Séance de MARDI 28/11/2017 à St-Elivet

« L’ensemble des organisations sociales d’un peuple est toujours marqué par un style, elles forment des systèmes. Je suis persuadé que ces systèmes n’existent pas en nombre illimité, et que les sociétés humaines comme les individus […] ne créent jamais de façon absolue, mais se bornent à choisir certaines combinaisons dans un répertoire idéal qu’il serait possible de reconstituer. En faisant l’inventaire de toutes les organisations sociales observées, de toutes celles imaginées […] on parviendrait à dresser une sorte de tableau périodique comme celui des éléments chimiques, où toutes les organisations réelles ou simplement possibles apparaîtraient groupées en familles, et où nous n’aurions plus qu´à reconnaître celles que les sociétés ont effectivement adoptées. »

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Voici définie, par Claude Levi-Strauss, la méthode structurale dans un passage célèbre de Tristes Tropiques (1955), son livre le plus diffusé. Le grand anthropologue aurait eu 109 ans ce mardi et il aurait été intéressant de le voir faire la carte du système Parties Civiles…. En attendant, cette soirée se trouva sans chroniqueurs encartés, et vous est ici contée de seconde main. Le forum en répondra au plus près du réel !

Table 1, dite « Le regard éloigné » : C’est en portant le regard au lointain que Xel, Jean-Yves et Baptiste ont vu Neox prendre la tangente à Russian Railroads.

Table 2, dite « La pensée sauvage » : ici, une bande de joyeux drilles s’est étripée à Fight for Olympus.

Table 3, dite « Tristes tropiques » : dans l’atmosphère glaciale de Dead of Winter on était loin des tropiques mais ça ne fut pas forcément triste.

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Séance de VENDREDI 24/11/2017 à St-Elivet

Le 24 novembre 1963, Jack Ruby assassinait froidement Lee Harvey Oswald, tueur présumé  (et officiel selon la commission Warren) de JFK. Son avocat organisa la défense autour d’une condition mentale rare dont aurait souffert son client : l’épilepsie psychomotrice. En effet, au moment des faits, il aurait souffert d’une crise, aurait agi par automatisme et ne se souvient plus des faits après coup. Le district attorney-adjoint tailla en pièces cette défense et prouva hors de tout doute l’intention criminelle du défendeur : non seulement Jack Ruby savait ce qu’il faisait mais, en plus, il en était fier. Jack Ruby lui-même affirmera plus tard qu’il a tué Lee Harvey Oswald sur un coup de folie survenu au moment même, quoique lors de son arrestation, il affirma à plusieurs policiers que sa mort épargnait à l’épouse du Président la souffrance de devoir paraître au procès de l’assassin de son mari.

Le 14 mars 1964, le jury reconnaîtra Jack Ruby criminellement responsable du meurtre de Lee Harvey Oswald et le condamnera à la peine de mort pour meurtre avec préméditation. Après son procès, il est interrogé par le juge et le procureur de la Commission Warren à la prison du comté. Son témoignage confirme ce qu’il a toujours affirmé. Sa condition mentale s’étant détériorée depuis sa condamnation, Ruby prend à part Warren et le procureur et leur confie un secret: il entend des voix venir des soubassements de la prison, selon lui celles des 25 millions d’âmes juives qui y ont été éliminées par les partisans de la John Birch Society, une organisation radicale de droite. Craignant pour sa vie, il exige qu’on le transfère à Washington pour témoigner, à l’instar du mafieux Joe Valachi qui, en septembre 1963, a témoigné contre la mafia à visage découvert devant les caméras.

Les avocats de Jack Ruby finissent par faire reconnaître par une cour d’appel que le premier procès a été mal mené du fait de sa tenue à Dallas. La sentence est commuée dans l’attente d’un nouveau procès qui doit se tenir à Wichita Falls au Texas. Le 3 janvier 1967, Jack Ruby meurt, avant la tenue d’un nouveau procès, d’une embolie pulmonaire consécutive à un cancer avancé qui s’est étendu au foie, aux poumons et au cerveau.

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54 ans après les faits, une commission spéciale « Parties Civiles » se constitua à Lannion. Elle y organisa une dégustation de crêpes, puis produisit le rapport suivant, dont le lien avec l’affaire en question apparaît singulièrement trouble.

Table 1, dite « Epilepsie psychomotrice » : une épique équipée rassembla à Conan, François-René, Hugo, Nicolas II, Mickaël et Vincent. Ce dernier nous déclara: « Overlord a joué de malchance, l’ancien pénétra dans l’auberge avec un Golem et un nécromancien. Par deux fois, une nuée pestillentielle l’épuisa. Au bout de 4 relances, le Golem fut tué, lâchant un objet qui précipita la nécrose du nécromancien. »

Table 2, dite « Légende noire » : si Oswald et Ruby n’étaient assurément pas des tendres, ils sont pour autant rentrés, fût-ce par sa face sombre, dans la légende américaine, à l’instar des Mechs vs. Minions, incarnation de la célèbre League of legends. On ne doute pas que Paul, Camille, Guillaume et Thibault ont ici fait triompher le bien.

Table 3, dite « Frères d’armes » : la fine équipe des cambrioleurs de Burgle bros a été parfaitement contrôlée par une fine équipe (Thomas, Xel, Olive, Christophe).

Table 4, dite « Conspirationniste » : de grossiers limiers (oui, un limier n’est pas toujours fin) sont partis explorer, le long des couloirs du temps (précisément, le haut moyen-âge), les sources d’une conspiration ourdie dans l’ancien empire dit The great zimbabwe. Tristan, Doc Nico, Xof et Neox étaient de l’expédition, et c’est ce dernier qui découvrit, au prix d’une minutieuse excavation, la magic bullet qui pourrait bien changer la face de l’histoire…

Table 5, dite « Two legs bad, four legs good » : à Evo, variation sur le thème de l’évolution climatique à l’instar des Evolution / Evolution climate, nous faisons prospérer un troupeau de dinosaures sur une carte composée de différents paysages, plus ou moins adaptés aux évolutions climatiques. Le principe du jeu est séduisant: on fait prospérer sa horde avec des naissances (oeufs), on la déplace (pattes), on la protège des chaleurs (ombrelles), du froid (fourrure), et des attaques de ses congénères (corne), il y a même une queue, et, devinez quoi, c’est celui qui a la plus longue qui a l’initiative. Tous ces équipements indispensables s’acquièrent dans une phase d’enchère, où, grande originalité, on mise avec ses PV !
Le hic de ce jeu, c’est qu’il y a des dès, utilisés notamment aux combats. Et les dès, c’est, comment vous dire, chaotique, en particulier pour Dom qui réalisa l’exploit de rater tous ses jets de combats (faisant notamment plusieurs fois 6 alors qu’il gagnait sur 1,2,3,4,5). Une excuse toute trouvée pour justifier son score pitoyable de 8, loin des hauteurs du classement où l’on citera, dans cet ordre, Jeff (31), VHS (31), Franck (35), et Nourdine (39). Un jeu où il faut savoir s’adapter, et où il vaut mieux avoir de quoi se déplacer pour éviter les contrées hostiles, car, comme le disent constamment les moutons, serviles soutiens de Napoléon dans Animal farm : « two legs bad, four legs good« .

A ce propos, parmi les hypothèses les plus controversées sur l’assassinat de JFK, figure la thèse (soutenue par les partisans de la thèse du complot d’extrême droite comme par les avocats du complot soviétique) des deux Lee Harvey Oswald : un vrai, et un faux qui se serait fait passer pour le premier afin d’agir inaperçu.  Il s’agissait de faire croire que Lee Harvey Oswald était un agent communiste. Oswald aurat été remplacé lors de son séjour en Russie par un agent russe lui ressemblant, qui prit sa place lors du retour aux États-Unis, les auteurs s’appuyant sur l’examen et la comparaison de photos d’Oswald avant, pendant et après son séjour en Russie. Autrement dit, selon cette thèse, concernant Oswald, « two legs bad, four legs good« .

Table 6, dite « La première pierre » : à L’âge de Pierre, Tristan prit soin de laver l’affront subi à TGZ en lapidant Doc Nico, Xel et Christophe, dans cet ordre.

Table 7, dite « Magic bullets » : à Galerapagos, par la grâce d’une noire magie, Thomas possédait tous les revolvers et leurs balles. Et ce n’est jamais une bonne idée de le laisser jouer avec. Dom et VHS en témoignent, sacrifiés sur l’autel d’une première tentative de sauvetage (et innocents comme l’agneau, car ce n’est pas faute d’avoir contribué aux rations des troupes et à la fabrication du canot). Il y eut une deuxième partie où l’on parierait que tout le monde n’est pas monté sur le radeau et que certaines personnes utilisérent le clic-clic. Car, Claude MC l’avait prédit, de la terre en Afrique, comme dans le sud de l’Amérique on utilise la même logique même si ça n’est pas démocratique.

Table 8, dite « Histoire parallèle » : en guise de trou normand, un Codenames Duet fut joué et perdu entre Dom et VHS. Cela se joua sur un hayon incompris, qui visait Espace + Banc, et non Montant.

Table 9, dite « Inavouable » : une partie finale de Codenames a regroupé les Rouges (FR, Nourdine, Hugo, VHS) et les Bleus (Thomas, Nicolas II, Dom, Guillaume, Xel):

  • 1-0 pour les Rouges, FR étant à la manoeuvre avec brio, sortant notamment un Miche 3 (Pain, Peau, Bombe) et un Somalie 2 (Corne, Noir)
  • 1-1, manche perdue par les Rouges sur un Vestibule improbable qui visait Palais et Entrée tout en cherchant à éviter à tout prix grilles, portes et tout ce qui ressemblait à un Montant, mot blanc. Palais était d’ailleurs un rappel d’un joli Dent 4 initial (avec Appareil, Blanc et Tête).
  • alors que les Bleus s’égarent malgré une grille ultra-facile (genre: Militaire 3 pour Canon, Défense et Pompe), c’est un 2-1 pour les Rouges, qui concluent sur une Plantation controversée (Pouce ou Cale ?). C’était Pouce, mais les raisons en seront inavouables. N’avouez jamais.

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Séance de MARDI 21/11/2017 à St-Elivet

Le 21 novembre 1920 avait lieu le Bloody Sunday (à ne pas confondre avec celui de 1972, popularisé par la fameuse chanson de U2). La journée commença avec l’assassinat de 14 agents britanniques ou de leurs informateurs – mais également de personnes sans engagement politique – par l’Armée républicaine irlandaise (IRA) sous les ordres de Michael Collins. Les forces britanniques réagirent en ouvrant le feu sur la foule pendant un match de football gaélique disputé à Dublin. De

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ux joueurs furent touchés (un mourut ensuite de ses blessures), et la foule évacua le stade sous les tirs. Au total 14 personnes furent tuées et 65 blessées, les plus jeunes victimes ayant 10 et 11 ans. Toujours en Grande-Bretagne, 70 ans plus tard, le 21 novembre 1990, Margaret Thatcher démissionnait, vaincue par la poll tax et sa politique trop Européenne (autres temps, autres moeurs). Un jour bien sombre pour nos voisins grands-bretons.

A Lannion, en ce 21 novembre 2017, nous avons accueilli un nouveau membre, Quentin, qui n’a pas tardé à prendre ses marques, et avons redécouvert des jeux qui n’avaient pas été joués depuis plusieurs années.

Table 1, dite « Be my guest » : Pour sa première apparition, Quentin se voit initié à Scythe. Pas le jeu le plus léger pour une première, d’autant qu’en face, il y avait du lourd, et on ne parle pas seulement ici de balance. Cela n’impressionna nullement notre rookie, qui s’octroie une belle deuxième place, avec 71. Il devance Thibault, 65, et Guillaume, 28, seulement dominé par Doc Nico, qui l’emporte avec 89.

Table 2, dite « To you to shoot » : c’est seulement la deuxième fois que nous voyons apparaître Innovation – un très bon jeu pourtant, qui permet de revisiter l’histoire des âges de l’humanité et où il s’agit d’en dominer les différentes ères. Le mécanisme du jeu est très malin, et, ce qui fait son charme, aucune partie ne se ressemble. Ainsi, dans une première table jouée avec Franck et Dom, je ne réussis à décaler aucune de mes couleurs et restai en infériorité toute la partie, alors qu’à la deuxième ce fut l’inverse. Difficile de prévoir l’évolution d’une partie car on ne maîtrise pas ce qui va se passer, subissant les attaques ou, au contraire, les bonifications issues des adversaires. C’est ce qui déplut à Franck, qui quitta la table à l’issue de la première partie, survolée par Dom, qui domina les 5 premières ères (condition de fin de partie et de victoire). Dans la seconde partie, Dom usait de son influence mais était contraint par les ressources limitées qu’il avait, et crut bon d’utiliser à l’excès une combo qu’il voyait gagnante, à savoir: j’active une carte qui me permet de piocher une carte d’un niveau N+2, N étant la plus haute carte active. Il passa ainsi de 5 à 7, de 7 à 9, puis mit fin à la partie, car on ne peut pas dépasser 10. Mais ce qu’il avait oublié, c’est que le vainqueur dans ce scénario était celui qui avait le plus d’influence et non celui qui met fin à la partie. Or, lui ayant subtilisé deux cartes d’influence 4 auparavant, c’est votre humble serviteur qui répondait à ce critère !

Table 3, dite « Oldies but goodies » : beaucoup de sacs étant restés au chaud chez leurs propriétaires, on se rabattit ici sur l’armoire, pour en ressortir Funkenschlag – une vieille gloire délaissée et presque aussi démodée que la politique de Margaret Thatcher. Xel a fait chauffer la poll tax et, à l’issue d’une lutte intense, s’impose telle une dame de fer face à un aréopage masculin (Jean-Yves, Neox, François-René, Julien) trop sûr de son fait.

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Séance de VENDREDI 17/11/2017 à St-Elivet

L’étage de Saint-Elivet a fait le plein en cette soirée d’un vendredi consacré à Sainte Elisabeth (de Hongrie, morte à 24 ans).

Tables 1 & 2, dites « Plein soleil » : avec Funforge, c’est du sérieux. Pour la seconde année, nous organisons des événements autour des jeux de ce sympathique éditeur partenaire de l’association. Match aller ce soir avec un tournoi de Fight for Olympus avec en maître des cérémonies Nicolas-dit-Neox (merci pour ses efforts !). Il a rameuté une quinzaine d’adhérents qui, après avoir studieusement écouté les règles, se sont succédé autour de ce jeu d’affrontement entre héros et demi-dieux grecs. Deux heures plus tard, le tableau de marque s’était décanté sur un trio très divers : le costaud DocNico, le menu Elouan et le poids-moyen François-René. C’est ce dernier qui sort vainqueur de la phase finale et gagne une boîte du jeu sous les applaudissements. Est-ce la pratique de Smallworld qui l’a préparé à la victoire ? Un champion polyvalent en tous cas, que dis-je un décathlète du jeu, après ses coups d’éclats passés à Formule Dé, BSG ou encore Codenames. Rendez-vous dans 2 semaines pour le match retour avec Grand Austria Hotel.

Table 3, dite « Dicton » : autrefois on disait « À Sainte-Élizabeth, tout ce qui porte fourrure n’est point bête ». Pourtant ce sont bien des bêtes à poil (chats, lapins, souris, renards et raton-laveur) et à plume (oiseaux de proie chamailleurs) qui se sont mené une guerilla sans merci dans le royaume forestier de Root. Il s’agit de la version beta imprimée maison d’un jeu en cours de Kickstarter. Nettement plus de combat que de gestion de ressources, des alliances rapidement dénoncées et des factions très asymétriques contrôlées par chaque joueur (Xel, Sophie, Thomas et VHN). Il y a une courbe d’apprentissage pour bien assimiler les forces et les faiblesses de chacune, donc on a cherché ses marques dans cette première partie qui n’a pas déçu par ses rebondissements. Alors que les Chats et les Oiseaux faisaient la course en tête, RoXel-le-Raton-Laveur a pris la mesure de la puissance de son alliance conclue (imposée ?) avec le FLPF (Front de Libération du Peuple de la Forêt) et, réussissant à marquer près de 10 PV en un tour, a bondi jusqu’aux 40 points signant sa victoire.

Table 4, dite « Tissu » : dans cette salle partagée avec un cours de couture, DocNico et Nourdine puis Nourdine et Julien se sont affrontés à Patchwork. Lequel a taillé un slip à l’autre ?

Table 5, dite « Treizième colonie » : trop de joueurs pour les nommer à bord du Battlestar Galactica. Certains (F-R) n’ont pas hésité à taper vite et fort (sur Guillaume en l’occurrence). D’autres, Cylons semi-professionnels (Michal), ont parfaitement mené leur affaire et conduit les robots à la victoire.

Table 6, dite « Association d’idées » : des individus parmi lesquels Vincent ont joué à Concept.

Table 7, dite « Un barbu et un chevelu » : Nicolas-2 et Axel ont joué à DC Comics Deck Building.

Table 8, dite « Des lettres et des chiffres » : au cœur d’une nuit déjà bien entamée, votre correspondant se retira parmi les éclats d’une table de Codenames qui promettait.

Table 9, dite « Mais encore » : selon certains témoignages photographiques (depuis corroborés par une déposition écrite), une partie de Andor Chada & Thorn a regroupé Julien et Christophe.

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Séance de MARDI 14/11/2017 à St-Elivet

Neox, pigiste occasionnel mais accaparé par sa propre table de jeu, nous a télégraphié les notes suivantes :

Table 1 : Ghost Stories avec Jerome/Xel/Jean Yves et probablement une 4ème personne. Étonnamment, il me semble qu’ils ont perdu.
Table 2 : Agricola avec Tristan/Nourdine/Drakengard/Julien-de-Lannion/Thibaut. (J’ai un souvenir de Nourdine qui demandait innocemment ce qui se passait quand on ne pouvait pas nourrir ses petites gens).
Table 3 : Le Trône de fer, la main du roi avec F-R et DocNicolas.
Table 4 : Rum & Bones avec Neox et Darholm. C’est évidemment la seule table ou j’ai des choses a raconter… Baptiste m’a roulé dessus pendant un bon moment avec des jets de dés complètement cheaté, puis tout a basculé a partir de l’attaque du Kraken. Notre trésorier ayant été le plus gourmand sur les cartes qui « énervent » la bestiole, il a pleinement subi sa colère. M’offrant une opportunité inespérée pour accomplir mes objectifs et mettre un terme a la partie.
Table 5 tardive, remix des Table 1 et 3 : Room 25 dont je n’ai pas vu la fin.

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Séance de VENDREDI 10/11/2017 à St-Elivet

Le 10 novembre 1630, en présence de Louis XIII, le cardinal de Richelieu se confronte à la reine mère Marie de Médicis qui est devenue son adversaire le plus déterminé. Il l’emporte le lendemain, au terme d’une « Journée des Dupes », et peut dès lors mettre son intelligence au service de la monarchie.

À la tête du Conseil du roi, ou Conseil d’En Haut, depuis 1624, Armand Jean du Plessis, cardinal et duc de Richelieu, a mis au pas la noblesse, prompte aux duels et aux révoltes. Il a aussi combattu avec efficacité les protestants de l’intérieur et leurs alliés anglais. Après le siège de La Rochelle et l’Édit d’Alès, il ne reste plus grand-chose de l’ancienne grandeur des protestants français. Richelieu voudrait maintenant garantir la tranquillité de la France sur ses frontières. Il se dispose à combattre la maison catholique des Habsbourg qui, d’un côté, gouverne l’Espagne et, de l’autre, les États autrichiens et se dit prêt à s’allier aux protestants allemands en guerre contre l’empereur Habsbourg.

C’est plus que n’en peut supporter le parti dévot de la Cour, regroupé autour de la reine-mère Marie de Médicis. La reine elle-même, Anne d’Autriche, sensible aux attraits de son beau-frère, est proche de ce parti autrichienne par sa mère. Le 10 novembre, en son palais du Luxembourg (l’actuel siège du Sénat), la reine-mère sermonne son fils et l’adjure de se séparer de Richelieu. Elle lui reproche de ménager les protestants, d’opprimer la noblesse, et de se désintéresser du bien-être du peuple.

Le cardinal, devant l’importance de l’enjeu, tente d’entrer dans la pièce où se déroule l’entretien. Mais Marie de Médicis a commandé à ses huissiers d’en tenir toutes les portes fermées. Toutes ? Non. Une porte dérobée s’offre à Richelieu. Dans ses Mémoires, le cardinal raconte : « Dieu s’est servi de l’occasion d’une porte non barrée qui me donna lieu de me défendre lorsqu’on tâchait de faire conclure l’exécution de ma ruine ».

Marie de Médicis dira plus tard : « Si je n’avais pas négligé de fermer un verrou, le cardinal était perdu ». Il semble en fait que l’habile cardinal ait usé de son influence sur une femme de chambre pour approcher le roi. Il se fait injurier en italien par la reine-mère, qui s’adresse à son fils en ces termes : « Préférez vous un laquais à votre propre mère ? ». Richelieu s’agenouille devant le roi et la reine-mère et, dans une humilité calculée, baise le pan de robe de celle-ci.

Louis XIII tourne les talons et se retire à Versailles, où il possède un modeste relais de chasse (son fils Louis XIV en fera le palais que l’on connaît). Les courtisans croient en la victoire de la reine et s’inclinent devant elle. Là-dessus, le roi fait appeler Richelieu. D’un naturel timide et hypocondriaque, Louis XIII déteste son ministre qui est tout son contraire, intelligent, distingué, ambitieux, travailleur. Mais en son for intérieur, il approuve sa politique, qui préserve la France de la guerre civile et des menaces étrangères. Aussi lui renouvelle-t-il sa confiance dans l’intimité de son relais de chasse, promettant de ne jamais se séparer de lui, en quoi il tiendra parole.

Un courtisan, Bautru, comte de Serrant, prononcera alors une phrase promise à la postérité : « C’est la journée des dupes ! ». Vainqueur du bras de fer, le cardinal obtient du roi l’éloignement de la reine-mère, qui devra se résoudre à l’exil aux Pays-Bas.

387 ans après la journée des dupes, St-Elivet ressembla parfois à un débit de boisson, version café du commerce, ambiance sonore  la clé. Bière et cidre coulèrent à flots en prévision d’un prochain déménagement, maintes parties y furent jouées, maintes conversations y furent menées, de sorte que l’on ne craindra pas de qualifier le centre, en cette joyeuse soirée de novembre, de riche lieu.

Table 1, dite « Légende des siècles » : où François-René, Jack, Nolwenn (remplacée par Nicolas II à la 89 ème), et votre modeste narrateur ont embrassé un scénario de  Mechs vs. Minions, un jeu coopératif dans l’univers de League of Legends s’appuyant sur une mécanique de base et des scénarios spécifiques (10 au total), qui proposent aux héros de remporter des objectifs spécifiques aux scénarios. La mécanique principale est celle de la programmation (à la RoboRally) sur la base de cartes d’action draftées en temps limité.

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Mechs vs Minions reprend l’univers de League of Legends bien sûr, mais place les joueurs dans une situation bien différente. On reprend les 4 héros typiques, mais qui seront ici les étudiants fréquentant une école de conduite de Mechs et aux prises avec des événements très étranges se déroulant dans leur école. Notre équipe de choc n’a eu aucune peine à faire de cette partie un succès.

Table 2, dite « Guerre triangulaire » : où Julien de Paimpol sort victorieux d’un duel triangulaire à Warhammer 40 000, avec Baptiste dans le rôle de la victime expiatoire.

Table 3, dite « Portes barrées » : où Thomas dévoile avec fierté sa dernière acquisition, Burgle bros, petit jeu coopératif dans l’univers du cambriolage. Le plateau est constitué de tuiles posées face cachée, représentant 3 étages à explorer. Des murs délimitent des espaces, et à chaque étage un garde va se déplacer vers un objectif ! Mais avant d’arriver au coffre, des pièges vous attendent (alarmes, caméras de surveillance, voire risque de chute à l’étage inférieur !). La fine équipe également composée de Neox, Xel et Louane, est parvenue à ses fins.

Table 4, dite « La soirée du dupe » : où nous retrouvons Le mystère de Whitehall – petit frère du célèbre Lettres de Whitechapel – avec Michal dans le rôle de Jack l’éventreur, Mickaël en MC, Vincent et Armand et Jean-Louis étant enquêteurs. On retrouve le même système de jeu mais en plus rapide et dynamique. En effet, ici, Jack programme quatre emplacements dans les quatre coins différents de la carte. Il n’a que 15 tours pour passer de l’un à l’autre. S’il réussit à déposer les quatre jetons comme prévu il a gagné, mais c’est clairement très chaud car même si les inspecteurs sont moins nombreux, le plateau est plus serré et les enquêteurs savent dans quel coin Jack sera pour son dernier coup. Plus rapide, plus fluide et tendu que son grand frère en somme. Au point que Jack, qui s’y voyait déjà, n’a pu passer sa dernière nuit au chaud, s’étant fait coffrer au dernier tour !

Table 5, dite « Cardinale » : où Saint-Paul s’impose sans forcer à Ciao Dino. Nicolas II, Jeff, Hugo et Christophe ont admiré la ruse cardinalice.

Table 6, dite « Hôtel des monnaies » : où Grand Austria Hotel voit débarquer Dom, Guillaume, Joan et Olive. Guillaume cs’imposera grâce à une combinaison de cartes machiavélique, qui fera dire à l’un des protagonistes: « il y a un suceur à l’Austria Hotel ».

Table 7, dite « Défendue » : où Paul remet le couvert à Citadelles. Hugo et Christophe ont découvert et apprécié.

Table 8, dite « Vivre ou survivre » : où, à Galaparegos, Thomas a sauvé sa peau sinon son âme, en laissant sur le carreau d’innocents naufragés tels que Xel, Paul, François-René, Nicolas II et VHS. Bon, d’accord, ils ne sont pas tous innocents…

Table 9, dite « Changement de main » : où, après une longue pause entrecoupé de paroles et de boissons frelatées, on s’accorde pour un nocturne Codenames. Pour les Bleus: Joan, Vincent, Nicolas II, Thomas, et les Rouges: Xel, François-René,VHS, Neox, Dom, Guillaume.

  • 1-0 pour les Rouges: une victoire très tactique emmenée par VHS qui gagne tout en retenue avec des indices en 2, misant sur les méprises répétées des Bleus, et qui conclut en beauté par deux indices aux antipodes: Cancre 2 (Retenue, Double), et Macron 1 (Marche).
  • 1-1: les Bleus égalisent de manière invraisemblable, en trouvant trois blancs de suite ! Une manche entamée par une fellation inachevée sur une Langue oubliée, et conclue par une autre fellation, cette fois-ci aboutie (Hôtel, Flûte) ! Les Rouges se sont fracassés sur un Echecs 2 qui visait Pion, facile, et Guide, moins évident alors que Main, choisi, était sur la table.
  • 2-1: après un beau départ (Tête 4), les Rouges l’emportent sur un Alcool 2 (Poire, Bouchon).

Une partie qui se conclut sur deux aphorismes dont on vous laissera le soin d’identifier les protagonistes:

  1. Ce qui me fait peur, c’est que je comprends … plus facilement que …
  2. …, faut le laisser parler, mais pas le laisser conclure

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Séance de MARDI 07/11/2017 à St-Elivet

En ce 7 novembre, Albert Camus aurait eu 104 ans. Et il y a 60 ans à quelques jours près, il prononça ces mots de réception du prix Nobel de littérature.
« Je ne puis vivre personnellement sans mon art. Mais je n’ai jamais placé cet art au-dessus de tout. S’il m’est nécessaire au contraire, c’est qu’il ne se sépare de personne et me permet de vivre, tel que je suis, au niveau de tous. L’art n’est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d’émouvoir le plus grand nombre d’hommes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes. Il oblige donc l’artiste à ne pas s’isoler ; il le soumet à la vérité la plus humble et la plus universelle. Et celui qui, souvent, a choisi son destin d’artiste parce qu’il se sentait différent, apprend bien vite qu’il ne nourrira son art, et sa différence, qu’en avouant sa ressemblance avec tous. L’artiste se forge dans cet aller retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s’arracher. C’est pourquoi les vrais artistes ne méprisent rien ; ils s’obligent à comprendre au lieu de juger. Et, s’ils ont un parti à prendre en ce monde, ce ne peut être que celui d’une société où, selon le grand mot de Nietzsche, ne régnera plus le juge, mais le créateur, qu’il soit travailleur ou intellectuel. »

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Le parallèle est saisissant. A Parties Civiles, on ne pratique pas le jeu comme une réjouissance solitaire, au contraire on forge son jeu en se confrontant aux autres. Et nous prenons le parti d’une société où règne en maître le créateur (de jeux bien sûr). Tous camusiens les particiviliens ? Possible, mais il doit en être parmi nous qui l’ignorent.

Table 1, dite « L’exil et le royaume » : L’exil est le royaume est la dernière œuvre littéraire publiée du vivant de Camus. Chacun des textes de ce recueil de nouvelles illustre le sentiment d’insatisfaction et d’échec du personnage central et sa difficulté à trouver « Le Royaume », c’est-à-dire un sens à sa vie et le bonheur en dépassant l’opposition apparente des contraires comme solitaire/solidaire. Un semblable sentiment se produit lorsqu’on joue à Acquire, un jeu allemand de transactions boursières dans le monde de l’hotellerie, au mécanisme bien huilé pour son âge, et présenté ici par Dom dans une livrée originale avec jetons de casino pour billets et buildings multicolores qui font oublier son auguste date de naissance. Quoique, 1962, ce n’est pas si vieux quand on y réfléchit. C’est en tous cas le seul jeu de cet âge dans le Top 200 de BGG, qui précise: « idéal à 4 et également bon à 3 et 5 ». La fin est difficilement prévisible à ce jeu, surtout à 5, et surtout quand on oublie qu’il y a un dernier décompte de majorités à la fin. C’est celui-ci qui donna l’avantage à Dom (47 900), que talonnaient Tristan (37 200) et votre modeste serviteur (36 800), tandis que Jean-Ves (17 800), victime d’un tuyau crevé, avait misé sur le mauvais motel. Quant à Gérard, il poussa la coquetterie à scorer le code postal exact de la ville de Lannion. A ce jeu où l’adresse vaut valeur, c’est en soi une performance qui mériterait un bonus par amendement aux règles.

Table 2, dite « L’étranger » : à cette table de Ciao Dino, Nicolas II a fait parler la poudre et occis sans raison apparente François-René, Guillaume et Hervé. Une chose est sûre, le soleil ne l’a pas aveuglé et aucune contre-enquête ne sera demandée.

Table 3, dite « L’homme révolté » : la révolte naît de la perte de patience. Et si, pour être, l’homme doit se révolter, Neox nous offre un exemple de la limite de sa patience à cette partie d’Ascension, où il l’emporte large avec 91, devançant Xel, 75, Julien-le-troisième, 57, et Jérôme, 40 et des broutilles.

Table 4, dite « Lettres à un ami allemand » : à Paper tales, on écrit les lettres d’une légende imaginaire, tout comme Camus utilisait le procédé consistant à écrire une lettre imaginaire à un ami tout aussi imaginaire. On peut y lire « L’homme est périssable. Il se peut; mais périssons en résistant, et si le néant nous est réservé, ne faisons pas que ce soit une justice ». A cette table, tous les hommes (Jérôme, Nicolas II, Guillaume, François-René) étaient bien périssables, et c’est Xel, la seule femme, qui résista jusqu’au bout.

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Séance de VENDREDI 3/11/2017 à Ti Koad

«La femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune», écrivait, de manière tristement prophétique, Olympe de Gouges dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Une dédicace piquante à la reine Marie-Antoinette, et qui signera également sa propre fin, le 3 novembre 1793.

Née en 1748 dans un ménage modeste de Montauban sous le nom de Marie Gouzes, elle se marie à seize ans. Veuve et mère deux ans plus tard, elle se remet sans attendre en ménage avec un entrepreneur qu’elle suit à Paris. À vingt ans, tandis que le règne de Louis XV arrive sur sa fin, la jeune provinciale entame une nouvelle vie, libre de toute contrainte. Reniant ses origines quercynoises, elle prend le nom de scène Olympe de Gouges et fréquente assidûment les écrivains et intellectuels. Quand arrive la trentaine, elle s’offre divers amants dont l’écrivain François Sébastien Mercier, auteur du Tableau de Paris, et écrit des pièces de théâtre et des romans qui fleurent bon les sentiments compassionnels à la mode.

Mais son ton et ses idées ne tardent pas à mûrir. En 1785, elle publie pour le Théâtre-Français une violente dénonciation de l’esclavage. En 1788, elle récidive avec ses Réflexions sur les hommes nègres, qui lui valent d’être accueillie par les abolitionnistes dans la Société des Amis des Noirs. En 1786, elle écrit aussi une suite au Mariage de Figaro de Beaumarchais dans laquelle elle dénonce le mariage forcé des filles et plaide pour l’émancipation féminine.

Quand survient la Révolution française, en 1789, Olympe de Gouges, déjà quadragénaire, redouble d’activité et multiplie brochures et libelles dans lesquels elle réclame avant toute chose l’égalité des droits entre tous les citoyens sans distinction de sexe, de couleur ou de revenu. Elle plaide aussi pour le droit au divorce (elle sera exaucée dès le 20 septembre 1792). Après la chute de la Convention, elle milite au club des Jacobins. Elle y dénonce la peine de mort et revendique le droit de vote sans distinction de sexe. Hostile à la Terreur et proche des Girondins, elle est arrêtée sur ordre de Robespierre et guillotinée. « Enfants de la Patrie, vous vengerez ma mort ! » lance-t-elle avant de mourir.

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324 ans après, le deuxième sexe était fortement représenté à Ti Koad, et il n’a pas été loin de faire jeu égal avec le premier en termes de victoires.

Table 1, dite « Tentation révolutionnaire » : où Thomas, Xel, et votre modeste narrateur ont invité Tristan à découvrir Brass, un classique dont Thomas est reconnu, de longue date, comme le baron perché. En 1902, dans Que Faire ?, Lénine faisait valoir que la classe ouvrière ne deviendrait pas spontanément révolutionnaire par des luttes économiques pour les salaires ou pour la réduction du temps de travail, Pour convertir la classe ouvrière au marxisme, Lénine insistait sur le fait que les marxistes doivent former un parti politique, ou une « avant-garde ». Tristan s’est posé la même question au début du jeu, et c’est Thomas lui-même qui apporta la réponse à la fin: pour me battre, vous auriez dû vous liguer contre moi pour détruire mes mines et mes acieries. Mais n’est pas Lénine qui veut et, faute d’avoir su conclure une telle entente et d’avoir fomenté la stratégie y afférente, nous restâmes en troupeau regroupés (Xel 110, VHS 114, Tristan 117), chacun cantonné dans sa zone de confort (moi vendant du coton, Xel faisant des rails, Tristan en polystratégiste), contemplant au loin le tsar Thomas, 138. Une victoire largement due à ses acieries qui lui rapportèrent deux fois 5, 7, et 9 points, et une belle dédicace à Staline (l’homme d’acier, en russe).

Table 2, dite « Clan contre clan » : où deux clans se font face dans un excellent role play pour cette partie de Mafiozoo, avec d’un côté Sophie et Doc Nico et de l’autre Christophe II eMafiozoot Hugo. Ici, chaque joueur cherche à devenir le nouvel affranchi du gang de Momo les dents longues en prenant le contrôle des quartiers et des lieux d’influence de la ville. Pour gagner votre place dans « La Famille », vous devrez soudoyer les proches du parrain, gagner ou acheter leur soutien et bénéficier de leurs faveurs. Hélas vous n’êtes pas seul sur le coup…. C’est Christophe qui ressort roi de la jungle.

Table 3, dite « Cherchez la femme » : où Guillaume, Mickaël, Nicolas II, Frank et Jérôme revisitent Jamaïca par le truchement d’une extension croquignolesque dite « The crew ». C’est le premier cité qui s’impose.

Table 4, dite « United we stand » : où un deuxième opus des aventures de Gloomhaven nous est narré avec l’aimable concours de Dom et son brio habituel:

Résultat de recherche d'images pour "gloomhaven jeu"Retour dans le tumulus du premier scénario pour Julien-de-Paimpol-qui-perdra-bientôt-son-suffixe, Jack, Neox and Dom. Une soirée bien différente de notre première tentative infructueuse parce que chacun commence à prendre la mesure des capacités de son personnage, que la coordination de nos actions a été plus efficace et parce que les monstres sont moins agressifs si on joue avec les vraies règles (ils n’attaquent que si c’est écrit sur leur carte). En revanche on découvre avec frustration l’usure qui frappe les personnages dont la main de cartes d’actions se vide au fur et à mesure que le temps passe, au point parfois d’expirer (même s’il leur reste des points de vie !) au seuil de la dernière salle. Mais ce qui compte pour gagner collectivement un scénario, c’est qu’au moins un perso aille au bout. Ce soir c’est le Tinkerer de Neox qui fut le last man standing, mais de justesse : il lui resta juste assez de jus pour finir un dernier archer et se précipiter au fond de la salle sur le coffre qu’il convoitait. Le Spellweaver de Dom a cette fois largement utilisé sa magie ; c’est avec joie qu’on voit le Mindthief de Jack faire se battre entre eux les ennemis et j’attends avec impatience de nous voir réussir à exploiter les règles de déplacement des ennemis pour réussir à les faire marcher sur un piège.

Table 5, dite « Théories du genre » : où Vincent (13), bourreau des coeurs de pirate, s’impose dans une table presque paritaire de Shipwrights of the North sea. Hélène (11), Baptiste (9), Nourdine (6) et Justine (4) étaient aussi de l’aventure. Parité dans les victoires s’ensuit car, à Diamant, c’est Hélène (51) et Justine (41) qui mènent la danse, reléguant Vincent (31), Baptiste (30) et Nourdine (25) au rôle de comparses. Diamonds are a girl’s best friends.

Table 6, dite « Rouge sang » : où L’auberge sanglante voit débarquer Mickaël, Guillaume et Nicolas II, et dans son extension « Les forains », elle accueille les membres, étranges et inquiétants, d’une troupe de forains : un montreur d’ours, une femme à barbe, un lanceur de couteaux, une voyante. Avec un tel cirque, difficile d’y voir clair quant à l’issue de la partie.

Table 7, dite « L’homme est une femme comme les autres » : où, tandis que votre modeste narrateur a quitté les lieux, Thomas remet sa victoire en jeu à The island. Mal lui en prit car, ici, il assista impuissant au triomphe conjoint de Xel et Tristan, ax-aequo sur l’Olympe.

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Séance de MARDI 31/10/2017 à St-Elivet

La dispute sur la puissance des indulgences, plus connue sous le nom des 95 thèses, une liste de propositions rédigée par Martin Luther, est à l’origine de la Réforme protestante en Allemagne. Le document aurait été placardé à la porte de l’église de Wittemberg le 31 octobre 1517. La date n’a pas été choisie au hasard: la veille de la Toussaint, le vaste public devant venir le lendemain pour vénérer les reliques et diminuer son temps à passer au purgatoire était pour Luther la garantie d’une diffusion maximale de ses idées.

Luther a rédigé ses 95 thèses comme support pour un débat, une dispute théologique, pratique courante à l’époque.  Les thèses sont ensuite imprimées en grande quantité et largement diffusées. Devant leur retentissement, les autorités religieuses hésitent cependant à condamner Luther. Le pape Léon X lui demande de retirer 41 « erreurs » qui s’opposent à la doctrine officielle, mais ne condamne pas explicitement les thèses. Luther entre alors ouvertement en conflit avec l’Église, brûle publiquement la bulle, et sera excommunié.

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Pour ce 500 ème anniversaire, une thèse avait été placardée sur les murs de Ti Koad. On pouvait y lire: « Saint-Pierre a égaré les clés du paradis ». Perplexes, les fidèles de Parties Civiles se regardaient, lorsque apparut Saint Baptiste, qui s’exclama: « Moi, lord de Waterdeep, je vous baptise avec son eau profonde, pour vous amener à la repentance. Mais vient celui plus fort que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit saint et le feu ». Tous le suivirent à cette annonce de la venue du messie. Il les conduisit à Saint-Elivet, qui les accueillit dans la maison de Dieu du jeu. Car à Parties Civiles, les fidèles n’ont ni Dieu ni maître, seulement quelques jeux.

Table 1, dite « Missionaire » : où une tablée peuplée comme une demi-cène accueillit une brave équipée de missionaires pour coloniser Mars: mission planète rouge était leur nom de code. Baptiste a entrouvert les voies du ciel et s’impose large (42). Suivent Eric et Doc Nico (31), Elouan (30), Julien (22), Guillaume (11).

Table 2, dite « Hérétique » : où votre modeste serviteur propose Alien frontiers, à deux condisciples. Hélas, mon explication de règles pêcha gravement sur un point crucial, qui entacha le déroulement de la partie et fut la cause d’un acharnement de Pierre-Yves à voler et expulser ses adversaires. Nicolas II, le troisième passager, tirera les marrons du feu avec 12 points contre 7 à ses adversaires dans cette partie jouée aux frontières du réel.

Table 3, dite « Trésorière » : où Julien, de Lannion pour quelques temps encore mais qui fileront malheureusement bien trop vite, prend la tête d’un gang de requins et s’impose à l’aise à la pêche aux trésors de The island. Suit une partie de Splendor, où Xel fit des gemmes son trésor. Les deux fois, Dom fut un spectateur engagé autant qu’impénitent.

Table 4, dite « Maïeutique » : où s’affrontent, à Codenames, les Bleus (Xel, Dom, Doc Nico) et les Rouges (Eric, Elouann, VHS). Les Rouges prennent l’avantage 1-0 sur une manche miraculeuse conclue sur un Pissenlit vainqueur.  S’ensuit une manche entachée d’une irrégularité et donc frappée de nullité, et marquée par le duo inédit Champignon (on comprend) & Ecran (là, on attend le debrief) pour l’indice Tue-mouches 2. On la rejoue aussitôt, et notre jeune maître espion se plaît à se décrire lui-même avec un Moi 2 qui peine à convaincre, car si son géniteur identifie Fils, Lunette nous paraît ensuite plus visible que Nez. La manche sera perdue sur le mot assassin (Pêche), que nous supposions connecté à l’indice Nourriture, pendant que, en face, Dom propose un mot indice, Trille, qui laisse perplexe le public inculte auquel il s’adresse (il s’agit d’un chant, émission sonore faits d’un battement continu et très rapide sur deux tons très voisins). Pour finir, à cette grande expérience de maïeutique (dans la philosophie socratique, l’art de conduire l’interlocuteur à découvrir et à formuler les vérités qu’il a en lui), la troisième manche fera référence, chaque équipe devinant successivement les mots adverses, le climax se terminant dans un Trou fatal que les Rouges associèrent au Canon, au lieu de Neige, que nous avions attribué aux Bleus car relié visiblement à Plaque. Or, ce Trou était ce qui manquait à la Couturière, indice que les Bleus cherchèrent en vain toute la partie.

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