Séance de MARDI 29/04/2025 à Servel

Nous évoquions mardi dernier la découverte fortuite du Brésil en 1500, nous y voila de retour avec un autre moyen de transport, tout aussi hasardeux que les caravelles de Cabral. En effet, le 29 avril 1952 le vol PanAm 202 ne répond plus. C’était d’un vol à escales entre Buenos Aires et New York, l’étape du jour étant Rio de Janeiro – Port of Spain. Il fallut plusieurs jours pour repérer l’épave brûlée et en morceaux dans la jungle du nord brésilien, et bien plus de temps pour qu’une expédition l’atteigne à travers un terrain difficile, pas avant la mi-août. Les enquêteurs conjec-turèrent qu’un moteur se détacha en vol et provoqua la chute de l’avion.

C’était un modèle Boeing 377 Stratocruiser, un luxueux quadrimoteur à deux ponts dérivé du B29 de la seconde guerre mondiale. Propulsé par 4 moteurs à piston Pratt & Whitney de 28 cylindres (!) et 75 litres de cylindrée (!!), cet avion souffrit de leur fiabilité insatisfaisante et d’un coût d’exploitation élevé; il fut retiré du service dès l’arrivée des premiers appareils civils à réaction. La vraie star de l’aviation civile à pistons ce fut les Douglas DC-7 et surtout DC-6 : ce dernier, fabriqué à plus de 700 exemplaires et utilisant 4 moteurs plus raisonnables et fiables de 18 cylindres, servait encore il y a quelques années en Alaska. Ca devait être quelque chose de voler dans un tel bouzin.

Table 1, dite « Trimoteur » : Caroline, Faline et Jackline jouent à Vale of Eternity. Un jeu plutôt familial jusque là passé sous le radar mais qui semble bien apprécié. Le thème est une chasse aux monstres : chaque joueuse construit son tableau en capturant et apprivoisant des monstres dont les pouvoirs se retrouvent à son service. Le mécanisme est classiquement la construction d’un tableau de  cartes dont on cherche à tirer des combinaisons puissantes. Le vétéran doté d’une solide expérience a tout de suite vu comment développer son jeu tandis que Caroline a plus peiné. Le classement final est Jack > Faline > Caroline. Ils ont ensuite défriché un jeu de cartes dont le nom n’a pas franchi l’opacité des vitres du bocal.

Table 2, dite « A travers la jungle » : Quatre solides candidat(e)s à la découverte de Brazil Imperial, un jeu que l’on vit au temps où un Président débonnaire menait l’association : Xel, Olive, Marc et VHN dont la jeunesse enfuie est compensée par les réflexes ludiques et la retorsité (cela se dit vraiment ?). Présenté comme un mini-4X colonial, il s’agit d’explorer peu à peu le territoire du Brésil et de développer son jeu avec (sans grande surprise) des ressources, des bâtiments de production, des cartes donnant des pouvoirs spéciaux ou du scoring de fin de partie, etc. A chaque tour on choisit une action parmi 7 sachant qu’on ne peut pas en répéter une et que la plupart des actions peuvent être améliorées. Il y a aussi un volet militaire avec des unités plus ou moins puissantes qui explorent mais aussi qui peuvent détruire un adversaire et s’emparer de ses bâtiments. La règle des combats semble cependant favoriser le défenseur et une unique attaque a eu lieu (perdue par son auteur doté pourtant d’un solide vécu de wargamiste) au cours de la partie, après tout nous avions affaire à des gentle(wo)men. Le jeu se déroule sur 3 ères sachant que chacun a un objectif par ère et que le premier à l’atteindre fait avancer la partie à l’ère suivante (sans priver les autres de la possibilité de réaliser leur objectif plus tard). Il faut donc bien garder l’oeil dessus et développer son territoire en fonction. On voit bien que c’est Xel et Dom qui avancent au rythme le plus soutenu, ils se tiennent dans l’atteinte de leurs objectifs. Xel se développe dans son coin tandis que Dom subit les menaces d’Olive et que Marc trouve que finalement c’est moins compliqué à jouer qu’il ne craignait. Dom est le premier à réaliser son objectif de l’ère 3 et met fin à la partie. Au décompte, Xel se détache sur les tuiles Exploration tandis que Dom score fort pour avoir amélioré 5 actions. Au final il gagne par 68 PV devant Xel 61, Marc 51 et Olive 29.

Table 3, dite « Silence radio » : Ca discutaille et ça charrie autour de la table de Shogun no Katana avec Stéven, BenjaminG, Marie-Christine et Julien. Elle finit plus tard que les autres et postérieurement au départ du véloreporter qui reste dans l’attente d’une dépêche.