Séance de MARDI 18/10/2016 à St-Elivet

Dans la nuit du 18 octobre 1534, des protestants français placardent des proclamations contre la messe en différents lieux du pays et jusque sur la porte de la chambre de François 1er, à Amboise. C’est la première manifestation d’hostilité entre protestants et catholiques en France. Elle mènera vingt-cinq ans plus tard aux guerres de religion…

Née en Allemagne une quinzaine d’années plus tôt, la Réforme luthérienne avait lentement pénétré en France. Le roi de France, relativement indifférent aux questions religieuses, faisait preuve d’une certaine ouverture d’esprit, n’hésitant pas à nouer des alliances avec les protestants d’Allemagne et le sultan de Constantinople. Mais il prend fort mal l’« affaire des placards » qui porte atteinte à l’institution ecclésiastique et, par voie de conséquence, à la monarchie de droit divin.
Ces placards ou affiches ont été rédigés par Antoine Marcourt, un pasteur de Neuchâtel, et s’intitulent : « Articles véritables sur les horribles, grands et insupportables abus de la messe papiste, inventée directement contre la sainte Cène de Notre Seigneur, seul médiateur et sauveur Jésus-Christ ». Ils insultent la religion catholique, son clergé et ses rites en des termes si injurieux que même des protestants les désapprouvent. Ainsi dénoncent-ils la messe : « On ne doit pas réitérer le sacrifice du Christ » et le dogme de l’Eucharistie qui affirme la présence réelle du corps du Christ dans l’hostie consacrée : « Il ne peut se faire qu’un homme de vingt ou trente ans soit caché en un morceau de pâte». Difficile de leur donner vraiment tort sur ce point.
En représailles, le roi s’engage à réprimer les « mal sentants de la foi ». Aux carrefours, on promet 200 écus à quiconque dénoncera les auteurs des placards et les arrestations se multiplient. Le 13 novembre suivant, un premier hérétique est brûlé. Le 13 janvier 1535, le Parlement de Paris crée une commission spéciale, la « chambre ardente » pour traquer les livres séditieux. Un édit royal prohibe l’imprimerie et ferme les librairies, première manifestation de censure depuis l’invention de l’imprimerie.
Par un contrepoint tragique de l’histoire, c’est aussi un 18 octobre, en 1685, à Fontainebleau, que Louis XIV révoquera l’Édit de tolérance signé à Nantes par son grand-père Henri IV en 1598. Par ce nouvel édit, le Roi-Soleil signifie qu’il n’y a plus de religion autorisée en France en-dehors de la religion catholique. C’est un coup dur pour la minorité protestante, encore assez nombreuse malgré les brimades et les persécutions antérieures.

A St-Elivet, ce 18 octobre était l’occasion de communier dans la ferveur du jeu. Dans un syncrétisme touchant, cubistes, carteux, deck buildeux, figurinistes, cruciverbstes et j’en passe (d’ailleurs certains cumulent) furent tous accueillis sous le haut patronage du seigneur de St-Elivet, et ce fut même l’occasion de baptiser (euh, dépuncher) deux nouvelles acquisitions des fidèles (enfin, les membres, vous avez compris), ceci quelques jours à peine avant la grand-messe de Scorfel…

Table 1, dite « protestante » :  Thomas nous présente sa nouvelle acquisition: A study in Emerald, jeu de Martin Wallace inspiré par la nouvelle de Neil Gaiman. Nous sommes en 1881 et les Anciens ont pris le pouvoir depuis déjà 7 siècles. Bien que la population soit largement résignée, un mouvement souterrain existe et va se soulever à travers une guerre secrète en Europe et dans le nouveau monde, menée par les restaurateurs, qui s’opposent aux loyalistes. Au début du jeu, chacun tire secrètement une carte parmi 3 de chaque. A 4, il se trouvera que nous étions dans une configuration 2-2: Bruno et Olivier, loyalistes, contre Thomas et VHS, restaurateurs. Ce rôle joue une importance cruciale à la fin, grâce à une règle essentielle, mais que nous avons survolée:

  •  les loyalistes marquent uniquement des points pour les agents restaurateurs qu’ils éliminent
  • les restaurateurs marquent uniquement des points pour les monstres qu’ils assassinent
Ainsi, Thomas commit deux assassinats d’agents loyalistes, qui ne comptent pas : il faut donc lui enlever 6 points, ce qui le mène à 15. Bruno termine à 3 et Olivier à 5, non pas qu’ils aient mal joué, mais ils sont pénalisés par une règle qui inflige 5 points de pertes à l’équipe du dernier joueur, et surtout ils éliminèrent des monstres qui n’allaient rien leur rapporter, mais ils ne le savaient pas, et furent protestants à bon droit ! C’est votre modeste narrateur qui clôt les débats avec 22, atteindre 22 étant une condition de fin de partie (mais pas forcément de victoire, car à la fin, on révèle ses rôles et on ne compte que les points qu’on aurait dû marquer selon son rôle). Quant au jeu, il repose sur un mécanisme de deck building, et est très fluide et agréable. Un excellent début, à réessayer en ayant ce point de règle en tête.

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Table 2, dite « seigneuriale » (narrée par l’ami Dom, merci à lui) : Mission : Planète Rouge est de nouveau de sortie avec sur le pas de tir JiBee, Baptiste et Dom. A la seconde partie, on utilise plus habilement le moment dans le tour de jeu où son personnage fera son action, d’où quelques surprises intéressantes pendant la partie. Baptiste contribue à hauteur de 6 astronautes au cimetière des aventuriers, JB fait une razzia sur les jetons 3 PV et Dom vise la majorité sur la glace. Au final, l’expérience de JB en jeux de contrôle de majorité, son pragmatisme et sa capacité d’anticipation le mènent à la victoire avec 61 points devant Dom 55 et Baptiste 32.

Puis le DUC fait son grand retour avec les mêmes dans une interprétation libre de Animal à Bord, jeu de cartes utilisant le principe de « je partage, tu choisis ». Bien que positionné comme familial, il demande pas mal de mémoire si on veut bien anticiper (et pourrir !) les choix des autres joueurs. La restitution des règles par Dom sera laborieuse et répartie sur la durée de la partie (« ah oui au fait les jetons restants valent 1 PV en fin de partie » bafouille-t-il, phrase comprise par JB comme « valent -1 PV »). Tout ça pour dire que le vainqueur ne mérite pas d’être consigné pour l’éternité. Qui l’eût cru, JB (prince de l’analyse et de l’abstraction) se plaindra que c’est moins facile de mémoriser les cartes ramassées par chaque joueur quand elles ont juste une couleur et pas un dessin tout minou de girafe ou de renard.

Table 3, dite « tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens » : Les deux Nicolas font équipe à Conan., opposés à Mickaël. Ce jeu repose sur un matériel impressionant et fut unaniment apprécié pour sa première sortie.

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Table 4, dite « bis repetita » : Votre humble serviteur repasse les plats à Eternity, déjà sorti vendredi dernier et candidat sérieux à une session grand public de Scorfel. Une deuxième victoire avec 22 points dans la même soirée, c’est rare, voire unique dans les annales ? Dom, Bruno et Olivier partagent de concert le podium avec 12. Une partie rythmée pour un jeu qui a l’air tout simple au début mais qui ne l’est pas tant que ça à la fin…

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Séance de VENDREDI 09/09/2016 à Ti-Koad

Malgré l’efficace opération de relations publiques menée à l’occasion du forum des associations, aucun curieux(se) ne pointe son nez ce soir à Ti-Koad où une dizaine de réguliers déballe ses boîtes.

Table 1, dite « Des cubes avec une âme » : Baptiste, Nicolas-Neox, Olivier, Xel et Jeff disputent une partie de Lords of Waterdeep. Un jeu avec des cubes mais aussi un vrai thème dans l’univers de Donjons & Dragons, qui réussit donc à réunir des joueurs aux goûts différents. Après une lutte serrée, c’est Baptiste qui l’emporte.

Table 2, dite « Un coup de pieu au cœur » : Mickaël, Axel, Thomas, François-René et VHN s’attablent autour du grand plateau de La fureur de Dracula. Il s’agit d’un jeu coopératif où une équipe doit localiser et mettre fin aux sombres agissements du dénommé Dracula avant que le transylvanien n’ait fait trop de dégâts. Une chasse à l’homme, donc, où au début on tâtonne en essayant de trouver une ville par laquelle il est passé, puis où on le poursuit pour finir par le combattre. Les pouvoirs des personnages et les nombreuses  cartes que les deux camps peuvent accumuler offrent rejouabilité et rebondissements intéressants. La mécanique alternant jours et nuits, elle, rappelle bien le thème.

Ce soir, c’est Mickaël qui quitta le confort de son cercueil capitonné pour parcourir l’Europe en vue d’y faire régner son influence. Après quelques tours de mouvement brownien des chasseurs, ils localisèrent le Seigneur des Ténébres en Angleterre. Ce dernier s’empressa de prendre le bateau pour brouiller sa piste mais le déploiement des chasseurs depuis la Frise jusqu’à la péninsule ibérique le força à débarquer avant qu’un fameux mal de mer ne l’affaiblît trop. Il tomba dans les bras (s’il on peut dire) de F-R, bientôt rejoint par Thomas et VHN. Lors du combat final, si le Comte parvint à mettre hors de combat le premier, il ne put résister à l’assaut du second et expira à Berlin.

Table 3, dit « Un petit tour et puis s’en va » : la table 2 se laisse convaincre par le DUC de découvrir David et Goliath, un jeu de plis aux règles simples et au scoring astucieux. Même si ce n’est pas un sommet ludique, on n’eut pas le temps d’en peser la part de hasard et de tactique : après 2 manches sur les 5 au programme, les joueurs choisirent de s’arrêter laissant F-R en vainqueur de cette partie incomplète.

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Table 4, dite « A minuit au marché des ombres » : l’arrivée tardive mais enthousiaste de Julien & Joan conduit au lancement d’une partie de The World of Smog : Au service de sa majesté avec de vrais morceaux de participants à la table 1. Sauf erreur de ma part, elle est remportée par Julien Neox.

Table 5, dite « Friday, bloody Friday » : malgré l’acquisition de Codenames par certains adhérents, c’est la version minimaliste du DUC (du bristol, des dés et un pot de haricots-riz-saumon) qui  continue à avoir les faveurs du groupe. La voila donc de sortie pour 4 manches avec en lice des Rouges (F-R, Thomas, Jeff et Xel) et des Bleus (Axel, Mickaël, Joan et VHN). Autant le dire, la partie a offert une physionomie inhabituelle (mais plus d’émotions qu’un PSG-St Etienne – message personnel) :

  • En première manche, on déduit dès le premier indice que le mot Chef n’est pas rouge. A la fin du premier tour bleu, VHN estime donc qu’au pire il révélera un blanc. Il touche Chef …. qui était l’assassin (Thierry si tu lis ces lignes, il y a avait 1 (mal)chance sur 22 !). Autant dire que l’ambiance chez les Bleus passa au glacial.
  • Dans les manches 2 et 3, les Rouges s’obstinèrent à révéler des mots autant blancs et bleus que rouges, au grand émoi de Jeff, tandis que le maître-espion Bleu distillait ses indices en 1. Malgré ce train de sénateur, les Bleus l’emportèrent à chaque fois.
  • La manche 4 fut plus équilibrée et Thomas osa un dernier indice en 5 qui pouvait permettre aux Rouges de gagner (ils avaient là encore pas mal erré et avaient une bonne idée des mots qui leur restaient. Les Bleus, quant à eux, n’avaient plus que 2 mots à trouver, donc il était un peu forcé de plier la manche). Malheureusement, c’est encore l’assassin qui finit par attirer leurs doigts. Signalons le joli « OCB 2 » pour faire trouver Langue et Feuille.

Les Rouges, emmenés par un F-R digne mais abattu, allèrent se coucher en maugréant que quand ça veut pas, ça veut pas.

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Séance de MARDI 02/08/2016 à Ti-Koad

Le 2 août 1897 naissait Philippe Soupault. Ce poète surréaliste sera, avec André Breton, l’un des deux artisans des Champs magnétiques, recueil de textes en prose écrits en 1919, fruit des premières applications systématiques de l’écriture automatique, et considéré par Breton comme le « premier ouvrage surréaliste ». Ce livre « longtemps plus célèbre que connu » est à la fois l’aboutissement de la quête dans laquelle s’est engagé André Breton depuis 1916 et le point de départ d’un « mouvement ininterrompu [où] la poésie vient se confondre avec la vie. »

Constituée de plusieurs textes sans aucun lien entre eux, cette œuvre « d’un seul auteur à deux têtes [et au] regard double » a permis à Breton et Soupault « d’avancer sur la voie où nul ne les avait précédés. » En signant conjointement, les auteurs ont voulu signifier qu’« ils ont parlé ensemble, [qu’] ils ont mêlé leurs voix non pour se cacher mais pour éclater ». Contrairement à une idée généralement répandue, l’écriture automatique représente le contraire de la facilité. Elle impose à celui qui ne veut plus être que le récepteur le plus fidèle possible de la parole intérieure une tension difficile à maintenir entre les pôles opposés de l’abandon et de la vigilance.

Au printemps 1919, André Breton est encore mobilisé à l’hôpital du Val de Grâce, Philippe Soupault est détaché au Commissariat des Essences et Pétroles de la rue de Grenelle et Louis Aragon est envoyé en Sarre avec les troupes d’occupation. Les autorités ménagent une transition pour le retour à la vie civile des soldats, craignant la colère de ceux-ci à cause du sentiment de l’inutilité du sacrifice de tant de vies et de l’attitude « jusqu’au-boutiste » de l’arrière allant de pair avec un affairisme sans scrupule. Pour Breton, l’avenir n’a aucune représentation. « On revenait de guerre, c’est entendu, mais ce dont on ne revenait pas, c’est de ce qu’on appelait alors le bourrage de crânes qui, d’êtres ne demandant qu’à vivre et – à de rares exceptions près – à s’entendre avec leurs semblables, avait fait durant quatre années, des êtres hagards et forcenés, non seulement corvéables mais pouvant être décimés à merci. » Il erre sans but, dans sa chambre ou dans les rues de Paris. La revue Littérature lancée en février avec Aragon et Soupault ne lui apporte plus aucune satisfaction. Il voudrait la faire sortir de son côté « anthologique ».

En « logicien passionné de l’irrationnel », Breton est alerté par les phrases involontaires qui se forment dans le demi-sommeil, tout illogiques, gratuites, absurdes même qu’elles soient, elles n’en constituent pas moins des « éléments poétiques de premier ordre » comme certains propos des malades mentaux qu’il a connus en 1916. « Tout occupé que j’étais encore de Freud à cette époque et familiarisé avec ses méthodes d’examen que j’avais eu quelque peu l’occasion de pratiquer sur des malades pendant la guerre, je résolus d’obtenir de moi ce qu’on cherche à obtenir d’eux, soit un monologue de débit aussi rapide que possible, sur lequel l’esprit critique du sujet ne fasse porter aucun jugement, qui ne s’embarrasse, par suite, d’aucune réticence, et qui soit aussi exactement que possible, la pensée parlée. C’est dans ces dispositions que Philippe Soupault, à qui j’avais fait part de ces premières conclusions, et moi, nous entreprîmes de noircir du papier avec un louable mépris de ce qui pourrait s’ensuivre littérairement. »

Le premier essai auquel se livre Breton aboutissant à la formation de quelques phrases le déçoit tout d’abord, à l’exception de quelques mots parmi les premiers Fleur de laque jésuite dans la tempête blonde…. « Ce jésuite dans la tempête blonde me hantait, me donnant à penser que je n’avais pas tout à fait perdu mon temps ». La fréquentation quotidienne de Soupault, Aragon absent, n’explique pas complètement le choix de Breton d’en faire un « compagnon de risque ». Ce qui lui plaît c’est son caractère « aéré », sa disponibilité, sa capacité à « laisser le poème comme il vient, à la tenir à l’abri de tout repentir ». Breton et Soupault passent huit à dix heures consécutives à la pratique de l’écriture automatique. À la fin du premier jour, ils ont noirci une cinquantaine de pages et les seules différences qu’y voit Breton tiennent à l’humeur de chacun. Cependant, pratiquée avec ferveur, l’écriture automatique provoque des hallucinations et au bout quelques jours pendant lesquels ils s’interdisent de « corriger et de raturer nos élucubrations », ils renoncent à poursuivre plus loin leur désir d’écrire un livre « dangereux. »

Le livre aborde les thèmes de la désespérance (Glace sans tain), de la nostalgie de l’enfance (Saisons), de la solitude de la ville et de l’isolement de l’âme errante, de la métamorphose de l’âge d’homme et provoque la perturbation surréaliste comme cette « fenêtre creusée dans notre chair » (Glace sans tain) ou ce pagure, animal double, crustacé au ventre mou, échappé du bestiaire de Maldoror. Nous en extrairons quelques passages pour illustrer les tables de cette soirée ludique, 119 ans après la naissance de celui qui sera exclu du mouvement surréaliste en 1926, avec le motif « trop de littérature », alors que le mouvement s’engage dans la cause communiste….

Table 1, dite « Tout le monde peut y passer dans ce couloir sanglant où sont accrochés nos péchés, tableaux délicieux, où le gris domine cependant »
…où l’équipe d’inspecteurs de choc (Dom, Thomas, François-René et VHS), soudée et éclairée par les intuitions fulgurantes du premier cité, poursuit sa campagne d’enquêtes de Sherlock Holmes: Détective conseil. Nous n’en dévoilerons que le titre, Le vieux soldat, et notre score, un très honorable 70 (100 étant le score de Sherlock), obtenu en seulement cinq déplacements, ce qui d’ailleurs laisse un léger sentiment de frustration puisqu’on ne peut pas tirer toutes les ficelles sans aller au détriment du score….

Table 2, dite « Il n’y avait plus que la mort ingrate qui nous respectait »
…où Nicolas-Neox (27) corrige Baptiste (7) à Hit Z Road. Quoique fort, ce mot s’impose sans discussion au vu du score.

Table 3, dite « Ils regardent mes yeux comme des vers luisants s’il fait nuit ou bien ils font quelques pas en moi du côté de l’ombre »
…où nous remontons le temps quelques années en arrière, en 1963 précisément (mais le jeu s’intitule 1969). Vous êtes responsable du programme spatial de l’une des grandes nations en compétition pour envoyer le premier homme sur la Lune (d’où 1969, je vois que certains suivent). La course à l’espace est lancée, les années sont comptées, mais la tâche s’annonce immense ! Il faudra gérer au mieux le budget que vous alloue votre gouvernement, tâche à laquelle Xel, Jeff, Thierry et David s’appliquent avec conscience, Thierry tentant, selon ses propres termes, une « approche novatrice » qui le laissera pourtant KO, laissant David s’envoyer seul en l’air, puis s’envoler dans la nuit trégoroise tel un petit dragon ailé…

1969

Table 4, dite « J’avale ma propre fumée qui ressemble tant à la chimère d’autrui »
…où la table 4 se réunit avec Baptiste pour un Shipwrights of the North sea. Là encore, Thierry se distingue en provoquant la fin, mais non sa victoire, laissant cette dernière au nouvel arrivant…

Table 5, dite « Vous voyez ce grand arbre où les animaux vont se regarder : il y a des siècles que nous lui versons à boire »
…où un Archeologia voit jouter Nicolas II, Olivier, Franck, et Paul, qui l’emporte large (une cinquantaine de points alors que son plus proche suiveur ne dépasse pas la trentaine).

Table 6, dite « On rit aussi, mais il ne faut pas regarder longtemps sans longue vue »
…où la table 1, réunie sous les auspices du DUC, se penche avec bienveillance sur Un mouton à la mer, alias en VO Land Unter. Le tour de jeu paraît alambiqué à la première explication, mais après quelques tours, on comprend l’intérêt et la finesse de ce petit jeu de cartes à choix simultané signalé parmi les meilleurs du genre. Pour visualiser, il s’agit, si l’on peut dire, de l’enfant terrible constitué par l’union de For sale et 6 qui prend. Chaque joueur a un lot de cartes (de 1 à 60) et doit s’arranger à (presque) chaque tour pour ne pas finir en deuxième position sous peine de perdre une bouée. Celles-ci constituent le score final. Point fort, le jeu est équilibré car chaque joueur joue une fois chaque main distribuée en début de partie. Un jeu accessible, distrayant mais aussi répétitif, et où il faut avoir une longue vue sur la liste des cartes qui vont sortir et sur les mains de ses adversaires ! A découvrir avant de s’endormir au lieu de compter les moutons (surtout dans la version DUC qui demande un effort d’imagination certain pour visualiser une scène déjà peu banale)… Au final de cette partie découverte, Dom surnage avec 11 bouées, devant Thomas (6), VHS (4) et FR (3).

Table 7, dite « Quand les liqueurs pailletées ne leur feront plus une assez belle nuit dans la gorge, ils allumeront le réchaud à gaz »
…où la table 6 enchaîne avec sobriété sur un trio 100% pur DUC, formé de Qwixx, Qwixx en mode mélangé, et Qwinto, et dont voici les scores:

Dom: 98, FR: 91, Thomas: 88, VHS: 74
Dom: 23, FR: 37, Thomas: 44, VHS: 23
Dom: 21, FR: 41, Thomas: 29, VHS: 38

Table 8, dite « Un jour, on verra deux grandes ailes obscurcir le ciel et il suffira de se laisser étouffer dans l’odeur musquée de partout »
…où Vincent nous fait l’honneur d’une apparition surprise, aussi fugace que nocturne. Il s’assit à une table de Splendor garnie également de Baptiste et Nicolas-Neox, mais repart battu avec 9, devancé par le trésorier (13), qui finit à deux louis du vainqueur.

Table 9, dite « Belles nuits d’août, adorables crépuscules marins, nous nous moquons de vous ! »
…où en fin de soirée quelques survivants, qui n’avaient pas école le mercredi, ont entamé puis fini un Les piliers de la terre tardif, réunissant Nicolas II, Olivier et Paul. Je mets mon billet sur ce dernier, qui présente bien un profil de serial winner, ceci complètement à l’aveugle et au risque d’être démenti par le forum.

Table 10, dite « Soins des parasites qui entrent dans l’eau ferrugineuse, absorbez-moi si vous pouvez  »
…où la table 4 se reconstitue à Pandémie : Contagion. Un jeu dont l’extension le rend plus du tout coopératif, car tous sont désormais adversaires. Il y aura deux ex-æquo, mais, pour ménager le suspense, vous devrez vous risquer sur le forum pour les découvrir. A vos risques et périls, car ils sont peut-être encore contagieux…

Pandemie : Contagion

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Séance de VENDREDI 15/07/2016 à Ti-Koad

La loi du 15 juillet 1975, relative à l’élimination des déchets et à la récupération de matériaux donne une définition du déchet: « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon ». Cette définition, toujours en vigueur, s’accompagne du principe dit du pollueur-payeur, qui a parfois du mal à entrer dans les moeurs… Un petit pas vers la bonne poubelle, c’est un grand pas pour la planète, et ceux qui n’en sont pas convaincus sont invités à une croisière sur le septième continent. Voilà, c’est dit !

Sinon, à Ti Koad, 41 ans après, il y eut un bon petit paquet de tables, dont je vous laisserai faire le tri.

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Table 1, dite « enterrée »
…où Dom invite Nicola II, Paul et votre humble serviteur à Quartermaster. A ce remake de WW2, six pays sont en jeu, et donc, à quatre, deux joueurs contrôlent deux pays, en l’occurence Royaume Uni et USA pour Dom, Allemagne et Italie pour Paul. Je complète l’Axe avec le Japon tandis que Nicolas II, le bien désigné, prend les rênes de la Russie pour les Alliés. Voici une partie où le Japon, bénéficiant d’un tirage initial favorable avec beaucoup de cartes déploiement (car c’est la faiblesse du Japon, il a peu d’armées et peu de cartes qui les déploient), et la fameuse carte « Prospérité de l’Asie », qui rapporte 1 PV par territoire éloigné conquis (Asie du sud-Est, Philippines, Indonésie). A ce petit jeu, le Japon marque bientôt régulièrement 6 à 7 points et l’Axe se retrouve rapidement à 25, tout près de la barre de 30 qui scelle la victoire. L’anglais, bénéficiant de la puissance du Commonweath, s’installe alors en Inde, freinant la progression du Japon qui désormais hésite à conquérir l’Asie du Sud-Est, pour préserver ses cartes Déploiement. Mais le tournnant de la partie sera l’entrée en scène des USA sur le théâtre Pacifique avec la carte Pearl Harbour, puis, surtout, la conquête du Japon, qui sera immédiatement chassé de sa base, puis, dans le même mouvement, occupé par le biais d’une des nombreuses cartes Statut des américains (j’avais vu que le Japon était menacé dans son fief, mais pas anticipé qu’il pût être concomitamment conquis). Le coup de grâce fut une guerre économique, privant le Japon du reste de son deck et l’emmenant tout droit vers un enterrement de première classe, malgré un ultime baroud d’honneur kamikaze en Asie du Sud-Est grâce aux efficaces cartes Riposte. Pendant ce temps-là, Allemagne et Russie se faisaient des politesses entre Moscou et Donetsk, l’anglais défendait mollement sa base, et l’Italie était en perdition. Le hara kiri du Japon, désormais contraint à scorer 0, fut le chant du cygne de l’Axe, dont la chute fut foudroyante. Au 19 ème tour, la messe était dite et les Alliés triomphèrent.

Table 2, dite « recyclée »
…où Ivan, nouveau venu (mais le talent n’attend pas le nombre des années), l’emporte sans discussion à Metal Adventures face à une opposition formée d’Hélène, Olivier, et Baptiste aux mains d’argent.

Table 3, dite « biodégradable »
…où Xel se défait de Jérôme et Nicolas-Neox à Hit Z Road, encore un Wallace qui sort des placards, mais à contretemps dans un téléscopage malheureux avec une tragique actualité. Un jeu où qui vous propose d’incarner des survivants dans un monde post-apo’ (infesté de zombies), qui accomplissent un périple le long de la route 66.  Le but du jeu est de survivre pendant 8 tours et de marquer des points en faisant des actions héroïques en poutrant du zombie ou en affrontant des évènements funestes. Hit Z road est un jeu de gestion de ressources (essence, balles, adrénaline) avec une phase d’enchère et une phase de combats contre les zombies avec des dés, et il semble qu’aux enchères, certains y ont laissé plus que des plumes…
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Table 4, dite « verte de rage »
…où, un La fureur de Dracula vit, sur le fil, la mise à mort du vampire (Mickaël) face à une troupe de chasseurs sans merci (Michal, François-René et Thierry).

Table 5, dite « en vert et contre tous »
…où Baptiste, grand style, se rèvèle seigneur de Lords of Scotland face à Olivier et Ivan. Un trésorier maître de l’Ecosse c’est dans l’ordre des choses, mais, reconnaissons-le, il en a le physique de l’emploi.

Table 6, dite « incinérée »
…..où la table 3 se reconstitue pour un opus d’Ashes – un jeu de deck building pas si court que ça où Nicolas-Neox l’emporte devant Xel et Jérôme et, du même pas, prend la porte, pendant que ses opposants restent et rejoignent la table 7.

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Table 7, dite « compostée »
…..où, à Codenames, les bleus, formant une équipe soudée et homogène (François-René, Thierry, VHS, puis Jérôme) font du compost des rouges (Dom, Paul, Nicolas II, puis Xel), sur le score sans appel de 4 à 1. On retiendra de cette partie le méconnu (mais très réel) réseau hydraulique de la Suisse, évoqué par Dom, ce puits de science auquel son équipe ne sut s’abreuver, les errements des rouges sur le thème de l’oenologie et de Gérard Depardieu (tombé dans fût quand il était petit), alors que les bleus faisaient des étincelles avec un Ensemencement 2 (enceinte & jardinière) de haut vol, et une manche conclue sur un Echecs 2 fort bien amené (pion & tour). A noter, quand même, la jolie Pluie 3 des rouges (eau, liquide, pépin).

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Séance de MARDI 05/07/2016 à Ti-Koad

Parties Civiles a pris ses quartiers d’été à Ti-Koad pour une soirée même pas en concurrence avec le foot. Plusieurs jeux inédits et neufs d’aspect font leur apparition, mais il serait hardi de faire un lien avec la période des soldes.

Table 1, dite « Panzer galactique » : On se bouscule pour tester Roll for the Galaxy, les heureux élus étant Mickaël, Franck, Jean-Baptiste, Jack et VHN. Il s’agit là d’une réadaptation sous forme de jeu de dés du classique Race for the Galaxy (qu’on ne voit plus trop ces temps-ci à PC, NDLR). C’est toujours malin : dans le jeu original, les cartes pouvaient servir non seulement de planètes/technologies à acquérir mais aussi de ressources et d’argent. Ici ce sont les dés qui sont à la fois des ouvriers et des ressources. Bien vu aussi, les tuiles recto/verso laissant le choix entre une planète et une technologie. On retrouve la possibilité de construire des combos puissantes et le fait de lire/bluffer les adversaires dans la sélection des actions (parmi 5) qui seront exécutées dans le tour. Tous ont apprécié cette première partie qui a vu Jack rouler sur tout le monde en jouant résolument et habilement la carte des développements. Il finit la partie avec 15 tuiles et 61 points, loin devant le peloton regroupé entre 31 et 39 points.

Table 2, dite « Carcassonne sous la pluie » : Autre première apparition pour Isle of Skye, jeu allemand poids moyen dégusté par Nicolas-Neox, Baptiste-econome-comme-un-Ecossais, Hélène et Jeff. C’est un jeu de placement de tuiles situé en Ecosse avec un mécanisme original de mise en vente des tuiles par chaque joueur aux autres joueurs. Des objectifs de fin de partie tirés au hasard garantissent un renouvellement élevé et l’exploration de stratégies variées. Les participants avaient l’air fort contents après cette première partie (gagnée par Neox) et on peut prédire qu’on le reverra prochainement.

Les mêmes poursuivent dans la thématique Braveheart en faisant une partie de Lords of Scotland remportée par Jeff.

Table 3, dite « Hôpital fatal » : Le toujours apprécié Dead of Winter réunit Xel, Nicolas-2, Bruno, F-R et une visiteuse, Clara. Le traître Nicolas mit du temps à sortir du bois mais lui comme les autres perdirent la partie, abattus par une fatale chute de moral suite à une méchante descente des zombies dans l’hôpital qui laissa trois morts sur le carreau glacé et ensanglanté.

Table 4, dite « Langues vivantes » : Le Président, le rouge au front de n’avoir pas encore essayé le jeu vedette du premier semestre, Codenames, se laisse entraîner par la table 1 dans une partie en 4 manches de la version série limitée du DUC. Le quatuor de départ fut bientôt complété par divers participants issus des tables 2 et 3. Les Bleus (Mickaël, VHN, Xel, Bruno et Nicolas-2) ne purent se départager des Rouges (J-B, Jack, F-R, Jeff et Clara) compte tenu du manque de temps et de la fatigue de ceux qui devaient se lever le lendemain.

Les 3 premières manches virent des victoires nettes (Bleu/Rouge/Bleu) avec des contributions décisives de Xel et Clara, pour qu’à la fin les Bleus se fracassent sur une Ville (ou vile ?) assassine. Comme souvent, c’est F-R qui avec son « Bolton 2 » a donné l’indice le plus remarquable. Son équipe, apparemment bien au fait des derniers rebondissements de la saison 6 de GoT –no spoilers, please !– désigna sans mal Arc et Peau. Xel quant à elle frappa fort en entamant sa manche avec un « Corps 5 » dont les Bleus trouvèrent 4 mots.

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Séance de MARDI 14/06/2016 à St-Elivet

En ce 14 juin, les manifestants sillonnaient Paris. Célébrant à leur façon l’anniversaire de Che Guevarra, ils se placèrent sous le patronage du « révolutionnaire le plus glamour et ayant la réputation d’avoir connu le plus de victoires », ainsi que le Département d’État américain le consacra au lendemain de sa disparition. Pendant ce temps, à Lannion, tout était calme sauf au premier étage d’une rue apparemment tranquille…

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Table 1, dite « des affaires étrangères »
Bruno convie Jean-Yves, Dom et Nicolas II à Kemet. Il gagne la partie à l’usure, Jean-Yves l’ayant accompagné jusqu’à la fin avant de lâcher à la fin.

Table 2, dite « des colonies »
A Lords of waterdeep il se dit que Baptiste, avec 123, céda le pas à Nicolas-Neox, 126, qui lui-même eut la galanterie de laisser s’imposer Hélène (130).

Table 3, dite « de la roulette russe »
A Marvel dice masters, Jérôme nous montre qu’il en a vraiment une très volumineuse. En plus, elle est très pratique sa mallette à dés, jaune et noir façon bricoleur-du-dimanche-mais-quand-même-classe, il ne fallait pas moins pour transporter les innombrables dés, tous différents et de belle facture, que comporte ce jeu. Faisant équipe avec lui, VHS se retrouve embarqué dans l’équipe victorieuse, face à Xel et François-René, sur un score de 22 points de vie à 0, autant dire, une valise, et ceci malgré les protestations de l’équipe adverse sur le thème « à ce jeu, c’est le premier qui joue qui gagne…. ».

Table 4, dite « de la guerilla »
Dans le confort feutré d’un coin de salle, Mickaël affronte Thomas: ils se disputent A few acres of snow, un Wallace qui rejoue le match France-Angleterre de façon très réaliste m’a-t’on-dit (genre: les anglais avec leur grosse flottille face aux petits français débrouillards). Les anglais, incarnés par Mickaël, s’imposent à l’usure.

Table 5, dite  » de la légende noire »
La table 3 se recompose pour former une table de Dark Tales,  un jeu de cartes plaisant où VHS se complut à faire fructifier une rente (combo de cartes nuit et jour) pour l’emporter 32 à 30 face à FR. Jérôme (19) n’a pas eu la main et Xel (5) passa le plus clair de son temps à l’obscurcir entre les cartes nuit et jour.

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Table 6, dite « des héros ordinaires »
La table 5 enchaîne sur Héros à louer. Une partie que votre modeste narrateur, qui découvrait le jeu, remporte encore, sa modestie dut-elle en souffrir.

Table 7, dite « de l’amour éternel »
La table 1 se disperse, Dom entraîne Nicolas II à Love letter et le laisse gagner.

Table 8, dite « des agents secrets »
La table 7 peut enfin fusionner avec la 6 pour le digestif Codenames – version DUC. Une partie où des bleus solides (VMN, Jérôme, Dom) s’imposent 2 à 1 face à des rouges (FR, Xel, N2) désorientés , aux cultures cinéphiles divergentes, et qui ne durent leur point qu’à un pari très hasardeux sur la fin (un coup de « baguette » magique puisque tel était le mot). Pendant ce temps, les bleus avaient déroulé avec des Mussolini 4 (Rome, botte, ordre, noir), et même régalé avec le magnifique Cocaïne 2 = Rail + Air trouvé par Jérôme.

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Séance de VENDREDI 10/06/2016 à St-Elivet

Le 10 juin 1935 était fondée la ligue des Alcooliques Anonymes. 81 ans plus tard, les adhérents de PC se servent une bonne rasade de jeux en toute sobriété (pour la modération, c’est plus difficile).

Table 1, dite « Full of Bourbon » : Julien-Lannion, Mickaël, Paul et VHN partent en direction du Pacifique avec Lewis & Clark. Le franchissement des Rocheuses permet à Julien et Dom de se détacher, le premier finissant par établir son camp dans une belle combinaison finale.

Avant de se séparer, les mêmes testent les Kimonos de l’Empereur (VF de Colors of Kasane, à paraître prochainement), un petit jeu de cartes japonais dans une version proposée par le DUC. Il s’agit de faire des combinaisons de cartes avec des contraintes à la fois sur la carte qu’on peut ajouter à sa main et sur la combinaison qu’on peut poser (il semblerait avoir quelques ressemblances avec le Yahtzee).

Table 2, dite « Yohoho, et une bouteille de Rhum ! » : Nicolas-Neox, Hélène et Baptiste-à-moi-les-doublons jouent à Black Fleet puis à Camel Up. Nous n’en savons pas plus.

Table 3, dite « Magic Cocktail » : Dans une pièce à l’écart, Julien-Paimpol, Jack et Marie-Anne jouent de nouveau à Trickerion: legends of illusion et y étaient encore à 1h du matin. Il faut croire que c’est bien.

Table 4, dite « Madère et Porto » : Xel, Nicolas-2, Tristan et Laurent dégustent Vinhos, un jeu  de gestion long en bouche (compter plusieurs heures). Tristan rencontre le succès comme maître de chai.

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Séance de VENDREDI 29/04/2016 à St-Elivet

Le 29 avril 1945, tandis que la guerre touche à sa fin, les élections municipales donnent l’occasion aux Françaises de voter pour la première fois de leur Histoire. Entre les deux guerres mondiales, sous la pression des mouvements suffragistes et d’intellectuelles comme Louise Weiss, la Chambre des députés vota à plusieurs reprises en faveur du vote féminin. Mais ses propositions seront six fois repoussées par le Sénat. Les motifs des opposants tiennent à des préjugés personnels et à la crainte paradoxale que les femmes ne renforcent le camp conservateur. La gauche radicale et socialiste craint en particulier que les femmes ne rallient le camp clérical et ne se soumettent aux injonctions de leur curé !

Il faut attendre les soubresauts de la Libération pour qu’enfin les Françaises obtiennent le droit de vote et voir l’égalité des droits inscrite dans le préambule de la Constitution de la IVe République (27 octobre 1946). Mais la féminisation de la représentation parlementaire se fait attendre et le nombre d’élues à l’Assemblée nationale stagne aux environs de 30 (5% des députés) jusqu’en 1997, où laquelle il passe à 59 grâce à un effort particulier du Parti socialiste.

A noter, les militaires étaient aussi exclus du droit de vote mais pour d’autres raisons (quoi que…). C’est seulement le 17 août 1945 – quelques mois après les femmes – que les troupes de la Grande Muette ont obtenu ce droit…

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71 ans après, à St-Elivet,  tout le monde a eu le droit à la parole, mais peu en ont usé. Tandis que votre chroniqueur débarquait d’un train de nuit, il découvrait le spectacle fascinant de 4 tables très studieuses, autour desquels s’amassaient des joueurs mutiques et profondément absorbés à leur tâche. Comme celle de la presse, la liberté de parole ne s’use que si l’on ne s’en sert pas…

Table 1, dite « Tambouille électorale » : Marie-Anne, Jacques et Franck revisitent Alchimistes, un joli jeu scientifique où l’on se bat pour la réputation d’être un chercheur efficace, soutenu par les mécènes, et surtout, un chercheur dont les théories se vérifient. Et des recherches, ce n’est pas ce qui manque, à tel point qu’une application sur smartphone est fort conseillée pour jouer ! Le résultat de cette partie haletante sera dévoilé par le comité Nobel du forum.

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Table 2,  dite « Une attente sans fin » :  Mickael, Nicolas II, un de ses accolytes, le nommé Paul, et Frank s’essaient à Runewars,  un jeu très riche en matériel et règles, et surtout très long. Il semble que personne n’a gagné cette partie qui prit fin avant son terme faute de combattants….

Table 3,  dite « Cinq contre un » : Baptiste triomphe à Trône de fer, opposé à François-René, Hélène, Julien de Paimpol, Jérôme, et Nicolas-Neox. Hélène a dû jeter l’éponge avant l’heure, privée de territoire et peu soutenue par la gent masculine dans cette partie d’hommes… Mais où étaient les suffragettes ?

Table 4, dite « Conservatrice » : à Brass, Thomas (125) devance modestement Dom (113), Xel (105), et Tristan (104). Mais c’est quand même une victoire de plus à son palmarès, dans une table où le haut niveau des scores témoigne d’une intense bataille d’experts.

Table 5,  dite « Grande Muette » : à Black Vienna, Thomas, Xel, Tristan, Dom, et VHS échouent collectivement à deviner les trois espions dans ce jeu, qui, dans sa version originale, vous plonge dans l’univers de l’après guerre, quand le clan de malfaiteurs « Black Vienna » terrorisait la population de Vienne. il s’agit bien sûr de retrouver les trois personnages mystérieux et seule une enquête approfondie de combinaisons logiques permet de démasquer les coupables. Dans sa version DUC, il faut faire assaut d’imagination pour retrouver l’ambiance conspiratrice qui régnait dans la capitale autrichienne…

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Table 6,  dite « Inexorable » : à Codenames, les rouges, Dom et VHS, pulvérisent (4-0) les bleus Thomas, François-René, tardivement renforcés par Nicolas II, un coaching qui ne s’avéra point décisif. Les rouges furent efficaces, sobres, et parfois chanceux (un Râteau est-il plus proche d’une Fourche que d’un Club selon vous?),  les bleus brouillons et déconnectés, et parfois trop subtils (à l’image du joli Somalie 2 pour Corne et Colonie).

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Séance de VENDREDI 15/04/2016 à St-Elivet

Cette soirée où Raymond Poulidor devint octogénaire connut une séance riche en tables et rivalités, à l’image du fameux coude à coude entre le « quadragêneur » et Jacques Anquetil au puy de Dôme, le 12 juillet 1964, illustré par le cliché mythique de Roger Krieger.

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Table 1, dite « maillot jaune» : où Thierry nous a raconté comment il avait arpenté la France en long, en large et en travers pour dénicher L’âge des Dieux, jeu épuisé depuis des années mais ô combien passionant. A l’inverse de Poulidor, il acheva victorieux son Tour de France.

Au début de ce jeu, chaque joueur a un dieu ou une déesse avec un pouvoir spécial, par exemple, Thierry hérita du dieu de la fourberie, et ses peuples restèrent éventuellement secrets jusqu’à la fin, tout en lançant des attaques sournoises.  Tous les peuples sont prédisposés au départ sur le plateau de jeu,  divisé en territoires. Orcs, gobelins, gnomes, sorciers, nécromanciens, elfes noirs, hauts ou sylvains, fées… vont alors se battre pour dominer ou simplement survivre.

La partie se déroule en 10 tours. Jusqu’au 7ème, chaque tour commence par un évènement particulier:
– aux tours 1, 3, 5 et 7, on distribue une carte destinée (désignant un peuple) respectivement de taille 4, 3, 2 et 1. La taille correspond aux territoires possédés par le peuple au départ, mais aussi sa capacité à se développer. Après la distribution du tour 7, chacun peut effectuer entre 0 et 2 paris sur le développement des peuples.
– aux tours 2, 4 et 6, les peuples mineurs (dont les cartes destinées de sa taille n’ont pas été distribuées) vont se révolter et attaquer au choix de chaque joueur un peuple adjacent: les peuples de taille 3 ou moins au tour 2, 2 ou moins au tour 4, 1 au tour 6.
Le tour de jeu est très simple:  une phase de fortification donnant un bonus de +1 en défense sur le territoire concerné, une phase de combats où chaque joueur à tour de rôle va déclencher une rixe entre 2 peuplades (un combat réussit sur un résultat de 3+ sur un d6, affecté par les bonus d’attaque et de défense) et enfin une phase d’actions où chaque joueur va jouer une carte d’action (8 en main au départ) ou une carte destinée (qui désigne un de ses peuples).

La subtilité du jeu réside dans la dualité des cartes actions, qui représentent aussi les peuples qui interviennent dans la phase des paris. Un pari réussi donne des gains importants (3 points par pari contre 1 point par terriroire) et, surtout, on peut parier sur d’autres peuples que le sien. Il vaut donc mieux avoir une stratégie à long terme, ce qui est possible car on connaît dès le départ ses 8 cartes attaque.

A l’arrivée, si Thierry visse la poignée en fin de partie pour avoir la bise avec 21 PV. Je le talonne d’une unité (avec deux paris gagnés) suivi de près par Gael (17 PV), alors que Frank (8 PV) a passé son temps à détruire mon premier peuple, bellicisme acharné qui l’aveugla au point de passer par la fenêtre.

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Table 2, dite « la sorcière aux dents vertes » : François-René (dit FR) invite Nicolas-Neox, Dom et Laurent à un voyage au bout de la nuit: Les contrées de l’horreur. Ils y ont connu la sorcière aux dents vertes….

Table 3, dite « dans le coffre » : à Invazions, jeu d’affrontement asymétrique par équipe, deux espèces luttent pour la domination d’un territoire. D’un côté, un joueur incarne les humains et va devoir défendre les lieux pour développer un antidote, utilisant un système de gestion de ressources pour déployer ses troupes. De l’autre, un ou plusieurs joueurs vont incarner chacun une horde de zombies et coopérer pour attaquer les lieux humains et ainsi libérer les zombies captifs, ce qui n’est pas gagné car leurs attaques peuvent être contrées par les cartes des humains. Une mécanique de jeu teintée de deckbuilding, ce qui a dû plaire à Thomas, Xel, Axel, et Paul, notre nouveau sympathisant. On retiendra que c’est « dans le coffre » que Axel, l’unique humain, profita de son deck surpuissant pour anéantir les zombies. Aurait-il salé la soupe ?

Table 4, dite « filochée » : Baptiste-aux-mains-d’or propose Metal adventures. Thomas, Axel, Paul et Mickaël ont filoché jusqu’à point d’heure.

Table 5, dite « enrhumée » : A Barony, Jacques fait parler la classe pour enrhumer, dans cet ordre, Jeff, Tristan et Baptiste. Comme l’aurait dit Poupou d’un accent rocailleux, « First is first, second is nowhere ».

Table 6, dite « ajustée » : pour un entremets entre deux plats de résistance, Thierry et votre humble serviteur font le trajet exotique de Jaipur. Repus d’or et de rubis, j’ajuste mon adversaire 2 manches à 1 en fumant le cigare.

Table 7, dite « à la pancarte » : à Agricola, Jacques avait la pancarte, ce qui se révéla justifié: 44 en fumant la pipe, mais Xel, 33, et Tristan, 32 lui ont un temps sucé la roue, pendant que Jeff (18) faisait le gouvernail.

Table 8, dite « au bon wagon » : les bleus (VHS, Xel, FR, Tristan) ont pris le bon wagon à Codenames. pendant que les rouges (Dom, Paul, Thierry et Jeff) mangeaient la luzerne. Une victoire 3 à 1 sans coup férir, émaillée d’éclats de rires et couronnée par un splendide Sol 3 qui révéla Note, Clé et Tapis pour sceller la victoire, pendant que les rouges s’égaraient dans le sillage improbable d’un hollandais volant. On retiendra de cette partie deux échanges cultes entre Thierry et Dom, qui montrent que les rouges avaient la tête ailleurs:

« Tu n’as pas amené de pommes ?, ‘Non, ce n’est pas la saison », et:
« On peut faire un sablier avec les cartes du DUC ? », « ?? »

Table 9, dite « tricotée » : à Tokaido. Michal, Elaine, Mickaël et Vincent déroulent. Malheureusement, l’histoire finit sans table de marque pour la chronique.

Table 10, dite « le temps des cerises » : c’est l’heure des braves, et, pour retrouver la pédale, Dom extrait des profondeurs du DUC un Qwinto, où FR (31) n’eut pas besoin de passer le coude pour devancer Dom et VHS (16), puis Xel (10), qui ramasse les casquettes, mais se refait la cerise dans une seconde manche avec 37, devançant FR (23) et Dom (18), alors que votre modeste narrateur (13) reste en croustille.

Table 11, dite « hors délais » : La table 10 enchaîne avec un nouvel opus du DUC, Qwixx, où FR (56) envoie dans la moulure Xel (47), Dom (36) tandis que votre dévoué chroniqueur fait de l’huile (28). Mais à l’heure de la sortie, nous étions tous hors délais depuis longetmps.

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Séance de MARDI 05/04/2016 à St-Elivet

Ce soir là, toutes les parties jouées l’ont été sous le signe de personnages d’exception. Nous allons circuler entre les tables pour les présenter.

Table 1 dite « Grands Anciens I » : A Cthulhu Wars, la créature cosmique Cthulhu déguisée en F-R (à moins que ce ne soit l’inverse) triomphe de Neox et Vincent, ce dernier profitant des vacances scolaires pour venir prendre un petit bain ludique.

Table 2 dite « Noblesse querelleuse » : Baptiste-il-est-l’or-Monsignor propose à Xel et VHN d’essayer Barony, la dernière création de l’auteur de Splendor. C’est un jeu à la dimension territoriale forte sur un plateau à base de tuiles, qui changera de physionomie à chaque partie. On y croise des chevaliers, des barons, des rois et autres puissants. Peu d’attaques mais plutôt une course pour se développer dans cette partie de découverte que Baptiste emporte d’un point sur VHN, Xel fermant la marche.

Table 3 dite « Retour gagnant chez les super-héros » : La super-paire Thierry/Thomas écrase par deux fois la paire Jérôme/Nicolas-2 à Marvel Dice Masters, un jeu plein de dés multicolores et de super-pouvoirs, le tout rangé dans une boîte super-bien aménagée.

Table 4 dite « Le bon Docteur » : Le temps d’un instant, le DUC (lui-même création mythique) fait un tour de piste en proposant à Xel, F-R et VHN de découvrir Loco, petit jeu de cartes du Docteur Rainer Knizia. Rappelons que l’homme est un monument ludique et un auteur de jeux prolifique. Il a produit aussi bien des chefs-d’œuvre intemporels (Tigre & Euphrate, Samurai) que des classiques du jeu d’enchères (Ra, Medici, Modern art), d’excellents jeux à 2 (Schotten-Totten, Le seigneur des anneaux / la confrontation) et un des premiers jeux coopératifs (Le seigneur des anneaux). La partie n’arrivera pas à son terme, les joueurs étant repris par le tourbillon ludique qu’est une soirée à Parties Civiles.

DUC1Table 5 dite « Grands Anciens II » : Nouvelle expédition dans le monde de H.P.Lovecraft avec Le Signe des Anciens pour Baptiste, Xel, Neox, F-R et VHN. Une fois leur personnage choisi, les visiteurs du musée sélectionnent bien leurs cibles et les font disparaître à coup de lancers de dés bien balancés. En moins de temps qu’il n’en faut pour épeler correctement « Cthulhu », la partie est pliée. Enfin un jeu où on gagne !

Table 6 dite « Un héros très discret » : A Codenames, les bleus (Thomas, Thierry et VHN) ne font qu’une bouchée (3-1) des rouges (Xel, F-R, Jérôme et Nicolas-2). François-René continue de construire sa légende de Maître-Espion en fournissant des indices aux associations d’idées les plus incroyables… et qui marchent ! On se souviendra ce soir de son « Koh-Lanta 3». Thierry, quant à lui, a été moins fertile en faisant jaillir son « E. . . . . . . . .n 3»

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