Séance de VENDREDI 08/10/2021 à Servel

C’était la semaine des prix Nobel. Celui de Chimie, pour l’invention simultanée dans deux labos de la catalyse organique asymétrique est un exemple de belle science qui se diffuse dans l’industrie. Celui de Médecine, pour l’élucidation des mécanismes de la sensibilité au chaud et à la pression, sera apprécié par ceux et celles qui poussent des cubes en se faisant chauffer le cerveau. Quant à Katalin Karikó et Drew Weissman qui ne l’ont pas eu pour leurs travaux sur l’ARN messager, ce n’est qu’une question de temps.

NB : l’étourdi petit reporter ayant égaré ses notes, il invite à la tolérance vis à vis des éventuelles erreurs ou approximations qui pourraient suivre.

Table 1, dite « Heavy Vital » : Du riche, du lourd et du long (2h du matin ?) avec On Mars auquel s’attaquent Xel, Christophe, Mickaël et OlivierB. Les scores sont étonnament serrés au terme de la partie : 81 PV pour Xel à qui un ultime bonus permet de coiffer Xof (80) qui semblait devoir s’imposer, Mickaël et Olivier suivant avec 77.

Table 2, dite « Canal fatal » : Plusieurs jeux de Stefan Feld plus ou moins épuisés, dont le fameux Macao, seront prochainement réédités. Dans la liste il y a Bruges, un jeu poids-moyen où on se construit un tableau à l’aides de cartes multi-usages, et avec juste ce qu’il faut d’événements déplaisants (conséquence maligne du tirage des dés en début de manche) et de croche-pied aux autres joueurs pour ne pas en faire un exercice d’optimisation. Dom y guide Marie-Anne, Neox et Vincent. Le premier aura beaucoup pesté, voire couiné quand Vincent barbote les 3 sous qu’il avait gardés pour améliorer sa réputation en début de manche. Neox joue à fond la carte des canaux, Marie-Anne développe son tableau et Vincent fait un peu de tout. Au final, c’est surpris que VHN (limite drama queen quand même), ayant négligé les canaux, la réputation et les badges d’excellence finit en tête avec 54 PV, grâce à une dernière carte lui ajoutant 8 points. Suivent Neox , Marie-Anne et Vincent avec une bonne quarantaine de points.

Table 3, dite « Marche triomphale » : 3 joueurs de Paladins du royaume de l’Ouest agrémenté de son extension City of crowns : Baptiste, Stéven et Olive. Forcément on se dit que les premiers partent avec un avantage puisqu’ils y ont joué peu avant, mais Olive affirme connaître, même pas peur. C’est pourtant Stéven qui s’impose avec un score implacable.

Table 4, dite « Quadrilatérale » : Deux têtes récentes, Adriane et Marianna, et deux têtes venues voir, Aline et Fathia, pratiquent la géométrie sous le signe du carré. Elles commencent par enchaîner 2 Azul remportés successivement par Adriane puis Marianna. Elles concluent par un Kingdomino qui couronne une joueuse.

Table 5, dite « Temps des cathédrales » : une partie des Architectes du royaume de l’Ouest (la passe de deux pour Shem Phillips) regroupe Fabrice, Fred, Samuel et Vladimir, un nouveau venu déjà expérimenté en jeux (amateurs du Trône de Fer, passez-lui un mot sur Discord). C’est Samuel qui, menant à la fois sur la construction de la cathédrale et la piste de vertu, est canonisé.

Table 6, dite « Bouquet final » : Comme au bon vieux temps, on fusionne les tables 2 et 5 pour conclure sur un Codenames, cela se mange sans faim pendant que les tables 1 et 3 jouent encore et encore. Côté Rouge, juste Fred et Dom, comme ça pas de palabres au sein de l’équipe. En face, les Bleus alignent Vincent, Fabrice et Marie-Anne.

Séance de VENDREDI 24/09/2021 à Servel

Le 24 septembre 911, les principaux seigneurs allemands offraient la couronne de Germanie à l’un des leurs, Conrad de Franconie. Un acte fondateur qui marque la naissance de l’Allemagne. Car ce faisant, ils rompent définitivement avec la dynastie carolingienne issue de Charlemagne, qui régnait des deux côtés du Rhin, sur la France, la Belgique et l’Allemagne actuelles.  L’élection de Conrad Ier met un terme à dix ans de conflits successoraux inaugurés par la mort d’Arnoul de Carinthie. Il descendait de Charlemagne, mais son rang de naissance ne lui conférait aucun droit légitime à une couronne et lui valait de fortes oppositions à l’intérieur même de ses terres. Il y remédie à la veille de sa mort, en 901, en transmettant la couronne de Germanie à Louis IV L’Enfant, le représentant légitime des Carolingiens.

Mais quand meurt à son tour Louis IV L’Enfant, dix ans plus tard, les seigneurs allemands ne veulent plus avoir affaire aux piètres descendants du grand empereur et refusent de reconnaître pour roi son héritier légitime, Charles III Le Simple. C’est ainsi qu’ils s’unissent autour de Conrad de Franconie. En 918, sur son lit de mort, Conrad Ier désignera pour successeur le duc Henri de Saxe, dit l’Oiseleur. Le fils de ce dernier, Otton, réunit l’Allemagne et l’Italie en son pouvoir et fonde le Saint empire romain. Deux générations plus tard, à Paris, les seigneurs de Francie occidentale portent Hugues Capet à la royauté. Ses descendants vont régner sans discontinuer sur le pays jusqu’en 1792.

Avec Hugues Capet, c’est la fin du Regnum francorum, le royaume des Francs fondé par Clovis quatre siècles plus tôt et relancé par Charlemagne, et son immense prestige. Le pape Grégoire Ier écrivit ainsi à Childebert II, roi des Francs d’Austrasie: « Autant la dignité royale élève au-dessus des autres hommes, autant votre dignité royale franque vous élève au-dessus des royautés des autres nations ». À sa place émergent deux ensembles nationaux promis à un grand avenir, la France et l’Allemagne, l’un enclin à incarner la marche en avant du monde, et l’autre qui, meurtri par l’histoire, œuvre à son propre effacement du concert des nations.

Mille cent et dix années ont passé, et, en cette fin de semaine, le destin de Parties Civiles n’avait point basculé. Son président débonnaire continuait un règne paisible sous le regard attendri de ses administrés. L’Assemblée générale n’avait pas bronché, le reconduisant sans barguigner pour un nouveau mandat, tandis que l’Allemagne peinait à se choisir un nouveau guide. Les statuts, comme la constitution allemande, n’imposent pas de limite. Seule l’usure du temps ronge les âmes des gardiens du temple.

DefaultTable 1, dite « A l’allemande » : La couronne d’Emara est un jeu qui tourne très bien, très Allemand (Pegasus Spiel). Pas de surprise à l’horizon mais une mécanique bien huilée, froide et avec peu d’interaction. A chaque tour, des événements aléatoires ont lieu. Ces événements ainsi que le jeu de la carte apportent une part d’aléatoire qui peut déranger mais qui s’intègre bien dans le jeu et qui lui apporte une certaine saveur. Ses protagonistes incarnent des prétendants au trône du roi Theodorius, qui se fait vieux et cherche un successeur. Il s’agit de démontrer que vous êtes le meilleur à développer le royaume en augmentant la population tout en offrant un toit à chaque citoyen. Un jeu pas si facile à appréhender et à planifier, et c’est Tristan, venu pour l’occasion, qui le dit et finit dernier ex-aequo ! Adriane a déjoué ses plans, dominant également, façon rouleau compresseur, Olive pour son grand retour, et Samuel !

Table 2, dite « Blitz Frieden » : à cette table, Frank propose deux jeux pas trop longs et coopératifs, visant une paix éclair. François le jeune, un jeune adhérent qui rejoint nos tables, en est, tout comme Guillaume et Anthony, qui lui aussi fait son grand retour. Ils furent victorieux à Top ten mais échouèrent à Deckscape.

Table 3, dite « Trois couleurs mais lesquelles » : Des élections allemandes, il est attendu une coalition à trois couleurs, reste à savoir lesquelles. A Everdell, ce n’est pas les couleurs qui manquent à la forêt et ses petits peuples. Les candidats de la soirée sont Paul, Yona, Christophe et Dom. Le premier, connaissant bien le jeu et ses combos, part favori et fait couiner Dom dès le début en achetant avant lui la paire de cartes qu’il convoitait. Le jeu est intéressant par le rythme autonome de chaque joueur qui franchit les saisons. Dom, à contretemps, finit bien avant les autres sans avoir trop profité des bonus de fin de saison. Les 3 autres prennent le temps d’optimiser leurs constructions, Paul et Christophe finissant avec un tas de ressources impressionnant et étant les seuls à atteindre la limite de 15 cartes dans leur village. Mais c’est le novice, profitant en particulier des couples Husband/Wife des autres joueurs, qui finit en tête avec 68 PV contre 63 à Paul. Dom (45) et Yona (35) ne peuvent que promettre qu’ils feront mieux la prochaine fois. Leçon pour ce soir : démarrer par des bâtiments de production permet à la fois de les utiliser plusieurs fois et de récupérer gratuitement la bestiole associée.

Table 4, dite « Mission sacrée » : à la table de Fuji Koro, on vit une aventure a l’intérieur du mont Fuji, sur le point de rentrer en éruption. Le Shogun vous charge, braves Samourais, de sauver les parchemins sacrés et plans pour armes magiques qui se cachent à l’intérieur du volcan. Olivier B. termine premier après avoir fait exploser le volcan, devançant, dans cet ordre, le petit Paul, Olivier L. et Mickaël.

Table 5, dite « Wir schaffen das » : F.-R. termina « épuisé », c’est le terme officiel, cette partie de Aeon’s end, qui fut quand même gagnée car ses partenaires, Elouann, Camille et Maïwenn, en ressortirent intacts. Eux aussi, ils y sont arrivés.

Table 6, dite « Oder-Neisse über alles » : dans l’aquarium, Jack, lui aussi de retour, avait déployé les grands oripeaux de The edge: Downfall. De cet exercice de style pour figuriniste (ou se mêlent tous les styles), Michal Oracz a fait un jeu d’escarmouche musclé et violent, où la taille des figurines n’est pas seulement de la décoration mais ancrée au cœur des mécaniques. On sent bien la patte du créateur de Neuroshima Hex, auquel The Edge doit beaucoup, avec des unités qui ne vont pas s’éterniser en jeu et des pouvoirs qui font la différence quand on les utilise. S’y ajoute une gestion des ressources tendue (une mana renouvelable à chaque tour et une à usage unique, mais avec possibilité d’en regagner via des points objectifs) pour obliger à bien réfléchir à ses actions. Mais sa grande force, réside dans la facilité de mise en place. Non seulement les factions sont des « prêts à jouer », mais les scénarios sont en plus conçus pour éliminer tout le superflu. Finis les départs de parties avec chaque joueur sur un bord du plateau : dans The Edge, la partie commence directement dans le feu de l’action ! Mais sa grande force, elle réside dans la facilité de mise en place. Non seulement les factions sont des « prêts à jouer », mais les scénarios sont en plus conçus pour éliminer tout le superflu. Fini les départs de parties avec chaque joueur sur un bord du plateau : dans The Edge, la partie commence directement dans le feu de l’action. Figurines époustouflantes, luttes sans pitié, cohérence des règles, simplification pour aller à l’essentiel de la joute: il fallait un polonais ayant en tête l’histoire tourmentée de son pays pour imaginer un tel déploiement de forces couplé à un tel raffinement. Pourtant, en incarnant les nains, Jack en ressortit défait par Fabrice-alias-Fabrice, qui menait les birades.

KS The Edge Dawnfall - Faction Darkness

Table 7, dite « Format Normandie » : A l’issue de l’assemblée générale, Audrey et Jérôme (encore des revenants) papotaient avec Xel et François. Ils s’apprêtaient à partir, quand Xel et François, qui cherchaient une table à occuper, entamèrent une négociation diplomatique forte et significative pour trouver une solution pacifique au conflit latent qui pointait. Profitant que l’oncle Picsou avait soigneusement rangé toutes les boîtes de jeu dans l’armoire, en ordre alphabétique (il faut cependant parler le coréen pour s’en rendre compte), ils jetèrent leur dévolu sur Paper Tales. Cette initiative fut couronnée de succès, à un jeu qui demande une certaine courbe d’apprentissage pour bâtir la stratégie gagnante. La feuille de score donna Xel 37, Jérôme 35, Audrey 30, François l’ancien 29, mais le plus important dans l’affaire fut bien qu’on joua, tout comme, en 2014, le rôle joué par le couple franco-allemand fit que dans le conflit du Donbass, on discuta.

Table 8, dite « Dévaluation compétitive » : Tristan cherche à se refaire, et croit parvenir à ses fins avec Azul. Avec 83, il en fut proche, mais Olive l’emporte avec 91. Xel, 68, François l’ancien, 57, ont eu l’impression qu’il y avait dans l’air une forme de dévaluation compétitive dans cette affaire de maçons portugais.

Séance de MARDI 24/08/2021 à Servel

Le 24 août 1909, si l’on croit Wikipedia, le premier béton a été coulé sur le chantier du canal de Panama. Projet d’ingéniérie hors norme du début du XXe siècle, il avait été précédé par la construction d’une ligne de chemin de fer (1850-1855) à travers l’isthme d’Amérique centrale qui répondait aux besoins de traversée vers la Californie après la découverte d’or. Un premier projet français, promu par le diplomate Ferdinand de Lesseps qui avait joué un rôle central dans la réussite du canal de Suez, se heurte à des difficultés insurmontables et fait faillite dans le scandale. Il faut dire qu’entre une jungle dense, une chaleur étouffante, des pluies tropicales, la rouille rapide du matériel, une collection de maladies diverses sans parler des alligators, serpents et autres arachnides, on estime que 22000 ouvriers trouvèrent la mort en quelques années. Ayant racheté à bon prix les restes du projet français, les américains déploient quantité de matériel de pointe (pelleteuses à vapeur etc.) et une organisation poussée ; ils mènent à bien le projet en 10 ans, créant au passage le plus grand barrage et le plus grand lac artificiel de l’époque. 130 millions de mètres cubes de terre et de roches ont été excavées et déplacées.

Table 1, dite « Conversation diplomatique » : Lucas et Camille s’affrontent d’abord à Splendor puis à Azul puis prennent le large sans faire de déclaration.

Table 2, dite « Canaux & canots » : Dernier opus de la triologie « du masque » avec cette partie de Mexica regroupant Neox, Xel, DocNico et Dom. Toujours des points d’action et toujours des majorités territoriales à atteindre avec ce jeu. Cette fois, les possibilités de blocage des déplacements sont nombreuses tandis qu’il faut bien gérer son stock de points d’action, faute de quoi les territoires se retrouvent garnis de temples avant qu’il soit possible de placer les siens. La partie se déroule sur deux phase. Au terme de la première, les quatre participants sont regroupés au score dans un mouchoir de poche. La seconde débute par un joli coup combiné des deux Nicolas qui s’arrogent un monopole sur le palais présidentiel, Les luttes territoriales se poursuivent, sans aller jusqu’au repositionnement des ponts (qui enjambent les canaux séparant les territoires et qu’on relie dans de petits canots) prévu par les règles. Le décompte final voit Neox finir en tête, suivi de Xel, Doc et Dom.

Séance de VENDREDI 20/08/2021 à Servel

Le 20 août 1910 démarre dans l’ouest des Etats-Unis, près de la frontière canadienne, un gigantesque incendie de forêt qui le temps d’un week-end va détruire plus de 12000 km2 (soit à peu près la superficie du Connecticut). Comme souvent cet événement exceptionnel est dû à des circonstances exceptionnelles, une année particulièrement sèche, des températures très élevées et des vents violents qui transforment une série d’incendies locaux en un gigantesque brasier. Il fit 87 morts, principalement des pompiers, c’est beaucoup mais c’est moins que les 1152 victimes du Peshtigo Fire de 1871 dans le Wisconsin.

111 ans plus tard, les incendies sont devenus le nouveau normal et ce n’est pas fini, ce n’est qu’une question de temps pour que des feux se développent à Fontainebleau ou Brocéliande. Cet été le pourtour méditérannéen a connu des incendies multiples tandis que dans l’ouest des Etats-Unis, le Dixie Fire est hors de contrôle depuis plus d’un mois. Et dans la Silicon Valley on n’a pas oublié le Kincade Fire il y a deux ans qui a laissé des images impressionnantes.

  

Table 1, dite « Sauver sa peau » : OlivierL convie Fred, Mickaël et François-René à une table de Dig Your Way Out, un jeu à l’humour grinçant où chaque participant tente de s’échapper d’une prison. Et c’est pas joli joli, non seulement il faut s’équiper et creuser mais les coups bas, allant du racket aux raclées, se multiplient. « Malgré le coup de la savonnette bulgare », me dit-on, c’est le tête blonde d’Olivier qui émerge la première de son tunnel. L’alarme est donnée et tous les autres ont été repris. Ca va chauffer pour eux.

Autres temps, autre ambiance mais toujours dans le milieu criminel avec Le Mystère de Whitehall où Mickaël se glisse dans les brodequins de Jack l’Eventreur. Retors, il planifie habilement ses meurtres et son itinéraire. En face, la police se perd en conjectures et ne parvient pas à lui mettre la main dessus. Le bandit n’a pas eu à répondre « tu brûles » au bobby tâtonnant, il s’est échappé dans ls nuit londonienne et le crime resté impuni.

Table 2, dite « Etincelles » : Lucas est (toujours) motivé pour Innovation, Dom se laisse faire (!) et deux novices, Adriane et OlivierB les rejoignent pour une partie en mode 2×2 par équipe. On prend soin de constituer des paires néophyte/moustachu histoire que la découverte se passe dans de bonnes conditions. La paire Dom/Olivier démarre sur les Tours avec un usage répété de Elevage tandis que l’Agriculture donne la première Domination à Adriane. Les Dominations suivantes sont pour l’autre équipe (une Poudre opportune côté Dom, une Monnaie rentable côté Olivier). Lucas met fin à la fête en dévastant les influences adverses avec Statistiques. Les tableaux et les décalages grandissent et l’équipe masculine, ayant récupéré la Domination spéciale Empire (3 icônes de chaque visibles), finit par conclure sur un score de 6-1.

Il n’est pas tard, on connaît les règles, autant s’y remettre en inversant. Cette fois la Domination spéciale est pour Lucas (Empire grâce à Construction) mais la paire Adriane/Dom met en place une synergie de cartes d’âge 1 (Poterie et Agriculture) sous le signe du Pommier. Certes leurs tableaux se développent peu mais l’un fait piocher tandis que l’autre score. En face les esprits s’échauffent : on hésite à recouvrir des cartes qui ont bien fonctionné mais ont fait leur temps et on ne parvient pas à créer les décalages qui assureraient leur force. Et les pommiers de l’équipe mixte les protègent contre certaines cartes jaunes néfastes. Tout ça pour dire qu’elle conclut en dominant l’âge 6 sur un nouveau score de 6-1.

Table 3, dite « Sécheresse » : Xel, François et Camille accueillent Elodie venue découvrir les activités de P-C. Le premier choix se porte sur P.I, jeu de déduction simple à approcher. A ce jeu, c’est la maître-enquêtrice Xel qui mène le mieux son affaire, don’t mess with her. Avec 19 PV elle est proche du sans-faute, Camille la suit avec 15 PV. Changement de panorama, cette-fois c’est Azul qui est déballé, un jeu tout aussi aride mais plus interactif qu’il en a l’air. Que croyez-vous qu’il se passa ? C’est Xel qui l’emporta avec 70 PV, Camille la suit avec 67 PV.

Table 4, dite « A l’aise braises » : Les restants (Xel, F-R, François, Elodie, Camille et VHN) laissent la soirée s’éteindre avec Just One à défaut de Codenames. Malgré quelques rares doublons dans les indices, le score de 11 sur 13 est tout à fait respectable, seuls Sahara et Boudin ne parvenant pas à être trouvés.

Séance de MARDI 03/08/2021 à SERVEL

Le 3 août 1492, Christophe Colomb partait, à bord de la Santa Maria accompagné de deux autres navires, à la recherche d’une nouvelle route vers les Indes orientales par l’ouest. Au terme de deux mois de voyage, il fera, à son insu, la découverte du continent américain.

529 ans plus tard, moyennant la présentation à la shérif d’un pass sanitaire, de nombreux joueurs embarquaient à bord d’un long et ludique voyage sur le rafiot Parties Civiles.Image dans Infobox.

Table 1, dite « Découverte de l’Amérique » ! Nous fêtons le retour de Neox qui a sous le bras l’opus 1 de la « trilogie du masque », Tikal dans la réédition SuperMeeple aux belles pyramides en résine (mais donc le niveau est peu lisible). Xof sera le troisième aventurier s’enfonçant dans la jungle guatémaltèque. Les voies de chacun n’auront pas été entièrement choisies : Neox ne tire quasiment aucune tuile temple. Un peu forcé il se spécialise dans les trésors (27 PV au dernier décompte quand même). Xof à l’inverse multiplie les tirages de temples et se crée un joli fief suffisamment isolé pour qu’on ne vienne pas trop le chercher. Il est aussi le seul à faire monter un temple jusqu’au niveau 10. Dom est le premier à poser son 2e camp, lutte avec Neox pour le contrôle d’un temple central, oublie qu’on ne peut prendre le contrôle que de 2 temples au maximum mais réussit à maintenir son avance sur la piste de score jusqu’à la fin (119 PV). Neox (109) et Xof (110) ne sont pas loins, mentionnons l’habile déplacement de son chef explorateur tout à la fin qui lui donne 6 PV décisifs. Cela a donné envie de découvrir Java et Mexica, les deux autres de la série.

Table 2, dite «  Puissance et gloire »: Lucas se montra à cette table de Splendor au faîte de sa gloire et de sa puissance, maîtrisant les combinaisons avec un art consommé, s’adjugeant deux parties avec 16 à chaque fois, devant Xel (6 et 14), et VHS (11 et 12), qui manqua l’occasion de porter l’estocade dans la deuxième en ne réservant point une carte qui lui eût permis de triompher, à moins que le maître ne sortît une parade de son sac.

Table 3, dite « My way »: F-R, Axel et Jimmy et Camille démarrent une partie de Aeon’s end. Ils y ont remporté une victoire très facile, mais, de leur propre aveu, sans respecter les règles.

Table 4, dite « Terres fertiles » : pour parfaire son éducation, Lucas rejoint Xel et VHS à Innovation. Faisant un usage immodéré de la fameuse carte Agriculture, Xel réussit le tour de force de dominer les âges 1 à 4, et se trouve aux portes de la victoire. Mais la révolte gronde, et votre serviteur se sacrifie pour assécher son influence et au passage lui subtiliser sa carte, la laissant fort démunie avec un tableau famélique, tandis que Lucas, parfaitement étranger à cet acte d’héroïsme, déroule un tableau aussi imposant qu’improductif. Xel croit gagner en alignant trois icônes de chaque, sans réaliser que je me suis déjà adjugé la domination Militaire à la faveur d’une carte ! Alors que la partie semble pouvoir basculer, Xel sort une carte 8 pour comptabiliser une carte 10 et en tirer une autre, Deux ex machina qui lui offre sa cinquième domination et donc la victoire, alors que le rouleau compresseur de Lucas, décalé dans toutes couleurs, venait juste de finir sa période de rodage.

Table 5, dite « Au pied du mur » : c’est au pied du mur que l’on voit le maçon, et à cette table d’Azul, entre matines et laudes, François-René a déployé ses talents de carreleur pour dominer Axel, Camille et Xel.

 

 

Séance de MARDI 28/01/2020 à Servel

Initialement, Gustave Eiffel, ingénieur passé maître dans l’architecture du fer, avait prévu douze mois de travaux. En réalité, il faudra en compter le double. La phase de construction débute le 28 janvier 1887, et s’achèvera en mars 1889, juste avant l’ouverture officielle de l’Exposition universelle.

Dès la première exposition universelle (Great Exhibition of the Works of Industry of All Nations, Londres, 1851), les gouvernants s’aperçoivent derrière l’enjeu technologique une vitrine politique. En démontrant son savoir-faire industriel, le pays accueillant l’exposition signifie son avance sur les autres puissances européennes qui règnent alors sur le monde.
En juin 1884, deux ingénieurs des entreprises Eiffel, Maurice Koechlin et Émile Nouguier, se penchent sur un projet de tour métallique de 300 mètres. Ils espèrent pouvoir en faire le clou de l’Exposition de 1889.

Le 6 juin, Maurice Koechlin dessine le premier croquis de l’édifice. Le dessin représente un haut pylône de 300 mètres, où les quatre piles incurvées, se rejoignant au sommet, sont reliées par des plates-formes tous les 50 mètres. Gustave Eiffel voit cette esquisse, dit ne pas s’y intéresser, mais autorise de poursuivre l’étude. Stephen Sauvestre, architecte en chef des entreprises Eiffel, est sollicité et redessine complètement le projet pour lui donner une autre envergure : il rajoute de lourds pieds en maçonnerie et consolide la tour jusqu’au premier étage par le truchement d’arcs, réduit le nombre de plates-formes de cinq à deux, et surplombe la tour d’une « coiffe » la faisant ressembler à un phare.

Cette nouvelle mouture du projet est à nouveau présentée à Gustave Eiffel qui, cette fois-ci, se montre enthousiasmé. À tel point qu’il dépose, le 18 septembre 1884, en son nom et ceux de Koechlin et Nouguier, un brevet « pour une disposition nouvelle permettant de construire des piles et des pylônes métalliques d’une hauteur pouvant dépasser 300 mètres ».
Bien vite, il rachètera les droits de Koechlin et Nouguier, pour détenir les droits exclusifs sur la future tour, qui, de ce fait, portera son nom.

Gustave Eiffel n’a donc pas conçu le monument, mais s’est appliqué à faire connaître son projet auprès des gouvernants, des décideurs et du grand public, pour pouvoir construire la tour, puis à en faire, aux yeux de tous, plus qu’un simple défi architectural et technique.

133 ans ans après, à Lannion, une réunion au sommet réunissait les joueurs de Parties Civiles.

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Table 1, dite « Marque déposée » : voyage sympathique avec Xel, Audrey, François-René et votre serviteur dans La forêt des frères Grimm – un jeu de placement apporté par Lucas, où il s’agit de construire le premier trois maisons, en paille, en brique ou en bois, au choix. On peut aussi réciter des fables et loger des amis dès qu’on a construit des murs. Cela se joue bien, avec un mécanisme assez chaotique car le marché des matériaux et l’effet des fables sont imprévisibles. Votre narrateur remporte cette partie sur le fil grâce à deux coups qui furent fatals à ses adversaires: le Loup qui fit disparaître une pile de briques, et le Grenier secret qui multiplia ses bottes de paille, combinaison qui mériterait une marque déposée. Audrey n’était pas loin, mais avoir construit un quatrième sol lui fut une coquetterie fatale.

Table 2, dite « Exposition universelle » : à It’s a wonderful world Lucas fait exposition universelle de ses talents, l’emportant avec 79, devant RomJé, 54, et Benjamin, 27. Frustré, Benjamin a remis le couvert avec Lucas. On devine sans peine l’issue de cette revanche.

Table 3, dite « Hauteur de vue » : à Azul votre serviteur bâtit une oeuvre de patience et de méthode, qui culmine par une victoire au sommet (68), devançant, à l’issue d’une partie de haut vol, Xel, 60, et François-René, 55.

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Séance de VENDREDI 03/01/2020 à Servel

Le 3 janvier 2009 Satoshi Nakamoto lançait le premier et le plus célèbre des crypto-actifs: le bitcoin. Le terme « crypto-actif » fait alors référence à « des actifs virtuels stockés sur un support électronique permettant à une communauté d’utilisateurs les acceptant en paiement de réaliser des transactions sans avoir à recourir à la monnaie légale ». Les bitcoins sont créés conformément à un protocole qui rétribue les agents qui ont traité des transactions. Ces agents mettent à contribution leur puissance de calcul informatique afin de vérifier, de sécuriser et d’inscrire les transactions dans un registre virtuel, la blockchain, nom qui vient du fait que l’entité de base de Bitcoin s’appelle un bloc, qui sont ensuite reliés en une chaîne.

Depuis sa création en 2009 et jusqu’à la fermeture par les autorités américaines de Silk Road en 2013, le bitcoin a été utilisé majoritairement comme moyen d’échange par des réseaux criminels pour des jeux d’argent, l’achat de substances illicites, ou pour des bases de données piratées. Néanmoins, ces dernières années, la cryptomonnaie a mûri et un nombre croissant d’études concluent que ces activités illégales, bien qu’elles existent toujours comme dans tout système de paiement, ne représentent plus qu’une part minoritaire des échanges.

Bitcoin est une amélioration du concept de b-money, imaginé par Wei Dai en 1999, et de bitgold, décrit en 2005 par Nick Szabo. Le bitcoin résout en particulier le problème crucial du modèle de confiance : les serveurs considérés comme sérieux votent avec leur puissance de calcul pour déterminer la chaîne de transaction légitime. Dans b-money, les serveurs étaient supposés verser un dépôt de garantie selon un mécanisme peu explicite. L’idée d’utiliser une chaîne de preuves de calcul fut avancée dans le projet bitgold bien que Nick Szabo ne proposât d’utiliser qu’une majorité d’adresses pour établir la légitimité d’une chaîne de transactions.

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Plusieurs personnes ont prétendu être Satoshi Nakamoto mais il n’existait aucune trace de son identité avant la création de Bitcoin et aucune d’entre elles n’a pu le prouver de manière indubitable. Certaines ont cru deviner son identité. Cependant, en 2020, elle est encore inconnue. Il a affirmé être un Japonais né le 5 avril 1975 mais il n’existe aucune personne de ce nom. On ignore même s’il s’agit d’une seule personne ou d’un groupe. Son origine japonaise est aussi mise en doute par la qualité de son anglais et l’absence totale de publications en japonais. Il posséderait un million de bitcoins qu’il aurait acquis en minant les 20 000 premiers blocs, ce qui représente 6,7 milliards de dollars aux derniers cours.

11 ans après, à Parties Civiles, pas besoin de mineurs ni de preuves pour créer une chaîne de confiance: quelques tables, une poignée de jeux font l’affaire pour une soirée riche en découvertes !

Table 1, dite « Inventeur certifié » : Nous avons aussi nos inventeurs à Parties Civiles, et Frank en est un bien réel, qui nous présente sa dernière création: My dungeon break. C’est un prototype, mais il est fort bien réalisé et quasiment immersif ! Comme son nom l’indique, il s’agit ici de sortir d’un donjon peuplé de monstres (mais aussi de trésors et de toiles d’araignées), en faisant des mouvements appropriés pour les éviter. La mécanique de ce jeu totalement coopératif repose sur un compte à rebours qui s’accélère quand chaque joueur utilise la propriété spéciale dont il est doté: un mécanisme pervers ! Doc Nico, François-René, Gérard, Eric et votre serviteur font office de bêta testeurs dans deux parties avec des scénarios différents, qui se soldent par autant de morts. La chance n’a pas souri à ces débutants qui sont sortis avec une certaine frustration !

Table 2, dite « Ophélie Winter is coming » : un duel tout en muscles à cette table de Trône de fer voit Jeff-Lannister écraser Jack-Stark 10 à 6. « Dieu m’a donné la foi » conclut le vainqueur en hommage à Ophélie qui en fait, comme Godot, n’est jamais venue.

Table 3, dite « Mineur non accompagné » : Julien a marché seul en lâchant ses mines à Warhammer 40K. Baptiste et Benjamin ont fait une chaîne à deux sans l’accompagner.

Table 4, dite « Millionaire » : Le talent de Lucas à It’s a wonderful world. mériterait d’être rémunéré à sa juste valeur. Son inscription dans le thème du soir aussi car il poussa la perfection à réaliser par deux fois 1 000 000 (certes en binaire, soit 64). Parmi ses victimes on compta la valeureux Yannick, qui lui tint tête avec 58 !

Table 5, dite « Krypton-actifs » : à Batman on vit deux supermen Doc Nico, François-René et la superwoman Camille, trois krypton-actifs, aux prises avec des activités illégales. Une justice immanente allait s’abattre sur la ville mais le verdict nous en est inconnu.

Table 6, dite « A bit of coin bleu » : C’est sur le score de parité de 1-1 que Xel et Elouann se séparent à Azul.

Table 7, dite « Le sens de l’histoire » : pour la première fois sur nos tables, Tales of glory voit la victoire de Justine sur Thibault. Autant dire que c’est le sens de l’histoire qui s’est joué là.

Table 8, dite « Grosse machine » : encore une découverte à cette table de On Mars, qui se déploie en majesté dans l’aquarium. Xof, Olivier et Mickaël y sont peut-être encore à manœuvrer cette grosse machine aux couleurs criardes issue de l’univers mental tourmenté de Vital Lacerda.

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Table 9, dite « Bloc électoral » : dernière découverte de la soirée, Tammany Hall, une trouvaille de maître Gérard où l’on revisite l’histoire de l’immigration à New York. Un jeu subtil où il s’agit de se faire élire maire en comptant sur le soutien des immigrants fraîchement débarqués (on a failli écrire recrutés), et doté d’un mécanisme de freinage de l’édile: élu, le maire marque des points, mais distribue des postes aux adjoints, faveurs qui le freinent dans son ardeur. Parti en flèche à écumer les cubes verts et blancs, couleurs de Saint-Etienne mais ici des irlandais et anglais, votre serviteur survola les débats, avec 37. Xel, 23, et Gérard, 10, ont réagi trop tard, et, quand ils l’ont fait, se sont battus entre eux, se partageant allemands et italiens comme autant de miettes du banquet des victimes de l’histoire.

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Séance de VENDREDI 11/10/2019 à Servel

Le vendredi 11 octobre 1963, s’éteignaient à quelques heures d’intervalle Édith Piaf et Jean Cocteau. Par cette étrange journée de « double deuil national » qui allait bouleverser la France entière, s’achevait – à la vie à la mort – une amitié tissée depuis plus de vingt ans. Les décès quasi-simultanés, 7 heures du matin pour la « Môme de Paris », 13 heures pour le « Funambule de tous les Arts » sont pourtant autant prématurés qu’attendus.

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Au printemps 1963, prématurément vieillie, épuisée et malade, c’est très affaiblie qu’Édith Piaf était partie en convalescence dans le sud de la France. Tombée dans le coma en avril 1963, elle meurt au Plascassier, près de Grasse le jeudi 10 octobre 1963. Mais comme elle avait formulé le désir de mourir à Paris, son corps est ramené secrètement dans la nuit dans son hôtel particulier du boulevard Lannes où son décès d’une hémorragie interne, à l’orée de ses 48 ans, est constaté officiellement le lendemain.

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Dans sa retraite de Milly-la-Forêt, Jean Cocteau, ménagé par sa cuisinière qui connaît parfaitement la fragilité de son état de santé, apprend la mort quelques heures plus tôt de sa grande amie Edith Piaf qu’il avait fait débuter au théâtre dans sa pièce « Le Bel Indifférent » (1940).
Au même moment, à Paris, nombre d’artistes et de personnalités s’étonnent que l’écrivain et académicien, si proche de la chanteuse défunte, mette autant de temps à témoigner ses souvenirs et à lui rendre hommage. Peu de personnes savent en réalité que, déjà victime de deux crises cardiaques et trop ému, il vient de déclarer à son entourage : « C’est le bateau qui achève de couler. C’est ma dernière journée sur cette terre. »

Quelques heures après, il s’éteint à son tour sans avoir eu la force d’écrire l’article que le magazine Paris-Match venait de lui commander pour être publié dès le lendemain. Dans tous les kiosques de France et des pays francophones, le Parisien Libéré publia le lendemain un gros titre évocateur du départ crépusculaire de la somnambule du grand public et du funambule du Tout-Paris : « La mort d’Édith Piaf a tué Jean Cocteau ».

56 ans plus tard à Parties Civiles, de longues amitiés ont aussi pris fin dans de troubles circonstances.

Table 1, dite « Passé défini » : à cette table de découverte de Montana – un jeu qui revisite un passé défini – on vit Xel collectionner vaches et gourdes, mais c’est François-René qui a posé en premier ses campements et est déclaré vainqueur. Céline, réente recrue depuis le forum des associations, obtient l’accessit sur le podium (en même temps, notez, ils étaient trois).

Table 2, dite « Plus bleu que tes yeux » : la table 1 enchaîne à Azul – un jeu qui nécessite une petite courbe d’apprentissage. Xel la maîtrise parfaitement, qui enquille deux victoires, devançant François-René puis Céline par deux fois (81/66/38 puis 83/62/47). La môme conclut, dévisageant son dauphin: « Azul, c’est plus bleu que tes yeux ».

Table 3, dite « Descente aux enfers » : table savamment planifiée, Pax Pamir accueille, aux côtés des afficionados habituels (Dom, votre serviteur), deux curieux motivés (Tristan et Thomas) et un couple de nouveaux adeptes (Thibault et Chi-Xhue) qui jouèrent en duo. C’est parti pour une explication de règles une mise en place, et une double faute: vénielle dans la mise en place (une carte manquait dans chaque paquet), mortelle dans l’explication (le rang 0 ne disparaît que s’il ne contient que des événements). Le double effet de ces erreurs fut d’accélérer subitement la partie – ce qui n’est pas si mal dans une partie à 6 pour un jeu « best with » à 3 ou 4. A 5, le joueur qui fait la route en solitaire prend un risque: c’est celui que votre serviteur prit avec les afghans, et il lui fut fatal. La fin de partie fut comme une partie d’échec, ou chacun semblait avoir une chance de gagner (rappelons que le dernier « dominance check » compte double), et où Dom sortit du chapeau sans forcément l’avoir provoqué. Un vainqueur certifié développement durable pour un tapis vert, c’était dans le thème, mais cela ne doit pas nous empêcher d’aller rechercher Orphée des enfers des erreurs de règles pour la ramener au monde des vivants: verdict d’une partie honnête la semaine prochaine !

Table 4, dite « Tant qu’il y aura des jours » : tant qu’il y aura des jours Descent déploiera son univers. Olivier, Franck et le petit Pauly ont succombé cette fois-ci.

Table 5, dite « Les enfants terribles » : deux grands enfants, Mickaël et Olive, découvrent la tumultueuse histoire des guerres d’antan de Joan of Arc. Duguesclin libéra Rennes, puis Condate fut affamée par les Anglais. Autrement dit, une victoire partout entre France et Angleterre, ces enfants terribles de l’histoire.

Kemet

Table 6, dite « Mon légionnaire » : à Kermet vous incarnez un peuple de l’Egypte Antique et utilisez les pouvoirs mystiques des Dieux et leurs puissantes armées. Un rôle sur mesure pour Jérôme, qu’on imagine volontiers dans le costume du légionnaire sans merci. Il l’emporte avec le score magique de 10, devant deux demi-Dieux, Doc Nico et Yannick (dont le score est un carré parfait suivant un cube parfait, seul cas de puissances parfaites consécutives selon l’hypothèse de Catalan), et une odalisque, Audrey (qui score le plus petit nombre parfait pair).

Table 7, dite « Les monstres sacrés » : à Warhammer 40 000 Benjamin et sa bande redonnent vie à des monstres sacrés et refont l’histoire. Alors, qui a gagné ? On ne sait, mais, peu importe le score: à ce jeu comme dans la vie, ce qui importe n’est pas la destination, mais le voyage.

Table 8, dite « Non, je ne regrette rien » : pour ce Codenames final nous retrouvons les Rouges (François-René, Dom, Thomas, Xel) affronter les Bleus (Thibault, Tristan, Doc Nico, et votre serviteur).

  • Rouges 1-0 : le maître espion l’a joué trop subtil pour son public avec un Morsure 2 (Serpent, Crochet) et l’audacieux Philibert 2 (Facteur, Tuile)..
  • Bleus 1-1 : les Bleus égalisent dans des circonstances rocambolesques: menant 8 à 4 et avec un seul mot à trouver, les Rouges choisissent l’Assassin faisant la terrible confusion entre Sciences et Etudes pour l’indice trompeur Faculté !
  • Rouges 2-1: les Rouges ne regrettent rien de rien et se reprennent en concluant de manière implacable.

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Séance de MARDI 08/10/2019 à Servel

Che Guevara

Le 8 octobre 1967, Che Guevara était capturé en Colombie. Après trois heures de combat, il se rend après avoir été blessé aux jambes et avoir vu la culasse de son fusil détruite par une balle. Selon les soldats boliviens présents, il aurait crié : « Ne tirez pas, je suis Che Guevara et j’ai plus de valeur pour vous vivant que mort ».

A Lannion, peu de vivants s’étaient manifestés. Et les reporters ont usé de leur droit de grève. Ce qui suit n’est que ouï-dire.

Table 1, dite « Réparer les vivants» : une partie de Architectes du Royaume de l’Ouest regroupe Baptiste, Xel, Nicolas II et François-René, qui, selon la rumeur, aurait survécu. Un Azul aurait été également joué.

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Séance de VENDREDI 20/09/2019 à Servel

Le 20 septembre 1378, 13 cardinaux, pour la plupart français, se réunissent en secret à Anagni, au sud de Rome. Mécontents du pape que leur a imposé le peuple romain, ils vont en élire un autre. C’est le début du Grand Schisme d’Occident.

Installée à Avignon depuis 1305, suite à la querelle entre le roi de France Philippe IV le Bel et le pape Boniface VIII, l’attentat d’Agnani (une rencontre houleuse qui marque une rupture dans la conception des rois de France, laïque et gallicane, avec le XIIIe siècle, siècle chrétien par excellence), et la mort brutale du pape, la papauté a élu pas moins de sept français à la tête de l’Eglise. Le 17 janvier 1377, le septième de ces papes français, Grégoire XI, quitte le Palais de la cité du sud de la France pour retourner dans la Ville Eternelle. Il réinstalle donc le Saint-Siège à Rome. Affaiblie par la Guerre de Cent ans, la monarchie capétienne ne parvient pas à le retenir.

Le pape Urbain VI, 202ème pape de l'Eglise catholique romaine.
Urbain VI

Fatigué des tourments que connait la papauté depuis le début du siècle, le peuple romain impose l’élection d’un nouveau pape le 8 avril 1378, Urbain VI, un personnage odieux. Déséquilibré, il est autoritaire et violent, allant jusqu’à faire exécuter des cardinaux en place publique.

Mécontents de ce pape, les cardinaux en désignent un nouveau, le prélat savoyard Robert de Genève. Le nouvel élu prend le nom de Clément VII et s’installe à Avignon. Il se pose aussitôt en concurrent d’Urbain VI, qualifié d’« antipape ».

Ce conflit entre « urbanistes » et « clémentistes » concerne principalement les classes dirigeantes. Il laisse indifférents la plupart des catholiques, qui n’ont d’autre interlocuteur que leur curé. La situation est désastreuse et l’autorité de l’Eglise est mise en péril. Il faut trouver une solution. Les cardinaux des deux partis veulent trouver un compromis et convoquent un concile général à Pise en 1409. Leur but est de démettre de leurs fonctions les papes Grégoire XII à Rome et Benoît XIII à Avignon et de les remplacer par l’archevêque de Milan, Alexandre V. Malgré leurs efforts, c’est un échec cuisant. L’Eglise a désormais trois papes.

L’intervention de l’héritier de l’Empire Germanique, Sigismond, finit par débloquer la situation. Il impose la convocation d’un nouveau concile à Constance en 1414. L’un des papes abdique et les deux autres sont déposés. Les pères conciliaires assurent la « régence » durant la vacance du trône pontifical. Leur autorité, plus importante que celle de la personne du pape, est confirmée par le décret Haec sancta en 1415.

Cette gouvernance durera jusqu’au 11 novembre 1417 où un nouveau pape advient. Elu à la saint-Martin, il prend le nom de Martin V. Très vite, il rejette la doctrine conciliaire et prend fermement en main les rênes du pouvoir pontifical, avec un autoritarisme que critiquera Luther, l’un des pères de la Réforme protestante – mais c’est une autre histoire.

641 ans ont passé depuis et, en cet anniversaire, Parties Civiles tenait son assemblée générale. Aucun schisme d’aucune sorte n’y fut recensé : on ne dépose pas un prélat débonnaire.

Table 1, dite « Sic transit gloria ludi » : la table la plus longue (voir illustration) rassembla toute l’Association mais ce fut aussi la plus courte: en 26 minutes chrono, le bilan moral était expédié, le bilan financier applaudi, les propositions approuvées, le bureau reconduit, une commission installée (achat de jeux). Lors de la cérémonie d’intronisation d’un nouveau pape, il était de coutume qu’un moine se présente par trois fois devant lui pour brûler à ses pieds une mèche d’étoupe et lui annoncer « Sancte Pater, sic transit gloria mundi » : « Saint Père, ainsi passe la gloire du monde ». Ce rite d’inspiration byzantine était là pour rappeler au souverain qu’il n’était qu’un homme, et devait de ce fait se garder de tout orgueil ou vanité. Un risque résolument faible avec notre nouveau président, débonnaire comme l’ancien (la ressemblance est frappante), et qui montra son humanité en offrant un coup de cidre à tous les fidèles. Bon, c’est avec leur argent quand même, il faut le dire. D’ailleurs, chacun prit soin, en cette saison nouvelle, de verser son obole, évitant par là, en achetant son indulgence, le terrible courroux du trésorier.

La cène

Table 2, dite « Blanc horizon » : à cette partie de Brass: Birmingham la suprématie du pape de ce jeu fut confirmée. Saint Thomas l’emporta 20 points devant Tristan et Xel, dont les habiletés à ce jeu sont pourtant cardinales.

Table 3, dite « Au palais des courants d’air » : Jack propose une table tranquille à Azul, croyant rester maître des décors en son palais, mais se fait enrhumer par Frédéric, devançant cependant Yona et Frank.

Table 4, dite « Une guerre de cent ans » : entre François-René, Doc Nico (dont on salue le retour), Olive et Vincent, il y avait du lourd à Trône de fer. On parle d’expérience, pas (que) de kilos, et il en fallait pour ferrailler jusqu’au bout de la nuit à cette table presque aussi longue que la guerre de cent ans, que Vincent quitta sur le coup de minuit (faute d’être transformé en citrouille), et que François-René semblait parti pour gagner.

Table 5, dite « Faiseur de pape » : il fallut attendre 1h34 du matin pour l’épilogue d’une partie haletante de Pax Pamir – après un départ canon de Dom, votre humble serviteur, dernier, se reprend lors de la deuxième domination, et, alors que la dominance finale approche, il a pris en mains une solide armée britannique et sa victoire semble assurée, mais à l’aube des derniers tours, un rocambolesque retournement se produit, et il se voit, à l’inverse, inéluctablement défait. Son dernier coup le voit dans la position du faiseur de pape. Il choisit alors de ne pas faire gagner Dom, non parce que c’est lui, mais pariant sur une défaillance possible de Gérard, en fonction de sa main de cartes. Dom, comme prévu, fit le choix idoine pour prolonger le tour, Gérard avait bien la main qu’il fallait, et la tête en soutien pour finir en vainqueur. Une partie mémorable, à cocher dans les annales.

Table 6, dite « Pape et antipape » : à Kardinal und König Thomas fut puni par Xel et termina dernier, traité de facto comme un antipape banni. Il n’en fallait pas plus à Tristan pour coiffer la tiare.

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