Séance de MARDI 08/07/2025 à Servel

Qui se souvient du président étasunien Millard Fillmore ? Personne ! Et pourtant c’est sur ses ordres que le 8 juillet 1853 le commodore Matthew Perry, à la tête d’une flotte de quatre bateaux menée par la canonnière à vapeur et en métal Mississippi, se présente à l’entrée de la baie de Tokyo avec la ferme intention de « convaincre » le shogunat Tokugawa de mettre fin à sa politique d’isolation avec l’occident qui dure depuis plus de deux siècles. Obtenir ce qu’elle désire par la force n’est pas nouveau dans la nation américaine. C’est le début d’une série d’interactions et transactions qui aboutiront deux ans plus tard à l’établissement de relations diplomatiques formelles, à l’ouverture des marchés japonais, à l’occidentalisation du pays et par effet domino à l’effondrement du shogunat et au rétablissement de l’empereur.

Table 1, dite « Canonnière déterminante » : Quatre joueurs avec un goût pour l’histoire (F-R, Xof, Nico de retour et VHN) se lancent dans Quartermaster General 1914, F-R ayant la double casquette Russie + France/Italie. C’est une caractéristique de cette version du jeu que 3 decks de cartes sur 5 sont bi-nations (France/Italie donc, mais aussi Royaume Uni/USA et Autriche-Hongrie/Ottomans) : le problème c’est que les cartes de base (construction d’unité militaire et combat) sont toujours en relation avec l’une des deux nations donc on peut se retrouver pas mal contraint par la pioche, avec une main de 7 cartes. Ainsi Dom, aux commandes de Autriche-Hongrie/Ottomans, construit rapidement une flotte en Adriatique d’où il capture Rome avant que F-R n’y parvienne. Le camp italien est dès lors coincé mais en plus ses cartes encombrent sa main au détriment de la France qui arrive à s’étendre mais ne peut pas lancer de combats. Christophe aux commandes de Royaume Uni/USA développe sa flotte mais subit l’agressivité de Nico (Allemand) en mer du Nord et en Belgique. Sur le front de l’est, F-R développe ses russes en grappillant des points en Roumanie et Azerbaïdjan mais, après une expansion initiale, doit céder du terrain aux allemands en Europe centrale. Les guerres économiques ont usé les decks en particulier de Autriche-Hongrie/Ottomans et de Russie qui finissent quasiment réduits à rien. Côté score, la triple alliance arrive à scorer 2-3 PV de plus que l’entente à chaque décompte (le navire austro-hongrois en rapportant 1 à chaque fois). Sa poussée finale lui permet d’avoir 13 PV d’avance à la fin du tour 15 (sur 17) ce qui lui donne une victoire immédiate. Les guerres économiques ont évacué pas mal de cartes puissantes des anglais et des russes, et les italiens auraient probablement dû aller chercher dans leur paquet une carte « construire une armée » dès le début de la partie.

Table 2, dite « Ouverture du marché » : On substitue Younaël à Dom et cela repart pour une partie de découverte de Krach 29, un jeu de cartes de négociation en temps-réel à tendance frénétique sur le thème de la bourse (qui pourrait rappeler Pit, un classique remontant à … 1903, un demi-siècle après l’expédition de Perry)