Séance de VENDREDI 14/03/2025

Fils d’un ancien vice-premier ministre et compagnon de route de Mao Zedong, écarté du pouvoir en 1962 et réhabilité par Deng Xiaoping, Xi Jinping est envoyé à la campagne après la révolution culturelle comme beaucoup d’anciens gardes rouges et va végéter pendant sept ans dans un village troglodyte avant de pouvoir entamer des études d’ingénieur. La mort de Mao et le retour en grâce de son père vont le ramener dans le sérail. Son diplôme en poche, il accède à des responsabilités au Hebei puis devient en 1999 le gouverneur du Fujian, en face de Taiwan. L’élection, le 22 octobre 2007, au Comité permanent du Bureau politique du Parti communiste chinois lui ouvre les portes du pouvoir suprême.

Le 14 mars 2013, l’Assemblée nationale populaire, réunie en session annuelle dans le Grand Palais du peuple place Tiananmen, porte à la présidence de la République Xi Jinping pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Le vote a eu lieu sans surprise, conformément à un système de cooptation bien rodé. Mais même les observateurs avertis ont été surpris à l’automne 2017 quand s’est profilée l’éventualité d’une reconduction à vie, qui a pris forme le 5 mars 2018 avec un amendement constitutionnel lui permettant de se représenter indéfiniment.

12 ans après, les adhérents de Parties Civiles faisaient feu de tout bois.

Table 1, dite « Civilisation millénaire » : Czech Games Edition n’en est pas à son coup d’essai, mais l’éditeur tchèque de Codenames ou Tzolk’in, qui fabrique ses jeux en Europe avec un nouveau matériel réalisé à base de déchets de bois, se fait encore remarquer cette année avec Kutna Hora, un jeu de placement de tuiles et de production basé sur la véritable histoire d’une mine d’argent sortie de nulle part et qui donna naissance à une ville (on estime qu’au Moyen Âge, on en extrayait un tiers de la production européenne). Ce jeu de ressources (jambon, pierre, bois), et de produits (argent, charbon, documents), prétend au réalisme par un marché, dont les valeurs vont fluctuer en fonction de l’offre et la demande. En développant la ville on construit des bâtiments qui vont produire, ce qui va attirer la population. Plus la production sera forte, plus les prix chuteront, plus la population grandira, plus les prix augmenteront. Un mécanisme subtil, avec des guildes asymétriques, et plusieurs espaces à investir: la ville, la mine et l’église.

kutnà hora : la cité de l'argent boîte

On marque des points sur des conditions particulières de majorité et d’affinité, et il n’est pas facile de prévoir qui est en tête en cours de partie car le décompte final est le juge de paix. Au final, Mickaël l’emporte d’un point sur Fred (42 à 41), Elie (36) et François (32) suivant de près.

Table 2, dite « Prospère et lointaine » : à la table voisine, Marc, Olive et Younaël découvrent Maladum, son plateau en relief et ses figurines multiples. Il y a du combat et des aventures dans la société fantastique des royaumes d’Enveron, un continent prospère sur un monde lointain.

Table 3, dite « Début de campagne » : dans l’aquarium, OlivierN,  Jérôme, François-René et Armand démarrent leur campage de Vampire chapters. Il leur faudra un peu de temps pour en saisir toutes les facettes, nous y reviendrons.

Table 4, dite « Des peuples » : à Petit père Stéven enfile le rôle-titre, il lui va comme un gant. Jacques, Caroline et Pierre-Yves ont apprécié.

Table 5, dite « L’année du dragon » : En ce début d’année, Wyrmspan ne cesse de faire des nouveaux adeptes. Ainsi ce soir, Jeff, 82, et Morgane, 88, découvrent et tiennent la dragée haute à Nolwenn. Avec 92, la maîtresse des lieux s’est sortie des flammes de l’enfer.

Table 6, dite « Retour d’oubli » : dans les profondeurs d’Abyss , il est dangereux de végéter, mais Thomas s’en extrait, devant Xel, Fabrice et JérômeC.

Table 7, dite « Si lointaine » : un Faraway réunit les protagonistes des tables précédentes, et c’est encore Stéven qui tire les marrons du feu.

Table 8, dite « Ivressse des profondeurs » : plusieurs parties de Deep sea adventure rythment la fin de soirée. dans la troisième, Stéven, grisé par l’ivresse des profondeurs, remonte lesté de trois trésors. Il lui faut faire un 6 pour remonter…et il l’obtient, c’est sa soirée !

Table 9, dite « Histoire à écrire » : On croit savoir qu’un Crack List était au programme pour ne pas se quitter comme ça….mais vous n’en saurez pas plus ici !

Séance de MARDI 11/03/2025

Le 5 novembre 1914, l’Angleterre déclare la guerre à l’empire ottoman, qu’elle mettra plus de deux ans à achever. L’empire russe avait déclaré la guerre à son vieil ennemi, rallié aux puissances centrales, l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne. Dans l’esprit des Alliés (Angleterre, France, Russie) s’installait alors l’image d’un empire turc « ventre mou » en décomposition, qu’il suffirait de cueillir. Le 11 mars 1917, un corps expéditionnaire anglo-indien entre enfin à Bagdad, capitale de la Mésopotamie, et en chasse les Turcs qui dominaient le pays depuis huit siècles. C’est une revanche, au prix de lourdes pertes et de terribles souffrances, sur le cuisant échec subi par les Britanniques dix-huit mois plus tôt, le 22 novembre 1915, à Kout al-Amara, sur le Tigre.

108 ans après, les adhérents de Parties Civiles honoraient l’Angleterre, et le football , son berceau.

Table 1, dite « I will survive » : Clément et Olive guerroient à Blood bowl. Nouvelle victoire de Clément, haut les mains, 3-0. Après un tel score, il entonna à tue-tête I will survive, come aux plus beaux jours de 1998.

Table 2, dite « God save the queen » : Une table débridée du Château Blanc regroupe Stéven et Dom (qui connaissent) et Adélie et BenjaminG (qui découvrent, c’est le grand retour du dernier). Les nouveaux apprennent vite : Benjamin a écouté le conseil de Stéven sur l’ordre du tour et est resté premier joueur de bout en bout, profitant de la double action noire et des ses beaux lancers de dés. Quant à Adélie elle n’a pas mis longtemps à devenir Queen of the combo (sur un air de Mano Negra) et a multiplié les placements de meeples. A l’heure du décompte les vétérans n’ont pu que s’avouer battus : les 20 PV des courtisans de Benjamin le glissent juste devant Adélie 49 PV à 47, plus loin on trouve Stéven 41 et Dom 36.

Table 3, dite « The clash » : Should I stay or should I go ?  A cette question Marc choisit la première option, et se fait rouler dessus par Younaël à Cyberpunk.

Table 4, dite « Mersey beaucoup » : Table anniversaire sous forme de bataille d’Angleterre à Brass: Birmingham entre 4 compères aguerris. François, privé de bonnes cartes, prend un mauvais départ, Xel et Marie-Anne se placent avec habileté, construisent mines et aciéries, en faisant profiter outrageusement Thomas, qui se développe à tour de bras. Stratégie payante, puisqu’il termine sur un high score à 4 : 192, avec notamment une kyrielle de bâtiments très côtés. Les scores de  Marie-Anne, 167, et Xel, 157, soulignent l’intensité d’une lutte à laquelle François (112) s’est joint sur le tard. Fêtant son triomphe, Thomas n’ommit pas de remercier ses adversaires du soir pour leurs largesses, mais la vraie question est plutôt: en avait-il besoin ?

Table 5, dite « To be or not to be » : Marc et Corentin s’observent à Forêt mixte, méditant, à l’instar d’Hamlet, sur les vicissitudes.

Table 6, dite « Fan club » : Younaël fait découvrir à son fan club, composé pour ce soir de Steven et Olive, un de ses prototypes, sans nom pour le moment.

Séance de DIMANCHE 09/03/2025 à Servel

Je n’étais rien ce jour-là qu’une silhouette claire dans une rue, peuplée de salles obscures. Des boîtes trainaient sur un bureau, des pâtisseries, manifestement faites maison, peuplaient une morne table blanche en guise d’étal, non loin un café s’égouttait. Je fis quelques pas et des plateaux chamarrés m’apparurent. Dans mon souvenir, il y avait de grandes avenues, des tracés rectilignes, et surtout des touches de couleur. Une ombre me confia que c’était Barcelona, qu’on y revisitait la cité catalane sur les traces de Gaùdi et Cerda, et, dans un souffle, je perçus: « c’est un petit bijou ».  Ai-je cru voir des joueurs de football américain en découdre ? Un mirage plutôt, par contre j’eus la vision distincte d’une bande redoutable, qui avait pris le nom de The gang. Je m’approchai, captant les rires déformant des visages boutonneux: ils donnaient bien le change, dans le vestiaire de l’enfance. Je pris congé. Dehors, tout était léger et inconscient, comme le ciel d’un dimanche d’août quand il est clair. Au coeur de la nuit, le téléphone me fit sursauter. J’entendis une voix métallique comme venue du fond des âges. Je vous parle du vaisseau Battlestar Galactica, disait-elle. Un cylon a été révélé, il est en prison. Il vous attend, contre caution. Je m’emparai du bottin pour y lire que le dernier bus pour Sèvres avait cessé de circuler. De toutes façons, je n’avais pas une telle somme. Je sombrai dans le sommeil, rêvant de Salvador Dali et de chocolat Lanvin.

Séance de VENDREDI 07/03/2025

Le 7 mars 1966, le président de la République, informe le président américain Lyndon Johnson de sa décision de se retirer du commandement intégré de l’OTAN. Il  demande en conséquence le départ des troupes américaines et canadiennes stationnées sur le territoire français, notamment à Châteauroux. La France veut de la sorte ne plus être tenue par des décisions de l’OTAN imposées par Washington. Mais Charles de Gaullel n’entend pas pour autant se désolidariser de ses alliés occidentaux. Aussi maintient-il la France parmi les signataires du traité du 4 avril 1949.  Le retrait de la France est officiellement annoncé à la conférence de l’OTAN à Bruxelles le 8 juin 1966. Le siège de l’OTAN, initialement installé à Paris, est dès lors déporté à Mons (Belgique). Les troupes nord-américaines quittent leurs bases françaises. Mais le général de Gaulle maintient les troupes françaises stationnées en Allemagne depuis la chute du nazisme. Quarante ans plus tard, le président Sarkozy mettra un terme à cette volonté d’émancipation. Le 7 novembre 2007, devant le Congrès américain, à Washington, il annoncera le retour de la France dans le commandement intégré de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord.

59 ans après, l’histoire des alliances transatlantiques a pris un nouveau tour, et les adhérents de Parties Civiles peuplaient les champs de bataille.

Table 1, dite « Morts et expulsions » : Clément et Pierre se retrouvent à la table de Blood bowl. Cette simulation de football américain se jouer avec des figurines, rappelant aux quinquas les paries enfiévéres et pacifiques de Subbuteo de leur jeunesse, mais, comme nous sommes en Amérique, elle n’a rien à envier aux descriptions de batailles antiques, et se solde la victoire de Clément, au prix de plusieurs joueurs morts ou expulsés. Une gloire cher payée aux dires mêmes du vainqueur.

Table 2, dite « Chaises vides » : Jérôme, François-René et Armand se penchent sur Vampire chapters mais, comme leur tablée n’est pas complète, ils se déportent sans jouer vers la table 3, laissant leurs chaises vides. La chronique retiendra cependant que leur future campagne prit naissance en ce jour.

Table 3, dite « Comme les 7 doigts de la main » : Virgine, Younaël, Nolwenn, Pierre et les âmes égarées de la table 2 se lancent dans la quête de Forest of Radgost, réussissant leur mission de ramener les enfants au village. Ils célèbrent ensuite leur victoire dans une partie enflammée de Decrypto.

Table 4, dite « Commandement intégral » : Tristan défie Mickaël à Ark Nova mais ce dernier a pris le commandement intégral de la partie et l’emporte large.

Table 5, dite « Histoires à reconstruire » : Xel, François et Vincent se voient confier la difficile tâche de reconstruire Rome après l’incendie, selon le scénario de La gloire de Rome. Vincent découvre, et apprécie cette partie au déroulement atypique avec un lot commun constamment famélique, et que François abrège abruptement en prenant la dernier chantier urbain, se rappelant alors que c’est une condition de fin de partie. Comme il le pressentait, Xel avait pris l’ascendant avec des bâtiments puissants, et eut de surcroît la chance de se voir récompensée deux fois aux majorités dans le coffre-fort, finissant en tête avec 24, devant François, 18, et Vincent, 13. La soirée se poursuit en poésie dans l’univers oulipien de So clover, où l’on découvrit entre autres un Planton (Escargot, Bleu), un Rouge (Verre, Juge), ou encore une Souris (Tapis, Poil).

Séance de MARDI 25/02/2025 à Servel

Le 25 février 1429, la légende dit que Jeanne d’Arc reconnaît le roi de France Charles VII bien qu’habillé sans faste dans son refuge de Chinon, vêtu simplement au milieu de ses courtisans. En réalité, arrivée à Chinon le 23, elle n’est reçue par Charles VII que deux jours plus tard, dans ses appartements privés, lors d’une entrevue au cours de laquelle elle lui parle de sa mission: libérer le royaume de France de l’envahisseur et de conduire le dauphin sur le trône.

Quelques années plus tard, à Lannion, on sentit le souffle de l’histoire.

Table 1, dite « Les voies de Dieu » : à Tzolk’in – le calendrier maya, Xel, Mickaël, Marc et Olive font tourner la roue pour produire leurs précieuses ressources. Xel a une famille nombreuse, mais, peu nourrie et mal vêtue, ignore le temple quand ses compères se débrouillent avec moins d’ouvriers, mais mieux. C’est Mickaël qui l’emporte.

Table 2, dite « Un brâme à entendre » : après quelques tergiversations, Marie-Anne et Adélie invitent notre nouvel ami Nicolas – alias Dest38 (parce que ça commence à faire beaucoup de Nicolas) – à parcourir l’univers bucolique de Forêt mixte. L’impétrant s’en tira fort bien: avec 116, il en impose à Marie-Anne (79), mais ne put rien contre la puissance de feu d’Adélie, intouchable avec 147, grâce aux daims paraît-il, on parierait qu’elle fut seule à entendre leur brâme dans la forêt profonde.

Table 3, dite « Un sommet des arcs » : Younaël entraîne François et Steven dans six tours de A battle through history. A ce jeu qui revisite l’histoire du monde en quatre âges, on combat de près, de loin, ou en mêlée, mais surtout aux archers, des personnages ou bâtiments historiques – et même ses adversaires si on veut et qu’ils ont le malheur d’être dans le même âge. Les combats se règlent aux cartes, avec un mécanisme de deck building, et avec un soupçon d’incertitude, renforts et dés capricieux venant en accentuer le chaos. Au final, Younaël l’emporte avec 23, avec une chance insolente et une tactique maîtrisée. Steven, 18, n’a rien pu faire, et François, 11, a joué de malchance, d’une stratégie vacillante, et d’une règle mal expliquée mais qui au final n’aurait rien changé du tout.

Séance de MARDI 18/02/2025 à Servel

Dans la nuit du 18 au 19 février 1942, le sous-marin français Le Surcouf disparait corps et biens  au nord du canal de Panama. Le rapport officiel américain conclut que la disparition du Surcouf est due à un abordage accidentel avec le cargo américain Thomson Lykes. Comme tous les sous-marins de cette époque, an absence de snorkel (tube à immersion périscopique permettant à un sous-marin de faire fonctionner ses moteurs Diesel, les alimentant en air sans avoir à faire surface), il naviguait la nuit en surface pour recharger ses batteries d’accumulateurs, ses feux de navigation évidemment éteints pour ne pas être repéré.

Bien plus tard, le rapport d’enquête de la commission française conclura de son côté que sa disparition fut la conséquence d’une méprise. Un hydravion américain de patrouille anti-sous-marine chargée de la défense de ces mêmes eaux aurait bombardé le Surcouf, le confondant avec un grand sous-marin allemand ou japonais. Cette version de l’enquête est étayée par plusieurs éléments matériels et témoignages. Le drame fit 130 morts (dont 4 marins britanniques), sous les ordres du capitaine de frégate Louis Blaison. Un monument commémore son souvenir sur la jetée du port de Cherbourg.

83 ans après, à Lannion, trois tables groupées, pour le meilleur et le pire.

Table 1, dite « Sabordage collectif » : Julien, Steven, François-René, Younaël et Adélie s’essaient à Picto rush, qui se solde par la victoire ex-aequo des deux derniers cités. Le jeu n’a pas fait l’unanimité, allant à rebours de sa promesse de jeu rigolo, selon les avis recueillis à chaud.

Table 2, dite « Bataille rangée » : On inaugure ici Les rats de Wistar – jeu de placement d’ouvriers où l’on doit gérer sa famille de rats et prouver son aptitude à développer son campement, voire diriger toute la colonie – et personne ne quitta le navire, pour un joli tir groupé collectif : Marc (51) l’emporte devant Mickaël (47), Xel (45), et Olive (42).

Table 3, dite « Snorkel activé » : Le désormais classique Wyrmspan donne lui aussi lieu à une bataille rangée entre quatre joueurs qui ne s’en laissaient pas conter, enchaînant les actions et les combinaisons. François réussit une manœuvre brillante, planifiée 10 coups à l’avance (8 PV à la clé), mais, victime d’un jeu de dupes au sujet des dragons serviables et d’un zéro pointé aux marqueurs de fin de partie sur la guilde, il termine à 77. Nastassia présente une belle feuille de marque à 84, juste derrière l’intrépide Marie-Christine, qui excelle dans les marqueurs de fin de partie (24 !) et score 85. Mais Dom, en apnée tout au long du parcours avec ses combinaisons à rallonge (à croire qu’il avait un snorkel), l’emporte au métier avec 88 grâce à 18 PV sur la guide et 16 œufs. Les scores respectables témoignent d’une bataille farouche dans cette partie de haute volée.

Séance de VENDREDI 14/02/2025

En cette Saint-Valentin, Parties Civiles célébrait l’amour à plusieurs, celui du jeu évidemment, mais aussi les lointaines expéditions romantiques à l’ombre des cerisiers en fleurs du Japon.

Table 1, dite « Grandes vertus » : Quatre garçons dans le vent se lancent dans l’univers de Bitoku (vertu en japonais, et rien d’autre qui pourrait venir aux esprits mal tournés),  incarnant des esprits dignes d’assumer les fonctions de grand esprit de la forêt. Leur but ultime : être choisi nouveau protecteur et gardien de cet endroit aussi mystique que merveilleux. Olive, Fred, Elie et Gilles ont déployé un immense plateau et, à l’heure où nous quittions les lieux, leur quête de la vertu se poursuivait encore.

Twilight InscriptionTable 2, dite « Duo aux chandelles » : nous accueillons Pierre, nouvel adhérent, qui entame aussitôt une soirée en tête-à-tête avec Pierre-Yves. Ils commencent par Twilight Inscription, aventure épique au fin fond de la galaxie directement inspirée du jeu de plateau Twilight Imperium et où, après l’effondrement de l’Empire de Lazax, il faut œuvrer à fonder un nouvel empire galactique. Puis ils enchaînent sur Harmonies, un fin parfaite pour un duo aux chandelles.

Table 3, dite « Love is love » : à la table de Ark Nova, tous les animaux sont embarqués sans discrimination dans le grand arche qui doit les sauver de la fin du monde. Nous retrouvons Olivier L, Steven, Jeff et Xel. Cette dernière voit le sort s’acharner contre elle, ne piochant que des ruminants ou des animaux australiens, inadaptés aux récompenses des bienfaiteurs. Ses deux compères connaissent semblables infortunes, et c’est évidemment Steven qui s’impose sans difficultés. Tous les joueurs sont égaux, mais certains sont plus égaux que les autres, et on croit avoir déjà usé de cette citation célèbre au sujet du joueur en question.

Table 4, dite « L’amour à mort » : soirée d’un nouveau genre avec Dossiers criminels. Cette enquête façon escape game rassemble plusieurs univers différents, à découvrir en suivant ce lien et, pour celle du soir, le mystère des Yakuzas, nous emmène au Japon dans l’univers interlope de la mafia locale. Mickaël apporte le jeu, et a déjà fait l’enquête, ce qui permet à ses trois équipiers (Adélie, François et Marc), de se reposer sur ces précieuses orientations lors des quelques moments de flottement. Au final, ils réussissent à répondre à trois des quatre questions posées, mais pas à la principale: l’auteur du crime. Le jeu est très immersif, et la résolution des pistes suit une forme de logique agréable: ici, pas de pistes tordues ou d’énigmes insondables, il faut rester simple et user de son sens de l’observation. Une très belle soirée qui donne envie de se plonger dans les autres opus de la série….et de faire un tour au Japon, ou plus simplement d’entamer une partie de shogi.

Séance de MARDI 04/02/2025

Fruit d’une histoire démarrée en 1926, Air Afrique renaît le 28 mars 1961 par un accord liant onze états africains francophones, fort du constat qu’aucun de ces pays n’a alors les moyens financiers de financer seul une compagnie aérienne nationale, mais aussi de la volonté de créer une grande compagnie africaine. Air Afrique est durement touchée par les chocs pétroliers. Ses derniers directeurs généraux ne parviennent pas à rétablir l’équilibre financier et sont contraints de suspendre ses opérations en novembre 2001, avant de la déclarer en faillite le 7 février 2002 après une lente agonie.

23 ans plus tard, l’avion s’imposait pour rejoindre les terres lointaines choisies ce soir par Parties Civiles.

Table 1, dite « Liste d’attente » : Olive est arrivé avec Tawantinsuyu – un jeu de placement d’ouvriers en pays inca, où l’on gravit les marches du Temple du Soleil pour devenir le successeur du Grand Pachacuti. Xel et François rejoignent la table, et un passager se présente sur liste d’attente. Après conciliabule, il est accepté à bord d’un voyage au long cours, qui ne fut pas sans turbulences. Le chemin semble tortueux de prime abord, mais on est rapidement en pilotage automatique, cherchant sur la carte le point d’atterrissage pour ses ouvriers et les meilleures actions à proximité. C’est Xel (76) qui s’impose d’un souffle, devançant Marco (72), François (64), et enfin Olive (57).

Table 2, dite « Long courrier » : Bora Bora – destination lointaine, voit embarquer Dom, Marc et Steven. On nous glisse dans l’oreillette que Stéven est sorti en tête. Jugez-en par ce compte-rendu de première main: Stéven est initié à Bora Bora par Marc et Dom. Comme toujours, il fait preuve d’une lecture aigüe de la situation de jeu, et assemble une combo de tuiles qui lui permet à la fin de chacun des 6 tours de produire des ressources et de construire des bâtiments, il sera le seul à tous les placer. Au cours de la partie, il semble être au coude à coude avec Dom tandis que Marc maudit son destin, victime à la fois d’une mauvaise place dans l’ordre du tour et de lancers de dés défavorables. Au dernier tour, Stéven déloge Dom d’une pêcherie valable. Puis, au cours du décompte final, les points des bijoux de valeur accumulés par Stéven le font bondir et il l’emporte largement avec 180 PV contre Dom 153 et Marc 110.

Table 3, dite « Bien trop lointaine » : Le reste des joueurs se répartir dans une table trop lointaine pour qu’un écho nous soit parvenu, mais dont on sait qu’elle enchaîna les petits jeux. L’inévitable et bien nommé Faraway était de ceux-là.

Séance de VENDREDI 31/01/2025

Le Brexit, le 31 janvier 2020, fait suite au référendum britannique du 23 juin 2016, par lequel 51,89 % des électeurs se sont prononcés pour un retrait de leur pays de l’Union européenne. Selon la procédure prévue par l’article 50 du traité sur l’Union européenne, il devait débuter le 29 mars 2017, lorsque le gouvernement britannique annonce formellement au Conseil européen son intention de quitter l’Union. La sortie effective était prévue pour le 29 mars 2019, mais elle sera repoussée trois fois jusqu’au 31 janvier 2020. A défaut d’être une bonne idée, Brexit est une invention lexicale, calquée sur le Grexit, qui désigna le même phénomène pour la Grèce – qui n’eut pas lieu. Le Collins English Dictionary le consacre comme le mot de l’année 2016 et estime qu’un tel phénomène de floraison autour d’un mot-valise n’avait plus été observé depuis celui forgé autour du Watergate. Boris Johnson réussira l’exploit d’être impliqué à la fois dans le Brexit et le Partygate.

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5 ans plus tard, tous les joueurs de Parties Civiles étaient unanimes pour rester ensemble.

Table 1, dite « Purification » : Partie découverte de Mystic vale, un jeu où des clans druidiques essayent de purifier la terre de sa malédiction. Dans un exercice aussi difficile que faire revenir le RU dans l’UE, on vit Tristan (47) rouler sur Nolwenn (14) Olivier L (16). Mais ils remirent le couvert, et ce dernier eut sa revanche.

Table 2, dite « Coulée à pic» : dans les eaux sombres d’Abyss, Xel s’impose avec 87, grâce à ses cartes alliance puissantes mises de côté en fin de partie, laissant François médusé à 85, Dom, 78, un peu court, et Virginie (59), plongée dans le noir. Dom s’impose ensuite sans coup férir à Odin.

Table 3, dite « Stronger together» : Le tableau imposant de S.E.T.I accueille Mickaël, Fred, Elie et Olive. Ambiance extraterrestre et terrestres extra, pour une issue toujours incertaine à l’heure où nous écrivons ces lignes, mais on sait au moins qu’ils ont fini ensemble.

Table 4, dite « Mort à l’arrivée » : Dans l’aquarium, on joue au Vampire. Un jeu de rôle qui, vu de l’extérieur, avec sa salle surchauffée et ses profusions de confiseries à portée de main, tenait de l’expérience alchimiste. On se sait pas s’ils ont poussé la fusion jusqu’au caramel.

Table 5, dite « Same player shoot again » : Azul clôt la soirée de la lose pour Nolwenn, battue de 5 points par Tristan. Mais elle reviendra et pas besoin de référendum pour ça !

Séance de MARDI 07/01/2025

10 ans après l’attentat du 7 janvier 2015, la liberté d’expression est plus que jamais à défendre. Nous en abuserons cette semaine pour ce compte-rendu façon Charlie, en hommage à ses unes célèbres.

Table 1, dite « Tout ça pour ça » : Alors que Jack finissait une patiente explication de Living forest, l’arrivée de Faline à cette table de 5 change la donne, et les désormais 6 joueurs se retrouvent contraints à se replier sur Faraway, que Younaël s’adjuge avec le score respectable de 103.

Table 2, dite « Increvable ! » : Jusqu’au bout de la nuit, cette table de Civilization tient en haleine JérômeC, Benjamin et le duo Marco – Corentin. Peut-être y sont-ils encore à cette heure ?

Table 3, dite « Tout est pardonné » :  à cette table planifiée de Robinson Crusoë on attendit longtemps Julien et Marie, et quand ils vinrent enfin, on attendit qu’ils dînent. Mais on leur pardonne, car ils avaient une bonne excuse pour leur retard. Marc se lance alors dans une explication de règles touffue, mais qu’on lui pardonne aisément, prof c’est encore un métier. A ce jeu coopératif où il s’agit, selon le scénario du soir, de s’évader d’une île déserte en signalant sa présence avec un grand feu, l’ennui domine, et l’on prend son mal en patience en s’attardant sur les magnifiques boîtes et l’impressionnante tour de dés, fabriquées maison sur imprimante 3D dans un grand renfort de plastique, qu’on pardonne sans regimber eu égard à la qualité de la réalisation. François, voyant la soirée s’étirer, rend les armes alors qu’il reste encore la moitié des tours à faire. Mais il travaille le lendemain le pauvre, on lui pardonne. Il entraîne finalement ses coéquipiers dans une débandade généralisée, ce qu’on leur pardonnera sans chichis, ce n’est de toutes façons pas un jeu pour un mardi.

Table 4, dite « Bal tragique à Columbia: 1 mort » : Un nouveau jeu apparaît sur la table regroupant Olive, Xel, Adélie et Dom : Airships City au thème transparent et improbable. Un jeu assez classique et joliment produit où on accumule 4 ressources pour se développer de différentes façon et gagner soit des réductions sur les actions futures, soit des sous, soit des PV. Un peu comme à Istanbul les actions sont des tuiles placées sur une grille de 4×4 et on ne peut déplacer ses ouvriers que vers une tuile voisine (avec une petite subtilité, on peut « rebondir » sur un autre ouvrier pour étendre son rayon d’action). La principale nouveauté est que, comme à Room 25, on peut faire coulisser une ligne ou une colonne et modifier ainsi les adjacences entre tuiles. Autant dire qu’il est hasardeux de planifier des coups sur plusieurs tours… Au fil des 20 tours on voit Dom se détacher peu à peu au score, poursuivi par Xel. Mais c’est Olive qui réalise un coup de maître au dernier tour. On avait tous un peu oublié les Constructions qui permettent de gagner uniquement des PV, mais il y a aussi 4 PV de bonus pour la joueuse qui en a réalisé le plus. D’un coup d’œil aux ressources d’Olive en fin de partie on voit ce qu’il a en tête. Dom qui joue avant lui éloigne d’une case la tuile nécessaire des ouvriers d’Olive , c’est tout ce que ses moyens lui permettent sachant qu’Olive n’a pas la ressource permettant de coulisser dans le sens inverse. Il contourne brillament le croc-en-jambe par un une-deux de déplacement et réussit à construire pour 5 PV (+4 PV de bonus à la fin de la partie). Au décompte final, Olive prend le meilleur sur Dom en étant le deuxième sur les contrats (en fait il était bien placé sur tous les décomptes) et l’emporte 34 PV à 33 puis Xel 25 et Adélie 21.

Table 5, dite « C’est dur d’être aimé par des cons » : Au cœur du conflit intergalactique, Faline et Younaël, compagnons Jedi, combattent aux côtés d’une escouade de clones entièrement dévoués à leurs personnes, mais, il faut bien le dire, un peu niais, les armées de droïdes du comte Dooku et de l’Alliance Séparatiste de Star Wars – The clone wars.