Séance de VENDREDI 21/09/2018 à Servel

Une soirée « Guinness Book », avec à la fois des parties qui durent loooongtemps et 14 jeux dans 3 salles (ce qui complique la tâche du petit reporter, pardon pour les erreurs et les oublis). Le brassage de rentrée amène plein de nouvelles têtes : tel un chat de Cheshire, on vit le sourire du trésorier flotter dans les airs.

Table 1, dite « Rhum and Coca-Cola » : Tristan arrive enfin à faire jouer à Cuba Libre, du gros wargame asymétrique de chez GMT. Avec lui, Thibault, François-René et Maël. C’est Thibault, contrôlant les casinos avec des personnages peu recommandables, qui gagne. Cela valait la peine d’attendre, les quatre avaient l’air très contents de la partie.

Table 2, dite « Hear me roar » : les figurines de ASoIaF sont de retour avec Jack et Xof (on a aussi vu Vincent3 et Julien dans les parages. Ont-ils joué à autre chose ?). Les Lannister ont payé leurs dettes et renvoyé les Stark dans leur confins glacés, et l’ajout d’un pack de Bolton ne semble pas avoir changé les rapports de force.

Table 3, dite « Divinités malfaisantes » : le retour d’un classique, Chaos dans le vieux monde, avec Nicolas-2, Gabriel, Sébastien et Titouan. C’est Gabriel avec les Nurgle qui triomphe.

Table 4, dite « A bicycleeette » : 3 étapes de Flamme rouge sont disputées par Vincent2, Pierre, Thomas2 et Frédéric. Il y a eu 3 gagnants sur le podium.

Table 5, dite « Pour le meilleur et pour le pire » : une longue partie de Fief 1429 rassemble Neox, DocNico, Armand, Michal, Florian et Damien. Après une période où les alliances sont à 4:2, c’est finalement l’union Neox+Florian qui l’emporte, ayant tenu jusqu’au bout. Nous tairons l’identité du joueur qui a avoué « ne jamais avoir autant trahi » !

Table 6, dite « Manger ou être mangé » : 6 apprentis-Darwin (Xel, Thomas, Eymeric, Paul, OlivierL et VHN) se lancent dans Evolution Climate. La phrase d’explication de règles « C’est technique, faites-moi confiance » a eu beaucoup de succès ! Autant les éléments auront été plutôt cléments, avec un climat accueillant (malgré la persistance de certains à vouloir déclencher une glaciation) et profusion de nourriture dès le début, autant les carnivores (Paul et Eymeric) ne sont pas privés d’aller décimer les animaux des autres joueurs (avec des tentatives honteuses de ces derniers de convaincre les prédateurs d’aller boulotter ailleurs). Une soudaine famine au dernier tour éclaircit les rangs des herbivores juste avant le décompte final qui révèle une domination des dinosaures vegan de PC : VHN l’emporte (50) juste devant Thomas (49) et Xel (42), puis Paul (39) et Olivier et Eymeric (33).

Table 7, dite « Zodiacale » : Olive, Mickaël et Julien2 auraient joué à Saint Seiya, le jeu de deckbuilding. Un appel à témoins est lancé.

Table 8, dite « We all die in a yellow submarine, yellow submarine » : à la table 6, Eymeric prend le risque du rouleau à pâtisserie et reste avec les autres pour découvrir Deep Sea Adventure. Il n’est pas resté pour rien : seul à être revenu vivant au sous-marin 2 fois sur 3, il gagne avec 36 points contre 22 à Olivier… et 0 pour tous les autres aventuriers cupides. Un épisode mémorable à la seconde manche : Thomas remonte très vite, prend un trésor supplémentaire histoire de nuire et n’arrive à avancer que d’une tuile en 3 tours. Il finira à la porte du sous-marin, tapant au hublot derrière lequel il distingue le visage hilare et impuissant d’Olivier, et se noiera comme les autres.

Table 9, dite « Bienvenue dans ma modeste boutique » : la table 7 réduite à Olive et Mickaël joue à Traders of Osaka, avec une victoire du premier commerçant cité.

Table 10, dite « On n’est pas couchés » : minuit approchant, Tristan rameute Thibault, Maël et ?? pour jouer à Schwarzer Freitag qu’il remporte.

Table 11, dite « Bienvenue dans ma modeste demeure » : l’Auberge Sanglante (+ extension) accueille pour quelques nuits Mickaël, Olive, Thomas2 et Vincent2. Impossible de départager Mickaël et Olive, à égalité en points et en cadavres.

Table 12, dite « Fric-frac » : un petit casse avant la route avec Burgle Bros pour les malfaiteurs Thomas, Xel, François-René et VHN. Cela démarre plutôt bien avec une localisation rapide des coffres-forts et des escaliers. Mais cela finit bien tendu, avec des gardiens de plus en plus mobiles et une Xel qui réussit à s’échapper ric-rac sur le toit en perdant son dernier point de furtivité.

Table 13, dite « Space Marines versus Aliens » : N2 et Gabriel n’étant pas rassasiés, ils s’installent face à face pour un Space Hulk : Death Angel, jeu coopératif.

Table 14, dite « On n’est toujours pas couchés » : après avoir évoqué un Brass, Tristan entraîne la table 10 dans un Peloponnes au delà de la présence de votre reporter.

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Séance de MARDI 01/05/2018 à St-Elivet

Il y a 101 ans naissait Danielle Darrieux. Nous dédions ce compte-rendu à ses beaux yeux et à son oeuvre.

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Table 1, dite « Grande dame » : s’il est un jeu où les dames ont toute leur place, c’est bien Signorie – que Gérard nous fait découvrir. Un jeu qui semble complexe mais où tout s’emboîte parfaitement et qui révèle un grand classicisme. C’est le type de jeu où il faut faire les bons choix au début, car à trop s’éparpiller, on finit par sous-performer. Gérard, comme de juste, mena la danse avec 157, mais Xel (133), Dom (122) et votre modeste narrateur (107) n’en ont pas moins apprécié l’exercice.

Table 2, dite « Le bon Dieu sans confession » : cette table de 878 – Les Vikings vit une étonnante défaite de Jack, Pierre et Mickaël, trois garçons auxquels on donnerait pourtant le bon Dieu sans confession.

Table 3, dite « Le rouge et le noir » : à In Flanders field, c’est un baron rouge qui affrontait un prince noir. Thomas a évidemment triomphé de François-René.

Table 4, dite « Le jour des rois » : à Cartagena on enregistra une victoire de Pierre le grand, devant tHomas, François-René, Maïwenn & Co.

Table 5, dite « Jeux dangereux » : Pierre se retire en majesté, mais la table 4 enchaîne sur Burgle bros pour un résultat incertain.

Table 6, dite « Coup de soleil  » : c’est à Munckin qu’Olivier bronze et brille, tandis que Vincent-2 et les autres marchent à l’ombre.

Table 7, dite « Ambassador » : Nathan reçoit ses lettres de crédit de King of Tokyo.

Table 8, dite « Ambassador » : ici, Neox jouait les orques, et comme de juste il dévora le trop humain Baptiste à l’impitoyable Blood bowl.

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Séance de VENDREDI 02/03/2018 à St-Elivet

La neige a fondu, la pluie est revenue, le printemps reste attendu et la semaine finie les adhérents sont détendus.

Table 1, dite « Délinquante » : quatre malfaiteurs (Neox, Michal, Armand et Florian, les Burgle Bros) profitent de la fin de semaine pour s’introduire dans les locaux d’une banque. Le coup réussit et on a pu croiser Armand arborant le sourire satisfait d’un Spaggiari. Apparemment c’est lui qui avait le plus gros magot.

Table 2, dite « Cultivante » : Citrus fait sa première apparition avec autour de la table Olive, Justine, Frank, Paul-Jr et Vincent-2. Sur le thème de la culture d’agrumes, il combine placement d’ouvriers, tuiles à la Carcassonne, un peu de majorité et un peu de commerce. Cette description sommaire ne lui rend pas entièrement justice mais peu d’informations ont été relayées depuis la table, au point qu’on ignore qui s’est gavé de vitamine C.

Table 3, dite « Survivante » : ça pique aussi à Outlive, mais pas de la même façon. Il reste 30 000 humains sur terre suite à une apocalypse provoquée par une guerre mâtinée de changement climatique et peut-être même de quelques zombies. Toujours est-il que vous devez survivre sur les ruines de notre civilisation industrielle. Et qui dit gros jeu dit joueurs sérieux (Jack, Guillaume, Mickaël et Sophie). Comme l’a grommelé l’un d’eux : « nous on ne joue pas, on s’entraîne ! ». Ayant su diversifier ses activités, Mickaël l’emporte.

Table 4, dite « Déconnllante » : à Galaxy Trucker, DocNico, VHN et Tristan se glissent dans leur combinaison d’ingénieur/capitaine loin très loin dans le futur. Leur noble mission est d’assurer des liaisons commerciales intergalactiques. A ce jeu, l’expérience aide pour savoir comment configurer son vaisseau spatial en fonction des menaces (non il n’y a pas de Tesla rouge) qu’il va rencontrer après le décollage. Ensuite, c’est un grand chaos parfois hilarant parfois frustrant où les vaisseaux tombent progressivement en morceaux pour de temps en temps finir éliminés. Les écarts de score se creusent alors et on peut rapporter que Tristan a fini avec beaucoup, Nicolas avec assez et Dom avec peu.

Table 5, dite « Moyenâgeante » : les joutes mixtes de Camelot voient s’affronter Vincent, Justine et Olivier. Le vétéran remporte le tournoi.

Table 6, dite « Taquinante » : à Carcassonne on oscille entre le mode bisounours « je construis, j’optimise » et le mode taquin « je bloque, je pique les points ». Cela n’a pas gêné Justine (conseillée par un coach d’exception), Olive et Vincent qui ont disputé 2 parties remportées par Justine puis Olivier.

Table 7, dite « Navigante » :  une dernière table de Meuterer à bord de laquelle embarquent Tristan, VHN, DocNicolas et Sophie (les deux derniers découvrant le jeu). Moins de mutineries que quand Xel est là mais Nico et Tristan montrent que même en faisant du commerce on peut faire des coups bas. Après les huit manches, VHN coiffe Tristan au mat de misaine.

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Séance de MARDI 30/01/2018 à St-Elivet

Le 30 janvier 1948, le mahatma Gandhi était assassiné. Résultat de recherche d'images pour "mahatma gandhi assassination cartoon"

À la suite de la partition de l’Inde et du Pakistan, en 1947, hindous et musulmans s’affrontent violemment. Gandhi tente de réconcilier les communautés. Le 1er septembre 1947, à Calcutta, de nouvelles émeutes éclatent. Gandhi loge alors dans le quartier musulman, ce qui exaspère les extrémistes hindous. Ils menacent Gandhi et lui demandent de quitter le quartier. Gandhi répond qu’il jeûnera jusqu’à ce que les violences cessent.

Le 13 janvier 1948, à Delhi, Gandhi entame un jeûne illimité « pour protéger la vie, les biens et la religion des musulmans ». Gandhi craint qu’une guerre civile éclate dans la nouvelle Inde indépendante entre musulmans et hindous. Il revendique également le paiement par l’Inde d’une dette à l’égard du Pakistan issue de l’accord sur la partition du pays. De nouveau, il obtient gain de cause auprès des leaders des communautés religieuses. Le 18 janvier, en présence de l’ambassadeur du Pakistan, le jeûne est rompu. Il a obtenu également le paiement des 550 millions de roupies dues au Pakistan.

Pour beaucoup d’hindous, c’en est trop : Gandhi est un traître. Ils n’acceptent pas, en particulier, qu’il ait accepté la partition, alors qu’il avait dit qu’il la refuserait jusqu’à la mort. Ils ne supportent pas plus l’attitude d’apaisement de Gandhi vis à vis des musulmans, en particulier dans le contexte des conflits et violences interreligieux qui déchirent l’Inde. Plusieurs projets d’assassinat sont préparés par les fanatiques hindous.

Une première tentative est menée le 20 janvier par Gopal Godse, mais échoue, la bombe explosant à 50 m du Mahatma. Le 30, Gandhi sort de Birla House, à Delhi, où il est hébergé par un mécène. Il tenait quotidiennement une séance de prière dans les jardins. Entouré d’une foule de 500 personnes se pressant à son passage, le Mahatma, en jeûne, marchait péniblement en s’appuyant sur ses petites filles. Au moment de la salutation rituelle à la foule présente, Nathuram Godse (frère de Gopal) s’avance, se prosterne devant lui, puis dégaine un pistolet et tire trois coups de feu à bout portant.

D’après de nombreuses sources, Gandhi s’effondre en prononçant : « Hé Rām » (Oh Dieu) – ce qui est toutefois contesté par ses assassins, selon qui c’est une réécriture de l’histoire pour aider à donner à Gandhi un statut de Saint. Il meurt peu après dans ses appartements privés. C’est Nehru, premier ministre du pays, qui annoncera la nouvelle de la mort du Mahatma à la radio.

70 ans après, à Lannion, si les apôtres de la non-violence et du jeûne étaient en minorité, chacun s’est efforcé, à sa modeste échelle, de se pencher sur son rouet.

Table 1, dite « Jeûneurs involontaires » : à la table de Evolution climate , on n’est pas souvent à l’abri d’un coup de fringale, ce qui fait de la plupart des joueurs des jeûneurs involontaires, y compris les carnivores qui ont été le plus souvent affamés, pour ne pas dire décimés. Une première partie voit Dom l’emporter avec 54, suivent Thibault, 47, Guillaume, 46, Vincent 2 et VHS, 41, et Julien 3, 20. Tandis que ce dernier quitte les lieux, les autres en redemandent. L’occasion pour Dom de remettre le couverrt avec 53, devant VHS, 52, Guillaume, 46, Thibault, 45 et Vincent 2, 36.

Table 2, dite « Non-violente » : à Burgle bros, Hélène, François-René, Neox et Olivier, notre nouvel ami, bienvenue à lui (à ne pas confondre avec Olivier-alias-Olive), ont échoué à quitter les lieux d’un cambriolage. Non-violents, ils s’étaient munis d’une boîte de cookies maison en signe de paix.

Table 3, dite « La route du sel » : en 1930, Gandhi entamait la route du sel. Après un parcours à pied de 300 kilomètres, son cortège arrive à Jalalpur, au bord de l’océan Indien. Gandhi s’avance alors dans l’eau et recueille dans ses mains un peu de sel. Par ce geste dérisoire et hautement symbolique, il encourage ses compatriotes à violer le monopole d’État sur la distribution du sel, qui oblige tous les consommateurs indiens, y compris les plus pauvres, à payer un impôt sur le sel et leur interdit d’en récolter eux-mêmes, à l’image de l’impôt de la gabelle sous l’Ancien Régime. Pour leur part, à Russian railroads, Baptiste, Ivan et Tristan entamaient un voyage moins pénible au pays des prolétaires heureux. Tristan termine à 341, Baptiste le coiffant au portillon avec 364. Face au « Trotski trégorrois » (surnom éphémère que j’invente ici par association croisée entre la thématique du jeu et les barbiches), c’est une victoire qui ne manque pas de sel !

Table 4, dite « Intouchables » : à Elysium, les Nicolas étaient intouchables: 54 pour Nicolas II et 50 pour Doc Nico, tandis que Xel, avec 47, effleure le podium.Résultat de recherche d'images pour "elysium jeu"

Table 5, dite « Aux grandes âmes » : la nuit venue, à Nosferatu comme à Mafia de Cuba, toutes les âmes sont grises. Mais parmi les vampires et les mafieux, y en avait-il une grande parmi elles ?

 

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Séance de MARDI 19/12/2017 à St-Elivet

Il s’est passé des choses. Voici la dépêche reçue de Neox :

Table 1 (Neox, F-R, Sophie, Thibault): Burgle Bros. Casse réussi avec des lingots, un gobelet maudit et je ne sais plus quoi. On a pratiqué le mode facile breveté par Thomas (6 pts de furtivité au lieu de 3), et Thibaut a quand même failli nous claquer entre les pattes pendant que F-R et Sophie étaient caché dans les WC.

Table 2 (Nicolas2, Guillaume, Cecile, Julien-the-third, une autre personne): Citadelles. On ne sait pas ce qu’il se passait autour de cette table.

Table 12 (oui oui, 1+2 ca fait 12): Shadow Hunters. C’était beau, les alliés s’entre-tuaient… Il n’y avait rien a comprendre.

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Séance de VENDREDI 08/12/2017 à St-Elivet

La  fête de la Vierge est très populaire à Lyon depuis le 8 décembre 1852. Ce jour-là avait été choisi pour bénir la statue de la Vierge sur le clocher de l’ancienne basilique de Fourvière. Une illumination était prévue en soirée, mais elle fut annulée en raison de pluies violentes. À la faveur d’une éclaircie, les Lyonnais prirent d’eux-mêmes l’initiative d’illuminer leurs fenêtres avec des bougies. Cette tradition s’est perpétuée jusqu’à nos jours en s’accompagnant de joyeuses virées dans les rues du vieux quartier Saint-Jean. Dans les années 2000, la mairie l’a récupérée et a transformé la fête populaire en un festival son et lumière rebaptisé de manière laïque : « Fête des Lumières ».

Ne confondons pas la bénédiction du 8 décembre 1852 avec le voeu des échevins en 1643. Lyon étant menacée par la peste, ils consacrèrent leur cité à la Vierge et s’engagèrent à accomplir un pèlerinage sur la colline de Fourvière le jour de sa Nativité, le 8 septembre (soit, bien sûr, neuf mois après l’Immaculée Conception).

La fête de l’Immaculée Conception découle pour sa part d’une croyance populaire qui remonte à Byzance et au haut Moyen Âge. Selon celle-ci, la mère du Christ aurait été «conçue avant tous les siècles» et épargnée dès sa conception par le péché originel. Elle serait donc née sans péché et sans souillure (immaculée), à la différence des autres descendants d’Adam et Ève (ne confondons pas non plus cette immaculée conception avec la conception virginale de son fils Jésus-Christ, «né de la Vierge Marie»).

Mettant un terme à plusieurs siècles de débats théologiques, le pape Pie IX fit de la croyance en l’Immaculée Conception un dogme officiel de l’Église catholique le 8 décembre 1854, dans sa bulle Ineffabilis Deus. Quatre ans après, les dix-huit apparitions de la Vierge à Lourdes lui valent une publicité exceptionnelle. À Bernadette Soubirous, dans la grotte de Massabielle, la Vierge se serait ainsi présentée (en gascon) : «Que soy era immaculada councepciou» (Je suis l’Immaculée Conception).

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En cet autre 8 décembre, une troupe de pélerins fondait sur St-Elivet pour une soirée haute en couleurs, et où on l’on initia nombre de nouveaux fidèles.

Table 1, dite « Immaculée conception » : à Reef encounter, nous retrouvons deux des protagonistes de la semaine précédente, Tristan et Thibault, auxquels se joignent Nourdine et votre modeste narrateur, qui retrouve avec plaisir ce jeu riche en combinaisons et de stratégies, où il fut surveiller l’avancée des crevettes adverses comme le wok sur le feu sous peine de voir les siennes rester au frigo. Une partie totalement maîtrisée par Tristan, qui enchaîna les coups d’éclat, et accentua progressivement son emprise sur le timing du jeu en accélérant ses sorties: autant dire que d’erreurs, la conception de sa stratégie fut immaculée. Il ressort vainqueur avec 41. Derrière, à la faveur d’un dernier coup sublime à 24 points, sauvant une copie jusque là médiocre, je termine à 32, devant Nourdine, 28. Thibault, 16, n’a pas démérité mais il eut la malchance de miser sur les mauvaises couleurs.

Table 2, dite « Une chance au tirage » : jusqu’au bout de la nuit, le suspense a prévalu dans cette partie de Mage knight qui mettait en scène Axel et Doc Nico. Moyennant un bon tirage d’artefacts, la partie fut gagnée sans pêcher par tricherie.

Table 3, dite « Pseudépigraphe » : à Contrées de l’horreur François-René, Camille, Guillaume, Nicolas II, Sophie et Maud ont perdu. Mais ils se sont bien amusés, et baptiser cette table du nom du jeu serait indubitablement pseudépigraphe, une pratique fréquente s’agissant des apocalypses.

Table 4, dite « Canonique » : les quatre évangélistes de Glooomhaven poursuivent leur quête. On y retrouve Julien de Paimpol, Jack, Neox, et le scribe Dom, qui raconte:

Les aventuriers s’enfoncent dans les profondeurs du tumulus dont ils avaient nettoyé le comité d’accueil la fois précédente. Après avoir effacé un groupe d’archers, ils se retrouvent face à un boss-Bandit qui,

non seulement a 40 PV mais a la fâcheuse tendance de bondir sur des portes donnant accès à de petites salles latérales qui amènent des combattants supplémentaires. Il finit par expirer après avoir pu entrouvrir ainsi 2 sur 4. A noter : une utilisation opportune de poison par Neox, cette fois-ci les rats de Jack n’ont pas fait long feu, la quasi-disparition prématurée de Dom victime d’une attaque +2 au plus mauvais moment, et les beaux échecs de Neox (erreur de portée sur son attaque +5) et Julien (attaque +6 qui échoue). Après avoir beaucoup douté au milieu de la mêlée, la victoire est à portée une fois que le boss a disparu. Une bonne coordination du dernier tour permet à Julien d’aller empocher le contenu d’un coffre avant que tout ce petit monde prenne le chemin du retour, nanti d’un capital de XP s’arrondissant. Il va aussi falloir aller en ville dépenser cet or durement acquis !

Table 5, dite « Immaculée recension » : à Warhammer 40K Baptiste et Vincent-le-deuxième ont guerroyé sans que l’histoire n’en conserve la trace.

Table 6, dite « A l’aise Vaise » : à Burgle bros, une fine équipe composée de Xel, Thomas, Olive et Maël a déjoué les plans des squatteurs. A l’aise, selon leurs dires. Le festival « À l’aise Vaise », né de l’occupation d’un quartier de l’ouest lyonnais par une bande de squatteurs réunis au détour de luttes sociales, de solidarité, de périodes de répression brutales ou d’amitiés indéfectibles, a donc fait long feu.

Table 7, dite « MMythic Battlesythes errants » : à Mythic Battles retenons que Hadès a battu Aries et Hephaïstos. Comme Zeus gouverne le Ciel et Poséidon la Mer, Hadès règne sous la terre et pour cette raison est souvent considéré comme le maître des Enfers. Une partie où Mickaël, Franck et un jeune mousse n’ont donc pas craint de naviguer sur le Styx.Fantasy Pub

Table 8, dite « Eaux de vie » : à Fantasy pub, ce fut un baptème pour une table composée de 4 fantastiques petits nouveaux: Jordain, Valentin, Stéphane et Guillaume. A en croire le thème du jeu, il n’y avait pas que de l’eau ou du Saint-Chrème dans les  coupelles.

Table 9, dite « Bulle papale » : à La Havane votre modeste narrateur s’adjuge une victoire suprise (15) devant Thibault (8) et Noudine (7). Tristan termine à 0, un score en forme de bulle probablement unique dans les annales pour le pape du jeu de plateau.

Table 10, dite « As poppies grow » : à In Flanders field, Olive, Thomas, Xel et Maël étaient présents au champ d’honneur. Savaient-ils que ce jeu doit son nom à un poème en forme de rondeau d’un lieutenant-colonel de l’Ontario, qui rend hommage aux morts, civils ou militaires, de la Première Guerre mondiale ? Le poème débute ainsi:

In Flanders fields the poppies grow
Between the crosses row on row,
That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below.

Les poppies, ce sont les coquelicots, qui illuminent gaiement la fête des lumières comme le cliché inaugural l’illustre avec éclat.

Table 11, dite « Troubles traboules » : à Codenames les Bleus (Xel, Thibault, VHS, Maël) ont remporté une victoire indiscutable, mais il leur a fallu batailler ferme, et parfois emprunter de troubles traboules (passages étroits reliant les immeubles du vieux Lyon) pour parvenir à leurs fins. Les Rouges (Nourdine, Guillaume, Tristan, Dom) ont longtemps masqué leur déréliction avant qu’elle n’éclate au grand jour dans la cinquième manche.

  • Bleus 1-0: une victoire sans coup férir entamée par un inspiré Commonwealth 3 (Londres, Colonie, Reine), et ponctué par la combinaison idéale Carreau/Mine, qui resta mystérieuse malgré l’indice Coron, le Carreau ne se dévoilant qu’au tour suivant sous la Vitre.
  • Rouges 1-1: les Bleus se prennent les pieds dans la Chaîne du Peloton et s’égarent dans une Incontinence hasardeuse (Couches était légitime, mais Règles était abusif !)
  • Bleus 2-1: si les Bleus ne surent associer Glaneurs à Tableau (égarés par le masculin de cet indice pseudépigraphe), ils touchèrent Assiette avec bonheur, et cela avait du sens aussi. Pour Italie 2 (Talon et Botte), on trouva l’évident Botte puis on tenta  Soleil. Il faut dire que faire deviner ces deux mots sans faire référence aux chaussants était osé ! Les Bleus ne durent leur salut qu’à un Erotisme aussi débridé que mal maîtrisé de la part des Rouges
  • Rouges 2-2: sur le thème vinicole, ce sont les Rouges qui furent clairvoyants avec un Vin 3 (Carton, Verre, Liquide), alors que les Bleus, sur Vigne 2 (Pied, Culture) allèrent sur Fût, offrant un mot aux Rouges et derechef la manche
  • Bleus 3-2: après un départ canon 6-1 initié par le joli Sandwich 3 (Pain, Club, Prise), les Bleus concluent sans peine, profitant de la déconfiture des Rouges qui ont vu des Palmes au Moulin (!!) et ont échoué à trouver les indices pourtant évidents (ou pas) d’un désespéré Guerre 4 (Mars, Poche, Palme, Enceinte) : le Dieu de la guerre, la main de Napoléon, la Décoration, et l’Orphelin !

A ce sujet, on nous demande de passer une petite annonce : « Associés expérimentés cherchent maître-espion fiable ». S’adresser à la rédaction qui transmettra.

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Séance de VENDREDI 24/11/2017 à St-Elivet

Le 24 novembre 1963, Jack Ruby assassinait froidement Lee Harvey Oswald, tueur présumé  (et officiel selon la commission Warren) de JFK. Son avocat organisa la défense autour d’une condition mentale rare dont aurait souffert son client : l’épilepsie psychomotrice. En effet, au moment des faits, il aurait souffert d’une crise, aurait agi par automatisme et ne se souvient plus des faits après coup. Le district attorney-adjoint tailla en pièces cette défense et prouva hors de tout doute l’intention criminelle du défendeur : non seulement Jack Ruby savait ce qu’il faisait mais, en plus, il en était fier. Jack Ruby lui-même affirmera plus tard qu’il a tué Lee Harvey Oswald sur un coup de folie survenu au moment même, quoique lors de son arrestation, il affirma à plusieurs policiers que sa mort épargnait à l’épouse du Président la souffrance de devoir paraître au procès de l’assassin de son mari.

Le 14 mars 1964, le jury reconnaîtra Jack Ruby criminellement responsable du meurtre de Lee Harvey Oswald et le condamnera à la peine de mort pour meurtre avec préméditation. Après son procès, il est interrogé par le juge et le procureur de la Commission Warren à la prison du comté. Son témoignage confirme ce qu’il a toujours affirmé. Sa condition mentale s’étant détériorée depuis sa condamnation, Ruby prend à part Warren et le procureur et leur confie un secret: il entend des voix venir des soubassements de la prison, selon lui celles des 25 millions d’âmes juives qui y ont été éliminées par les partisans de la John Birch Society, une organisation radicale de droite. Craignant pour sa vie, il exige qu’on le transfère à Washington pour témoigner, à l’instar du mafieux Joe Valachi qui, en septembre 1963, a témoigné contre la mafia à visage découvert devant les caméras.

Les avocats de Jack Ruby finissent par faire reconnaître par une cour d’appel que le premier procès a été mal mené du fait de sa tenue à Dallas. La sentence est commuée dans l’attente d’un nouveau procès qui doit se tenir à Wichita Falls au Texas. Le 3 janvier 1967, Jack Ruby meurt, avant la tenue d’un nouveau procès, d’une embolie pulmonaire consécutive à un cancer avancé qui s’est étendu au foie, aux poumons et au cerveau.

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54 ans après les faits, une commission spéciale « Parties Civiles » se constitua à Lannion. Elle y organisa une dégustation de crêpes, puis produisit le rapport suivant, dont le lien avec l’affaire en question apparaît singulièrement trouble.

Table 1, dite « Epilepsie psychomotrice » : une épique équipée rassembla à Conan, François-René, Hugo, Nicolas II, Mickaël et Vincent. Ce dernier nous déclara: « Overlord a joué de malchance, l’ancien pénétra dans l’auberge avec un Golem et un nécromancien. Par deux fois, une nuée pestillentielle l’épuisa. Au bout de 4 relances, le Golem fut tué, lâchant un objet qui précipita la nécrose du nécromancien. »

Table 2, dite « Légende noire » : si Oswald et Ruby n’étaient assurément pas des tendres, ils sont pour autant rentrés, fût-ce par sa face sombre, dans la légende américaine, à l’instar des Mechs vs. Minions, incarnation de la célèbre League of legends. On ne doute pas que Paul, Camille, Guillaume et Thibault ont ici fait triompher le bien.

Table 3, dite « Frères d’armes » : la fine équipe des cambrioleurs de Burgle bros a été parfaitement contrôlée par une fine équipe (Thomas, Xel, Olive, Christophe).

Table 4, dite « Conspirationniste » : de grossiers limiers (oui, un limier n’est pas toujours fin) sont partis explorer, le long des couloirs du temps (précisément, le haut moyen-âge), les sources d’une conspiration ourdie dans l’ancien empire dit The great zimbabwe. Tristan, Doc Nico, Xof et Neox étaient de l’expédition, et c’est ce dernier qui découvrit, au prix d’une minutieuse excavation, la magic bullet qui pourrait bien changer la face de l’histoire…

Table 5, dite « Two legs bad, four legs good » : à Evo, variation sur le thème de l’évolution climatique à l’instar des Evolution / Evolution climate, nous faisons prospérer un troupeau de dinosaures sur une carte composée de différents paysages, plus ou moins adaptés aux évolutions climatiques. Le principe du jeu est séduisant: on fait prospérer sa horde avec des naissances (oeufs), on la déplace (pattes), on la protège des chaleurs (ombrelles), du froid (fourrure), et des attaques de ses congénères (corne), il y a même une queue, et, devinez quoi, c’est celui qui a la plus longue qui a l’initiative. Tous ces équipements indispensables s’acquièrent dans une phase d’enchère, où, grande originalité, on mise avec ses PV !
Le hic de ce jeu, c’est qu’il y a des dès, utilisés notamment aux combats. Et les dès, c’est, comment vous dire, chaotique, en particulier pour Dom qui réalisa l’exploit de rater tous ses jets de combats (faisant notamment plusieurs fois 6 alors qu’il gagnait sur 1,2,3,4,5). Une excuse toute trouvée pour justifier son score pitoyable de 8, loin des hauteurs du classement où l’on citera, dans cet ordre, Jeff (31), VHS (31), Franck (35), et Nourdine (39). Un jeu où il faut savoir s’adapter, et où il vaut mieux avoir de quoi se déplacer pour éviter les contrées hostiles, car, comme le disent constamment les moutons, serviles soutiens de Napoléon dans Animal farm : « two legs bad, four legs good« .

A ce propos, parmi les hypothèses les plus controversées sur l’assassinat de JFK, figure la thèse (soutenue par les partisans de la thèse du complot d’extrême droite comme par les avocats du complot soviétique) des deux Lee Harvey Oswald : un vrai, et un faux qui se serait fait passer pour le premier afin d’agir inaperçu.  Il s’agissait de faire croire que Lee Harvey Oswald était un agent communiste. Oswald aurat été remplacé lors de son séjour en Russie par un agent russe lui ressemblant, qui prit sa place lors du retour aux États-Unis, les auteurs s’appuyant sur l’examen et la comparaison de photos d’Oswald avant, pendant et après son séjour en Russie. Autrement dit, selon cette thèse, concernant Oswald, « two legs bad, four legs good« .

Table 6, dite « La première pierre » : à L’âge de Pierre, Tristan prit soin de laver l’affront subi à TGZ en lapidant Doc Nico, Xel et Christophe, dans cet ordre.

Table 7, dite « Magic bullets » : à Galerapagos, par la grâce d’une noire magie, Thomas possédait tous les revolvers et leurs balles. Et ce n’est jamais une bonne idée de le laisser jouer avec. Dom et VHS en témoignent, sacrifiés sur l’autel d’une première tentative de sauvetage (et innocents comme l’agneau, car ce n’est pas faute d’avoir contribué aux rations des troupes et à la fabrication du canot). Il y eut une deuxième partie où l’on parierait que tout le monde n’est pas monté sur le radeau et que certaines personnes utilisérent le clic-clic. Car, Claude MC l’avait prédit, de la terre en Afrique, comme dans le sud de l’Amérique on utilise la même logique même si ça n’est pas démocratique.

Table 8, dite « Histoire parallèle » : en guise de trou normand, un Codenames Duet fut joué et perdu entre Dom et VHS. Cela se joua sur un hayon incompris, qui visait Espace + Banc, et non Montant.

Table 9, dite « Inavouable » : une partie finale de Codenames a regroupé les Rouges (FR, Nourdine, Hugo, VHS) et les Bleus (Thomas, Nicolas II, Dom, Guillaume, Xel):

  • 1-0 pour les Rouges, FR étant à la manoeuvre avec brio, sortant notamment un Miche 3 (Pain, Peau, Bombe) et un Somalie 2 (Corne, Noir)
  • 1-1, manche perdue par les Rouges sur un Vestibule improbable qui visait Palais et Entrée tout en cherchant à éviter à tout prix grilles, portes et tout ce qui ressemblait à un Montant, mot blanc. Palais était d’ailleurs un rappel d’un joli Dent 4 initial (avec Appareil, Blanc et Tête).
  • alors que les Bleus s’égarent malgré une grille ultra-facile (genre: Militaire 3 pour Canon, Défense et Pompe), c’est un 2-1 pour les Rouges, qui concluent sur une Plantation controversée (Pouce ou Cale ?). C’était Pouce, mais les raisons en seront inavouables. N’avouez jamais.

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Séance de VENDREDI 10/11/2017 à St-Elivet

Le 10 novembre 1630, en présence de Louis XIII, le cardinal de Richelieu se confronte à la reine mère Marie de Médicis qui est devenue son adversaire le plus déterminé. Il l’emporte le lendemain, au terme d’une « Journée des Dupes », et peut dès lors mettre son intelligence au service de la monarchie.

À la tête du Conseil du roi, ou Conseil d’En Haut, depuis 1624, Armand Jean du Plessis, cardinal et duc de Richelieu, a mis au pas la noblesse, prompte aux duels et aux révoltes. Il a aussi combattu avec efficacité les protestants de l’intérieur et leurs alliés anglais. Après le siège de La Rochelle et l’Édit d’Alès, il ne reste plus grand-chose de l’ancienne grandeur des protestants français. Richelieu voudrait maintenant garantir la tranquillité de la France sur ses frontières. Il se dispose à combattre la maison catholique des Habsbourg qui, d’un côté, gouverne l’Espagne et, de l’autre, les États autrichiens et se dit prêt à s’allier aux protestants allemands en guerre contre l’empereur Habsbourg.

C’est plus que n’en peut supporter le parti dévot de la Cour, regroupé autour de la reine-mère Marie de Médicis. La reine elle-même, Anne d’Autriche, sensible aux attraits de son beau-frère, est proche de ce parti autrichienne par sa mère. Le 10 novembre, en son palais du Luxembourg (l’actuel siège du Sénat), la reine-mère sermonne son fils et l’adjure de se séparer de Richelieu. Elle lui reproche de ménager les protestants, d’opprimer la noblesse, et de se désintéresser du bien-être du peuple.

Le cardinal, devant l’importance de l’enjeu, tente d’entrer dans la pièce où se déroule l’entretien. Mais Marie de Médicis a commandé à ses huissiers d’en tenir toutes les portes fermées. Toutes ? Non. Une porte dérobée s’offre à Richelieu. Dans ses Mémoires, le cardinal raconte : « Dieu s’est servi de l’occasion d’une porte non barrée qui me donna lieu de me défendre lorsqu’on tâchait de faire conclure l’exécution de ma ruine ».

Marie de Médicis dira plus tard : « Si je n’avais pas négligé de fermer un verrou, le cardinal était perdu ». Il semble en fait que l’habile cardinal ait usé de son influence sur une femme de chambre pour approcher le roi. Il se fait injurier en italien par la reine-mère, qui s’adresse à son fils en ces termes : « Préférez vous un laquais à votre propre mère ? ». Richelieu s’agenouille devant le roi et la reine-mère et, dans une humilité calculée, baise le pan de robe de celle-ci.

Louis XIII tourne les talons et se retire à Versailles, où il possède un modeste relais de chasse (son fils Louis XIV en fera le palais que l’on connaît). Les courtisans croient en la victoire de la reine et s’inclinent devant elle. Là-dessus, le roi fait appeler Richelieu. D’un naturel timide et hypocondriaque, Louis XIII déteste son ministre qui est tout son contraire, intelligent, distingué, ambitieux, travailleur. Mais en son for intérieur, il approuve sa politique, qui préserve la France de la guerre civile et des menaces étrangères. Aussi lui renouvelle-t-il sa confiance dans l’intimité de son relais de chasse, promettant de ne jamais se séparer de lui, en quoi il tiendra parole.

Un courtisan, Bautru, comte de Serrant, prononcera alors une phrase promise à la postérité : « C’est la journée des dupes ! ». Vainqueur du bras de fer, le cardinal obtient du roi l’éloignement de la reine-mère, qui devra se résoudre à l’exil aux Pays-Bas.

387 ans après la journée des dupes, St-Elivet ressembla parfois à un débit de boisson, version café du commerce, ambiance sonore  la clé. Bière et cidre coulèrent à flots en prévision d’un prochain déménagement, maintes parties y furent jouées, maintes conversations y furent menées, de sorte que l’on ne craindra pas de qualifier le centre, en cette joyeuse soirée de novembre, de riche lieu.

Table 1, dite « Légende des siècles » : où François-René, Jack, Nolwenn (remplacée par Nicolas II à la 89 ème), et votre modeste narrateur ont embrassé un scénario de  Mechs vs. Minions, un jeu coopératif dans l’univers de League of Legends s’appuyant sur une mécanique de base et des scénarios spécifiques (10 au total), qui proposent aux héros de remporter des objectifs spécifiques aux scénarios. La mécanique principale est celle de la programmation (à la RoboRally) sur la base de cartes d’action draftées en temps limité.

board-jeu-de-plateau

Mechs vs Minions reprend l’univers de League of Legends bien sûr, mais place les joueurs dans une situation bien différente. On reprend les 4 héros typiques, mais qui seront ici les étudiants fréquentant une école de conduite de Mechs et aux prises avec des événements très étranges se déroulant dans leur école. Notre équipe de choc n’a eu aucune peine à faire de cette partie un succès.

Table 2, dite « Guerre triangulaire » : où Julien de Paimpol sort victorieux d’un duel triangulaire à Warhammer 40 000, avec Baptiste dans le rôle de la victime expiatoire.

Table 3, dite « Portes barrées » : où Thomas dévoile avec fierté sa dernière acquisition, Burgle bros, petit jeu coopératif dans l’univers du cambriolage. Le plateau est constitué de tuiles posées face cachée, représentant 3 étages à explorer. Des murs délimitent des espaces, et à chaque étage un garde va se déplacer vers un objectif ! Mais avant d’arriver au coffre, des pièges vous attendent (alarmes, caméras de surveillance, voire risque de chute à l’étage inférieur !). La fine équipe également composée de Neox, Xel et Louane, est parvenue à ses fins.

Table 4, dite « La soirée du dupe » : où nous retrouvons Le mystère de Whitehall – petit frère du célèbre Lettres de Whitechapel – avec Michal dans le rôle de Jack l’éventreur, Mickaël en MC, Vincent et Armand et Jean-Louis étant enquêteurs. On retrouve le même système de jeu mais en plus rapide et dynamique. En effet, ici, Jack programme quatre emplacements dans les quatre coins différents de la carte. Il n’a que 15 tours pour passer de l’un à l’autre. S’il réussit à déposer les quatre jetons comme prévu il a gagné, mais c’est clairement très chaud car même si les inspecteurs sont moins nombreux, le plateau est plus serré et les enquêteurs savent dans quel coin Jack sera pour son dernier coup. Plus rapide, plus fluide et tendu que son grand frère en somme. Au point que Jack, qui s’y voyait déjà, n’a pu passer sa dernière nuit au chaud, s’étant fait coffrer au dernier tour !

Table 5, dite « Cardinale » : où Saint-Paul s’impose sans forcer à Ciao Dino. Nicolas II, Jeff, Hugo et Christophe ont admiré la ruse cardinalice.

Table 6, dite « Hôtel des monnaies » : où Grand Austria Hotel voit débarquer Dom, Guillaume, Joan et Olive. Guillaume cs’imposera grâce à une combinaison de cartes machiavélique, qui fera dire à l’un des protagonistes: « il y a un suceur à l’Austria Hotel ».

Table 7, dite « Défendue » : où Paul remet le couvert à Citadelles. Hugo et Christophe ont découvert et apprécié.

Table 8, dite « Vivre ou survivre » : où, à Galaparegos, Thomas a sauvé sa peau sinon son âme, en laissant sur le carreau d’innocents naufragés tels que Xel, Paul, François-René, Nicolas II et VHS. Bon, d’accord, ils ne sont pas tous innocents…

Table 9, dite « Changement de main » : où, après une longue pause entrecoupé de paroles et de boissons frelatées, on s’accorde pour un nocturne Codenames. Pour les Bleus: Joan, Vincent, Nicolas II, Thomas, et les Rouges: Xel, François-René,VHS, Neox, Dom, Guillaume.

  • 1-0 pour les Rouges: une victoire très tactique emmenée par VHS qui gagne tout en retenue avec des indices en 2, misant sur les méprises répétées des Bleus, et qui conclut en beauté par deux indices aux antipodes: Cancre 2 (Retenue, Double), et Macron 1 (Marche).
  • 1-1: les Bleus égalisent de manière invraisemblable, en trouvant trois blancs de suite ! Une manche entamée par une fellation inachevée sur une Langue oubliée, et conclue par une autre fellation, cette fois-ci aboutie (Hôtel, Flûte) ! Les Rouges se sont fracassés sur un Echecs 2 qui visait Pion, facile, et Guide, moins évident alors que Main, choisi, était sur la table.
  • 2-1: après un beau départ (Tête 4), les Rouges l’emportent sur un Alcool 2 (Poire, Bouchon).

Une partie qui se conclut sur deux aphorismes dont on vous laissera le soin d’identifier les protagonistes:

  1. Ce qui me fait peur, c’est que je comprends … plus facilement que …
  2. …, faut le laisser parler, mais pas le laisser conclure

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