Le 10 mars 1813, en pleine guerre contre l’Empire napoléonien, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III crée l’ordre de la Croix de fer (Eiserne Kreuz), avec une médaille en forme de croix de Malte. Cette décoration honorifique est calquée sur la Légion d’Honneur mais va demeurer strictement militaire. De prussienne, elle deviendra allemande en 1939, sur une décision de Hitler. Elle est depuis 1956 la décoration de référence de la Bundeswehr, l’armée de l’Allemagne démocratique.
La croix pattée noire apparait comme insigne héraldique de l’armée prussienne au cours des guerres napoléoniennes. Il s’agit d’un emprunt direct à la croix de l’Ordre des chevaliers teutoniques du XIIIe siècle, reprise au XVIIe siècle par l’Ordre équestre de la Tête-de-Mort. Lorsque le roi de Prusse devient empereur allemand, l’insigne est utilisé par le kaiser et l’armée du Reich sur leurs étendards. En 1956, la croix pattée noire devient symbole et cocarde de la Bundeswehr (Heer et Luftwaffe), la couleur noire étant remplacée lors de la réunification allemande par du gris et du bleu.
En-dehors de l’armée allemande, la croix de fer se retrouve chez des gangs, certains bikers, les Skinheads et autres groupes fascinés par l’imagerie martiale germanique, utilisant l’icône militaire allemande pour donner une image de dur, ou comme symbole de race rappelant la Swastika lorsque celle-ci est interdite. Beaucoup reconnaissent ne pas avoir suffisamment de culture historique pour connaître le passé du symbole militaire allemand, et prétendent confondre avec la Croix de Malte. On créa ainsi des accessoires pour bikers dérivés des trophées de la Seconde Guerre mondiale.
Le chanteur du groupe Metallica, James Hetfield, possède une version personnalisée de la guitare électrique ESP Eclipse (basée sur la Gibson Les Paul) avec la croix de fer sur l’avant.
204 ans après, à St-Elivet, beaucoup de batailles furent livéres, et on découvrira dans ce qui suit ceux qui, par leur combativité, puisèrent inspiration dans cet insigne. Comme la croix de fer est une décoration de période de guerre, aucune n’a été remise depuis mai 1945 et il serait bon qu’il en reste ainsi, car, comme le rappelait Francis Blanche, la guerre, c’est moche et ça ne sert à rien.
Table 1, dite « Conquérante » : à cette table d’Alien Frontiers, un combat serré oppose quatre apprentis cosomonautes. C’est Jeff qui s’envoie en l’air le plus haut (9), talonné par Tristan (6), Jack et Thomas (5).
Table 2, dite « Apocalyptique » : Une table longue comme un jour sans pain et étendue comme les plaines de la Rhur rassemble Neox, François-René, Nourdine, Doc Nicolas, Christophe, Sophie, et Anthony dans l’univers apocalyptique de Zombicide. Il parait qu’ils s’en sont sortis.
Table 3, dite « Sinueuse » : Une table de Rallyman voit la victoire de Michal, devant Thomas et Jérôme.
Table 4, dite « De fer et d’or » : Au cœur du Sultanat de Naqala, il existe une région montagneuse, difficile d’accès. C’est là que la tribu des artisans a choisi d’installer ses ateliers pour façonner des objets prestigieux : beaucoup d’entre eux sont simplement magnifiques et valent leur pesant d’or, mais certains, uniques, possèdent des pouvoirs… magiques ! Dans cette extension de Five tribes – les artisans de Naqala c’est Mickaël qui s’impose. Paul, Axel et Julien de Lannion en restèrent béats d’admiration.
Table 5, dite « Premier empire » : Alors que les premières tables se décomposent lentement, 18 minutes pour un empire réunit trois retardataires (Xel, Dom et VMN), rejoints par Tristan. A l’issue d’une joute farouche, Tristan s’impose de peu, avec le même score que Dom (11), mais plus économe de son budget. Xel (7) et VMN (5) ont pris note de la stratégie vitcorieuse et on ne les y reprendra plus à se disperser.
Table 6, dite « Cuirassée » : Il est encore question de course automobile à Hit z’ Road, qui réunit Thomas et Jérôme. Le premier cité s’impose, non par K.O. mais aux points.
Table 7, dite « La fin des haricots » : Nous replongeons dans la culture allemande, aux deux sens du mot, avec une partie de Bohnanza. Ce jeu de Uwe Rosenberg est aussi connu pour ses multiples extensions (Bohnaparte, Lady Bohn, La Isla Bohnita, etc.) et fut l’oeuvre de jeunesse du vénéré auteur d’Agricola, jeu mythique de nos chers adhérents et qui sacra son entrée dans la cour des grands. Agricola, on le note au passage en relayant une observation de Dom sur le forum, qui vient d’être devancé par Codenames dans les charts de Parties Civiles (59 à 57 à ce jour). A Bohnanza donc, la culture est d’abord potagère, celle des haricots en l’occurence, puis linguistique. On plante, on récolte, on échange ses graines, on parle un peu allemand pour déchiffre les cartes, et surtout on essaie de tout faire tenir dans deux petits champs ! Dans cette partie disputée, Paul et Xel (11) furent les meilleurs jardiniers, devançant Dom et Tristan (9). Je perdis 3 thunes à construire mon troisième champ, stratégie audacieuse autant que risquée à cinq et finalement perdante, qui explique la faiblesse de mon score (5).
Table 8, dite « Second empire » : La table 6 se réunit de nouveau, et 18 minutes pour un empire revient en piste. Une table au résultat incertain, mais, comme en atteste l’usage de l’adjectif second, il n’y aura pas ce soir de troisième opus de ce jeu. En revanche, il sera question un peu plus loin d’un troisième empire, cette fois d’un autre type.
Table 9, dite « Troisième Reich » : toutes les tables se confondent à la faveur de la nuit, et comme un seul homme, Parties Civiles (Tristan, Dom, Paul, VHS, Xel, Jérôme, Thomas) se retrouve à la table de Secret Hitler, un jeu » à la Nosferatu », avec des libéraux, des fascistes, et Hitler (ce fier détenteur de la croix de fer en fit un emblème de la Wehrmacht), qui incarne le mécanisme original et retors du jeu, car au départ, les fascistes se connaissent, et connaissent Hitler, qui lui est dans le noir, comme les libéraux. Trois manches furent disputées, qui virent la vicotire de Dom – Hitler, désigné chancellier prématurément, puis la perte de Paul – Hitler, vaincu par une efficace coalition, et enfin le triomphe de Doc Nicolas – Hitler, indéchiffrable dans une partition aussi trouble qu’efficace.