Séance de MARDI 18/11/2025 à Servel

Le 18 novembre 2006 à Opglabbeek, petite commune située près de la frontière avec les Pays-Bas, Els Van Doren, épouse de Jan De Wilde, bijoutier d’Anvers et mère de trois enfants, meurt lors d’un saut en parachute  Ses deux parachutes, le principal et celui de réserve, n’ont pas réussi à se déployer et elle finit sa chute dans un jardin. Le drame est filmé par une caméra vidéo montée sur son casque. Lors des analyses, la police constate que les cordons reliant l’extracteur des parachutes ont été coupés. L’entourage de la victime est auditionné. Els Clottemans, une institutrice flamande de 22 ans et parachutiste, devient suspecte quand elle tente de se suicider juste avant une nouvelle déclaration à la police un mois après le drame, alors que son amant l’a quittée. La police apprend l’existence d’un triangle amoureux, entre Van Doren, Clottemans et leur amant commun Marcel Somers, hollandais d’Eindhoven également parachutiste du même club et instructeur des deux femmes. Clottemans aurait eu l’occasion de saboter le parachute de Van Doren une semaine avant le saut fatal quand le trio avait passé une nuit dans le même appartement et qu’elle avait été contrainte de dormir sur un matelas dans le salon, alors que Somers et Els Van Doren faisaient l’amour dans la chambre à côté.

Au procès, alors que la jeune femme clame son innocence, les douze jurés la condamnent, le 21 octobre 2010, à une peine d’emprisonnement de trente ans. En l’absence de preuve matérielle la confondant, il s’est fondé sur un faisceau de présomptions et a retenu comme circonstance atténuante la personnalité fortement perturbée de l’accusée. Ce « meurtre au parachute », nécessitant un dispositif spécial de sécurité à l’audience, fut le procès de l’année pour la presse belge.

19 ans après, à Parties Civiles, duos, trios et quatuors se formaient, sans faire de victime.

Table 1, dite « Serial winner » : on n’a pas l’issue de ce duel à  Ark Nova smais on met notre billet que Mickaël, gagnant en série à ce jeu en l’absence du GOAT Steven, s’est imposé face à Benjamin.

Table 2, dite « Au septième ciel » : Très haut dans le ciel, une explortaion spatiale regroupe Corentin, François, et Lionel, un nouvel adepte, récent trégorrois mais joueur chevronné, bienvenue à lui ! Pour sa première partie, sur un jeu inconnu, Luna Capital, il ne s’en laisse pas conter et avec, le score brillant de 114 (non loin de la meilleur performance de tous les temps, qui ressort à 131 selon le carnet de jeu), assomme la concurrence (Corentin, 100, François, 78).

Table 3, dite « Envoyés en l’air » : à Terraforming Mars, on tentait de coloniser la planète rouge. C’est Dom qui s’impose avec 89, devant Bérenger 69, CarolineTh 66, et Sébastien 62. Avec la corporation « qui plante des arbres », il réussit à avoir 3x 5 PV sur les objectifs en arrivant à prendre tout le monde de vitesse, et bien aidé par l’inattention de Bérenger qui aurait pu en revendiquer un avant lui.

Table 4, dite « Entre amis » : Petite table entre amis, avec Thomas, Marie-Anne, Olive et Jibee, qui honore nos table d’un retour après une longue absence. A Londres, on parierait, sans certitude aucune, que l’expérience de Thomas a payé.

Séance de VENDREDI 07/11/2025 à Servel

Du monde en ce premier vendredi de novembre, avec une grande variété de jeux sur les tables de l’association. Dans les couloirs les membres chargés de garnir la hotte de Noël (qui sera révélée le 12/12) menaient de discrets conciliabules.

Table 1, dite « Terre brûlée » : La nouvelle campagne de ISS Vanguard bat son plein avec F-R, OlivierB, Armand et Jérôme. Pour leur quatrième sortie ils découvrent et foulent une nouvelle planète mais à la suite de manœuvres malheureuses ils l’endommagent au point de se dire qu’il vaut mieux la quitter (toute ressemblance avec une planète existante etc.). Ils étaient pessimistes mais finissent par se tirer d’affaire en laissant la désolation derrière eux.

Table 2, dite « Kaiser » : Des joueurs sérieux (Tristan, Mickaël, Stéven, JérômeC) disputent deux parties de Hansa Teutonica. La première, sur la carte orientale de l’Allemagne, les déroute et aboutit à des scores plus faibles que d’habitude mais aussi à une victoire de Stéven. Retour sur le terrain familier pour la seconde avec trois joueurs resserrés au score mais une victoire de Stéven avec 69 PV.

Table 3, dite « Matent des boss » : La table du jeu coopératif accueille des habitués (Julien & MC) et des nouveaux (Cindy et Bérenger, Scorfel est passé par là dans le recrutement) qui disputent deux parties de Aeon’s End, un jeu de deckbuilding coopératif où on doit venir à bout d’un boss. Le premier (Rage Incarnée) ne leur résiste pas mais le second (Reine Carapace) avait l’air plutôt coriace.

Table 4, dite « Electrique » : Agricola, un classique s’il en est, n’était pas sorti récemment (il faut dire que Jack se fait rare) et se retrouve extrait du placard au profit de Xel, Thomas, Virginie (qui découvre) et VHN. Partie débutée par un draft maintenant classique, prolongée par un joueur prenant son temps comme un bestiau laissé dans une pâture appétissante et qui a vu une lutte intense pour la position de premier joueur. Xel et Virginie privilégient l’élevage et finissent avec une ferme de 3 pièces en pierre mais au décompte final la seconde est pénalisée par ses nombreuses parcelles restées en jachère. Comme toujours à ce jeu la diversification est récompensée et Dom l’emporte avec 43 PV devant Xel 35, Thomas 29 et Virginie 17. Ils finissent la soirée avec un Odin qui voit Xel mettre fin à la partie avec 23 points et Dom mettre fin à une série de dernières places avec 12 points (ce sont des points de pénalité, il en faut le moins possible).

Table 5, dite « Eclectique » : Nolwenn, Faline, Jeff et Corentin varient les plaisirs. Début de soirée avec The Loop, jeu coopératif qui les voit réussir. Poursuite avec Harmonies, un jeu où Faline confirme qu’elle est dure à détrôner.

Table 6, dite « Chaudron de la création » : Encore des visages récents à une table « protozone » où Frank, Younaël et Pierre-Yves partagent leurs créations avec Jules et Erwan. On y a joué à « Ah la ferme », « A la volée » et « Faut qu’j’achète », titres provisoires de ces jeux évolutifs au fil des semaines et des itérations de mise au point. Ils avaient l’air très satisfaits de leurs échanges et sont convenus de renouveler ces sessions entre auteurs ludiques.

Séance de MARDI 04/11/2025 à Servel

En 1962 la tension est à son comble entre les Etats-Unis et l’URSS (c’est l’année de la crise des missiles de Cuba) et, après quatre ans de moratoire sur les essais nucléaires des deux superpuissances, les soviétiques relancent une campagne qui a culminé avec l’arme la plus puissante jamais testée, la Tsar Bomba (sur laquelle on pourrait écrire beaucoup de choses. Disons seulement que sa puissance fut de 50 Mt mais que selon les calculs elle aurait fait 100 Mt si un bouclier d’uranium entourant les matières fissiles n’avait pas été remplacé par du plomb pour minimiser les retombées radioactives. Avec une masse de 27 tonnes ce n’était pas une arme déployable mais la preuve expérimentale qu’il y avait peu de limites à la puissance de cette famille de bombes tout en étant un outil de propagande pour le régime). Les américains de leur côté lancent rapidement le programme Dominic de 31 essais atomiques dont les bombes étaient larguées par avion, mais aussi l’opération Fishbowl consistant à provoquer des explosions à haute altitude avec des bombes lancées par des missiles Thor (« what could go wrong? » NDLA).

Le moins qu’on puisse dire c’est que cela n’a pas été une réussite. Sur les 9 essais, 4 ont échoué suite à une défaillance de la fusée, dont une destruction sur le pas de tir qui a nécessité plusieurs mois de décontamination. Le premier à aboutir a été l'(in)fameux Starfish Prime du 9 juillet où une charge de 1,4 Mt détonna à 400 km d’altitude et provoqua une puissante impulsion électromagnétique qui fit des dégâts sur les réseaux électriques et télécoms à Hawaii, à 1450 km de là. Elle endommagea aussi une bonne partie des instruments qui enregistraient l’essai, ainsi qu’entre 5 et 10 satellites qui tombèrent en panne dans les mois suivants. L’une des victimes est bien connue par ici puisqu’il s’agit de Telstar 1, lancé le 10 juillet, qui assura la première communication par satellite entre Andover et Pleumeur-Bodou le lendemain (il réalisa quelques autres premières techniques durant sa courte vie active comme la première transmission live de télévision transatlantique et l’échange lointain de messages entre deux ordinateurs IBM). Le dernier essai de la série fut Tightrope, une petite charge de 10 kt (bon c’est quand même la moitié de celles d’Hiroshima et Nagasaki) tirée le 4 novembre 1962, qui fut aussi le dernier essai nucléaire atmosphérique conduit par les USA. Soixante-trois ans plus tard, la prolifération nucléaire continue à bas bruit (et on a oublié que l’Afrique du Sud a construit puis démantelé une demi-douzaine de bombes A).

Table 1, dite « Artificier » : Retour de l’Année du Dragon sur nos tables dans une configuration à 4 joueurs (Olive, François, Marie-Christine et VHN). Olive déroule une stratégie audacieuse : il commence par acheter un grand privilège, ça c’est classique (mais risqué car ruineux quand le 3e événement de l’année est le paiement du tribut à l’empereur – d’ailleurs il n’échappera pas à la perte de deux personnages). Mais à la mi-partie, il double la mise et se retrouve à caracoler en tête en marquant 4 PV à la fin de chaque tour. Dépourvu d’agriculteur, il fera toute la partie en mode frugal avec une équipe restreinte, 6 persos au max tenant dans 2 temples et jamais un sou vaillant. Heureusement il dispute à Dom la position de premier joueur et garde donc une certaine liberté dans son choix d’action de début de tour. François achète un lettré tôt dans la partie et personne ne lui dispute les 4 PV qu’il peut ainsi marquer à la phase d’actions, il investit aussi au bon moment dans une paire de moines. Dom de son côté domine sur les feux d’artifices et fait grandir doucement ses temples et ses persos. En fin de partie François et MC sont victimes de la seconde famine, avec la perte respective de 3 et 5 persos qui manqueront cruellement au décompte final (« Je n’ai pas l’esprit à la fête » commente-elle sobrement à la seconde fête des dragons).  Au début du décompte les scores sont relativement regroupés mais Dom, aidé par ses moines et les 18 PV de ses 9 personnages, se détache. Il finit avec 101 PV contre 86 pour Olive, 82 pour François (qui remonte de 12 PV avec ses moines) et 74 pour MC.

Table 2, dite « Superpuissance » : Thomas, Marie-Anne et Julien jouent au récent Forêt Mixte Dartmoor, Thomas maîtrise et ne laisse aucun espoir aux deux autres.

Table 3, dite « Deuxième essai » : On reprend les mêmes mais le jeu change vers le petit frère : Mickaël, Stéven et BenjaminG et Sanctuary, version « simplifiée » d’Ark Nova. Malgré un thème partagé -construction d’un zoo- il y a beaucoup moins d’interaction dans cette version qu’il faudrait plutôt, nous dit-on, comparer à Harmonies. De même, finie la double piste (score et réputation) dont le croisement des pions déclenche la fin de partie, ici c’est le plus souvent le remplissage du zoo par un joueur qui met fin au jeu. Stéven et Mickaël qui l’ont inauguré vendredi finissent avec un score égal (et respectable) de 148, Benjamin suivant avec 109. Comme Mickaël a plus d’animaux c’est lui qui s’attribue la partie. Sans craintes des retombées ils se remettent en position pour une seconde partie.

Table 4, dite « Affrontement » : Nolwenn fait découvrir à Marc et Faline un nouveau jeu, les Royaumes Sauvages. Il s’agit de lutter pour le contrôle de cinq territoires en y plaçant des cubes en jouant des cartes (cela peut rappeler Kardinal und König mais en plus chaque territoire impose des contraintes différentes sur les cartes qui peuvent être jouées. Le jeu ajoute une dimension « tempo », il faut bien choisir le moment de ses actions car dès qu’un joueur a passé certaines deviennent indisponibles. A cette première partie c’est Faline qui s’en est le mieux tirée mais le groupe restait tiède sur la configuration à 3 joueurs où on peut tirer les marrons du feu d’un affrontement entre les deux autres.

Séance de VENDREDI 31/10/2025 à Servel

Entre le 4 octobre 1927 et le 31 octobre 1941, Gutzon Borglum et 400 ouvriers sculptent les quatre visages hauts de 18 mètres du mont Rushmore, commémorant les 150 premières années de l’histoire des États-Unis. Les présidents sont choisis par Borglum pour leurs rôles dans la sauvegarde et l’expansion du territoire national. George Washington représente la naissance de la nation, Thomas Jefferson l’expansion de la nation à la suite de l’achat de la Louisiane à la France en 1803, Abraham Lincoln la préservation de la nation pour son rôle dans la Guerre de Sécession et Theodore Roosevelt le développement de la nation, notamment la construction du canal de Panama. Le coût total de l’œuvre s’élèva à 989 992,32 dollars. Aucun ouvrier n’a trouvé la mort lors de la réalisation de l’œuvre, ce qui est remarquable pour l’époque.

Le mont Rushmore est un sujet de controverse pour les Lakotas, qui ont perdu leurs terres à la suite de la guerre les opposant à l’État fédéral entre 1876 et 1877 et considèrent ces collines comme sacrées même si les historiens pensent qu’ils avaient conquis la région par la force en chassant les tribus Cheyennes en 1776. Le monument a pour certains un caractère raciste en représentant les quatre présidents en fonction lors de l’acquisition des terres ancestrales appartenant aux autochtones. Il pourrait donc être interprété comme indication de la supériorité des Blancs sur la nation autochtone. Gutzon Borglum lui-même est sujet à controverse, car il fut membre du Ku Klux Klan. En réponse à ce monument, un autre mémorial est en construction un peu plus loin, représentant le célèbre chef autochtone Crazy Horse regardant en direction de l’Est par-dessus la crinière de son mustang vers la terre où ses guerriers sont morts. La réalisation de cette œuvre, qui devrait dépasser en taille le mont Rushmore, a débuté en 1948. Mais le sculpteur meurt en 1982 à 77 ans sans voir son œuvre achevée. Ses descendants continuent le travail, qui pourrait durer encore cinquante ans.

Il a été affirmé que la sculpture était définitive et que la roche ne permettait plus l’ajout d’un nouveau visage au mont Rushmore, même si le progrès technique rendrait la chose concevable. Plusieurs présidents ont été proposés comme cinquième visage du mont Rushmore. Le nom le plus demandé est celui de Franklin Roosevelt, souvent considéré comme l’un des meilleurs présidents des États-Unis. Il a aussi été envisagé d’ajouter l’effigie de John Fitzgerald Kennedy, puis celle de Ronald Reagan avant que le locataire actuel de la Miason blanche ne s’interroge à voix haute sur l’opportunité sa propre présence.

Rushmore Stock Illustrations, Vecteurs, & Clipart – (1,056 Stock Illustrations)

84 ans après, il n’a pas été nécessaire de mobiliser les carrières de granit du Trégor pour réunir les membres de Parties Civiles.

Table 1, dite « Mimétique » : Quatre explorateurs partent cultiver le thé à Ceylan. Un jeu totalement thématique qui permet de planter, récolter, commercer la célèbre herbe, et de sceller des alliances lucratives avec les chefs locaux. Très bien construit autour de peu d’actions, le jeu offre en plus la rare faculté à tous de jouer en même temps, car à son tour, le joueur actif expose une des cartes de sa main comportant son action d’un côté, et de l’autre celle que ses adversaires peuvent jouer à la suite, ce qui neutralise les temps morts. Marie-Anne et Jérome C colonisent la région du centre tandis que Thomas et François parcourent la carte, pourchassant le bonus accordé au joueur qui établit sa présence dans les qutre régions (c’est Thomas qui réussit le premier). Autre originalité, le jeu comporte un décompte final identique sur tous les postes avec les mêmes PV (10 au premier, 6 au deuxième, 3 au troisième, 1 au quatrième). La fin de partie arrive vite : alors que François s’apprêtait à conclure une alliance dans une région qu’il contrôle, ce qui lui offrait une victoire certaine, Thomas lui coupe une fois de plus l’herbe sous le pied en la déclenchant ! La feuille de score est un mimétisme surprenant du Mont Rushmore: Marie-Anne s’impose avec 43 devant Thomas, 43 également mais battu au départage. Juste un peu plus bas, on trouve JérômeC, 42, et François, 41.

Ils essaient ensuite Forêt mixte Dartmoor, une déclinaison de l’original très semblable par ses mécanismes mais très différente par ses options de scoring, ce qui en désarçonne plus d’un, à commencer par François, lancé dans une vaine chasse aux libellules (79). Thomas a assuré (101), tandis que, sur le haut du pavé, JérômeC (112) et Marie-Anne (120) faisaient merveille par leurs combinaisons. Celle-ci jouant avant, celui-là fut privé de plusieurs opportunités qui scellèrent le sort de la partie.

Ils enchaînent enfin avec le récréatif Mojo, petit jeu de cartes où le hasard des tirages tient le premier rôle, et qui voit les perdants de la soirée, Thomas et François, s’assurer une victoire chacun.

Table 2, dite « Leçon d’histoire » : Delphine, Xel et Marc se mesurent à Benjamin pour Civilization. Ce dernier a l’air tout gentil, mais il a éclaté ses adversaires, seulon un témoignage resté anonyme.

Table 3, dite « A jamais les premiers » : Encore un spin-off à cette table, avec Ark Nova Sanctuary, sitôt reçu et derechef dépunché en direct ! Pour cette première historique, Stéven, 133, mate Mickaël, 104, et Jeff, 100. L’effet du hasard ? Une deuxième partie incline à penser le contraire, qui voit le même ordre d’arrivée sur des scores respectifs de 133, 128 et 88.

Table 4, dite « Double mixte » : ici, on joue à l’original de Forêt mixte. Au contraire du mont Rushmore, ce quatuor était mixte, Olivier B, Faline, Clément et Caroline étant au casting, mais l’ordre dans le monument nous est inconnu.

Table 5, dite « Colonisation » : F.-R., Caroline et Sébastien prennent une leçon à Dune insurrection. Leur maître ? Le redoutable Corentin.

Table 6, dite « Bâtisseurs » : Fred, Elie, OlivierL et Dom se lancent dans Kutna Hora, un jeu de développement économique caractérisé par un marché des ressources (chacun n’en produit que 3 sur 6) fluctuant à la hausse comme à la baisse. Le père et le fils donnent une leçon de maîtrise. Elie profite de la naïveté de Dom -en construisant une scierie il fait baisser le prix du bois- pour construire rapidement 3 bâtiments. Il s’assure ainsi un revenu conséquent qui alimente son moteur (des sous pour construire des bâtiments ou des mines qui augmentent le revenu). Il utilise aussi avec habileté l’action « Cathédrale » dont il obtient en particulier un double revenu énorme au bon moment (112 sous !). Fred de son côté tire parti du fait qu’il est longtemps le seul avec une mine dans les 4 niveaux pour accumuler 2 PV par manche. Il produit aussi des ressources (argent, bière et certificats) bien valorisées. Olivier, quant à lui, ne se remet pas d’un choix malheureux de premier bâtiment. Au terme des 5 manches le décompte final voit Elie conserver son avance avec 57 PV devant Fred 52, Dom 40 et Olivier 14.

Table 7, dite « Un train de sénateur » : après les premières parties, un grand groupe se réunit pour un Codenames. Parmi les Bleus (F-R, Sébastien, Caroline, Faline) et les Rouges (CarolineTh, Elie, Clément, Dom), il y a des habitués et des novices. Aux deux parties les Rouges qui jouent en second se trouvent face à un dilemme : avec 5 mots révélés ils doivent tenter de trouver d’un coup les 3 derniers, sinon l’adversaire risque de gagner en proposant des indices en 2. A la première partie, Dom a du mal à suivre le rythme du maître-espion F-R qui fait trouver ses mots trois par trois. Un inattendu prend la forme d’une main trop active qui touche « Base« , un mot rouge. Dom-le-veinard n’a plus qu’à conclure avec « Pyramide 2 » pour Château et Afrique. A la seconde partie (Fred vs. Clément), chaque équipe trouve un mot de l’autre et elles se retrouvent  à 5-5. Les maître-espions passent en mode « sauve qui peut », ne parvenant à faire trouver qu’un mot par tour et c’est Clément qui redonne la victoire aux Rouges avec l’audacieux « Gérard Larcher 2 » pour Cochon et Egalité.

Table 8, dite « En nage indienne » : Mickaël et Dom finissent la soirée autour de Agent Avenue : un jeu avec une dimension psychologique où on joue une carte visible et une carte retournée, l’adversaire en choisit une puis le joueur actif met en jeu l’autre. Si la carte visible a l’air trop alléchante, on se demande toujours s’il faut prendre ou pas l’autre. A ce petit jeu Mickaël est le plus psychologue des deux et l’emporte dans deux des trois parties.

Séance de MARDI 28/10/2025 à Servel

Au XVIIe siècle, La Rochelle est un haut lieu de la religion réformée et ses 28000 habitants entretiennent des relations avec la Hollande calviniste et l’Angleterre. Sa proclamation d’indépendance, en 1621, pousse Louis XIII à agir en décidant d’y mettre le siège. Il confie la mission à Richelieu qui s’y lance à la fin de l’été 1627. Ayant bloqué les accès terrestres à la ville, il fortifie Ré et Oléron et fait construire une impressionnante digue pour bloquer le ravitaillement par la mer. Les anglais lancent trois expéditions maritimes qui échouent à briser le siège et repartent bredouilles ou battues. Les habitants affamés expulsent les « bouches inutiles » (femmes, enfants et seniors qui connaîtront un triste sort) mais finissent par se rendre le 28 octobre 1628. La population n’est plus que de 5400 habitants. Les murailles sont rasées et le roi accorde son pardon aux huguenots qui conservent la liberté de culte mais perdent leurs droits politiques et militaires. Alexandre Dumas fera de cet épisode historique un chapitre des Trois Mousquetaires.

Table 1, dite « Triple expédition » : Sébastien, CarolineTh et Faline enchaînent les parties : The Vale of Eternity pour commencer. Les débutants se débrouillent plutôt bien et Faline qui maîtrise bien le jeu s’impose « seulement » d’une dizaine de points avec 65 PV contre 54 et 48 respectivement à Sébastien et Caroline. Ils poursuivent par un Château Combo où c’est Sébastien qui arrache la victoire avec 86 PV devant Faline 84 et Caroline 68. Ils finissent la soirée, renforcés de Younaël, avec sa création An Drouiz Meur où l’auteur semblait mener.

Table 2, dite « Navigation et affrontement » : Après y avoir déjà joué il y a quelques semaines, retour de Rajas of the Ganges pour Xel, Olive et VHN. Un jeu de dés où Xel et Dom se sont ingéniés à lancer des faibles valeurs (1, 2, ou 3 sachant que Xel n’a même pas eu la consolation d’aller chercher l’emplacement convoité « 2 » du palais, Olive et Dom lui grillant en général la politesse). Olive prend la place de premier joueur dès le début, qu’il conserve jusqu’à ce que Dom décide de l’en déloger (et ce qui constitue une erreur de règles, par défaut on passe l’éléphant de premier joueur à la personne de gauche à la fin du tour). Dom accumule brièvement les dés (jusqu’à 8) et est le premier à avoir son 4e ouvrier mais le dernier à avoir son 5e, Xel et Olive ayant parcouru à vive allure la rivière alors que Dom y fait de modestes sauts de puce. Olive mène une excellente partie en menant sur la piste de gloire et en collant à la tête sur la piste d’argent. Mais Dom, sacrifiant les connexions entre les tuiles de son plateau en fin de partie et utilisant au maximum les marchés, progresse en trois actions de 17 sous et 4 gloires et arrive à croiser ses pistes. Il reste une action aux deux autres mais Olive n’a pas de dé disponible et concède la victoire.

Ils poursuivent sans Xel avec un 7 Wonders Duel. Dom rushe la construction de ses merveilles et aucun des deux ne tente une victoire Militaire ou Sciences. Olive accumule une longue collection de cartes bleues renforcée par la Guilde correspondante -il finira avec 3 Guildes contre 0-. Dom, lui, accumule l’argent et parvient dans sa dernière action à aller chercher un jeton (celui à 7 PV). Logiquement, le décompte crédite 40 PV à Olive pour ses cartes bleues tandis que le score de Dom est plus équilibré entre les sources de points. A la fin, VHN l’emporte de justesse : 69 à 65.

Table 3, dite « Trois mousquetaires » : On prend les mêmes joueurs et le même jeu (Mickaël, Stéven, BenjaminG et ArkNova) et on recommence. A la fin de la partie, les trois ont croisé les deux pistes de décompte, signe de leur maîtrise avancée du jeu. Mais il a fallu une fois encore s’incliner devant la maîtrise supérieure de Stéven.

Séance de VENDREDI 24/10/2025 à Servel

Le jeudi 24 octobre 1929 (« jeudi noir ») commence le krach boursier à New York. En quelques jours, l’indice principal qui avait augmenté de 500 % depuis le début des années 1920 perd presque la moitié de sa valeur. Cet événement marque le début de la Grande Dépression, la plus grande crise économique de l’Histoire, contribuant à déstabiliser l’économie allemande et ainsi favoriser indirectement l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler et du parti nazi à la suite du retrait brutal des capitaux américains d’Allemagne. La crise a également induit des déstabilisations en Amérique latine et ainsi mené à plusieurs coups d’États. La crise de 1929 est consécutive à une bulle spéculative, dont la genèse remonte au début de la décennie, amplifiée par un nouveau système d’achat à crédit d’actions nommé le call loan. Les investisseurs peuvent ainsi acheter des titres avec une couverture de seulement 10 %. Le taux d’emprunt variant selon le taux d’intérêt à court terme, la pérennité du système dépend de la différence entre la hausse des actions et ce taux d’emprunt. A midi, l’indice a perdu 22,6%, mais le marché rebondit à la nouvelle que les banques vont intervenir pour soutenir les cours. Il clôture ainsi sur une perte limitée de 2,1%, mais ce n’est qu’un sursis: le lundi suivant, elles n’interviennent plus et les cours plongent. Le 13 novembre, il aura perdu 40% depuis le jeudi noir.

96 ans après, Parties Civiles reste une valeur sûre, aux effectifs orientés à la hausse ce vendredi avec de nouvelles recrues suite à la bulle ludique du festival Scorfel.

BoardGamesFlix - ThiefdomTable 1, dite « Déjà crack » : Alléchés par la promesse d’un nouveau jeu annoncée par Fred, François et Erwan, nouveau venu dans l’association, s’attablent à Thiefdom. Ce mot-valise entre thief, voleur, et chiefdom (chef-lieu) campe bien le thème: on voit des guildes de voleurs se développer dans un territoire urbain, à l’instar de celle formée en 1420 dans la vallée du Rhin qui sert d’introduction au jeu. Chaque guilde est formée de trois voleurs qui se déploient sur la carte, détroussent les nobles de passage mais aussi les policiers à leur recherche, et revendent ensuite leur butin dans différentes échoppes. En six manches, il s’agit donc d’optimiser ses déplacements, dont on planifie l’ordre au départ, pour éviter les bandes rivales et surtout éviter de se faire voir. François prend un bon départ, engrangeant quelques gains lucratifs sur des ventes de tableaux favorisés par une carte passe-muraille, mais sa voleuse Sylva se fait surprendre par un policier opportunément déplacé par Fred, et perd tous ses biens et son or. Ce coup du sort met un terme brutal à sa progression, il échoue finalement à 46. Fred, 52, le devance de peu, mais c’est Erwan, qui a fait feu de tout bois avec de jolies combinaisons et un crochet auquel les cadenas ne resistent pas, qui rafle la mise avec 58. On ne mettra pas ce triomphe sur le compte de la chance du débutant, ni sur une complaisance de bienvenue de ses adversaires (pas de ça à PC, bien sûr !) : au vu de sa maîtrise sur un jeu inconnu, cette première victoire en appelle d’autres pour notre nouveau crack.

Table 2, dite « Plongée profonde » : Thomas, Xel, Jérôme et Dom se retrouvent pour jouer à Abyss. Après un doute initial (serons-nous 5, ce qui nécessiterait l’extension Leviathan ?) le matériel est trié et c’est parti pour une partie raisonnablement courte. Très vite, Thomas semble avoir pris de l’avance sur le recrutement des Seigneurs (il faut dire que son timing est parfait, il s’ingénie à acheter quand il n’en reste que 3, déclenchant le bonus de 2 perles) tandis que Xel rattrape la quantité par la qualité (un qui rapporte une perle à chaque tour, un autre qui augmente le coût d’achat de 2 pour les adversaires, pourquoi se priver quand on peut nuire ?). Les Ambassadeurs se présentent groupés en fin de partie et ajoutent à un choix de Lieux pléthorique ; c’est Thomas qui siffle la fin en recrutant son septième Seigneur, les autres en ont six. Avec 2 jetons Monstre, il est solide dans tous les compartiments du score, alors que Jérôme est faible sur les lieux et Dom sur les Seigneurs. Il l’emporte logiquement avec 89 PV devant Dom 78, Jérôme 72 et Xel 65.

Ils poursuivent par trois parties de The Gang, un jeu de « poker coopératif » où, avec des possibilités de communication restreintes, il faut classer les mains de cinq cartes de chaque joueur par ordre de force. Chaque partie se joue en 3 manches gagnantes ou perdantes. Pour la première on essuie les plâtres et on apprend un langage commun, on arrive à 2-2 mais on échoue à la manche finale. La seconde partie est un désastre total avec un enchaînement de trois défaites. La dernière parvient de nouveau à 2-2 mais cette fois l’équipe triomphe dans la manche finale. Le jeu fonctionne bien mais frustre parfois quand deux mains de force identique sont départagées par le « kicker », c.a.d les cartes restantes en main, inconnues des autres.

Table 3, dite « Noir c’est noir » : la valse-hésitation de Franck sur Thiefdom l’amène sur cette table de Shards of Infinity, où il retrouve Faline, qui s’est elle dégagée de la table d’Abyss. De cette partie qui n’ira pas au bout, on retient la faillite collective de nos transfuges contre le mal.

Table 4, dite « Pari risqué » : Xof, Caroline, Marie-Christine et Julien osent défier Jack à Scythe. On a vu défi plus paisible, et à quelques encablures du final, il semblait bien que l’expérience allait logiquement prendre le dessus.

Table 5, dite « Panique collective » : Mickaël, hôte du soir, voit des invités indésirables (F.-R., OlivierB) assaillir sa demeure à Terrorscape Au final, ces derniers finissent par s’échapper.

Rock Hard 1977Table 6, dite « Année culte » : Encore un nouveau jeu à cette soirée, qui les inaugure: bienvenue dans Rock hard 1977, qui voit en compétition des musiciens prometteurs. De Younaël, Virginie, Sébastien, Caroline ou Corentin, on ne sait qui a été le maître chanteur, mais dans la vraie année 1977, c’était sans conteste Laurent Voulzy avec son Rockcollection !

Table 7, dite « Nuit blanche » : Les noctambules Fred et Mickaël se lancent entraîner par Dom dans une partie d’Innovation, un jeu qu’on ne présente plus, auquel ils ont joué peu et il y longtemps. La revue des règles et rapide et on démarre avec un Mickaël qui a très vite un tableau avec les cinq couleurs de cartes et riche en icônes. Dom illustre comment utiliser les dogmes de Coopération avec la Monnaie : chacun score au moins 5 points d’influence mais c’est lui qui peut mettre la main dans la foulée sur les âges 1 et 2. Les piles commencent à se décaler et des cartes agressives entrent en jeu : Fred utilise la Poudre pour amoindrir le tableau de Mickaël et récupérer l’âge 5 ; Dom qui n’est fort qu’en Couronnes utilise le Code des Pirates pour enrichir son influence aux dépends de celle des autres et parvenir ainsi à dominer les âges 3 et 4. Mickaël s’y met aussi avec Anatomie puis Emancipation qui l’amènent au-delà des 30 points d’influence. Oui mais s’il domine l’age 6 ainsi, Dom qui a 40 d’influence piochera une 7 et n’aura plus qu’à la mettre en jeu pour atteindre la cinquième domination qui donne la victoire. Refusant l’inéluctable, il tente une autre manœuvre s’appuyant sur la Machine à Vapeur : il faut qu’il pioche une jaune pour scorer l’âge 6 avant Dom. Malheureusement sans succès, et Dom met fin à cette partie de (re)découverte.

Séance de MARDI 21/10/2025 à Servel

Le 21 octobre 1945 on vote en France pour la première fois depuis la fin de la guerre. Au programme, élections législatives mais aussi un référendum sur le maintien de la IIIe République ou bien le fait de confier à la nouvelle assemblée la rédaction d’une nouvelle constitution. Grande nouveauté, les femmes votent pour la première fois et il y aura 33 élues sur 586 sièges, la route est longue. Le scrutin (à la proportionnelle) révèle une forte poussée de la gauche et un hémicycle dominé par trois blocs sans majorité : le PCF (159 sièges), le MRP (démocrates-chrétiens centristes, 151 sièges) et la SFIO (ancêtre du PS, 146 sièges). Le Parti Radical (centre gauche, à l’intéressant sigle PRRRS), qui était au cœur de la vie politique avant-guerre, est marginalisé. On peut noter que dans la ménagerie des partis élus, seul le PCF existe encore aujourd’hui. La suite est troublée : une première proposition de constitution pour la IVe République, soutenue seulement par PC et SFIO, est rejetée par 53% des voix au référendum du 5 mai 1946. L’assemblée est dissoute et une nouvelle assemblée constituante est élue le 2 juin 1946. Quatre-vingt années plus tard, le sigle « PC » évoque surtout une association, l’assemblée nationale est divisée en plusieurs blocs sans majorité et la valse des gouvernements rappelle la IVe République -que le rédacteur n’a pas connue-.

Table 1, dite « Ménagerie » : Le trio de zoologues est réduit à deux (Mickaël, BenjaminG) qui jouent néanmoins à Ark Nova, on ne change pas les habitudes. Mickaël construit un zoo réduit mais un moteur puissant avec des mécènes et pas mal de projets de conservation. Il met fin à la partie avec un requin (ajoutant 15 points de Réputation) qui dévore tout cru son adversaire.

Table 2, dite « Pouvoir féminin » : Nolwenn accueille successivement Delphine puis Stéphanie puis Nastassia en leur proposant un Last Bastion. Il s’agit d’une nouvelle édition avec un autre thème (médiéval-fantastique plutôt que Japon) et quelques ajustements de règles de Ghost Stories, le jeu coopératif réputé pour sa difficulté à sauver son village des fantômes puis du boss. De l’avis général les révisions donnent un peu plus de contrôle aux joueuses mais cela reste difficile : à la première partie l’équipe va loin mais ne parvient pas à conclure ; dans la seconde la défaite est rapide. Essaie encore, petit scarabée. Les deux premières nommées continuent la soirée avec Harmonies où Delphine remporte une nette victoire (146 vs. 116 ?) grâce à ses nombreuses montagnes.

Table 3, dite « Faux départ » : F-R, Xof et VHN démarrent (en danseuse) avec un Flamme Rouge disputé sur le circuit du Ballon : 3 montées ponctuent le parcours où Christophe part en tête mais comprend vite que la fatigue va se payer. F-R, en fin renard des pelotons, économise son énergie et profite de l’aspiration. Une cassure a lieu après la première difficulté, les deux rouleurs de F-R et Xof s’échappent tandis que le sprinter de Dom est déjà décroché. Le rouleur de Dom qui a démarré doucement recolle sur la deuxième colline et c’est lui qui prend la tête et accumule les Fatigue. Il continue à faire l’effort, suivi par le rouleur du toujours opportuniste F-R et accumule un total de 6 Fatigue. Aidé par une pioche heureuse, il arrive à jouer son dernier « 7 » qui lui permet de garder son avance jusqu’à la ligne, suivi par les rouleurs de F-R et Xof qui complètent le podium. Le sprinter de Dom, toujours à contre-temps, n’arrive pas à utiliser efficacement ses « 9 » et finit bon dernier. Ils poursuivent par un Château Blanc où les lancers de dés ont souvent donné des valeurs faibles. Xof joue en premier et gardera la prééminence sur l’ordre du tour tandis que F-R (affûté par ses nombreuses parties sur BGA) et Dom se disputeront la seconde position. Peu de points sont marqués en cours de partie, c’est le décompte final qui va faire la différence. Xof a réussi à atteindre 10 PV avec sa grue ; les trois marquent des points similaires avec leur samouraïs et leurs courtisans, ce sont ses jardiniers qui donnent la victoire à Dom (qui a placé tous ses personnages sauf 3) avec 72 PV devant Xof 64 et F-R 62.

Festival SCORFEL des 18 et 19 Octobre 2025 aux URSULINES

Cette année encore Parties Civiles était présent en nombre au festival Scorfel. Nous avons animé de nombreuses tables pendant le festival et accueilli les visiteurs de tous âges au stand de Parties Civiles. Merci à nos adhérents de contribuer à faire vivre ce festival de l’imaginaire !

Et maintenant, nous laissons le petit dragon se reposer de ses efforts jusqu’à l’année prochaine.

Festival Scorfel les 18 et 19 octobre 2025" - Club Présences d'Esprits

Séance de VENDREDI 17/10/2025 à Servel

Le 17 octobre 1968, à Mexico, John Carlos et Tommie Smith lèvent chacun un poing ganté de noir sur le podium de premier et troisième pendant l’hymne américain de leur remise de médailles d’or et de bronze au 200m lors des Jeux olympiques d’été de 1968. Les deux athlètes sont aussi monté sur le podium en chaussettes noires sans chaussures afin de dénoncer le racisme envers les Noirs aux États-Unis. Tommie Smith porte un foulard au cou et John Carlos un collier en référence aux lynchages des Noirs dont ceux du Sud ont été très longtemps victimes. En signe de soutien, Peter Norman, un athlète blanc et médaille d’argent, porte un badge de l’OPHR (Olympic Project for Human Rights, un association dénonçant la ségrégation dans le monde). Les trois athlètes sont hués par les spectateurs. Le président du CIO, Avery Brundage, déclare qu’une protestation concernant la politique intérieure d’un pays n’a pas sa place au sein d’un évènement apolitique tel que les Jeux et ordonne que Smith et Carlos soient suspendus de l’équipe américaine et bannis du village olympique. Les deux athlètes seront suspendus puis exclus à vie des Jeux Olympiques. Ils recevront des menaces de mort contre eux et leur famille.

En 2005, une statue montrant Carlos et Smith sur le podium est érigée sur le campus de l’université d’État de San José. À la place du numéro 2, on peut voir une plaque qui rend hommage au soutien de Peter Norman pour ses collègues athlètes, et qui invite le passant à prendre parti en prenant la place et en devenant un acteur de la statue. Le 30 septembre 2016, plusieurs décennies après avoir été ignorés, Smith et Carlos sont reçus à la Maison-Blanche par le président Obama. En novembre 2019, ils sont intronisés au Hall of Fame du Comité olympique et paralympique américain au cours d’une cérémonie à Colorado Springs. À cette occasion, John Carlos déclare  : « Nous avons compris après 51 ans que la plus grande invention n’était ni l’avion, ni la télévision, ni le téléphone, mais la gomme : comprendre qu’on peut faire des erreurs dans la vie et qu’il ne doit pas y avoir de honte à les effacer. Je pense que le Comité est arrivé à cette conclusion ».

57 ans après, nombre d’américains ont jeté la gomme. Il leur reste les archives. A Parties Civiles, à la veille du festival Scorfel, on ne baissait pas les bras et 6 tables se mettaient en place.

Table 1, dite « Poing levé » : Après quelques mois de disette, retour sur les tables de Le château blanc. Mickaël grimpe sur le haut du podium, reléguant Corentin, OlivierB et Fred aux affres de l’anonymat.

Table 2, dite « On touche le fond » : Plongée dans Abyss cette table voit la victoire de Sébastien, 93, devant Nolwenn, 82, Faline, 74, Théo, 66 et Caroline, 41.  Ils se lancent ensuite dans un nouveau jeu, Link city.

Table 3, dite « Nuit blanche » : Trois connaisseurs, Xekl, Olive et Marc, s’apprêtent à lancer Obsession, mais surgit le novice Clément, et c’est parti pour une explication de règles, longue, forcément longue. La partie prend fin dans la nuit su rune victoire attendue de Marc, qui se sera bien entraîné à la nuit ludique de Scorfel.

Table 4, dite « Vérité alternative » : Steven, Younaël et Tristan ferraillent à Cyperpunk. Ils ont si bien joué aux hackers que le résultat ne nous est pas parvenu.

Table 5, dite « Pas de gomme » : La fine équipe de Sherlock Holmes: Détective conseil s’apprête à jouer la dernière enquête ! Mais, coup de théâtre, il leur est annoncé que celle-ci est d’un genre un peu spécial et qu’il faudra être patient car elle risque de s’étirer. Ils n’ont du coup pas mis la gomme pour progresser, la soirée s’étirant entre visites convenues et digressions multiples parce-que-l’homme-est-un-animal-social-et-on-n’est-pas-là-que-pour-jouer. A l’orée de la nuit, ils sont parvenus à dénicher une piste prometteuse, et ont noté scrupuleusement leurs trouvailles, pour la revoyure. On retiendra aussi de cette soirée le mémorable échange lors d’un choix au cours d’une visite dans une maison, l’un voulant juste regarder, et l’autre s’introduire. Parce que cette équipe est aussi celle des petites blagues.

Table 6, dite « Meurtres ordinaires » : Par une nuit d’orage, un couple de malheureux voyageurs se précipite dans un manoir abandonné dans les bois pour se mettre à l’abri. Mais, pire que la pluie impitoyable, ils sont en fait entrés sur le terrain de chasse d’un tueur assoiffé de sang. Bienvenue dans Terroscape – encore une nouveauté sur nos tables – que Fred, Mickaël et OlivierB ont espérimentée, sans oser en dévoiler l’issue.

Séance de MARDI 14/10/2025 à Servel

Deux 14 octobre encadrent le projet de construction de la Cité Radieuse de Le Corbusier à Marseille : pose de la première pierre en 1947, inauguration en 1952. Elle sera suivie de quatre projets similaires à Rézé, Briey, Firminy et Berlin. Rapidement surnommée par les locaux « la maison du fada », elle est à la convergence du besoin de reconstruction de l’après-guerre et de la vision sans concessions de l’architecture de Le Corbusier qui y applique ses principes : construction sur pilotis, technique du béton armé, appartements lumineux et traversants en duplex,  aménagements modernes et fonctionnels -dont une cuisine intégrée conçue par Charlotte Perriand-, espaces collectifs favorisant les rencontres. L’immeuble de sept étages, tout en longeur, fait face à la Méditerranée. Prévu pour loger 1600 personnes, il se distingue par sa polyvalence en mêlant logements, hôtel, commerces et services (dont une école maternelle et une piste d’athlétisme sur le toit).  Ce « village vertical » est maintenant classé monument historique et en voie de gentrification.

Table 1, dite « Méditerranée » : Retour sur les tables de Signorie, déjà joué mardi dernier. On retrouve trois protagonistes de cette partie, Gérard VHN et Olive, plus Xel. Les deux premiers, en tirant les leçons, décident d’investir en début de partie dans les assistants qui rendent les actions plus puissantes, ceci au détriment de la collecte rapide de tuiles Alliance. Effectivement ils finiront avec 8-10 assistants au lieu de 4-5 précédemment. La stratégie est payante : après un démarrage poussif au score, Gérard s’envole au score tandis que Dom, tel un diesel nécessitant de chauffer, revient irrésistiblement sur lui. Les lancers de dés ont fait moins grincer les dents que la semaine dernière et Olive estime avoir mieux mené sa partie, seule Xel regrette de s’être méprise sur les objectifs qui sont scorés aux deux dernières manches. Au final Dom (qui a placé un maximum d’hommes dans les villes) s’impose détaché avec 215 (le meilleur score vu en nos murs) devant Gérard 177, Xel 138 et Olive 137.

Table 2, dite « Polyvalence » : Nolwenn, Sébastien et les deux Caroline jouent d’abord à Res Arcana (victoire de Nolwenn) puis à un nouveau jeu, Tisseur de Rêves.

Table 3, dite « Radieuse » : Faline, Marc et Nastassia disputent un Forêt Mixte où Faline montre une fois encore sa maîtrise : grâce à un bestiaire comprenant un autour des palombes et des daims, elle atteint le score de 276 contre 195 pour Marc et 175 pour Nastassia. Ensuite c’est un Faraway que Faline remporte avec 69 PV. Echange de Marc pour Younaël et ils repartent pour un Pandémie où ils réussisent rapidement avec le trio Médecin/Répartiteur/Chercheuse. Faline a donc gagné toutes ses parties et est repartie radieuse.

Table 4, dite « Fadas » : Sans se lasser, Stéven, Mickaël et BenjaminG jouent encore et encore à Ark Nova.