Séance de VENDREDI 30/06/2023 à Servel

Le 30 juin 1764, sur les rudes plateaux du haut Vivarais (au sud du Massif Central), Jeanne Boulet, une bergère de 14 ans, meurt victime d’une « bête féroce », selon le curé qui l’enterre. À partir de là, les agressions de jeunes bergers vont se multiplier en dépit de grandes battues. La psychose se répand dans cette région appelée Gévaudan, qui correspond à l’actuel département de la Lozère. La mystérieuse « bête du Gévaudan » fait même parler d’elle à la cour du roi Louis XV, à Versailles. On lui attribuera selon les sources 88 à 124 agressions, souvent mortelles, jusqu’au 19 juin 1767.

Le royaume compte alors quelque 20 000 loups mais le drame intervient opportunément pour la presse, en mal de ventes après la guerre de Sept Ans. Les gazettes s’emparent de l’affaire et, en quelques mois, publient en feuilleton des centaines d’articles. Dépassant rapidement le fait divers, la Bête du Gévaudan mobilise les troupes militaires et donne naissance à toutes sortes de rumeurs et croyances  tant sur sa nature —  un loup, un animal exotique, un sorcier, voire un loup-garou — que sur les raisons qui la poussent à s’attaquer aux populations, l’évêque de Mende énonçant alors un « châtiment divin ».

Les historiens expliquent les prédations de la Bête par la présence de plusieurs loups devenus anthropophages. Ce phénomène, peu commun mais marquant, est observé à plusieurs reprises lorsque des « bêtes dévorantes » adoptent un comportement déviant, similaire à celui de la Bête du Gévaudan, ciblant exclusivement les humains selon des modalités spécifiques d’attaque et de consommation des victimes (Bête de l’Auxerrois entre 1732 et 1734, Bête du Lyonnais entre 1754 et 1756, Bête des Cévennes en 1813). De tels cas s’inscrivent dans le contexte global des centaines d’attaques attribuées majoritairement aux « loups carnassiers » en France depuis la fin du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle

Description de cette image, également commentée ci-après

La bête du Gévaudan est un concept qui fait florès dans les récentes productions ludiques, comme nous en avons l’illustration à cette soirée de Parties Civiles.

Table 1, dite « Tempus fugit» : à Mage knight Marc et Olive ont un rendez-vous qui se poursuivra jusqu’au bout de la nuit, bien trop tard pour notre bouclage

Table 2, dite « Passion dévorante » : Tristan, Gérard et Dom disputent une partie de Pax Pamir. Les loyautés initiales sont russes (Tristan & Gérard) et afghane (Dom). La phase initiale de déploiement voit un Gérard agressif aller détruire des cartes adverses tandis que chacun se positionne pour placer ses disques. C’est Dom qui casse sa tirelire pour acheter le premier contrôle de domination et prendre 3 PV. Ensuite Tristan et Gérard commencent à développer un tableau puissant et à imposer la présence des blocs russes sur la carte. Le tournant de la partie est l’achat par Tristan d’un événement qui bloque le régime favorisé en « économique ». Avec trois actions Tax gratuites dans son tableau il accumule et utilise une petite fortune investie en particulier dans trois Cadeaux. Gérard et lui sont proches à la fois en disques et en influence russe ; le second contrôle de domination se déclenche tout seul par l’arrivée de la 3e carte sur 4 et constate une domination russe. Avec 5 PV Tristan se retrouve avec 2 points d’avance. Tous les blocs sont nettoyés de la carte et il reste aux trois lascars à se positionner pour le dernier contrôle de domination dont on attend qu’il se joue aux disques. Tristan réarrange habilement son tableau vers des cartes bleues et protège sa carte Kaboul (qui vaut deux disques) contre les attaques des voisins. Gérard joue le tout pour le tout en se ralliant aux afghans mais Tristan utilise le reliquat de son trésor de guerre pour construire deux blocs ; il est trop tard pour créer une domination afghane et il ne lui reste plus qu’à déclencher le dernier contrôle où tous marquent 2 PV, sans changer l’ordre : Tristan 7, Dom et Gérard 5.

Table 3, dite « Réalité augmentée » : Fred apporte Beast qui revisite le thème de la traque d’une bête sauvage déjà apparu récemment  sur nos tables. La bête était fidèle à l’histoire du Gévaudan, mais ici la Bête, une créature géante inspirée des dieux nordiques dans un endroit où la nature est encore inexplorée, mystique et dangereuse. Lorsque les humains sont arrivés, ils pensaient avoir trouvé un paradis intact, rempli de forêts généreuses, de lacs poissonneux et d’eau douce et froide coulant des montagnes. Mais au fur et à mesure que leurs colonies s’étendaient et que les forêts environnantes s’amenuisaient, la nature elle-même a réagi. De grandes créatures connues sous le nom de bêtes sont apparues, et avec leurs crocs, leurs griffes et leurs pouvoirs mystiques, elles ont représenté une menace incroyable pour les humains. Afin de protéger les colonies, les humains ont recruté des chasseurs spécialisés, chargés de traquer et de tuer les bêtes avant qu’un trop grand nombre de leurs semblables ne périssent. Voilà pour l’ambiance. Pour les règles, les choses se compliquent, avec, dans une partie disputée en trois jours (aube, journée, nuit), des objectifs intermédiaires, des cibles à abattre qui ne sont pas les joueurs (moutons, sangliers, paysans), et des dispositifs additionnels (sentinelles, récompenses qui permettent d’améliorer ses pouvoirs), sans oublier des règles de draft et de tour de jeu tortueuses. Tout cet équipage rend la traque moins lisible, et finit par parasiter l’essence du jeu, d’autant que les protagonistes auront l’impression d’avoir utilisé à peine un dixième des possibilités. La bête, incarnée par Élie, ne résista pas longtemps aux assauts des poursuivants (Fred, François, Frank), la faute à deux erreur fatales : choisir une région de départ trop proche, et, surtout, finir ses tours par l’assaut d’une bête (ce qui la révèle, plutôt que sur un déplacement. Mickaël, qui a observé la situation en connaisseur, propose son Trio pour finir la soirée. Un jeu retors qui sollicite fortement la mémoire, où Élie s’adjuge un premier opus, et François un second, joué avec la variante.

Table 4, dite « Duel inégal » : Flavien, Xel, Flavien, Gilles, Armand et François-René ferroient à Battlestar Gallactica dans une partie qui mêle joueurs expérimentés et novices. François-René, cylon patenté et aguerri, fait le choix stratégique de s’allier avec Armand, coupant les fonctions de commandant aux humains. Ces derniers, essentiellement des novices, frappés de plus par une attrition de cartes jaunes, passeront le plus clair de leur temps à l’obscurcir en prison jusqu’au bout de la nuit, et en retireront le souvenir amer d’un ROI plaisir/temps défavorable.

Table 5, dite « Légendaire » : Dans l’aquarium, musique et effluves de thé roïbos nous invitent à pénétrer dans un autre monde : celui du JdR Les lames du cardinal. Une joyeuse équipe composée de Marie-Anne, Neox, Steven, Baptiste-aux-poches-pleines et Nastassia était encore dans sa réalité parallèle à l’heure où pointaient les laudes.

Séance de VENDREDI 10/02/2023 à Servel

Sr. K., Mestre Zen: Um Personagem de Bertolt Brecht - Budismo HojeEn ce 10 février, Bertolt Brecht aurait eu 125 ans, et reste considéré comme le chantre du théâtre épique, un style théâtral qui tente, par l’introduction d’un narrateur, de rendre le théâtre plus proche d’une épopée. Dans les tragédies antiques, ceci est réalisé par exemple par le chœur. Le théâtre épique s’oppose au théâtre dramatique qui, lui, cherche à captiver le spectateur par le saisissement (catharsis).

Le théâtre épique de Brecht est une rupture avec la conception du théâtre. En marxiste, il entend ses pièces comme des « instruments d’instruction, au sens de la pratique sociale révolutionnaire ». Pour pouvoir instruire, il faut déclencher le processus de réflexion. À cet effet, le spectateur doit prendre conscience du caractère illusoire du théâtre, et ne doit pas, contrairement à ce que demande la catharsis aristotélicienne, être prisonnier de l’action, avoir pitié des protagonistes, ressentir les événements comme un destin individuel. Au contraire, il doit voir la représentation comme une parabole des rapports sociaux et se demander comment les injustices présentées pourraient être modifiées. La théorie théâtrale de Brecht est politique : il voit ses pièces, écrites en exil, comme des tentatives de création d’un nouveau théâtre qui incite le spectateur à une réflexion distanciée et au questionnement.

A cette nouvelle soirée de Parties Civiles, on trouva beaucoup d’épopées, quelques drames, et pas moins de questionnements.

Table 1, dite « Têtes rondes et têtes pointues » (sous l’aimable plume de Marie-Anne) :  Partie d’initiation à Root par Fabrice, avec comme novices : Gilles, Kilian, Marie-Anne. Après une explication des règles communes, chaque joueur démarre avec un peuple aux caractéristiques et tactique de jeu spécifique. Gilles avec le peuple des oiseux des Eyries ( les oiseaux bleus) Killian avec l’alliance de la forêt (Souris vertes), Fabrice : le vagabond (mustélidé noir), et Marie-Anne avec la marquise des chats (chats oranges) Chaque faction a sa manière de jouer et de marquer des points.
La marquise des chats a commencé à prendre de l’avance visible avec les constructions (scierie et tour de recrutement), les Eyries ont commencé une vendetta, contre la marquise avec quelques coups d’alliés opportuns qu’étaient l’alliance de la forêt et le Vagabond. Gilles parvient à éviter la crise et ne change qu’une seule fois de despote à la tête de ses oiseaux. Le vagabond est surtout présent sur le territoire de la marquise, joue quelques alliances et peine à obtenir des objets car peu d’objets ont été manufacturés. L’alliance trouve difficilement ses marques malgré un beau coup pour réduire la présence de la marquise des chats. L’alliance est un peuple qui peut crée du chaos et jouer sur les équilibres des force, mais semble difficile à jouer.
Les chats de la marquise ont maintenu vaille que vaille les clairières construites, tandis que subtilement les Eyries re-construisent leurs nids. Cette action permettant à Gilles de se créer un moteur à points qui le fit rapidement et irrémédiablement prendre la tête. Une coalition tardive permis de temporiser d’un tour cette victoire. Pour cela, le vagabond sacrifia tous ses objets sur ces deux tours de jeu pour attaquer les nids et en détruire certains. L’alliance chercha à développer un peu tard sa rébellion, et la marquise était trop éloignée et à manquer de peu de finir la partie avant les Eyries.
Résultat : Gilles/les Eyries à 30 points, Marie-Anne/la marquise à 28 points, Fabrice/le vagabond à 19 points et enfin Kilian/l’alliance à 12 points.

Comment une société malade en arrive-t-elle à désigner un bouc émissaire, responsable de tous ses maux ? A travers une parabole grotesque et fantaisiste, Brecht tourne en dérision l’idéologie raciste dans une tragi-comédie musicale au pays du Grand Ibérin, où les Têtes Rondes décident d’exterminer les Têtes Pointues.
« Humaine est l’injustice mais plus humain est le combat contre l’injustice » 

Table 2, dite « Dialogues d’exilés » : à cette table on s’étale à perte de vue devant les marchés planétaires qui servent de décor à Coffee trader. Comme attendu, on y joue le négoce du café à l’ère de la  mondialisation. Benjamin, qui aime mettre en scène et commenter ses actions dans la plus pure tradition du théâtre épique, s’impose 1 petit point devant Matthieu. Neox et Xel ont apprécié ce moment d’éternité, surtout long vers la fin.

Dialogue d’exilés met en scène la rencontre de deux exilés au buffet d’une gare : Kalle, un ouvrier et Ziffel, un physicien. Autour de bières, une conversation philosophique s’installe.
« Le passeport est la partie la plus noble de l’homme. D’ailleurs un passeport ne se fabrique pas aussi simplement qu’un homme. On peut faire un homme n’importe où, le plus étourdiment du monde et sans motif raisonnable : Un passeport, jamais. »

Table 3, dite « L’opéra de quat’sous » :  à Mage Knight Marc inflige une rude défaite à Olive, par le truchement, notamment, d’un parapluie, qui n’est, pourtant, en général, pas considéré comme une arme par destination, sauf chez les bulgares.

L’opéra de quat’sous est une comédie musicale qui s’inscrit dans la logique carnavalesque, d’ambivalence et d’inversion, recourant à de multiples formes de parodie. Sa conception du temps est purement carnavalesque et les thèmes classiques de la littérature carnavalisée sont omniprésents, comme le déguisement, le « temps joyeux », ou le « bas corporel .
 » Tout ce que vous trouverez à coffrer ici, ce sont quelques jeunes gens qui veulent fêter le couronnement de leur reine en organisant un petit bal masqué. « 

Table 4, dite « Le cercle de craie » : attention, chef d’œuvre : Fred a fait l’acquisition de Terracotta Army, et s’il commence à expliquer les règles par le comptage des points, cela n’a rien d’un hasard tant celui-ci se révèle d’une redoutable complexité. Nous construisons un mausolée, qui enferme des militaires tels que soldats, officiers, arbalétriers, que l’on façonne à l’agile humide, mais aussi des chevaux, musiciens et autres serviteurs, que l’on recrute moyennant finances et talents. Toute la complexité du jeu réside dans le schéma que vont former ces différentes figures, qui rapportent des points selon différentes situations, et qui varient en plus selon les 5 phases du jeu. Pour corser le tout, les actions se programment sur un triple cercle dont deux sont des roues qui tournent et que l’on peut influencer, et chacune ne propose d’un seul emplacement par manche, à moins d’avoir recruté un « grand meeple » qui donne le privilège de s’incruster à un poste déjà pris. Cela peut être salvateur en particulier quand on se trouve en fin d’ordre du tour. Dans cette partie inaugurale, Franck, un autre adepte du théâtre épique qui aime à commenter ses actions et à tester ses hypothèses, prend un départ rapide, qui s’avèrera vite irrémédiable. Il s’impose avec 176 dans cette soirée qui consacre décidément les penchants brechtiens, suivi de Mickaël, 144, François, 128, et Fred, 125.

Dans le cercle de craie du Caucase, lors d’un attentat révolutionnaire, le gouverneur est assassiné. Son épouse fuit en abandonnant leur bébé, recueilli par une servante du palais. Mais l’enfant (héritier) est pourchassé par les révolutionnaires et la servante s’enfuit pour un long périple à travers le Caucase au cours duquel elle s’attire de nombreux ennuis à cause de l’enfant. La révolution avortée, elle est toujours traquée par les soldats qui veulent désormais rendre l’enfant à sa mère mais elle s’est attachée à lui et le considère comme son propre fils. À qui l’enfant sera-t-il accordé ? Le tribunal, dirigé par un juge extravagant, décide d’appliquer l’épreuve du cercle de craie : l’enfant est placé dans un cercle et les deux mères doivent tirer l’enfant de leur côté. La véritable mère sera-t-elle celle qui attirera l’enfant ? Non, ce sera celle qui refusera de faire du mal à l’enfant en l’écartelant.

Table 5, dite « Ventres glacés » : sous la plume de Vincent, nous retiendrons de cette partie de Massive Darkness qu’avec OlivierB, François-René et Jérôme, ils ont « vaincu sans péril mais non sans gloire, avec un centaure doré marquant l’éclat de son auréole mordorée, tandis que les squelettes tombaient sous le feu assassin de la roublarde « .

Ventres glacés est le premier film ouvertement communiste de la République de Weimar. Coécrit par Bertolt Brecht, qui supervisa l’ensemble de la production, il retrace l’histoire d’une colonie ouvrière autonome à Berlin. D’abord censuré pour « propagande communiste », il put ensuite être montré sous certaines conditions, sous la pression d’une partie de la presse. Le titre provient du dialecte berlinois kuhl (pour kühl, frais) et Wampe (ventre). Kuhle Wampe était aussi le nom d’un terrain de camping de Berlin. Le titre symbolise à la fois les difficultés du prolétariat et la vision d’espoir des auteurs incarnée par le communisme. Un des ouvriers y fait la remarque à un « nanti » que la classe aisée ne changera pas le monde, ce à quoi l’interpellé rétorque: « Qui changera alors le monde ? ». Il se voit répondre « Ceux à qui il ne plait pas ».

Table 6, dite « Irrésistible ascension » : à Tigre et Euphrate, Tristan, 15, déclara sobrement à propos de Xof, 19 : « Je lui ai appris à jouer. Il m’a appris à gagner ».

Composée de dix-sept scènes, la résistible ascension d’Arturo Ui est une parabole sur la prise de pouvoir nazi et son extension, transposée dans le milieu du crime qui s’était développé à l’époque aux États-Unis. La figure principale d’Arturo Ui représente Adolf Hitler, mais il emprunte aussi des traits à Al Capone. Dans l’épilogue, Brecht tire la leçon de la pièce : « Vous, apprenez à voir, plutôt que de rester les yeux ronds… Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde ».

Séance de VENDREDI 08/12/2017 à St-Elivet

La  fête de la Vierge est très populaire à Lyon depuis le 8 décembre 1852. Ce jour-là avait été choisi pour bénir la statue de la Vierge sur le clocher de l’ancienne basilique de Fourvière. Une illumination était prévue en soirée, mais elle fut annulée en raison de pluies violentes. À la faveur d’une éclaircie, les Lyonnais prirent d’eux-mêmes l’initiative d’illuminer leurs fenêtres avec des bougies. Cette tradition s’est perpétuée jusqu’à nos jours en s’accompagnant de joyeuses virées dans les rues du vieux quartier Saint-Jean. Dans les années 2000, la mairie l’a récupérée et a transformé la fête populaire en un festival son et lumière rebaptisé de manière laïque : « Fête des Lumières ».

Ne confondons pas la bénédiction du 8 décembre 1852 avec le voeu des échevins en 1643. Lyon étant menacée par la peste, ils consacrèrent leur cité à la Vierge et s’engagèrent à accomplir un pèlerinage sur la colline de Fourvière le jour de sa Nativité, le 8 septembre (soit, bien sûr, neuf mois après l’Immaculée Conception).

La fête de l’Immaculée Conception découle pour sa part d’une croyance populaire qui remonte à Byzance et au haut Moyen Âge. Selon celle-ci, la mère du Christ aurait été «conçue avant tous les siècles» et épargnée dès sa conception par le péché originel. Elle serait donc née sans péché et sans souillure (immaculée), à la différence des autres descendants d’Adam et Ève (ne confondons pas non plus cette immaculée conception avec la conception virginale de son fils Jésus-Christ, «né de la Vierge Marie»).

Mettant un terme à plusieurs siècles de débats théologiques, le pape Pie IX fit de la croyance en l’Immaculée Conception un dogme officiel de l’Église catholique le 8 décembre 1854, dans sa bulle Ineffabilis Deus. Quatre ans après, les dix-huit apparitions de la Vierge à Lourdes lui valent une publicité exceptionnelle. À Bernadette Soubirous, dans la grotte de Massabielle, la Vierge se serait ainsi présentée (en gascon) : «Que soy era immaculada councepciou» (Je suis l’Immaculée Conception).

Résultat de recherche d'images pour "fete lumieres lyon"

En cet autre 8 décembre, une troupe de pélerins fondait sur St-Elivet pour une soirée haute en couleurs, et où on l’on initia nombre de nouveaux fidèles.

Table 1, dite « Immaculée conception » : à Reef encounter, nous retrouvons deux des protagonistes de la semaine précédente, Tristan et Thibault, auxquels se joignent Nourdine et votre modeste narrateur, qui retrouve avec plaisir ce jeu riche en combinaisons et de stratégies, où il fut surveiller l’avancée des crevettes adverses comme le wok sur le feu sous peine de voir les siennes rester au frigo. Une partie totalement maîtrisée par Tristan, qui enchaîna les coups d’éclat, et accentua progressivement son emprise sur le timing du jeu en accélérant ses sorties: autant dire que d’erreurs, la conception de sa stratégie fut immaculée. Il ressort vainqueur avec 41. Derrière, à la faveur d’un dernier coup sublime à 24 points, sauvant une copie jusque là médiocre, je termine à 32, devant Nourdine, 28. Thibault, 16, n’a pas démérité mais il eut la malchance de miser sur les mauvaises couleurs.

Table 2, dite « Une chance au tirage » : jusqu’au bout de la nuit, le suspense a prévalu dans cette partie de Mage knight qui mettait en scène Axel et Doc Nico. Moyennant un bon tirage d’artefacts, la partie fut gagnée sans pêcher par tricherie.

Table 3, dite « Pseudépigraphe » : à Contrées de l’horreur François-René, Camille, Guillaume, Nicolas II, Sophie et Maud ont perdu. Mais ils se sont bien amusés, et baptiser cette table du nom du jeu serait indubitablement pseudépigraphe, une pratique fréquente s’agissant des apocalypses.

Table 4, dite « Canonique » : les quatre évangélistes de Glooomhaven poursuivent leur quête. On y retrouve Julien de Paimpol, Jack, Neox, et le scribe Dom, qui raconte:

Les aventuriers s’enfoncent dans les profondeurs du tumulus dont ils avaient nettoyé le comité d’accueil la fois précédente. Après avoir effacé un groupe d’archers, ils se retrouvent face à un boss-Bandit qui,

non seulement a 40 PV mais a la fâcheuse tendance de bondir sur des portes donnant accès à de petites salles latérales qui amènent des combattants supplémentaires. Il finit par expirer après avoir pu entrouvrir ainsi 2 sur 4. A noter : une utilisation opportune de poison par Neox, cette fois-ci les rats de Jack n’ont pas fait long feu, la quasi-disparition prématurée de Dom victime d’une attaque +2 au plus mauvais moment, et les beaux échecs de Neox (erreur de portée sur son attaque +5) et Julien (attaque +6 qui échoue). Après avoir beaucoup douté au milieu de la mêlée, la victoire est à portée une fois que le boss a disparu. Une bonne coordination du dernier tour permet à Julien d’aller empocher le contenu d’un coffre avant que tout ce petit monde prenne le chemin du retour, nanti d’un capital de XP s’arrondissant. Il va aussi falloir aller en ville dépenser cet or durement acquis !

Table 5, dite « Immaculée recension » : à Warhammer 40K Baptiste et Vincent-le-deuxième ont guerroyé sans que l’histoire n’en conserve la trace.

Table 6, dite « A l’aise Vaise » : à Burgle bros, une fine équipe composée de Xel, Thomas, Olive et Maël a déjoué les plans des squatteurs. A l’aise, selon leurs dires. Le festival « À l’aise Vaise », né de l’occupation d’un quartier de l’ouest lyonnais par une bande de squatteurs réunis au détour de luttes sociales, de solidarité, de périodes de répression brutales ou d’amitiés indéfectibles, a donc fait long feu.

Table 7, dite « MMythic Battlesythes errants » : à Mythic Battles retenons que Hadès a battu Aries et Hephaïstos. Comme Zeus gouverne le Ciel et Poséidon la Mer, Hadès règne sous la terre et pour cette raison est souvent considéré comme le maître des Enfers. Une partie où Mickaël, Franck et un jeune mousse n’ont donc pas craint de naviguer sur le Styx.Fantasy Pub

Table 8, dite « Eaux de vie » : à Fantasy pub, ce fut un baptème pour une table composée de 4 fantastiques petits nouveaux: Jordain, Valentin, Stéphane et Guillaume. A en croire le thème du jeu, il n’y avait pas que de l’eau ou du Saint-Chrème dans les  coupelles.

Table 9, dite « Bulle papale » : à La Havane votre modeste narrateur s’adjuge une victoire suprise (15) devant Thibault (8) et Noudine (7). Tristan termine à 0, un score en forme de bulle probablement unique dans les annales pour le pape du jeu de plateau.

Table 10, dite « As poppies grow » : à In Flanders field, Olive, Thomas, Xel et Maël étaient présents au champ d’honneur. Savaient-ils que ce jeu doit son nom à un poème en forme de rondeau d’un lieutenant-colonel de l’Ontario, qui rend hommage aux morts, civils ou militaires, de la Première Guerre mondiale ? Le poème débute ainsi:

In Flanders fields the poppies grow
Between the crosses row on row,
That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below.

Les poppies, ce sont les coquelicots, qui illuminent gaiement la fête des lumières comme le cliché inaugural l’illustre avec éclat.

Table 11, dite « Troubles traboules » : à Codenames les Bleus (Xel, Thibault, VHS, Maël) ont remporté une victoire indiscutable, mais il leur a fallu batailler ferme, et parfois emprunter de troubles traboules (passages étroits reliant les immeubles du vieux Lyon) pour parvenir à leurs fins. Les Rouges (Nourdine, Guillaume, Tristan, Dom) ont longtemps masqué leur déréliction avant qu’elle n’éclate au grand jour dans la cinquième manche.

  • Bleus 1-0: une victoire sans coup férir entamée par un inspiré Commonwealth 3 (Londres, Colonie, Reine), et ponctué par la combinaison idéale Carreau/Mine, qui resta mystérieuse malgré l’indice Coron, le Carreau ne se dévoilant qu’au tour suivant sous la Vitre.
  • Rouges 1-1: les Bleus se prennent les pieds dans la Chaîne du Peloton et s’égarent dans une Incontinence hasardeuse (Couches était légitime, mais Règles était abusif !)
  • Bleus 2-1: si les Bleus ne surent associer Glaneurs à Tableau (égarés par le masculin de cet indice pseudépigraphe), ils touchèrent Assiette avec bonheur, et cela avait du sens aussi. Pour Italie 2 (Talon et Botte), on trouva l’évident Botte puis on tenta  Soleil. Il faut dire que faire deviner ces deux mots sans faire référence aux chaussants était osé ! Les Bleus ne durent leur salut qu’à un Erotisme aussi débridé que mal maîtrisé de la part des Rouges
  • Rouges 2-2: sur le thème vinicole, ce sont les Rouges qui furent clairvoyants avec un Vin 3 (Carton, Verre, Liquide), alors que les Bleus, sur Vigne 2 (Pied, Culture) allèrent sur Fût, offrant un mot aux Rouges et derechef la manche
  • Bleus 3-2: après un départ canon 6-1 initié par le joli Sandwich 3 (Pain, Club, Prise), les Bleus concluent sans peine, profitant de la déconfiture des Rouges qui ont vu des Palmes au Moulin (!!) et ont échoué à trouver les indices pourtant évidents (ou pas) d’un désespéré Guerre 4 (Mars, Poche, Palme, Enceinte) : le Dieu de la guerre, la main de Napoléon, la Décoration, et l’Orphelin !

A ce sujet, on nous demande de passer une petite annonce : « Associés expérimentés cherchent maître-espion fiable ». S’adresser à la rédaction qui transmettra.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI 13/01/2017 à St-Elivet

Tenter le sort un vendredi 13, est-ce bien raisonnable ? Il faut croire que la paraskevidékatriaphobie ne sévit pas parmi les adhérents de Parties Civiles. Il y a pourtant de sérieuses raisons d’en être inquiet, comme nous allons le voir.

Afficher l'image d'origine

Table 1, dite « La déposition du missionaire » : Axel, Nourdine et Guillaume investissent l’univers de Mage Knight: des orques y rodent, des villages de paysans apeurés se regroupent sous l’ombre de châteaux fortifiés, des magiciens construisent des tours plus hautes les unes que les autres, des monastères abritent des moines inquiétants, craints et respectés. Savaient-ils que c’est le vendredi 13 précédant le dimanche de la Résurrection, que selon l’évangile attribué à Jean et les sources hébraïques, a été crucifié Jésus de Nazareth ?

Table 2, dite « Sous le gui » : la mythologie nordique raconte comment le dieu Odin a invité onze de ses amis les plus proches à un dîner à son domicile de Valhalla juste pour le voir maudit par un treizième convive, Loki, le dieu du mal et de la tourmente. La légende raconte que Baldr, fils d’Odin et de Frigg et l’un des dieux les plus aimés, a tenté d’expulser Loki, déclenchant une bagarre et finalement sa mort avec une flèche à pointe de gui. Le fait de s’embrasser sous le gui provient de cette légende sur Baldr. En effet, Frigg décida de ne plus jamais ignorer le gui, et, pour ne plus penser que le gui était une arme, elle décida d’embrasser toute personne passant sous un bouquet de gui.
Beaucoup plus convivial, Neox, nouveau et heureux possesseur de Ave Roma, fait découvrir ce jeu à Xel, Thomas, votre humble serviteur, mais aussi à lui-même. Nous sommes en présence d’un jeu typique de la famille des jeux de placements d’ouvriers, où l’on va investir différents lieux qui permettent de réaliser des actions, engranger des ressources, et bien sûr utiliser lesdites ressources ad nauseam. Outre l’univers de la Rome antique, ce jeu se distingue par quelques mécanismes originaux, notamment le fait de reprendre la poignée de dés présents par poste à la fin du tour de jeu. Pour gagner, il faut, comme souvent à ce type de jeu, insister sur ses points forts quitte à négliger un poste ou deux. Règle suivie ad litteram par Thomas, qui, grâce au score canon de 30 points sur la piste de la « roue de la fortune », remporte la couronne de gui de la victoire avec 78, devançant VHS (69), Neox (66), et Xel (65).

Afficher l'image d'origine

Table 3, dite « Fauve qui peut » : c’est le vendredi 13 septembre 1996 que fut assassiné à Las Vegas Tupac Amaru Shakur, plus connu sous les noms de scène de 2Pac et Makaveli. Ce rappeur, poète et acteur américain, issu d’une famille ayant milité dans les rangs des Black Panthers, a écoulé plus de 75 millions d’albums et se classe, selon le magazine Rolling Stone, à la 86e place du classement des plus grands artistes musicaux de tous les temps.Description de l'image Tupac Shakur drawing.jpg.

Ignorant ce signe funeste, Tristan convie Paul, David et JiBee sous les mânes des Dieux ancestraux peuplant l’univers de The great Zimbabwe. Il faut croire qu’une panthère noire un vendredi 13, c’était trop pour notre ami, qui échoua à confirmer son leadership sur le jeu, étant même relégué à la dernière place d’un combat de fauves que domina Paul en rugissant jusqu’au fin fond de la savane.

Table 4, dite « Des cœurs en hiver » : le vendredi 13 novembre 2015, une série d’attentats meurtriers ensanglantait Paris, faisant 130 morts et 413 blessés. Un bilan aussi triste que celui de cette table de Dead of winter, où périrent Olivier, Mks et son invité, et Nicolas II.

Table 5, dite « La croisière s’amuse » : le vendredi 13 janvier 2012, le navire de croisière Costa Concordia faisait naufrage à l’entrée du port de l’île de Giglio, au large de la Toscane. Sur les 4 229 personnes à bord ce soir-là, 32 morts seront à déplorer. Beaucoup plus aguerri, captain’ Julien mena une croisière plus tranquille vers Jamaica, emmenant Joan et Mickaël à bon port.

Table 6, dite « Le temps suspendu » : Le vendredi 13 octobre 1972, le vol 571 Fuerza Aérea Uruguaya s’écrasait dans les Andes. Sur les 45 passagers et membres d’équipage, 12 meurent lors de l’écrasement et 17 de leurs blessures dans les jours qui suivent. Les 16 survivants n’ont été retrouvés que deux mois plus tard, après que deux d’entre eux ont donné l’alerte après dix jours de marche dans les conditions extrêmes de la haute montagne, sauvant ainsi le reste du groupe resté dans l’épave. Les opérations de recherche avaient été arrêtées huit jours après sa disparition. Ayant appris grâce à une radio que les recherches avaient été abandonnées, isolés sans nourriture à 3 600 m d’altitude dans des conditions climatiques difficiles, les survivants furent réduits à manger les corps des morts, préservés par le froid.

C’est dans le huis clos presque aussi angoissant de T.I.M.E Stories que François-René, Dom, Sophie et Nicolas III furent reclus toute la soirée. Il leur a fallu trois tentatives pour sortir de l’aventure, dont tous sortirent sains et saufs. Dom, notre reporter spécial sur les lieux, nous relate les faits par le menu dans ce qui suit, merci à lui !

« Sophie, Nicolas-3, François-René et Dom se lancent dans le premier scénario de T.I.M.E Stories, « Asylum ». Ce jeu coopératif a été (aidé par la force marketing du groupe Asmodée) l’un des plus remarqués de 2015. Parfois présenté comme un hybride entre jeu de plateau et jeu de rôle, c’est plutôt un croisement entre jeu d’enquête (sur le modèle de l’indépassable Sherlock Holmes Détective Conseil) et le jeu d’aventure (où l’on incarne un personnage qui a des forces et faiblesses, peut récolter des objets et doit parfois combattre).
L’enquête doit être résolue en un nombre de tours limités (le run) et en général il faudra à l’équipe 2, voire 3 runs pour réussir, les itérations permettant de tirer parti des informations apprises et d’optimiser le parcours de l’équipe. Il est même possible de changer de personnage entre chaque run. Mentionnons que d’un point de vue conception ludique, l’utilisation d’un deck unique de cartes (qui servent à la fois de scènes illustrées, de plan des lieux, d’objets/armes et de support à la narration) est une solution à la fois élégante et habile commercialement (puisqu’un nouveau scénario se résume à publier un nouveau deck).
Ce soir il aura fallu trois runs pour parvenir à résoudre l’enquête, avec une solide contribution de tous (le détail-clé relevé par F-R, l’optimisation du parcours de N3, les jets de dés miraculeux de Sophie et le labyrinthe résolu par Dom). »
Table 7, dite « Le sillage du premier homme » : selon le récit biblique de la création du monde, le vendredi, veille de Chabbat, le sixième jour, est celui où Adam puis Ève furent créés, puis qu’ils ont croqué dans le fruit interdit. Le treizième jour est donc également un vendredi. Olivier et Nicolas III incarnèrent quant à eux les personnages de la gigantesque armada de Sillage à la recherche des planètes pouvant accueillir des aliens en mal de terres pour vivre… L’histoire ne dit pas le fruit de leur quête.
Table 8, dite « Loi martiale » : c’est le vendredi 13 décembre 1968 fut rédigée l’Ato Institucional Número Cinco, qui se substitue à la Constitution du 24 janvier 1967 et renforce la Dictature militaire au Brésil. De leur côté, à X-Wings, Jeff, Laurent et Franck ont pour mission d’arraisoner les pirates qui ont interrcepté leur cargo. Ont-ils réussi ? Le forum devrait le dire…
Table 9, dite « Maître du temple solaire » : le vendredi 13 octobre 1307, le roi Philippe le Bel fait arrêter les membres de l’ordre du Temple (Templiers) dont Jacques de Molay leur grand-maître et les fait torturer afin qu’ils avouent des crimes qu’ils assurent ne pas avoir commis ; ceux qui reviennent sur leurs affirmations sont condamnés au bûcher. L’ordre du Temple est ainsi dissous, laissant tout le pouvoir au roi. Certains font démarrer la superstition de ce jour funeste qui vit chuter à jamais les plus grands financiers d’Europe, mais l’association du vendredi 13 à cet événement serait en fait une invention moderne, reprise entre autres dans le roman Da Vinci Code. Cela n’a en tout cas pas impressionné, le grand maître Jibee, qui corrige Tristan, Neox et Nicolas II à Race for the galaxy.
Table 10, dite « La dernière tablée » : dans la religion chrétienne, la Cène se serait tenue la veille d’un vendredi 13 et comportait 13 membres, dont Judas, l’apôtre qui trahit le Christ (la treizième personne). Dans cette légende, le nombre treize est associé au malheur qui mènera le Christ au martyre, et Judas au suicide. A la table de Codenames, en comptant les renforts successifs et les spectateurs, il me semble bien qu’on est parvenus à treize, avec pour les Rouges Xel, VHS, Thomas, Nourdine, et pour les Bleus Axel, Paul, Olivier, Guillaume (puis Dom).  Il y eut pas mal de Judas parmi les Rouges qui se sont pris une jolie déculottée:
  • 1-0 avec une entame fatale à 6-0 pour les Bleus , inaugurée par un Or 3 (Règle, Mine, Suisse)
  • 2-0 avec de jolies associations sur Colle (Retenue, Couche) et Monokini (Plage, Raie)
  • 3-0 sur un Erudit 3 (Docteur, Livre, Rayon) alors que les Bleus se prennent les pieds dans un Camelot indéchiffrable
  • Enfin un point pour les Bleus , les Rouges étant refoulés à l’entrée d’une Discothèque indécryptable (Manège, Chasse, Plante)
  • 4-1 sur un Banquet royal (Astérix, Assiette, Table, Croute) alors que les Bleus se perdent en montagne, à l’image de Dom, leur guide égaré : « une montagne, c’est pas le truc avec des chamois et des sapins ? »
  • Et enfin 5-1 pour les Rouges alors que les Bleus ont persisté dans un Blanc insondable, navigant à vue entre le mot assassin et le dernier mot Rouge (Fer, qui allait très bien avec Blanc, mais peut-être pas pour les moins de trente ans…)

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI 08/01/2016 à St-Elivet

Ce vendredi avait un petit parfum de fête, le trésorier ayant puisé dans la caisse pour nourrir et abreuver ses ouailles: galette, cidre, et têtes couronnées couronne. Coïncidence, ou pas, cette séance marqua un record d’affluence avec pas moins de 29 joueurs sur (au moins) 10 tables, et même 30 en comptant une apparition cameo de Vincent. Cette même date est enfin l’occasion de fêter l’anniversaire d’un certain nombre d’êtres chers (ou pas), que nous verrons surgir au gré des tables….

Table 1, dite « chevalière »

… où Dom, Thierry et Franck s’essaient à la nouvelle acquisition d’Axel: Mage Knight. Un jeu très très long, où ils explorèrent la plus facile des missions: la Première reconnaissance.  Dans ce jeu d’aventure, on contrôle un Chevalier Mage envoyé par le Conseil du Néant pour envahir l’Empire Atlante en éliminant Orques et Draconiens. Mais ces chevaliers font également peur aux habitants, qui leur ferment souvent leur portes (forteresses, tour des mages, cités) qu’ils devront parfois conquérir pour accroitre leurs compétences et accomplir leur mission… Une mission que nos quatre vaillants chevaliers ne purent mener à bien, jetant l’éponge à un tiers du scénario….

Il ya exactement 69 ans, David Jones surgissait du Néant pour envahir la planète musique. Mais c’est sous le nom de Bowie qu’il sera décoré deux fois par la Reine d’Angleterre, et fait Chevalier en 2003.

bowie 2

Table 2, dite « empathique »

… où Françoise, Julien l’aggloméré, Mickaël et Alwencouronne s’affrontent dans un Blood rage passioné, dont le vainqueur sera dévoilé en exclusivité sur le forum.

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Ce roman de Philip K. Dick campe un monde dévasté, où l’on tâche d’oublier le vide de son existence en cherchant à tout prix un lien d’empathie, par exemple en laissant allumé son poste de TV en permanence sur une émission de variété d’un présentateur toujours impeccable, frais et jovial. Le mercerisme, une religion où l’individu cherche à ressentir la « Passion » d’un nouveau Christ appelé Mercer, se pratique par le biais d’un appareil appelé boîte à empathie. Lorsqu’on y est connecté, l’on ressent violemment, jusqu’à en être physiquement affecté, le chemin de croix de Mercer, brutalisé et lapidé.

La plupart des espèces animales ayant disparu dans le cataclysme, leur simple possession est devenue signe, non seulement de richesse, mais aussi d’empathie et source de bien-être pour des Terriens isolés. Rick Deckard est l’un de ces hommes qui continuent à vivre sur Terre. Chasseur d’androïdes à San Francisco, il rêve de remplacer son mouton électrique par un vrai. Aussi, lorsque son supérieur lui apprend que des androïdes se sont illégalement enfuis de Mars vers la Terre, il espère que la récompense offerte pour leur capture va lui permettre de réaliser son rêve.

Roy Batty, le chef des réplicants renégats, est très intelligent mais peine à apprendre à gérer ses émotions naissantes. Il mène son groupe à la recherche d’un accroissement de leur durée de vie mais, au fur et à mesure, ses amis se font éliminer, rendant cette recherche difficile. Après avoir pourchassé Deckard, il lui sauve la vie, montrant ainsi au moins autant d’empathie que les humains qui cherchent à le tuer. Une hypothèse intéressante est que, avant sa mort, Roy voulut reproduire lui-même le maximum d’émotions humaines. De ce fait, l’on peut penser qu’en sauvant Deckard de la mort, il parvint à ressentir de la pitié et de l’empathie.

Dans le film Blade Runner issu du roman, Roy Batty est né ce soir, le 8 janvier 2016.

blade_runner

Table 3, dite « jouée d’avance »

… Julien le colocataire rejoint Baptiste au poil court pour défier Jean-Baptiste dans un Caylus au design new look. Faire appel au forum pour connaître le vainqueur relèverait de l’hérésie…

Table 4, dite « inhumaine »

… où Neox+Jérôme ont affronté Hélènecouronne+Baptiste dit le « deuil capilaire » + François-René dans un interminable Zombicide, toujours en cours à l’heure du bouclage. Retours possiblement sur le forum quand les joueurs seront sortis des bras de Morphée…

Ce même jour, le dictateur nord-coréen Kim-Joung-Eun fêtait ses 32 ans. Il avait invité plein de filles à sa fête d’anniversaire…

kim jiung eun

Table 5, dite « éventée »

… où Elaine campait un Jack l’Eventreur aux abois, pourchassé par Gael, Michal et Grégor dans un opus de Lettres de Whitechapel. Sa cachette éventée, le meurtier sera arrêté.

Table 6, dite « royaliste »

… où Marie-Anne survola les joutes de Kingsburg avec 58 PV, surclassant Jeff (47), Laurent (40), Thomas (37) et Xel (36). Mais une question demeure: a-t-elle joué seule ?

Il y a 20 ans, le dernier monarque Européen, François Mitterrand, rejoignait les forces de l’esprit.

mitterrand

Table 7, dite « 1 vs 1 »

… où Julien de Paimpol affronta Jacques, qui le terrassa par abandon, à un Dead zone titanesque dans l’atmosphère feutrée de la bibliothèque.

Table 8, dite « tortueuse »

… où Dom devance, dans cet ordre, Axel, Thomas, Votre Humble Serviteur couronne, et enfin Xel, sur les routes tortueuses de Cartagena.

Table 9, dite « nulle part ailleurs »

… où les bleus (Joan, Thomas et Votre Humble Serviteur couronne) devancèrent les rouges (Xel, Mickaël, et Dom) par 2 manches à 1 à Codenames. Face à une équipe bleue soudée, les rouges ont donné l’impresion de surtout jouer contre eux-mêmes. Pourtant, ce n’était pas bien difficile de trouver Char et Caisse avec un Voiture 2…

Ce n’est pas sans émotion que nous commémorons la disparition, il y a exactement 11 ans, de Jacqueline Joubert. Speakerine mythique, celle qui lança Dorothée, Récré A2 et Goldorak fit beaucoup pour la télévision française en donnant la vie à Antoine de Caunes.

joubert

Table 10, dite « capillo-tractée»

… où Jeff au poli fourni, Baptiste, nécessiteux capillaire, et Julien le colocataire s’affrontent dans un Splendor toujours en cours au milieu de la nuit. Retours possiblement sur le forum…

Elvis Presely aurait eu 81 ans ce soir, le double de ce que fut sa vie réelle. Aux temps de sa splendeur, celui qui a donné 1 156 concerts dans son pays aborait une coupe de cheveux ressemblant tant à la crête du dinosaure carnivore Cryolophosaurus que les paléontologues le surnommaient entre eux Elvisaurus.

presleydinosaure

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

 

Séance de MARDI un peu partout 05/08

Pour cause d’indisponibilité de la salle, les tables se sont égayés dans la nature ce mardi. C’est finalement une bonne chose, puisque cela m’a permis d’accueillir la Table n°1, que je vous narre illico.

Table n°1, dite « Longue, mais bien, mais longue »…

… où j’ai enfin pu découvrir Mage Knight, en compagnie de Jibee, Julien et David. En joueurs avertis, David et moi-même avions révisé les règles que Jibee et Julien maîtrisaient déjà. Ceci nous permit de démarrer relativement tôt.

Environ 5h plus tard, nous mettions un terme à la partie, alors qu’il restait encore 3 villes à conquérir (sur 4) et 2 manches à jouer (sur 6). Nous n’en étions donc pas tout à fait au 2/3 quand nous jetâmes l’éponge… Jibee fut déclaré gagnant, essentiellement parce que la lassitude fit que tout le monde s’en foutait un peu. 🙂

Au final, le jeu semble convaincre quant à son intérêt ludique, mais sa loooongue durée a été percue comme un handicap. Nous tombâmes néanmoins d’accord pour dire qu’il faut y rejouer, avec peut-être moins de joueurs, en maîtrisant les règles et en connaissant mieux les cartes… Bref, mieux vaut ne pas trop attendre… 😉

Une deuxième table fut rassemblée chez Baptiste. Elle nous est relatée par Xel.
Table n°2, dite « Le Prince, sûrement, chassait les poules dans la Rue des Buttes »

Une table délocalisée chez Baptiste avec LN, Laurent, VHN et François-René.

Apéro sympa avec un p’tit Skulls & Roses pour se mettre en train pendant la cuisson des super cookies au chocolat d’LN. Baptiste l’emporte d’un cheveu 😉 (1 victoire : Laurent et LN ; 0 risque : VNH et F-R)
C’est moi le patron ! remporté haut la main par F-R : très chaotique et valant bien un cookie après tant d’émotions.
Le roi des Nains remporté par VHN à cause d’un bonus bien placé (10 PV en un tour !), puis Laurent, Baptiste, LN et F-R…

_
Pour discuter de cette session RDV sur le forum.