Séance de VENDREDI 04/11/2022 à Servel

On ignore si, dans son petit carnet, Howard Carter a écrit « Tiens, une marche » le 4 novembre 1922. Avec son équipe, il reste motivé pour fouiller la vallée des Rois en Egypte alors que son précédesseur Theodore Davis a jeté le papyrus après douze années de travail, convaincu d’avoir achevé d’explorer. La Vallée des Rois, c’est ce lieu proche de Louxor où ont été creusées et aménagées dans la roche sédimentaire de nombreuses tombes souterraines de l’élite locale (les pharaons et quelques uns parmi leurs épouses et leurs nobles serviteurs exemplaires). Ceci pendant le Nouvel Empire, période allant environ de -1500 à -1000 et qui vit prospérité, expansion et construction de temples somptueux.

Revenons à cette première marche qui est suivie d’une quinzaine d’autres qui débouchent sur un couloir incliné. Arrivés 4 m sous terre, les explorateurs trouvent une porte qui donne accès à une série de quatre pièces qui constituent le tombeau du roi Toutânkhamon. Celui-ci, à la santé fragile, mourut sans descendance à 18 ou 19 ans en -1323. Il est possible que son tombeau, inhabituellement petit, ait été destiné à un personnage non-royal et récupéré au décès imprévu du pharaon. L’antichambre, l’annexe, la chambre funéraire et la chambre du trésor ont en partie échappé aux pilleurs qui se sont concentrés sur ce qui était petit et portable comme les bijoux et les objets en verre. Elles révèlent plus de 5000 objets, un témoignage unique des savoir-faire et de la vie matérielle de l’ancienne Egypte. Parmi eux, un exemplaire du jeu de plateau senet qui utilise un damier de 3×10. La momie, protégée par 4 sarcophages, le dernier en or massif de 110 kg, était en très mauvais état. L’évacuation et l’inventaire complet du tombeau ont duré jusqu’en 1932.

Livrons encore deux anecdotes : une dague en fer retrouvée sur la momie s’est révélée être fabriquée à partir d’une météorite ferreuse, la métallurgie du fer était très peu pratiquée et maîtrisée à l’époque au point que le métal était plus précieux que l’or (rappelons qu’en occident l’aluminium a aussi servi à des objets de luxe jusqu’à ce qu’un procédé de fabrication de masse soit élaboré au XIXe siècle). Deuxio, un magnifique collier de perles et d’or, qui était sur la momie à sa découverte, a disparu et seuls des morceaux en ont été identifiés depuis. Il semble que ce soit Carter lui-même, véritable pirate vaudou, qui en ait dérobé tout ou partie, voir ici cette étonnante et scandaleuse histoire.

Deux cents ans plus tard jour pour jour, c’est de plain-pied qu’un groupe motivé et en assez bon état entre dans la salle de Servel à la recherche jamais assouvie de trésors ludiques.

Table 1, dite « Civilisation ancienne » : Frank et Mickaël jouent ensemble le premier scénario de Paleo. Les débuts de leur tribu sont difficiles avec quelques pertes mais ils arrivent tous les soirs à construire un abri en peaux de bêtes et peu à peu élaborent des outils. Ayant réussi à réaliser une fresque à base de mammouths ils finissent sur une victoire collective. Next step, inventer la roue car sans roues pas de bicyclettes et donc pas de civilisation.

Table 2, dite « Mise au tombeau » : Retour aux classiques pour François et Dom qui s’affrontent à leur cher Innovation. François pioche et pioche en visant la Domination offerte par Maçonnerie (mise en jeu de 4 cartes Châteaux). Mais ce faisant sa main bien garnie l’expose à Rames (comptabilise 1 carte Couronnes de la main adverse, pioche et recommence tant qu’il y a des Couronnes en main). Aidé par la chance de la pioche, Dom empile dans son influence en l’activant quelque chose comme 25 points, il n’a plus qu’à dominer les quatre premiers âges. François n’arrivant ni à scorer ni à détruire le jeu adverse, la partie finit rapidement sur le score de 6 à 1.

On ne va pas en rester là et ils repartent pour une revanche à la physionomie bien différente. François démarre avec sa carte fétiche, Agriculture que Dom parvient à recouvrir rapidement tout en s’emparant de la domination Empire en étant le seul avec 5 couleurs en jeu. Il domine aussi les deux premiers âges grâce à Voiles et en comptabilisant 1 carte Châteaux jaune adverse, qui remet Agriculture au jour. Suit alors une phase à sens unique où François, en avance sur les cartes piochées, alterne entre comptabilisation et domination des âges 3 à 6. Les voilà à 4-4, Dom ayant un tableau mieux décalé et une tendance à transférer vers le sien des cartes Couronnes ou Usines de François. Ils se neutralisent en s’emparant respectivement des âges 7 et 8. Les deux sont alors à une domination de la victoire avec 43 points d’influence pour François et 49 pour Dom. Il reste une unique carte 8 à piocher et Dom comme François ont besoin d’une 9 pour pouvoir dominer. Après avoir vérifié qu’il ne peut pas passer Dom active une carte minable qui lui fait archiver une 1 ! François pioche la dernière 8 et Dom pose une 9, pensant avoir partie gagnée : il domine à ce point sur les icônes qu’il ne voit pas comment la 8 dans la main de François pourrait lui nuire. Le bougre y parvient pourtant en jouant et activant Fusées (3 icônes Horloges alors que Dom n’en a que 2) qui retire deux cartes, pour 12 points, de l’influence Domiesque. Voilà Dom dépité avec 37 points alors qu’il lui en faut 45 pour dominer l’âge 9. Il active Evolution (« ajoutez une 8 à votre influence puis recyclez une carte de votre influence ») : la pile 8 étant vide, il score une 9 et recycle une 1, le voilà avec 37 + 9 – 1 = 45, il gagne 6 à 5 cette partie au final serré.

Les tables 1 et 2 se retrouvent pour un Mot Malin qu’ils concluent avec 22 PV sur 25, quelques termes aux univers proches (terre, Canada, Egypte -encore elle-, jungle) ayant suscité une certaine confusion.

Table 3, dite « Pirate vaudou » : Thomas, Xel, Marie-Anne et Baptiste2 s’amusent comme des fous d’abord à Cartagena (Thomas est le pirate qui court/rame le plus vite) puis à Voodoo Prince (victoire de Baptiste « à l’insu de son plein gré » me dit-on).

Table 4, dite « Sans descendance » : A Twisted Fables on revisite ses contes d’enfance en mode baston à 2 contre 2 avec les équipes OlivierB-Lucie contre OlivierL-Yann. Qui d’Alice ou de Blanche-Neige eut le dessus ?

Table 5, dite « Elite locale » : Les visites de JiBee donnent lieu à des tables de classiques regroupant le gratin du jeu de stratégie: Funkenschlag ressort, cette fois sur la carte de l’Espagne (pays où la part des renouvelables dans la production d’électricité approche 50%, NDLR). Aux manettes du réseau trouvent encore place Tristan, F-R, Olive et Christophe qui font des étincelles en optimisant leur système électrique dans un contexte de volatilité du prix des matières premières.

AG et séance de VENDREDI 30/09/2022 à Servel

Le 30 septembre 1891, le général Georges Boulanger se suicide sur la tombe de sa maîtresse, à Ixelles, près de Bruxelles. C’est la fin d’une aventure,qui a fait craindre un moment que la République française ne soit renversée par un coup d’État.

En 1886, le leader du parti radical Georges Clemenceau fait de cet officier à la belle prestance un ministre de la Guerre. Le héros est applaudi à la revue du 14 juillet et prend des mesures peu coûteuses et d’un bel effet, comme peindre les guérites en tricolore. Mais il remplace aussi le fusil Gras par le fusil Lebel, réorganise l’état-major, rend la mobilisation en cas de guerre possible en deux jours, refond les services de renseignement, et en sous-main, pose les prémices d’un rapprochement avec la Russie. Ce faisant, il ravive les espérances des ennemis de la République, des citoyens déçus par le régime des partis et de tous ceux qui rêvent d’une revanche militaire sur l’Allemagne.

Mais le sens politique lui fait défaut quand, le chancelier allemand Bismarck ayant fait arrêter un commissaire de police français à la frontière, le ministre en appelle à une mobilisation partielle. Le président de la République Jules Grévy, inquiet de la tournure des événements, se défait du gouvernement et démet Boulanger de ses fonctions ministérielles le 18 mai 1887. Il n’en devient que plus populaire. On le surnomme « général Revanche », ce qui exprime assez bien ce qui fut la préoccupation principale de Boulanger. Il a connu la défaite de 1870, et en tant que militaire, l’humiliation qui l’a accompagnée. Toute sa préoccupation est de préparer la France à l’inéluctable revanche, ou faire en sorte qu’elle n’advienne pas.

Sans qu’il ait posé sa candidature, 100 000 bulletins portent son nom à une élection partielle de la Seine. La popularité du général continuant de croître, le gouvernement le « limoge » en le nommant commandant du 13e corps d’armée. Son départ donne lieu à une démonstration de foule : 10 000 personnes envahissent la gare de Lyon, couvrent le train d’affiches « Il reviendra » et bloquent son départ pendant plus de trois heures et demie. Le lendemain, il se bat en duel contre Charles Floquet, président du Conseil, qui le blesse ! Survient le scandale des décorations dans lequel Boulanger est un temps mis en cause. Cependant, le président Grévy doit démissionner. Boulanger devient un acteur clé des tractations pour élire son successeur, les monarchistes offrant leur voix au candidat s’engageant à prendre Boulanger comme ministre de la Guerre. Mais c’est finalement Sadi Carnot qui est élu, et lui refuse l’entrée au ministère.

Le 1er janvier 1888, le général rencontre secrètement, en Suisse, le prince Napoléon, qui lui apporte le soutien des bonapartistes. Pour l’élection du 26 février , la candidature du général, présenté comme bonapartiste, est posée dans sept départements, où il obtient 54 671 voix. Cependant le général est toujours en activité et de ce fait inéligible. Le 15 mars, le ministre de la Guerre le relève de ses fonctions et, le 24 mars, Boulanger est rayé des cadres de l’armée. En avril, il se présente aux élections en Dordogne et dans le Nord où il reçoit 59 000 et 172 500 voix : il est de nouveau élu à la Chambre. Une foule importante assiste à son entrée à la Chambre des députés. Outre les bonapartistes, Boulanger ne tarde pas à recevoir le soutien des monarchistes, qui ont échoué à restaurer la monarchie et cherchent à affaiblir le régime républicain. En août, Boulanger se présente à plusieurs élections et est élu dans le Nord, la Somme et la Charente-Inférieure. Les boulangistes peuvent bientôt présenter un candidat dans chaque département. En juillet-août 1889, il se présente aux élections cantonales dans 400 cantons sur 1300. Il est élu dans 12, mais l’ensemble de ces élections seront annulées.

La tension est à son comble le 27 janvier 1889 lorsque Boulanger se présente à Paris en remplacement d’un député décédé, sur un programme en trois mots : « Dissolution, révision, constituante ». Il célèbre sa victoire avec son état-major au café Durand, où se rassemblent 50 000 personnes. Une partie de la foule le pousse au coup d’État en scandant « À l’Élysée ! ». Mais Boulanger conseille d’attendre des législatives et choisit de rester sur place. Ce faisant, il déçoit ses partisans sans apaiser les craintes de ses adversaires. « Minuit cinq. Depuis cinq minutes le boulangisme est en baisse. » dit le soir même Georges Thièbaud, compagnon de la première heure de Boulanger, et ce sera en effet son dernier fait d’armes : poursuivi en justice pour complot, prévarication et détournement de fonds publics, il s’exile à Bruxelles avec sa maîtresse, et la rejoint dans la mort trois mois après elle. « Il est mort comme il a vécu: en sous-lieutenant », s’exclamera cruellement Clemenceau.

A quelques années de là, Parties Civiles tenait son Assemblée Générale, devant un parterre bien fourni de fidèles. La révolution de palais n’y est pas de mise, le président débonnaire restant réélu par acclamations, fort d’un bilan moral irréprochable et d’un bilan financier au zénith – au point d’envisager un week-end de célébration des 15 ans de l’association en 2023, une affaire à suivre… Après ces agapes, la soirée n’était pas finie, une myriade de tables se constituant sous nos yeux émerveillés.

La première bande-annonce d'un jeu basé sur The Expanse sera présentée à la gamescom 2022. | gagadget.comTable 1, dite « Minuit cinq »  : à bord de The expanse, la guerre fait rage entre Samuel, Jack, Fabrice et Jeff. Ce jeu à base de cartes inspiré de la série télévisée du même nom met l’accent sur la politique, la conquête et l’intrigue, les joueurs représentant les forces terrestres de l’ONU, l’armée de Mars, les rebelles de l’O.P.A., et la mystérieuse corporation Protogen Inc. La nuit n’en vint pas à bout avant le départ du chroniqueur qui n’émarge pas aux heures supplémentaires.

Table 2, dite « Mascarade » : à cette table de Twisted fables on vit s’affronter le Petit chaperon rouge (Baptiste) et Blanche-neige (François-René), et les deux Olivier (Mulan et la belle au bois dormant). Les premiers l’emportèrent sans coup férir. On se prend à rêver de les voir un jour dans les vrais costumes de leurs personnages, ils leur siéraient tant.

Table 3, dite « Duel consenti » : à 7 Wonders Duel Adrianne, victime d’un départ poussif, laisse Dom loin devant, 81 à 47.

Table 4, dite « Général Revanche » : quatre courageux entament un Madeira qui les amènera jusqu’au bout de la nuit, mais une chronique nous en est parvenue en bribes, recensant Evan vers 50, Xel vers 60, Ivan vers 70, et Olive au-delà de 100. Cette fois, le privilège de l’âge a joué et, et l’heure de la revanche a sonné face à une jeunesse naguère sans pitié.

Table 5, dite « Candidatures spontanées » : Thomas ressort sa boîte rutilante de Red 7 en reçoit un flot de candidatures spontanées pour s’encanailler à un jeu qui n’engage pas fort, ni sur le long cours. Tristan s’adjuge une première partie avec 34 (Adélie 18, Thomas 4, François 0), ensuite Thomas triomphe avec 41 (François 20, puis 0-0).

Table 6, dite « Prévarications »  : à Mob big apple, la lliste des prévarications semble infinie. Nicolas II y étrenne le titre du plus mafieux, 13 à 10 devant Mickaël.

Table 7, dite « Au nom du peuple » : un Mot malin clôt avec bonheur cette soirée, sur deux parties ponctuées par les scores mirifiques de 20 et 24 (sur 25), et avec quelques perles comme Adam (Dieu, Chocolat), Salvador Dali (Chocolat, Étrange), Mabuse (Docteur, Étrange), Thor (Dieu, Froid) ou encore l’inattendu Étudiant (Sandwich, Ampoule). On a cru à un joli (Colère, Repas) pour Purée, mais ce n’était pas ça, et le peuple parti-civilien (Adélie, Thomas, Dom, François, Mickaël, Nicolas II)  a frôlé le score parfait de 25, qu’on aurait certainement touché si la langue de François n’avait pas fourché, disant Voyage au lieu de Voyageur pour (Pigeon, Vélo), ce qui fit déraper le pigeon en Italie.

Séance de MARDI 06/09/2022 à Servel

« Voyage en Italie » avec Ingrid Bergman et George Sanders sort sur les écrans le 6 septembre 1954, récit d’un couple anglais en crise et aux caractères opposés alors qu’il séjourne en Italie pour une affaire d’héritage. 68 ans plus tard, c’est en Bretagne que nos pas nous mènent.

Table 1, dite « Crise à surmonter » : Olive invite Xel, Thomas, VHN et Jules, un nouveau venu (pas d’Italie mais presque) à une partie de Crisis. Un jeu plutôt classique de placement d’ouvriers et de conversion de ressources où tout l’art consiste à en faire assez pour ne pas sombrer collectivement et pouvoir jouer sa carte personelle. Avec les cartes Corruption on a souvent de l’énergie qui vous tombe du ciel à des conditions préférentielles, autant dire que ce n’est pas une simulation fidèle de la réalité. Thomas a usé et abusé desdites cartes (on avait été prévenus) en particulier pour priver ses adversaires de forces de travail, version ludique de la « grande démission ». En jouant au premier niveau de difficulté, on n’a pas eu de mal à maintenir à flot notre pays en crise. Thomas monopolise les moyens de production en achetant des entreprises qu’il laisse à l’arrêt, Xel peste pour une conversion ratée et contre des adversaires « qui achètent ce qu’elle voulait », Jules se spécialise dans la chimie et Dom garnit son compte en banque après avoir vérifié que 5 crédits valent 1 PV en fin de partie. Après les 7 tours de jeu, Dom l’emporte sur Thomas (120 vs. 104), avec ensuite Olive (76) puis Xel et Jules (64 et 62). La prochaine partie sera avec un niveau de difficulté relevé.

Table 2, dite « Ménage à quatre » : F-R, Nicolas-2, Julien-2 et Adélie (qui rime avec Italie) jouent en mode coopératif le niveau 3 de Harry Potter, bataille à Poudlard. Malgré quelques frayeurs, la petite troupe d’apprenties sorcières (Luna, Ginny et Hermione accompagnant Harry) triomphe des forces du mal. Allez, une bièraubeurre pour tout le monde ! Les mêmes moins Adélie continuent par un Mot Malin où il semble qu’il y ait eu plus de mots que de malins.

Séance de MARDI 19/07/2022 à Servel

Le grand incendie de Rome débuta le 19 juillet 0064 près du Circus Maximus. Il brûla six jours, se calma puis reprit pour trois jours supplémentaires. Les deux tiers de la ville furent détruits et on ne saura jamais quel fut le comportement de Néron face à ce cataclysme. Il semble cependant établi qu’il profita du drame pour lancer une persécution des chrétiens. Avance rapide de 1958 ans et partout en France, du bassin d’Arcachon aux monts d’Arrée, les incendies profitent de l’extrême sécheresse qui règne depuis plusieurs mois. Et ce n’est que le début.

Table 1, dite « Ville combustible » : Matthieu (aka Arakis), Thomas et Dom lancent un Iki. Dès la fin de la première saison, le premier marque 14 PV grâce au placement judicieux de trois artisans de la même couleur, une très jolie entrée en matière. Les stratégies se dessinent progressivement : le tabac pour Matthieu, les poissons pour Dom, un peu des deux pour Thomas qui vient les asticoter. Seul Thomas déplore une victime des incendies qui ravagent périodiquement Edo pendant que Matthieu laisse tactiquement un personnage mourir de faim après qu’il a scoré. Dom est le seul à finir avec un perso de chaque couleur et Matthieu conclut une planification soignée par la construction d’un bâtiment à 26 PV. Il l’emporte d’une courte tête avec 93 PV contre 89 à Dom et 78 à Thomas.

Table 2, dite « Imperator » : cet été on ressort les grands classiques et Axel réunit Xel, Gilles et Nicolas-2 pour un Dominion. Le grand ancêtre des deck-builders est connu et apprécié entre ces murs et le plateau était relevé, aussi c’est un peu surpris que nous avons enregistré le score sans appel de 43 PV pour Axel, plus que la somme des 3 autres (14, 11 et 9) ! Cet âge est impitoyable, dire qu’on l’a connu grand comme ça.

Histoire d’oublier ce cruel résultat, de la légèreté ensuite avec Mot Malin, partie qui verra l’apparition tardive d’un visiteur nommé Malo, d’abord curieux puis conquis par nos activités ludiques et civiles.

Bouquet final et collectif avec une manche unique de Codenames entre des Bleus (Xel, VHN, Malo et Thomas) et des Rouges (Gilles, Matthieu, Axel et Nicolas). Partie équilibrée avec des indices proches « Maintien » (Ceinture, Couche) pour l’une, « Contraint » (Rail, ?) pour l’autre. Un Pilier concédé donne l’avantage aux Rouges et le désespéré Tir 2 ne permet pas, au delà de Canon, d’aller chercher Echelle et Couche tandis que Thomas avait vu juste en nous détournant d’un Corde pourtant logique.

Séance de VENDREDI 08/07/2022 à SERVEL

Le 8 juillet 1982, à Séville, la France s’inclinait face à l’Allemagne de l’Ouest en demi-finale de la coupe du monde au bout d’un match de légende sur fond d’une rivalité historique encore chaude, que l’agression du gardien allemand fit douloureusement revivre. L’occasion manquée d’atteindre la première finale de son histoire, qu’il faudra encore attendre 16 ans.

40 ans après, il n’y a plus qu’une seule Allemagne, et elle est en couple avec la France. Pour les joueurs de Parties Civiles, à Lannion, l’occasion ne fut pas manquée de faire des premières découvertes.

Table 1, dite « Puissance, argent et gloire » : initié en 2020, le kick starter de Dead reckoning est arrivé la matin même ! Il est tout chaud, à peine Dead Reckoning FR – ALDERAC ENTERTAINMENT GROUPdépunché par Julien, qui a sans doute rêvé de cet instant plus d’une fois sous la douche (ou pas…). C’est un jeu d’exploration, de piraterie et d’influence dans un univers ressemblant aux Caraïbes. Avec un deck de cartes, chaque joueur commande un bateau et son équipage, et cherche à amasser la plus grande fortune. Il y a des combats évidemment, car la maîtrise des îles est la clé du gain de l’influence et des différents objectifs de fin de partie (le premier jouer à en remplir 4 met fin au jeu, sans pour autant que la victoire lui soit promise). La grande originalité de ces combats est que l’état des forces en présence ne fait pas tout, car il faut lancer les cubes représentant les forces dans un toboggan, qui décidera de son sort (dégâts, gains, et même issue su combat). Ainsi, la dernière action de la partie fut un assaut de François sur Xof, qu’il entama façon tête brulée à 4 cubes contre 13, et qu’il gagna (tut en succombant de ses blessures, mais les deux sont compatibles) ! Le principal effet de cette dernière joute fut d’octroyer 5 pièces d’or à Xof, qui n’en demandait pas tant, d’autant qu’il venait de connaître la même conclusion dans un fight avec Julien, tout aussi hasardeux étant donnée l’impressionnante armada de canons qu’il avait amassée au long de la partie. Autre particularité du jeu, les améliorations de cartes, avec des bonus transparents qui se glissent dans les protège-carte, notamment avec des icônes gouvernail que personne n’a bien réussi à utiliser (elles améliorent des actions existantes, encore faut-il avoir la bonne combinaison). Voici donc Xof avec 44 pièces d’or au compteur, de quoi lui assurer la victoire (87 PV au total). Julien fut un grand explorateur (24 PV sur les îles, autant que ses deux compères du podium), mais échoue à 68 PV. François amassa 30 pièces d’or (ce qui est l’un des objectifs), et culmine à 55 PV. Killian finit à 31 PV, attaqué de toutes parts et privé d’un port d’attache accessible. Une belle découverte pour un jeu au matériel superbe et qu’on rejouera sans hésiter.

Table 2, dite « Suspect N°1 » : Frank propose une nouvelle enquête du Bureau of Investigation, où l’on doit identifier une personne au moyen de témoignages. Même sans la VAR (inconnue en 1982), le suspect N°1 aura été identifié par la fine équipe, avec Nicolas II, Fred, le petit Paul, et la dame qui avait déjà goûté au jeu, mais dont on n’a pas noté le nom.

Table 3, dite « 1-1 à la mi-temps » : avec Xel, Thomas et Axel, François-René embarque une table dans l’univers, de perdition mais néanmoins ludique, de Burgle Bros 2 – Opération Casino (ici, c’est une victoire), puis dans celui beaucoup plus sanglant de Paris 1889 (là, une défaite).

Table 4, dite « Après prolongations » : le trop méconnu Mot malin remplace avantageusement Codenames dans les prolongations de nos soirées. L’esprit en est le même, mais il faut ici associer deux mots, sur une grille dévoilée, pour faire deviner l’emplacement qui correspond à la combinaison. Les protagonistes de la table 3, rejoints en cours de route par François, ont progressé de partie en partie, jusqu’à atteindre le niveau Excellent, avec 23 mots sur 25 trouvés. Parmi les prouesses de l’esprit que ce jeu ne manque pas de dévoiler parmi ses adeptes, on notera Élémentaire (Eau, Détective), Chevalière (Bague, Licorne), Jubilee (Caméra, Reine) et l’indépassable Lio (Banane, Royaume-Uni), pour banana split évidemment, qui malheureusement n’était pas venu à l’esprit du joueur qui le proposa. Edgar Hoover pour (Détective, États-Unis) resta incompris malgré ses 48 ans de présence à la tête des agences d’investigation états-uniennes (dont 37 au FBI), sous 8 présidents différents : on lui préféra (Moustache, États-Unis), et ce alors qu’il est resté désespérément glabre !

Table 5, dite « A la pièce » : à la table de Batman Gotham City Chronicles les héros (Steven, Olivier L., Fabrice) ont vaincu sur le fil – autant dire que ça s’est joué à la pièce.

Séance de MARDI 31/05/2022 à Servel

Petite jauge pour ce mardi, 6 joueurs dont 3 cyclistes, serait-ce là l’effet du Challenge Tout à Vélo ?

Table 1, dite « Sprinter » : nouvelle partie de la Cathédrale Rouge pour Olive, Neox et VHN maintenant que les subtilités du scoring sont bien connues. Ayant pris le tempo de la roue du marché aux ressources, Dom fait la course en tête et est le premier à construire ses 6 portions de basilique. Les autres se rattrapent en déployant plus d’ornementations ce qui les place en meilleure position sur les majorités par colonne qui attribuent une bonne partie des points en fin de partie. Au final, Speedy Gonzales l’emporte par 45 PV contre 38 pour la paire Olive/Neox.

Table 2, dite « Itinéraire bis » : la seconde table regroupe Nicolas2, Xel et Gilles qui sortent The River. Ayant écouté avec attention les explications de règles, la paire Xel/Gilles amasse les contrats. A contrat-rio, Nicolas les néglige mais développe un territoire plantureux. C’est sa stratégie qui s’avère payante, il finit avec 58 PV contre 52 et 50.

Après le départ de Xel, les garçons découvrent Mot Malin, un jeu coopératif de la grande famille de ceux qui re-cyclent ce qui a fait le succès de Codenames. Il s’agit de compléter les intersections d’une grille constituée par toutes les combinaisons de deux listes de mots (placées en lignes et en colonnes). Ainsi l’indice « Ganesh » invite à choisir l’intersection entre « Dieu » et « Inde ». Ils avaient l’air de bien s’entendre sachant qu’il faut savoir s’adapter à l’univers mental des adversaires.