Dîner ludique de SAMEDI 29/06/2019 à Servel

Je me souviens de nappes en papier, qui donnaient à ce dîner un air de kermesse, et de la jovialité qui passait de table en table. Je me souviens de la sauce bolognaise fondante et équilibrée qui accompagnait des poignées de pâtes fraîches. Je me souviens que la cuisinière, Hélène, avait dit: 15h30 c’est large, mais que la préparation de la salade de fruits avait affolé l’horloge. Je me souviens de joueurs de molki dans la fraîcheur de juin, quand nous étions attablés au chaud autour d’une partie d’Azul. Je me souviens avoir pensé à cette publicité d’une compagnie d’assurance en voyant Marie-Anne enchaîner les victoires à des jeux qu’elle découvrait pour la première fois. Je me souviens du dilemme entre kir classique et kir breton. Je me souviens du trésorier, de son air affable à l’enregistrement de modestes participations aux frais, et de son instance à refuser la demi-part d’une jeune convive ayant déjà dîné. Je me souviens qu’on a mis très longtemps à sortir de table. Je me souviens de l’inauguration de Richard cœur de lion et d’un diabolique dernier tour où il fallait soit jouer pour gagner, soit jouer pour ne pas perdre, les deux étant antithétiques. Je me souviens qu’on parlait de nos métiers. Je me souviens d’une table à rallonge avec un gros jeu derrière la nôtre. Je me souviens d’une petite berline vert amande sur le parking. Je me souviens que Dom et Doc Nico étaient absents. Je me souviens d’une longue enfilade de joueurs à Imagine en attendant l’apéritif. Je me souviens qu’en sortant, on n’avait pas vu le temps passer.

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Séance de VENDREDI 15/03/2019 à Servel

Le 15 mars 1963, les États-Unis proposent l’installation d’un téléphone rouge entre Washington et Moscou pour éviter des conflits accidentels, suite à la crise de Cuba. Cette dénomination de « téléphone rouge » est en réalité un raccourci lexical popularisé par les médias occidentaux, la ligne étant au départ une ligne de téléscripteur, sa supposée couleur rouge symbolisant simplement le fait qu’il s’agissait d’une ligne d’urgence.

Cette ligne existe cependant bel et bien, et a même fait des émules, à l’image de celle instaurée entre la Maison bleue, la présidence sud-coréenne à Séoul, et le bureau à Pyongyang de la Commission nord-coréenne des Affaires d’État. Rien de mieux que de se parler pour s’entendre, fût-ce avec bruit et fureur.

Téléphone rouge fictif

56 ans après à Lannion, on n’était pas très loin de déclencher les hostilités, certains ont même franchi le pas.

Table 1, dite « Guerre froide » : dans l’aquarium se déployait Infinity – un jeu de figurines qui opposait Benjamin et Romain. Une guerre froide à n’en pas douter mais dont aucun écho ne nous est parvenu: dans l’aquarium, on ne vous entend pas crier !

Table 2, dite « Enigmatique » : c’est dans l’espace majestueux de la grande salle que UBOOT voyait Doc Nico, Nourdine, Jérôme et Vincent endosser l’uniforme allemand pour prendre en chasse la flotte alliée aux premiers jours de 1940. Ce jeu ultra technique et réaliste requiert également des compétences en codage de messages: ENIGMA, l’ancêtre du téléphone rouge, a été mis à contribution, et nos vaillants marins, en fidèles exécutants de l’occupant, se sont vus attribuer la note de B. B, comme bon. Oui, ils ont été bons, à défaut de faire le bien.

Table 3, dite « Est-Ouest mode d’emploi » : à Architectes du royaume de l’Ouest c’est une fille de l’Est qui trouva le mode d’emploi de la victoire. S’il n’y a pas eu de perte en ligne durant la transmission, la feuille de match donne Xel à 30, Neox à 29, Olive à 23, Baptiste à 22, et Hélène à 21.

Chicago express

Table 4, dite « C’est une maison bleue » : poursuivant la filière ferroviaire, Dom incite trois comparses à se pencher sur Chicago express – un jeu à base de locomotives, mais qui repose sur les principes du capitalisme: on y achète (aux enchères) des actions de compagnies ferroviaires dont il s’agit d’engranger les dividendes. Comme plusieurs joueurs peuvent devenir co-actionnaires, des alliances de circonstance se créent, mais encore faut-il que le courant passe entre eux. Le téléphone rouge était en dérangement pour les jaunes, que Dom conduisit à leur perte par un zigzag improbable à travers le Midwest, avec pour but avoué de barrer la route aux bleus, sauf que le barrage ne barrait rien du tout ! De son côté, longtemps actionnaire unique de la maison bleu, votre serviteur fit prospérer les dividendes de la paix, sans oublier de se servir avec les autres couleurs. A ce jeu, on essaie, comme à Imperial, de croquer un peu de toutes les couleurs, même si au bout du compte, si pas une couleur ne domine comme disait Cabrel, certaines sont plus égales que les autres, comme disait Orwell. Cette stratégie maîtrisée m’offre une victoire de prestige avec 111, devançant Thomas, 106, Dom, 95, et Tristan, 71, englué par la crise de gouvernance fatale des jaunes.

Table 5, dite « Nobel de la paix » : Franck et Paul, avec Olivier et Mickaël, se sont raconté des Histoires de peluches et, s’ils ont récupéré leur couverture, ne sont pas sortis de leur rêve. Ne rêvons pas, pour le Nobel de la paix, ça ne suffira pas.

Table 6, dite « Are you talking to me ? » : à Death angel on sait de bonne source que Nicolas-II et François-René sont morts, tout comme leur quatre camarades d’infortune – mais ceux-ci, derniers recrutés à Parties Civiles et donc premiers sacrifiés, seront des morts sans sépulture. Avant de parler à quelqu’un, mieux vaut savoir à qui on s’adresse.

Table 7, dite « Friture sur la ligne » : Thomas sort The game, un cadeau, et c’est comme un parfum de déjà vu, avec le DUC bien sûr ! On découvre donc le jeu dans sa livrée originale, et on faillit gagner, mais, il y eut un peu de friture sur la ligne en fin de partie, et c’est Thomas qui fut à l’origine de notre sortie de route.

Table 8, dite « Wir schaffen das » : Pour finir, on avait pensé à Codenames, mais Tristan usa de son droit de véto, et Imagine sortit. Il y eut quelques passages difficiles, mais tout fut trouvé, et cette partie se termina en apothéose avec la découverte « spontanée » d’Angela Merkel, trouvée sans aucun indice ! Il est vrai que dans cette partie, on avait tous en tête la chancelière, qu’on évoquait pour un oui ou pour un non, et, pour paraphraser sa phrase célèbre du 21 août 2015, à force de lui tourner autour, on y est arrivés !

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Séance de MARDI 22/01/2019 à Servel

Le 22 janvier 1905, on enterrait Louise Michel, anarchiste et militante active de l’extrême-gauche, morte le 9 janvier précédent à Marseille, victime d’un coup de froid. Ses funérailles rassemblent une foule de plusieurs milliers de personnes à Paris. Louise Michel reste une figure emblématique du mouvement anarchiste et du mouvement ouvrier en général. Pas moins de 190 écoles, collèges et lycées lui ont donné son nom. Un vocabulaire relevant de celui réservé aux saintes et aux hérétiques qui lui est parfois appliqué : quand elle n’est pas la « Bonne Louise », elle est la « Vierge rouge » (dixit Verlaine).

Le même jour débutait la première révolution russe: à Saint-Pétersbourg: l’armée tire sur une manifestation d’ouvriers et de paysans devant le palais d’Hiver. En l’absence de l’empereur, qui se trouvait dans la résidence de Tsarskoïe Selo (Nicolas II détestait Pétersbourg, qu’il qualifiait de « cloaque »), le commandement armé, dépassé par l’ampleur de la manifestation, aurait pris cette initiative.

114 ans après, à Lannion, on célébrait à sa façon les deux mamelles de la révolution: l’imagination et la domination.

Les funérailles de Louise Michel à Paris le 22 janvier 1905 (Albert-Pieters Desteray)

Albert PetersDesteray, Les obsèques de Louise Michel, Eau-forte en couleurs, 1905

Table 1, dite « L’imagination au pouvoir » : où Thibault entraîne Tristan et Benjamin dans le monde étrange d’Imaginarium. On y répare, démonte, combine et utilise de curieuses machines pour obtenir du charbonium et autres ressources qui permettront de réparer d’autres machines plus puissantes. Le Fab Lab n’a qu’à bien se tenir avec cet atelier surreéaliste dont Thibault sortit en maître.

Imaginarium
Imaginarium

Table 2, dite « Dominus maximus » : où Dom parvient à attirer deux victimes consentantes à Glory to Rome. Tel un maître de maison pressé de congédier ses hôtes, il mettra abruptement fin à cet agréable commerce en rushant la fin de partie, à la hussarde. Il l’emporta avec 32 – laissant sur le carreau Olive (26), et votre serviteur (19), qui, plutôt que cette issue précoce, avait tablé sur une soirée aux chandelles en compagnie de Carl Chudyk.

Table 3, dite « La tsarine » : Pionnière du féminisme, Louise Michel écrivit dans ses Mémoires : « Notre place dans l’humanité ne doit pas être mendiée, mais prise ». Lui emboîtant le pas, Xel s’impose dans un Dominion où Nicolas II opposa une vaillante mais pacifique résistance. Camille, Jérôme et François-René ont admiré.

Table 4, dite « L’union fait la force » : dans un Room 25 100% coopératif, la table 3 s’était entourée de deux renforts de poids: Neox et Doc Nico, qui ont fait pencher la balance du bon côté.

Table 5, dite « Anarchie organisée » : Imagine est un jeu où l’on s’empare de dessins pour faire deviner toutes sortes de choses. Avec Thibault, la table 2 s’y est bien amusée, et s’est parfois torturé l’esprit jusqu’à inventer des expressions imaginaires, notamment un fameux « Mourir comme un poisson dans l’eau » !

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Séance de MARDI 10/10/2017 à St-Elivet

Le 10 octobre 1917, Thelonious Monk naquit en Caroline du Nord. Cinq ans plus tard, sa famille s’installait à Manhattan où le pianiste allait laisser sa marque dans l’histoire du jazz. Compositeur talentueux mais rare, musicien aux improvisations géniales dont les dissonances et les rythmes hachés peuvent dérouter, aussi en proie avec quelques difficultés avec la loi, sa carrière a été en dents de scie. Au début des années 70, il cesse complètement de jouer et s’enferme dans le mutisme, laissant derrière lui des albums comme Monk’s Dream ou Brilliant Corners et des standards comme Round Midnight, Blue Monk et Straight, No Chaser. 100 ans plus tard, des joueurs avec leurs instruments entraient en scène à St-Elivet.

Table 1, dite « Monk’s Dream » : après le commerce sur les eaux chaudes de l’Orient (Macao vendredi dernier), place au commerce sur les eaux glacées de la Baltique avec Kogge. Deux initiés (Tristan et VHN) et deux à initier (Paul et Olive) pour cette partie. Une partie de rêve, tendue jusqu’à la fin, où certains ont pillé sans vergogne (Paul), d’autres ont passé leur temps à poursuivre le maître des Guildes (VHN) tandis que d’autres encore parsemaient la côte de comptoirs (Tristan). La fin de partie a été ultraviolente avec un Paul s’attaquant à la malheureuse cargaison (3 cubes seulement) du narrateur puis Tristan lui rendant immédiatement la pareille et décidant peut-être ainsi du vainqueur. Autant lors de la première partie cet été c’était les villes hanséatiques qui avaient été pillées, autant cette fois les bateaux des adversaires ont fréquemment été pris pour cible. Au final, après trois heures de jeu les scores sont très serrés : VHN 89, Olive 83, Paul 76 et Tristan 75.

Ce jeu méconnu et fait-main plaît décidément par son mélange de planification fine, de combos redoutables, de plans diaboliques déraillés par les actions des collègues, d’imbrication de mécanismes subtils et implacables (les enchères dont l’effet de bord est de produire des ressources, les cubes dont le nombre limité doit être constamment surveillé etc.). Tout le monde y a pris du plaisir et tout le monde a envie d’essayer d’autres approches et de ne pas refaire certaines erreurs. On reverra donc Kogge, peut-être même équipé d’un vrai plateau de jeu.

Table 2, dite « Moines » : il n’a échappé à personne que Monk signifie « moine ». Endossant la robe de moines cultistes, Xel, Jérôme, François-René et le nouveau Pierre-Yves ont voulu sauver les villageois de Ghost Stories. Mais c’est encore raté, les fantômes ont eut raison du quartet. Pas de happy end ici.

Table 3, dite « Brilliant Corners » : à Pandémie, une belle équipe qui n’embarque même pas de médecin, Neox, Baptiste-votre-cotisation-siouplait, Julien-Lannion et Nourdine (et Yvan ?) parcourt les quatre coins du globe pour lutter contre des épidémies multicolores et gagne brillamment.

Table 4, dite « Improvisations géniales » : à Imagine, Cécile et Hervé se sont mutuellement surpris avec leurs constructions visuelles improvisées.

Table 5, dite « Round Midnight » : autour de minuit, l’essentiel de la table 2 revient sur scène pour un rappel jouer à Arboretum. Xel l’emporte à l’applaudimètre.

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Séance de VENDREDI 01/09/2017 à Ti Koad

460 ans ont passé depuis le 1er septembre 1557 où il succombait, probablement de la peste qui ravageait Saint-Malo, sa ville dont il avait reçu la bénédiction de l’évèque pour aller explorer le nouveau monde sur mandat de François Ier. On doit à Jacques Cartier le nom de Canada (qui ne désigne donc, à l’origine, qu’une mince région du Québec actuel) et du Mont Royal, ainsi que l’exploration du Saint-Laurent, qui ouvrit à la France l’axe de l’empire français d’Amérique, mais aussi, avec ses récits de voyage, la première description de la vie des Indiens du Nord-Est de l’Amérique du Nord, et les bases de la littérature française d’Amérique.

Lors de son troisième voyage, Cartier accumule « l’or et les diamants », qu’il négocie avec les Iroquoiens du Saint-Laurent, qui disent les avoir ramassés près du camp. En 1542, Cartier met le cap vers la France. Aussitôt arrivé, il fait expertiser le minerai, apprenant qu’il ne rapporte que de la pyrite et du quartz, sans valeur. Sa mésaventure est à l’origine de l’expression « faux comme des diamants du Canada »… et du toponyme actuel, « Cap Diamant », pour désigner l’extrémité est du promontoire de Québec.

A Ti Koad, en cette soirée de fin d’été, il y eut de beaux voyages, et surtout il y fut longuement question de la grande et des petites histoires.

Table 1, dite « Le déclin de l’empire américain » : à Quartermaster, on revisite l’histoire du second conflit mondial, entre les Alliés (Dom: URSS, Axel: USA, et votre modeste narrateur: Résultat de recherche d'images pour "quartermasters jeu"

UK) et les puissances de l’Axe (Allemagne: Nourdine, Italie: Jérôme, Japon: François-René). A ce jeu, tous les pays semblent égaux, mais certains sont plus égaux que les autres: l’Allemagne avec son armée de feu, le Japon et ses ripostes redoutables ont de quoi voir venir (l’Italie, prise en tenaille, jouant souvent le rôle de faire-valoir). Chez les Alliés, la flotte anglaise est nombreuse, l’ami américain peut se déployer vers l’Asie, et le camarade soviétique ne manque pas de ressources. Encore faut-il utiliser ses capacités, car le monde libre, englué dans la défense illusoire de la Manche et dans l’attaque vaine de l’Allemagne, protégée derrière une ligne Maginot, a complètement délaissé l’Asie. C’était pourtant une piste évidente face aux 7 points marqués à chaque jour par l’insatiable japonais, qui rapprochait son clan à chaque tour un peu plus de la barre des 30. Pourtant, les américains choisirent une stratégie « America First » contre-productive, laissant les boys cantonnés à la maison dévorer leur corned-beef. Délaissant le précepte des Mémoires de guerre, les alliés ont donc négligé l’idée simple de voler vers l’Orient compliqué, sauf au dernier tour où l’anglais établit un comptoir en Australie, sauvant l’honneur du Commonwealth. Ainsi, comme toute défaite militaire, celle des Alliés se résuma en deux mots: trop tard. N’est pas de Gaulle qui veut.

Table 2, dite « Saint Tristan » : avec la mise en place monumentale de  Anachrony Neox, Baptiste, et Mickaël comptaient-ils vraiment impressionner Tristan ? En tous cas, ils se neutralisèrent, terminant dans un mouchoir de poche, et suivant, au loin, Tristan l’explorateur, pour qui cette partie ressembla à un long fleuve tranquille.

Table 3, dite « Voyage en terre inconnue » : c’est au tour de Paul de relever un redoutable défi: affronter, pour sa première partie, Xel et Thomas à Brass – le genre de pari stupide qu’on peut regretter. Et pourtant, l’impensable se produisit: il réussit, de peu, à mater Thomas à son jeu fétiche, infligeant pour le coup au Teddy Riner des rails et canaux un voyage vers une terre inconnue depuis plus de deux ans (dernière défaite le 14 août 2015).

Table 4, dite « Aux frères blancs » : si Jacques Cartier consolida son réseau social grâce à ses fréquentations auprès de la confrérie de Saint-Jean-Baptiste, communément appelée la confrérie des Frères Blancs, on doute qu’il en sortit en Illuminati, sort dévolu à Guillaume dans cette prêche entre frères où il renvoya Nicolas II et Franck à leurs chères études.

Table 5, dite « Diamants canadiens » : à cette partie de Colt Express, les protagonistes de la table 1 apprirent que les diamants et autres bourses récoltés non sans effort dans les wagons peuvent avoir un côté canadien, notamment lorsqu’un coup de poing vous surprend au dernier tour….et vous elimine du jeu sans recours possible ! C’est Nourdine qui sut le mieux se mettre à l’abri.

Table 6, dite « Sur ordre du roi » : à Camelot, un décret du monarque rendit à Thomas son droit d’aînesse. A la table royale, Xel, Nicolas II, Paul et Guillaume firent révérence.

Table 7, dite « Récit d’aventure » : à CS Files, un médecin légiste aide les enquêteurs à résoudre un meurtre en identifiant l’arme du crime et un « élément du décor ». Il doit ensuite élaborer le récit de ce meurtre, en intégrant bien entendu les différents indices qu’il a égrénés auparavant. Un exercice pas si facile, car le récit évolue forcément avec l’apparition de nouveaux indices, non prévus au programme…

Voici le récit que votre narrateur-légiste fit avec l’arme du crime: faim, le décor: puzzle, et les indices suivants: lieu: chantier, victime: enfant, heure: soir, temps: chaleur, cause de la mort: accident, état du corps: pourri, remarqué par un temoin par: odeur, expliqué par: écrit.

Avertissement: âmes sensibles s’abstenir !

« Mais pourquoi Bob avait-il embarqué sa fille, Lisa, 13 ans, sur son chantier d’excavation, en cette morne journée d’août ? Par commodité sûrement, il fallait bien occuper la petite en vacances, ce que ne pouvait faire sa mère, dont il était séparé. Il l’avait laissée avec un puzzle à compléter sur le siège passager de son bulldozer pendant qu’il creusait une tranchée pour le pipeline. Il fait chaud, dans le sud des USA au mois d’août, en plein soleil dans le réduit étroit d’une cabine. Alors, elle était sortie. Pas très loin, intriguée par les failles sombres de ce chantier de forage gigantesque. Mais au bout de quelques centaines de pieds, aveuglée et mal chaussée, elle avait mal jugé la bordure du ravin et était tombée dans la faille. Pas de très haut, quinze pieds, vingt au plus. Mais impossible de remonter. Alors la petite Lisa appela, appela, mais personne ne venait. En fin de journée, son père revint au bulldozer, et ne l’y voyant pas, explora les alentours. Il finit par repérer sa fille, qui s’était endormie, étourdie de fatigue. Il la regarda un moment, puis revint à son bulldozer, l’utilisa pour y déplacer un énorme bloc au-dessus de la faille. Le piège s’était refermé sur Lisa. Bob signala la disparition, sans mentionner qu’elle l’avait accompagné. Les recherches, concentrées sur ses fréquentations, furent vaines et le dossier classé. Ce n’est que quelques mois après, alors que l’industrie du gaz de schiste battait son plein sous l’impulsion des décrets « jamais vus auparavant » signés par le président américain, qu’on ouvrit une nouvelle ligne, et qu’un ouvrier fut alerté par l’odeur du corps en décomposition. Le père, immédiatement suspecté, fut interpellé, et plaida l’accident. Bien sûr, son domicile fut perquisitionné. La chambre de Lisa était intacte, une poupée sur l’oreiller, le lit comme à son dernier jour. Il avait donné le change. Mais pas changé les draps, et, sous le matelas, les enquêteurs retrouvèrent le journal de Lisa, racontant par force détails les abus dont elle était victime. Le meurtier avait, par son monstrueux infanticide, mis fin à une souffrance inextinguible. Ce fut sa ligne de défense au procès, où il plaida le remords, et l’absence de préméditation. Le tribunal du Texas le condamna aux travaux forcés à vie. Il y avait un mur à construire le long de la frontière, et, sur décret présidentiel, cette sentence était désormais appliquée à tous les condamnés. Depuis, chaque jour, au lieu de forer la terre pour en extraire l’énergie fossile, Bob cassait des cailloux pour construire le mur avec le Mexique. Il aurait tout le temps de la vie qu’il lui restait pour méditer lequel des deux était le pire ».

Table 8, dite « Au long cours » : à Imagine, il faut une imagination au long cours pour mettre en images les mots. Tout le monde s’est beaucoup amusé, et votre modeste narrateur n’est pas peu fier d’avoir trouvé « remuer le couteau dans la plaie » !

Table 9, dite « Cité corsaire » : à Room 25, on est comme enfermé dans la cité corsaire. Un rôle que quatre vaillants joueurs ne dédaignèrent point malgré la nuit fort avancée. Ils vous en parleront sur le forum…

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Séance de MARDI 20/09/2016 à St-Elivet

Il y a exactement 70 ans était inauguré le festival de Cannes, avec plus de 7 ans de retard…un petit retour historique s’impose. Irrité par la mainmise hitlérienne et mussolinienne sur la Mostra de Venise, née en 1932, le gouvernement français du Front Populaire décide de créer un festival concurrent et choisit Cannes. L’idée en revient au ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts Jean Zay. Mais son ouverture, le 1er septembre 1939, sera reportée en catastrophe du fait de l’invasion de la Pologne, le même jour. C’est donc après la Seconde Guerre mondiale, 7 ans plus tard, que la Croisette reçoit réalisateurs, stars et journalistes pour la plus grande joie des badauds. Il y aura donc deux affiches (que tout oppose, comme on peut le voir) pour ce festival inaugural…

cannes1939cannes1946

Un tapis rouge accueille les invités et les vedettes à l’entrée du Palais des festivals. Les photographes immortalisent la montée des « vingt-quatre marches de la gloire » avant la cérémonie d’ouverture, rituel qui va rapidement devenir incontournable. Le premier Grand Prix est remis à un film de René Clément qui exalte la Résistance française : La Bataille du Rail (en 1955, le Grand Prix sera remplacé par la Palme d’Or).

Mais on retiendra aussi de ces premières agapes l’irruption du phénomène des starlettes….70 ans après, si un petit parfum d’été régnait encore à Saint-Elivet, les températures étaient enregistrées en baisse, ne permettant pas une tenue aussi décontractée, quoique certains furent aperçus en bras de chemise.

starlette-1946

Table 1, dite « La parole donnée (Palme 1962) » : Xel, Tristan, VHS et Frank jouent à Kardinal und König que Xel et Frank découvrent.  Une partie serrée où votre modeste narrateur s’impose sur le fil, devançant Tristan et Xel d’une demi-hostie. Le tournant du match fut l’implantation par mes soins d’une abbaye à Angoulême, la dernière en France, qui scella le destin du royaume et me rapporta 8 points. Il y eut aussi un pacte avec Tristan, reposant sur la parole donnée, entre Angleterre et Aragon. Bon, j’avais quand même blindé l’Aragon au cas où… Quant à Frank, victime d’une énorme méprise sur la façon de compter les points, il se cantonna dans une attitude belliqueuse qui se révéla improductive, et quitta définitivement les lieux à l’issue de cette partie. Suivit, donc à trois, un 6 qui prend dont Xel sortit victorieuse, me semble-t-il.

Table 2, dite « Le vent se lève (Palme 2006)» : Nicolas-Neox, Baptiste, Jean-Yves, Bruno et Dom prennent le large pour Isle of Skye, une partie que Dom remporte grâce à une dernière vente fort lucrative, selon ses propres dires.

Table 3, dite « Le troisième homme (Palme 1949) » : C’est à Las Vegas que les protagonistes de la table 1 retrouvent Jean-Yves. Un petit jeu fort sympathique où il s’agit de miser sur six tapis de jeu en fonction des dès que l’on a lancés, avec trois règles redoutables: 1. Placer ses dès impose de jouer TOUS les dés identiques sur le tapis idoine, 2. Parmi leu jeu de dès, deux dés blancs ne vous appartiennent pas et pourrissent simplement le jeu, et enfin (et surtout) 3. Les joueurs ex-æquo sur un même tapis (y compris le blanc) s’éliminent. Alors que VHS ramasse des butins lucratifs et que Dom fait son beurre, Xel se lance dans un pari insensé où elle perd près de 100.000$ (heureusement qu’ils sont virtuels). « C’est c…u » lança Dom, ce que l’intéressée confirma… Et, à la fin du film, c’est donc le troisième homme qui remporte la mise sur un tableau de score serré comme un nœud papillon (J-Y 380.000$, Xel 370.000$, Dom 360.000$, et VHS 320.000$).

Table 4, dite « Le goût de la cerise (Palme 1997) » : la table 3 dispute ensuite une partie de Imagine, succédané d’un Linq qui ne démarra jamais et d’un Codenames orphelin de son DUC… A ce jeu où l’on devine des mots (personnages, objets, expressions…) à l’aide de multiples calques transparents, Xel fut la plus habile à reconnaître les mots des autres, mais aussi la moins habile à faire deviner les siens, et notamment l’expression « la cerise sur le gâteau » qu’elle ne put nous faire avaler… Quant à Dom, il se lança dans une description encyclopédique de l’Allemagne (Forêt Noire, Rhin, tout y passa…) sans pouvoir nous faire penser une seule seconde à Angela Merkel…

Table 5, dite « L’éternité et un jour (Palme 1998) » : une table qui dura une éternité et déborda sur la journée suivante, mais qui nous est cependant narrée de première main par Dom, envoyé spécial en mode « heures supp ». Voici donc son récit: « En seconde partie de soirée, Bruno convainc Nicolas et Tristan de jouer aux Voyages de Marco Polo, un jeu des auteurs de Tzolk’in qui a l’air bien intéressant avec des dés, des déplacements sur une carte (la route de la soie) et des personnages aux pouvoirs asymétriques. Neox-le-moulox, capable d’aligner des séries impressionnantes de 6, finit en tête sur la piste de score (d’où la valeur 48 est étrangement absente, une erreur du graphiste !). Selon certaines rumeurs, il y aurait eu quelques approximations de règles qui auraient nui à Tristan ; gageons que ce dernier demandera prochainement à ressortir le jeu. »

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Séance de MARDI 23/08/2016 à Ti-Koad

Merci à Nicolas-Neox qui s’est jeté à l’eau et a tenu le crayon pour ce compte-rendu :

En ce jour de canicule bretonne (oui oui, elles ont pour spécificité de ne durer qu’une journée!), Ti-Koad a vu arriver quelques uns de ses membres avant l’horaire officiel du mardi soir.
Es-ce dû à la frustration de l’annulation du samedi? Nous ne le savons pas vraiment!
Mais dès 20h, 3 joyeux lurons ont pu être aperçus… équipés de glacières et d’un Mölkky!

Table 1, dite « Tapis vert » : Un Mölkky disputé entre Baptiste-aux-clés-d’or, Neox et Jérome. Victoire toute en élégance de notre trésorier, le tout sans lâcher son breuvage malté/houblonné une seule seconde.

Avec l’arrivé de nouveaux compagnons de jeu et à l’heure habituelle des festivités, les traditionnels jeux de plateau ont repris comme à l’accoutumée.

Table 2, dite « Ô nuit d’Arabie, mille et une folie, plus chaude à minuit, qu’au soleil en plein jour » : Serait-ce dû à la température qui commençait à baisser ? Un Five Tribes s’est rapidement organisé avec Baptiste, Olivier, Paul et Vincent qui ont été enchantés par le royaume des mille et une nuits version Cathala. Il a été dit qu’encore une fois, c’est Mr Baptiste qui s’impose face à ses 3 compagnons. Décidément!

Table 3, dite « Un petit jeu en attendant François-R qui n’arrivera qu’a 21h/21h15 » : C’est donc autour d’un Welcome to the dungeon que Jérome, Neox et Nicolas-II commencent à s’installer. Mais c’est avec étonnement qu’ils virent François-R arriver avant la fin de mise en place du jeu et qui vient donc compléter la table (Oui oui, François-R avec de l’avance c’est possible, un peu comme une journée à plus de 30 degrés en Bretagne). Nicolas-le-second met gentiment une fessée à ses compagnons de table.

Table 4, dite « Bisous bisous, gentil bisounours » : La table 3 au grand complet se décide à réveiller des choses peut-être un peu trop anciennes pour l’humanité. C’est donc parti pour un Cthulhu Wars! Le tirage au sort des factions en a fait pleurer un (VHN):

  • Neox sera donc du côté de Shub Niggurath
  • François-R adepte de Nyarlathotep
  • Jérome se rafraîchira dans les pôles avec Ithaqua
  • et Nicolas-2 sera le représentant local de Yog Sothoth

Une jolie partie avec des négociations de Shub Niggurath sur les bienfaits pour les autres de partager un lopin de terre avec 1 de ses unités avec des contrepartie de tranquillité. Malgré cela et le fait d’avoir débloqué 5 des 6 grimoires (le 6ème était juste une formalité) celui-ci n’arrivera pas a suivre la montée en puissance des autres dieux. Face à un Nyarlathotep qui tentait de trouver le répit en scandant à l’assemblée qu’il fallait barrer la route à la chèvre… pourtant bien dernier sur la piste de score!
La partie a donc été gagnée d’1 seul point par Nyarlathotep (François-R) face à Yog Sothoth (Nicolas-2). D’ailleurs ces deux derniers n’ont pas hésité à se faire la guerre plusieurs fois en Amérique du Nord… Heureusement Trump n’a pas encore la stature de chose très ancienne prête a affronter les autres dieux.

Table 5, dite « Dessine-moi un mouton » : La table 4 enchaine sur un Imagine (pour le fun, sans compter les points). Sans surprise, nous avons vraiment beaucoup ri autour de ce jeu.
Nicolas-2 s’est spécialisé dans les animaux, et dans les moments mémorables Jérôme a eu un très joli « Les Bronzés » en tentant de montrer un soleil et des (enfin une) nanas, alors que François-R a échoué à faire deviner « Où sont les femmes? »
Neox partira ravi d’avoir réussi a faire deviner « Le plus grand cabaret du monde ».
Il est a noter que la salle composée à 100% d’hommes, les sujets de discussion ont pris une tournure très virile! On a notamment parlé Dirty Dancing et autres comédies musicales.

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Séance de VENDREDI 24/06/2016 à Ti Koad

Le 24 juin 1859, les armées franco-sardes se heurtent à l’armée autrichienne à Solferino, en Lombardie, dans une mêlée sanglante et désordonnée qui fait suite à celle de Magenta du 4 juin. Le roi de Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel II et son allié, l’empereur des Français Napoléon III, font face à l’empereur d’Autriche, François-Joseph 1er.

Le conflit entre l’empire autrichien et la coalition franco-sarde est né de la promesse faite par Napoléon III au roi de l’aider à faire autour de lui l’unité de l’Italie en échange de la Savoie et Nice. L’Autriche occupe la Vénétie et la Lombardie et exerce un protectorat de fait sur les principautés d’Italie centrale. Elle constitue le principal obstacle à l’unification de la péninsule.

Au cours d’une entrevue secrète à Plombières, les 20 et 21 juillet 1858, le Premier ministre piémontais Cavour convainc l’empereur des Français d’intervenir en faveur du Piémont-Sardaigne en cas de « geste agressif » de l’Autriche. Il provoquera ensuite habilement ce geste de l’Autriche. C’est ainsi que la France est entraînée à son corps défendant dans une guerre entre le Piémont et l’Autriche, et déclare la guerre à Vienne le 3 mai 1859.

Les alliés franco-sardes l’emportent difficilement à Magenta, une région marécageuse entre Novare et Milan, où Napoléon III manque d’être fait prisonnier avec son état-major. L’armée française arrive à prendre la ville au terme d’une bataille qui laisse 9 000 morts sur le terrain.  

L’armée autrichienne fait une retraite ordonnée et les avant-gardes alliées la rencontrent avec surprise. Les Franco-Piémontais se voient contraints au combat qu’ils n’attendaient pas si tôt. Le front s’étire sur une douzaine de kilomètres et donne lieu à quatre batailles séparées, décousues et épuisantes. Au bout de quelques heures, l’empereur Napoléon III décide de provoquer une rupture par une attaque massive au centre, sur le village de Solferino, que surplombe une célèbre tour carrée, la spia dell’Italia («l’espionne de l’Italie»).

Au terme de cette bataille désordonnée et sans envergure stratégique, près de 40 000 soldats restent sur le champ de bataille: 12 000 Français, 6 000 Piémontais et 22 000 Autrichiens. L’empereur assiste dès le lendemain aux opérations de secours, sous un soleil de plomb. Il respire l’odeur des charniers, voit les amputations à la chaîne, entend les cris des blessés et des agonisants, et ne peut retenir ses larmes.

Malgré les réticences des Piémontais, qui ont tout lieu d’être satisfaits de cette guerre par procuration, Napoléon III profite de son avantage pour signer un armistice avec l’empereur d’Autriche François-Joseph 1er le 11 juillet. La guerre entre la coalition franco-piémontaise et l’Autriche n’aura duré que deux mois. Quelques mois plus tard, par le traité de Turin, la France reçoit Nice et la Savoie.

Solferino inaugure une période de conflits très meurtriers, avec des batailles où mourront des dizaines de milliers de soldats sans emporter la décision. La guerre de Sécession, qui se profile aux États-Unis, sera le premier de ces conflits d’un nouveau genre.

Visitant le champ de bataille de Solferino à l’occasion d’un voyage d’affaires, un banquier genevois de 31 ans, Henry Dunant, s’indigne du sort fait aux blessés et organise de premiers secours. De retour à Genève, il lance un appel à l’opinion européenne dans un livre intitulé : Un souvenir de Solferino. Avec quatre amis genevois, il crée le 17 juillet 1863 une organisation internationale et neutre destinée à secourir les victimes de guerre, le Comité International de la Croix-Rouge  (CICR).  Une conférence internationale aboutira à la signature de la première Convention de Genève « pour l’amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne ».

157 ans après la bataille de Solferino, quelques joutes un peu moins sanglantes se produisirent à Lannion. La première fut verbale, opposant une bataillon de parti-civiliens à l’assaut du fort de St-Elivet, et une association qui y avait établi ses quartiers pour la soirée. Deux émissaires furent missionées, mais leur misison échoua et un camp de fortune fut établi sur le site de Ti Koad. D’autres joutes vous sont contées ci-après. Il semble que la Croix Rouge n’ait pas eu à intervenir…

Table 1, dite « sanglante »
…où, dans un Quartermaster, Jeff, Jack, Laurent et François-René se sont affrontés dans une partie qui vit me semble-t-il la victoire de l’axe.

Table 2, dite « discutée »
…où  Xel, Elaine, Gael, Baptiste, Hélène et Nicolas se mesurent à Paul, le fantôme de Mysterium. La lutte fut épique mais la victoire était au bout.

Table 3, dite « stratégique »
…où Joane et Jérôme s’imposent presque sans bruit à Marvel dice masters, en mystifiant Axel et Julien.

Table 4, dite « initiatique »
…où De vulgari eloquentia accueille une tablée composée de Tristan, Dom, Mickaël, Thomas et VHS. Nous sommes en Italie, fin du Moyen-Âge. Pour rédiger leurs contrats, les grands marchands de tissus ont besoin d’une langue unique, comprise par tous. Les érudits se mettent en quête d’une alternative au latin, traditionnellement utilisé par les élites. Ce sera la Volgare, une langue populaire issue des dialectes parlés dans la péninsule. Saint François d’Assise et Dante l’utilisent même pour rédiger deux textes majeurs, La Cantique de frère Soleil et La Divine Comédie. Les joueurs sont réunis pour prendre part à la création de cette langue…
De Vulgari Eloquentia est un jeu riche et aux possibilités multiples autour d’une quête pour la connaissance: réunir les manuscrits des différents dialectes italiens, percer les secrets de la bibliothèque du Vatican ou de l’université de Bologne font partie des épreuves initiatiques. Le jeu se dote d’un mécanisme de rôle original: de marchand, le rôle de départ, on peut monter en grade, ou alors se convertir en frère, puis monter l’échelle de l’église, cardinal ou même pape. Et bien sûr, s’ils ne peuvent profiter des richesses de villes, les hommes d’église demandent l’aumône aux marchands… La fin est imprévisible, dépendant de la santé du pape, qui est toujours embuée d’un épais mystère…

Tous se convertirent sauf Dom, qui suivit la filière marchande jusqu’au bout et termine second avec 53. Tristan, primus inter pares, finit comme il se doit en tête, auréolé de 59 points, entouré d’un aéropage composé du cardinal Thomas (48), et des frères Mickaël (48) et François (40). Je fus mal payé, étant le seul à visiter toutes les villes, y compris l’université de Bologne, mais il me manqua un peu de connaissance sur la fin pour acquérir les précieux manuscrits. Un bon jeu, un peu long à 5, mais dont le matériel sobre et de bon goût incite à la méditation quand ce n’est pas son tour de jeu…

dve

Table 5, dite « cartographiée »
…..où une partie de Imagine oppose divers joueurs qui firent assaut d’imagination pour faire deviner des mots et des concepts, dont un subtil « Bison futé » qui donna lieu à un foisonnement de propositions…

Table 6, dite « crucifiée »
…les bleus (Jérôme, Joane, Paul, VHS) finissent par dominer les rouges (Xel, Dom, François-René) par 2 à 1 à Codenames. On retiendra de cette partie un « bras » baladeur de peintre et de boxeur, soutenu mordicus par Joane avec juste raison, mais que les bleus perdirent en route alors qu’ils l’avaient à portée de main, et un audacieux « Eglise 6 » de François-René, qui faillit réussir. Les rouges eurent la balle de match avec un (main, opération) mais ne purent conclure avec un doigt (chirurgien aurait été approprié), mais surtout avec un (crèpe, suite) trop dissimulé derrière l’énigmatique raffinement et finirent crucifiés…

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