Séance de VENDREDI 11/07/2025 à Servel

undefinedLe 11 juillet 1804, Alexander Hamilton affronte dans un duel au pistolet le vice-président américain Aaron Burr, qui lui reproche de l’avoir qualifié d’«homme dangereux à qui l’on ne doit pas faire confiance», définition au demeurant proche de la réalité. Opposé par principe au duel, Hamilton tire en l’air. Son adversaire riposte par un tir à l’abdomen. Hamilton meurt après 30 heures d’agonie.

Avec lui, les États-Unis perdent un économiste de talent et un chef politique méritant. Il fonda le Parti fédéraliste, premier parti politique de l’histoire des États-Unis. Juriste constitutionnaliste, il fut un délégué influent de la convention constitutionnelle américaine de 1787 et était un auteur éminent des Federalist Papers, recueil d’articles publié entre 1787 et 1788 qui faisaient autorité sur la Constitution. Premier secrétaire au trésor des États-Unis pendant la présidence de George Washington, il mit en place la première banque nationale du pays, les premières taxes et fait en sorte que l’état fédéral nouvellement créé reprenne les dettes de guerre des états confédérés. Considéré comme un des principaux Pères fondateurs des États-Unis, son influence sur les institutions américaines se fait encore ressentir à ce jour.

Quant aux hommes dangereux à qui l’on ne doit pas faire confiance et qui prennent ombrage qu’on le remarque, les dirigeants américains en fournissent quelques exemples plus récents.

221 ans plus tard, des duels homériques avaient lieu à Parties Civiles.

Table 1, dite « Une âme bien née » : Jack souhaite jouer à Arcs, un achat récent. Fred, Elie et Dom répondent à l’appel et s’embarquent pour cinq heures de jeu. On rappelle très vite les grandes caractéristiques de ce jeu déjà présenté ici : 3X dans l’espace avec des contraintes sur les actions qu’on peut faire à chaque tour apportées par un paquet de cartes façon « jeu de plis ». On score à chaque manche (3 à 5) en fonction d’un nombre variables de critères qu’il faut explicitement activer. Elie prend le meilleur départ, mais à la troisième manche tous sont regroupés entre 13 et 16 PV. Fred nettoie le tableau de Dom au début de la cinquième manche et Elie réussit à garder l’initiative pendant plusieurs tours, il a été richement doté en « 7 », la plus forte carte, tout au long de la partie. Il a de plus une Guilde qui lui permet d’activer les conditions de victoire qui l’arrangent sans pénalité. Il est inarrêtable tandis que Fred coiffe sur le fil Jack sur le critère des trophées (= victimes des batailles). Elie l’emporte avec 30 PV contre Fred 28, Dom 25 et Jack 21.

Table 2, dite « Duel mortel » : François invite Faline à découvrir le toujours plus populaire Wyrmspan et son univers de dragons, grottes et cavernes. La débutante ne s’en laisse pas conter, et prend vite l’ascendant avec des dragons ultra-puissants, notamment un qui fait avancer sur la guilde dragonique, qu’elle se met à arpenter à toute vitesse, réussissant même en fin de partie à n’avoir plus assez de cubes à placer sur les cases bonus tant elle les avait rafflées ! Ajoutez à cela un tableau tout rempli de cavernes et dragons, des gratifications de fin de partie explosives, dont l’une, tiens tiens, était lié à la guilde, une jolie collection d’oeufs, la première place sur chaque objectif de manche, et la voilà qui termine avec le score mirifique de 134, écrasant de 21 points le record tous temps de l’association à sa première partie ! Quant à François, grand perdant de ce duel avec le score plus classique de 91, il n’était pas opposé au duel, mais c’est comme s’il s’était contenté de tirer en l’air.

Table 3, dite « Mort à l’arrivée » : à Black Orchestra une fine équipe composée de F.-R., Olivier B., Younaël, Mickaël et Jérôme rejoue la seconde guerre mondiale. Mais n’est pas un héros qui veut, et leur aventure se termina en déconfiture.

Table 4, dite « Confiance mal placée » : Les tables 2 et 3 fusionnent pour un Shadow Hunters, jeu de retour sur nos tables après près de trois ans de disette ! On rappelle qu’à ce jeu, les Shadows et les Hunters sont deux clans qui se font face et doivent s’éliminer, sous le regard compatissant de joueurs neutres, mais qui ont eux aussi un objectif de victoire. A ce jeu, on jette des dès et on aboutit sur un espace du plateau où l’on peut tirer des cartes, et, en option, provoquer en duel un de ses voisins. Evidemment, comme le jeu est à rôle caché, il est de bon ton d’avoir glané des indices sur ces derniers avant de leur tomber dessus. Enfin, c’est la théorie, parce qu’on peut aussi taper sur tout le monde, et c’est un peu ce qu’on observa ! Dans cette partie, peu de rôles ont été identifiés, sinon Mickaël vu rapidement comme un gentil. François, Hunter émérite (avec le plus haut nombre de points de vie, 14), s’en prit à F.-R. après un calcul probabiliste lui donnant 75% de chances d’être un homme à abattre, mais hélas il ne l’était pas, c’était un Hunter comme lui. Après son trépas, François se croit protégé par un équipement qui rend inopérant les combats contre lui, mais les autres se déchaînent par d’autres moyens, et il perd 10 PV en un seul tour, ce qui finit quand même par l’occire, scellant le sort des Hunters.

Table 5, dite « Non conventionnelle » : Un Codenames final réunit les survivants, et là aussi ça faisait longtemps. A cette table, les Bleus (Jérôme, F.-R. Younaël), affrontent les Rouges (François, Faline, Mickaël), pour un déroulement peu conventionnel, jugez-en :

  • Rouges 1-0: un implacable 8 à 2 scelle cette improbable première manche, où Jérôme a multiplié les impairs, à l’exemple de Coffre, invalide sur l’indice Trésor, alors que François faisait suer ses partenaires sur le Vatican 3 (Croix, Radio, Ville),  l’énigmatique Ficelle 2 (Lien, Pain) – que Younaël voulait associer à Bretagne à cause de la danse Fisel, mot breton -, et pour finir par l’impeccable Villers-Côterets 2 (Ville, Langue).
  • Rouges 2-0: longtemps menés, les Rouges l’emportent sur le fil avec une grille difficile, sur une belle inspiration finale de Mickaël, Sucer pour (Glace, Membre) mots choisis du tac au tac par ses coéquipiers, et qui donna à F.-R. l’occasion d’une blagounette hilarante.
  • Rouges 3-0 : malgré le « renfort » de Dom, les Bleus boivent la lie en touchant l’Assassin.

Séance de MARDI 08/07/2025 à Servel

Qui se souvient du président étasunien Millard Fillmore ? Personne ! Et pourtant c’est sur ses ordres que le 8 juillet 1853 le commodore Matthew Perry, à la tête d’une flotte de quatre bateaux menée par la canonnière à vapeur et en métal Mississippi, se présente à l’entrée de la baie de Tokyo avec la ferme intention de « convaincre » le shogunat Tokugawa de mettre fin à sa politique d’isolation avec l’occident qui dure depuis plus de deux siècles. Obtenir ce qu’elle désire par la force n’est pas nouveau dans la nation américaine. C’est le début d’une série d’interactions et transactions qui aboutiront deux ans plus tard à l’établissement de relations diplomatiques formelles, à l’ouverture des marchés japonais, à l’occidentalisation du pays et par effet domino à l’effondrement du shogunat et au rétablissement de l’empereur.

Table 1, dite « Canonnière déterminante » : Quatre joueurs avec un goût pour l’histoire (F-R, Xof, Nico de retour et VHN) se lancent dans Quartermaster General 1914, F-R ayant la double casquette Russie + France/Italie. C’est une caractéristique de cette version du jeu que 3 decks de cartes sur 5 sont bi-nations (France/Italie donc, mais aussi Royaume Uni/USA et Autriche-Hongrie/Ottomans) : le problème c’est que les cartes de base (construction d’unité militaire et combat) sont toujours en relation avec l’une des deux nations donc on peut se retrouver pas mal contraint par la pioche, avec une main de 7 cartes. Ainsi Dom, aux commandes de Autriche-Hongrie/Ottomans, construit rapidement une flotte en Adriatique d’où il capture Rome avant que F-R n’y parvienne. Le camp italien est dès lors coincé mais en plus ses cartes encombrent sa main au détriment de la France qui arrive à s’étendre mais ne peut pas lancer de combats. Christophe aux commandes de Royaume Uni/USA développe sa flotte mais subit l’agressivité de Nico (Allemand) en mer du Nord et en Belgique. Sur le front de l’est, F-R développe ses russes en grappillant des points en Roumanie et Azerbaïdjan mais, après une expansion initiale, doit céder du terrain aux allemands en Europe centrale. Les guerres économiques ont usé les decks en particulier de Autriche-Hongrie/Ottomans et de Russie qui finissent quasiment réduits à rien. Côté score, la triple alliance arrive à scorer 2-3 PV de plus que l’entente à chaque décompte (le navire austro-hongrois en rapportant 1 à chaque fois). Sa poussée finale lui permet d’avoir 13 PV d’avance à la fin du tour 15 (sur 17) ce qui lui donne une victoire immédiate. Les guerres économiques ont évacué pas mal de cartes puissantes des anglais et des russes, et les italiens auraient probablement dû aller chercher dans leur paquet une carte « construire une armée » dès le début de la partie.

Table 2, dite « Ouverture du marché » : On substitue Younaël à Dom et cela repart pour une partie de découverte de Krach 29, un jeu de cartes de négociation en temps-réel à tendance frénétique sur le thème de la bourse (qui pourrait rappeler Pit, un classique remontant à … 1903, un demi-siècle après l’expédition de Perry)

Séance de VENDREDI 04/07/2025 à Servel

Alejandro Mogollo Art on X: "Eva Marie Saint as spy Eve Kendall in #AlfredHitchcock's #NorthbyNorthwest, wearing the beautiful black silk with red roses gown bought in Bergdorf. #evamariesaint #evekendall #hitchcock #masterpiece #spy #En cette fête de l’indépendance américaine, quel meilleur symbole de liberté que l’actrice Eva Marie-Saint, qui partage avec l’état fédéral sa date de naissance et fêtait en cette soirée son cent-unième anniversaire. Etonnament, les tables jouées ce soir se reflètent dans sa filmographie, jugez plutôt.

Table 1, dite « La mort aux trousses » : Nolwenn, Xel, F.-R., Armand, Jérôme, Vincent et Elouann embarquent pour un long voyage à bord de Battlestar Gallactica. Les deux derniers sont cylons, Elouann vite démasqué et sitôt embastillé, Vincent révélé sur le tard. Face à une équipe expérimentée, les deux novices ont eu le mérite de retarder l’inexorable jusqu’à une heure déraisonnable.

Table 2, dite « Les russes arrivent » : Dom, Olive et François revisitent Russian Railroads. Une partie rondement menée par Dom, qui déploie une myriade de rails richement valorisés par des étoiles qui doublent leurs points, et Olive, qui multiplie les actions supplémentaires. François axe sa stratégie sur la piste de construction, mais patine sur ses lignes, échouant à 186, devancé largement par Olive, 246. Tout en haut, le tsar Dom, à 342, n’a laissé aucune chance aux camarades cheminots.

Table 3, dite « Rien en commun » : Toujours aussi populaire, Ark Nova attire toujours les foules. Mickaël et olivier B se sont inclinés face à l’inévitable Steven, qui réussit à l’emporter par l’alliance de deux pensionnaires qui n’ont rien en commun sinon la rime: le lapin et le requin.

Table 4, dite « Don’t come knocking » : Mickaël et Stéven ferment la porte à clé pour un rendez-vous rapide aux chandelles dans les dédales de Agent Avenue. Leur étreinte fut aussi brève qu’intense, on n’a pas osé les déranger avant de leur donner rendez-vous en table 5.

Table 5, dite « Superman returns » : Les tables 2 et 4 se retrouvent donc à . Un jeu fièrement propulsé par Dom à la gloire du génial Reiner Knizia et qui vit son lot habituel de surprises (le Nil brusquement privé de crues, les arrivées intempestives du Dieu égyptien), dont Steven sut jouer avec une habileté diabolique et une chance insolente, notamment en faisant main basse sur une ligne pleine de tuiles magnifiques alors qu’il restait seul en piste à la fin de la première manche. Mais à ce niveau de fréquence, la chance n’est-elle pas une forme de talent ? Le tableau final parle de lui-même, avec Steven à 45, Mickaël, 36, Dom, 27, Olive, 22, et François 18.

Table 6, dite « Exodus » : Quelques rescapés de la table 1 tentent l’aventure à Die Crew. Une expérience mitigée, et pourtant, à ce jeu coopératif, il n’y a aucun cylon.

Séance de MARDI 01/07/2025 à Servel

Le 1er juillet 1979 le géant de l’électronique japonais Sony met sur le marché un produit révolutionnaire : un lecteur de cassettes portable avec un casque miniaturisé. Il existait déjà des enregistreurs à cassette portables utilisés par les journalistes, mais le Walkman, un produit grand-public léger et robuste destiné à emporter sa musique avec soi était une vraie nouveauté technique et bientôt sociologique : il proposait une nouvelle forme d’évasion et il devenait possible et acceptable de se déplacer en public dans sa bulle, coupé du monde environnant. Sony fut surpris par le succès fulgurant du produit dont la marque devint un nom commun. Pour ceux qui les ont connus les walkmans étaient de grands consommateurs de piles et rappellent une époque où la numérisation du monde ne faisait que commencer, l’image et le son étaient encore analogiques. Quant à la bande magnétique, une technologie remarquable de stockage de données, elle est toujours utilisée 46 ans plus tard pour faire de la sauvegarde et de l’archivage dans les data centers d’aujourd’hui.

Table 1, dite « Evasion » : Après pas mal de défections on se retrouve à six (Xel, Faline, F-R, Armand, BenjaminG et VHN). On hésite entre une et deux tables et on se lance finalement dans une partie de Room-25 avec 2 gardiens et 4 candidats à la sortie de la prison aux pièces mobiles. Rapidement deux suspects sont identifiés : Benjamin qui pousse ses collègues et Dom dont la description imprécise d’une salle voisine conduit Xel à y pénétrer pour ne plus en ressortir. Dom, coincé dans une salle avec seulement deux issues, se déplace sans faire grand chose tandis que les autres, bien regroupés, finissent par trouver la salle de sortie quand soudain F-R fait un coulissage qui l’éloigne. On a trouvé le second gardien mais pas de chance, Dom et F-R jouent coup sur coup. Ils continuent à éloigner la Room 25 et F-R finit par pousser Benjamin dans une salle dont il ne ressortira pas vivant. C’est donc une victoire des gardiens.
Suit une partie de Bomb Busters après le départ de Benjamin, scénario 20. C’est avant tout un jeu de logique sur un thème assez transparent de désamorçage d’explosif en repérant les bons fils. Grâce à une belle intuition d’Armand on progresse ensemble dans l’identification des groupes de fils et la paire fatale de fils rouges est repérée alors qu’il reste de la place au groupe pour deux fausses déductions. « J’ai vu plus serré » conclut F-R philosophe.

Séance de VENDREDI 27/06/2025 à Servel

Le 27 juin 1954, l’URSS est le premier pays à ouvrir une centrale nucléaire, à Obninsk. Il s’agit de la première station d’énergie nucléaire civile dans le monde, opérationnelle entre 1951 à 2002, bien que la production pour le réseau électrique ait cessé en 1959. L’unique réacteur de la centrale, AM-1 (Atom Mirny, « Atome pacifique »), pouvait produire 5 MW d’électricité pour une puissance thermique de 30 MW. Ce prototype utilisant le graphite et refroidi à l’eau, à l’origine de la filière des réacteurs de type RBMK, utilisait de l’uranium enrichi à 5 %, pourcentage abaissé pour les réacteurs qui ont suivi.

En 2000, après que la centrale nucléaire d’Obninsk a fonctionné 18 ans de plus que prévu, son exploitation est devenue dangereuse et économiquement non rentable et son unique réacteur est stoppé en 2002. Le président Medvedev souhaite alors en faire un mémorial pour l’industrie nucléaire, ce qui permet de ne pas la démanteler. Arborant à son frontispice l’expression « Première au monde », elle propose depuis de nombreuses excursions pour les écoliers, étudiants et délégations étrangères, abritant une exposition et un musée qui contribuent au « tourisme nucléaire ».

Obninsk Nuclear Power Plant in Obninsk

Table 1, dite « Civile et militaire » : Dom, Xel et François se lancent dans l’inusable Innovation. Une partie à mêche lente, avec des dominations rapides de Xel et Dom dans les premiers âges, suivie d’une longue période de glaciation bloquée à l’âge 8, avec alors 4 dominations pour Dom et 3 pour Xel. Au faîte de cette partie très civile, c’est le moment que Dom choisit pour une action brillante où il décale brusquement en haut une couleur richement dotée, faisant bondir ses icônes, et s’adjugeant ainsi le domaine militaire promis au joueur pourvu de trois exemplaires de chaque icône. Une cinquième domination synonyme de victoire avec cette manoeuvre à enseigner dans les bonnes écoles de guerre. Ils embarquent ensuite dans le sous-marin de Die Crew pour un résultat qu’on qualifiera pudiquement de globalement positif.

Table 2, dite « L’avenir dure longtemps » : La fine équipe de Vampire chapters continue sa campagne au long cours. A l’instar de la centrale d’Obninsk, sa durée de vie semble impossible à prévoir.

Table 3, dite « Retour vers le passé » : Retour vers le passé, politique du bloc soviétique, énergétique du charbon, Kutna hora attire quatre touristes en quête d’exotisme, Fred, OlivierL, Caroline et Pierre-Yves. C’est Fred qui, au métier autant qu’à l’ancienneté, est élu premier secrétaire.

Table 4, dite « Excursion scolaire » : Mickaël et Armand ferraillent à Dune Imperium – Insurrection, mais se laissent surprendre par Elie, qui se joue d’eux comme s’il était en excursion scolaire. Cette jeunesse est sans pitié.

Séance de MARDI 24/06/2025 à Servel

Le 24 juin 843 des voiles apparaissent dans l’estuaire de la Loire. Non ce n’est pas la finale du championnat régional d’Optimist mais des vikings qui attaquent la ville de Nantes, à l’époque une des cités les plus florissantes de l’empire carolingien. Ils ne font pas de quartier, massacrent les habitants et pillent la ville (et réciproquement) et s’installent à Noirmoutier d’où ils lancent des raids vers le duché d’Aquitaine. Il faut dire que c’était déjà un peu le bazar : une lutte pour le comté de Nantes était en cours depuis la mort en 841 du précédent comte. L’un des prétendants, Lambert (on ignore s’il se prénommait Gérard), allié aux bretons d’Erispoë (fils du roi Nominoë), défait décisivement un mois plus tôt Renaud, soutenu par le royaume des Francs. La vacance politique et l’affaiblis-sement militaire de la ville la rendit plus vulnérable à l’attaque nordique.

Table 1, dite « Pas de quartier » : Trois habitués, Xel, François et Dom, luttent pour constituer la meilleure écurie de dragons à Wyrmspan. Dom prend le risque d’en avoir peu sur la première ligne, celle qui rapporte des ressources, pour cibler les 4 objectifs de manche. Face à lui, Xel nage dans les oeufs tout en enchaînant les mises en jeu de dragons qu’elle qualifie de nuls. François de son côté mitonne quelque actions réglées au millimètre. La stratégie de Dom paye, il est premier sur les 4 objectifs de manche et a une feuille de score sans faiblesses : il remporte la partie avec 106 PV devant Xel 83 et François 80.

Table 2, dite « Cités florissantes » : Faline, F-R, Mickaël, Stéven et BanjaminG sortent de l’armoire un jeu accommodant cinq joueurs, Hansa Teutonica. Stéven se retrouve à mi-partie avec 5 actions par tour, au grand dam des autres. Tout le monde s’est pas mal bloqué sur les routes reliant les villes de la guilde commerciale moyenageuse et au final c’est Stéven qui finit en tête avec 40 PV suivi de Mickaël à 36, puis Faline, F.R et Benjamin.

Séance de DIMANCHE 15/06/2025 à Buhulien

Comme des enfants en classe de neige, nous avions préparé ce voyage pour retrouver nos amis, mais dans cadre différent. Nous n’avions pas beaucoup de route, il suffisait de quitter la voie rapide, direction Buhulien, salle du Guindy, pour rejoindre notre royaume, celui des jeux bien sûr. Nous autres apôtres de ses Dieux, qu’on trouve peut-être dans la quête des terres du milieu, sommes tous des amis mais n’oublions pas que, dans le prochain que j’aime come moi-même et qui prend place à ma table, il y a surtout un Adversaire, et qu’on ne se privera pas de le réduire à néant un Vendredi 13 sans autre forme de procès. Cela tombe bien, le dernier est encore frais, c’était il y a deux jours. On prendra sa table pour un vignoble, en adepte de la Viticulture, ou pour une plantation de thé hors d’atteinte, sous les cieux de Ceylan. On s’intéressera vaguement aux autres vies que la mienne, celles des tables d’à côté, pour s’en éloigner au vu de mystiques ou de vampires comme échappés d’un roman russe. La boulangerie avait fait des miracles, tel Jésus mutlipliant les pains. Compagnons de cubes en bois ou enfants de boulange, chacun se disait qu’en ce jour, il était vraiment avantageux d’avoir où aller. Sous le soleil radieux, dans le bâtiment désaffecté, tout était lumière, comme au dernier jour. Et l’on ne put s’empêcher de penser en sortant, toisant le cimetierre attenant : je suis vivant, et vous êtes morts.

Séance de VENDREDI 13/06/2025 à SERVEL

C’est vendredi 13 et donc jour de chance, comme si tout Lannion s’était donné rendez-vous à Servel: parking bondé, salles qui débordent et joyeuse  agitation. Mais, à l’abri de cette effervescence, les adhérents de Parties Civiles, entre vampires et démons, se plongeaient dans la face sombre de ce jour maudit.

Table 1, dite « Jour de chance » : Ark Nova, sans Steven ? Jour de chance et opportunité unique pour engranger une victoire, se disent Mickaël, Fred, Armand et OlivierB. Le suspense est insoutenable encore à cette heure sur le nom du vainqueur, mais on peut parier qu’il sera inhabituel.

Post scriptum : un câble urgent nous informe que le novice Armand s’est imposé pour sa première partie ! On ne croyait pas si bien dire.

Table 2, dite « Âmes damnées » : Une première sortie pour Mal ardent, jeu apporté par Younaël et Nolwenn qui revisite Nosferatu. Dans un village du Moyen-âge rongé par 4 maux, les fidèles luttent conte la malpeste, la famine, la folie et la guerre. Mais parmi eux, tois possédés, qui se reconnaissent en début de partie en ouvrant seuls les yeux, ont pour projet secret de irer le village vers un de ces mal ardents. Concrètement, les 4 maux évoluent sur une échelle positive ou négative, les menant soit vers le bien soit vers le mal. Par un mécanisme maléfique, l’échelle du mal est mobile, montant inexorablement à chaque tour. A cette table de 7, nous avons quatre fidèles, Younaël et Nolwenn mais aussi Pierre-Yves et Faline. Frank est identifié rapidement comme le prmeier possédé, et se voit lapidé à mort. Elie est le deuxième, coupable d’avoir annoncé une carte positive dont l’examen ultérieur montrera qu’elle était absente. Il meurt lui aussi sous les pierres, mais François, le troisième possédé et non encore repéré (Pierre-Yves fut longtemps suspecté suite à une erreur de carte, croyait-il, avant que Frank dévoile en fin de partie que ce n’en était pas une), le ressucite grâce à une carte pouvoir du Juge. Cette manoeuvre de la dernière chance parie sur la probabilité non négligeable qu’Elie possède une carte très négative, envoyant le mal vert (la malpeste) vers une issue fatale dont il était proche. Hélas pour les possédés, il n’en avait point ! Au tour suivant, François est exécuté sans pitié, et sans opposition, les fidèles finissent par gagner.

Table 3, dite « Vendredi 13 » : dans l’aquarium, les protagonistes de Vampire chapters, François-René, Julien, Marie et Jérôme jouent à se faire peur, ignorant la joie ambiante de la maison de quartier.

Séance de MARDI 10/06/2025 à Servel

Le 10 juin 1793, dans le bouillonnement de la Révolution, voit la fondation du Muséum national d’histoire naturelle, un des plus anciens établissements scientifiques de ce type. Il est surtout connu par son ensemble de collections présentées au sein du jardin des Plantes à Paris et par la longue série de savants qu’il a hébergés, mais il est aussi présent en Bretagne par les stations de recherche de Dinard et Concarneau. On peut noter qu’à sa fondation il devait à la fois développer et diffuser la connaissance des sciences naturelles et les appliquer à « l’avancement de l’agriculture, du commerce et des arts ». 232 années plus tard une étrange ménagerie prend ses quartiers à Servel. 

Table 1, dite « Lutte pour la vie » : Olive, Mickaël, Stéven et Pierre jouent à Vindication. On y est un naufragé sur une île étrange où on va tenter de survivre et devenir un héros. A ce stade on ne sait pas qui a le plus héroïsé même si on peut avoir une idée.

Table 2, dite « Jardin des plantes » : Faline, BenjaminG et Nastassia jouent à Forêt Mixte. Une partie longue et aux scores élevés car ils ont gardé un peu trop de cartes dans la pioche. Cela finit serré avec Benjamin devant avec 209 PV, Faline 201 et Nastasia 194. A la mi-temps Younaël entre en jeu à la place de Benjamin et ils repartent pour une partie de Origine dont nous savons généralement peu et précisément rien.

Table 3, dite « Cafétéria » : Dom propose à JérômeC de découvrir le jeu de dés Grand Austria Hotel. Après l’explication des règles ils enchaînent les sept manches à bon rythme. Au cours du draft des Personnels Jérôme se construit une combo puissante quand il prend un dé « 4 », ce qu’il fait un peu au détriment du coeur du jeu qui est de nourrir ses clients et de les loger dans des chambres confortables. Il choisit aussi d’aller jusqu’au bout de la piste de l’empereur et mène sur la piste de score tout au long de la partie. Dom quant à lui goupille bien ses actions et finit avec plein de chambres fermées et exactement 0 sous, il connait bien le jeu. A la dernière action du dernier tour Jérôme joue le tout pour le tout et tente deux relances, la chance lui octroie les deux « 1 » dont il avait besoin pour faire monter ses deux derniers convives en évitant une pénalité. Au moment du décompte final Dom rattrape son retard de points en engrangeant sur les objectifs variables (30 PV contre 10), la valeur des chambres (36 PV contre 21) et ses 3 Personnels scorant en fin de partie (36 PV contre 0). Il s’impose avec 203 PV contre 124.

Séance de VENDREDI 06/06/2025 à Buhulien

En ce 6 juin, un débarquement était au programme pour Parties Civiles, délocalisé de Servel à Buhulien, et la salle Yves Le Faucheur dont la décoration nous replonge illico dans l’atmosphère du jeune vingtième siècle. Ce périple n’a pas fait peur à nos valeureux adhérents, certains n’hésitant pas, toutes proportions gardées bien sûr, à jouer au jour le plus long.

Table 1, dite « Débarquement imprévu » : Ark Nova, c’est sans modération pour Steven, Mickaël et OlivierB. Mickaël se voit vainqueur mais il se fait déborder par Steven, qui débarque sur la fin du fin fond du classement dans un retournement de situation inouï !

Table 2, dite « Un jour cylon » : C’est le grand retour pour Battelstar Galactica, qui voit se presser à sa table ses adeptes bien, connus, tels F.-R., Xel, Jérôme, Armand, Hélène venue voir et Xof. Pas moins de trois cylons ont été détectés dans cette partie, dont un compatisssant, et avec un niveau de carburant réduit au minimum, la ballade a été fatale aux humains. Les Cylons en la personne de Xel et Jérôme ont fait un massacre et envahi tout le vaisseau en privant les autres de nourriture, d’énergie et de Netflix ! La table poursuit avec Bomb busters, cette fois c’est coopératif et ils arrivent à bout du scénario 16. Enfin en fin de soirée c’est Château Combo qui fait un dernier tour de piste avec les trois restants.

Table 3, dite « Terrain mouvant » : De la logique et de la bonne humeur à cette table de Almost Innocent, qui réunissait Nolwenn, Younaël et François. Après un tour de chauffe, l’équipe enchaîne les succès et les difficultés, y compris sur les terrains mouvants où des indices occupent plusieurs cases.

Table 4, dite « Devine où je suis » : La table 1 accueille Mickaël et Steven pour un jeu de poker menteur collectif, The gang, où la psychologie joue plus que les cartes, tout l’enjeu étant de deviner la force des mains des joueurs, classée de 1 à 5, dans un mécanisme de gradation où la rivière s’enrichit à chaque tour, mais peut-être moins que la chance. Ce « devine où je suis » se traduisit par un échec collectif par deux fois, mais, à l’inverse des puissances de l’axe qui attendaient un débarquement allié au nord, toujours dans l’allégresse.

Table 5, dite « Planification avancée » : Au programme de la soirée : découverte de ARCS, le dernier jeu de Cole Wehrle, par Fred, Gérard et Dom qui se sont tous trois frottés à son très original (et complexe) jeu de négociations legacy : Oath.

On retrouve indéniablement la patte de l’auteur dans la demi-douzaine de conditions pour marquer des points qu’il faut explicitement activer, dans les cartes permanentes puissantes qu’on peut se faire voler et dans la mécanique de combat qui se retrouve quelque part à mi-chemin de complexité entre Root et Oath : chaque unité attaquante donne droit à un dé et le joueur choisit pour chaque entre trois types de dés qui sont plus ou moins risqués et orientés vers la destruction ou le pillage.

L’autre originalité du jeu est la façon de choisir ses actions à chaque tour, inspirée des jeux de plis. On distribue des cartes allant de 2 à 6 en 4 « couleurs », chaque couleur ne permettant que deux ou trois actions (construire, se déplacer, attaquer, produire etc.). Il est important d’être premier joueur car on détermine la couleur du tour : ceux qui ne peuvent monter n’exécutent qu’une seule action, contre deux à quatre sinon, et c’est la plus forte carte dans la couleur qui détermine qui devient premier joueur. On peut aussi devenir premier joueur en sacrifiant une carte (et donc en jouant un tour de moins). Autant dire que c’est un jeu 3X (expand/exploit/exterminate) avec une couche de contraintes ajoutée sur le nombre et le type des actions qu’on peut faire.

C’était une partie de découverte donc tous ont tâtonné sur la voie à suivre. Ce qui est sûr c’est que la partie se joue en 3 à 5 manches et finit quand un joueur atteint 30 points (la valeur des décomptes augmente à chaque manche ce qui permet des retours spectaculaires d’un joueur à la traîne). Gérard a commencé par bloquer les mouvements de Dom qui a répondu par une attaque immédiate (« il faut bien tester le système de combat »). Gérard a ensuite commencé une collection de cartes puissantes, dont une qui a fait grincer des dents par sa puissance apparente lui permettant de prendre la tête à la fin de la première manche. On prend en main le jeu et au cours de la troisième manche c’est Dom qui arrive à scorer sur les trois conditions activées, le voici à 29 PV contre 17 à Gérard et 9 à Fred. A un point près c’était fini et, à la quatrième manche, c’est Gérard qui score fort et remonte à 26 PV, Dom fait du surplace en construisant un coup compliqué qui lui permet de scorer … zéro. Enfin à la cinquième manche, grâce à peu de choses (un otage et un trophée), Dom, bien aidé par ses bonus dus au fait qu’il a construit toutes ses villes fait un grand bond et l’emporte avec 47 PV contre 26 à Gérard et 21 à Fred.