Séance de MARDI 24/06/2025 à Servel

Le 24 juin 843 des voiles apparaissent dans l’estuaire de la Loire. Non ce n’est pas la finale du championnat régional d’Optimist mais des vikings qui attaquent la ville de Nantes, à l’époque une des cités les plus florissantes de l’empire carolingien. Ils ne font pas de quartier, massacrent les habitants et pillent la ville (et réciproquement) et s’installent à Noirmoutier d’où ils lancent des raids vers le duché d’Aquitaine. Il faut dire que c’était déjà un peu le bazar : une lutte pour le comté de Nantes était en cours depuis la mort en 841 du précédent comte. L’un des prétendants, Lambert (on ignore s’il se prénommait Gérard), allié aux bretons d’Erispoë (fils du roi Nominoë), défait décisivement un mois plus tôt Renaud, soutenu par le royaume des Francs. La vacance politique et l’affaiblis-sement militaire de la ville la rendit plus vulnérable à l’attaque nordique.

Table 1, dite « Pas de quartier » : Trois habitués, Xel, François et Dom, luttent pour constituer la meilleure écurie de dragons à Wyrmspan. Dom prend le risque d’en avoir peu sur la première ligne, celle qui rapporte des ressources, pour cibler les 4 objectifs de manche. Face à lui, Xel nage dans les oeufs tout en enchaînant les mises en jeu de dragons qu’elle qualifie de nuls. François de son côté mitonne quelque actions réglées au millimètre. La stratégie de Dom paye, il est premier sur les 4 objectifs de manche et a une feuille de score sans faiblesses : il remporte la partie avec 106 PV devant Xel 83 et François 80.

Table 2, dite « Cités florissantes » : Faline, F-R, Mickaël, Stéven et BanjaminG sortent de l’armoire un jeu accommodant cinq joueurs, Hansa Teutonica. Stéven se retrouve à mi-partie avec 5 actions par tour, au grand dam des autres. Tout le monde s’est pas mal bloqué sur les routes reliant les villes de la guilde commerciale moyenageuse et au final c’est Stéven qui finit en tête avec 40 PV suivi de Mickaël à 36, puis Faline, F.R et Benjamin.

Séance de DIMANCHE 15/06/2025 à Buhulien

Comme des enfants en classe de neige, nous avions préparé ce voyage pour retrouver nos amis, mais dans cadre différent. Nous n’avions pas beaucoup de route, il suffisait de quitter la voie rapide, direction Buhulien, salle du Guindy, pour rejoindre notre royaume, celui des jeux bien sûr. Nous autres apôtres de ses Dieux, qu’on trouve peut-être dans la quête des terres du milieu, sommes tous des amis mais n’oublions pas que, dans le prochain que j’aime come moi-même et qui prend place à ma table, il y a surtout un Adversaire, et qu’on ne se privera pas de le réduire à néant un Vendredi 13 sans autre forme de procès. Cela tombe bien, le dernier est encore frais, c’était il y a deux jours. On prendra sa table pour un vignoble, en adepte de la Viticulture, ou pour une plantation de thé hors d’atteinte, sous les cieux de Ceylan. On s’intéressera vaguement aux autres vies que la mienne, celles des tables d’à côté, pour s’en éloigner au vu de mystiques ou de vampires comme échappés d’un roman russe. La boulangerie avait fait des miracles, tel Jésus mutlipliant les pains. Compagnons de cubes en bois ou enfants de boulange, chacun se disait qu’en ce jour, il était vraiment avantageux d’avoir où aller. Sous le soleil radieux, dans le bâtiment désaffecté, tout était lumière, comme au dernier jour. Et l’on ne put s’empêcher de penser en sortant, toisant le cimetierre attenant : je suis vivant, et vous êtes morts.

Séance de VENDREDI 13/06/2025 à SERVEL

C’est vendredi 13 et donc jour de chance, comme si tout Lannion s’était donné rendez-vous à Servel: parking bondé, salles qui débordent et joyeuse  agitation. Mais, à l’abri de cette effervescence, les adhérents de Parties Civiles, entre vampires et démons, se plongeaient dans la face sombre de ce jour maudit.

Table 1, dite « Jour de chance » : Ark Nova, sans Steven ? Jour de chance et opportunité unique pour engranger une victoire, se disent Mickaël, Fred, Armand et OlivierB. Le suspense est insoutenable encore à cette heure sur le nom du vainqueur, mais on peut parier qu’il sera inhabituel.

Post scriptum : un câble urgent nous informe que le novice Armand s’est imposé pour sa première partie ! On ne croyait pas si bien dire.

Table 2, dite « Âmes damnées » : Une première sortie pour Mal ardent, jeu apporté par Younaël et Nolwenn qui revisite Nosferatu. Dans un village du Moyen-âge rongé par 4 maux, les fidèles luttent conte la malpeste, la famine, la folie et la guerre. Mais parmi eux, tois possédés, qui se reconnaissent en début de partie en ouvrant seuls les yeux, ont pour projet secret de irer le village vers un de ces mal ardents. Concrètement, les 4 maux évoluent sur une échelle positive ou négative, les menant soit vers le bien soit vers le mal. Par un mécanisme maléfique, l’échelle du mal est mobile, montant inexorablement à chaque tour. A cette table de 7, nous avons quatre fidèles, Younaël et Nolwenn mais aussi Pierre-Yves et Faline. Frank est identifié rapidement comme le prmeier possédé, et se voit lapidé à mort. Elie est le deuxième, coupable d’avoir annoncé une carte positive dont l’examen ultérieur montrera qu’elle était absente. Il meurt lui aussi sous les pierres, mais François, le troisième possédé et non encore repéré (Pierre-Yves fut longtemps suspecté suite à une erreur de carte, croyait-il, avant que Frank dévoile en fin de partie que ce n’en était pas une), le ressucite grâce à une carte pouvoir du Juge. Cette manoeuvre de la dernière chance parie sur la probabilité non négligeable qu’Elie possède une carte très négative, envoyant le mal vert (la malpeste) vers une issue fatale dont il était proche. Hélas pour les possédés, il n’en avait point ! Au tour suivant, François est exécuté sans pitié, et sans opposition, les fidèles finissent par gagner.

Table 3, dite « Vendredi 13 » : dans l’aquarium, les protagonistes de Vampire chapters, François-René, Julien, Marie et Jérôme jouent à se faire peur, ignorant la joie ambiante de la maison de quartier.

Séance de MARDI 10/06/2025 à Servel

Le 10 juin 1793, dans le bouillonnement de la Révolution, voit la fondation du Muséum national d’histoire naturelle, un des plus anciens établissements scientifiques de ce type. Il est surtout connu par son ensemble de collections présentées au sein du jardin des Plantes à Paris et par la longue série de savants qu’il a hébergés, mais il est aussi présent en Bretagne par les stations de recherche de Dinard et Concarneau. On peut noter qu’à sa fondation il devait à la fois développer et diffuser la connaissance des sciences naturelles et les appliquer à « l’avancement de l’agriculture, du commerce et des arts ». 232 années plus tard une étrange ménagerie prend ses quartiers à Servel. 

Table 1, dite « Lutte pour la vie » : Olive, Mickaël, Stéven et Pierre jouent à Vindication. On y est un naufragé sur une île étrange où on va tenter de survivre et devenir un héros. A ce stade on ne sait pas qui a le plus héroïsé même si on peut avoir une idée.

Table 2, dite « Jardin des plantes » : Faline, BenjaminG et Nastassia jouent à Forêt Mixte. Une partie longue et aux scores élevés car ils ont gardé un peu trop de cartes dans la pioche. Cela finit serré avec Benjamin devant avec 209 PV, Faline 201 et Nastasia 194. A la mi-temps Younaël entre en jeu à la place de Benjamin et ils repartent pour une partie de Origine dont nous savons généralement peu et précisément rien.

Table 3, dite « Cafétéria » : Dom propose à JérômeC de découvrir le jeu de dés Grand Austria Hotel. Après l’explication des règles ils enchaînent les sept manches à bon rythme. Au cours du draft des Personnels Jérôme se construit une combo puissante quand il prend un dé « 4 », ce qu’il fait un peu au détriment du coeur du jeu qui est de nourrir ses clients et de les loger dans des chambres confortables. Il choisit aussi d’aller jusqu’au bout de la piste de l’empereur et mène sur la piste de score tout au long de la partie. Dom quant à lui goupille bien ses actions et finit avec plein de chambres fermées et exactement 0 sous, il connait bien le jeu. A la dernière action du dernier tour Jérôme joue le tout pour le tout et tente deux relances, la chance lui octroie les deux « 1 » dont il avait besoin pour faire monter ses deux derniers convives en évitant une pénalité. Au moment du décompte final Dom rattrape son retard de points en engrangeant sur les objectifs variables (30 PV contre 10), la valeur des chambres (36 PV contre 21) et ses 3 Personnels scorant en fin de partie (36 PV contre 0). Il s’impose avec 203 PV contre 124.

Séance de VENDREDI 06/06/2025 à Buhulien

En ce 6 juin, un débarquement était au programme pour Parties Civiles, délocalisé de Servel à Buhulien, et la salle Yves Le Faucheur dont la décoration nous replonge illico dans l’atmosphère du jeune vingtième siècle. Ce périple n’a pas fait peur à nos valeureux adhérents, certains n’hésitant pas, toutes proportions gardées bien sûr, à jouer au jour le plus long.

Table 1, dite « Débarquement imprévu » : Ark Nova, c’est sans modération pour Steven, Mickaël et OlivierB. Mickaël se voit vainqueur mais il se fait déborder par Steven, qui débarque sur la fin du fin fond du classement dans un retournement de situation inouï !

Table 2, dite « Un jour cylon » : C’est le grand retour pour Battelstar Galactica, qui voit se presser à sa table ses adeptes bien, connus, tels F.-R., Xel, Jérôme, Armand, Hélène venue voir et Xof. Pas moins de trois cylons ont été détectés dans cette partie, dont un compatisssant, et avec un niveau de carburant réduit au minimum, la ballade a été fatale aux humains. Les Cylons en la personne de Xel et Jérôme ont fait un massacre et envahi tout le vaisseau en privant les autres de nourriture, d’énergie et de Netflix ! La table poursuit avec Bomb busters, cette fois c’est coopératif et ils arrivent à bout du scénario 16. Enfin en fin de soirée c’est Château Combo qui fait un dernier tour de piste avec les trois restants.

Table 3, dite « Terrain mouvant » : De la logique et de la bonne humeur à cette table de Almost Innocent, qui réunissait Nolwenn, Younaël et François. Après un tour de chauffe, l’équipe enchaîne les succès et les difficultés, y compris sur les terrains mouvants où des indices occupent plusieurs cases.

Table 4, dite « Devine où je suis » : La table 1 accueille Mickaël et Steven pour un jeu de poker menteur collectif, The gang, où la psychologie joue plus que les cartes, tout l’enjeu étant de deviner la force des mains des joueurs, classée de 1 à 5, dans un mécanisme de gradation où la rivière s’enrichit à chaque tour, mais peut-être moins que la chance. Ce « devine où je suis » se traduisit par un échec collectif par deux fois, mais, à l’inverse des puissances de l’axe qui attendaient un débarquement allié au nord, toujours dans l’allégresse.

Table 5, dite « Planification avancée » : Au programme de la soirée : découverte de ARCS, le dernier jeu de Cole Wehrle, par Fred, Gérard et Dom qui se sont tous trois frottés à son très original (et complexe) jeu de négociations legacy : Oath.

On retrouve indéniablement la patte de l’auteur dans la demi-douzaine de conditions pour marquer des points qu’il faut explicitement activer, dans les cartes permanentes puissantes qu’on peut se faire voler et dans la mécanique de combat qui se retrouve quelque part à mi-chemin de complexité entre Root et Oath : chaque unité attaquante donne droit à un dé et le joueur choisit pour chaque entre trois types de dés qui sont plus ou moins risqués et orientés vers la destruction ou le pillage.

L’autre originalité du jeu est la façon de choisir ses actions à chaque tour, inspirée des jeux de plis. On distribue des cartes allant de 2 à 6 en 4 « couleurs », chaque couleur ne permettant que deux ou trois actions (construire, se déplacer, attaquer, produire etc.). Il est important d’être premier joueur car on détermine la couleur du tour : ceux qui ne peuvent monter n’exécutent qu’une seule action, contre deux à quatre sinon, et c’est la plus forte carte dans la couleur qui détermine qui devient premier joueur. On peut aussi devenir premier joueur en sacrifiant une carte (et donc en jouant un tour de moins). Autant dire que c’est un jeu 3X (expand/exploit/exterminate) avec une couche de contraintes ajoutée sur le nombre et le type des actions qu’on peut faire.

C’était une partie de découverte donc tous ont tâtonné sur la voie à suivre. Ce qui est sûr c’est que la partie se joue en 3 à 5 manches et finit quand un joueur atteint 30 points (la valeur des décomptes augmente à chaque manche ce qui permet des retours spectaculaires d’un joueur à la traîne). Gérard a commencé par bloquer les mouvements de Dom qui a répondu par une attaque immédiate (« il faut bien tester le système de combat »). Gérard a ensuite commencé une collection de cartes puissantes, dont une qui a fait grincer des dents par sa puissance apparente lui permettant de prendre la tête à la fin de la première manche. On prend en main le jeu et au cours de la troisième manche c’est Dom qui arrive à scorer sur les trois conditions activées, le voici à 29 PV contre 17 à Gérard et 9 à Fred. A un point près c’était fini et, à la quatrième manche, c’est Gérard qui score fort et remonte à 26 PV, Dom fait du surplace en construisant un coup compliqué qui lui permet de scorer … zéro. Enfin à la cinquième manche, grâce à peu de choses (un otage et un trophée), Dom, bien aidé par ses bonus dus au fait qu’il a construit toutes ses villes fait un grand bond et l’emporte avec 47 PV contre 26 à Gérard et 21 à Fred.

Séance de MARDI 03/06/2025 à Servel

Consciente de la singularité de la bicyclette, de son ancienneté et des différents usages qui en sont faits depuis deux siècles, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé de proclamer le 3 juin Journée mondiale de la bicyclette. Un thème tout trouvé pour illustrer une séance de Parties Civiles très nature. On en connaît d’ailleurs qui ont usé de ce moyen pour rejoindre Servel !

Table 1, dite « Vin, amour et dessins animés » : Thomas, les deux Benjamin et Dom se resservent une dose de Viticulture, depuis quelques semaines ce jeu n’est pas consommé avec modération. Thomas et BenjaminG débutent avec un cottage qui leur garantit plein de cartes. BenjaminF joue une des fameuses cartes « chaque adversaire doit vous donner 2 lires, sinon gagnez 1 VP » : deux ne le peuvent pas, le dernier ne le veut pas, le voici avec 3 précieux points ; il fait de belles ventes de rosé et mène au score en milieu de partie. Au début du 7e tour il a 18 points et on se doute que c’est le dernier.Thomas bondit de 6 points avec une vente de prosecco et recolle au score pendant que Dom constate que la plupart de ses cartes sont inutilisables et que BenjaminG peste à propos d’une erreur non-provoquée. BenjaminF semble avoir partie gagnée quand la dernière action de Thomas consiste à défausser un vin de valeur minimale 4 pour 3 PV : il le dépasse alors que Benjamin a à la fois le vin et le bon de commande pour une vente à 5 PV mais il n’a pas l’emplacement pour la faire. C’est donc une victoire de Thomas avec 24 PV devant BenjaminF 22, Dom 21 et BenjaminG 20, tous ont franchi la barre des 20 points montrant par là une certaine accoutumance au jeu.

Après le départ de BenjaminG, ils finissent par un Love Letter fait maison avec les personnages du dessin animé Daria. Thomas se retrouve être Daria (= la carte 8 c.a.d la Princesse) avec une belle constance et Dom est le premier à remporter quatre manches.

Table 2, dite « Ca roule pour lui » : à Ark Nova, Steven, who else, devance Mickaël puis Olive, et le vainqueur n’hésite pas à donner la martingale du succès ! Ecoutons le : « La technique c’est de commencer par un crocodile et de le relâcher pour prendre un cochon d’inde. Puis investir dans un guepard et le relâcher pour prendre une girelle ».

Table 3, dite « Pédale douce » : Nastassia, François et Marc rejoignent Marie-Anne autour de Cascadia pour une soirée en forme de balade en pente douce. C’est Marc qui s’impose à 89 grâce à un fabuleux cheptel de wapitis (27 points), devançant les autres regroupés dans un demi-guidon, Nastassia (83), François (82), et Marie-Anne (80). Clément, arrivé trop tard et qui cirait le banc, remplace ensuite François, parti compter les moutons, pour un Forêt mixte.

Séance de VENDREDI 30/05/2025 à Servel

Inculpée de soixante-dix chefs d’accusation, le principal étant revelationum et apparitionum divinorum mendosa confictrix (imaginant mensongèrement des révélations et apparitions divines), Jeanne d’Arc, reconnue coupable d’être schismatique, apostate, menteuse, devineresse, suspecte d’hérésie, errante en la foi, et blasphématrice de Dieu et des saints, est emmenée au bûcher le 30 mai 1431. Après s’être confessée et avoir communié, Jeanne en tunique de toile soufrée est conduite sous escorte anglaise place du Vieux-Marché à Rouen. Après le prêche et la lecture de sa sentence, les soldats la conduisent au bûcher dressé en hauteur sur une estrade maçonnée pour qu’elle soit bien vue. Le cardinal de Winchester a insisté pour qu’il ne restât rien de son corps, désirant éviter tout culte posthume de la pucelle. Il a donc ordonné trois crémations successives. La première voit mourir Jeanne d’Arc d’intoxication par les gaz issus de la combustion, notamment le monoxyde de carbone. La seconde dure plusieurs heures, fait exploser la boîte crânienne et la cavité abdominale dont des morceaux sont projetés sur le public en contrebas, laissant au centre du bûcher les organes calcinés à l’exception des entrailles et du cœur (organes plus humides brûlant moins vite), restés intacts. Pour la troisième, le bourreau ajoute de l’huile et de la poix et il ne reste que cendres et débris osseux, dispersés du pont Mathilde, afin qu’on ne puisse pas en faire des reliques ou actes de sorcellerie.

Quelques années plus tard, à Lannion, eut lieu une longue, très longue procession. Heureusement, elle ne fit pas de victimes.

Table 1, dite « Format Normandie » : Voyage au long cours vers Wellington et le Great Western trial Nouvelle-Zélande dans un format quadripartite pour ce jeu (« best with 3 » en durée, mais quand on aime, c’est bien connu, on ne compte pas les heures), Vincent s’est invité en « trouple-fête » aux côtés de Xel, François et Dom, complétant ainsi un joyeux équipage d’humbles éléveurs sous la houlette de Dom, à la fois possesseur du jeu, maître des règles et gardien sans concession du temps et des erreurs de ses compagnons de voyage. A ce jeu où l’on marque de différentes façons, des stratégies s’opposent, très maritime pour Vincent et Dom, axée bétail pour Xel, tandis que François grimpe sur la piste d’exploration. Cinq longues heures après, c’est Vincent qui émerge en tête avec le score brillant de 97, devant Dom, 86, Xel complétant le podium. François, 44, a pour sa part payé cash quelques choix hasardeux.

Table  2, dite « D’entre les morts » : Nouvelle campagne, Vampire heritage pour François-René et sa petite troupe, ici Marie, Julien et Jérôme. Avec le rôle du toreador, François-René agite sa muleta et l’emporte au départage. On les a vus ensuite à Dungeon raiders.

Des autres tâbles, ce compte-rendu ne retiendra que cendres et poussières, au mieux le lointain écho d’une partie d’Odin.

Séance de VENDREDI 23/05/2025 à Servel

Le 23 mai 1790 voit la naissance en Normandie de Jules Dumont d’Urville. Bon élève, il entre comme officier dans la Marine à 17 ans. C’est à l’occasion d’un voyage en Méditerrannée qu’il y rencontre en 1814 Adèle, sa femme. En plus d’être marin il poursuit son éducation scientifique (physique, sciences naturelles, astronomie…) mais n’est pas retenu en 1816 pour le voyage autour du monde de Louis Freycinet. En 1819, lors d’une expédition scientifique dans les îles grecques, il apprend la découverte par un paysan d’une statue de femme en marbre, à moitié nue et les mains mutilées. C’est la Vénus de Milo qui devient l’un des clous du musée du Louvre. Il arrive enfin à joindre l’équipage d’une circum-navigation à bord de la Coquille entre 1822 et 1825 dont il ramène une riche collection botanique et entomologique. Il repart en 1826 sur le même bateau renommé l’Astrolabe et cette fois comme commandant. Sa mission est d’explorer et cartographier l’Océanie et aussi de retrouver le lieu de disparition de M. de la Pérouse. La mission est globalement accomplie au retour en 1829 même s’il se prend le chou avec François Arago. Il repart en 1837 avec cette fois comme destination l’Antarctique qu’il explore au cours des étés austraux 1838 et 1840. Naviguant parmi des glaces périlleuses, l’Astrolabe accompagnée de la Zélée découvre et décrit une portion de terre qui sera nommée « Adélie » en hommage à sa femme. Il rentre au pays glorieux et entreprend la publication de son voyage quand, victime du progrès, il meurt le 8 mai 1842 dans l’une des premières grandes catastrophes ferroviaires de l’histoire, quand son train Versailles-Paris déraille à Meudon et que la moitié des voitures prend feu.

Table 1, dite « Exploration périlleuse » : Les aventuriers spatiaux de ISS Vanguard (Fabrice, Xel, Stéven et Samuel), qui pensaient naviguer tranquillement dans le silence éternel de ces espaces infinis, se font un coup de frayeur : ils traversent un nuage d’une espèce de plancton hostile qui tente de porter atteinte à leur vaisseau. Stéven dans le rôle du héros (selon ses dires, du moins) se coiffe d’un scaphandre et part faire des prélévements biologiques pour comprendre à quelle force hostile ils ont affaire. L’équipe parvient à élaborer un signal de radiofréquences éloignant les vilaines substances/créatures, ils repartent vers l’étoile couchante sur une bande son pleine de cuivres triomphants.

Table  2, dite « Pas de bras, pas de jaja » : Configuration inédite pour une table de Viticulture (éd. Essentielle avec de vrais morceaux de Uwe Rosenberg dedans) à cinq : 3 vieux renards (Thomas, JérômeC et VHN) et 2 perdreaux de l’année (Mickaël et Pierre-Yves). A cinq on a un emplacement de plus pour ses ouvriers, cela devrait être moins encombré. La partie a été caractérisée par les multiples Saisonniers d’été joués par Mickaël du type « Chaque joueur peut xxx. Marquez 1 PV pour chaque joueur qui le fait ». Les vieux renards mettent en garde : à cinq joueurs c’est une voie royale vers la victoire. Malgré ces sages paroles Mickaël en tire une demi-douzaine de points (rappelons que la partie s’arrête au premier qui atteint 20 PV) et prend une avance nette au score. Les propriétés se développent dans  des directions différentes : certaines, avec des caves XL, débordent de multiples cuvées prenant de la valeur en vieillissant tandis que celle de Dom, produisant un unique modèle de rosé avec un unique champ, est de style minimaliste d’autant plus qu’il fait des transactions foncières bizarres, vendant puis rachetant un même champ (il faut dire qu’à chaque fois il engrange 1 PV). Thomas, fidèle à son style de jeu, joue en premier chaque fois qu’il le peut en renonçant aux bonus venant avec un ordre du tour plus tardif. Au début du 6e tour Dom-gagne-petit et Mickaël sont à 14 PV ; Dom grappille 4 points pendant l’été, cela sent la fin de partie et les ventes de cuvée vont être déterminantes. Le premier est au bout de sa vie et n’a plus que des fonds de pressoir invendables pendant que le second bondit de 7 points avec une vente de prosecco. Mais les Saisonniers d’hiver de Dom lui rapportent encore 4 points, il finit en tête à 22 PV devant Mickaël 21, Jérôme 16, P-Y 15 et Thomas 13 (qui, la partie eût-elle duré un tour de plus, aurait cassé la baraque avec ses commandes pour des vins coûteux).

Les derniers sont ensuite les premiers dans les deux parties d’Odin que les mêmes font ensuite : d’abord Thomas puis P-Y gagnent, Dom occupant avec une belle constance la dernière place.

Table 3, dite « Statues déterrées » : Le gros jeu du vendredi est Terracotta Army avec Fred, Gérard, Olive et François. Voici le récit de ce dernier : « Quatre valeureux aventuriers ont reçu la lourde charge de reconstituer l’armée de terre cuite, ou armée d’argile. Cet ensemble de huit mille statues de soldats et chevaux représente les troupes de Qin Shi Huang, le premier empereur de Chine. et ont été enterrées dans les fosses du mausolée de l’empereur Qin en 210–209 av. JC. Cette « armée enterrée », dont les statues ont quasiment toutes un visage différent, était destinée à protéger l’empereur défunt. Le jeu reproduit cet univers de façon trés réaliste et originale, le coeur du jeu étant la construction d’un monument, oeuvre collective qui rétribuera chacun à hauteur de ses mérites selon une suite de calculs complexes. Mais avant cela, au fil de chacune des 5 manches, il existe bien d’autres façons de marquer des points : objectifs de manche, décomptes de majorité, gains liés à la construction….C’est le type de jeu où il est difficile de savoir qui s’imposera avant le fameux décompte final lié au monument. Grâce à une stratégie de placement élaborée, Gérard avec 166 PV s’impose à Olive, 162, qui excellait dans les décomptes intermédiaires des alignements. Fred, 148, avait un beau tableau, et François, 132, fut victime d’une stratégie de blocage par ses adversaires des emplacements visés. On reviendra avec plaisir à ce jeu qui ravira les amateurs d’arithmétique et de géométrie. »

Table 4, dite « Prise de chou » : F-R, Nolwenn, OlivierB et Armand sortent Dune Imperium. F-R s’impose avec une belle avance (12 PV contre 8, 6 et 5) en s’alliant avec trois factions sur quatre et en épurant son deck de cartes pour être redoutablement efficace. Ils continuent avec Bomb Busters où ils ont eu bien du mal.

Un week-end pour jouer SAMEDI et DIMANCHE 17-18/05/2025

Ceux que la vie étonne, que la vie surprend, et qui s’amusent du monde, ceux-là ne sont pas sérieux. Les grandes choses ne sont pas toujours celles qu’on croit, la beauté et la vérité n’ont pas besoin d’être sérieuses. En ce long week-end, nous avions rendez-vous tout près, pas loin des plages, et nous n’avions pas besoin d’être sérieux. Nous rêvions au désert, à ses sables si différents des nôtres roulés par la mer, ceux des contrèes d’Afghanistan et de Pamir. Nous vivions cet âge où l’on quitte l’enfance et où l’on se mesure au monde, l’un des moments les plus extraordinaires de la vie. Le second, c’est quand on a des enfants soi-même. Après, tout le reste, ce sont des souvenirs. Ceux d’un voyage dans le temps de l’époque du trône de fer, des tannins d’un vin longuement mûri par les artisans de la viticulture, des mots agencés en quinconce pour en presser le code commun. Nous chantions, des chansons à boire, ou bretonnes, certainement pas la ritournelle de la faim, tant il y avait de victuailles. Nous eûmes à tenir assemblée, on y parla statuts, votes, et tout fut consigné sur procès-verbal dûment paraphé de nos signatures. Le dimanche soir, le temps avait filé et le tamis de nos chercheurs d’or dessinait comme par magie quelque divinité aztèque. Le monde est à prendre ou à perdre, ça ne dépend que de toi-même. Nous l’avions pris.

Séance de VENDREDI 16/05/2025 à Servel

Le 16 mai 1770, la petite Marie-Antoinette, fille de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, épouse le duc de Berry, Louis, petit-fils du roi de France Louis XV. Les noces princières donnent lieu à trois jours de festivités. Pour l’occasion est inauguré l’opéra du palais de Versailles, une magnifique salle modulable où vont se dérouler successivement un festin, un concert et un bal pour 1500 courtisans, puis le lendemain un opéra, Persée, de Quinault et Lully. Le jeune couple (elle, 14 ans et lui, 16) montera sur le trône en 1774, et sur l’échafaud 23 ans plus tard.

255 ans plus tard, à la veille d’un grand week-end festif où Parties Civiles avait réservé une salle modulable à peine moins prestigieuse, rois et reines des jeux s’adonnaient à leur activité favorite.

Table 1, dite « Festin et concert » : Nowenn initie François et Pierre-Yves à Inori – un jeu  de placement où les compétences mathématiques sont mises à rude épreuve dans un grand festin calculatoire. Par bonheur, il n’en manquait pas à cette table, où François tint le haut du pavé avec 70, devançant Pierre-Yves, 62, et Nolwenn, 60. Les mêmes jettent ensuite leur dévolu sur Paleo, où la coopération est essentielle. Elle fut au rendez-vous, et tels les membres d’un orchestre, ils parviennent à reconstituer la fresque, un exploit au vu de l’historique des échecs à ce jeu.

Table 2, dite « Un si long règne » : La fameuse équipe de L’ordre de Veiel (F.-R., OlivierB, Jérôme…) reprend du service, et, comme aux âmes bien nées, son bonheur n’attend pas le nombre des années.

Table 3, dite « Ascenseur pour l’échafaud » : autour de Wyrmspan Xel coupe la ligne d’arrivée en tête d’un souffle, 98 contre 97 à Dom. Vincent, à 82, était plus loin.

Table 4, dite « Inséparables » : Inséparables, Trsitan et Fred terminent quasi ax-aequo à Dune imperium – Insurrection, même si on nous glisse dans l’oreillette que le second l’a officiellement emporté sur le troisième niveau de départage ! Il y avait aussi un courtisan, Mickaël, qui applaudit cette union à tout rompre.