Séance de VENDREDI 16/07/2021 à Servel

Le 16 juillet 1945 eut lieu dans le désert américain du Nouveau-Mexique, près de Los Alamos, la première explosion atomique. Cet essai en grandeur nature précède de trois semaines le largage meurtrier et sans précédent d’une bombe atomique au-dessus de la ville japonaise d’Hiroshima. Le nom de code Trinity lui fut proposé par le physicien Robert Oppenheimer dirigeant le laboratoire de Los Alamos en référence à un poème de John Donne sur la Trinité.

Dans le cadre du projet Manhattan, les scientifiques avaient développé une arme à fission utilisant du plutonium surnommée « Gadget » mais, en raison de sa complexité, ils n’étaient pas certains qu’elle fonctionnerait. Il fut donc décidé de réaliser un essai dans une région isolée et inhabitée, et le choix se porta à la fin de l’année 1944 sur cette zone désertique au Nouveau-Mexique, la bien nommée Jornada del Muerto.

Bulle de plasma de 266 mètres de diamètre formée par Gadget, lors de l'essai Trinity, après 0,025 seconde.

 

Une répétition fut organisée le 7 mai avec 108 tonnes d’explosifs mélangées à des particules radioactives pour calibrer les instruments. La détonation de Gadget dégagea une énergie d’environ 21 kilotonnes de TNT et fut considérée comme un succès par les observateurs. Bien que l’explosion ait été vue et entendue à des dizaines de kilomètres, le public ne fut informé de l’essai que le 12 août à la publication du rapport Smyth.

76 ans plus tard, une séance de Parties Civiles fit grand bruit à Lannion et aux alentours.

Table 1, dite « Inspecteur Gadget » : Lucas est devenu un pilier de nos soirées, et il ne vient jamais sans gadgets. Pas de grosse valise de Mah-Jong ce soir, mais les jolis cailloux de toutes les couleurs de It’s a wonderful world. Aucune bavure dans cette inspection en règle où Fabrice, un nouveau venu fort sympathique (et que nous appellerons pour plus de simplicité Fabrice-alias-Fabrice), et Olivier firent figure de victimes, expiatoires mais néanmoins admiratives de la maîtrise de leur initiateur. Il tenta ensuite de les mettre de son côté avec le coopératif Enchanteur, mais ils durent déchanter.

Table 2, dite « Sainte Trinité » : Mickaël apporte Blood rage et, au nom du père, récite son sermon, il le connaît par cœur désormais. Elouann, le fils, mesura que, même détenteur d’une liberté de locomotion toute nouvelle, il n’était encore qu’un humain, tout comme Axel, le Saint-Esprit descendu de ses hauteurs avec la légèreté de la colombe

Table 3, dite « Fission de cœur » : Du groupe de six joueurs sans table encore alors que la soirée s’avançait, et qui hésitait à fusionner, Vincent et Thomas provoquèrent une fission de cœur en se retrouvant à Shards of Infinity. Deux joueurs qui s’apprécient, donc, ce qui ne les empêcha pas de croiser le fer. Au bout des ébats, un oxymore: c’est Thomas qui imposa sa « suprépapamacie » sur le score de 2-1.

Table 4, dite « Manhattan Transfer » : Les rescapés de la fission sus-mentionnée se retrouvent à Las Vegas, où Dom joue le caïd (300 k$) devant Xel (290 k$), VHS (270 k$) et François-René (270 k$ également), puis la soirée tourne à la Vendetta sous la double patronage de Bruno Faidutti (l’auteur du jeu) et Gogo Yubari (qui présente la particularité d’être à la fois une écolière japonaise et un tueur à gages), et à un tableau de score inversé (François-René 23, VHS et Xel 21, Dom 16).Vendetta - Vampire : La Mascarade

Table 5, dite « Alerte rouge » : Un Codenames final réunit, comme il est de tradition, deux équipes: Bleus: Xel, VHS, Thomas, Axel Rouges: Dom, Vincent, François-René, Elouann Les bleus furent atomisés dans cette partie qui tourna à l’alerte rouge (4-0). La faute au professeur Tournesol, qu’on croyait être un génie, à Michou, interprète d’une jolie quadrangulation (Paris, Champ, Boîte, Piano), à un siège rotatif mortel, et à une poudre explosive !

 

Séance de VENDREDI 30/11/2018 à Servel

Le 30 novembre est propice aux batailles. Ainsi en 1700 à Narva une armée suédoise bien plus petite attaque les forces de Pierre le Grand pendant une tempête de neige et les met en déroute. A la bataille navale de Sinop en 1853, c’est la flotte russe qui envoie par le fond une escadre ottomane. Et que dire de l’affrontement nocturne entres navires japonais et américains à Tassafaronga en 1942 ? Enfin ce jour est aussi celui de la victoire du houblon et de l’orge, seuls ingrédients autorisés dans la bière allemande par le Reinheitsgebot de 1487, toujours en vigueur.

Table 1, dite « Pew Pew » : Jack et Jeff s’affrontent à Star Wars Legion, seul le son des armes laser vient briser le silence.

Table 2, dite « Boum Boum » : deux tables de Warhammer 40k accueillent, dans des décors magnifiques, les paires Julien-Maxime et Baptiste/Vincent-3.

Table 3, dite « Un os dans le kebab » : Michal, Hélène, Paul-Jr, Elouan, VHN et Sébastien disputent 3 parties de CS Files. Un jeu d’enquête, de bluff et de tchatche où on tente d’identifier un meurtrier avec  l’arme du crime et un  indice laissé derrière lui. Seul un joueur, le médecin-légiste, sait qui il est, mais il ne peut communiquer que par des listes plus ou moins pertinentes. Pour la première manche (« le kebab fatal »), un empoisonnement au cours d’un pique-nique, Michal parvient habilement à aiguiller vers la bonne coupable que Dom démasque dès le premier essai. Ce dernier devient légiste mais ne parvient pas à extirper son groupe des manipulations du meurtrier polonais qui a choisi des indices opaques à souhait et les envoie sur des fausses pistes jusqu’à sa victoire ultime. L’histoire imaginée (une rivalité professionnelle parmi les cuistots de la cafétéria qui en voit un assommer mortellement l’autre avec un jambon à l’os qui est ensuite servi en sauce Madère) laissera de marbre. Enfin, avec Paul comme légiste, c’est VHN le meurtrier qui choisit l’efficace tronçonneuse comme arme du crime sur un fond de meurtre passionnel. Après avoir longtemps réussi à brouiller les pistes, un témoin ayant entendu un son prolongé rend difficile la dissimulation. Les autres joueurs essaient toutes les combinaisons et finissent par le démasquer.

Table 4, dite « Famiglia » : à Signorie, Gérard, Xel, Thibault et Lubin lancent des dés pour assurer la prééminence de leur famille italienne. Gérard l’emporte mais ce fut serré.

Table 5, dite « Rush spatial » : après avoir été ressorti à « Dimanche on joue ! », le classique qu’est Race for the Galaxy fait son grand retour avec dans le rôle des bâtisseurs d’empires galactiques Mickaël, Frank, Frédéric et Noé. C’est le premier qui triomphe.

Table 6, dite « Avec ou sans Vikings » : Tristan, Gabriel et Eric jouent à Raids, un jeu avec des Vikings. Il y a aussi du commerce, des combats et de l’aventure. La vie, quoi. Ce n’est pas un barbu blond qui a gagné, mais le brun Gabriel. On y joue ensuite à Kardinal und König, un jeu sans Vikings mais avec des émissaires qui voit une victoire du barbu blond (mais « tout le monde a été bon », m’assure-t-on)

Table 7, dite « Restée sur l’estomac » : du gros coopératif qui tache (de sang) avec une aventure de Aeon’s End embarquant Neox, ThomasC, Jérôme et François-René. Ils ont fait la connaissance du Prince Glouton et ont dû s’admettre vaincus après n’avoir réussi à lui soustraire qu’à peine la moitié de ses PV.

Table 8, dite « Flambeuse » : la table 3 joue à Las Vegas après le départ de Paul. A cinq, et sans les dés supplémentaires du DUC, il faut se priver de la mécanique habile des dés blancs neutres. La partie a été comme souvent pleine de rebondissements, même si comme disent certains on croit contrôler mais on subit les dés. Retenons qu’à la première manche, Sébastien s’empare d’un gros billet par un ultime lancer de trois « 1 », et qu’à la troisième manche Hélène tire les marrons du feu en profitant de l’annihilation mutuelle des deux autres joueurs qui ont chacun misé 4 dés sur le casino « 6 ». Les scores finaux (en k$) reflètent ces coups d’éclat : Héléne 440, Sébastien 360, Elouan 340, Dom 280 et Michal 40.

Table 9, dite « Bouche-trou » : petit Non Merci pour Jérôme, Gabriel, ThomasC et F-R. Nous n’en savons pas plus.

Table 10, dite « Malentendus » : pendant que la table 4 est en mode « papotage de fin de partie », cela repart pour deux parties de Shadow Hunters. A la première à 7 joueurs (Gabriel, Jérôme, ThomasC, Hélène, F-R, Neox, VHN), les Neutres sont décimés peu à peu, Hélène entretient la confusion sur qui est qui, Gabriel appliquant des méthodes déductives débusque les Shadows et inflige au Vampire/F-R des dommages qui font gagner les Hunters au tour suivant. La seconde partie a lieu après le (faux) départ du narrateur.

Table 11, dite « Du neuf avec du vieux » : la table 4 déballe King’s Road, un jeu récent (et apparemment pas inoubliable) du vénérable (et vénéré) R. Knizia. Les protagonistes pourront s’exprimer à son sujet sur le forum.

Table 12, dite « After hours » : il y eut semble-t-il encore une partie de Hanabi.

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Séance de MARDI 04/04/2017 à St-Elivet

Le 4 avril 1873 est fondé en Angleterre le Kennel Club, la plus ancienne société cynologique du monde qui gère un livre de races canines de référence. 144 ans plus tard notre Boardgame Club se réunissait entre chien et loup à l’étage du centre de loisirs.

Table 1, dite « Spitz des Wisigoths » : le Spitz est un peu le low-rider des chiens, une sorte de berger allemand surbaissé. C’est une très ancienne race scandinave, quoi de mieux pour veiller sur la table de Blood Rage réunissant Baptiste, Neox et Nourdine qui découvrait. Le jeu ne manque pas d’affrontements, les différents clans vikings étant entre eux comme chien et chat. Comme souvent, les écarts de score sont importants et c’est Nourdine qui s’impose, les deux autres étant néanmoins ravis de la partie.

Table 2, dite « Terrier écossais » : c’est un petit chien ébouriffé, connu pour sa représentation dans l’emblème du whisky Black & White. Il a suivi Jean-Yves, Nicolas-2 et VHN dans leur expansion territoriale autour de l‘Isle of Skye. Au terme des 6 tours de jeu, les deux derniers ont eu un mal de chien à se départager : ils se retrouvent à égalité de score avec 94 points mais la fortune supérieure de Nick lui donne la victoire.

Table 3, dite « Jack Russell » : au tournant du XXe siècle, le peintre américain Coolidge a produit une étonnante série de 18 huiles représentant des chiens jouant au poker. Et c’est le Jack Russell la race la plus représentée à ces tables de jeu. Tout indiquée donc pour accompagner les compères de la Table 2 qui  se défient sur les tapis verts de Las Vegas. Ce petit jeu de dés procure toujours rebondissements et bons moments et ce soir c’est N2 qui ressort de son petit tour aux casinos avec le portefeuille le mieux garni. Mais Jean-Yves le regardera un peu en chien de faïence après que N2 lui a chipé au dernier moment un beau billet de 90000$.

Table 4, dite « Dogue allemand » : Jack, Xel, Guillaume, Ulrich, F-R jouent de nouveau à The Walking Dead : All-out War, un jeu de combat de figurines avec de magnifiques décors. Il est tiré de l’univers post-apocalyptique de la BD éponyme, qui a aussi donné lieu à une série de jeux vidéo. Dans la saison 2 de ces derniers, un dogue allemand appelé Sam accompagne brièvement le personnage de Clementine. Si le jeu est coopératif, les joueurs y mènent une vie de chien, tentant de survivre dans un monde franchement hostile. Mais ce soir cela c’est plutôt bien passé pour le petit groupe.

Table 5, dite « Berger allemand » : les bergers allemands et belges font d’excellents chiens démineurs. Autant dire qu’il était rassurant de les savoir là, couchés en chien de fusil, quand les joueurs restants (Neox, Nourdine, N2, Guillaume, Ulrich, Xel ?) décidèrent de sortir Time Bomb auquel ils jouèrent 3 fois. Ces 3 parties se sont terminées a chaque fois sur l’explosion de Big Ben (donc la victoire du clan Moriarty).

Table 6, dite « Chien des Baskerville » : la Table 5 finit la soirée avec Not Alone. Nourdine, dans le rôle de la créature qui garde un chien de sa chienne aux aventuriers naufragés sur une planète lointaine, n’a pas réussi a empêcher ces valeureux aventuriers de rentrer chez eux.

Sans vouloir tomber dans l’anecdote ou la rubrique des chiens écrasés, figurez-vous que Microsoft propose une application permettant d’identifier une race de chien à partir d’une photo (essayez ici). Et justement Microsoft a été fondée le 4 avril 1974, soit il y a exactement 43 ans. Nom d’un chien !

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Séance de MARDI 20/09/2016 à St-Elivet

Il y a exactement 70 ans était inauguré le festival de Cannes, avec plus de 7 ans de retard…un petit retour historique s’impose. Irrité par la mainmise hitlérienne et mussolinienne sur la Mostra de Venise, née en 1932, le gouvernement français du Front Populaire décide de créer un festival concurrent et choisit Cannes. L’idée en revient au ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts Jean Zay. Mais son ouverture, le 1er septembre 1939, sera reportée en catastrophe du fait de l’invasion de la Pologne, le même jour. C’est donc après la Seconde Guerre mondiale, 7 ans plus tard, que la Croisette reçoit réalisateurs, stars et journalistes pour la plus grande joie des badauds. Il y aura donc deux affiches (que tout oppose, comme on peut le voir) pour ce festival inaugural…

cannes1939cannes1946

Un tapis rouge accueille les invités et les vedettes à l’entrée du Palais des festivals. Les photographes immortalisent la montée des « vingt-quatre marches de la gloire » avant la cérémonie d’ouverture, rituel qui va rapidement devenir incontournable. Le premier Grand Prix est remis à un film de René Clément qui exalte la Résistance française : La Bataille du Rail (en 1955, le Grand Prix sera remplacé par la Palme d’Or).

Mais on retiendra aussi de ces premières agapes l’irruption du phénomène des starlettes….70 ans après, si un petit parfum d’été régnait encore à Saint-Elivet, les températures étaient enregistrées en baisse, ne permettant pas une tenue aussi décontractée, quoique certains furent aperçus en bras de chemise.

starlette-1946

Table 1, dite « La parole donnée (Palme 1962) » : Xel, Tristan, VHS et Frank jouent à Kardinal und König que Xel et Frank découvrent.  Une partie serrée où votre modeste narrateur s’impose sur le fil, devançant Tristan et Xel d’une demi-hostie. Le tournant du match fut l’implantation par mes soins d’une abbaye à Angoulême, la dernière en France, qui scella le destin du royaume et me rapporta 8 points. Il y eut aussi un pacte avec Tristan, reposant sur la parole donnée, entre Angleterre et Aragon. Bon, j’avais quand même blindé l’Aragon au cas où… Quant à Frank, victime d’une énorme méprise sur la façon de compter les points, il se cantonna dans une attitude belliqueuse qui se révéla improductive, et quitta définitivement les lieux à l’issue de cette partie. Suivit, donc à trois, un 6 qui prend dont Xel sortit victorieuse, me semble-t-il.

Table 2, dite « Le vent se lève (Palme 2006)» : Nicolas-Neox, Baptiste, Jean-Yves, Bruno et Dom prennent le large pour Isle of Skye, une partie que Dom remporte grâce à une dernière vente fort lucrative, selon ses propres dires.

Table 3, dite « Le troisième homme (Palme 1949) » : C’est à Las Vegas que les protagonistes de la table 1 retrouvent Jean-Yves. Un petit jeu fort sympathique où il s’agit de miser sur six tapis de jeu en fonction des dès que l’on a lancés, avec trois règles redoutables: 1. Placer ses dès impose de jouer TOUS les dés identiques sur le tapis idoine, 2. Parmi leu jeu de dès, deux dés blancs ne vous appartiennent pas et pourrissent simplement le jeu, et enfin (et surtout) 3. Les joueurs ex-æquo sur un même tapis (y compris le blanc) s’éliminent. Alors que VHS ramasse des butins lucratifs et que Dom fait son beurre, Xel se lance dans un pari insensé où elle perd près de 100.000$ (heureusement qu’ils sont virtuels). « C’est c…u » lança Dom, ce que l’intéressée confirma… Et, à la fin du film, c’est donc le troisième homme qui remporte la mise sur un tableau de score serré comme un nœud papillon (J-Y 380.000$, Xel 370.000$, Dom 360.000$, et VHS 320.000$).

Table 4, dite « Le goût de la cerise (Palme 1997) » : la table 3 dispute ensuite une partie de Imagine, succédané d’un Linq qui ne démarra jamais et d’un Codenames orphelin de son DUC… A ce jeu où l’on devine des mots (personnages, objets, expressions…) à l’aide de multiples calques transparents, Xel fut la plus habile à reconnaître les mots des autres, mais aussi la moins habile à faire deviner les siens, et notamment l’expression « la cerise sur le gâteau » qu’elle ne put nous faire avaler… Quant à Dom, il se lança dans une description encyclopédique de l’Allemagne (Forêt Noire, Rhin, tout y passa…) sans pouvoir nous faire penser une seule seconde à Angela Merkel…

Table 5, dite « L’éternité et un jour (Palme 1998) » : une table qui dura une éternité et déborda sur la journée suivante, mais qui nous est cependant narrée de première main par Dom, envoyé spécial en mode « heures supp ». Voici donc son récit: « En seconde partie de soirée, Bruno convainc Nicolas et Tristan de jouer aux Voyages de Marco Polo, un jeu des auteurs de Tzolk’in qui a l’air bien intéressant avec des dés, des déplacements sur une carte (la route de la soie) et des personnages aux pouvoirs asymétriques. Neox-le-moulox, capable d’aligner des séries impressionnantes de 6, finit en tête sur la piste de score (d’où la valeur 48 est étrangement absente, une erreur du graphiste !). Selon certaines rumeurs, il y aurait eu quelques approximations de règles qui auraient nui à Tristan ; gageons que ce dernier demandera prochainement à ressortir le jeu. »

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Séance de VENDREDI 08/07/2016 à Ti-Koad

De mémoire de rédacteur, rarement a-t-on vu autant de parties jouées en une soirée ce qui rendra leur compte-rendu nécessairement sommaire. Autre info réjouissante, 3 nouvelles têtes sont apparues, dont l’une semble avoir enfin trouvé le groupe de joueurs qui lui fait défaut sur Guingamp. La séance a commencé par une petite bourse aux jeux (merci à Jeff pour l’organisation) dont la principale fonction est de libérer de la place dans les armoires pour permettre l’acquisition de nouveaux jeux !

Table 1, dite « Une fois Trois » : Thomas, Jack et Bruno essaient Mythotopia, opus  de Martin Wallace qui combine deckbuilding et contrôle territorial sur une carte d’Europe. Thomas a gagné et je ne pourrai en dire plus.

Plus tard on les a vus jouer à Black Fleet.

Table 2, dite « Deux fois Trois » : Nicolas-2, VHN et Tristan se laissent convaincre par ce dernier de tester Kardinal und König. C’est un jeu de placement/majorité typique de la production de qualité de l’industrie allemande il y a 10-15 ans, quand il n’était pas nécessaire d’avoir des figurines, Cthulhu ou des zombies pour qu’un jeu se vende : règles et matériel simples, temps de jeu raisonnable (moins d’1 h), tension forte et abstraction/thème absent (pour la culture, il a été ensuite réédité sous le nom de China). Pour cette première partie, Tristan colle un boulevard à ses deux adversaires mais c’est typiquement le genre de jeu avec une courbe d’apprentissage (lecture de la carte, rythme de placement des conseillers, optimisations de sa main de cartes) qu’il faudra réessayer. En tous cas un très bon jeu pour ceux et celles qu’une certaine aridité ne gêne pas.

Plus tard, on les a vus jouer au toujours sympathique (pour quiconque accepte le hasard des dés) Las Vegas, à un La fièvre de l’or tendu et à 2 manches de Tides of Time, intéressant petit jeu de draft pour 2 (dans une version Dom-made, re-thèmée en « Société Secrète »).

Table 3, dite « Une fois Cinq » : Xel, Mickaël, François-René, Nicolas-Neox et Axel découvrent La fureur de Dracula. La partie a été longue (pas mal de règles à expliquer) et l’infortuné narrateur a égaré le résultat.

Table 4, dite « Deux fois Cinq » : Jeff, Jérôme, Julien-Trégor, ainsi que 2 nouvelles têtes, Adrien et sa sœur Bérénice, jouent à The Island. Adrien l’emporte, marquant ainsi une absence notable de respect pour ses aînés.

Plus tard, on les a vus jouer à Welcome to the Dungeon, à Tony et Tino et enfin à Star Realms, excellent deckbuilder pour 2 joueurs.

Table 5, dite « Trois plus Un » : Baptiste, Julien-Goëlo et Hélène étrennent la superbe réédition de Mare Nostrum – Empires récemment livrée par notre ami Kickstarter. Alors qu’il sont en train de mettre en place le jeu, un nouveau joueur/futur adhérent, Olivier, se présente et rejoint la table. Julien s’impose dans cette première partie d’environ 2 heures et les mines réjouies des joueurs présagent un retour prochain du jeu.

Plus tard, on les a vus jouer à Croc et à Rumble in the Dungeon.

Table tardive, dite « Un dernier avant la route » : Une séance PC sans Codenames, c’est comme un repas de noce sans pièce montée. Les Bleus (F-R, Tristan et Dom), d’un collectif et d’une solidarité à réchauffer le cœur d’un entraîneur de football, ne font qu’une bouchée (3 – 0) de Rouges (Xel, Thomas et Jérôme) noyés dans un océan d’incompréhension mutuelle. Un présage pour dimanche soir ?

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Séance de VENDREDI 20/11/2015 à St-Elivet

Au début du XIXe siècle, le textile est la principale activité industrielle. À Lyon, le tissage de la soie fait vivre la moitié de la population, et notamment les canuts, mot qui vient de canne et du suffixe -ut ou -u qui représente le latin orem, en français “eur”. Le canut est donc celui qui use de la canne (roseau) dont a été faite la cannette, petit tuyau de bois qu’on charge de soie pour faire la trame d’une étoffe.

La révolte des canuts, qui débuta le 21 novembre 1831, est l’une des grandes insurrections sociales du début de l’ère industrielle. Si, contrairement à une idée répandue, les canuts ne s’en prirent pas spécifiquement aux machines – ils revendiquaient surtout un salaire garanti face à des négociants qui répercutaient toujours les fluctuations du marché à la baisse –, ces émeutes se produisent dans un contexte de révolution industrielle et de libéralisation de l’économie qui dégrade profondément les conditions de vie de ces ouvriers et artisans, en les dépossédant d’un savoir-faire pour les ravaler au simple rang de force de travail.

Revolte_des_Canuts_-_Lyon_1831_-_1

Ce qui nous amène à la question: qu’est-ce qu’un outil ? Mais nous y reviendrons.

184 ans plus tard, notre soirée à St-Elivet fut placée sous le triple signe d’un DUC, d’un empire, et de zombies, non sans résonance avec une actualité récente et tragique. Dominique nous offrit sa tournée (de jeux), en nous présentant son grand DUC: le  Deck Universel de Cartes. Cette fascinante création, dont il tire une fierté légitime, permet, avec un matériel réduit, de jouer à plus de 70 jeux (recensement en cours), à partir d’un ensemble de dés, cartes et autres ressources dont la customisation permet de s’adapter à tous les contextes ludiques.  Il y a même des fiches cartonnées pour les règles et aides de jeux. Pendant ce temps, un assaut sur l’empire était en cours à la bibliothèque, mettant aux prises un quarteron de joueurs chevronnés (mais pas encore chevrotants).  Enfin, à l’écart, un peuple de zombies affamés jetait son dévolu sur le reste des visiteurs.

Table 1, dite «dans l’antichambre du DUC»
A Codenames, plusieurs parties sont jouées, chacun étant au moins une fois MJ. A ce jeu, quand on est dans le rôle du MJ de son équipe, il faut certes la faire gagner en orientant ses voix vers les bons mots, mais aussi, voire surtout, éviter qu’elle ne se porte sur le mot assassin. Et il se trouve que plusieurs parties connurent cette fin brutale, dont l’une donna lieu à la controverse de l’échelle, que l’on peut résumer ainsi: une échelle est-elle un outil ? Thierry, persuadé du contraire, tenta d’organiser sur le champ un vote démocratique au sein des différentes tables. Il semble qu’au final, dans l’esprit torturé des parti-civiliens présents et exprimés, une échelle ne soit pas un outil. Mais le débat n’est probablement pas clos: vous pouvez voter sur le forum…

La table de marque finale donne Dom vainqueur sur 4 parties, devant Michał, Thierry et votre humble serviteur (3), Mickaël (2), puis David & Vincent (une chacun, mais on put les compter ensemble car l’un remplaça l’autre).

Table 2, dite «la loi du plus fort»
L‘assaut sur l’empire  met aux prises Julien, venu de Paimpol ferrailler avec la vieille garde, composée de Laurent, Jacques, Jean-Baptiste et Jeff. Oui, rien que ça. Mais il aura essayé.

Table 3, dite «appétissante»
A Eaten by zombies !, Françoise et Axel se repaissent de Xel et Thomas. La digestion était en cours à l’heure du bouclage.

Table 4, dite «faisandée»
A Stupide vautour, qui restera donc, pour l’histoire, le premier opus officiel d’un jeu issu du DUC, Axel dame le pion par deux fois à  Xel, Jeff, Dom, et votre modeste narrateur. Ci-dessous, les règles diaboliques de ce jeu (avec la fameuse annulation des mises identiques), illustrées par le DUC (NDLC: cliché transmis par un amateur).

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Table 5, dite «mercantile»
A Las Vegas, jeu qui illustre bien la versatilité des cartes et dés du DUC, Jeff l’emporte avec 33 $, devant Xel (30 $), Axel (28 $), Dom (21 $), et votre pauvre chroniqueur (15 $).

Table 6, dite «tortueuse»
A Level Up, nous quittons le DUC et votre fortuné rédacteur, malgré un départ poussif bloqué sur l’objectif 7 (suite de couleur), finit, tel le lièvre de la fable, en boulet de canon pour faire mentir La Fontaine et devancer Xel d’un cheveu. Suivent au loin Jeff et Dom.

Table 7, dite «mer profonde»
Alors qu’on s’enfonce dans la nuit noire, à Abyss, Thierry sort premier de cordée, devant Françoise, Thomas et Vincent, le quarté dans cet ordre s’il vous plaît.

Table 8, dite «gorge profonde»
Pas rassasiés, Thierry et Thomas font un dernier petit tour à la table d’Eaten by zombies ! Mais lequel a avalé l’autre ?

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