Le 8 avril 1990 est diffusé le premier épisode de Twin Peaks, une série télévisée réalisée par David Lynch récemment disparu, avec Mark Frost. Elle ne durera que deux saisons mais marquera durablement par son ton décalé mêlant intrigue policière, soap opera, personnages étranges sous les apparences tranquilles d’une petite ville du nord-ouest (cela rappelle quelque chose…) et séquences oniriques, le tout accompagné par une BO planante signée Angelo Badalamenti. C’était déjà il y a 35 ans.
Table 1, dite « There was a fish in the percolator » : Stéven, Olive et Marc inaugurent Archipelago, un jeu pas récent mais qui garde certaines originalités : on est chacun pour soi mais on a un intérêt commun à éviter la survenance d’événements qui feraient perdre tout le monde. On explore peu à peu un archipel style Caraïbes mais on peut avoir plus ou moins de veine avec les tuiles qu’on pioche. Chaque joueur a un objectif personnel qui va déterminer à la fois du scoring (1 à 3 points) et le déclenchement de la fin de partie (il va y a avoir des surprises), sachant qu’à la fin chacun score en fonction de tous les objectifs individuels (comme à Troyes). Le tout avec un matériel plutôt beau. Pour cette découverte collective, c’est Marc qui active le décompte final et c’est Olive qui finit en tête d’un point (7 PV contre 6 et 6).
Table 2, dite « Every day, once a day, give yourself a present » : Mickaël, BenjaminG, F-R et Xof font dans l’éclectisme. Ils s’échauffent par une Course vers El Dorado que Xof remporte de façon serrée (départage au nombre de barrières). Ils partent ensuite pour un Hansa Teutonica qui au final finira avant le jeu théoriquement poids-moyen de la table 3. Benjamin sprinte pour disposer de 5 actions par tour, au passage nourrissant en PV Mickaël qui a placé un comptoire au bon endroit. Les deux larrons mènent une lutte acharnée que Mickaël pense avoir emportée, las un dernier point donne la victoire à Benjamin 51 PV contre 50 Mickaël, 33 F-R et 30 Xof.
Table 3, dite « Log Lady » : Encore un jeu de plus d’une douzaine d’année qui réapparaît ayant été joué (en public du moins) une unique fois en 2010, à l’époque ou nous vivions à Saint-Elivet : Aux portes de Loyang. Un jeu de l’auteur d’Agricola toujours centré sur les productions agricoles mais cette fois exclusivement végétariennes (François-René ne regrette pas d’avoir choisi la table 2). Assez classiquement il s’agit de planifier ses productions en multipliant les champs et en récupérant des clients dont il faut satisfaire les demandes, dans un contexte où au moins en début de partie l’argent est rare. A chaque tour on joue deux cartes dont une vient de sa main et l’autre vient d’un « lot central » (comme à la Gloire de Rome) que l’on garnit depuis sa main : il faut arbitrer entre les cartes qu’on est prêt à donner aux autres et le choix qu’on veut avoir, c’est plutôt malin. A la fin de chaque tour, on convertit une partie de son pécule en PV à un tarif croissant. On ne retrouve pas la frustration et le blocage du place-ment d’ouvriers d’Agricola, par contre des « assistants » à usage unique offrent des actions spéciales y compris qui nuisent aux autres. On peut donc voir son plan de production soigneusement étudié mis à terre parce qu’on vous a pris une ressource ou un client. Marie-Anne a joué la carte d’une agriculture industrielle décomplexée, faisant grandir son domaine jusqu’à 11 champs. Tel un moteur diesel elle a démarré doucement mais ensuite son quasi-monopole sur le poireau lui a permis de belles récoltes. Elle s’impose avec 17 PV contre Dom 16 et Thomas 15, les trois ayant contracté un emprunt (non remboursable) au cours de la partie.
Table 4, dite « I am the FBI » : Table tardive regroupant les derniers motivés : Stéven, Olive, F-R et un Younaël arrivé en cours de soirée. Ils dépunchent et expérimentent Almost Innocent, un jeu d’enquête coopératif. Pour ce premier run ils n’ont pas réussi, ils réessaieront. Après tout il a fallu du temps pour savoir qui a tué Laura Palmer.