Séance de VENDREDI 14/07/2023 à Servel

Du 14 au 17 juillet 1791, les émeutes de Birmingham ciblent les Dissidents de l’Église d’Angleterre et, en particulier, le théologien et philosophe politique Joseph Priestley. Les événements locaux et nationaux, qui suscitent la passion des foules, vont d’un désaccord sur l’achat de livres par la bibliothèque publique, jusqu’à la controverse à propos des tentatives des Dissidents pour l’obtention de droits identiques à ceux des autres citoyens du royaume, en passant par leur soutien à la Révolution française.

Les émeutes commencent par l’attaque d’un hôtel où se tient un banquet organisé pour célébrer le second anniversaire de la prise de la Bastille. Puis, commençant par l’église et la maison de Priestley, les émeutiers attaquent ou incendient quatre chapelles des Dissidents, vingt-sept maisons et plusieurs commerces. Nombre d’entre eux se saoulent avec l’alcool trouvé dans les lieux pillés ou qu’on leur offre pour qu’ils n’incendient pas un bâtiment.

Le gouvernement du Premier ministre William Pitt est très lent à répondre à l’appel à l’aide des Dissidents. Des officiels locaux de Birmingham ont sans doute été impliqués dans la préparation des émeutes et vont plus tard se montrer réticents à en poursuivre les meneurs. L’industriel James Watt écrira que les émeutes « divisèrent Birmingham en deux camps qui se haïssaient mortellement ». Elles révélèrent que la bonne société anglicane de Birmingham ne répugnait pas à utiliser la violence contre les Dissidents qu’elle considérait comme de possibles révolutionnaires, et à soulever une foule incontrôlable. Nombre des victimes des émeutiers quittèrent Birmingham, abandonnant une ville devenue plus conservatrice qu’elle ne l’avait été tout au long du XVIIIe siècle. L’année suivante, les tenants de la Révolution française qui restèrent décidèrent de ne pas organiser de dîner en souvenir de la prise de la Bastille.

232 ans après, Parties Civiles bruissait d’histoires de vengeances, de guerres, trafics et tous genre et se finit par une fête des morts.

Table 1, dite « Conservatrice » : La nouvelle star de l’été, Vindication rassemble bien sûr Mickaël, et de nouveaux disciples : Marc, Olive et Frank. Comme d’habitude, Mickaël a terrassé une flopée de monstres, ce qui lui a permis de l’emporter.

Table 2, dite « Interactive » : Thomas, Jérôme et Dom enchaînent plusieurs jeux : ils commence par La Bête où Jérôme endosse pour la première fois la fourrure du fauve du Gévaudan. Il commence au sud-est du territoire mais se retrouve vite aux abois face à deux enquêteurs expérimentés et favorisés par le sort. Par deux fois on l’empêche de jouer ses jetons face visible et lors d’un printemps funeste il en perd deux d’un coup. Jouant ses loups il parvient à s’enfuir vers le nord mais Thomas se place pile sur son emplacement pour enquêter. La fin est proche, la bête perd un dernier jeton et est mise hors d’état de nuire après 11 attaques. Passage en mode party game avec d’abord So Clover (pas mal du tout avec 1 réussite au premier essai et 2 au second) puis Mot Malin -avec les vraies règles- (un peu moins de compréhension mutuelle, mais Képi a bien fait trouver Chapeau et Moche. Non Thomas le mot associé à Câlin et Gorge n’était pas Feuilleton. 18 sur 25 au final, cela reste correct).

Table 3, dite « Révolutionnaire » : Retour sur nos tables de l’excellent Imperial 2030 pour une partie haletante, qui a vu s’affronter deux grands blocs: Chine, Russie et Europe, menés quasiment tout du long par François, et Brésil/USA, emmenés par François-René et Xel. Entre les deux, l’Inde, animée par Baptiste-aux-mains-pleines, qui n’en finit pas de se faire écrabouiller, comme de coutume faute de soutien. Menant bien sa barque entre les deux puissances néo-communistes et une Europe soumise, François sent le vent tourner en fin de partie et investit ses revenus grassement acquis dans des obligations brésiliennes et américaines. Un excellent choix, puisque les Américains termineront en tête, offrant un multiplicateur de 5, contre 4 au Brésil, 2 au trio Europe Chine et Russie, et 1 seulement à l’Inde. Au final, c’est le grand Ouest qui l’emporte : François-René, avec 166, a engrangé 80 sur les américains et 60 chez les brésiliens ! Xel le talonne avec 142 sur un profil comparable mais un peu moins bon partout. L’amitié sans limites n’a pas été lucrative : François, 130, est le grand perdant avec le grand Est, un trop juste 82 sur le couple Brésil/USA scellant sa déconfiture. Baptiste ferme la marche pour le Sud global, pénalisé par son soutien Indien, qui lui rapporta seulement 4 petits points  sur ses 91 !

Table 4, dite « Alcoolisée » : Mickaël et Olive finissent la soirée à Mob big Apple. Cette histoire de mafieux profite à Olive, avec 10 caisses d’alcool prohibé contre 9, et ceci grâce au soutien du Proc, c’est du joli !

Table 5, dite « Mortelle » : Un Fiesta de los muertos réunit les survivants pour une fin de soirée en pente douce, avec son lot habituel de quiproquos et de bévues (non, Alcools n’est pas de Rimbaud mais de Apollinaire !)

Séance de MARDI 11/07/2023 à Servel

Régime d’été, les autres associations ont déserté la salle de quartier. Restent les irréductibles ludistes.

Table 1, dite « Tabassante » : Retour de Vindication avec autour de la table Mickaël, Fred et Benjamin2. Mickaël a terrassé beaucoup de monstres ce qui lui a permis de l’emporter.

Table 2, dite « Torride » : F-R entouré de Xel, Marie-Anne et Nastassia joue à Sub Terra 2. La nouveauté ce soir c’est qu’ils ont joué avec les vraies règles. Entre le volcan et les vagues de chaleur, ils se sont fait cramer le cul, pour reprendre leurs mots. Histoire de se remettre de cet échec ils plongent avec The Crew 2 dans la fraîcheur des abysses où, bizarrement, malgré l’eau qui ne propage pas les sons et le respirateur coincé entre les dents, ils ont papoté et communiqué. Enfin ils closent la soirée par un So Clover qui semblait ne mal se passer.

Table 3, dite « Tropicale » : Godille aux Antilles pour Olive, Dom et Xof qui jouent à Maracaibo. Le dernier découvre ce qui ne l’empêche pas, à la tête d’un vaste tableau de cartes et ayant bien choisi ses ralliements lors des combats, de l’emporter avec (scores approximatifs) 165 PV devant Olive 150 et Dom 135.

Séance de VENDREDI 26/05/2023 à Servel

Le 26 mai 1993, l’Olympique de Marseille remportait la finale de Ligue des champions grâce au coup de tête de Boli et offrait au football français la première Coupe d’Europe de son histoire.

De Marseille, il fut question 30 ans plus tard à Parties Civiles, comme ce récit en témoigne.

Table 1, dite « Terre promise » : pour le grand retour de Neox, on papote, puis le Sub Terra 2 qu’il avait promis envoie tous les protagonistes (il y avait aussi Xel, Mickaël, Xof et Tristan) six pieds sous terre. Pour se remettre ils sont allés voir le dernier joujou du président (qui fonctionne avec du lithium extrait sous terre).

Table 2, dite « A jamais les premiers » : Arakis sort Titan – jeu imposant qui met vraiment dans l’ambiance avec son dispositif imposant : on s’y croirait presque, à extraire les ressources des entrailles du satellite de Saturne. Pour cette grande première sur nos tables, nous sommes dans le futur, l’humanité continue à envahir l’univers et à l’exploiter. Elle se prépare à s’étendre hors du système solaire devenu trop étriqué pour son développement et un gigantesque anneau-cité a été déployé autour de Titan et des corporations minières mandatées afin d’exploiter les faramineux gisements en étendant leur réseau de forages et de bâtiments. Les joueurs doivent s’y répandre comme la vérole sur le bas clergé et se remplir les soutes. Mais ils devront composer avec les autres humains avides et surtout avec le tholins, polluant, qui colle aux cales et qui ne rapporte que des ennuis. Belle découverte de ce jeu très pur (pas de dé ni de cartes ni de hasard ni d’asymétrie, un mécanisme universel mais qu’il s’agit de bien appréhender), qui voit longtemps François prendre la tête, mais c’est une illusion car il s’est lesté de tholins au passage et culmine à 93. En tête, un duel de titans oppose Arakis à Flavien et le score final les voit tous deux à 116 alors que le sparnassien s’apprêtait à sabrer le champagne de la victoire ! Mais c’est finalement Arakis qui l’emporte au départage, avec un tube de plus restant sur son plateau !

KS le 17/09] Titan - Discutons projets participatifs - Tric Trac

Table 3, dite « Duel au sommet » : Fred et Dom, arrivés tard, décident de découvrir Splendor Duel. En fait le jeu original est tout à fait potable à deux mais les lois du marché sont ainsi faites. Co-autoré par le maître autoproclamé Bruno Cathala, le jeu garde la mécanique de son parent : achat de cartes avec des jetons de couleur, la plupart des cartes fournissant un jeton permanent pour les achats suivants ; jeton or joker permettant de réserver une carte etc. Les nouveautés vont dans deux directions :

  • des options plus riches : 3 conditions de victoire au lieu de 1 avec l’ajout de couronnes sur certaines cartes et la possibilité de faire une « longue » dans une couleur. Une façon plus compliquée de prendre les jetons qui sont déposés sur une grille où il faut prendre une ligne de 3 jetons adjacents ; une fois dépensés ils finissent  dans un sac et c’est une action de jeu spéciale qui les replace sur la grille.
  • plus d’interaction et de gestion du tempo avec la possibilité de voler un jeton à l’adversaire, d’aller chercher un jeton supplémentaire au début de son tour ou bien de rejouer (déjà vu dans 7 Wonders Duel du même) et encore la décision de quand regarnir la grille avec les jetons du sac.

Dans la première partie, le marché de cartes initiales regorge de cartes rouges avec des valeurs intéressantes. Dom les construit méthodiquement et atteint les 10 points de la victoire que Fred avait un peu perdus de vue. Dans la seconde, Fred prend de l’avance sur les couronnes mais on retrouve la course aux points du Splendor original et Dom l’emporte par 21 à 16.

Table 4, dite « Campagne au long cours » : François-René, Jérôme, Olivier B et Armand continuent leur campagne ua long cours à Gloomhaven : jaws of the lion. Encore un peu de suspense pour savoir si elle sera du même tonneau de Marseille 1993….

Table 5, dite « Marseille for ever » : Table finale de Codenames qui grossit manche après manche, ralliant les joueurs restés : la première manche est efficace, les équipes trouvent leurs mots deux par deux malgré la petite hésitation des Bleus (Xel, F-R, François et Dom) devant l’indice Planeur 2 (Aile et Volant mais pas l’assassin Ficelle). A ce rythme, l’équipe Rouge (Fred, Xof, Jérôme, Mickaël) qui joue en second peut finir un tour plus tôt. On lui doit l’efficace Handisport 2 (Course et Guide). Une fois Course recouvert, Dom tente le tout pour le tout avec Bateau 4 qui révèle bien Vapeur et Pont mais échoue sur la Rivière blanche.
Les Bleus égalisent dans une seconde manche course de lenteur, au point que les maîtres-espions s’interrogent sur ne donner que des indices en 1 : s’ils donnent en 2, les équipes s’arrêtent après un mot ou bien choisissent un mot blanc (nous resterons discrets sur l’indice Champ qui était en fait un mot visible). F-R mouille sa chemise mais son Multiplicaboost 3 (Pion, Fusée, Fils mais pas Bois car le jeu est en plastique) reste incompris.Il finit par lancer un Katioucha 3 qui malgré une orthographe approximative mène sur les 3 mots manquants (Fusée, Eclat, Poste). Le maître-espion défait explique alors avoir été pris de vitesse dans l’hilarité générale.
Pour la manche décisive François évoque ses souvenirs d’enfance avec Marseille 3 (Ville, Club et Huile) ce qui n’empêche pas les Bleus de révéler un mot rouge et de commencer à douter; L’indice Rouge suivant, Tête 2, révèle Chapeau puis après quelques hésitations, l’assassin Rame (c’était Bobine), délivrant François de l’épineuse triangulation qui lui restait (Retenue, Foudre et Cafard).

Table 6, dite « Troisième mi-temps » : Un So clover final emmène au bout de la nuit François-René, Jérôme, Xel et François, qui donna lieu à quelques perplexités sur des indices comme Graisse (Baleine, Sale), Blason (Epée, Paire) ou encore Usain Bolt (Tonnerre, Trophée), mais surtout un énigmatique Alice qui donna lieu à de nombreuses conjectures – c’était (Aventure, Verger). Pour leur part Airbag (Sac, Danger), Lait (Mère, Nourriture) furent découverts sans coup férir.

Séance de VENDREDI 17/03/2023 à Servel

Le 17 mars 1808, Napoléon Ier créait le baccalauréat, une altération du bas latin bachalariatus désignant un chevalier débutant, puis calqué à partir du latin bacca (« baie, olive, arbre à baies ») et laureatus (« couronné de laurier »), d’où « triomphant ».

215 ans après les joueurs de Parties Civiles planchaient en toutes les matières.

Table 1, dite « Histoire-Géo » : Pour la Saint Patrick quoi de mieux que jouer à Irish Gauge ? se disent Gérard, Fred, Tristan et Dom. Ce jeu aux règles minimales et au matériel élégant fait partie de la famille des « cube rails » où l’on spécule sur des actions de compagnies ferroviaires (ici mises aux enchères) en construisant leur réseau entre différentes villes d’Irlande. On peut le rattacher à la famille de Chicago Express et Paris Connection, déjà joués en cette assemblée. Parmi les particularités de celui-ci, les cubes de 3 couleurs qui déterminent à la fois la valeur des lignes au moment des distributions de dividendes et quelles seront les compagnies qui distribuent leurs profits. Tristan, le plus celte de la table, nous donne une leçon aux enchères initiales : ayant accepté de ne rien acheter, il dispose ensuite d’un budget lui permettant de récupérer les actions suivantes à leur valeur faciale sans compétition. Très vite il s’allie à Gérard et ils développent à toute vapeur la compagnie Orange au centre de la carte. Une erreur de calcul les prive du bonus de 12 £ obtenu en connectant Dublin, Belfast et Galway. Dom et Fred s’allient en réaction pour développer la compagnie Rouge. Les différentes distributions de dividendes lancées par Dom, vue son incapacité à tirer des cubes noirs du sac, ne lui offrent aucun retour financier sur son investissement dans la petite ligne Bleue. En fin de partie, Tristan sacrifie toutes ses économies pour une dernière action Violette, les autres joueurs ne voyant pas trop l’intérêt de l’opération. Une fois le sac de cubes vidé, c’est l’argent accumulé et la valeur faciale des actions qui comptent pour la victoire. Dom l’emporte avec 89 £ devant Tristan 76, Fred 75 et Gérard 72.

Les mêmes découvrent ensuite Régicide, un jeu coopératif jouable avec un jeu de 54 cartes. Il s’agit de combattre successivement 12 « boss », soit les Valets puis les Dames puis les Rois. A son tour on les attaque en jouant (en général) 1 carte de sa main sachant que chaque couleur a un effet spécial : le Cœur recycle de la défausse vers la pioche, le Carreau fait piocher, le Trèfle double la force de l’attaque et le Pique protège contre l’attaque du boss. Et oui, s’il a survécu, le boss vous attaque à son tour (en infligeant 10/15/20 dégâts pour un Valet/Dame/Roi qu’on encaisse en défaussant de sa main). Pour un jeu aussi simple c’est vraiment bien fait et c’est pas facile : Les trois tentatives des lascars ont abouti à trois défaites (tout le monde perd dès qu’un joueur ne peut pas défausser assez de points) aux stades Dame/Roi/Dame.

Table 2, dite « Oral de rattrapage » : à cette table, Olivier B, Armand, Jérôme et François-René se crashent à Massive darkness (un exploit en soi) puis à l’oral de rattrapage, où ils héritent d’un sujet difficile, Ghost Stories.

Table 3, dite « Mathématiques élémentaires » : François ressort P.I., dérivatif pas trop prise de tête quand on regarde les tables de gros jeux qui se forment autour, et attire dans ses rêts Adrianne et Baptiste, également en recherche d’une expérience ludique sans engagement (quoiqu’on peut y prendre goût). Un jeu d’enquête policière à New York mais surtout de logique, qui incite les deux impétrants à sortir leur carnet de notes pour ne rien oublier de leur enquête en cours. François, lui, a tout en tête, et l’emporte avec 15, fruit d’une utilisation judicieuse de ses jetons enquêteur. Les deux autres atterrissent à une encâblure (13), sur deux stratégies différentes : audacieuse pour Baptiste, qui joua de malchance avec 4 points de pénalité, et prudente pour Adrianne, sans pénalité, mais, qui, de ce fait, rata les places d’honneur au cours des trois manches.

Table 4, dite « Travaux manuels » : grande première pour Woodcraft – dernier opus de Vladimir Suchy et qui, arrivé vierge sur la table, se fait déflorer en direct. Jibee prendra rapidement le large d’une partie qu’il dominera à l’aise. Quant à Xel et Neox, il en fit du petit bois.Woodcraft

Table 5, dite « Sciences surnaturelles  » : à Skymines on colonise l’espace et bien plus encore. Alexander Pfister et Viktor Kobilke ont fait merveille en revisitant Mombasa pour le gommer de ses petits déséquilibres. Mickaël, Samuel, OlivierL et Marc furent les protagonistes d’une partie au long cours. Leurs scores, 205, 161, 114, 112 nous ont été arrachés d’une feuille de score anonyme, sans que de ce chaos journalistique se dessine le nom du vainqueur.
PS : une bonne âme nous glisse dans l’oreillette le quarté gagnant : Samuel, Mickaël, Olivier et Marc.

Table 6, dite « Composition française  » : So Clover achève de donner une couleur irlandaise à cette soirée. On y remplit des trèfles de mots répartis sur des cartes, qu’il s’agit ensuite d’associer puis de faire deviner lesdites associations après avoir enlevé les mots, et rajouté une carte intrus. On retiendra de ces deux manches un score moyen avec Dom (17), mais excellent avec Jibee (Jérôme, Fred et François étant les éléments fixes), et quelques trouvailles, à l’image de ce Jeanne d’Arc (Vierge, Incendie).

Séance de VENDREDI 20/01/2023 à Servel

Le 20 janvier 1983, François Mitterrand s’exprimait devant les députés du Bundestag, et lance une formule qui fera date : « Les fusées sont à l’Est, les pacifistes à l’Ouest ! »

L’enjeu est de taille : les Soviétiques installent dans les pays satellites d’Europe centrale des missiles nucléaires SS-20 pointés vers l’Europe occidentale. Face à cette menace, les Américains et leurs alliés de l’OTAN se proposent de répliquer en installer en Allemagne fédérale des missiles tout aussi puissants (les Pershing) orientés vers l’Europe communiste et l’URSS. Les pacifistes et gauchistes occidentaux se mobilisent contre ce projet au nom de l’aphorisme : « Plutôt rouges que morts ! ».

Par sa prise de position historique devant les députés allemands, l’homme du 10 mai contribua à retourner l’opinion occidentale en faveur des Américains. Les Soviétiques reculeront, se résignant à démanteler leurs SS-20.

40 ans plus tard, à Parties Civiles, on rejouait la guerre, chaude ou froide, c’est selon, dans des luttes crépusculaires.

Table 1, dite « Fusées long feu » : Innovation est bien ce jeu où aucune partie ne se ressemble, et où tout reste encore possible pour les cas les plus désespérés, surtout à partir de l’âge 9. Dans cette partie en équipes, le duo Dom / François pense avoir écrasé la concurrence, avec un départ en fusée, 5 dominations à 1, emmené par un Dom flamboyant mais qui rendit l’âme comme un feu de paille, et par un François astucieux sur sa seule domination (la diplomatie), mais freiné par un tableau injouable. La sixième domination se fait attendre : elle ne peut plus venir de Dom, au tableau famélique, ni de François, incapable de faire grandir son influence, et qui  lorgne secrètement les 6 comptabilisations par tour qui apporteraient la victoire, fomentant en vain des plans qui échoueront tous. En face, on joue l’apaisement : le tableau mirifique de Xel fait merveille, apportant la seule domination (la militaire) que le duo qu’elle forme avec Xof aura pu engranger. Mais si l’on parle d’influence, c’est autre chose : le temps joue pour eux, car au-delà de l’âge 10, seule l’influence compte si personne n’a atteint les  6 dominations. Les mouches ont changé d’âne, et il suffit de laisser le temps s’écouler pour voir se matérialiser leur victoire, sur un inexorable 84/22.

Table 2, dite « Jeune fille en feu » : la table 1 enchaîne sur Scout, conclu par Xel, 45 à la faveur de mains enflammées, devant Dom, 36, Xof, 35, et François, 27. C’était sa soirée !

So Clover !Table 3, dite « Paix froide » : Première sortie pour Trône de fer, une partie au long cours à ce jeu où l’on fait équipe avec ses voisins mais tout en jouant quand même pour soi, dans une sorte de paix froide. Thomas s’adjuge une victoire de prestige au départage, devançant Samuel, Lise, François-René et Mathieu.

Table 4, dite « Guerre chaude » : à Twilight struggle, les Américains (Tristan) défont les Russes (Mickaël) dans une partie où l’avènement de Jean-Paul II a été le tournant. Castro et le Che furent des victimes collatérales d’une guerre qui n’avait rien de froid.

Table 5, dite « Lost in translation » : deuxième sortie d’un des achats de Noël de l’association, So clover ! clôt agréablement cette soirée et fut l’occasion de fous-rires mémorables dont ce petit cousin coopératif de Codenames semble être un pourvoyeur inépuisable. On en retiendra les associations ingénieuses Drague (Plan / Sucette), Corned beef (Goût / Militaire), Prostituée (Trou / Cadeau), ou encore Cadavre (Bouchon / Squelette).

Séance de VENDREDI 09/12/2022 à Servel

Cette semaine c’était la Saint-Nicolas. Inaugurant la saison des fêtes, les petits joueurs sages de Parties Civiles se sont réunis par une nuit glaciale pour une séance de déballage/dépunchage sous la houlette d’un sympathique et débonnaire homme à la barbe pas encore blanche. Ils ont trinqué, joué et passé un bon moment ensemble. Une mention spéciale pour la collection de pulls de Noël qui a été arborée à cette occasion et un chaleureux merci à ceux et celles qui ont choisi les jeux venus enrichir le placard et organisé la soirée.

Table 1, dite « Course de traîneaux » : Passant directement au banc d’essai voici Heat, un jeu de course de monoplaces par les auteurs de Flamme Rouge avec au volant Frank, F-R, Matthieu, Thomas et VHN. Ca a l’air plutôt bien fait avec dès la boîte de base la possibilité de jouer à six, des règles avancées (météo, customisation des voitures, mode championnat..) et quatre circuits. Contrairement à la course de vélos où il s’agit de bien gérer sa fatigue,  de profiter au maximum de l’aspiration du peloton, et où chaque carte ne peut être utilisée qu’une fois, ici il faut gérer une prise de risque en poussant la mécanique à ses limites. Avec une main de sept, on se sent un peu moins dépendant du hasard de la pioche des cartes. Deux circuits ont été essayés : Grande-Bretagne où F-R fait jouer tout son talent et où Dom enrhume Frank dans le dernier virage ; Italie avec quelques virages très serrés où Matthieu prend le meilleur sur Dom et F-R dans la dernière longue ligne droite. Thomas de son côté a pas mal tutoyé les bacs à gravier et a été inscrit à un stage de récupération de points (de victoire).

Après recomposition, F-R, Thomas, Neox et Dom découvrent So Clover!, un jeu coopératif d’association de paires de mots qui a été qualifié de « bon entraînement pour Codenames« . Sur un score maximum (très) théorique de 24 points, ils en marquèrent 13 (avec une petite entorse aux règles mais on n’allait pas gâcher la fête). On se souviendra que F-R, qui visiblement fréquente peu les festou-noz, les associe aux saucisses (pourquoi pas) mais aussi aux chars (dans une confusion avec le carnaval ou la gay pride).

Table 2, dite « Indigestion » : Copieux comme une dinde de Noël, voici que sort d’une hotte Projet Gaia autour duquel s’attablent Adriane, Yvan, Tristan et Fred. Ils partirent dans la dou-ouuuce nuit de l’espace et on ne les revit plus.

Table 3, dite « Hygge » : Dans la quiétude d’un coin de salle, Aurore et Baptiste jouent paisiblement à Cottage Garden. La première l’emporte et ils s’endorment enlacés sous le sapin.

Table 4, dite « Chahuts » : Dans un autre coin, deux garnements nommés Olive et Samuel se chamaillent à qui colonisera le mieux Mars, le jeu est Terrraforming Mars Expédition Ares. Samuel finit par l’emporter de 6 points.

Table 5, dite « Excursion » : Profitant des fêtes pour faire une visite au zoo, Mickaël, OlivierB et OlivierL jouent à Ark Nova. Leur lettre au Père Noël nous fera savoir ce qui s’y est passé.