Dans une ville où le fond de la mer où valsent les brins d’algues est vert comme l’herbe est rouge, en proie à la mélancolie qui me dévore, je poussai la porte d’une maison de quartier où se pressaient quelques jeunes zazous. Ici, sortis d’une machine à explorer le passé, on visitait les garnisons de Belfort. Un peu plus loin, je traversai une ménagerie de charmants dragons appelée Wyrmspan offraient leurs couleurs chatoyantes et leurs longs sanglots, on se serait cru un soir d’automne à Pékin. Mais comme le plus clair de mon temps, je le passe à l’obscurcir, parce que la lumière me gêne, je m’atttardai sur les curieux paradoxes d’un chat bien connu des physiciens, que certains cherchaient en vain à reproduire avec l’expérience Cat in the box. Quoi de plus seul qu’un héros ? Je trouvai le repos dans un Refuge, où un magicien qui se prenait pour Harry Potter m’arracha le coeur. On écumait mes jours, il était temps de jouer au déserteur. A la vue de la Flamme rouge, je pris mes jambes à mon cou. Je voulais pas crever avant de savoir si le soleil est froid, mais il était tiède. Et si vous trouvez mon histoire absurde, sachez qu’elle est entièrement vraie puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre.
Belfort
Séance de DIMANCHE 28/07/2024 à SERVEL
Dans une petite bourgade de la Bretagne, dont je veux oublier le nom, vivaient quelques gentilshommes ayant lance au râtelier, et ne dédaignant pas l’estoc. Après avoir marché jusqu’à la fin du jour, leur cheval se trouvant las et mourant de faim, ils découvrirent, non loin du chemin, une auberge isolée qui fut chose aussi agréable qu’une étoile qui leur eût signalé le chemin de la rédemption. Se pressant d’y arriver, ils toquèrent, et le hasard voulut qu’il se trouvât à la porte deux donzelles. Comme tout semblait devoir se passer de même qu’il l’avaient lu dans les vieilles chroniques, il leur sembla voir, en lieu d’une misérable auberge, un château flanqué de ses quatre tourelles, avec chapiteaux d’argent, pont-levis, fossés et tous autres accessoires. Il s’avancèrent et furent admis dans une noble confrérie. Attablés, de preux chevaliers avaient tombé les armures, mais s’escrimaient devant une carte à percer les fortifications de Belfort. Dans l’antre brûlant d’un immense four chauffé à blanc, on forgeait ses armes pour de futurs combats: des sabres japonais dans l’antre de Shogun no Katana. Un peu plus tard, sur une grande carte du monde, des chefs militaires revisitaient l’ordre du monde à Quartermaster. On n’entrait pas dans un tel château comme dans un moulin : patte blanche il fallait montrer, et preuve fournir se sa gloire passée. Ainsi un téméraire visiteur enfourchant sa rossinante fut-il éconduit, alors qu’il cherchait le gîte et le repos. Pour lui, le pont-levis resta clos. Mais pour les vaillants chevaliers admis en ces lieux, c’était bombance: dans le four du donjon, on s’affairait, et bientôt, tartes, cakes, salades et gâteaux étaient offerts à l’appétit féroce des châtelains. En soirée, tous les ordres de chevalerie furent réunis en une tablée immense qui se prolongeait jusqu’au fleuve, où de braves hidalgos rivalisaient d’esprit à Crack list. L’on y fit suzerain en grand équipage un noble chevalier, avant que les portes de la nuit ne se referment sur l’immense château qui avait accueilli ces ripailles.