Petite jauge pour ce mardi, 6 joueurs dont 3 cyclistes, serait-ce là l’effet du Challenge Tout à Vélo ?
Table 1, dite « Sprinter » : nouvelle partie de la Cathédrale Rouge pour Olive, Neox et VHN maintenant que les subtilités du scoring sont bien connues. Ayant pris le tempo de la roue du marché aux ressources, Dom fait la course en tête et est le premier à construire ses 6 portions de basilique. Les autres se rattrapent en déployant plus d’ornementations ce qui les place en meilleure position sur les majorités par colonne qui attribuent une bonne partie des points en fin de partie. Au final, Speedy Gonzales l’emporte par 45 PV contre 38 pour la paire Olive/Neox.
Table 2, dite « Itinéraire bis » : la seconde table regroupe Nicolas2, Xel et Gilles qui sortent The River. Ayant écouté avec attention les explications de règles, la paire Xel/Gilles amasse les contrats. A contrat-rio, Nicolas les néglige mais développe un territoire plantureux. C’est sa stratégie qui s’avère payante, il finit avec 58 PV contre 52 et 50.
Après le départ de Xel, les garçons découvrent Mot Malin, un jeu coopératif de la grande famille de ceux qui re-cyclent ce qui a fait le succès de Codenames. Il s’agit de compléter les intersections d’une grille constituée par toutes les combinaisons de deux listes de mots (placées en lignes et en colonnes). Ainsi l’indice « Ganesh » invite à choisir l’intersection entre « Dieu » et « Inde ». Ils avaient l’air de bien s’entendre sachant qu’il faut savoir s’adapter à l’univers mental des adversaires.
Le 3 mars est un double anniversaire pour le téléphone : c’est le jour de naissance de Alexander Graham Bell (en 1847) et celui de la fondation de American Telephone & Telegraph (ATT, en 1885), entreprise qui a dominé l’industrie pendant tout le XXe siècle en étant à la fois un opérateur de réseaux et un fabricant d’équipements télécoms. Indiquons encore que le centre de recherche de ATT, les Bell Laboratories, a une contribution scientifique inégalée dans le privé et s’est vu attribuer 9 prix Nobel (suivi semble-t-il par IBM avec 3 Nobel).
Une nouvelle tête apparaît à 20h30 : c’est Michael, installé récemment à Beg-Leguer, avec un passé de joueur remontant aux années 80 et curieux de découvrir l’offre contemporaine de jeux.
Table 1, dite « Texto » : Compte tenu de l’arithmétique des tables, Michael se retrouve pris en charge par Dom qui sort de l’armoire des jeux sympas, pas trop long et bons à deux. Initiation à Kingdomino pour commencer, avec une victoire de Dom 57 à 51 sur la grille 5×5. On remet ça sur la grille 7×7 et cette fois c’est Michael qui l’emporte 129 à 115. Deuxième étape avec 7 Wonders Duel. Les deux découvrent le jeu et après une lecture en commun des règles, la partie démarre. A l’âge I, Michael rafle les ressources brunes tandis que Dom lui met la pression sur la piste militaire. Soudain, telle une Cendrillon recevant des SMS, Michael se souvient qu’il a une contrainte horaire et doit prendre congé sans aller au bout. On a cru comprendre qu’on le reverrait.
Table 2, dite « Coupure de communication » : Axel pointe son nez à l’occasion des vacances et se joint à une table de Dead of Winter avec Xel, Neox et François-René. Partie abrégée là encore, mais pour des raisons différentes : dès le deuxième tour, un jet malheureux d’Axel fait 2 morts puis le moral s’effondre : défaite collective avant même que la traîtresse ait eu le temps de traitrer. Ils poursuivent avec Villainous après les départs successifs du Président et du rédacteur.
Table 3, dite « Opérateur dominant » : à côté, une table de barbus -comme Alfred Nobel- (Tristan, Nicolas-2, Benjamin, RomJé) se plonge dans des jeux récents : The River tout d’abord, remporté par Nicolas (50 PV), puis Mû, dominé par Benjamin.
Le 24 septembre 911, les principaux seigneurs allemands offrent la couronne de Germanie à l’un des leurs, Conrad de Franconie. Ils rompent ainsi définitivement avec la dynastie carolingienne qui régnait des deux côtés du Rhin, sur la France, la Belgique et l’Allemagne actuelles. L’historiographie traditionnelle voit dans cet événement la naissance de l’Allemagne.
Plus de 1000 ans ont passé, et, à Lannion, la dynastie Parties Civiles perdure. En voici un nouvel épisode.
Table 1, dite « Coup de grâce » : Doc Nico revient de 20 00 lieues sous les mers pour nous sortir Sabotage. Une histoire d’espions et de vilains qui se cherchent et d’un joli paravent qui les sépare. Jouant de cartes démesurément puissantes, les espions (Doc Nico et Florian) ont eu raison des vilains (Dom et votre humble serviteur) en leur assénant un coup de grâce fatal (perte du troisième dé) au bout d’une partie qui s’est étirée démesurément en longueur.
Table 2, dite « L’or du rein » : à The River Olive et quelques autres ont donné quelques coups de rein. L’un d’eux s’est ceint d’or mais la chronique s’en est perdue.
Table 3, dite « Des garçons trop tranquilles » : F-R et Neox s’emparent d’une boîte de Hellboy. A ce jeu coopératif, il semble que les gentils garçons ont gentiment perdu.
Table 1, dite « Patience dans l’azur » : à cette table de Coimbra on rapporte que Tristan a eu raison de ses adversaires à l’issue d’une campagne au long cours. Un jeu exigeant pour un vainqueur qui ne l’est pas moins.
Le 16 juillet 1969, Apollo 11 décollait, pour une destination lunaire: la mer de la tranquillité. Près d’un million de personnes ont fait le déplacement à Cap Canaveral pour assister à cet événement. Après une phase propulsée sans incident, le troisième étage de la fusée Saturn V, le module de commande et de service (CSM) et le module lunaire (LEM) se placent en orbite basse autour de la Terre pour attendre que le positionnement relatif de la fusée, de la Terre et de la Lune permettent d’arriver à proximité de la Lune au moment prévu. Deux heures trente plus tard, alors que le vaisseau Apollo a effectué une révolution et demi autour de la Terre, le troisième étage est rallumé durant six minutes pour permettre au « train spatial » de s’arracher à l’attraction terrestre et le placer sur une trajectoire qui doit le conduire à proximité de la Lune.
50 ans plus tard, à Lannion, Parties Civiles était dans la lune, rendant hommage à Saturne, le seigneur des anneaux, à Mars avec moult terraformations, mais pas à notre satellite préféré.
Table 1, dite « Moon walk » : Le seigneur des anneaux reçoit la visite de Neox, LN, Baptiste et François-René. Les visiteurs sont repartis victorieux de cette lointaine expédition lestés de quelques grains de poussière, en esquissant un moon walk empreint de joie.
Table 2, dite « Terre de cratères » : Le Trône de fer voit la rencontre fratricide des Stark (Jack) et des Lannister (Jeff). Un affrontement propre à creuser des cratères, mais qui resta fraternel.
Table 3, dite « Rivière de tranquillité » : Victoire tranquille de Vincent (57) le long de The river. Benjamin (47) souffle l’accessit à Olivier-3 (44), Yannick, dont le score ne nous est parvenu que sous forme d’équation (n7 – 10n), ferme la marche, victime d’avoir été trop fréquemment le dernier joueur.
Table 4, dite « Un peu plus près des étoiles » : à cinq, à la recherche d’un jeu pas-trop-long-c-est-mardi-no-new-rules-mais-on-n-est-pas-non-plus-venus-pour-beurrer-les-sandwichs, le choix se porte sur Terraforming Mars, un jeu dit moyen mais quand même plutôt costaud, surtout avec des piliers de comptoirs. Une lutte en haute altitude opposa Dom et Mickaël, avec une belle opposition de styles: le premier faisant l’impasse sur la colonisation, misa tout sur son niveau de Terraformation – NT (42 de ses 57 PV), passant son temps à faire monter température et GES, un rôle de composition certainement. Le second, à l’inverse, misa tout sur la carte et échoua d’un jet d’asteroïde (56). Derrière, Xel (50) et Thomas (48) ont donné le change, tandis que votre serviteur, qui s’épuisa à accorder des cartes mal assorties, culmine à 44, mais ceint de l’écharpe du maire.
Ce mardi, Thomas Piketty fêtait son anniversaire. Cet économiste engagé, spécialiste des inégalités, s’est attaqué à des monuments de l’économie, comme la courbe de Kuznets, (selon laquelle l’évolution des inégalités de revenu devait prendre, sur une longue période, la forme d’une courbe en cloche du fait du déversement sectoriel lié à la révolution industrielle), l’effet Laffer (voulant que des taux marginaux d’imposition élevés sur les hauts revenus poussent ceux-ci à moins travailler), et même le fameux théorème de Schmidt (Les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain). Un monument, il en produisit un lui-même, son Capital au XXIème siècle, vendu 150 000 exemplaires en France, un tour de force pour un ouvrage de recherche économique de plus de 1000 pages, cependant écrit dans une langue accessible et visant le grand public. Son entrée en politique, dans le rôle de chantre de l’impôt progressif sur le revenu (il fut l’auteur d’une proposition de fusion avec la CSG aboutissant à une progressivité d’autant plus forte qu’il formulait l’idée iconoclaste de taxer les propriétaires occupants d’un loyer fictif), si elle eut le mérite de susciter le débat, n’a jusqu’à présent pas été couronnée du même succès. Il est vrai qu’en se mettant au service de Ségolène Royal, Jeremy Corbyn ou Benoît Hamon, il se créa probablement pour lui-même une forme d’inégalité de destin dont on se demande s’il en avait une conscience aussi aiguë que ses théories.
Table 1, dite « Monnaie hélicoptère » : La théorie économique prend toute sa force à Container – ce jeu où un mécanisme en apparence simple (je produis des ressources, j’achète celle des autres, et je les vends au marché aux enchères) se double de règles retorses sur le décompte des points, qui introduisent ce que les économistes appelleraient des asymétries d’information. On admire toujours la livrée maison du jeux fabriqué des mains habiles de maître Dom, avec notamment les fameux bateaux en découpe laser, tout comme le marqueur premier joueur, d’une inutilité ironique. Cette partie montra que les théories les plus subtiles peuvent être entravées par les erreurs humaines, à l’image de Dom qui prit un jeton bleu pour un rouge, ou de votre serviteur qui crut qu’un container bleu lui appartenait, une erreur qui lui coûta 25 points au décompte final. Les scores furent impressionnants, surtout celui de Dom qui ne gagna qu’une seule enchère de la partie, celle où justement il s’était trompé, mais finit à 175 ! Christophe le talonne fièrement avec 160 et la stratégie inverse, son entrepôt regorgeant de marchandises, Olive, 133, Thomas, 122, et votre modeste serviteur, 105, fermant la marche. Une partie riche en points donc (lors de la dernière fois, le vainqueur culminait à 103), mais, autant que l’habileté des joueurs, on doit aussi ce résultat à la banque, généreuse pourvoyeuse de monnaie hélicoptère !
Table 2, dite « Inégalités de destin » : Dans The River, les joueurs s’affrontent dans le but de posséder la plus belle colonie du nouveau monde et de poser la première pierre d’une inégalité de destin pour des générations. Camille fut le premier à bâtir sa dynastie avec 42, Benjamin l’imita ensuite dans une seconde partie avec 39. Laurent et Olivier3 furent pour leur part appelés à rester à la place que la destinée leur assigna: la dernière.
Table 3, dite « Sous le pavé, la plage » : Starcraft c’est un livret de jeu épais comme un pavé de Thomas Piketty, au point qu’au bout de deux heures de temps, Florian, Nicolas II, Vincent-2 et Joseph en étaient encore à boire les paroles du Doc. Une plage de temps tout aussi considérable s’est ensuite ouverte à eux pour mettre les paroles en actes. Un résultat sera peut-être publié sur le forum.
Table 4, dite « Corruption passive » : à cette quête du Seigneur des anneaux, Neox, FR, Baptiste et LN ont enchaîné deux échecs, victimes passives à chaque fois d’un mauvais spectre. Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument, apprirent-ils à leur contact. Ils auront donc le temps de méditer cette autre maxime de lord Acton: « La liberté n’est pas le pouvoir de faire ce que l’on veut, mais le droit de faire ce que l’on doit. «
Table 5, dite « Dernier décile » : votre serviteur vidant les lieux de sa personne, la table 1 se reconfigure pour The Boss avec Olive, FR, Dom, Thomas, autant dire le dernier décile des fidèles quand approchent les laudes. Partie courte en 3 manches que FR remporte grâce à une belle première manche à 6 points. Dom réussit à envoyer 2 de ses gangsters à l’infirmerie !
Table 6, dite « Premiers de cordée » : trois joueurs ont disputé deux parties de 7 Wonders. A la première, Laurent l’emporte largement avec 59 PV. A la seconde, Olivier3 l’emporte de peu avec 57 PV. Le troisième de cordée, CamilleB, finit corde tranchée.