Séance de VENDREDI 07/12/2018 à Servel

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Le 7 décembre 1970, le chancelier allemand Willy Brandt se rend en Pologne et signe le traité de Varsovie: la RFA y reconnaît la frontière germano-polonaise de l’Oder-Neisse, imposée par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.

Après la signature, le chancelier se rend au Mémorial du résistant juif du ghetto, pour un dépôt de gerbe. Il se recueille et s’incline, puis, à la surprise générale, contre toutes les règles protocolaires, ploie les jambes et se met à genoux. Pendant de longues minutes, il demeure dans cette attitude d’humilité inhabituelle aux hommes d’État, faisant acte de contrition au nom du peuple allemand, lui qui, dans la nuit du 31 mars 1933, avait fui l’Allemagne nazie pour le Danemark grâce à un pêcheur. Ce geste et plus généralement sa politique d’ouverture à l’Est lui vaudront de recevoir le Prix Nobel de la Paix 1971.

Cette politique était largement controversée: certains Allemands considéraient l’Ostpolitik illégale, voire comme haute trahison. En mai 1972, une tentative de censure constructive de la CDU échouera, à la surprise générale, de quelques voix. Il sera plus tard révélé qu’au moins un membre de la CDU avait été payé par le ministère pour la Sécurité d’État de la RDA, la Stasi, pour voter pour le maintien de Brandt. Et c’est dans une atmosphère de scandale politique sans précédent en Allemagne que Willy Brandt démissionnera le 7 mai 1974, après l’arrestation de l’un de ses conseillers personnels, Günter Guillaume, qui avoua être un espion de la RDA.

48 ans plus tard, à Lannion, pas de paix: tous les fronts étaient ouverts: à l’Ouest, à l’Est, et jusque dans l’espace !

Table 1, dite « Est – Ouest mode d’emploi » : à Dominion, le front de l’Ouest, représenté par Mickaël puis Jérôme, a défait Xel, qui n’a su trouver le mode d’emploi de la victoire. Le tout sous les yeux interrogatifs de Lubin, un nouveau trouffion dans nos joutes.

Table 2, dite « Lent retour » : En décembre 1956, Fidel Castro retourne à Cuba pour lancer sa révolution sans base politique après un premier affrontement désastreux contre les forces gouvernementales. Deux ans plus tard, Castro, son frère Raül et l’icône révolutionnaire Che Guevara ont uni les guérillas et exploité l’opposition des cubains au dictateur Batista. A Cuba libre, Tristan, Thomas, François-René et Nicolas II revisitent cette histoire dans une partie au long cours (près de quatre heures), que François-René, castriste du 26 juillet à contre-emploi, finit par dominer à travers une perception aiguë de l’espace que n’aurait pas reniée Peter Handke.

Table 3, dite « Terre promise » : à Projet Gaïa, nous avons un petit maître, comme on le dit aux échecs: Benjamin. Celui-ci explique brièvement les règles nombreuses du jeu à KreeNox et votre serviteur, en mode « si vous avez des questions, n’hésitez pas ». Bon, on aurait dû, car on a découvert en cours de partie quelques points saillants qu’on n’avait pas forcément assimilés, moi le premier. Soyons honnêtes: cela n’aurait rien changé à la victoire promise au maître sur le score pharaonique de 160 (à 16 longueurs seulement de son record personnel), grâce à un dernier tour phénoménal où il utilisa à plein le pouvoir de sa race, les Ambas. Avec 75, les Itar de votre modeste chroniqueur ont accompagné les Lantida de KreeNox (73) dans leur commune déroute.

Table 4, dite « Territoire occupé » : dans les territoires occupés des Colons de Catane, Fred n’a eu aucune pitié pour ses deux bambins ni Camille, qu’il a tous battus à plate couture.

Table 5, dite « Dans le ghetto » : reclus dans le ghetto de leur aquarium, les aventuriers de Gloomhaven n’en ont laissé filtrer ni son ni image sur le coup, mais nous venons de recevoir un câble de Dom par pigeon voyageur, merci à lui !

« Retour au Alchemy Lab pour les 4 persos de Gloomhaven, cette fois tous au niveau 4 minimum. Une fois repartis dans le bâtiment en feu pour récupérer nos plantes magiques, on finit par comprendre que nous ne sommes pas les seuls à perdre 2 PV au début de notre tour : les monstres que nous combattons aussi. Cela change pas mal la donne et cela explique notre échec cuisant (!) la première fois. On s’organise mieux, aussi, et on encaisse moins de dommages : même pas peur des loups, des Ooze, des serpents et des dragons. Selon ses propres propos, Dom est altruiste en soignant à droite à gauche tout en négligeant les richesses matérielles. Son Cragheart commence à avoir des combinaisons de cartes puissantes mais qu’il est lent en déplacement et en initiative ! Jack de son côté a toujours du mal avec les pulsions masochistes de son Berserker.  Quant à Neox, il se languit de revoir quelque Démon. Victoire collective, pour finir, en mode « on peut car c’est un coop ». Et c’est les yeux mouillés de larmes qu’on voit la Brute de Julien partir en retraite pour être remplacée par une nouvelle classe, un soigneur Sawbones qui sait cogner à coups de sacoche. Mais qui va passer devant encaisser les coups maintenant ? »

Table 6, dite « Alliance Est-Ouest » : à De Stijl, Xel et Dom se partagent la victoire avec 10 domaines. Neox et Jérôme ont juste manqué d’inspiration, mais ont perdu avec style.

Table 7, dite « Retour d’exil » : pour finir sur un thème léger et coloré, une partie de Coloretto se prépare. Tandis que votre serviteur se soulage, un émissaire (mandé par Dom, impatient, et par Xel, inquiète), vient à sa rencontre pour l’y convier. Il fit bien, car si Jérôme s’adjuge une première partie avec 29, j’enlevai la seconde avec 25: la réalité avait fini par dépasser la miction.

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