurent et Jeff, ont donc gagné.

Table 6, dite « Le désir d’être un homme » : Xel et VHS invitent Bruno à Dominion sur un scénario malheureusement trop répétitif. C’est Xel qui s’adjuge la mise avec 36, devant VHS, 30, et Bruno, 26.

Table 7, dite « Le plus beau dîner du monde » : Xel et VHS invitent Bruno à optimiser son forfait tout neuf de membre de PC avec un nouvel opus de Splendor que Xel remporte encore avec 18, devant Bruno, 10, et VHS, scotché à 9.

Table 8, dite « Impatience de la foule  » :  la Table 4 se sépare de Mickaël et enchaîne sur un plan à 3 sur Lewis & Clark. Cette partie a sûrement connu un vainqueur mais il ne sera pas dévoilé ici…

Table 9, dite « A s’y méprendre » : une partie de Codenames oppose les diables rouges (Xel, VHS, François-René) à des bleus en surnombre (Jeff, Thomas, Dom et Julien). Ces derniers l’emportent de justesse 2 à 1. La victoire n’a tenu qu’à une ficelle de string, une aile de pigeon suivant un corner, et à un passage de témoin qui ne se fit pas entre tous les membres.

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Séance de VENDREDI 18/12/2015 à St-Elivet

Séance à 3 ou 4 tables dont :

Table racontée par Dom :

Elaine, Michal, Franck, Mikael, Axel et Dom se bastonnent gaiement dans 2 parties de King of Tokyo (Michal s’impose dans la première tandis que Dom gagne son duel final contre Axel dans la seconde). Après le départ de la moitié des combattants, encore des combats pour Axel, Mikael et Dom avec Colossus Arena remporté de peu par le dernier nommé.

Table mentionnée par Jacques :

Une table de Assaut sur l’empire avec : Darth Julien, Jedi Laurent, Wookie F-R, mi-mouton mi-lion Jeff et vieux commandant abusé Jack. Comme d’habitude victoire lors de la mission annexe des gentils et victoire lors de la mission principale du méchant.

Tables mentionnés par d’autres : sur le forum…

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Séance de VENDREDI 20/11/2015 à St-Elivet

Au début du XIXe siècle, le textile est la principale activité industrielle. À Lyon, le tissage de la soie fait vivre la moitié de la population, et notamment les canuts, mot qui vient de canne et du suffixe -ut ou -u qui représente le latin orem, en français “eur”. Le canut est donc celui qui use de la canne (roseau) dont a été faite la cannette, petit tuyau de bois qu’on charge de soie pour faire la trame d’une étoffe.

La révolte des canuts, qui débuta le 21 novembre 1831, est l’une des grandes insurrections sociales du début de l’ère industrielle. Si, contrairement à une idée répandue, les canuts ne s’en prirent pas spécifiquement aux machines – ils revendiquaient surtout un salaire garanti face à des négociants qui répercutaient toujours les fluctuations du marché à la baisse –, ces émeutes se produisent dans un contexte de révolution industrielle et de libéralisation de l’économie qui dégrade profondément les conditions de vie de ces ouvriers et artisans, en les dépossédant d’un savoir-faire pour les ravaler au simple rang de force de travail.

Revolte_des_Canuts_-_Lyon_1831_-_1

Ce qui nous amène à la question: qu’est-ce qu’un outil ? Mais nous y reviendrons.

184 ans plus tard, notre soirée à St-Elivet fut placée sous le triple signe d’un DUC, d’un empire, et de zombies, non sans résonance avec une actualité récente et tragique. Dominique nous offrit sa tournée (de jeux), en nous présentant son grand DUC: le  Deck Universel de Cartes. Cette fascinante création, dont il tire une fierté légitime, permet, avec un matériel réduit, de jouer à plus de 70 jeux (recensement en cours), à partir d’un ensemble de dés, cartes et autres ressources dont la customisation permet de s’adapter à tous les contextes ludiques.  Il y a même des fiches cartonnées pour les règles et aides de jeux. Pendant ce temps, un assaut sur l’empire était en cours à la bibliothèque, mettant aux prises un quarteron de joueurs chevronnés (mais pas encore chevrotants).  Enfin, à l’écart, un peuple de zombies affamés jetait son dévolu sur le reste des visiteurs.

Table 1, dite «dans l’antichambre du DUC»
A Codenames, plusieurs parties sont jouées, chacun étant au moins une fois MJ. A ce jeu, quand on est dans le rôle du MJ de son équipe, il faut certes la faire gagner en orientant ses voix vers les bons mots, mais aussi, voire surtout, éviter qu’elle ne se porte sur le mot assassin. Et il se trouve que plusieurs parties connurent cette fin brutale, dont l’une donna lieu à la controverse de l’échelle, que l’on peut résumer ainsi: une échelle est-elle un outil ? Thierry, persuadé du contraire, tenta d’organiser sur le champ un vote démocratique au sein des différentes tables. Il semble qu’au final, dans l’esprit torturé des parti-civiliens présents et exprimés, une échelle ne soit pas un outil. Mais le débat n’est probablement pas clos: vous pouvez voter sur le forum…

La table de marque finale donne Dom vainqueur sur 4 parties, devant Michał, Thierry et votre humble serviteur (3), Mickaël (2), puis David & Vincent (une chacun, mais on put les compter ensemble car l’un remplaça l’autre).

Table 2, dite «la loi du plus fort»
L‘assaut sur l’empire  met aux prises Julien, venu de Paimpol ferrailler avec la vieille garde, composée de Laurent, Jacques, Jean-Baptiste et Jeff. Oui, rien que ça. Mais il aura essayé.

Table 3, dite «appétissante»
A Eaten by zombies !, Françoise et Axel se repaissent de Xel et Thomas. La digestion était en cours à l’heure du bouclage.

Table 4, dite «faisandée»
A Stupide vautour, qui restera donc, pour l’histoire, le premier opus officiel d’un jeu issu du DUC, Axel dame le pion par deux fois à  Xel, Jeff, Dom, et votre modeste narrateur. Ci-dessous, les règles diaboliques de ce jeu (avec la fameuse annulation des mises identiques), illustrées par le DUC (NDLC: cliché transmis par un amateur).

vautour 0

Table 5, dite «mercantile»
A Las Vegas, jeu qui illustre bien la versatilité des cartes et dés du DUC, Jeff l’emporte avec 33 $, devant Xel (30 $), Axel (28 $), Dom (21 $), et votre pauvre chroniqueur (15 $).

Table 6, dite «tortueuse»
A Level Up, nous quittons le DUC et votre fortuné rédacteur, malgré un départ poussif bloqué sur l’objectif 7 (suite de couleur), finit, tel le lièvre de la fable, en boulet de canon pour faire mentir La Fontaine et devancer Xel d’un cheveu. Suivent au loin Jeff et Dom.

Table 7, dite «mer profonde»
Alors qu’on s’enfonce dans la nuit noire, à Abyss, Thierry sort premier de cordée, devant Françoise, Thomas et Vincent, le quarté dans cet ordre s’il vous plaît.

Table 8, dite «gorge profonde»
Pas rassasiés, Thierry et Thomas font un dernier petit tour à la table d’Eaten by zombies ! Mais lequel a avalé l’autre ?

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