Le 10 mai 1774, Louis XV passait de vie à trépas, il fut le seul roi de France à naître et à mourir au château de Versailles.
Le 26 août 1715, sentant la mort venir, Louis XIV avait fait entrer le jeune Louis dans sa chambre, l’embrassant et lui parlant avec gravité de sa future tâche de roi, dans des mots qui sont par la suite passés à la postérité, qui y a vu une sorte de testament politique du grand roi et des remords concernant sa propre action :
« Mignon, vous allez être un grand roi, mais tout votre bonheur dépendra d’être soumis à Dieu et du soin que vous aurez de soulager vos peuples. Il faut pour cela que vous évitiez autant que vous le pourrez de faire la guerre : c’est la ruine des peuples. Ne suivez pas le mauvais exemple que je vous ai donné sur cela ; j’ai souvent entrepris la guerre trop légèrement et l’ai soutenue par vanité. Ne m’imitez pas, mais soyez un prince pacifique, et que votre principale application soit de soulager vos sujets. »
La bougie allumée à la nuit, au balcon de la chambre, est éteinte à la mort de Louis XV, qui survient des suites de la variole (septicémie aggravée de complications pulmonaires), dans l’indifférence du peuple et la réjouissance d’une partie de la cour. Variolique, il n’est pas embaumé : il est aussi le seul roi de France à ne pas avoir reçu cet hommage post-mortem. Il laissera le trône à son petit-fils, le futur Louis XVI.
L’impopularité de Louis XV est telle que sa mort est accueillie dans les rues de Paris par des festivités joyeuses, comme l’avait été celle de Louis XIV. Lors des obsèques, le 12 mai, pour éviter les insultes du peuple sur son passage, le cortège funèbre réduit contourne Paris de nuit, par l’ouest, avant d’arriver à la basilique Saint-Denis. La décomposition du corps est si rapide que la partition du corps (dilaceratio corporis, « division du corps » en cœur, entrailles et ossements) avec des sépultures multiples ne peut être réalisée.
Dix-neuf ans plus tard, le 16 octobre 1793, durant la profanation des tombes de la basilique Saint-Denis, après avoir ouvert les cercueils de Louis XIII et de Louis XIV (relativement bien conservés) les révolutionnaires ouvrent celui de Louis XV et trouvent le cadavre nageant dans une eau abondante due à la perte d’eau du corps qui avait été en fait enduit de sel marin, et n’avait pas été embaumé comme celui de ses prédécesseurs. Le corps tombe rapidement en putréfaction, les révolutionnaires brûlent de la poudre pour purifier l’air de l’odeur infecte qu’il dégage et le jettent comme les autres corps, dans une fosse commune sur de la chaux vive.
Une légende populaire veut que Louis XV se soit exprimé au sujet de sa mort et aurait dit : « Après moi le déluge ». Cette expression prétendument prophétique (son successeur Louis XVI étant guillotiné lors de la Révolution française), qui n’apparaît qu’en 1789, est apocryphe, elle a été également attribuée à Madame de Pompadour en 1757, alors que la favorite cherchait à consoler le roi très affecté par la déroute de Rossbach avec ces mots « Il ne faut point s’affliger : vous tomberiez malade. Après nous le déluge ! ».
A Lannion, en cet autre 10 mai, c’était aussi le déluge. Mais nous sommes toujours là, et nous souhaitons à notre humble président, qui partage sans nul doute avec Louis XV le surnom de bien-aimé, un règne aussi long (58 ans, 8 mois et 9 jours ) à la tête de notre auguste assemblée, qui, ce soir, a voyagé de par le monde.
Table 1, dite « Guerre légère » : à Warhammer 40 000 en version Necromunda on fait la guerre, mais on sent bien que l’atmosphère est légère. Il y eut bien sûr Julien, Steven et Romain.
Table 2, dite « Et Dieu sauve la reine » : première découverte de la soirée: Manila (dans sa version bricolée par Dom) nous entraîne dans une régate de longue haleine où les retournements sont nombreux et le suspense règne en maître, incarné par les jets de dés. Dieu ne joue peut-être pas aux dès, mais il offrit la victoire à Xel sur le dernier coup (42 poins avec le pirate, 128 au total). En tir groupé, Dom (113), Tristan (106) et votre serviteur (101) complètent le tableau.
Table 3, dite « Lignée royale » : à cette table, c’est Mickaël qui régale, avec Neta Tanka. Le long de la Grande Rivière Gelée, vit la tribu des Frostrivers. Ses membres vivent en harmonie avec la Nature. La tribu obéit aux lois des Quatre Anciens, eux-même dirigés par le plus vénérable des Anciens : le Neta-Tanka. Au crépuscule de sa vie, il réunit tous les Clans de la Tribu des Frostriver pour désigner son successeur…. Comme de juste, le grand Ancien désigna le vénérable possesseur du jeu: il l’emporte devant Yann, Frank et le petit Paul.
Table 4, dite « Une épopée » : dans Les contrées de l’horreur, Neox, le Doc, FR et Nicolas II ferraillent pour neutraliser Cthulu. Ils y parvinrent au terme d’une épopée épique.
Table 5, dite « Cortège nocturne » : les découvertes s’enchaînent, et c’est à Olive de dévoiler Bretagne – un jeu où l’on construit des phares. Olivier-3 et Frédéric complètent le cortège des bâtisseurs à cette table à l’issue mystérieuse tant son issue fut nocturne.
Table 6, dite « Patience et longueur de temps » : à Istanbul la table 2 enchaîne, à ce jeu où il ne faut point trop tarder à acquérir ses gemmes. C’est Xel qui, en reine doublement sacrée, se pare des joyaux de la couronne.
Table 7, dite « Embaumée » : pour finit, Codenames met aux prises les Bleus (FR, Maxime et votre serviteur) aux Rouges (Dom, Xel, Vincent). Un match serré que les Bleus règlent finement avec indice final pour connaisseurs (et à la façon de Xel, même si c’était FR qui était à la manœuvre) et qu’on conservera longtemps en mémoire : Rugby 2 (Fourche, Oeil). Le jour venu, il méritera pour cela, et l’ensemble de son œuvre, d’être embaumé en grande pompe (mais peut-être préférera-t-il la pompe sans le baume).
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