Séance de MARDI 10/09/2024 à Servel

undefinedLe 10 septembre 1898, Sissi est assassinée à Genève par un anarchiste Italien. Elisabeth de Wittelsbach était l’épouse de François-Joseph 1er de Habsbourg, impératrice d’Autriche et reine de Hongrie. Son assassinat fait la manchette en Europe, car elle jouit d’une bonne réputation sur le continent en raison de sa beauté et des tragédies qui ont marqué sa vie. À son procès, l’assassin dira avoir voulu tout d’abord tuer le duc d’Orléans, puis s’être décidé ensuite pour l’impératrice et avoir voulu frapper à travers elle « les persécuteurs des ouvriers ». Il sera condamné à la réclusion à perpétuité

126 ans après, à Lannion, même salle, deux ambiances: bas peuple et haute société étaient conviés.

Table 1, dite « Populaire » : une table très populaire accueille six joueurs, dont le revenant Yannick, invités à survivre dans l’univers glauque de Sub Terra. C’est hélas un échec final, de peu sur une dernière manœuvre de François-René, dans une quête où seul Nico77 réussira à survivre. Après les marécages, ils filent ensuite aux bains-douches, avec la découverte de Lâche pas la savonnette, « le jeu qui glisse tout seul », dont ils enchaînent les parties. On retiendra de cette baignade inaugurale et collective que François-René sera le premier vainqueur, mais, c’est dans la règle, pas celui qui avait les plus belles fesses de l’assistance.

Table 2, dite « Aristocrate » : à Wyrmspan, deux duchesses et un petit duc s’escriment entre dragons et cavernes. Xel se pare du titre d’archiduchesse avec le score excellent de 95, sans aucune faiblesse dans ses lignes de marque, à l’inverse de Marie-Anne, deux zéros pointés, et François, bon partout mais transcendant nulle part, qui échouent à 70.

Séance de VENDREDI 06/09/2024 à Servel

Le 6 septembre 1916, Clarence Saunders ouvrait du premier magasin libre-service (cash and carry), sous l’enseigne Piggly Wiggly (aka le cochon qui se tortille), à Memphis (États-Unis). Il cherchait à réduire les frais de commercialisation, le laissant se servir lui-même de produits déjà emballés et étiquetés. Une révolution pour l’époque !

108 ans après, à Lannion, il y avait à boire et à manger sur les plateaux de jeu.

Table 1, dite « Restauration rapide » : retour apprécié de Tristan sur nos tables, qui ne vient pas les mains vides, muni de Food Chain Magnate ici essayé, avec Fred et Thomas, dans sa version d’introduction. Pourtant dans l’univers du fast food, le jeu est habituellement très long, mais dans cette version apéritive, la partie passa aussi vite qu’on avale un hamburger. Quant à la suprématie  de Tristan sur nos tables, elle vit ce soir une restauration rapide. Ses adversaires essaient ensuite de le faire chuter à Faraway, un objectif plus atteignable. Hélas, le budget heures supplémentaires de nos pigistes étant sous examen pour déficit excessif, nous ne sommes pas en mesure de confirmer s’il fut atteint.

Table 2, dite « Carrière en self service » : quatre joueurs qui ont un peu de bouteille prennent La route du verre du prolifique Uwe Rosenberg (Agricola, Bohnanza, etc…) et, comme c’est annoncé comme jeu court, au lieu des quatre tours normalement proposés, ils en font un cinquième, pour la route bien sûr ! Autodidacte dans l’âme, Dom se construit un plateau de carrières (de sable) en mode self-service, qui lui assureront un bonus faramineux de 17, contribuant largement à sa victoire avec le score de 28.5. Marie-Anne, à 25, n’est pas loin, et pour cause, elle a passé sa partie à rafler les bons bâtiments que convoitait François. Ce dernier, avec 22.5, en ressort frustré et désormais promoteur de l’adage « ne jamais jouer après M.A ». Avec 16.5, Olive, toujours dans les bons coups pour suivre les cartes des autres, complète la feuille de marque.

Table 3, dite « Trois petits cochons » : Mickaël, Samuel, Axel et Olivier L se retrouvent à Iki. Dans cet univers de port japonais, on peut croiser le poisson-lune (ou Mola Mola), un poisson gigantesque au corps aplati et aux nageoires réduites, souvent surnommé « cochon de mer » en raison de sa forme curieuse. On est tenté de penser que le grand méchant loup de la partie n’a fait qu’une bouchée des trois petit cochons qui lui faisaient face, mais ce pronostic est au doigt mouillé, en attendant le vote du budget des heures supplémentaires.

Table 4, dite « Grand déballage » : Olivier B, François-René, Armand et Jérôme poursuivent le grand déballage des Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres, où un pigiste peu scrupuleux et mal payé se risquera à pronostiquer, sans avoir recoupé ses sources, qu’ils ont passé un bon moment.

Table 5, dite « Déjà étiqueté » : dans l’aquarium, Fabrice, Olivier L. et Samuel s’essaient à Fallout. Un jeu nouveau sur nos tables, et dont notre chroniqueur du soir, jetant à la rivière le peu qu’il lui reste de conscience professionnelle, non content d’être incapable d’en révéler l’issue, se tortille pour en livrer une description directement tirée de chat GPT, assurant que « Fallout est une série de jeux vidéo de rôle (RPG) se déroulant dans un univers post-apocalyptique. Créée en 1997, la série prend place dans une réalité alternative où la société a prospéré grâce à une technologie basée sur l’énergie nucléaire et où le style visuel des années 1950 s’est perpétué. L’histoire de Fallout commence après une guerre nucléaire dévastatrice entre les États-Unis et la Chine, qui a détruit la civilisation telle qu’on la connaît. Les rares survivants vivent soit dans des abris souterrains appelés « Vaults », construits avant la guerre par le gouvernement, soit dans les terres désolées irradiées du monde extérieur. Les thèmes centraux de Fallout incluent la survie dans un monde en ruines, les conséquences des choix moraux, la lutte pour le pouvoir entre factions, et les effets d’une société hyper-technologique qui a tourné au désastre ». Ainsi vont les CR de Parties Civiles à l’ère de l’IA, déjà emballés et étiquetés avant même la soirée, et obsolètes comme un pauvre pied de cochon en limite de DLC sous film plastique, perdu dans un supermarché du fin fond du Tennessee.

Séance de MARDI 03/09/2024 à Servel

Quatre tables de quatre mais douze joueurs au total, ce n’est pas carré tout ça. En cette semaine de rentrée il va falloir réviser son arithmétique. Par exemple en comptant jusqu’à dix en payant sa cotisation. Ou bien en s’intéressant au nombre quatre-vingt, comme « Années 80 ».

Table 1, dite « Cœur de loup » : Ca va saigner, partie de Ark Nova entre joueurs expérimentés (Xel, Mickaël, Stéven et Nico77). Qui l’eût cru, c’est Stéven qui les dévore tout cru et gagne devant Xel, Mickaël et Nico.

Table 2, dite « Nuit de folie » : Soirée variée pour Jack, F-R, Thomas et Younaël. Cela commence par un Shards of Infinity où la paire Younaël/F-R l’emporte. Ensuite une partie de Faraway est remportée par Jack tandis que F-R savoure son score de 69 PV. Jack se retire et les trois restants essaient An Drouiz Meur, une création de Younaël avec de belles illustrations produites à la main par des machines.

Table 3, dite « Week-end à Rome » : Les protagonistes de la partie de Trajan du vendredi précédent remettent le couvert. Cette fois on a bien compris et on fera les bons choix, surtout qu’avec une aide de jeu improvisée on égrenera proprement ses petits cubes colorés, dans la concorde et la sérénité. Olive se distingue en accumulant 4 tuiles Construction identiques (20 PV) et en professant une affection sans limite envers François. Dom vend 4 cartes identiques (20 PV aussi) et à la troisième saison est victime sur la piste du Sénat à la fois de ses limites en arithmétique et d’un croc en jambe d’un kingmaker de passage. Il met fin à la partie avec un mouvement de 9 qui coupe l’herbe sous les caligae des suivants. Marc multiplie les tuiles Trajan et accumule les points avec ses légionnaires. François est à la lutte avec Dom sur la piste de points mais au décompte final prend une avance décisive avec ses 15 PV de construction et ses tuiles Bonus. Il sort vainqueur impérieux (ou impérial ?) d’une feuille de score serrée, avec 101 PV devant Dom 98, Olive 97 et Marc 90.

Table 4, dite « Un peu plus près des étoiles » : Un jeu coopératif (basé semble-t-il sur les mécanismes de Pandémie) : Star Wars : Clone Wars pour Xel, Stéven, F-R et Nico77 qui terminent fort tard mais avec la satisfaction d’avoir fait triompher les forces du bien.

Séance de VENDREDI 30/08/2024 à Servel

undefinedLe 30 août 1918, pendant la guerre civile russe, les socialistes révolutionnaires organisent une tentative d’assassinat de Lénine, qui visite ce jour-là l’usine Michelson de Moscou. Lorsqu’il quitte le bâtiment pour regagner son véhicule, Fanny Kaplan l’interpelle et tire trois coups de feu. L’une des balles passe à travers le manteau, les deux autres le touchent à l’épaule gauche et au poumon. Lénine retourne dans ses appartements au Kremlin, refusant de le quitter la sécurité pour se faire soigner. Les médecins se déclarent incapables de retirer les balles en dehors d’un hôpital. Cependant, il survit.

Kaplan, qui a déjà été exilée pour avoir participé à la tentative d’assassinat du tsar à Kiev, est arrêtée et interrogée, et se déclare résolue à tuer Lénine depuis longtemps. Elle est exécutée sans jugement le 3 septembre, battue à mort, son corps aspergé d’essence et brûlé dans la cour de la Tchéka. Elle déclare avant de mourir : « J’ai tiré sur Lénine parce que je le considère comme un traître au socialisme et parce que son existence discrédite le socialisme. Je suis sans réserves pour le gouvernement de Samara (gouvernement anti-bolchevik fondé le 8 juin à Samara, formé de socialistes révolutionnaires opposés au pouvoir bolchevique qui instaura un régime démocratique et réformateur dans la région) et pour la lutte contre l’Allemagne aux côtés des Alliés. »

Le 5 septembre, le Conseil des commissaires du peuple publie le décret officialisant la terreur rouge, politique répressive d’arrestations et d’exécutions de masse par la Tchéka et l’Armée rouge pour le compte du gouvernement bolchevik en parallèle à la « terreur blanche » appliquée par les Armées blanches contre-révolutionnaires. Selon l’historien britannique George Leggett, 140 000 personnes y ont péri.

106 ans après, à Lannion, les guerres civiles faisaient rage sur les plateaux de jeu.

Table 1, dite « De toutes les couleurs » : Découverte de Trajan dans sa livrée entièrement maison réalisée par Olive (plateau cartonné créé au dos de calendriers, pièces en bois usinées main…de le belle ouvrage !). Un jeu où l’on revisite l’univers de la Rome antique et ses guerres de conquête. Il existe de multiples façons d’acquérir des points de victoire (VP) – et comme il s’agit d’un jeu de Feld, il faut essayer aussi d’éviter d’être puni, en répondant chaque année à la demande du peuple (du pain et des jeux, mais aussi de la religion). C’est un jeu d’égrainage : au début, chaque joueur a deux cubes de couleur différente dans chacune des six sections de son tableau. Lors d’un tour, le joueur ramasse tous les cubes d’une section et les distribue une par une dans des bols suivants, puis effectue l’action associée au bol final. En outre, si les cubes dans ce bol correspondent aux couleurs affichées sur une tuile Trajan attenante, il a droit à l’action supplémentaire représentée par cette tuile. Dans une partie rythmée par les remontrances de Dom, de plus en plus agacé par le laxisme des techniques d’égrainage de ses concurrents (c’est pourtant simple dit-il : on prend les cubes dans sa main et on les égraine un à un !), la fin, dictée par les égrainages, arrive toujours trop vite. Elle surprend François, qui avait encore plein de choses à faire, mais qui s’en tire avec un honorable 86 grâce à une mirobolante collection de tuiles de fin de partie. Devant, Olive, 99, Marc, 103, et surtout Dom, 125, ont pris le large.

Table 2, dite « Famine organisée » : à la table d’Everdell, la famine menace, mais selon les les mots de Corrin Queuesansfin laissés dans la pierre commémorant la découverte de la vallée Val Eternel, il n’y a pas de chagrin trop sombre pour l’espoir. Encore faut-il disposer des ressources pour le faire vivre. Xel, qui courut toute la partie après une ferme, échoua dans cette quête et en reste à 45. Sur le haut du pavé, Fred, 65, Younaël, 62, et Elie, 61, ont contribué à faire vivre l’espoir pour les générations à venir du peuple de la forêt.

Table 3, dite « Guerre civile mondiale » : Mickaël et Axel se retrouvent à Twilight Struggle. Ils s’adjugent une partie chacun.

Table 4, dite « Sortir des ténèbres » : Olivier B, François-René, Armand et Jérôme sont les preux aventuriers une nouvelle campagne. Les Chroniques de Drunagor – L’Âge des Ténèbres, issu d’un kickstarter, est beaucoup plus qu’un jeu de combat. Les joueurs doivent coopérer pour explorer des donjons révélés par des cartes Portes, découvrir de mystérieuses statues, des amas de trésors oubliés, et même d’autres personnages avec lesquels ils interagiront. Chaque interaction influence la trame du récit, rendant unique chaque aventure. Au final, il s’agit de combattre les Ténèbres du territoire de Drunagor et de ramener la lumière sur la terre des hommes.

Chroniques de Drunagor - L\'âge Des Ténèbres

Table 5, dite « En roux et contre tous » : la nuit se prolonge au-delà du raisonnable avec Mickaël, François, Xel, François-René, Younaël, Axel et Jérôme autour de Crack List. Certains y ont découvert à leurs dépends que la liste des personnages roux dans Harry Potter tendait vers l’infini, quand d’autres, pas les mêmes, peinaient à trouver des noms de footballeurs, ou à identifier en quoi Glasgow pouvait rappeler les années 1970.

Séance de MARDI 27/08/2024 à Servel

Le 27 août 1859, du pétrole jaillit pour la première fois du sous-sol des États-Unis, découverte propice au moment où les besoins d’éclairage n’arrivent plus à être satisfaits avec l’huile de baleine traditionnelle et le kérozène, un combustible extrait du charbon. Le miracle se produit au nord-est du pays, en Pennsylvanie, au lieu-dit Oil Creek («la mare d’huile»), près de Titusville. On le doit à un bourlingueur du nom d’Edwin L. Drake qui se fait abusivement appeler «colonel Drake». Contre l’avis des experts, il a acquis la conviction qu’il pourrait extraire le pétrole du sous-sol par simple forage et s’est adjoint pour cela le concours d’un puisatier. Ensemble, ils ont creusé un puits grâce à un trépan suspendu à un câble, mis en mouvement par une machine à vapeur. Le précieux liquide a jailli lorsque le trépan a atteint 23 mètres de profondeur.

Dès le premier jour, avec dix barils, Drake double la production mondiale de pétrole : c’est la première ruée vers l’or noir. La région se couvre de derricks et procure la fortune aux audacieux. Quant au «colonel» Drake, il néglige de faire breveter son système de forage et sombre dans la pauvreté. Les habitants de Titusville, reconaissants, finiront par lui verser une pension.

165 ans après, alors que nous avons consommé depuis autour de 150 000 Mtep (ce qui équivaut aux réserves d’hydrocarbures encore disponibles sur Terre), la production et la demande de pétrole continuent à augmenter. Et, à Lannion, on préparait l’apocalypse à venir.

Table 1, dite « Plus forts que le réel » : victoire « haut la main » pour les preux chevaliers de Maximum apocalypse (François-René, Steven, Marc, Olivier L.). La réalité sera-t-elle un jour dépassée par la fiction ? Ce n’est qu’un jeu après tout, et le changement climatique n’est pas un jouet de gala.

Maximum Apocalypse

Table 2, dite « Retour vers le futur » : en attendant l’apocalypse climatique, Wyrmspan est un bon jeu pour se préparer à revivre l’époque fabuleuse où les dragons peuplaient la terre, et qu’ils repeupleront de nouveau, le jour venu, quand les hommes l’auront désertée. Avec une étourdissante combinaison de cartes de fin de partie, qui lui rapportent pas moins de 25 PV, Marie-Anne s’envole à la table de marque jusqu’à la hauteur respectable de 101. François, 86, est un solide deuxième, quand Xel, 68, a joué de malchance dans sa quête de grands dragons et, malgré un beau trésor de guerre, se voit pénalisée aux objectifs. Mais elle prend sa revanche à Faraway, 102 à 98, laissant François sombrer à 26, son worse score ever.

Table 3, dite « Résistance au long cours » : La résistance s’organise pour la fine équipe de Shards of infinity, aux prises avec les débris du moteur d’Infinité, capable de déformer la réalité, sans doute une des plus grandes réussites de l’homme si ses créateurs corrompus n’avaient pas exploité son pouvoir immense pour asservir le monde. Marco et son compère, Younaël et Adrien sont de l’aventure, et c’est l’intrépide Marco qui se distingue.

Table 4, dite « Retour par le passé » : Mickaël-le-soviet et Axel-l’amerloque anticipent les tensions à venir d’un monde post oil peak, s’y entraînant avec l’excellent Twilight Struggle. Qui aura le mieux revisité ses classiques, l’histoire ne le dit pas, la nuit ayant englouti le mystère.

Séance de VENDREDI 23/08/2024 à Servel

En ce vendredi, Madeleine Riffaud fêtait ses 100 ans. Le 23 août 1944, engagée dans la résistance depuis 1941 par conviction et par amour (elle s’est éprise d’un médecin qui cachait des juifs), elle réussit à démanteler un convoi allemand de 80 hommes en gare de Belleville-Villette, avec l’aide inattendue d’un cheminot qu’elle est allée déranger chez lui pendant son déjeuner, selon le récit qu’elle en fait à Libération à l’occasion de cet anniversaire. Elle a alors 20 ans tout juste, mineure, sans droit de voter ni d’avoir de compte bancaire.

Il faudra cinquante ans pour que cette héroïne, croix de guerre rétive aux épanchements, commence à témoigner, sur les conseils de Lucie Aubrac. Ces dernières années, une série BD lui est consacrée, simplement appelé Madeleine, Résistante, dont le dernier tome vient de sortir.

100 ans après, à Lannion, la résistance s’organisait contre toutes sortes d’envahisseurs.

Table 1, dite « Ennemis extérieurs » : Fin de la campagne Aliens pour François-René, Jérôme, Armand et Olivier B. Une réussite avec 65 PV ! les deux premiers enchaînent sur un Mot malin qui leur donna du fil à retordre.

Table 2, dite « Sensations fortes » : on s’attable pour Dune imperium, le possesseur de la version Insurrection étant absent, au grand dam de certains. Les sensations n’en ont pas été moins fortes, et c’est Mickaël, ex-aequo avec Xof à 10 PV, qui s’impose « aux épices », sous les yeux impuissants de Jack et Nico77.

Table 3, dite « Résistance au long cours » : La résistance perdure pour la fine équipe de ISS Vanguard, qui a réussi à contrer la plupart des assauts ennemis, venus de la couche de glace où elle s’était échouée et même des profondeurs, à commencer par Samuel, souvent ciblé, mais, par chance, le mieux équipé pour y résister !

Table 4, dite « Dîner débat » : Dom et François convient Marc à découvrir Grand Austria Hotel et le nouveau venu y reçoit comme de juste de très nombreux conseils sur la meilleure façon de nourrir les convives, d’employer les salariés, et de s’adjuger les bonus substantiels des cartes politiques. L’usage immodéré de ce newbeesplaining, nullement nécessaire car notre débutant n’a rien d’un perdreau de l’année, comme en témoigne un dernier tour ahurissant où il engrange pas moins de 48 PV, faillit se retourner contre son principal auteur, Dom l’emportant 146 à 145. François ferme la marche avec 57 PV, lesté par quelques mauvais choix, une malchance persistante aux dés, et un verre de vin manquant au dernier tour qui lui coûte une trentaine de points.

Table 5, dite « Sans entraves  » : à la faveur de la nuit, les petits jeux ont prolongé un plaisir sans entraves. Mickaël, François, Xel, François-René et Jérôme se trouvent « disciples » à Profiler (score de 17), puis une suite de manches de Crack List s’ensuit, menaçant chaque fois de prendre fin avant de trouver un prétexte pour une dernière : on ne va pas se quitter comme ça, la pluie redouble d’intensité et….il faut que tout le monde reparte avec sa victoire. A ce dernier moment, seul François-René n’a pas encore eu la sienne, et la tablée connut sa petite mort quand, d’un râle, il expulse sa dernière carte, un J, en criant « Jouir » pour ‘choses qu’on fait plusieurs fois dans la journée’.

Séance de MARDI 20/08/2024 à Servel

Le 20 août 1944, l’immeuble qui se trouvait en partie à l’emplacement de l’actuelle AFP fut le premier pris par les résistants, lors de la Libération de Paris. Le groupe de journalistes clandestins qui s’en empare diffuse sa première dépêche, cinq jours avant l’arrivée des blindés du général Leclerc : « Grâce à l’action des Forces françaises de l’intérieur, les premiers journaux libres vont paraître ».

L’AFP reprend ainsi le bâtiment de l’OFI (Office Français d’Information), créé par Vichy et que l’occupant avait transformé en officine de propagande, au mépris d’une histoire qui remonte à 1835 et aux débuts de l’agence Havas. L’AFP a aussi hérité des structures nées sous l’occupation : l’Agence française d’information (AFI) lancée à Londres en 1940, l’Agence France-Afrique à Alger (1942), et l’Agence d’information et de documentation (AID), créée en 1944.

80 ans  plus tard, les reporters de Parties Civiles étaient sur tous les continents.

Table 1, dite « Oracles grecs » : on redécouvre Olympos, un jeu des années 2010 du créateur de Smallworld, Philippe Keyaerts, trop longtemps oublié sur nos tables. Les mécanismes sont très classiques (exploration, collection de ressources qui serviront à acheter des technologies ou des merveilles, empilées en colonnes), mais le tour de jeu innove pour l’époque avec un compteur de temps où le tour de jeu revient à celui qui est le plus en retard. Le choix des tuiles techno est crucial, et Mickaël s’en sort bien avec deux qui lui permettent de gagner du temps, tandis que Dom honore les dieux, un bon choix aussi car cela lui permettra de gagner toutes les visites au mont Olympe. François se focalise sur les gains de déplacement et Marc sur les armes, deux choix intéressants aussi, mais c’est surtout sur les colonnes que va se faire la différence. Dom focalise sa stratégie sur deux colonnes et s’empare de deux merveilles, tandis que Mickaël gagne les tuiles bonus de fin de partie qui feront sa gloire. François lorgne la colonne du bois, mais s’en voit privé trois fois de suite par des attaques de ses concurrents et est à deux doigts de quitter la table, avant de reprendre un calme olympien et de parvenir à ses fins (une merveille à 10 PV). Le résultat final est contrasté avec Dom 57, vainqueur grâce à ses Dieux face à Mickaël, 56. Marc complète le podium avec 30, suivi de François, 29.

Table 2, dite « Dépêche américaine » : à Marvel United, Xel, Nico77, François-René et Steven mettent un temps infini à construire leur plateau, échouent, puis remettent le couvert et finissent par l’emporter de justesse. Puis ils découvrent Escape from New York, autre jeu coopératif où, sous forme de course contre la montre, il s’agit d’ explorer les rues dangereuses de New York, à la recherche du Président, de la cassette du gouvernement et du schéma des ponts pour s’échapper en évitant de sauter sur une mine. Ils échouent à le dominer cette fois-ci.

Séance de VENDREDI 16/08/2024 à Servel

Jean de La Bruyère, né à Paris le 16 août 1645, est célèbre pour une œuvre unique, Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle (1688). Cet ouvrage, constitué d’un ensemble de brèves pièces littéraires, compose une chronique essentielle de l’esprit du XVIIème siècle. Quelques années plus tard, à Lannion, qu’il nous soit permis de le revisiter.

Table 1, dite « Du mérite personnel » : Un honnête homme se paye par ses mains de l’application qu’il a à son devoir par le plaisir qu’il sent à le faire, et se désintéresse sur les éloges, l’estime et la reconnaissance qui lui manquent quelquefois. Projetés dans une Suède des années 1980 légèrement revisitée, les héros de Tales from the loop sont des enfants, qui évoluent dans un univers de machines issu de la série éponyme, machines qui ont pris leur autonomie et qu’il faut, la plupart du temps, éviter de croiser. Ils n’en ont pas moins les corvées dues à leur âge, tondre la pelouse, aller chercher sa sœur à l’école, inverser les pneus de la voiture (ce que chacun est tenu de faire, une fois par an, comme nul ne l’ignore), et, surtout, rentrer à l’heure pour dîner. L’équipe habituelle de ISS Vanguard (Xel, Steven, Fabrice) s’est adjoint les services de François, équipier valeureux mais sans mérite personnel avéré. Bientôt englué par les retards à rentrer dîner, la fatigue et les blessures, il se désintéresse des éloges que personne ne songe lui prodiguer, tandis que les épreuves s’accumulent, avec les cartes B2, B3, B4, B5 et leur lot d’embûches à affronter. Et voici que, peu avant minuit, au détour d’une phrase, l’une de ces cartes annonce que les enfants ont remporté la partie. Ils y auront gagné moins la reconnaissance que du plaisir à l’avoir fait.

Table 2, dite « Des ouvrages de l’esprit » : La gloire ou le mérite de certains hommes est de bien écrire, et de quelques autres, c’est de n’écrire point. A la table de L’ordre de Veiel, Olivier B, François-René, Jérôme et Nico77 ont écrit ensemble les pages d’une belle histoire, après un test d’apocalypse ponctué de 7 météores.

Table 3, dite « Des esprits forts » : L’impossibilité où je suis de prouver que Dieu n’est pas me découvre son existence. Jack, Mickaël, Jeff, Marc, Fred et Elie se lancent dans Dune imperium – insurrection, un nouvel opus arrivé le soir même, dont ils ont compris les règles à 4 – mais ils sont 6, et cela change la donne, sans compter les erreurs de traduction. Après ce départ différé, voilà une table qui les entraîne jusqu’au bout de la nuit. L’histoire ne dit pas s’ils ont fini par rencontrer Dieu.

Table 4, dite « Du beau parleur  » : Ce que quelques-uns appellent babil est proprement une intempérance de langue qui ne permet pas à un homme de se taire. A cette table de noctambules, Profiler et Crack List ont prolongé le babil jusqu’à des heures indues.

Séance de MARDI 13/08/2024 à Servel

Le 13 août 1974, le Paris Saint-Germain, fraîchement promu en première division, jouait le premier match de son histoire au parc des Princes. Devant une assistance estivale, 14 000 personnes quand même, qui impressionne les joueurs dont certains, néo-pros, n’ont jamais joué que devant 50 spectateurs, l’équipe entraînée par Just Fontaine échappe de justesse à la défaite. Malgré deux buts d’avance, les parisiens se font rattraper par Metz et ne doivent qu’aux prouesses de leur gardien star Pantelic de s’en tirer avec un nul (2-2). Une performance de choix dans le contexte : ils sortent d’un 1-6 encaissé le 9 août à Metz du Reims de Carlos Bianchi, et sombreront de nouveau à Lille (0-5) la semaine suivante. Quinzièmes au classement final, ils entament alors, sans le savoir, un bail de 50 ans dans l’élite du football français.

50 années plus tard, à Lannion, princes, rois et empereurs s’étaient donné rendez-vous.

Table 1, dite « Empire à parcourir » : nouveau venu, Artimath n’a pas froid aux jeux, et pour le prouver, se joint à la table de Dune imperium. François-René, Jack et Axel le précèdent à la table de marque, privant le nouvel impétrant d’un podium, mais Olympe ne s’est pas élevé un jour. En digestif, un Paquet de chips met l’ambiance, et il va sans dire qu’à ce jeu, François-René fut le plus vorace.

Table 2, dite « Equipe à construire » : à Marvel United, Xel, Nico77, Younaël et Steven ont été, de leur propre aveu, très peu efficaces, et ceci par deux fois.

Table 3, dite « Prince qu’on sort » : Olive régale, avec deux nouveaux jeux sortis de sa besace. On s’exerce d’abord à Caylus 1303 – un opus qui rappelle bien sûr son lointain cousin, avec quelques coups tordus en plus, comme des personnages qui font des tours pendables et qu’on peut se faire voler, un poste de premier joueur qu’on peut se faire souffler, et bien sûr le bailli qu’on recule ou avance au gré des envies sur la piste, privant les imprévoyants de l’action convoitée. Grand prince, Dom fait son modeste, chouinant contre Mickaêl qu’il présente comme le dominant (le score est caché en cours de partie) et n’hésitant pas, dès potron-minet, à se faire un ennemi juré en reculant le bailli pour priver François de précieuses ressources. Au terme de cette comedia dell’arte, les scores sont serrés (Dom 67, Mickaël 62, François 55, Olive 50), mais c’est bien le beau parleur qui émerge vainqueur. Pour apaiser les esprits, Olive sort Port Royal, nouvelle trouvaille et donc découverte pour ce jeu de « stop ou encore » plutôt malin, et même vainqueur: Dom atteint sans coup férir les 12 PV qui scellent le sort de la partie.

Séance de VENDREDI 09/08/2024 à Servel

En mai 1535, Jacques Cartier embarque vers l’ouest avec trois navires pour poursuivre l’exploration des côtes qu’il a atteintes l’année d’avant : à la recherche d’une route vers l’Asie il a découvert le golfe du Saint-Laurent. Cette fois il remonte le fleuve qu’il a nommé Saint-Laurent à partir du 9 août, en s’apercevant que son eau devient douce. Début septembre, il atteint Stadaconé, un village iroquoien à l’emplacement de la future Québec. Ayant troqué son bateau au trop fort tirant d’eau pour des barques, il atteint début octobre un autre village iroquoien, cette-fois sur la colline qui deviendra Montréal. Fort de plusieurs milliers d’âmes, il est entouré de cultures et Cartier est accueilli pour une visite des lieux. Il retourne à Stadaconé où il passe l’hiver dans des conditions difficiles, ses hommes souffrant de la faim, du froid et du scorbut. Après plusieurs dizaines de morts, le reste est sauvé par les indiens qui leur donnent la recette d’une infusion à base d’aiguilles d’un arbre appelé anneda sur la nature duquel on hésite encore aujourd’hui. Au printemps 1536 les survivants repartent en embarquant de force sept indiens et rentrent à Saint-Malo. Une troisième expédition plus importante, visant à exploiter des richesses minières et à établir une colonie, part en 1541 mais échouera, les survivants étant rapatriés en 1543. C’est la fin de la première époque de l’exploration française du Canada.

Table 1, dite « Troupe équipée » : Une grosse boîte de plus, les Chroniques de Drunragor font leur apparition. Il s’agit d’un dungeon crawler coopératif où les aventuriers se battent contre des figurines en plastique. Le tout motorisé par des cubes qui représentent des points d’action dans diverses compétences. Pour cette découverte par Armand, OlivierB, F-R et Nico77 cela a semblé presque facile, à voir comment seront les scénarios ultérieurs.

Table 2, dite « Barques sur le fleuve » : On ressort les classiques d’il y a dix ans avec une table de Lewis & Clark version seniors avec Olive, Marc et VHN. Un jeu de course pas vraiment compliqué mais nécessitant de bien planifier ses tours, on peut vraiment se faire du mal en établissant son campement au mauvais moment (ou en jouant comme renfort une carte dont on découvre ensuite qu’on a cruellement besoin de son pouvoir, un joueur se reconnaîtra !) . Et c’est original, c’est un jeu de ressources où on peut à la fois récupérer des quantités énormes de ressources (parfois au point de devoir en jeter par dessus le bord de ses canoës) et choisir de prendre moins de ressources que celles auxquelles on a droit. A trois joueurs la partie est raisonnablement longue, les explorateurs se gênent peu sur le chemin et Marc qui découvre le jeu a un peu de mal à trouver une stratégie. Dom, après avoir patiemment accumulé trois pirogues, est le premier à faire un bond de 12 cases sur la rivière, il sera ensuite imité par ses deux compères. Équipé de la carte qui permet, en défaussant des équipements (cubes gris), d’avancer à travers les montagnes, il franchit sans coup férir les Rocheuses en entendant à peine les grincements de dents autour de la table. Très frugal, il n’achètera aucun canoë supplémentaire et gérera efficacement son petit stock de ressources. Tandis que les deux autres calent dans les contreforts des Rocheuses Dom continue à avancer, sacrifie un meeple surnuméraire dans une action inutile pour finir par un déplacement de 6 qui le mène à l’embouchure de la rivière Columbia. Avec juste un indien de trop il recule d’une case et établit son campement final et victorieux à Fort Clatsop.

Table 3, dite « Américains » : Encore un nouveau jeu, The Umbrella Academy. Un jeu coopératif tiré d’une série tirée d’un comics américain. Si j’ai bien compris il faut combattre des superhéros gentils mais un peu excessifs. En lice, Xel, Stéven & Frank qui pour leur premier essai se cassent le nez sur une dénommée Vania.

Table 4, dite « Château Frontenac » : Tiens, un nouveau jeu, le Château Blanc, un jeu de placement de dés et de combos par la même équipe qui a fait la Cathédrale Rouge. Les cobayes sont Mickaël, Younaël, Axel et Pel. Petite boîte et partie relativement courte (9 actions en tout) mais ce n’est pas si simple de bien jouer. Cette première apparition a couronné Axel mais avec un souci de règles qui nécessitera d’y revenir.

Table 5, dite « Croc-blanc, ou rouge » : Pour finir la soirée, les derniers (Xel, Mickaël, Younaël, Axel et Stéven) sortent la Bête avec Mickaël dans le rôle des crocs. La conclusion de la battue reste incertaine à cette heure.