Séance de MARDI 28/01/2020 à Servel

Initialement, Gustave Eiffel, ingénieur passé maître dans l’architecture du fer, avait prévu douze mois de travaux. En réalité, il faudra en compter le double. La phase de construction débute le 28 janvier 1887, et s’achèvera en mars 1889, juste avant l’ouverture officielle de l’Exposition universelle.

Dès la première exposition universelle (Great Exhibition of the Works of Industry of All Nations, Londres, 1851), les gouvernants s’aperçoivent derrière l’enjeu technologique une vitrine politique. En démontrant son savoir-faire industriel, le pays accueillant l’exposition signifie son avance sur les autres puissances européennes qui règnent alors sur le monde.
En juin 1884, deux ingénieurs des entreprises Eiffel, Maurice Koechlin et Émile Nouguier, se penchent sur un projet de tour métallique de 300 mètres. Ils espèrent pouvoir en faire le clou de l’Exposition de 1889.

Le 6 juin, Maurice Koechlin dessine le premier croquis de l’édifice. Le dessin représente un haut pylône de 300 mètres, où les quatre piles incurvées, se rejoignant au sommet, sont reliées par des plates-formes tous les 50 mètres. Gustave Eiffel voit cette esquisse, dit ne pas s’y intéresser, mais autorise de poursuivre l’étude. Stephen Sauvestre, architecte en chef des entreprises Eiffel, est sollicité et redessine complètement le projet pour lui donner une autre envergure : il rajoute de lourds pieds en maçonnerie et consolide la tour jusqu’au premier étage par le truchement d’arcs, réduit le nombre de plates-formes de cinq à deux, et surplombe la tour d’une « coiffe » la faisant ressembler à un phare.

Cette nouvelle mouture du projet est à nouveau présentée à Gustave Eiffel qui, cette fois-ci, se montre enthousiasmé. À tel point qu’il dépose, le 18 septembre 1884, en son nom et ceux de Koechlin et Nouguier, un brevet « pour une disposition nouvelle permettant de construire des piles et des pylônes métalliques d’une hauteur pouvant dépasser 300 mètres ».
Bien vite, il rachètera les droits de Koechlin et Nouguier, pour détenir les droits exclusifs sur la future tour, qui, de ce fait, portera son nom.

Gustave Eiffel n’a donc pas conçu le monument, mais s’est appliqué à faire connaître son projet auprès des gouvernants, des décideurs et du grand public, pour pouvoir construire la tour, puis à en faire, aux yeux de tous, plus qu’un simple défi architectural et technique.

133 ans ans après, à Lannion, une réunion au sommet réunissait les joueurs de Parties Civiles.

Afficher l’image source

Table 1, dite « Marque déposée » : voyage sympathique avec Xel, Audrey, François-René et votre serviteur dans La forêt des frères Grimm – un jeu de placement apporté par Lucas, où il s’agit de construire le premier trois maisons, en paille, en brique ou en bois, au choix. On peut aussi réciter des fables et loger des amis dès qu’on a construit des murs. Cela se joue bien, avec un mécanisme assez chaotique car le marché des matériaux et l’effet des fables sont imprévisibles. Votre narrateur remporte cette partie sur le fil grâce à deux coups qui furent fatals à ses adversaires: le Loup qui fit disparaître une pile de briques, et le Grenier secret qui multiplia ses bottes de paille, combinaison qui mériterait une marque déposée. Audrey n’était pas loin, mais avoir construit un quatrième sol lui fut une coquetterie fatale.

Table 2, dite « Exposition universelle » : à It’s a wonderful world Lucas fait exposition universelle de ses talents, l’emportant avec 79, devant RomJé, 54, et Benjamin, 27. Frustré, Benjamin a remis le couvert avec Lucas. On devine sans peine l’issue de cette revanche.

Table 3, dite « Hauteur de vue » : à Azul votre serviteur bâtit une oeuvre de patience et de méthode, qui culmine par une victoire au sommet (68), devançant, à l’issue d’une partie de haut vol, Xel, 60, et François-René, 55.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de VENDREDI 03/01/2020 à Servel

Le 3 janvier 2009 Satoshi Nakamoto lançait le premier et le plus célèbre des crypto-actifs: le bitcoin. Le terme « crypto-actif » fait alors référence à « des actifs virtuels stockés sur un support électronique permettant à une communauté d’utilisateurs les acceptant en paiement de réaliser des transactions sans avoir à recourir à la monnaie légale ». Les bitcoins sont créés conformément à un protocole qui rétribue les agents qui ont traité des transactions. Ces agents mettent à contribution leur puissance de calcul informatique afin de vérifier, de sécuriser et d’inscrire les transactions dans un registre virtuel, la blockchain, nom qui vient du fait que l’entité de base de Bitcoin s’appelle un bloc, qui sont ensuite reliés en une chaîne.

Depuis sa création en 2009 et jusqu’à la fermeture par les autorités américaines de Silk Road en 2013, le bitcoin a été utilisé majoritairement comme moyen d’échange par des réseaux criminels pour des jeux d’argent, l’achat de substances illicites, ou pour des bases de données piratées. Néanmoins, ces dernières années, la cryptomonnaie a mûri et un nombre croissant d’études concluent que ces activités illégales, bien qu’elles existent toujours comme dans tout système de paiement, ne représentent plus qu’une part minoritaire des échanges.

Bitcoin est une amélioration du concept de b-money, imaginé par Wei Dai en 1999, et de bitgold, décrit en 2005 par Nick Szabo. Le bitcoin résout en particulier le problème crucial du modèle de confiance : les serveurs considérés comme sérieux votent avec leur puissance de calcul pour déterminer la chaîne de transaction légitime. Dans b-money, les serveurs étaient supposés verser un dépôt de garantie selon un mécanisme peu explicite. L’idée d’utiliser une chaîne de preuves de calcul fut avancée dans le projet bitgold bien que Nick Szabo ne proposât d’utiliser qu’une majorité d’adresses pour établir la légitimité d’une chaîne de transactions.

Résultat de recherche d'images pour "Satoshi Nakamoto cartoon"

Plusieurs personnes ont prétendu être Satoshi Nakamoto mais il n’existait aucune trace de son identité avant la création de Bitcoin et aucune d’entre elles n’a pu le prouver de manière indubitable. Certaines ont cru deviner son identité. Cependant, en 2020, elle est encore inconnue. Il a affirmé être un Japonais né le 5 avril 1975 mais il n’existe aucune personne de ce nom. On ignore même s’il s’agit d’une seule personne ou d’un groupe. Son origine japonaise est aussi mise en doute par la qualité de son anglais et l’absence totale de publications en japonais. Il posséderait un million de bitcoins qu’il aurait acquis en minant les 20 000 premiers blocs, ce qui représente 6,7 milliards de dollars aux derniers cours.

11 ans après, à Parties Civiles, pas besoin de mineurs ni de preuves pour créer une chaîne de confiance: quelques tables, une poignée de jeux font l’affaire pour une soirée riche en découvertes !

Table 1, dite « Inventeur certifié » : Nous avons aussi nos inventeurs à Parties Civiles, et Frank en est un bien réel, qui nous présente sa dernière création: My dungeon break. C’est un prototype, mais il est fort bien réalisé et quasiment immersif ! Comme son nom l’indique, il s’agit ici de sortir d’un donjon peuplé de monstres (mais aussi de trésors et de toiles d’araignées), en faisant des mouvements appropriés pour les éviter. La mécanique de ce jeu totalement coopératif repose sur un compte à rebours qui s’accélère quand chaque joueur utilise la propriété spéciale dont il est doté: un mécanisme pervers ! Doc Nico, François-René, Gérard, Eric et votre serviteur font office de bêta testeurs dans deux parties avec des scénarios différents, qui se soldent par autant de morts. La chance n’a pas souri à ces débutants qui sont sortis avec une certaine frustration !

Table 2, dite « Ophélie Winter is coming » : un duel tout en muscles à cette table de Trône de fer voit Jeff-Lannister écraser Jack-Stark 10 à 6. « Dieu m’a donné la foi » conclut le vainqueur en hommage à Ophélie qui en fait, comme Godot, n’est jamais venue.

Table 3, dite « Mineur non accompagné » : Julien a marché seul en lâchant ses mines à Warhammer 40K. Baptiste et Benjamin ont fait une chaîne à deux sans l’accompagner.

Table 4, dite « Millionaire » : Le talent de Lucas à It’s a wonderful world. mériterait d’être rémunéré à sa juste valeur. Son inscription dans le thème du soir aussi car il poussa la perfection à réaliser par deux fois 1 000 000 (certes en binaire, soit 64). Parmi ses victimes on compta la valeureux Yannick, qui lui tint tête avec 58 !

Table 5, dite « Krypton-actifs » : à Batman on vit deux supermen Doc Nico, François-René et la superwoman Camille, trois krypton-actifs, aux prises avec des activités illégales. Une justice immanente allait s’abattre sur la ville mais le verdict nous en est inconnu.

Table 6, dite « A bit of coin bleu » : C’est sur le score de parité de 1-1 que Xel et Elouann se séparent à Azul.

Table 7, dite « Le sens de l’histoire » : pour la première fois sur nos tables, Tales of glory voit la victoire de Justine sur Thibault. Autant dire que c’est le sens de l’histoire qui s’est joué là.

Table 8, dite « Grosse machine » : encore une découverte à cette table de On Mars, qui se déploie en majesté dans l’aquarium. Xof, Olivier et Mickaël y sont peut-être encore à manœuvrer cette grosse machine aux couleurs criardes issue de l’univers mental tourmenté de Vital Lacerda.

Résultat de recherche d'images pour "tammany hall jeu"

Table 9, dite « Bloc électoral » : dernière découverte de la soirée, Tammany Hall, une trouvaille de maître Gérard où l’on revisite l’histoire de l’immigration à New York. Un jeu subtil où il s’agit de se faire élire maire en comptant sur le soutien des immigrants fraîchement débarqués (on a failli écrire recrutés), et doté d’un mécanisme de freinage de l’édile: élu, le maire marque des points, mais distribue des postes aux adjoints, faveurs qui le freinent dans son ardeur. Parti en flèche à écumer les cubes verts et blancs, couleurs de Saint-Etienne mais ici des irlandais et anglais, votre serviteur survola les débats, avec 37. Xel, 23, et Gérard, 10, ont réagi trop tard, et, quand ils l’ont fait, se sont battus entre eux, se partageant allemands et italiens comme autant de miettes du banquet des victimes de l’histoire.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de VENDREDI 11/10/2019 à Servel

Le vendredi 11 octobre 1963, s’éteignaient à quelques heures d’intervalle Édith Piaf et Jean Cocteau. Par cette étrange journée de « double deuil national » qui allait bouleverser la France entière, s’achevait – à la vie à la mort – une amitié tissée depuis plus de vingt ans. Les décès quasi-simultanés, 7 heures du matin pour la « Môme de Paris », 13 heures pour le « Funambule de tous les Arts » sont pourtant autant prématurés qu’attendus.

Résultat d’images pour cocteau piaf cartoon

Au printemps 1963, prématurément vieillie, épuisée et malade, c’est très affaiblie qu’Édith Piaf était partie en convalescence dans le sud de la France. Tombée dans le coma en avril 1963, elle meurt au Plascassier, près de Grasse le jeudi 10 octobre 1963. Mais comme elle avait formulé le désir de mourir à Paris, son corps est ramené secrètement dans la nuit dans son hôtel particulier du boulevard Lannes où son décès d’une hémorragie interne, à l’orée de ses 48 ans, est constaté officiellement le lendemain.

Afficher l’image source

Dans sa retraite de Milly-la-Forêt, Jean Cocteau, ménagé par sa cuisinière qui connaît parfaitement la fragilité de son état de santé, apprend la mort quelques heures plus tôt de sa grande amie Edith Piaf qu’il avait fait débuter au théâtre dans sa pièce « Le Bel Indifférent » (1940).
Au même moment, à Paris, nombre d’artistes et de personnalités s’étonnent que l’écrivain et académicien, si proche de la chanteuse défunte, mette autant de temps à témoigner ses souvenirs et à lui rendre hommage. Peu de personnes savent en réalité que, déjà victime de deux crises cardiaques et trop ému, il vient de déclarer à son entourage : « C’est le bateau qui achève de couler. C’est ma dernière journée sur cette terre. »

Quelques heures après, il s’éteint à son tour sans avoir eu la force d’écrire l’article que le magazine Paris-Match venait de lui commander pour être publié dès le lendemain. Dans tous les kiosques de France et des pays francophones, le Parisien Libéré publia le lendemain un gros titre évocateur du départ crépusculaire de la somnambule du grand public et du funambule du Tout-Paris : « La mort d’Édith Piaf a tué Jean Cocteau ».

56 ans plus tard à Parties Civiles, de longues amitiés ont aussi pris fin dans de troubles circonstances.

Table 1, dite « Passé défini » : à cette table de découverte de Montana – un jeu qui revisite un passé défini – on vit Xel collectionner vaches et gourdes, mais c’est François-René qui a posé en premier ses campements et est déclaré vainqueur. Céline, réente recrue depuis le forum des associations, obtient l’accessit sur le podium (en même temps, notez, ils étaient trois).

Table 2, dite « Plus bleu que tes yeux » : la table 1 enchaîne à Azul – un jeu qui nécessite une petite courbe d’apprentissage. Xel la maîtrise parfaitement, qui enquille deux victoires, devançant François-René puis Céline par deux fois (81/66/38 puis 83/62/47). La môme conclut, dévisageant son dauphin: « Azul, c’est plus bleu que tes yeux ».

Table 3, dite « Descente aux enfers » : table savamment planifiée, Pax Pamir accueille, aux côtés des afficionados habituels (Dom, votre serviteur), deux curieux motivés (Tristan et Thomas) et un couple de nouveaux adeptes (Thibault et Chi-Xhue) qui jouèrent en duo. C’est parti pour une explication de règles une mise en place, et une double faute: vénielle dans la mise en place (une carte manquait dans chaque paquet), mortelle dans l’explication (le rang 0 ne disparaît que s’il ne contient que des événements). Le double effet de ces erreurs fut d’accélérer subitement la partie – ce qui n’est pas si mal dans une partie à 6 pour un jeu « best with » à 3 ou 4. A 5, le joueur qui fait la route en solitaire prend un risque: c’est celui que votre serviteur prit avec les afghans, et il lui fut fatal. La fin de partie fut comme une partie d’échec, ou chacun semblait avoir une chance de gagner (rappelons que le dernier « dominance check » compte double), et où Dom sortit du chapeau sans forcément l’avoir provoqué. Un vainqueur certifié développement durable pour un tapis vert, c’était dans le thème, mais cela ne doit pas nous empêcher d’aller rechercher Orphée des enfers des erreurs de règles pour la ramener au monde des vivants: verdict d’une partie honnête la semaine prochaine !

Table 4, dite « Tant qu’il y aura des jours » : tant qu’il y aura des jours Descent déploiera son univers. Olivier, Franck et le petit Pauly ont succombé cette fois-ci.

Table 5, dite « Les enfants terribles » : deux grands enfants, Mickaël et Olive, découvrent la tumultueuse histoire des guerres d’antan de Joan of Arc. Duguesclin libéra Rennes, puis Condate fut affamée par les Anglais. Autrement dit, une victoire partout entre France et Angleterre, ces enfants terribles de l’histoire.

Kemet

Table 6, dite « Mon légionnaire » : à Kermet vous incarnez un peuple de l’Egypte Antique et utilisez les pouvoirs mystiques des Dieux et leurs puissantes armées. Un rôle sur mesure pour Jérôme, qu’on imagine volontiers dans le costume du légionnaire sans merci. Il l’emporte avec le score magique de 10, devant deux demi-Dieux, Doc Nico et Yannick (dont le score est un carré parfait suivant un cube parfait, seul cas de puissances parfaites consécutives selon l’hypothèse de Catalan), et une odalisque, Audrey (qui score le plus petit nombre parfait pair).

Table 7, dite « Les monstres sacrés » : à Warhammer 40 000 Benjamin et sa bande redonnent vie à des monstres sacrés et refont l’histoire. Alors, qui a gagné ? On ne sait, mais, peu importe le score: à ce jeu comme dans la vie, ce qui importe n’est pas la destination, mais le voyage.

Table 8, dite « Non, je ne regrette rien » : pour ce Codenames final nous retrouvons les Rouges (François-René, Dom, Thomas, Xel) affronter les Bleus (Thibault, Tristan, Doc Nico, et votre serviteur).

  • Rouges 1-0 : le maître espion l’a joué trop subtil pour son public avec un Morsure 2 (Serpent, Crochet) et l’audacieux Philibert 2 (Facteur, Tuile)..
  • Bleus 1-1 : les Bleus égalisent dans des circonstances rocambolesques: menant 8 à 4 et avec un seul mot à trouver, les Rouges choisissent l’Assassin faisant la terrible confusion entre Sciences et Etudes pour l’indice trompeur Faculté !
  • Rouges 2-1: les Rouges ne regrettent rien de rien et se reprennent en concluant de manière implacable.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de MARDI 08/10/2019 à Servel

Che Guevara

Le 8 octobre 1967, Che Guevara était capturé en Colombie. Après trois heures de combat, il se rend après avoir été blessé aux jambes et avoir vu la culasse de son fusil détruite par une balle. Selon les soldats boliviens présents, il aurait crié : « Ne tirez pas, je suis Che Guevara et j’ai plus de valeur pour vous vivant que mort ».

A Lannion, peu de vivants s’étaient manifestés. Et les reporters ont usé de leur droit de grève. Ce qui suit n’est que ouï-dire.

Table 1, dite « Réparer les vivants» : une partie de Architectes du Royaume de l’Ouest regroupe Baptiste, Xel, Nicolas II et François-René, qui, selon la rumeur, aurait survécu. Un Azul aurait été également joué.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI 20/09/2019 à Servel

Le 20 septembre 1378, 13 cardinaux, pour la plupart français, se réunissent en secret à Anagni, au sud de Rome. Mécontents du pape que leur a imposé le peuple romain, ils vont en élire un autre. C’est le début du Grand Schisme d’Occident.

Installée à Avignon depuis 1305, suite à la querelle entre le roi de France Philippe IV le Bel et le pape Boniface VIII, l’attentat d’Agnani (une rencontre houleuse qui marque une rupture dans la conception des rois de France, laïque et gallicane, avec le XIIIe siècle, siècle chrétien par excellence), et la mort brutale du pape, la papauté a élu pas moins de sept français à la tête de l’Eglise. Le 17 janvier 1377, le septième de ces papes français, Grégoire XI, quitte le Palais de la cité du sud de la France pour retourner dans la Ville Eternelle. Il réinstalle donc le Saint-Siège à Rome. Affaiblie par la Guerre de Cent ans, la monarchie capétienne ne parvient pas à le retenir.

Le pape Urbain VI, 202ème pape de l'Eglise catholique romaine.
Urbain VI

Fatigué des tourments que connait la papauté depuis le début du siècle, le peuple romain impose l’élection d’un nouveau pape le 8 avril 1378, Urbain VI, un personnage odieux. Déséquilibré, il est autoritaire et violent, allant jusqu’à faire exécuter des cardinaux en place publique.

Mécontents de ce pape, les cardinaux en désignent un nouveau, le prélat savoyard Robert de Genève. Le nouvel élu prend le nom de Clément VII et s’installe à Avignon. Il se pose aussitôt en concurrent d’Urbain VI, qualifié d’« antipape ».

Ce conflit entre « urbanistes » et « clémentistes » concerne principalement les classes dirigeantes. Il laisse indifférents la plupart des catholiques, qui n’ont d’autre interlocuteur que leur curé. La situation est désastreuse et l’autorité de l’Eglise est mise en péril. Il faut trouver une solution. Les cardinaux des deux partis veulent trouver un compromis et convoquent un concile général à Pise en 1409. Leur but est de démettre de leurs fonctions les papes Grégoire XII à Rome et Benoît XIII à Avignon et de les remplacer par l’archevêque de Milan, Alexandre V. Malgré leurs efforts, c’est un échec cuisant. L’Eglise a désormais trois papes.

L’intervention de l’héritier de l’Empire Germanique, Sigismond, finit par débloquer la situation. Il impose la convocation d’un nouveau concile à Constance en 1414. L’un des papes abdique et les deux autres sont déposés. Les pères conciliaires assurent la « régence » durant la vacance du trône pontifical. Leur autorité, plus importante que celle de la personne du pape, est confirmée par le décret Haec sancta en 1415.

Cette gouvernance durera jusqu’au 11 novembre 1417 où un nouveau pape advient. Elu à la saint-Martin, il prend le nom de Martin V. Très vite, il rejette la doctrine conciliaire et prend fermement en main les rênes du pouvoir pontifical, avec un autoritarisme que critiquera Luther, l’un des pères de la Réforme protestante – mais c’est une autre histoire.

641 ans ont passé depuis et, en cet anniversaire, Parties Civiles tenait son assemblée générale. Aucun schisme d’aucune sorte n’y fut recensé : on ne dépose pas un prélat débonnaire.

Table 1, dite « Sic transit gloria ludi » : la table la plus longue (voir illustration) rassembla toute l’Association mais ce fut aussi la plus courte: en 26 minutes chrono, le bilan moral était expédié, le bilan financier applaudi, les propositions approuvées, le bureau reconduit, une commission installée (achat de jeux). Lors de la cérémonie d’intronisation d’un nouveau pape, il était de coutume qu’un moine se présente par trois fois devant lui pour brûler à ses pieds une mèche d’étoupe et lui annoncer « Sancte Pater, sic transit gloria mundi » : « Saint Père, ainsi passe la gloire du monde ». Ce rite d’inspiration byzantine était là pour rappeler au souverain qu’il n’était qu’un homme, et devait de ce fait se garder de tout orgueil ou vanité. Un risque résolument faible avec notre nouveau président, débonnaire comme l’ancien (la ressemblance est frappante), et qui montra son humanité en offrant un coup de cidre à tous les fidèles. Bon, c’est avec leur argent quand même, il faut le dire. D’ailleurs, chacun prit soin, en cette saison nouvelle, de verser son obole, évitant par là, en achetant son indulgence, le terrible courroux du trésorier.

La cène

Table 2, dite « Blanc horizon » : à cette partie de Brass: Birmingham la suprématie du pape de ce jeu fut confirmée. Saint Thomas l’emporta 20 points devant Tristan et Xel, dont les habiletés à ce jeu sont pourtant cardinales.

Table 3, dite « Au palais des courants d’air » : Jack propose une table tranquille à Azul, croyant rester maître des décors en son palais, mais se fait enrhumer par Frédéric, devançant cependant Yona et Frank.

Table 4, dite « Une guerre de cent ans » : entre François-René, Doc Nico (dont on salue le retour), Olive et Vincent, il y avait du lourd à Trône de fer. On parle d’expérience, pas (que) de kilos, et il en fallait pour ferrailler jusqu’au bout de la nuit à cette table presque aussi longue que la guerre de cent ans, que Vincent quitta sur le coup de minuit (faute d’être transformé en citrouille), et que François-René semblait parti pour gagner.

Table 5, dite « Faiseur de pape » : il fallut attendre 1h34 du matin pour l’épilogue d’une partie haletante de Pax Pamir – après un départ canon de Dom, votre humble serviteur, dernier, se reprend lors de la deuxième domination, et, alors que la dominance finale approche, il a pris en mains une solide armée britannique et sa victoire semble assurée, mais à l’aube des derniers tours, un rocambolesque retournement se produit, et il se voit, à l’inverse, inéluctablement défait. Son dernier coup le voit dans la position du faiseur de pape. Il choisit alors de ne pas faire gagner Dom, non parce que c’est lui, mais pariant sur une défaillance possible de Gérard, en fonction de sa main de cartes. Dom, comme prévu, fit le choix idoine pour prolonger le tour, Gérard avait bien la main qu’il fallait, et la tête en soutien pour finir en vainqueur. Une partie mémorable, à cocher dans les annales.

Table 6, dite « Pape et antipape » : à Kardinal und König Thomas fut puni par Xel et termina dernier, traité de facto comme un antipape banni. Il n’en fallait pas plus à Tristan pour coiffer la tiare.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de MARDI 10/09/2019 à Servel

Résultat d’images pour canard enchainé cartoon

Le 10 septembre 1915, Maurice et Jeanne Maréchal publiaient le premier numéro du Canard Enchaîné (son titre fait allusion à un autre journal contestataire, L’Homme enchaîné de Clemenceau). Appelé à devenir une institution de réputation mondiale, le journal satirique naît pendant la Première Guerre mondiale, avec la volonté de dénoncer la censure, la propagande, les mensonges et le « bourrage de crâne », selon une formule popularisée par Albert Londres en 1914.

104 ans après, aucune censure dans ce compte-rendu de notre soirée de Parties Civiles, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de bourrage de crânes.

Table 1, dite « Financement occulte » : nous voici à Bruges où l’on construit des canaux et des maisons, que l’on peuple de corps de métier. Maël découvre le jeu et y prend goût, combottant à merveille et termine à 53. Gérard (40) et votre serviteur (44) s’engluent dans des choix perdants contraints par les cartes. Et c’est Dom (62) qui l’emporte, honteusement financé de manière occulte par une commission fixe et scandaleusement élevée qu’il prélève sur tous les recrutements.

Table 2, dite « Dessine-moi un mouton » : à Clans of Caledonia, on a failli s’endormir tant la partie fut longue, et sans avoir à compter les moutons. Au dernier tour, Xel plante son mouton dans un champ au doigt mouillé, suscitant l’incompréhension de Neox, qui avait mûrement pensé son coup, et qui fomentait un grand dessein pour le sien. Adieux vaches, cochons, couvées pour le président qui finit dernier, derrière Benjamin, Xel, et Tristan qui, tapis dans l’ombre, a géré son affaire avec l’assurance du briscard.

Table 3, dite « Belle facture » : découverte de Otys qui voit une victoire de belle facture et au finish de Nicolas II (19), qui a bien optimisé ses ressources et l’emporte sur un gros contrat. Guillaume (17), François-René (14), et Olive (10), ont apprécié.

Table 4, dite « Deuxième tour » : la table 3 enchaîne avec Azul et le deuxième tour confirme la tendance du premier: Nicolas II (99), s’impose. Guillaume (60), François-René (92), et Olive (55), n’ont rien pu faire.

Table 5, dite « Fin de l’histoire » : pour finir, on termine sur un Innovation en équipes. Votre serviteur s’allie avec Maël, et culmine à 4 dominations. Dom s’allie avec Gérard et l’emporte avec 6 dominations, dans une partie à la finale tendue où tout pouvait basculer.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de VENDREDI 30/08/2019 à Servel

Afficher l’image source

En ce 30 août, le milliardaire américain Warren Buffet entrait dans sa quatre-vingt dixième année. Lui qu’on surnomme l’oracle d’Omaha a prodigué nombre de conseils aux investisseurs, et qui pourraient aussi concerner les joueurs invétérés de Parties Civiles, comme on va le voir.

Table 1, dite « Patience et longueur de temps » : A l’orée de cette soirée, Dom n’a qu’une idée en tête: amener des joueurs à sa table de Grand Austria Hotel, un jeu de gestion dans l’univers de l’hôtellerie viennoise, très bien conçu mais qui comporte des pièges, on y reviendra. Si votre serviteur est d’emblée conquis, les autres chalands ne se bousculent pas, mais notre homme fait avec tant d’ardeur son numéro de réclame que la table se peuple finalement de deux joueurs supplémentaires: Pierre et Yannick. Ce dernier, réticent au départ, enchaîne les combinaisons gagnantes, et termine avec un score magnifique de 164, seulement coiffé par Dom qui réalise un historique 174, grâce à des artisans aux mains d’or qui multiplient vins, cafés et autres strudel. Pierre a été clairvoyant et aboutit à 92. Quant à votre narrateur, bien parti, et en tête à mi-parcours, il est foudroyé par un choix de chambres malheureux, misant à la fois sur les jaunes et les rouges. A courir deux lièvres, il n’arriva jamais à sécuriser leurs bonus, et mourut de famine d’argent et de prestige sur la piste de l’empereur. Les derniers tours lui furent un chemin de croix (pour un score final de 55) avec un tirage de dés catastrophiques qui l’incita à passer par deux fois, espérant un retour à meilleure fortune (un tirage de dés différent), si ses collègues faisaient de même. Mais ceci n’arriva pas, les tours s’effilochaient et la partie s’étira en une infinie langueur, chacun prenant le temps qu’il faut pour mesurer toutes ses options, car, comme le dit Warren Buffet, « On ne peut pas faire un bébé en un mois en mettant neuf femmes sur l’affaire « . Au dernier tour, votre narrateur perdit même une carte artisan, sur laquelle Yannick misait pour la copier, lui ôtant 18 points de bonus final et presque la victoire (mais, selon les calculs à chaud de Dom, il aurait perdu quand même de 1 point !).

Table 2, dite « Sur le carreau » : trois joueurs en goguette pour une sympathique table de Azul, dans sa deuxième version où l’on construit à la fois en vitraux et céramiques. Maxime, Julien et Camille s’adjugent chacun une partie, tandis que Jack reste sur le carreau et repart bredouille, faute d’avoir respecté l’adage de Warren Buffet: “Les tournois sont gagnés par les gens qui se concentrent sur le jeu, pas sur le tableau des scores.”

Table 3, dite « Oeuvre utile » : dans cette aventure de Mythic battles, le petit Paul, associé à Mathieu, nous rapporte qu’ils ont « gagné comme des vieux », face à Axel et Mickaël. La sagesse n’attend pas le nombre des années, à l’instar de cette pensée de l’oracle d’Omaha au soir de sa vie: “Si je voulais, je pourrais engager 10 000 personnes pour ne faire rien d’autre que peindre mon portrait toute la journée pendant le reste de leur vie. Et le PIB du pays augmenterait. Mais l’utilité du produit fini serait de zéro, et j’empêcherais ces 10 000 personnes de se consacrer à la recherche contre le SIDA, la santé, ou l’éducation ».

Table 4, dite « Force de l’habitude » : La campagne continue pour Le seigneur des anneaux, où LN, Baptiste, Neox et F.-R. ont engrangé une victoire, pas totale cependant car il leur manquait des bonus. La force de l’habitude leur a manqué, mais cela viendra: selon Buffet, “Les chaines de l’habitude sont trop légères pour être senties jusqu’à ce qu’elles soient trop lourdes pour être brisées.”

Table 5, dite « Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel » : à Brass: Birmingham Thomas a roulé sur Xel et Tristan, culminant avec le score prodigieux de 203 ! Un score extraordinaire obtenu par une manière ordinaire, ce n’est pas une mauvaise méthode. “Pour que tout se passe bien, vous n’aurez à faire que peu de choses bien dans votre vie du moment que vous ne faites pas trop de choses mal. Il n’est pas nécessaire de faire les choses de manière extraordinaire pour obtenir des résultats extraordinaires.”

Table 6, dite « Métier à risque » : les deux Olivier, Frank et un quatrième s’essaient à Négociateur prise d’otages – un jeu coopératif qu’ils ont deux fois gagné, la première fois avec 50% de pertes humaines, la seconde en préservant tous les otages. La prise d’otages est un métier parfois lucratif, mais déconseillé pour l’investisseur car il ne répond pas aux critères énoncés par le sage américain: “J’essaie d’investir dans des sociétés d’une qualité telle qu’elles fonctionneraient même si un idiot les dirigeait. Car tôt ou tard cela arrive toujours.”

Table 7, dite « Futur incertain » : un Shards of Infinity rassemble les joueurs de la table 6, rejoints par Olivier-3. Un jeu où il faut bien anticiper les actions de ses adversaires, car, c’est clair, « Dans le monde des affaires, le rétroviseur est toujours plus clair que le pare-brise.« 

Table 8, dite « Maillot jaune » : à Deep sea adventures on plonge pour pêcher de lucratifs trésors, mais il faut savoir se retirer à temps. Thomas l’emporte, mettant à profit la célèbre maxime “C’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui se baignent sans maillot.”

Table 9, dite « Le sens de l’histoire » : à Kobayakawa une poignée de joueurs se retrouvent plongés dans le Moyen-âge japonais, où les clans samouraïs se battent pour la domination des terres de l’archipel. Mais être le plus fort ne suffit pas toujours car les alliances du puissant clan changent comme le vent, accordant parfois la victoire au plus faible. Un jeu tactique où il faut savoir misé avec un optimisme raisonné, car, tout bon investisseur le sait, « L’optimisme est l’ennemi de l’acheteur rationnel.”. François-René et votre serviteur ont su garder leurs nerfs et l’emportent de concert.

Table 10, dite « L’histoire sans fin » : encore un Mythic battles final en mode duel entre Axel (qui fait le plein avant de nous quitter pour d’autres rivages) et Mickaël. Le profit peut être au coin de la rue de l’ennui, nous apprend Buffet, qui exposa un jour sa méthode ainsi: “Notre approche est de tirer profit du manque de changement plutôt que du changement. Lorsque j’investis dans les chewing gums Wrigley, c’est le manque de changement qui m’intéresse.”

Table 11, dite « Mouvements de foule » : à Time bomb, il faut savoir observer ses adversaires. Comme le disait le milliardaire, “Vous devez séparer votre opinion de celle de la foule. Les comportements grégaires conduisent les cerveaux à la paralysie. » Un précepte mis à l’oeuvre avec succès par les terroristes qui s’adjugent deux parties, chaque fois avec François-René à la manœuvre.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de MARDI 13/08/2019 à Servel

En ce 13 août, le cinéaste Alfred Hitchcock aurait eu 120 ans. Plus grand cinéaste selon un classement dressé en 2007 par la critique au Royaume-Uni, The Daily Telegraph résuma ainsi son apport au cinéma : « Hitchcock a fait davantage qu’aucun autre réalisateur pour façonner le cinéma moderne, lequel sans lui serait tout à fait différent. Il possédait un flair pour la narration, en dissimulant avec cruauté (à ses personnages et au spectateur) des informations cruciales et en provoquant comme nul autre les émotions du public. »

Afficher l’image source

A Parties Civiles aussi, dissimuler des informations cruciales fait partie de notre art de vivre. Cet anniversaire, occasion unique de revisiter la filmographie du maître, l’illustre à merveille.

Table 1, dite « Le jardin du plaisir » : bis repetita pour Le seigneur des anneaux qui accueille de nouveau Armand, Eric, et Elouan, pour une victoire qui fut comme une partie de plaisir dans un jardin enchanté.

Table 2, dite « Les oiseaux » : nouvelle partie de Root avec cinq joueurs déjà initiés continuant à découvrir les factions (Tristan-Alliance, Neox-Lézards, N2-Chats, F-R-Oiseaux, et Dom-Loutres). A 5 sur le plateau et sans Vagabond (qui ne prend pas de place), cela a bien plus frictionné que la dernière fois. Grosse différence avec les précédentes parties où le Chat dominait et exploitait une moitié du terrain, le déploiement initial des Lézards l’a pris à rebrousse-poil et il a eu bien du mal à trouver de l’espace (sans parler de son bureau de recrutement opportunistiquement détruit par une Loutre). Les Lézards, capables de se parachuter où ils veulent mais faibles en combat, ont construit leurs jardins mais tardé à décoller au score.

L’Alliance, dont les autres ont maintenant bien compris comment elle se développe, a vu nombre de ses jetons Sympathie détruits. Ayant 2 bases et fini par déployer ses guerriers, on a cru un moment qu’elle serait inarrêtable mais elle est restée entravée. Les Loutres ont été jouées complètement à contre-emploi : alors que c’est une faction commerçante qui a intérêt à rendre mutuellement des services aux autres (tu m’achètes des cartes avec tes guerriers, je te les rends en construisant des comptoirs), elle a réussi par son agressivité dans la première moitié du jeu à se mettre tous les autres à dos. F-R s’est chargé, aidé par un 3-0 aux dés, d’éliminer leur grosse base et elles se sont retrouvées boycottées. Pourtant en fin de partie elles ont joué le tout pour le tout et, sans un peu de malchance aux dés et une carte Embuscade que N2 dissimulait dans sa barbe fourrure, auraient pu arriver aux 30 points de la victoire. Elles se sont arrêtées à 26 PV et c’est F-R, avec 4 pouvoirs d’objets devant lui et bien qu’ayant subi 2 crises parmi son leadership aviaire, qui a construit un dernier perchoir lui donnant la victoire.

Table 3, dite « Les 39 marches » : à Amyitis, les stratégies s’opposent. Xel en Benjamin, qui suivent des filons semblables sur les pistes des PV et des chameaux, terminent tous les deux sur les 39 marches. Thomas a tout misé sur les thunes et culmine à 45, sans avoir eu de chameau rapide, ce qui l’a certainement perdu (en même temps, on ne peut pas tout faire). Votre humble narrateur l’emporte avec 51 et une stratégie focalisée sur les récoltes avec juste un petit chameau, et quelques cartes d’augmentation de niveau bien utilisées, notamment sur un fameux tour à 11 points, que tout un chacun avait vu venir sans pouvoir le contrer.

Table 4, dite « Bon voyage » : à Terraforming Mars un très long voyage oppose Olivier-3 et Xof. Sans en savoir plus sur son issue, on espère qu’il a été bon.

Table 5, dite « L’ombre d’un doute » : à Azul le doute est permanent sur la stratégie des adversaires, et il peut durer jusqu’au dernier coup: Thomas allait-il prendre les rouges ou les noirs ? Il prit les rouges, choix gagnant pour votre narrateur qui empoche les noirs, marque 23 points et engrange 21 points de bonus final, dont 10 pour avoir complété les noirs. Avec 69, la victoire était à ce prix, car Xel finit à 60 et Thomas à 57.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de VENDREDI 05/07/2019 à Servel

Le 5 juillet 1968, John Lennon vendit, si l’on en croit internet, sa Rolls Royce Phantom V à la peinture psychédélique. Nous vous laissons trouver une relation avec une soirée de jeux qui se tint 51 années plus tard.

Ainsi 1968 fut une année psychédélique tandis que 1969 fut une année érotique (et 1967 une année dominique mais c’est hors-sujet).

Table 1, dite « Cubique » : depuis l’arrivée de Benjamin, on rejoue beaucoup à Agricola. Cette fois c’est avec Xel, OlivierB et Yannick. C’est Xel qui avec 29 PV l’emporte d’un point devant des compères amateurs de cubes aux scores très regroupés.

Table 2, dite « Tactique » : dans Heroes of Normandie (« un jeu de figurines sans figurines ») Baptiste est opposé à la paire Vincent3/Romain. Malgré le (ou à cause du ?) double cerveau pilotant le camp allemand, les alliés remportent les deux parties.

Table 3, dite « Arabique » : Camille et Frédéric se plongent dans Unlock Exotic Adventures, scénario « le dernier conte de Shéhérazade ». Etait-ce la chaleur ou la difficulté, on les a vu transpirer en tâtonnant longuement. Ils ont fini par en venir à bout, avec un coup de pouce du bon génie de la lampe merveilleuse.

Table 4, dite « Ornithologique » : Julien fait découvrir à François, Mickaël et Steven Wingspan, le dernier jeu poids-moyen magnifiquement produit de Stonemaier Games (Scythe, Viticulture). Un jeu solidement documenté sur l’avifaune d’Amérique du Nord où on développe des combinaisons de cartes sur son plateau individuel. L’interaction y est limitée au fait de choisir des cartes et des dés dans un lot commun et à un objectif à atteindre à chacune des 4 manches. Cette partie voit la victoire de Steven (95 PV) devant des adversaires regroupés. Sa stratégie ? « manger ses propres oiseaux » avec des rapaces.

Table 5, dite « Belgique » : Tristan réclamait de l’allemand, il a récupéré du belge avec Ginkgopolis, jeu du créatif Xavier Georges (Carson City, Troyes). L’accompagnent dans cette découverte Thomas, Axel et VHN. L’idée générale est de construire une ville à base de tuiles en la développant en largeur et en hauteur. Le jeu mêle contrôle de majorité de territoires, draft de cartes et construction d’un « tableau » de cartes permanentes rapportant des bonus en fonction de l’action effectuée. Les règles sont simples mais initialement les stratégies sont opaques. Aux 3/4 de la partie Tristan fait un coup brillant lui donnant le contrôle d’un grand quartier jaune lucratif. Thomas qui a accumulé tuiles et PV en cours de partie réplique en le divisant en deux ce qui peut-être lui assure la victoire (47 PV contre 45 à Tristan et 36 aux deux autres).

Table 6, dite « Clanique » : la campagne de Scythe se poursuit à l’écart et dans la discrétion. Qui prendra la parole parmi Jack, Jeff, OlivierL et Maxime pour en parler ?

Table 7, dite « Céramique » : vers 23 h a lieu l’incident dit du « vendredi noir » : Tristan commence à installer Schwarzer Freitag pour la table 5 additionnée d’un F-R arrivé tardivement (directement du travail, est-il précisé). Oui mais la table de Wingspan finit à ce moment là et Dom, puis F-R puis Axel sont tentés par un Codenames vespéral, cela faisait longtemps. Qu’à cela ne tienne, se disent Tristan & Thomas qui se font un petit Azul remporté par le premier.

Table 8, dite « SensUnique » : le Codenames final-mais-qui-sera-suivi-d’autres-jeux voit donc des Rouges (Mickaël, Axel, Steven et VHN) face à des Bleus (François, F-R, Julien et Frédéric). Le sous-titre de la partie pourrait être « trois façons de perdre ».

Pour commencer, un maître-espion rouge un peu rouillé donne des indices déroutants comme Ptérodactyle 2 (Dinosaure, Bise ??) ou Chaise 2 (Siège, Bûche ??). En plus, comme le fera remarqué un lettré présent, ce n’est pas un dinosaure mais un reptile volants c.a.d un ptérosaure ou, si vous voulez vraiment impressionner, un diapside archosaure ornithodirien. De même que les chauves-souris ne sont pas des insectes :

Bref, il n’a pas fallu long pour que les Rouges choisissent un mot bleu. En face, François le joue « à la manière de » avec un Patagonie 3 façon Xel (Terre, Feu, Plateau) et une Fexxxxion 2 façon F-R (Langue, Crème) et conduit son équipe à une nette victoire. 1-0 pour les Bleus.

La seconde manche est beaucoup plus équilibrée mais les Rouges sont déstabilisés par une faute de règle dans la surface (Homonyme 2 pour Col et Colle) qui donne un mot gratuit aux Bleus. Ces derniers avancent lentement, un mot à la fois et les Rouges peuvent y croire. Oui mais dans un ultime jaillissement, l’indice Charles-X 2 (Fou, Palais) donne la victoire et 2-0 pour les Bleus.

Une troisième manche est disputée pour l’honneur. L’indice Dory 2 semble prometteur : Ecaille, puis un Rouge fait remarquer que c’est la Suite du « Monde de Nemo ». Oups ! (en fait c’était Lame car Dory est un poisson-chirurgien. Le maître-espion novice a oublié qu’il ne fallait pas jouer en fonction de ses connaissances mais en fonction de son équipe).

Table 9, dite : « Basique » : bon on ne va pas encore aller se coucher ! Tristan nous met sous le nez L.A.M.A, un jeu de cartes ultrasimple nommé pour le Spiel des Jahres 2019 (l’aurait-il été si son auteur n’avait été R. Knizia ?). C’est parti pour une partie avec son propriétaire, François, Mickaël et VHN. A chaque manche on a accumule des points de pénalité et la partie s’arrête quand un infortuné arrive à 40 points. Tristan, alliant chance et savoir-faire, finit avec 6 PV, les autres sont entre 20 et 50.

Table 10, dite « Transylvanique » : à la table voisine, tous les restants se sont bien amusés en jouant à Nosferatu.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Dîner ludique de SAMEDI 29/06/2019 à Servel

Je me souviens de nappes en papier, qui donnaient à ce dîner un air de kermesse, et de la jovialité qui passait de table en table. Je me souviens de la sauce bolognaise fondante et équilibrée qui accompagnait des poignées de pâtes fraîches. Je me souviens que la cuisinière, Hélène, avait dit: 15h30 c’est large, mais que la préparation de la salade de fruits avait affolé l’horloge. Je me souviens de joueurs de molki dans la fraîcheur de juin, quand nous étions attablés au chaud autour d’une partie d’Azul. Je me souviens avoir pensé à cette publicité d’une compagnie d’assurance en voyant Marie-Anne enchaîner les victoires à des jeux qu’elle découvrait pour la première fois. Je me souviens du dilemme entre kir classique et kir breton. Je me souviens du trésorier, de son air affable à l’enregistrement de modestes participations aux frais, et de son instance à refuser la demi-part d’une jeune convive ayant déjà dîné. Je me souviens qu’on a mis très longtemps à sortir de table. Je me souviens de l’inauguration de Richard cœur de lion et d’un diabolique dernier tour où il fallait soit jouer pour gagner, soit jouer pour ne pas perdre, les deux étant antithétiques. Je me souviens qu’on parlait de nos métiers. Je me souviens d’une table à rallonge avec un gros jeu derrière la nôtre. Je me souviens d’une petite berline vert amande sur le parking. Je me souviens que Dom et Doc Nico étaient absents. Je me souviens d’une longue enfilade de joueurs à Imagine en attendant l’apéritif. Je me souviens qu’en sortant, on n’avait pas vu le temps passer.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum