Séance de MARDI 13/05/2025 à Servel

Le 13 mai 1940, Winston Churchill, nouvellement nommé comme premier ministre, prend la parole devant la house of commons pour demander la confiance à son gouvernement d’union nationale. C’est que la guerre vient d’entrer dans une phase aigue : après avoir envahi le Danemark et la Norvège un mois plus tôt, l’armée allemande a lancé le 10 mai sa guerre-éclair sur le front ouest et est entrée simultanément en France, en Belgique et aux Pays-Bas (pendant ce temps la marine anglaise avait envahi l’Islande). Son discours est resté dans l’histoire pour ses formules, ben, churchilliennes :

 Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur  » […]

Vous demandez, quelle est notre politique ? Je peux vous dire : c’est d’engager le combat sur terre, sur mer et dans les airs, avec toute la puissance, la force que Dieu peut nous donner ; […]

Vous demandez, quel est notre but ? Je peux répondre en un mot : la victoire, la victoire à tout prix, la victoire en dépit de la terreur, la victoire aussi long et dur que soit le chemin qui nous y mènera

C’était il y a 85 ans, les acteurs de cette époque sont en train de disparaître mais vous pouvez toujours lire Churchill qui, on l’oublie, a eu le prix Nobel de littérature.

Table 1, dite « Du labeur » : Nouvelle séance de Viticulture (précisons que c’est l’édition Essentielle rééquilibrée qui ajoute le grand ouvrier sans lequel le jeu ne tourne pas si bien) pour les mêmes (Thomas, JérômeC, BenjaminG et VHN) que la semaine passée, maintenant ils savent jouer et ne commettront plus les petites erreurs vues alors. Benjamin et Thomas démarrent avec un ouvrier supplémentaire, c’est d’ailleurs les seuls qui les mettront tous en jeu et ils vont tous travailler dur sous le cagnard toscan. Dom commence tôt à avancer pas à pas au score mais à la mi-partie tous sont regroupés vers 10-12 PV. Thomas enchaîne une jolie combinaison en remplissant sa main de cartes puis en jouant un saisonnier du printemps pour récupérer une lire par carte, aussitôt réinvesties en bâtiments pour son vignoble. Dom a lui la chance de pouvoir faire vieillir de deux ans tous ses vins en cave, il n’en a que deux mais ils arrivent pile à l’âge auquel un acheteur les réclame en agitant un bon de commande, le voilà presque à 15 PV. Au tour suivant il vend sa plus belle cuvée puis un saisonnier automnal lui fait gagner 3 points, le voilà sur le chemin de la victoire avec 21 PV. Benjamin est à 16 PV, a une cave pleine de bouteilles âgées et quatre cartes Commande en main. Mais celle qu’il honore vaut 4 PV, il finit un point dernière Dom tandis que Thomas est à 15 et Jérôme à 14.

Table 2, dite « Des larmes » : Faline, Jack et Caroline commencent par Harmonies, un jeu bien maîtrisé par Faline qui l’emporte. Ils poursuivent avec Living Forest, attention à la victoire-éclair qui peut arriver à ce jeu sur un coup habile et qui laisse les autres en désarroi.

Table 3, dite « De la sueur » : Olive, Stéven et Julien s’attablent autour de Paladins du Royaume de l’Ouest. Lors d’un vol de reconnaissance Olive semblait avoir une bonne position mais c’est un jeu de longue haleine et il ne faut jamais miser contre Stéven qui s’escrimait à construire son économie de guerre en déployant ses ateliers. [Plus tard] Nous avons en effet intercepté un câble chiffré qui laisse entendre que Julien et Stéven finissent à égalité, 71 PV contre 59 à Olive.

Table 4, dite « Du sang » : François-René et Younaël s’allient face à un boss de type moine retors à Shards of Infinity. Personne n’en sortira indemne.

Séance de VENDREDI 09/05/2025 à Servel

Le film « Vendredi 13 » sort le 9 mai 1980, un vendredi. Bien qu’éreinté par la critique, le film à petit budget est joliment rentable et renouvelle durablement le genre du film d’horreur ; inévitablement des suites seront tournées, pour un total de 12 dans la série. Le film se passe dans un camp de vacances qui a été fermé suite à un drame et qui rouvre 20 ans plus tard malgré des rumeurs dans le village. Mais les moniteur.ices se font trucider par des moyens variés allant de la flèche à l’arme blanche en passant par la hache. Les jeux de plateau y tiennent aussi une place sous la forme d’une partie de strip Monopoly. Le film a innové par son approche des personnages en donnant plus d’épaisseur au meurtrier qu’aux victimes. 45 ans plus tard, nous sommes de nouveau un vendredi mais tous les participants de la soirée semblent être rentrés indemnes -un doute cependant sur Olive qui ne s’est pas présenté bien qu’inscrit, faut-il prévenir la gendarmerie ?-.

Table 1, dite « Victimes » : Poursuite de la campagne de longue haleine de Cthulhu Death may Die avec F-R, OlivierB et Jérôme, Armand s’étant excusé. Ce soir ça ne voulait pas : ils ont fait deux fois le même scénario et ont nettement échoué les deux fois, la première fois en un quart d’heure (« la mise en place a été plus longue que la partie »).

Table 2, dite « Suspense » : Dans le bocal on ne vous entend pas naviguer (dans l’espace). Poursuite de la campagne de longue haleine de ISS Vanguard de Fabrice, Xel, Samuel et Stéven. Une éruption solaire a brouillé la transmission d’informations relatives à cet épisode.

Table 3, dite « Armes blanches » : Mickaël, Frank et Xof jouent au Château Blanc. Le premier maîtrise déjà bien mais en général le dernier apprend vite. C’est effectivement entre ces deux-là que la partie se départage, leurs jardiniers (armés de rateaux aiguisés) leur donnant le supplément de point pour occuper les deux premières places. Et c’est Mickaël qui prend le meilleur avec environ 44 PV.

Table 4, dite « Jeux pour grands » : Faline ressort Vale of Eternity où la rejoignent Pierre-Yves et VHN. Un jeu où on construit un tableau de cartes en recherchant des combos et en cherchant à trouver des revenus pour mettre en jeu de nouvelles cartes (au pire on peut vendre tout ou partie des cartes choisies au début du tour). Classiquement on retrouve trois familles d’effets de cartes : à la pose, scoring de fin de tour et pouvoir permanent. La partie a été une belle illustration de la fable du lièvre et des tortues. Dom a commencé à grappiller des points dès le début mais au prix de la vente de cartes puissantes et de l’absence d’un « fond de tableau » solide (alors que Faline et P-Y voient l’argent ruisseler à la fin de chaque tour). Avec 51 PV et une quinzaine de points d’avance sur les autres au début du dernier tour (la partie finit quand quelqu’un atteint 60), il sait qu’il peut marquer encore une dizaine de points. C’était sans compter sur P-Y qui telle la tortue de la fable met en jeu une carte (Yuki-Omnia) qui combinée à une autre  lui permet de vendre sa fortune pour 36 points ! Le voilà à 70 PV, contemplant sa victoire d’un air modeste. Faline a scoré gros dans les deux derniers tours et finit elle aussi au-delà de 60.

On a encore faim de jeu et voila la Gloire de Rome qui atterit sur la table. P-Y a déjà joué et est motivé et Faline se laisse convaincre. Dom construit tôt le bâtiment qui étend sa main de 4 cartes tandis que P-Y met un peu plus de temps à mettre en service le puissant Ludus Magnus (chaque client Marchand peut jouer n’importe que rôle) et que Faline construit à un bon rythme. Mais Dominus Imperator agrandit sa clientèle et déploie des actions de plus en plus puissantes. Il épuise les 3 derniers chantiers urbains, fin de partie immédiate. C’est le seul à avoir stocké des cartes dans sa chambre forte et il marque 29 PV (14 bâtiments + 15 matériaux) contre 11+0 à Faline et 8+0 pour P-Y.

On a encore faim de jeu et P-Y souhaite découvrir Forêt Mixte dont l’extension avec les arbustes a été intégrée à la boîte. Les autres obligent et les voilà repartis. La troisième carte hiver était quasiment au fond de la pioche donc plus de cartes que la moyenne ont été jouées et les scores le reflètent. Dom et Faline ont eu des stratégies similaires au point de se gêner (beaucoup d’arbres et d’oiseaux, plus une grande famille de sangliers pour Dom) alors que P-Y a multiplié les papillons et les lièvres/renards dans une forêt moins dense mais avec une grotte à 15 cartes. Etonnament les scores se retrouvent ultra-proches : P-Y 250, Dom 248 et Faline 236.

Table 5, dite « Camp de vacances » : Les veille-tard des tables 1 à 3 se lancent dans le jeu coopératif The Gang. Pas commode, sur quatre parties ils ont en perdu trois. Il faudra faire un remake.

Séance de MARDI 06/05/2025 à Servel

Eugène Labiche est né le 6 mai 1815, il y a 210 ans. Il est issu de la bourgeoisie parisienne commerçante et démarre des études de droit mais très vite déclare un goût pour l’écriture, pouvant compter sur son patrimoine pour vivre. Il oscille au début entre drames, comédie et même un roman mais finit par se spécialiser dans les pièces comiques, souvent écrites à plusieurs mains. Il en publiera au total 176, de qualité inégale mais certaines ont rencontré un vif succès public et sont parfois des satires bien observées de son milieu bourgeois du seconde Empire. Il finira notable, marié à une riche héritière et à la tête d’un domaine de 900 hectares en Sologne, maire de son village, opportuniste en politique et finalement élu à l’Académie Française.

Table 1, dite « Un chapeau de paille d’Italie » : Retour sur nos tables de Viticulture, un jeu que l’on vit au temps où un Président débonnaire menait l’association, avec à la manoeuvre Thomas, BenjaminG, JérômeC et VHN. On y fait du vin sous le soleil de Toscane et c’est un classique du placement d’ouvrier, adouci par le Grand Ouvrier qui n’est jamais bloqué sur les emplacements. Cependant ses simplifications hérissent celles qui savent comment on fait du vin. Mais il fonctionne bien et les cartes « saisonniers » très variées permettent quelques surprises au printemps ou en automne. L’autre mécanique sympa est celle du « réveil » où on choisit dans quel ordre on va jouer, chaque emplacement -sauf le premier- amenant son petit bonus. On part tous avec un lot de ressources différent (lires, cartes, bâtiment voir meeple supplémentaire que nous enviâmes à Thomas) et il s’agit de s’adapter à cette asymétrie de départ. Ainsi Dom qui pour sa première action vendit un champ pour gagner quelque argent. Equipé dès le début du bâtiment qui donne 1 PV à chaque vigne plantée, il déroule une stratégie de gagne-petit, avançant point par point au score et vendant des assemblages bon marché (« la cave coopérative de Servel »), le tout avec juste 3 parcelles plantées et une cave jamais totalement agrandie. Thomas et Jérôme, inversement, ont tardé à décoller au score mais enchaînent ensuite les ventes à 5 ou 6 PV, Jérôme se spécialisant dans le prosecco haut de gamme. Benjamin se lamente à propos d’enchaînements sous-optimaux qui lui coûtent quelques points. La partie se termine à la fin du tour où quelqu’un atteint 20 points et au début du tour 7 on sent que c’est à portée de Dom, d’autant plus que dès le printemps il arrache une vigne puis en replante une autre, le voila avec +3 points. A ce stade tous les joueurs ont 5 ou 6 meeples et cela joue des coudes sur les emplacements vite saturés (parfois juste pour bloquer les autres) et on entend quelques grincements de dents pour cause d’actions impossibles. La dernière vente de Thomas & Jérôme les propulse au delà de Benjamin pendant que Dom vient buter sur l’extrémité de la piste de score. Il gagne avec 25 PV devant Thomas 20, Jérôme 18 et Benjamin 16. Avec une partie de deux heures hors règles, voila un jeu bien adapté au mardi, à consommer sans modération.

Table 2, dite « Doit-on le dire ? » : Faline ressort Vale of Eternity pour Virginie, Marc et Julien (… et pour un joueur ensuite enfui à la table 1), elle maîtrise bien les combos de ce jeu où elle s’impose. Les mêmes poursuivent avec Courtisans qui voit, doit-on le dire ?, une nouvelle victoire de Faline. Recomposition de la table avec le départ de Marc et l’arrivée en horaires décalés de F-R et Younaël. Tous se lancent dans un Shards of Infinity en mode coopératif, cela se présentait bien pour le groupe et mal pour le boss.

Table 3, dite « Le plus heureux des trois » : Le gros jeu du mardi est pour Olive, Stéven et Mickaël sous la forme de Nippon, jeu de développement autour de l’industrialisation du Japon à la fin du XIXe. Jouer au capitaliste est une seconde nature pour Stéven qui déroule tout content un plan sans faille : accumuler de l’argent, l’investir dans des usines puis dans des trains pour distribuer ses marchandises et dans des bentos pour nourrir ses ouvriers. Le tout en choisissant des marchés où il n’est pas trop en concurrence avec les autres. Son zaibatsu finit en tête avec 198 PV devant Mickaël 164 et Olive 146.

Séance de VENDREDI 02/05/2025 à Servel

Satyajit Ray est né à Calcutta le 2 mai 1921. Héros du Bengale, il est surtout connu en occident comme réalisateur de cinéma (en particulier avec la trilogie d’Apu qui l’a fait connaître) mais il a exercé un grande variété de métiers créatifs : scénariste, compositeur de BO, affichiste, critique, éditeur, illustrateur et écrivain. Le tournage de son premier film, La complainte du sentier, tiré d’un classique de la littérature bengalie, est une longue aventure : financé sur ses économies et regroupant acteurs amateurs et techniciens débutants, il se déroule par morceaux sur trois ans mais le film finit par sortir en 1955 et rencontre un grand succès. 104 ans plus tard, il y avait soirée ciné-club à Servel.

Table 1, dite « L’invaincu (1956) » : Stéven, Faline, Mickaël et OlivierB jouent à un Ark Nova augmenté de son extension Poissons et des cartes d’action asymétriques entre les joueurs. Stéven s’impose devant Mickaël en suivant les préceptes de la tortue de la fable : il part à temps, prend son temps pour développer son zoo avec les bons animaux puis met en jeu la tortue caouanne qui lui permet de rafler un projet de conservation clé. Admi-rable concluent les lièvres coiffés sur le fil.

Table 2, dite « Tonnerres lointains (1973) » : C’est loin dans le temps et l’espace qu’on se retrouve plongés dans la première guerre mondiale avec Quartermaster 1914. Cinq protagonistes incarnent les grandes puissances : OlivierL (Royaume-Uni+USA), Jérôme (Allemagne), F-R (Russie), Julien (France+Italie) et Clément (Autriche-Hongrie+Ottomans). La partie a été particulièrement serrée avec une victoire sur le fil (écart de 2 PV) de l’Entente, grâce à la prise de Vienne au dernier tour.

Table 3, dite « Le visiteur (1991) » : A Grand Austria Hotel, il s’agit de traiter au mieux les visiteurs de son petit hôtel-restaurant, d’abord en leur remplissant l’estomac dans la salle du rez-de-chaussée puis en les bordant dans une chambre calme et confortable dans les étages. Certain(e)s ont déjà joué, d’autre non mais tous (Thomas, Xel, VHN & Pierre-Yves) ont été prévenus qu’à quatre c’est long. Les objectifs variables sont expliqués (atteindre 10 sur la piste de l’empereur, fermer toutes ses chambres d’une couleur etc.) et il est rappelé de faire bien attention à l’argent (on peut descendre à 0 couronnes mais il vaut mieux avoir un plan pour rebondir) et à l’implacable piste de l’empereur et ses trois décomptes. Enfin, les six cartes Personnel de départ sont draftées. Thomas est le seul à tenter une relance des dés et Dom construit méthodiquement l’atteinte le premier des 3 objectifs, le voilà avec 45 PV sous le coude même s’il est à la traîne sur la piste de score où Pierre-Yves s’enhardit et creuse l’écart. Tout le monde a bien écouté la mise en garde et n’a pas de client encore à table à la fin des 7 manches. Le décompte ajoute au capital de Dom les points de ses trois cartes de scoring de fin de partie, il fait deux tours de piste et couronne sa partie avec 186 PV devant P-Y 123, Thomas 107 et Xel 103.

Table 4, dite « Les Joueurs d’échecs (1977) » : Les couche-tard finissent avec la découverte d’un jeu bien moins sérieux et calme que les échecs, et qui peut se jouer à beaucoup : Little Secret, dont plusieurs parties ont été jouées. On me rapporte que le jeu est assez fun, proche de Linq (auquel on ne joue pas assez souvent) en moins bien.

Séance de MARDI 29/04/2025 à Servel

Nous évoquions mardi dernier la découverte fortuite du Brésil en 1500, nous y voila de retour avec un autre moyen de transport, tout aussi hasardeux que les caravelles de Cabral. En effet, le 29 avril 1952 le vol PanAm 202 ne répond plus. C’était d’un vol à escales entre Buenos Aires et New York, l’étape du jour étant Rio de Janeiro – Port of Spain. Il fallut plusieurs jours pour repérer l’épave brûlée et en morceaux dans la jungle du nord brésilien, et bien plus de temps pour qu’une expédition l’atteigne à travers un terrain difficile, pas avant la mi-août. Les enquêteurs conjec-turèrent qu’un moteur se détacha en vol et provoqua la chute de l’avion.

C’était un modèle Boeing 377 Stratocruiser, un luxueux quadrimoteur à deux ponts dérivé du B29 de la seconde guerre mondiale. Propulsé par 4 moteurs à piston Pratt & Whitney de 28 cylindres (!) et 75 litres de cylindrée (!!), cet avion souffrit de leur fiabilité insatisfaisante et d’un coût d’exploitation élevé; il fut retiré du service dès l’arrivée des premiers appareils civils à réaction. La vraie star de l’aviation civile à pistons ce fut les Douglas DC-7 et surtout DC-6 : ce dernier, fabriqué à plus de 700 exemplaires et utilisant 4 moteurs plus raisonnables et fiables de 18 cylindres, servait encore il y a quelques années en Alaska. Ca devait être quelque chose de voler dans un tel bouzin.

Table 1, dite « Trimoteur » : Caroline, Faline et Jackline jouent à Vale of Eternity. Un jeu plutôt familial jusque là passé sous le radar mais qui semble bien apprécié. Le thème est une chasse aux monstres : chaque joueuse construit son tableau en capturant et apprivoisant des monstres dont les pouvoirs se retrouvent à son service. Le mécanisme est classiquement la construction d’un tableau de  cartes dont on cherche à tirer des combinaisons puissantes. Le vétéran doté d’une solide expérience a tout de suite vu comment développer son jeu tandis que Caroline a plus peiné. Le classement final est Jack > Faline > Caroline. Ils ont ensuite défriché un jeu de cartes dont le nom n’a pas franchi l’opacité des vitres du bocal.

Table 2, dite « A travers la jungle » : Quatre solides candidat(e)s à la découverte de Brazil Imperial, un jeu que l’on vit au temps où un Président débonnaire menait l’association : Xel, Olive, Marc et VHN dont la jeunesse enfuie est compensée par les réflexes ludiques et la retorsité (cela se dit vraiment ?). Présenté comme un mini-4X colonial, il s’agit d’explorer peu à peu le territoire du Brésil et de développer son jeu avec (sans grande surprise) des ressources, des bâtiments de production, des cartes donnant des pouvoirs spéciaux ou du scoring de fin de partie, etc. A chaque tour on choisit une action parmi 7 sachant qu’on ne peut pas en répéter une et que la plupart des actions peuvent être améliorées. Il y a aussi un volet militaire avec des unités plus ou moins puissantes qui explorent mais aussi qui peuvent détruire un adversaire et s’emparer de ses bâtiments. La règle des combats semble cependant favoriser le défenseur et une unique attaque a eu lieu (perdue par son auteur doté pourtant d’un solide vécu de wargamiste) au cours de la partie, après tout nous avions affaire à des gentle(wo)men. Le jeu se déroule sur 3 ères sachant que chacun a un objectif par ère et que le premier à l’atteindre fait avancer la partie à l’ère suivante (sans priver les autres de la possibilité de réaliser leur objectif plus tard). Il faut donc bien garder l’oeil dessus et développer son territoire en fonction. On voit bien que c’est Xel et Dom qui avancent au rythme le plus soutenu, ils se tiennent dans l’atteinte de leurs objectifs. Xel se développe dans son coin tandis que Dom subit les menaces d’Olive et que Marc trouve que finalement c’est moins compliqué à jouer qu’il ne craignait. Dom est le premier à réaliser son objectif de l’ère 3 et met fin à la partie. Au décompte, Xel se détache sur les tuiles Exploration tandis que Dom score fort pour avoir amélioré 5 actions. Au final il gagne par 68 PV devant Xel 61, Marc 51 et Olive 29.

Table 3, dite « Silence radio » : Ca discutaille et ça charrie autour de la table de Shogun no Katana avec Stéven, BenjaminG, Marie-Christine et Julien. Elle finit plus tard que les autres et postérieurement au départ du véloreporter qui reste dans l’attente d’une dépêche.

Séance de MARDI 22/04/2025 à Servel

Le 22 avril 1500, une sérieuse flotte de 13 caravelles portugaises parties six semaines plus tôt et menée par le jeune noble Pedro Álvares Cabral qui s’est écartée de la route habituelle découvre une terre inconnue. Un peu grande pour une île, il finira par réaliser que c’est un nouveau continent. Mais ce n’est pas du tout ce qu’il visait : il était sensé poursuivre dans le sillage de Vasco de Gama qui l’année précédente avait réussi à atteindre le port de Calicut aux Indes et y établir un comptoir commercial pour se fournir en poivre et autres épices. Mais il s’écarta trop à l’ouest du Cap Vert et finit en Amérique du Sud. Cabral repartit, dit-on avec des cadeaux échangés avec les indigènes rencontrés, donc un bois précieux de couleur connu au Portugal sous le nom de pau brasil , le pays en tirera son nom. Son aventure ne s’arrête pas là : ayant renvoyé un bateau pour annoncer la nouvelle à son roi, il retraverse l’Atlantique, y perdant 4 bateaux, s’arrête dans plusieurs ports de la côte est-africaine pour finalement arriver à Calicut. La place manquant ici (pourtant la suite est pleine de bruit et de fureur), nous sauterons directement au happy end -si l’on peut dire- : sur 13 bateaux, 6 furent perdus, 2 rentrèrent vide et 5 les cales pleines à l’été 1501, assurant un profit financier de 800% pour cet investissement en capital-risque façon Renaissance.

Table 1, dite « Bois précieux » : Marie-Anne, Christel et Faline sont invitées par cette dernière à découvrir Harmonies. La propriétaire & tutrice affirme sa maîtrise du jeu. Elles sont ensuite rejointes par un courageux Younaël arrivant directement depuis sa journée de travail en horaires décalés. Les quatre se lancent dans un Forêt Mixte enrichi de son extension Lisière de Forêt (de nouvelles cartes, pas de changement de fond). Partie serrée au terme de laquelle Younaël s’impose de peu devant Marie-Anne.

Table 2, dite « Jeunes nobles » : En voilà trois (Stéven, BenjaminG et Clément) qui ont du mal à résister à jouer encore et encore au Château Blanc et croyez-moi il y a du niveau. Pour cette partie c’est Benjamin qui se glisse d’un point devant Clément, 67 PV contre 66, avec Stéven à 54.

Table 3, dite « Iles tropicales » : Olive, Marc et Dom embarquent pour Archipelago, les deux premiers ont déjà joué il y a deux semaines. L’objectif commun récompense les cubes « viande » et Marc se lance dans une accumulation qui frise l’excès. D’un autre côté, il faut reconnaître qu’il a eu une déveine particulière en explorant (pose de nouvelles tuiles), y compris après avoir acquis le personnage permettant de choisir entre 3 tuiles. L’archipel se développe ainsi en deux moitiés : à l’est Olive et Dom sur des terrains tropicaux produisant bois et fruits, à l’est Marc et Dom sur des terrains montagneux produisant bovins, pierre et fer (qui n’a joué quasiment aucun rôle dans la partie). Dom joue un vilain tour à Olive en s’emparant d’un de ses temples, Olive rend immédiatement la pareille en assassinant (pour un unique sou !) le personnage de Dom  qui a permis cette vilainie. La semi-coopération fonctionne entre les joueurs et toutes les crises sont déjouées tandis que le risque de Rébellion (défaite collective) reste maîtrisé. Nous avions choisi de jouer avec les objectifs personnels « durée moyenne », la partie a quand même duré 3h30 et c’est Dom qui en déclenche la fin en construisant un cinquième marché. Olive se félicite d’avoir acheté de la viande au dernier tour, elle lui rapporte 2 PV et il finit à égalité avec Marc avec 7 PV, devant il y a Dom avec 11 PV qui a eu la chance de marquer 3 PV sur l’objectif de Marc grâce aux deux marchés qu’il a construit coup sur coup pour mettre fin à la partie.

Séance de VENDREDI 18/04/2025 à Servel

Image illustrative de l’article Séisme de 1906 à San Francisco

Au matin du 18 avril 1906, un séisme d’une magnitude 7,9 sur l’échelle de Richter se déclence, son épicentre se situant à 12,1 km à l’ouest de San Francisco sur le système de faille au large des côtes, notamment le long de la faille de San Andreas. Les secousses furent ressenties de l’Oregon à Los Angeles, et à l’intérieur des terres jusqu’au Nevada. Le tremblement de terre et l’incendie qui en résulta restent à ce jour parmi les plus grandes catastrophes naturelles ayant touché une grande ville américaine. Avant la catastrophe, San Francisco était la neuvième plus grande ville américaine, la plus grande sur la côte occidentale, avec 410 000 habitants. La ruée vers l’or de 1849 avait attiré des milliers d’émigrants et la famine en Chine poussé de nombreux Chinois à s’y installer.

Malgré les dégâts importants causés par le séisme et ses répliques, les incendies qui en résultèrent pendant trois jours détruisirent le plus de structures, certains causés initialement par les ruptures de conduites de gaz naturel, d’autres en conséquence de feux de bois allumés par des réfugiés, d’autres encore démarrés intentionnellement, certains propriétaires mettant le feu à leurs propres immeubles afin de toucher l’indemnité d’assurance-incendie, informés que leur police d’assurance ne couvrirait pas les dégâts causés par le séisme seul. On compta à l’époque 478 morts, mais il apparaît aujourd’hui que ce chiffre sous-estimait l’impact réel de la catastrophe, notamment parmi la population chinoise. Le bilan a depuis été revu à la hausse, et le nombre généralement accepté est d’au moins 3 000 morts.

119 ans après,à Parties Civiles, on faisait des burgers en invoquant de grands anciens.

Table 1, dite « Sacrifices utiles » : à Cthulu Death May Die F.-R., Elie, Olivier B. et Jérôme ont gagné dans la douleurs, en faisant les nécessaires sacrifices.

Table 2, dite « Réplique du passé » : à Anachrony Mickaël, Olive et Marc déploient un plateau imposant, il y a un vainqueur au bout, mais lequel, c’est une autre histoire.

Table 3, dite « Burger kings » : Plateau royal à Food Chain Magnate où Thomas régalse, embarquant dans sa cuisine Jeff, Clément et Tristan. L’un d’entre eux sera sacré meilleur cuisiner, et surtout homme d’affaires.

Table 4, dite « Folie des grandeurs » : Marie-Anne apprécie les Castles of mad king Ludwig. Elle entraine Caroline, Virginie et Dom dans ce jeu de construction d’un château une tuile-salle à la fois. Le tour de jeu est vraiment simple, il faut juste mémoriser les effets de chaque famille de salles. On apprécie toujours le système de fixation par la joueuse active du prix des 7 tuilles en vente, entre 1000 et 15000. Marie-Anne, amatrice de grand-air, multiplie les espaces « jardin » (ce n’est pas un hasard, elles font partie des 4 bonus de fin de partie tirés au hasard) tandis que Dom, qui joute avec elle sur la piste de score tout au long de la partie construit une sorte de bunker en multipliant les pièces « souterrain ». Mais au décompte final qui rapporte encore pas mal de points, les 5 cartes de scoring détenues par M-A font la différence, elle l’emporte d’ne dizaine de points devant Dom, suivi de Virginie et Caroline. On reverra ce jeu très visuel où il faut constamment faire le bon choix au bon prix.

Table 5, dite « Logique déjouée » : à cette table, on entraîne sa logique, d’abord à Almost Innocent où, malgré le niveau choisi moyen, Morgane, François, Younaël, Fred et Frank échouent collectivement, par deux fois, à résoudre leurs énigmes, et on ne caftera pas le nom des coupables. Puis, à Time bomb undercover, une version plus sophistiquée du jeu classique, Franck offre une victoire inattendue à François, en lisant mal son bluff.

Séance de MARDI 15/04/2025 à Servel

Le 15 avril 1998 le film « Le dîner de cons », adapté d’une pièce de théâtre de 1993, sort sur les écrans français. Si un jour on vous invite à un diner pour parler de votre passion pour les jeux de plateau, méfiez-vous ! Faisons maintenant un travelling avant de 27 années.

Table 1, dite « Il s’appelle Juste Leblanc » : Clément, Stéven et BenjaminG jouent au Château Blanc, on a ici des joueurs affutés au grand appétit. Magnifique partie qui finit sur une courte victoire de Clément 74 PV sur Stéven 72, Benjamin ayant 48. Stéven a placé tous ses meeples sauf un, il score fort sur les jardiniers mais les courtisans de Clément ont fait pencher la balance en sa faveur.

Table 2, dite « Le Taj Mahal… entièrement fait avec des allumettes » : Un jeu fluide du mardi, Rajas of the Ganges pour Olive, Marc, Mickaël et Dom, le seul à découvrir tandis que les deux premiers sont limite dissipés mais l’ambiance est bonne. Mickaël garde la tête froide et construit un domaine de tuiles simple et efficace axé sur les épices. Dom prend l’axe opposé en se lançant à fond sur les bâtiments (il en construira 12 contre 7 à Mickaël) , il prend une avance initiale sur la piste de réputation qui ne tiendra pas au delà de la mi-partie. Une originalité du jeu est la double piste de réputation (à sens unique) et de richesse (où on monte et descend en fonction de ses revenus & dépenses). La fin de partie se déclenche quand un joueur croise ses pistes, Ark Nova n’a rien inventé. On sent bien que c’est Mickaël qui va le faire, Marc devient premier joueur au dernier tour en bloquant Dom et effectivement Mickaël finit à +2 (différence des deux pistes)  devant Dom (-11), Marc (-12) et Olive (-29).

Table 3, dite « Champion du monde ! » : F-R, Faline, Vincent et Elouann se lancent dans un Pandémie classique. Avec des joueurs expérimenté(e)s, pas de souci d’autant plus que maintenant les pandémies on connaît.

Séance de VENDREDI 11/04/2025 à Servel

L’histoire des sous-marins illustre de façon frappante l’ingéniosité de générations d’ingénieurs. L’idée d’un véhicule autonome se déplaçant discrètement sous l’eau fut très tôt explorée pour ses applications militaires. Les premières réalisations sérieuses datent de la fin du  XVIIIe siècle, même si aujourd’hui on doute que le Turtle de 1776, en bois et à propulsion humaine, ait réussi à mener des missions d’attaque. Il faut attendre un siècle et l’invention de la torpille pour que les choses deviennent sérieuses avec toutes sortes de prototypes en métal, propulsés à vapeur (le Plongeur français, le Resurgam britannique, le Ictineo espagnol ou encore les Nordenfelt suédois) puis électriques (ceux du polonais Drzewiecki ou le Gymnote français). Le début du XXe siècle voit arriver des modèles à propulsion mixte batteries/moteur dotés de vraies capacités opérationnelles. Ainsi le Holland type VI de l’inventeur irlandais éponyme qui devint le 11 avril 1900 le premier sous-marin de l’US Navy sous le nom de USS Holland. Ils prirent leur rôle militaire pendant la première guerre mondiale où des centaines furent déployés, les sub-mersibles allemands coulant des milliers de navires alliés (principalement civils, ces sous-marins n’étaient pas encore taillés pour affronter des bâtiments de combat). 125 ans plus tard, en bord de mer, un équipage limité à 9 hommes surnagea et déploya son ingéniosité ludophile.

Table 1, dite « Métaux stratégiques » : Fred, Elie, Thomas et Dom se lancent dans Kutna Hora, une première pour les deux derniers. Sur le thème d’une ville minière de Bohême au moyen-âge, il s’agit assez classiquement de se développer dans deux zones (la ville et la mine). Les deux originalités sont d’une part le choix en début de partie de « Guildes » qui vont contraindre le type de bâtiments qu’on peut construire, d’autre part un système de cours variables pour les différences ressources du jeu (en gros chaque bâtiment en augmente la production donc baisse le prix tandis que d’autres événements augmentent la population et la demande générale). Cela créée une certaine dépendance aux actions des autres et nécessite de bien choisir le moment d’agir (« buy low, sell high » !). Ajoutons à cette description un système de cartes d’Actions finalement assez peu contraignant (deux actions possibles par carte, on n’en fait qu’une à son tour et on joue 5 cartes sur 6 par manche sachant qu’il y a une action-joker). Elie s’est attribué quelques belles actions-bonus de la cathédrale, Fred a multiplié les investissements dans la mine tandis qu’à l’inverse Dom néglige la mine mais produit des ressources lucratives (argent, nourriture et bière). Il prend de l’avance sur la piste de score en cours de partie mais la plupart des points sont attribués au décompte final, difficile de dire qui est le mieux placé. Au final Dom garde la tête avec 60 PV devant Elie 51, Fred 46 et Thomas 41.

Table 2, dite « Archipel disputé » : Partie de Cyclades à cinq pour Mickaël, Olive, Stéven, Tristan et François-René. Stéven se constitue une collection de Prêtres qui lui permet d’enchérir sans trop être contesté. Il finit par utiliser la méthode consistant à faire tourner le marché des cartes Créatures pour aller chercher Pégase qui le parachute sur l’île dont il a besoin pour gagner. Un peu trop de hasard au goût de certains qui vont chercher dans l’armoire un « bon » jeu allemand quasiment sans hasard (voir table 4). D’autres, au vu de la stratégie gagnante, ont suggéré de renommer le jeu « Cyclage » !

Table 3, dite « Panne de propulsion » : Pour finir la soirée, une Course vers El Dorado avec F-R, Dom et Olive qui n’y a pas encore joué. Ce dernier lit mal le parcours et se retrouve flottant sur une mini-mare dans l’attente d’une triple pagaie salvatrice. Dom franchit les premières tuiles en tête mais F-R a construit un deck très bien adapté au parcours et remonte peu à peu. La partie se joue sur la dernière tuile que F-R, doté de la « millionaire » valant 4 or, traverse en une seule action tandis que Dom finit son tour à une case du but, de toutes façons F-R l’aurait tout de même emporté au départage par les barrières.

Table 4, dite « Campagne allemande » : Les stratèges de service (Tristan, Stéven, Mickaël), pour finir sur une bonne note, jouent donc à Hansa Teutonica, sur le plateau pour 3 c’est un peu différent. Mickaël acquiert tôt sa troisième action et s’ingénie à en priver les autres. Tristan se rabat sur les clés qui multiplient en fin de partie la valeur des chaînes de comptoirs. Nous restons dans l’attente d’un câble de l’Amirauté qui nous en dira plus sur le dénouement.

Séance de MARDI 08/04/2025 à Servel

Le 8 avril 1990 est diffusé le premier épisode de Twin Peaks, une série télévisée réalisée par David Lynch récemment disparu, avec Mark Frost. Elle ne durera que deux saisons mais marquera durablement par son ton décalé mêlant intrigue policière, soap opera, personnages étranges sous les apparences tranquilles d’une petite ville du nord-ouest (cela rappelle quelque chose…) et séquences oniriques, le tout accompagné par une BO planante signée Angelo Badalamenti. C’était déjà il y a 35 ans.

Table 1, dite « There was a fish in the percolator » : Stéven, Olive et Marc inaugurent Archipelago, un jeu pas récent mais qui garde certaines originalités : on est chacun pour soi mais on a un intérêt commun à éviter la survenance d’événements qui feraient perdre tout le monde. On explore peu à peu un archipel style Caraïbes mais on peut avoir plus ou moins de veine avec les tuiles qu’on pioche. Chaque joueur a un objectif personnel qui va déterminer à la fois du scoring (1 à 3 points) et le déclenchement de la fin de partie (il va y a avoir des surprises), sachant qu’à la fin chacun score en fonction de tous les objectifs individuels (comme à Troyes). Le tout avec un matériel plutôt beau. Pour cette découverte collective, c’est Marc qui active le décompte final et c’est Olive qui finit en tête d’un point (7 PV contre 6 et 6).

Table 2, dite « Every day, once a day, give yourself a present » : Mickaël, BenjaminG, F-R et Xof font dans l’éclectisme. Ils s’échauffent par une Course vers El Dorado que Xof remporte de façon serrée (départage au nombre de barrières). Ils partent ensuite pour un Hansa Teutonica qui au final finira avant le jeu théoriquement poids-moyen de la table 3. Benjamin sprinte pour disposer de 5 actions par tour, au passage nourrissant en PV Mickaël qui a placé un comptoire au bon endroit. Les deux larrons mènent une lutte acharnée que Mickaël pense avoir emportée, las un dernier point donne la victoire à Benjamin 51 PV contre 50 Mickaël, 33 F-R et 30 Xof.

Table 3, dite « Log Lady » : Encore un jeu de plus d’une douzaine d’année qui réapparaît ayant été joué (en public du moins) une unique fois en 2010, à l’époque ou nous vivions à Saint-Elivet : Aux portes de Loyang. Un jeu de l’auteur d’Agricola toujours centré sur les productions agricoles mais cette fois exclusivement végétariennes (François-René ne regrette pas d’avoir choisi la table 2). Assez classiquement il s’agit de planifier ses productions en multipliant les champs et en récupérant des clients dont il faut satisfaire les demandes, dans un contexte où au moins en début de partie l’argent est rare. A chaque tour on joue deux cartes dont une vient de sa main et l’autre vient d’un « lot central » (comme à la Gloire de Rome) que l’on garnit depuis sa main : il faut arbitrer entre les cartes qu’on est prêt à donner aux autres et le choix qu’on veut avoir, c’est plutôt malin. A la fin de chaque tour, on convertit une partie de son pécule en PV à un tarif croissant. On ne retrouve pas la frustration et le blocage du place-ment d’ouvriers d’Agricola, par contre des « assistants » à usage unique offrent des actions spéciales y compris qui nuisent aux autres. On peut donc voir son plan de production soigneusement étudié mis à terre parce qu’on vous a pris une ressource ou un client. Marie-Anne a joué la carte d’une agriculture industrielle décomplexée, faisant grandir son domaine jusqu’à 11 champs. Tel un moteur diesel elle a démarré doucement mais ensuite son quasi-monopole sur le poireau lui a permis de belles récoltes. Elle s’impose avec 17 PV contre Dom 16 et Thomas 15, les trois ayant contracté un emprunt (non remboursable) au cours de la partie.

Table 4, dite « I am the FBI » : Table tardive regroupant les derniers motivés : Stéven, Olive, F-R et un Younaël arrivé en cours de soirée. Ils dépunchent et expérimentent Almost Innocent, un jeu d’enquête coopératif. Pour ce premier run ils n’ont pas réussi, ils réessaieront. Après tout il a fallu du temps pour savoir qui a tué Laura Palmer.