Séance de VENDREDI 03/01/2020 à Servel

Le 3 janvier 2009 Satoshi Nakamoto lançait le premier et le plus célèbre des crypto-actifs: le bitcoin. Le terme « crypto-actif » fait alors référence à « des actifs virtuels stockés sur un support électronique permettant à une communauté d’utilisateurs les acceptant en paiement de réaliser des transactions sans avoir à recourir à la monnaie légale ». Les bitcoins sont créés conformément à un protocole qui rétribue les agents qui ont traité des transactions. Ces agents mettent à contribution leur puissance de calcul informatique afin de vérifier, de sécuriser et d’inscrire les transactions dans un registre virtuel, la blockchain, nom qui vient du fait que l’entité de base de Bitcoin s’appelle un bloc, qui sont ensuite reliés en une chaîne.

Depuis sa création en 2009 et jusqu’à la fermeture par les autorités américaines de Silk Road en 2013, le bitcoin a été utilisé majoritairement comme moyen d’échange par des réseaux criminels pour des jeux d’argent, l’achat de substances illicites, ou pour des bases de données piratées. Néanmoins, ces dernières années, la cryptomonnaie a mûri et un nombre croissant d’études concluent que ces activités illégales, bien qu’elles existent toujours comme dans tout système de paiement, ne représentent plus qu’une part minoritaire des échanges.

Bitcoin est une amélioration du concept de b-money, imaginé par Wei Dai en 1999, et de bitgold, décrit en 2005 par Nick Szabo. Le bitcoin résout en particulier le problème crucial du modèle de confiance : les serveurs considérés comme sérieux votent avec leur puissance de calcul pour déterminer la chaîne de transaction légitime. Dans b-money, les serveurs étaient supposés verser un dépôt de garantie selon un mécanisme peu explicite. L’idée d’utiliser une chaîne de preuves de calcul fut avancée dans le projet bitgold bien que Nick Szabo ne proposât d’utiliser qu’une majorité d’adresses pour établir la légitimité d’une chaîne de transactions.

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Plusieurs personnes ont prétendu être Satoshi Nakamoto mais il n’existait aucune trace de son identité avant la création de Bitcoin et aucune d’entre elles n’a pu le prouver de manière indubitable. Certaines ont cru deviner son identité. Cependant, en 2020, elle est encore inconnue. Il a affirmé être un Japonais né le 5 avril 1975 mais il n’existe aucune personne de ce nom. On ignore même s’il s’agit d’une seule personne ou d’un groupe. Son origine japonaise est aussi mise en doute par la qualité de son anglais et l’absence totale de publications en japonais. Il posséderait un million de bitcoins qu’il aurait acquis en minant les 20 000 premiers blocs, ce qui représente 6,7 milliards de dollars aux derniers cours.

11 ans après, à Parties Civiles, pas besoin de mineurs ni de preuves pour créer une chaîne de confiance: quelques tables, une poignée de jeux font l’affaire pour une soirée riche en découvertes !

Table 1, dite « Inventeur certifié » : Nous avons aussi nos inventeurs à Parties Civiles, et Frank en est un bien réel, qui nous présente sa dernière création: My dungeon break. C’est un prototype, mais il est fort bien réalisé et quasiment immersif ! Comme son nom l’indique, il s’agit ici de sortir d’un donjon peuplé de monstres (mais aussi de trésors et de toiles d’araignées), en faisant des mouvements appropriés pour les éviter. La mécanique de ce jeu totalement coopératif repose sur un compte à rebours qui s’accélère quand chaque joueur utilise la propriété spéciale dont il est doté: un mécanisme pervers ! Doc Nico, François-René, Gérard, Eric et votre serviteur font office de bêta testeurs dans deux parties avec des scénarios différents, qui se soldent par autant de morts. La chance n’a pas souri à ces débutants qui sont sortis avec une certaine frustration !

Table 2, dite « Ophélie Winter is coming » : un duel tout en muscles à cette table de Trône de fer voit Jeff-Lannister écraser Jack-Stark 10 à 6. « Dieu m’a donné la foi » conclut le vainqueur en hommage à Ophélie qui en fait, comme Godot, n’est jamais venue.

Table 3, dite « Mineur non accompagné » : Julien a marché seul en lâchant ses mines à Warhammer 40K. Baptiste et Benjamin ont fait une chaîne à deux sans l’accompagner.

Table 4, dite « Millionaire » : Le talent de Lucas à It’s a wonderful world. mériterait d’être rémunéré à sa juste valeur. Son inscription dans le thème du soir aussi car il poussa la perfection à réaliser par deux fois 1 000 000 (certes en binaire, soit 64). Parmi ses victimes on compta la valeureux Yannick, qui lui tint tête avec 58 !

Table 5, dite « Krypton-actifs » : à Batman on vit deux supermen Doc Nico, François-René et la superwoman Camille, trois krypton-actifs, aux prises avec des activités illégales. Une justice immanente allait s’abattre sur la ville mais le verdict nous en est inconnu.

Table 6, dite « A bit of coin bleu » : C’est sur le score de parité de 1-1 que Xel et Elouann se séparent à Azul.

Table 7, dite « Le sens de l’histoire » : pour la première fois sur nos tables, Tales of glory voit la victoire de Justine sur Thibault. Autant dire que c’est le sens de l’histoire qui s’est joué là.

Table 8, dite « Grosse machine » : encore une découverte à cette table de On Mars, qui se déploie en majesté dans l’aquarium. Xof, Olivier et Mickaël y sont peut-être encore à manœuvrer cette grosse machine aux couleurs criardes issue de l’univers mental tourmenté de Vital Lacerda.

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Table 9, dite « Bloc électoral » : dernière découverte de la soirée, Tammany Hall, une trouvaille de maître Gérard où l’on revisite l’histoire de l’immigration à New York. Un jeu subtil où il s’agit de se faire élire maire en comptant sur le soutien des immigrants fraîchement débarqués (on a failli écrire recrutés), et doté d’un mécanisme de freinage de l’édile: élu, le maire marque des points, mais distribue des postes aux adjoints, faveurs qui le freinent dans son ardeur. Parti en flèche à écumer les cubes verts et blancs, couleurs de Saint-Etienne mais ici des irlandais et anglais, votre serviteur survola les débats, avec 37. Xel, 23, et Gérard, 10, ont réagi trop tard, et, quand ils l’ont fait, se sont battus entre eux, se partageant allemands et italiens comme autant de miettes du banquet des victimes de l’histoire.

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