Séance de MARDI 23/11/2021 à Servel

Le 23 novembre 2012 s’éteint Larry Hagman qui pour les moins jeunes incarna John Ross (JR) Ewing II, personnage sans scrupules tendance psychopathe dans le feuilleton Dallas (résumé en une phrase : l’argent corrompt, la famille est source de soucis et justification des pires actions). Laissons passer 9 ans et place à l’univers impitoyable du jeu de plateau.

Table 1, dite « Coopération et rivalités » : Partie découverte de Lueurs, sous la férule de Gilles, qui, fort civilement, nous guide dans le jeu sans pouvoir y prendre part lui-même, la limite de joueurs étant atteinte. Dans un monde d’après apocalypse, quelques valeureux compagnons de route tentent de redonner des lueurs à l’humanité. A noter aussi un graphisme en noir et blanc très original, loin du style rondouillard multicolore dominant. On choisit  ses frères (et soeurs) d’armes, on lance des dés pour savoir de quelles ressources on pourra bénéficier (plantes, eau, feu, nuages, etc…), on ne perd pas ses amis dans la nuit en les affublant de lucioles, et on tente aussi de faire un bout de chemin sur une route en y établissant un campement. Les personnages de départ ont des dés particuliers, pipés selon leurs aptitudes, et certains s’en débrouillent mieux que d’autres. François-les-pouces-verts, avec les dés verts et les plantes associées fait la course en tête en faisant jouer de belles martingales végétales: le score éblouissant (selon ses propres mots, il n’est jamais à court de superlatifs) de 133 couronne sa prestation. Le suivent de loin Neox, 77, Xel, 70, et Marie-Anne, 64, et une vaine contestation de règles (un même dé pouvait-il servir à plusieurs cartes ?) n’y changea rien ! Et pourtant, comme dirait Kermit, « it’s not easy being green ».

Table 2, dite « Tous les coups sont permis » (ou encore « Couples mal assortis ») : Lucas et Dom ne résistent pas à l’appel d’Innovation et prennent deux débutants dans leurs filets, Félix et Florian. Partie en équipes de deux, donc. Mais combiner 4 joueurs et deux débutants a fait traîner la partie en longueur au point que pour un premier contact notre double F a peut-être été échaudé. Felix, associé à Lucas, a pourtant vite compris son potentiel de nuisance, défaisant allégrement la main (avec Rames) et le tableau (avec Monothéisme puis Poudre à Canon) des adversaires. Il arrive en parallèle à se tirer la bourre avec Dom pour les Dominations (4 pour lui, 5 pour le gentil animateur-boute en train) tandis que le rusé Lucas en profite pour grappiller la Domination « seul joueur avec 5 couleurs dans son tableau » (ben oui, Felix avait dégagé toutes les autres bleues). Tout cela pour dire qu’avec un score de 5 à 5, la prochaine Domination déciderait de la victoire et qu’elle était promise à un Lucas étalant un tableau plantureux. Mais le bougre a trouvé une autre façon de plier la partie en consommant à grande vitesse la pile d’âge 10 : son épuisement déclenche la fin de partie et c’est au score que sans difficulté la paire Felix-Lucas s’impose sur Florian-Dom

Séance de VENDREDI 15/10/2021 à Servel

Le 15 octobre 1783 s’élève pour la première fois une montgolfière -un ballon à air chaud- avec un humain à son bord, Pilâtre de Rozier. Ce vol-là est captif mais dès le 21 novembre il fait un vol libre (25 minutes entre la Muette et la Butte aux Cailles en atteignant 1000 m d’altitude) avec un passager qui se contente d’observer, le marquis d’Arlempdes (comme quoi Elon Musk n’a rien inventé). A noter, il y avait concurrence technologique entre l’air chaud et l’hydrogène poussé par le physicien Alexandre Charles qui avait fait voler un petit ballon un mois plus tôt (pour la petite histoire c’est un autre 15 octobre, en 1928 que le premier vol commercial transatlantique arrive à destination, celui du dirigeable LZ-127 Graf Zeppelin gonflé à … l’hydrogène). On se souviendra aussi que ce proto-transport aérien était renouvelable, utilisant le coton, le papier, l’osier et des cordes végétales pour l’aéronef, et la paille et la laine comme combustible. C’est plus tard que cela s’est gâté. 238 ans plus tard le temps a suspendu son vol le temps d’une soirée.

Table 1, dite « Récriminante » : DocNico apporte Daimyo, attirant à sa table Xel, François et F.R. Ce jeu issu de Kickstarter connaît déjà un beau succès d’estime, et se révèle à la fois riche et fluide. Dans un univers post-apo vaguement japonisant, plusieurs chemins s’offrent aux différents peuples : récolter des reliques, construire des tours radio ou des fermes, et être le plus influent dans chacun des villages, une récompense attribuée à chaque tour et, élément crucial, dont le poids augmente à chaque tour. Chaque peuplade a ses capacités propres et un subtil mécanisme de dès colorés permet de se placer sur les actions, tout en jouant des cartes bonus selon le résultat des dés. Un double mécanisme très efficace quand on arrive à le maîtriser. La gestion de l’ordre du tour revêt une importance certaine, on y reviendra. Etre premier joueur, c’est avoir le meilleur choix de dès, mais aussi ne rien maîtriser sur l’occupation finale dans les villages, qui déterminent la position sur la piste d’influence.

Au début, François entame une razzia sur les reliques, sans négliger ses positions, envoyant ses ombres faire le sale boulot de neutraliser des gouverneurs adverses. F.-R. fait figure de victime expiatoire, chouine à l’envi en se proclamant victime d’une vendetta personnelle, et clame avoir déjà perdu parce qu’il n’a pas tiré le bon peuple. Cette double fake news ne résistera pas à l’examen : il aurait gagné la partie s’il n’y avait eu un dernier coup venu d’ailleurs, on y reviendra aussi. En attendant et à défaut de reliques, il fait feu de tout bois sur les constructions, réalisant l’exploit de construire ses huit bâtiments et d’être partout dans les villages. Pendant  ce temps, DocNico combotte dans son coin avec ses cartes héros et Xel accumule les productions de bols de riz  et donc arrive le dernier tour. François longtemps premier sait déjà que sa position flatteuse à la table de marque ne résistera pas au jugement dernier des bonus de fin de partie, mais veut y croire. Il reste deux dés rouges, qui permettent de dépêcher un nombre infini (point de règle crucial !) de ses gouverneurs. Il paraît évident que F.-R. en prendra un, et plausible que Doc Nico  s’en adjuge un autre, privant Xel, qui joue en dernier, de l’action fatale. François s’emploie à utiliser un dé vert qu’il fera bien fructifier. Contrairement aux attentes, Doc Nico fait de même, laissant la voie libre à Xel, qui, lors de l’ultime action, déploie 7 gouverneurs d’un coup, à la faveur d’un stock de riz inouï accumulé tout au long de la partie.  « Erreur stratégique impardonnable » s’étrangle le Doc, qui a pourtant joué un  dé vert !!  Xel 87, F.-R. 72, Doc Nico 68, François 62 dira la table de marque.

Table 2, dite « Pensante » : Frank, Fred et Nicolas II s’essorent les neurones avec les déductions de Cryptid, puis jouent à un prototype de Frank provisoirement nommé My Last Secret Dungeon. Selon les mots mêmes de l’auteur « ce n’est pas un jeu de bonnes soeurs (parcours, cartes, coup bas et autres vacheries). Il tourne plutôt bien, je suis assez content du test ».

Table 3, dite « Revenante » : Retour d’un grand classique (pas joué depuis 3 ans) avec une partie de Troyes enrichi des cartes de ses extensions Les dames de Troyes (officielle) et Black Champagne (fanmade) rassemblant Guillaume, Dom Neox et Anthony. Un jeu de gestion suscitant plus d’interaction que la moyenne avec le mécanisme excellent de la constitution de lots de dés, y compris à l’aide de ceux des autres joueurs (que l’on rémunère pour, rien n’est gratuit). Au terme du placement initial, Dom se retrouve en force à l’évéché et oriente son jeu pour en tirer quelques deniers. Neox combat un bon paquet d’événements tandis que les deux autres explorent les différentes voies (activités, cathédrale etc.). Au milieu de la partie, alors que les positions dans les 3 bâtiments (hôtel de ville, palais et évêché) étaient stables, on commence à se dégager les meeples tandis que tous les joueurs disposent d’assez de deniers pour ne pas trop crier famine. Dom se distingue par son effacité dans la relance de ses dés (e.g. transformant un 2 en 1 !). Au terme des 6 manches, la révélation des personnages (objectifs de scoring secrets mais qui profitent à tous les joueurs, autre idée astucieuse) créée quelques heureuses surprises (Neox valorises ses cartes Evénement grâce au perso de Guillaume et Dom valorise sa pile de deniers grâce au perso de Neox). Dans l’ordre sur la feuille de score : Dom 50 PV, Neox 43, Guillaume 42 (un nombre qui l’a réjoui !) et Anthony 26.

Table 4, dite « Ensevelissante » : Paul-Jr, Mickaël et Baptiste-II ont joué à l’Auberge Sanglante où le tavernier a une tendance à occire ses clients et les enfouir dans le potager. Baptiste signe son retour d’une victoire avec 129 PV contre 117 à Mickaël et 105 à Paul.

Table 5, dite « Ruisselante », Olive OlivierB OlivierL Samuel découvrent l’Antre du roi de le montagne. Le thème est improbable : des Trolls doivent reconquérir leur montagne que des Gobelins usurpateurs ont fait s’effondrer en creusant des tunnels, construisant des salles et érigeant des statues (en fait ça me fait penser au chantier du Grand Paris Express). Une invention dans le mécanisme : un système de pyramide de cartes où en en ajoutant une par le haut on déclenche en cascade la production de celles qui sont en dessous, version ludique de la théorie du ruissellement ! On retrouve sinon des éléments habituels d’un jeu de gestion : optimisation des ressources, planification des actions et course avec les autres joueurs. C’est OlivierL, avec 112 PV, qui est couronné roi des Trolls devant OlivierB (94), Samuel (79) et OlivierT-dit-Olive (50).

Table 6, dite « Hésitante » : des joueurs fatigués finissent sur une partie monomanche de Codenames. Le maître-espion Bleu (Vincent) a du mal à guider ses ouailles (Maiwenn & Guillaume) : son Morpion 2 d’ouverture révèle Puce puis (assez logiquement mais il visait Bout) Membre, et en fin de partie Droite (à cause du jeu). Quant à son Cognac 4, c’était une vraie histoire en images : après la distillation du vin (Feu) il fallait voir la Bouteille transportée en bateau (Cale) vers l’Angleterre (Londres) où cet alcool était autrefois fort apprécié. Bien sûr son équipe a choisi Fut. De son côté, Dom, en chaire pour les Rouges (Fred & Neox), file la métaphore skieuse avec Télésiège 4 (Neige, Banc Appareil et Roue) puis Bâtons 2 (Fond, Plante -cher à JC.Dus-) et encore Virage 2 (Crochet et Droite qui restera incompris et sera finalement révélé par les Bleus). Au final les Rouges l’emportent en finissant à un train de sénateur (Boeuf 1 pour Pavé puis Veau 1 pour Fond). Encore un signe de fatigue, on a pu croire à un moment que ce seraient les Blancs qui gagneraient vu qu’ils dominaient sur la grille !

Séance de VENDREDI 08/10/2021 à Servel

C’était la semaine des prix Nobel. Celui de Chimie, pour l’invention simultanée dans deux labos de la catalyse organique asymétrique est un exemple de belle science qui se diffuse dans l’industrie. Celui de Médecine, pour l’élucidation des mécanismes de la sensibilité au chaud et à la pression, sera apprécié par ceux et celles qui poussent des cubes en se faisant chauffer le cerveau. Quant à Katalin Karikó et Drew Weissman qui ne l’ont pas eu pour leurs travaux sur l’ARN messager, ce n’est qu’une question de temps.

NB : l’étourdi petit reporter ayant égaré ses notes, il invite à la tolérance vis à vis des éventuelles erreurs ou approximations qui pourraient suivre.

Table 1, dite « Heavy Vital » : Du riche, du lourd et du long (2h du matin ?) avec On Mars auquel s’attaquent Xel, Christophe, Mickaël et OlivierB. Les scores sont étonnament serrés au terme de la partie : 81 PV pour Xel à qui un ultime bonus permet de coiffer Xof (80) qui semblait devoir s’imposer, Mickaël et Olivier suivant avec 77.

Table 2, dite « Canal fatal » : Plusieurs jeux de Stefan Feld plus ou moins épuisés, dont le fameux Macao, seront prochainement réédités. Dans la liste il y a Bruges, un jeu poids-moyen où on se construit un tableau à l’aides de cartes multi-usages, et avec juste ce qu’il faut d’événements déplaisants (conséquence maligne du tirage des dés en début de manche) et de croche-pied aux autres joueurs pour ne pas en faire un exercice d’optimisation. Dom y guide Marie-Anne, Neox et Vincent. Le premier aura beaucoup pesté, voire couiné quand Vincent barbote les 3 sous qu’il avait gardés pour améliorer sa réputation en début de manche. Neox joue à fond la carte des canaux, Marie-Anne développe son tableau et Vincent fait un peu de tout. Au final, c’est surpris que VHN (limite drama queen quand même), ayant négligé les canaux, la réputation et les badges d’excellence finit en tête avec 54 PV, grâce à une dernière carte lui ajoutant 8 points. Suivent Neox , Marie-Anne et Vincent avec une bonne quarantaine de points.

Table 3, dite « Marche triomphale » : 3 joueurs de Paladins du royaume de l’Ouest agrémenté de son extension City of crowns : Baptiste, Stéven et Olive. Forcément on se dit que les premiers partent avec un avantage puisqu’ils y ont joué peu avant, mais Olive affirme connaître, même pas peur. C’est pourtant Stéven qui s’impose avec un score implacable.

Table 4, dite « Quadrilatérale » : Deux têtes récentes, Adriane et Marianna, et deux têtes venues voir, Aline et Fathia, pratiquent la géométrie sous le signe du carré. Elles commencent par enchaîner 2 Azul remportés successivement par Adriane puis Marianna. Elles concluent par un Kingdomino qui couronne une joueuse.

Table 5, dite « Temps des cathédrales » : une partie des Architectes du royaume de l’Ouest (la passe de deux pour Shem Phillips) regroupe Fabrice, Fred, Samuel et Vladimir, un nouveau venu déjà expérimenté en jeux (amateurs du Trône de Fer, passez-lui un mot sur Discord). C’est Samuel qui, menant à la fois sur la construction de la cathédrale et la piste de vertu, est canonisé.

Table 6, dite « Bouquet final » : Comme au bon vieux temps, on fusionne les tables 2 et 5 pour conclure sur un Codenames, cela se mange sans faim pendant que les tables 1 et 3 jouent encore et encore. Côté Rouge, juste Fred et Dom, comme ça pas de palabres au sein de l’équipe. En face, les Bleus alignent Vincent, Fabrice et Marie-Anne.

Séance de MARDI 05/10/2021 à Servel

Le 5 octobre 1914 voit se dérouler le premier combat aérien de l’histoire : un biplan Voisin III français équipé à titre expérimental d’une mitrailleuse sur trépied servie par l’observateur de bord repère un Aviatik B.1 allemand et s’en approche à une dizaine de mètres. Tirant au coup par coup compte tenu de la fiabilité douteuse de son arme, Louis Quenault a besoin d’une quinzaine de minutes et 47 balles avant de voir l’appareil ennemi piquer vers le sol. On savait prendre le temps à l’époque. 107 ans plus tard, on observa à Servel un double plan jeu.

Table 1, dite « Triplan, ou plan à trois » : On retrouve les Ruines perdues de Narak avec deux joueurs ayant découvert récemment (Neox et Dom) et un troisième rapidement mis au parfum (Vincent). Après l’erreur de règles de jeunesse de l’autre mardi (il faut payer le coût de déplacement y compris quand on va découvrir un nouveau lieu), cette fois on maîtrise. Intéressant : à 3 joueurs certaines cases produisant des ressources sont bloquées, on a eu bien eu mal à récupérer des parchemins et dans cette configuration on peut être tentés d’aller explorer tout de suite (comme l’a fait Neox) pour ouvrir de nouvelles zones de placement/production. Chacun son approche, Dom et Vincent se font la course à la conquête du temple perdu tandis que Neox se concentre sur la version locale de porte/monstre/trésor. Vincent se lance très tardivement dans la découverte de lieux mais cela lui réussit plutôt. Au final les positions sont détachées avec 94/71/60 PV pour Dom/Vincent/Neox mais il s’avère immédiatement qu’à l’insu de son plein gré (un autre joueur lui assurant que c’était bien la règle) le gagnant a trop utilisé son assistant lui donnant une réduction sur les cartes achetées. Son score a donc été anormalement gonflé par les points des cartes et les effets à l’achat en excès dont il a bénéficié. Il va donc falloir se retrouver un autre mardi pour jouer enfin en respectant les règles. A moins que le dicton « jamais deux sans trois » ne se pointe ?

Table 2, dite « Bon vieux temps » : Les classiques sont de sortie, à la grande joie de Xel, Olive et Florian qui (re)découvrent Navegador. Un jeu sans plastique comme les éditeurs allemands savaient en faire « avant » (avant 2012/avant Kickstarter/avant le COVID/avant que la production parte en Chine etc., ne laissez pas de vieux grognons rédiger les CR !). Le plaisir a été au rendez-vous, chacun explorant sa voie stratégique. C’est Xel, axée sur les colonies, qui finit en tête d’une feuille de score bien groupée entre 60 et 70 PV.

Séance de VENDREDI 01/10/2021 à Servel

Parties Civiles retrouve décidément l’ambiance « d’avant ». Ce vendredi là on y a vu une demi-douzaine de tables dans 3 salles, des adhérent(e)s récents ou anciens, des nouveautés (Bonfire, Paranormal Detectives) et des jeux bien connus (Terraforming Mars). Mais aucun reporter acrédité (ou pas) n’a couvert cette soirée qui restera comme un bon moment dans les mémoires de tous les présents.

Séance de MARDI 07/09/2021 à Servel

Eh oui c’est la rentrée, les pommes tombent, les jours raccourcissent et les trésoriers agitent leur sébille. A Parties Civiles pas de pleurs, on a chaque année à peu près les mêmes camarades.

Table unique, dite « Chahut de rentrée » : Trouver un jeu qui donne envie à cinq joueurs aux goûts hétéroclites (Xel, F-R, Lucas, Nicolas-2 et VHN), surtout si les règles doivent être maîtrisées par au moins l’un d’eux, n’est pas évident. Au termes des conciliabules, nous voilà installés autour de Space Hulk : Death Angel, jeu coopératif dans l’univers de Warhammer 40000. Avec essentiellement des cartes, on a une version spatiale du porte/monstre/trésor, les trésors en moins et les monstres se déplaçant à chaque tour. La variabilité est plutôt bien réalisée à travers les cartes événements et les pouvoirs spéciaux de chaque Space Marine. Nicolas nous briefe en insistant sur la nécessité de bien se coordonner et d’aider les autres avec les jetons de soutien. Le tour de jeu est ultrasimple : choisir 1 carte parmi 3 sachant qu’on ne peut pas jouer deux fois la même. Nous progressons plutôt bien de zone en zone, malgré quelques inévitables pertes (chaque joueur anime deux persos) quand l’arrivée de Vincent créée un champ de force perturbateur qui ralentit l’action tout en dissipant les participant(e)s qui prennent des nouvelles de Scorfel. Nicolas ne lâche pas le morceau et tente de garder sa troupe concentrée sur l’action, même si sa grosse prise de risque lui coûte un personnage. Les phases de combat finissent par se dérouler dans une ambiance survoltée (tout se résout par des lancers de d6 et on tue un alien à chaque fois qu’une des 3 faces avec un symbole de crâne sort) où la table résonne de l’incantation « Crâne ! Crâne ! Crâne ! » avant chaque lancer et de cris de joie à chaque victime, heureusement qu’il n’y a pas de voisins immédiats. On ne sait plus trop bien comment on y est arrivés mais la mission a été couronnée de succès.

Il faut maintenant trouver un jeu à 6 pour la seconde partie de soirée. C’est Detective Club (un hybride de Linq et de Dixit sur un thème improbable de voleur de rêves) qui est choisi. On retiendra que Vincent a été souvent le voleur, que quand par erreur deux joueurs ont cru être le voleur, ce sont les seuls qui n’ont pas été suspectés, que F-R a sorti un heureux coup de bluff avec son « tomber dans les pommes », et qu’au final c’est Nicolas qui avec 16 points s’est révélé comme le meilleur détecteur de voleurs.

Séance de MARDI 24/08/2021 à Servel

Le 24 août 1909, si l’on croit Wikipedia, le premier béton a été coulé sur le chantier du canal de Panama. Projet d’ingéniérie hors norme du début du XXe siècle, il avait été précédé par la construction d’une ligne de chemin de fer (1850-1855) à travers l’isthme d’Amérique centrale qui répondait aux besoins de traversée vers la Californie après la découverte d’or. Un premier projet français, promu par le diplomate Ferdinand de Lesseps qui avait joué un rôle central dans la réussite du canal de Suez, se heurte à des difficultés insurmontables et fait faillite dans le scandale. Il faut dire qu’entre une jungle dense, une chaleur étouffante, des pluies tropicales, la rouille rapide du matériel, une collection de maladies diverses sans parler des alligators, serpents et autres arachnides, on estime que 22000 ouvriers trouvèrent la mort en quelques années. Ayant racheté à bon prix les restes du projet français, les américains déploient quantité de matériel de pointe (pelleteuses à vapeur etc.) et une organisation poussée ; ils mènent à bien le projet en 10 ans, créant au passage le plus grand barrage et le plus grand lac artificiel de l’époque. 130 millions de mètres cubes de terre et de roches ont été excavées et déplacées.

Table 1, dite « Conversation diplomatique » : Lucas et Camille s’affrontent d’abord à Splendor puis à Azul puis prennent le large sans faire de déclaration.

Table 2, dite « Canaux & canots » : Dernier opus de la triologie « du masque » avec cette partie de Mexica regroupant Neox, Xel, DocNico et Dom. Toujours des points d’action et toujours des majorités territoriales à atteindre avec ce jeu. Cette fois, les possibilités de blocage des déplacements sont nombreuses tandis qu’il faut bien gérer son stock de points d’action, faute de quoi les territoires se retrouvent garnis de temples avant qu’il soit possible de placer les siens. La partie se déroule sur deux phase. Au terme de la première, les quatre participants sont regroupés au score dans un mouchoir de poche. La seconde débute par un joli coup combiné des deux Nicolas qui s’arrogent un monopole sur le palais présidentiel, Les luttes territoriales se poursuivent, sans aller jusqu’au repositionnement des ponts (qui enjambent les canaux séparant les territoires et qu’on relie dans de petits canots) prévu par les règles. Le décompte final voit Neox finir en tête, suivi de Xel, Doc et Dom.

Séance de VENDREDI 20/08/2021 à Servel

Le 20 août 1910 démarre dans l’ouest des Etats-Unis, près de la frontière canadienne, un gigantesque incendie de forêt qui le temps d’un week-end va détruire plus de 12000 km2 (soit à peu près la superficie du Connecticut). Comme souvent cet événement exceptionnel est dû à des circonstances exceptionnelles, une année particulièrement sèche, des températures très élevées et des vents violents qui transforment une série d’incendies locaux en un gigantesque brasier. Il fit 87 morts, principalement des pompiers, c’est beaucoup mais c’est moins que les 1152 victimes du Peshtigo Fire de 1871 dans le Wisconsin.

111 ans plus tard, les incendies sont devenus le nouveau normal et ce n’est pas fini, ce n’est qu’une question de temps pour que des feux se développent à Fontainebleau ou Brocéliande. Cet été le pourtour méditérannéen a connu des incendies multiples tandis que dans l’ouest des Etats-Unis, le Dixie Fire est hors de contrôle depuis plus d’un mois. Et dans la Silicon Valley on n’a pas oublié le Kincade Fire il y a deux ans qui a laissé des images impressionnantes.

  

Table 1, dite « Sauver sa peau » : OlivierL convie Fred, Mickaël et François-René à une table de Dig Your Way Out, un jeu à l’humour grinçant où chaque participant tente de s’échapper d’une prison. Et c’est pas joli joli, non seulement il faut s’équiper et creuser mais les coups bas, allant du racket aux raclées, se multiplient. « Malgré le coup de la savonnette bulgare », me dit-on, c’est le tête blonde d’Olivier qui émerge la première de son tunnel. L’alarme est donnée et tous les autres ont été repris. Ca va chauffer pour eux.

Autres temps, autre ambiance mais toujours dans le milieu criminel avec Le Mystère de Whitehall où Mickaël se glisse dans les brodequins de Jack l’Eventreur. Retors, il planifie habilement ses meurtres et son itinéraire. En face, la police se perd en conjectures et ne parvient pas à lui mettre la main dessus. Le bandit n’a pas eu à répondre « tu brûles » au bobby tâtonnant, il s’est échappé dans ls nuit londonienne et le crime resté impuni.

Table 2, dite « Etincelles » : Lucas est (toujours) motivé pour Innovation, Dom se laisse faire (!) et deux novices, Adriane et OlivierB les rejoignent pour une partie en mode 2×2 par équipe. On prend soin de constituer des paires néophyte/moustachu histoire que la découverte se passe dans de bonnes conditions. La paire Dom/Olivier démarre sur les Tours avec un usage répété de Elevage tandis que l’Agriculture donne la première Domination à Adriane. Les Dominations suivantes sont pour l’autre équipe (une Poudre opportune côté Dom, une Monnaie rentable côté Olivier). Lucas met fin à la fête en dévastant les influences adverses avec Statistiques. Les tableaux et les décalages grandissent et l’équipe masculine, ayant récupéré la Domination spéciale Empire (3 icônes de chaque visibles), finit par conclure sur un score de 6-1.

Il n’est pas tard, on connaît les règles, autant s’y remettre en inversant. Cette fois la Domination spéciale est pour Lucas (Empire grâce à Construction) mais la paire Adriane/Dom met en place une synergie de cartes d’âge 1 (Poterie et Agriculture) sous le signe du Pommier. Certes leurs tableaux se développent peu mais l’un fait piocher tandis que l’autre score. En face les esprits s’échauffent : on hésite à recouvrir des cartes qui ont bien fonctionné mais ont fait leur temps et on ne parvient pas à créer les décalages qui assureraient leur force. Et les pommiers de l’équipe mixte les protègent contre certaines cartes jaunes néfastes. Tout ça pour dire qu’elle conclut en dominant l’âge 6 sur un nouveau score de 6-1.

Table 3, dite « Sécheresse » : Xel, François et Camille accueillent Elodie venue découvrir les activités de P-C. Le premier choix se porte sur P.I, jeu de déduction simple à approcher. A ce jeu, c’est la maître-enquêtrice Xel qui mène le mieux son affaire, don’t mess with her. Avec 19 PV elle est proche du sans-faute, Camille la suit avec 15 PV. Changement de panorama, cette-fois c’est Azul qui est déballé, un jeu tout aussi aride mais plus interactif qu’il en a l’air. Que croyez-vous qu’il se passa ? C’est Xel qui l’emporta avec 70 PV, Camille la suit avec 67 PV.

Table 4, dite « A l’aise braises » : Les restants (Xel, F-R, François, Elodie, Camille et VHN) laissent la soirée s’éteindre avec Just One à défaut de Codenames. Malgré quelques rares doublons dans les indices, le score de 11 sur 13 est tout à fait respectable, seuls Sahara et Boudin ne parvenant pas à être trouvés.

Séance de VENDREDI 13/08/2021 à Servel

Le funambule Philippe Petit est né un 13 août, en 1949. Esprit libre, touche-à-tout de talent et organisateur méthodique, il s’est fait connaître par ses marches non autorisées entre les tours de Notre-Dame (1971) et celles du World Trade Center (1974) pour ensuite monter des événements uniques comme la fameuse liaison entre le Trocadéro et le premier étage de la tour Eiffel en 1989. Pratiquant aussi la magie, le jonglage et la menuiserie, il est auteur de l’intéressant ouvrage « L’art du pickpocket ».

Table 1, dite « Perte d’équilibre » : OlivierL a convaincu Neox, Xel, F-R et Camille de découvrir Solomon Kane, un jeu coopératif de la famille « Kickstarter, grosse boîte, plein de figurines ». Il est dérivé d’un personnage de Robert Howard, le créateur de Conan, qui parcourt le monde et se bat contre le Mal. Le jeu, très narratif, est construit autour de nombreux scénarios et son système, très souple, permet aux joueurs de se retrouver face à des situations très variées. Ce soir il semble que le récit ait mené à pas mal de combats. Chaque personnage ayant ses forces, ceux qui n’étaient pas très guerriers en ont été réduits à donner leurs dés aux autres bien souvent. Les mines étaient un peu déconfites à la fin de la partie, certains ayant finalement peu participé à l’action.

Table 2, dite « Corde raide, piano volant » : encore une nouveauté avec Marvel Champions, un jeu sous licence comme FFG en fait beaucoup. Là encore c’est coopératif et il s’agit d’affronter un méchant accompagné de sa bande, les gentils état Frank & fils, OlivierB et Mickaël. Chaque personnage utilise un deck de cartes relativement épais, préconstruit avant la partie, qui donne à chacun aptitudes et personnalité. Pour cet essai le boss s’appelait Rhino et était féroce. Le jeune du groupe a bien cru sa dernière heure venue, Olivier a fait le tank et ils ont collectivement fini par l’emporter avec un petit coup de pouce de la chance.

Table 3, dite « Sur le fil » : c’est avec plaisir que nous retrouvons Paul après un certain nombre de mois. Cela tombe bien, Lucas est chaud pour disputer un Innovation en équipe (2×2, bien meilleur qu’un affrontement à 4 qui est excessivement chaotique). Ce sera donc Paul & Dom vs. Lucas & François. Eh bien le plus rouillé des quatre a fait fort bonne figure tout en semblant prendre grand plaisir à chercher les combinaisons favorisant son partenaire et bousculant les adversaires. Dom et François font la course aux points mais c’est le premier qui a tendance à arriver le premier aux seuils d’influence permettant les Dominations. Le tout à un rythme pépère, on était à l’âge 5 qu’aucune Domination n’avait été réalisée. Lucas, comme souvent, développe un tableau pléthorique et remporte d’ailleurs la Domination « 5 couleurs décalées à droite ou en haut ». On retiendra aussi une action d’un Lucas un peu insouciant qui permit à la fois à Dom de chiper une Domination et au ton de monter autour de la table, suivi d’un « Voile » tardif de Dom qui recouvrit, la chance étant de la partie, exactement la carte sur laquelle François comptait pour renverser la situation. Au final, la paire Paul & Dom, protégée par quelques horloges de la toute-puissance lucasienne, conclut sur le score de 6 à 2.

Entretemps était apparu Axel, arrivé directement de son lieu de travail, qui fut convié à rejoindre une table de The Crew (ou pour certains, Die Crew). La configuration a 5 joueurs n’avait jamais été essayée et il s’avère qu’elle complique pas mal les choses, au point que dès les premières missions il a fallu s’y reprendre à plusieurs fois. Parfois dès la distribution des cartes nous nous sommes regardés déconfits sur le thème « est-ce possible de réussir ? » Qu’importe, on passe toujours un bon moment avec cette création simple et originale, grand succès de l’année 2020.

Après le départ de Lucas, un dernier tour de piste pour essayer Oriflamme que la moitié de la table connaissait. Jeu rapide de cartes où chacun part avec la même main mais où la défausse intitiale de 3 cartes sur 10 crée une asymétrie aléatoire. Le mécanisme de pose des cartes au début ou à la fin de la rangée puis d’activation de la rangée est intéressant mais les nombreuses cartes d’attaque reconfigurent rapidement la situation, difficile de planifier une stratégie. Paul se retrouva régulièrement taxé par Dom tandis qu’Axel sut à la fois bluffer et protéger sa carte Complot qui rapporta 6 PV à la fin. Avec 18 points contre 4 au dernier c’est lui qui l’emporte et baisse le rideau sur cette soirée.

Séance de VENDREDI 30/07/2021 à Servel

Le 30 juilllet 1971, la mission Apollo 15 se pose sur la lune avec dans la soute à bagages le premier Lunar Roving Vehicle et dans la cabine de première classe D.Scott et J.Irwin (dont tout le monde a oublié les noms. Comme dirait François, « first is first, fourth is nowhere »). Un LRV, c’est un croisement entre une rosalie et un twizzy pour transporter les astronautes. Au total trois exemplaires seront abandonnés sur la surface lunaire. Ce souvenir nous donne l’occasion d’évoquer d’autres rovers sans passagers qui parsèment notre voisinage spatial.

Table 1, dite « Lunokhod 2 » (arrivé en 1973 sur la Mer de la Sérénité il est, avec 39 km parcourus sur la Lune, médaille d’argent de distance)  : retour en piste de Oceans, appris la semaine dernière, au format 3 joueurs avec Mickaël, Thomas et VHN. La physionomie de la partie a été très différente avec plus d’animaux, des événements moins pénalisants, moins de prédation mais plus d’optimisation des combos. Dom sort un grand numéro de jongleur : ajoutant un animal à chaque tour et parvenant par diverses acrobaties à les maintenir en l’air en vie, il finit avec 6 espèces. La conséquence des écosystèmes efficaces, c’est que l’océan s’est vidé rapidement et la partie a été rondement conclue. Mickaël finit avec des poissons bien nourris et évitant leur surpopulation, il score plus de 12 PV à la fin mais sans pouvoir changer le classement final (Dom 54, Thomas 40, Mickaël 37).

Thomas sort alors Shards of Infinity, deck-builder apprécié et vu régulièrement en ces lieux. Pas en version de base mais avec l’extension Shadow of Salvation qui introduit un mode coopératif : au lieu de se foutre sur la gueule, on affronte ensemble un boss et ses sbires. Chacun continue à construire son deck comme dans le jeu de base mais on peut partager cristaux (= points d’achat) et points d’attaque pour aider ses petits camarades. Deux runs ont été joués, dans le premier la séquence d’arrivée des alliés du boss a vidé les caisses et finalement amené Thomas à 0 points de vie. Au deuxième essai, quelques cartes puissantes ont été acquises à temps pour produire des combinaisons sympathiques et infliger des dégats cuisants au boss qui n’a pas demandé son reste.

Table 2, dite « Spirit » (arrivé sur Mars en 2004, ce premier « gros » rover y a fonctionné 20 fois plus longtemps que prévu) : F-R et Camille démarrent tardivement une partie de Spirit Island. Ils sont familiers du terrain mais cela n’a pas suffi. Le début était favorable, les Iliens arrivant à plutôt bien gérer l’envahisseur. Malheureusement ils n’ont pas réussi à engendrer assez de peur pour lui faire quitter l’île. Ils échouent donc au temps.

Table 3, dite « Perseverance » (arrivé sur Mars en 2021, c’est du lourd, un rover de plus d’une tonne) : Samuel, OlivierB et Frédéric inaugurent le jeu superlatif Too Many Bones (grrrrosse boîte, matériel haut de gamme, règles touffues). Croisement des jeux de rôle de notre jeunesse (un groupe d’aventuriers, chacun avec ses caractéristiques, affronte une série de monstres et un boss final, mais sans DM en face) avec une mécanique d’ « arbre de technologies » matérialisé par une variété extrême de dés qui viennent s’ajouter au plateau individuel de chaque personnage. Si on a bien compris, le groupe de néophytes a fini par l’emporter mais cela a duré parce qu’un « tank » faible en attaque mais fort en défense s’est retrouvé face au boss et aucun des deux n’arrivait à se débarasser de l’autre. Nous ignorons ce qui a dénoué ce face-à-face.

Table 4, dite « Yutu 2 » (ou lapin de jade, arrivé en 2019 sur la face cachée de la lune) : les tables 1 et 2 se regroupent pour du jeu plus léger. Les restants après le départ de Mickaël essaient le party game Entre les lignes, création de 2019 de la valeur montante Wolfgang Warsch. On retrouve un mélange de principes déjà vus comme « 2 joueurs ont une info en commun que les autres ignorent » (comme à Linq) et « je dois fournir un indice mais pas trop évident » (comme à Dixit). Mais il s’agit d’un jeu de dessin et il faut être un minimum doué en dessin. Le groupe a rangé la boîte (bien grande pour son contenu) après quelques tours, pas vraiment convaincus à cet effectif. On se rabat sur le classique Just One. A quatre il faut éviter les collisions d’indices (qui sont alors éliminés, laissant le joueur devant deviner avec un unique mot pour le guider), ce que nous réussîmes 12 fois sur 13, pas facile de trouver « Gorge » avec juste « Wonderbra ». Le score final collectif est de 6 points, rien de fabuleux.

Table 5, dite « Zhurong » (posé sur Mars en 2021, la Chine est la deuxième nation à y parvenir) : soirée chinoise pour Xel, François, Lucas et Nicolas-2 qui disputent dans les formes une vraie partie de Mahjong (en 16 manches), remportée par Lucas (99), devant Nicolas (-4), François (-7) et Xel (-102), qui, comme le score l’indique, a beaucoup donné. Une belle bataille où chacun a eu son quart d’heure de gloire !