Séance de VENDREDI 24/08/2018 à Servel

 

Le 24 août 79, une violente éruption du Vésuve provoque l’enfouissement de la riche cité romaine de Pompéi sous une pluie de cendres volcaniques. Le même jour, le port voisin d’Herculanum, à l’habitat plus populaire, est écrasé, lui, sous une coulée de roches et de laves.

Pompéi disparaît sous 6 mètres de lapilli (fines particules de roches volcaniques) et Herculanum sous 16 mètres de boues. Sorties de l’oubli 1700 ans plus tard, ces deux cités nous ont permis, grâce à leur malheur soudain, de connaître la civilisation romaine à son apogée avec autant de précision que si elle s’était éteinte hier.

À Misène, à la pointe nord du golfe de Naples, un jeune homme de 17 ans, Pline le Jeune, assiste à l’éruption et en rédige le compte-rendu détaillé dans deux lettres. Les vulcanologues donneront plus tard le qualificatif de plinéen à une éruption volcanique comme celle qu’il a décrite.

Karl Brullov, Le Dernier jour de Pompéi, 1833, Musée russe, Saint-Pétersbourg.

Quelques années après, à Lannion, la civilisation particivilienne continue de se développer. Nous laissons ce grimoire pour les archéologues du temps futur.

Table 1, dite « Enfouite à jamais » : à l’issue d’une partie de Demeures de l’épouvante, nous interrogeons un des protagonistes. Il nous réclame l’anonymat, aussi nous le désignerons par le pseudonyme de Neox*, puis nous déclare ceci: « On aurait dû perdre, mais on a gagné ». Prié d’en dire plus, il développe alors son propos dans ce qui suit, et qui, nous devons en informer le lecteur, constitue un spoiler en bonne et due forme:

Scénario « Secrets enfouis »

Un de nos amis policiers interrompt notre douce soirée à Servel pour nous demander un service. Un notable qui vivait reclus chez lui à Southside a été assassiné. Les agents envoyés sur place sont revenus avec le corps du défunt, l’arme du crime et un refus catégorique de retourner sur les lieux avant le lever du jour. Il nous demande d’enquêter officieusement. Rapidement Neox, F-R, Maïwen, Armand et Jack arrivent dans la maison de la victime où seul un chat les attend… pour le moment! Des bruits suspects se font entendre au sous-sol auquel nous n’avons a priori pas accès.
On fouine un peu. On applique la célèbre et très mauvaise méthode de se séparer en 5 groupes. On découvre un peu l’histoire du lieu et le passé du défunt. Des rituels impies ont clairement eu lieu ici. Le fantôme de la victime viendra également nous délivrer des messages et des avertissements.
Bref, on a un peu trop fouillé et l’énorme créature tentaculaire qui était au cellier s’en retrouve libérée. Dans une dernière apparition, le fantôme nous explique comment réussir à bannir la créature. La suite est donc une course contre la montre pour mettre en place le rituel avant que la créature ne quitte la maison. Jack, Armand et Neox sombrent dans la folie à peu près a ce moment.
Malgré tout, le rituel est accompli seulement un tour avant que la bestiole ne nous batte. Les sirènes de la police se font entendre… Il est grand temps de fuir pour nos héros. Arkham est sauvé! Qui sait ce qu’aurait pu faire cette créature dans les rues de la ville?
*le prénom a été modifié

Table 2, dite « Réactions en chaîne » : à La route du verre on transforme les ressources: eau, argile, bois, charbon nourriture et autre sable sont à jamais englouties par une énorme roue dentée qui, de ces matières premières, construit de la brique et du verre. Un mécanisme extrêmement astucieux issu de l’imagination fertile de l’auteur d’Agricola, et qui n’est pas sans rappeler celui de Tzolk’in. Le jeu comporte également un aspect psychologique permettant d’imiter les actions de ses adversaires si on a choisi la même dans son deck de cartes. Ainsi, chaque manche, qui se joue en trois tours, peut consommer les cinq cartes du deck si vous avez eu le nez creux. C’est ce qui arriva à Xel, qui, à l’issue des 4 manches, a joué 20 cartes, un exploit d’autant plus remarquable qu’elle avoua non les choisir mais les tirer au hasard ! C’est cependant Dom qui tira son épingle du jeu avec 20,5 PV, Xel (17) devançant le quasi duo formé par votre serviteur (qui végéta, mais atteignit les 14 grâce à un achat de carte miraculeux), et Gérard (13,5).

Table 3, dite « Voyage sans retour » : à Un monde sans fin, Joan, venue nous rendre visite, cette fois en compagnie de Robin, s’incline 58-61 devant Mickaël, son chevalier servant du soir. Elle ne reprendra pas sa carte cette année, car même si elle nous aime bien, 1000 km aller-retour pour une soirée jeux ça fait un bout. Mais nos tables lui seront toujours ouvertes !

Table 4, dite « Renaissance » : il est rare qu’un jeu auto-produit gagne ses galons et son tag dédié à Parties Civiles ! Saluons donc l’arrivée de Kingsroad qui n’est rien donc qu’un Meuterer rethémé par Dom dans le monde de Trône de fer (d’où son nom) ! Rien d’autre sur le plan des règles s’entend, car pour le reste tout a changé: les îles sont devenues les fiefs du roman, et les ressources leurs familles ! Comme on en jugera sur le cliché, le design est splendide, la réalisation impeccable, et le volet hiver / été de chaque carte pour indiquer si elle est active ou non prend ici tout son sens: quand on quitte un domaine, Winter is coming !

Non content de nous présenter fièrement sa créature, Dom survole la partie, gardant plus que de raison le rôle du Roi (à savoir l’ancien Capitaine, car les rôles aussi ont été renommés) à la faveur de rébellions échouées d’un rien, tirant les bonnes cartes, et les utilisant à très bon escient. Le score foudroyant de 53 couronne sa prestation, Gérard (38) a fait bonne figure, tandis que VHS (27) et Xel (20) n’ont rien pu faire.

Table 5, dite « Sortie de secours » : à Magic maze, la table 3 reçoit le renfort de poids de Doc Nico. Nos vaillants explorateurs n’ont pas eu à appeler les secours: ils sont sortis par la grande porte et sans embardée du centre commercial.

Table 6, dite « Looking for Pline » : Codenames s’est-il joué en cette fin de soirée ? C’est fort possible. Il a en tous cas été réclamé à grands cris et le jeu a été séquestré. Un récit d’un témoin oculaire nous serait d’un grand secours pour en narrer les péripéties.

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Séance de VENDREDI 06/07/2018 à Ti Koad

Le rédacteur-adjoint de service éprouve un intérêt nettement plus fort pour les jeux de plateau que pour le football. Quelques heures après sa qualification pour une 6e demi-finale de coupe du monde, il évoquera néanmoins ces six rencontres de notre glorieuse équipe nationale.

Table 1, dite « Séville 1982 » : Vincent-2 ressort une deuxième fois son Feudum tout neuf. Autour de la table, Frank, Paul-Jr, Jack-2 rejoints par Maïwenn puis par le le regard d’un Baptiste qui a du mal à prendre congé. Un jeu qui comme la première fois dura fort longtemps, depuis l’explication de règles touffues jusqu’à la conclusion de 5 périodes de jeu, chacune nécessitant des choix nombreux et très ouverts. Et à 5 joueurs cela doit encore rallonger la partie. Il semble que cette dernière ne soit pas allée à son terme et que Vincent fera sa prochaine tentative hors des créneaux habituels de PC.

Table 2, dite « Saint-Denis 1998 » : Dom convainc Tristan (qui connait bien) et Camille (qui découvre) de jouer à Innovation, jeu qui a trouvé son petit fan-club depuis 6 mois. Camille prend un départ canon en dominant les âges 1, 2 et 3. En milieu de partie c’est Tristan, équipé d’une solide combo à base d’usines, qui score de l’influence tout en vidant la main des autres et domine les âges 4, 5 et 6. Dom en est réduit à le freiner en défaussant au même rythme l’influence de Tristan, provoquant plusieurs tours de sur-place. Mais Camille introduit la petite perturbation -le fameux « effet papil-lon » ?- qui débloque la situation et permet à VHN de dominer deux âges au même tour. Etalant quantité de cartes bien décalées, il se précipite vers une fin de partie à son avantage que Tristan, dans une tentative de tout faire sauter avec la carte Fission, ne parvient pas à empêcher.

Table 3, dite « Munich 2006 » : Olive fait découvrir Clochemerle (un descendant de Descendance avec des dés) à Nicolas-2 et Mickaël. La victoire est serrée comme un catenaccio, N2 l’emportant sur Olive par la règle de départage des égalités et le troisième étant 2 points derrière.

Table 4, dite « Göteborg 1958 » : après avoir vérifié que leurs vaccinations sont à jour, Xel, Baptiste et Neox s’enfoncent dans la jungle d’Amérique centrale à la recherche des temples de Tikal (dans sa réédition récente). La première a collectionné les artefacts tandis que le dernier a été mal servi dans sa pioche de tuiles et avoue avoir installé son camp de base trop tôt dans la partie. C’est X-el-Mercato qui l’emporte, détachée devant Baptiste-l’uruguayen et Neox-l’argentin.

Table 5, dite « Guadalajara 1986 » : petit voyage pour finir la soirée à Antler Island avec Tristan, Xel, N2 et VHN. Les deux premiers ont déjà connu la saison des amours tandis que pour les deux autres c’est leur première fois. Nicolas prend la tête au score malgré un combat perdu contre Dom quand, au début de son tour, VHN surprend toute la salle par la puissance de son organe : son brame attire 4 poulettes bichettes qu’il honore en série, le faisant jaillir jusqu’à la victoire sous le regard impuissant de ses rivaux.

Table 6, dite « Saint-Petersbourg 2018 » : au delà de minuit, on a beaucoup palabré puis on a joué les prolongations avec un Magic Maze qui rassemblait les vétérans de la table 1, sous le regard d’un Neox qui a du mal à prendre congé. Dans l’attente du résultat de ce jeu qui produit parfois des situations drôles comme une histoire belge.

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Séance de MARDI 12/06/2018 à St-Elivet

En ce 12 juin, il aurait eu 512 ans. Grand maître de la langue française, Pierre Corneille est le champion du théâtre classique, celui du Grand Siècle (le XVIIe), lequel se définit par la célèbre règle des trois unités (durée, action, lieu). Une règle que nous avons suivie scrupuleusement lors de cette soirée de Parties Civiles.

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Table 1, dite « Dilemme cornélien » : Coopératif ou compétitif ? Un dilemme souvent cornélien, que les joueurs présents à cette table (Florian, Julien-2, François-René, Maïwenn) tranchent en faisant les deux: d’abord un Robinson Crusoe, qui se traduit par un « sauvetage collectif de génie », puis The boss – dont le vainqueur a préféré garder l’anonymat.

Table 2, dite « Unité d’action » : Thomas, Xel, Thibault et Olivier font dans l’unité d’action: à la guerre comme à la guerre, avec d’abord Vikings gone wild, un jeu chaotique réglé par Olivier, puis In Flanders field où Xel tint le haut du pavé.Résultat de recherche d'images pour "vikings gone wild"

Table 3, dite « Les yeux de Rodrigue » : à cette table de Kogge, il fallait garder sa concentration et ses nerfs ! Votre modeste serviteur prit un départ éclair (construction d’un comptoir dès le premier tour), mais perdit les deux à la fois après avoir été victime d’un raid brutal d’Olive sur son bateau, et finit la partie sur une impasse, bloqué dans une ville dont il ne put sortir.

A l’inverse, Dom livra une prestation de haut vol, réussissant à finir la partie avec 5 DP, avant donc le deuxième tour du maître de guilde, événent assez rare pour être signalé. Quant à Nicolas II, il n’attaqua personne, restant blotti dans le ventre mou du classement.

A l’instar de Corneille au sujet du Cid, qui fit scandale à sa création pour ne pas respecter les canons du genre, Dom pourra être accusé d’avoir fomenté un trop grand nombre de péripéties, et nous laisserons sur ce sujet le dernier mot à Boileau, qui soutint à l’époque son ami par ces vers:

« En vain contre le Cid un ministre se ligue,
Tout Lannion pour Chimène a les yeux de Rodrigue.
L’Académie en corps a beau le censurer,
Le public révolté s’obstine à l’admirer. »

StelliumTable 4, dite « L’imitation de Jésus-Christ » : tandis que Cédric se cherche une table, Paul et Jack-2 débarquent et l’invitent à Stellium, un jeu où, à l’aube de la création de l’Univers, vous incarnez les premières divinités du Cosmos. Mais le jeune homme n’était pas venu pour tendre la joue gauche, et impose sa doctrine à la stupeur générale !

Table 5, dite « La place royale » : un majestueux affrontement eut lieu entre les deux Nicolas autour de Lorenzo le magnifique. C’est le Doc qui en remontra au Président !

Table 6, dite « L’illusion comique » : à-propos et concentration sont requis à Magic maze où chacun joue presque en même temps pour peu que la coordination soit de la partie. Or, les protagonistes de cette table, à peine revenus de l’espace-temps tourmenté de Stellium, en ont parfois manqué, se perdant dans les dédales du labyrinthe, et créant, pour qui voulait l’observer, l’illusion comique de ne plus savoir qui jouait.

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Séance de VENDREDI 01/06/2018 à St-Elivet

Le 1er juin 1885, la dépouille de Victor Hugo, décédé dix jours plus tôt, à 83 ans, en l’avenue qui porte son nom, était conduite au Panthéon.

Le 31 mai, son cercueil est exposé sous l’Arc de Triomphe drapé de noir. Le lendemain, plus d’un million de personnes suivent le corbillard des pauvres dans lequel il a demandé à être conduit. Le Panthéon, oeuvre de l’architecte Soufflot, anciennement église Sainte-Geneviève, est réouvert à cette occasion et devient le mausolée des gloires nationales. C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité qu’un poète reçoit de pareils hommages.

Victor Hugo n’a sans doute jamais été baptisé, mais est venu à la foi au mitan de sa vie. Il n’en refuse pas moins la présence des Églises à ses funérailles. Il écrit dans son testament : « Je donne cinquante mille francs[-or] aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard. Je refuse l’oraison de toutes les Églises. Je demande une prière à toutes les âmes. Je crois en Dieu ».

Homme de son temps, il a été successivement royaliste, légitimiste, monarchiste constitutionnaliste et libéral, républicain et anticlérical, ce qui lui a valu cette oraison funèbre du journal La Croix, représentatif de la frange la plus conservatrice des catholiques : « Il était fou depuis trente ans !… »

133 ans après, il n’y avait pas que des poètes et des fous à Lannion. Mais en cherchant bien, il y en avait quand même. Chacun jugera !

Table 1, dite « La légende des siècles » : si certaines parties en furent jouées à domicile « off the record », c’est bien la première partie de Lisboa que l’on recensera officiellement dans le grimoire de Parties Civiles. Il faut dire que l’opus de Vital Lacerda en imposeRésultat de recherche d'images pour "lisboa jeu", et que son format comme sa complexité peuvent en rebuter certains. Alors, cap de finir un Lisboa avant le petit matin ? Cap répondent en choeur Xel, Tristan, Neox, et Thibault, qui ont préparé leur affaire: digestion préalable des règles, mise en place sur le champ, pas de parlottes ou de commérages inutiles, et en trois heures, l’affaire est pliée ! De quoi conforter l’idée reçue que ce n’est pas le jeu qui est long, mais les joueurs ! Et donc pour l’histoire, que dis-je, la légende, Tristan sera le premier vainqueur de ce jeu pour les siècles et les siècles (118), suivi à bonne distance par Neox (95), Thibault (92) et Xel (85).

Table 2, dite « Les voix intérieures » : à Sherlock Holmes: Detective conseil l’équipe des fins limiers (François-René, Dom, VHS, Thomas), adoucie depuis peu par la présence de Maïwenn, termine sa campagne avec la dixième et dernière enquête. Il y est question d’une licorne bleue, et ce n’est pas à cause du whisky ni du jus de pomme bio que nous bûmes à l’occasion ! L’intuition de Dom (portée par une voix intérieure ?) fit des étincelles, et nous résistâmes avec ardeur à la tentation de visites de courtoisie aussi ruineuses qu’inutiles, terminant avec le score très respectable de 85 !

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Table 3, dite « Ce siècle avait 2 manches » : ici, on joua Century puis Dominion mais pour un seul vainqueur (Mks): par deux fois, Armand, Maël et Olive ont vu passer son casque étroit.

Table 4, dite « Les contemplations » : ici  T.I.M.E Stories rassemblait Axel, Nourdine, Vincent-2 et Franck. Il semblaient perdus dans leurs contemplations et on n’en saura pas plus sur l’issue.

Table 5, dite « Les rayons et les ombres » :  Death angel rassemble Jack-2, Nicolas II et Franck. Anges ou mortels, qui a gagné ? En lisant le forum, vous le saurez !

Table 6, dite « L’année terrible » : dans le Magic Maze les protagosites de la table 1, rejoints par Maël, tournent, tournent et tournent encore….

Table 7, dite « Mille yens de récompense » : qui est le King of Tokyo ? Mille yens de récompense à qui battra Tristan la prochaine fois !

Table 8, dite « Des hommes (et des femmes) qui rient » : à Codenames les rouges (Vincent-2, Axel, VHS) ont défait les bleus (FR, Maïwenn, Thibault) par 3-1. Une partie qui nous apprit que Rome n’est pas une bourgade (ce qui coûta une manche aux Bleus), et que la Drague est un exercice où, selon les Rouges, on débite des Salades à un Canon sur la Plage ! Et une jolie énigme pour finir: comment faire deviner Cours, Vase, Racine et Goutte en évitant Pêche (et donc l’indice Eau, qui y aurait inexorablement conduit) ? La réponse se trouve sur le forum ;-D

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