Séance de MARDI 10/10/2017 à St-Elivet

Le 10 octobre 1917, Thelonious Monk naquit en Caroline du Nord. Cinq ans plus tard, sa famille s’installait à Manhattan où le pianiste allait laisser sa marque dans l’histoire du jazz. Compositeur talentueux mais rare, musicien aux improvisations géniales dont les dissonances et les rythmes hachés peuvent dérouter, aussi en proie avec quelques difficultés avec la loi, sa carrière a été en dents de scie. Au début des années 70, il cesse complètement de jouer et s’enferme dans le mutisme, laissant derrière lui des albums comme Monk’s Dream ou Brilliant Corners et des standards comme Round Midnight, Blue Monk et Straight, No Chaser. 100 ans plus tard, des joueurs avec leurs instruments entraient en scène à St-Elivet.

Table 1, dite « Monk’s Dream » : après le commerce sur les eaux chaudes de l’Orient (Macao vendredi dernier), place au commerce sur les eaux glacées de la Baltique avec Kogge. Deux initiés (Tristan et VHN) et deux à initier (Paul et Olive) pour cette partie. Une partie de rêve, tendue jusqu’à la fin, où certains ont pillé sans vergogne (Paul), d’autres ont passé leur temps à poursuivre le maître des Guildes (VHN) tandis que d’autres encore parsemaient la côte de comptoirs (Tristan). La fin de partie a été ultraviolente avec un Paul s’attaquant à la malheureuse cargaison (3 cubes seulement) du narrateur puis Tristan lui rendant immédiatement la pareille et décidant peut-être ainsi du vainqueur. Autant lors de la première partie cet été c’était les villes hanséatiques qui avaient été pillées, autant cette fois les bateaux des adversaires ont fréquemment été pris pour cible. Au final, après trois heures de jeu les scores sont très serrés : VHN 89, Olive 83, Paul 76 et Tristan 75.

Ce jeu méconnu et fait-main plaît décidément par son mélange de planification fine, de combos redoutables, de plans diaboliques déraillés par les actions des collègues, d’imbrication de mécanismes subtils et implacables (les enchères dont l’effet de bord est de produire des ressources, les cubes dont le nombre limité doit être constamment surveillé etc.). Tout le monde y a pris du plaisir et tout le monde a envie d’essayer d’autres approches et de ne pas refaire certaines erreurs. On reverra donc Kogge, peut-être même équipé d’un vrai plateau de jeu.

Table 2, dite « Moines » : il n’a échappé à personne que Monk signifie « moine ». Endossant la robe de moines cultistes, Xel, Jérôme, François-René et le nouveau Pierre-Yves ont voulu sauver les villageois de Ghost Stories. Mais c’est encore raté, les fantômes ont eut raison du quartet. Pas de happy end ici.

Table 3, dite « Brilliant Corners » : à Pandémie, une belle équipe qui n’embarque même pas de médecin, Neox, Baptiste-votre-cotisation-siouplait, Julien-Lannion et Nourdine (et Yvan ?) parcourt les quatre coins du globe pour lutter contre des épidémies multicolores et gagne brillamment.

Table 4, dite « Improvisations géniales » : à Imagine, Cécile et Hervé se sont mutuellement surpris avec leurs constructions visuelles improvisées.

Table 5, dite « Round Midnight » : autour de minuit, l’essentiel de la table 2 revient sur scène pour un rappel jouer à Arboretum. Xel l’emporte à l’applaudimètre.

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