Séance de VENDREDI 06/09/2024 à Servel

Le 6 septembre 1916, Clarence Saunders ouvrait du premier magasin libre-service (cash and carry), sous l’enseigne Piggly Wiggly (aka le cochon qui se tortille), à Memphis (États-Unis). Il cherchait à réduire les frais de commercialisation, le laissant se servir lui-même de produits déjà emballés et étiquetés. Une révolution pour l’époque !

108 ans après, à Lannion, il y avait à boire et à manger sur les plateaux de jeu.

Table 1, dite « Restauration rapide » : retour apprécié de Tristan sur nos tables, qui ne vient pas les mains vides, muni de Food Chain Magnate ici essayé, avec Fred et Thomas, dans sa version d’introduction. Pourtant dans l’univers du fast food, le jeu est habituellement très long, mais dans cette version apéritive, la partie passa aussi vite qu’on avale un hamburger. Quant à la suprématie  de Tristan sur nos tables, elle vit ce soir une restauration rapide. Ses adversaires essaient ensuite de le faire chuter à Faraway, un objectif plus atteignable. Hélas, le budget heures supplémentaires de nos pigistes étant sous examen pour déficit excessif, nous ne sommes pas en mesure de confirmer s’il fut atteint.

Table 2, dite « Carrière en self service » : quatre joueurs qui ont un peu de bouteille prennent La route du verre du prolifique Uwe Rosenberg (Agricola, Bohnanza, etc…) et, comme c’est annoncé comme jeu court, au lieu des quatre tours normalement proposés, ils en font un cinquième, pour la route bien sûr ! Autodidacte dans l’âme, Dom se construit un plateau de carrières (de sable) en mode self-service, qui lui assureront un bonus faramineux de 17, contribuant largement à sa victoire avec le score de 28.5. Marie-Anne, à 25, n’est pas loin, et pour cause, elle a passé sa partie à rafler les bons bâtiments que convoitait François. Ce dernier, avec 22.5, en ressort frustré et désormais promoteur de l’adage « ne jamais jouer après M.A ». Avec 16.5, Olive, toujours dans les bons coups pour suivre les cartes des autres, complète la feuille de marque.

Table 3, dite « Trois petits cochons » : Mickaël, Samuel, Axel et Olivier L se retrouvent à Iki. Dans cet univers de port japonais, on peut croiser le poisson-lune (ou Mola Mola), un poisson gigantesque au corps aplati et aux nageoires réduites, souvent surnommé « cochon de mer » en raison de sa forme curieuse. On est tenté de penser que le grand méchant loup de la partie n’a fait qu’une bouchée des trois petit cochons qui lui faisaient face, mais ce pronostic est au doigt mouillé, en attendant le vote du budget des heures supplémentaires.

Table 4, dite « Grand déballage » : Olivier B, François-René, Armand et Jérôme poursuivent le grand déballage des Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres, où un pigiste peu scrupuleux et mal payé se risquera à pronostiquer, sans avoir recoupé ses sources, qu’ils ont passé un bon moment.

Table 5, dite « Déjà étiqueté » : dans l’aquarium, Fabrice, Olivier L. et Samuel s’essaient à Fallout. Un jeu nouveau sur nos tables, et dont notre chroniqueur du soir, jetant à la rivière le peu qu’il lui reste de conscience professionnelle, non content d’être incapable d’en révéler l’issue, se tortille pour en livrer une description directement tirée de chat GPT, assurant que « Fallout est une série de jeux vidéo de rôle (RPG) se déroulant dans un univers post-apocalyptique. Créée en 1997, la série prend place dans une réalité alternative où la société a prospéré grâce à une technologie basée sur l’énergie nucléaire et où le style visuel des années 1950 s’est perpétué. L’histoire de Fallout commence après une guerre nucléaire dévastatrice entre les États-Unis et la Chine, qui a détruit la civilisation telle qu’on la connaît. Les rares survivants vivent soit dans des abris souterrains appelés « Vaults », construits avant la guerre par le gouvernement, soit dans les terres désolées irradiées du monde extérieur. Les thèmes centraux de Fallout incluent la survie dans un monde en ruines, les conséquences des choix moraux, la lutte pour le pouvoir entre factions, et les effets d’une société hyper-technologique qui a tourné au désastre ». Ainsi vont les CR de Parties Civiles à l’ère de l’IA, déjà emballés et étiquetés avant même la soirée, et obsolètes comme un pauvre pied de cochon en limite de DLC sous film plastique, perdu dans un supermarché du fin fond du Tennessee.