Séance de MARDI 27/02/2018 à St-Elivet

Le 27 février 1940, deux scientifiques américains, MM. Kamen et Ruben, produisent pour la première fois avec succès du carbone 14 (dont l’existence avait été suggérée en 1934) en bombardant dans un cyclotron du graphite avec des noyaux de deutérium. La demi-vie de 5730 ans de cet isotope en fait un excellent outil de datation de la matière organique « pas trop ancienne » (typiquement au plus 50 000 ans) qui a révolutionné notre connaissance du passé. Rappelons que la datation isotopique mesure l’intensité des désintégrations d’atomes radioactifs naturels présents en très faible quantité dans la matière qui nous entoure.

Histoire de s’instruire en s’amusant : la datation au carbone 14 de végétaux poussant au bord de routes très fréquentées donne des résultats faussés (plusieurs milliers d’années d’âge pour une plante vivante). En effet, le CO2 qu’ils absorbent en poussant provient pour partie des fumées d’échappement elles-mêmes issues des carburants. Et si on les nomme « combustibles fossiles », ce n’est pas pour rien : le pétrole dont ils sont tirés a passé tellement de temps sous terre qu’il a perdu tout son C14, donnant l’apparence d’une matière organique très ancienne.

78 ans plus tard, le « jour le plus glacial de l’année » n’a pas empêché trois tables de se retrouver autour de styles de jeu très différents.

Table 1, dite « Demi-vie » : Olivier convainc le Président de se mesurer à lui à Shadespire, un jeu d’affrontement à figurines dans l’univers de Warhammer. Sa demi-vie a été d’environ une heure, le temps qu’il a fallu à Neox pour lui rappeler qui c’est le patron. Prend ensuite sa place Guillaume, tournant entre les tables tel un noyau atomique dans un cyclotron. A l’heure où VHN s’est désintégré de St-Elivet, les deux adversaires disputaient la belle après une partie partout.

Table 2, dite « Connaissance du passé » : à Mysterium, il s’agit pour des mediums (Camille, Guillaume, Nourdine, Frank et Florian) de faire la lumière sur un crime ancien afin de défantômiser un manoir écossais. Avec Camille bombardant son équipe de cartes Visions, l’affaire a été rondement menée avec succès. Et qu’importe si la partie prévue d’Evolution n’a finalement jamais eu lieu.

Table 3, dite « Résultat faussé » : quoi de mieux qu’un peu de surchauffe des neurones par grand froid ? C’est ainsi que Vincent-2 attire Julien-3 (consentant), VHN (réticent) et Cédric (venu découvrir l’association, il y a mieux comme initiation !) dans une partie de Hansa Teutonica. Le premier prend un bon départ en débloquant rapidement des pouvoirs supplémentaires, puis creuse l’avance quand ses adversaires l’empêchent peu de scorer les routes Standal-Arnheim et Coellen-Warburg (2 fois). Il finit en tête, les autres suivant par ordre d’apparition. Il aurait proba-blement quand même gagné si les erreurs de règles notables (jetons bonus et décompte de la route finale) n’avaient pas faussé le cours du jeu.

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Séance de MARDI 20/02/2018 à St-Elivet

Le dimanche 20 février 1944, sur le lac Tinn, dans le comté norvégien de Telemark, le ferry SF Hydro explose et sombre avec ses passagers et son chargement. Ce fait divers passe inaperçu dans un monde rempli des derniers rugissements de la Seconde Guerre mondiale. Ce n’en est pas moins le dernier épisode d’un long conflit entre services secrets alliés et militaires allemands, la « bataille de l’eau lourde ».

Dès avant la guerre, dans les années 1930, les scientifiques mettent au point le principe de la fission nucléaire, à l’origine de la bombe atomique : un premier noyau d’uranium, bombardé par un neutron, se casse ; il libère de l’énergie et deux neutrons qui, à leur tour, vont bombarder d’autres noyaux d’uranium… La réaction en chaîne génère une énergie considérable. Pour être efficace, la fission doit toutefois être ralentie par un « modérateur », du graphite ou de l’« eau lourde », ainsi appelée parce qu’il s’agit de molécules d’eau dans lesquelles les atomes d’hydrogène sont remplacés par un isotope, le deutérium, à la densité plus élevée.

Les Allemands travaillent comme les Américains sur la fission nucléaire ; ils ont fait le choix de l’eau lourde comme « ralentisseur ». Or, celle-ci est produite depuis 1935 dans une usine Norsk Hydro, à Vemork, en Norvège, à 120 kilomètres d’Oslo. C’est le seul lieu de production d’eau lourde en Europe. Dès lors, les Alliés ne vont avoir de cesse d’empêcher que les Allemands ne s’emparent de l’usine et de son précieux produit. Leurs services secrets, en collaboration avec les Norvégiens, vont lancer pas moins de cinq opérations différentes avant d’atteindre enfin leur but.

L’une d’elles sera racontée dans un film mêlant images d’archives et reconstruction des faits par les protagonistes eux-mêmes. Ce film en noir et blanc est très proche des événements réels, quasiment dépourvu d’effets spectaculaires et de pathos héroïque, à la différence du film hollywoodien en couleurs de 1965 Heroes of Telemark tourné par Anthony Mann, qui traite du même épisode de la guerre secrète.

74 ans après, de sombres batailles faisaient rage à Parties Civiles.

Table 1, dite « Laissée pour morte » : revenu de Gloomhaven, Dom raconte : « Retour en ville pour les 4 sombres héros qui, après avoir enchaîné les réussites, piaffent d’exprimer leurs pouvoirs et se voient déjà au niveau 3. Avec le scénario « Gloomhaven Square A », nous retrouvons les intrigues de la ville au point d’être mêlés à un putsch. Nous devons parcourir une enfilade de salles pour arriver à un boss à occire. Nouveauté, des morts-vivants -pas forcément très costauds ou efficaces- se retrouvent à combattre à nos côtés. La configuration des lieux nous gêne au point que nous gâchons plusieurs fois nos actions faute d’une bonne coordination de nos déplacements. La troisième salle se révèle coriace,  avec en particulier une pluie de flèches qui vient soustraire nombre de PV. Et encore une fois, la mobilité nous manque. Deux des quatre personnages réussissent à pénétrer dans le dernier réduit et confrontent le boss, mais sont épuisés avant d’en être venus à bout. Une citation  particulière pour le Inox Brute coriace de Julien, plusieurs fois laissé pour mort mais plusieurs fois revenu prendre sa place dans la mêlée. La mission est un échec, nous ressortons les poches quasi vides et ce se sera l’occasion de réfléchir à mieux choisir notre main de cartes et notre équipement avant la seconde tentative. »

Table 2, dite « A l’allemande » : exhumée de l’armoire, la boîte de Hansa Teutonica mit le temps à rêvéler ses règles et secrets. Quand il fut enfin l’heure de jouer, la table se scinda en deux camps: ceux qui avaient compris le premier mouvement à faire, et les autres, qui coururent toute la partie à la recherche d’actions supplémentaires. Un bon jeu de développement de compétences, allié à de la conquête territoriale, que Vincent II domina à l’allemande, version Panzer (49), écrasant une concurrence composée de Julien III (30), Cécile (29), et votre narrateur (19), qui portera réclamation sur une manoeuvre adverse litigieuse (pièce remise plusieurs coups après avoir été jouée), qui obtura sans l’ombre d’un doute le chemin d’une victoire qui lui était promise (oui, allons-y gaiement, la loi sur les fake news est encore en gestation).

Table 3, dite « Double explosion » : double explosion à cette table de Conan, une petite de François-René, et une plus violente de Guillaume, qui ont donc tous deux et successivement explosé en vol. Olivier et Doc Nico sortent intacts de cette réaction en chaîne.

Table 4, dite « De l’énergie et deux neutrons » : Munie de toute l’énergie que procure l’épi de maïs, à Tzolk’in – Le calendrier maya, Xel s’impose sans difficulté, Camille et Olive jouant le rôle d’agents neutres dans un processus plus biologique que chimique.

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Séance de VENDREDI 05/05/2017 à St-Elivet

Le 5 mai 2007 disparaissait Theodore Maiman qui en 1960, aux laboratoires Hughes, fabriqua le premier laser et en fit entrer le rayon lumineux dans l’histoire. Lannion ayant une petit industrie photonique (« dans le photon, tout est bon ! »), son nom y est familier. Dix ans plus tard, des adhérents rayonnants ont laissé les lumières briller fort tard.

Table 1, dite « Six » : de nombreux joueurs embarquent dans le vaisseau spatial Battlestar Galactica : Nourdine, François-René, Frank, Michal, Anthony et Armand. La partie démarre fort avec une double attaque, puis les deux cylons F-R et Armand se dévoilent et l’emportent en ayant fait tomber le moral des humains à 0.

Table 2, dite « Cinq » : Christophe, Tristan, Bruno, Thomas et VHN s’attablent autour de Hansa Teutonica, un classique des jeux de stratégie germaniques avec des règles simples, un thème minimal, un hasard quasi-absent et pas mal d’interactions entre joueurs qui se disputent des routes commerciales à grands coups de cubes. De la réflexion, des coups bas et peu de fantaisie pour ce jeu néanmoins excellent, une sorte de Kardinal und König en plus riche. Des 3 conditions de fin de partie, c’est « premier joueur à 20 points » qui s’active. Et c’est une victoire de Tristan, bien détaché de ses suivants avec 64 points.

Table 3, dite « Quatre » : A Dice Masters joué en équipe, la paire Julien+Axel a fait de la charpie de Jérôme+Nicolas-2. Puis les mêmes ont joué à Trains.

Table 4, dite « Trois » : ils sont trois (Neox, Xel et DocNicolas) à avoir poussé leurs troupeaux de bovins sur la piste de Great Western. « C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses » dit-on parfois, mais ledit comptage n’a pas été remonté à la rédaction.

Table 5, dite « Deux et demi » : pendant ce temps, une partie de 7 Wonders Duel opposait Vincent à Joan pendant que Robin dormait du sommeil paisible du futur adhérent.

Pour le Codenames lancé au terme de ce compte à rebours, les Bleus alignent la redoutable charnière Nourdine/F-R avec Jérôme, tandis que l’effectif des Rouges regroupe Joan (Robin tentant avec succès un « Glouc 2 »), Christophe, VHN, DocNicolas rejoints par Xel. Première manche serrée où en ouverture, Haiti 4 répond à Végétal 4. Elle finit sur un Attente 1 qui rappelle étonnamment le mardi précédent (où le même mot avait fait trouver File et Poste). File et Poste sont de nouveau là, les Bleus touchent File et gagnent ! Eussent-ils choisi Poste, ils perdaient. La seconde manche commence mal pour les Rouges qui choisissent Bouquet en réponse à Bulbe 2. L’adversaire, lui, propose des mots à la sémantique trop large (Bricolage, Bâtiment). Malgré les efforts de Jérôme et en passant sur un Cardiovasculaire 2 (Cœur, Pompe) un peu limite, les Rouges l’emportent de justesse. Dans le manche décisive, les Bleus attaquent fort avec un Vieillard 4 mais se dispersent ; face à eux, le pragmatisme de DocNicolas (malgré son David Hasselhof 2 hermétique à certains) conclut triomphalement avec Jugulaire 2 (Veine, Figure).

Mais la soirée n’était pas finie : quand le rédacteur prit le large à une heure fort avancée, on jouait encore à Titan Race tandis que DocNicolas organisait une table de Small World.

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Séance de VENDREDI à St-Elivet 12/11

Une petite séance également, surement car en plein d’un looong WE, elle réunit autour d’une …

Table unique dite « 3J2S » …

JiBee, Jeff, Sly the Old, Sly the New et Votre Humble Serviteur. Pour le 1er jeu c’est de nouveau Hansa Teutonica qui atterrit sur la table pour être soumis au couperet d’appréciations des experts en tout genre penchés sur le plateau. Le jeu n’as pas soulevé d’enthousiasme général (*), et je suis également un tantinet déçu par l’allemanditude de l’objet dans tous les sens du terme (carte d’Allemagne, règles à l’allemande, design à l’allemande,…). Alors que j’attendais plutôt un jeu de réseau, c’est clairement un jeu de placement, soit dynamique et quelque peu original voir déroutant. Je suis quand même étonné par tant d’appréciations positives sur TricTrac et sur BGG… Reste que mes trop illustres adversaires m’ont laissé faire ce que je voulais sur le plateau (chose plutôt inhabituelle pour ces requins) et donc emporter la partie.

Suivit une partie de de 7 Wonders avec une explications de règles… bien chahutée 🙂 Le jeu possède pas mal de points communs avec Race for the Galaxy tout en étant plus interactif et probablement plus simple. Sympathique jeu de 45min quelque soit le nombre de joueurs. VHS gagne la partie, par hasard cependant .

(*) JB : « le jeu où je perd ne peut pas être bon », Sylvain Old : « nul », Sylvain New : « … » , Jeff : « à oublier » et la plus belle : tous : « ce n’est pas un jeu pour Marvin!!! » 😀

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Séance de MARDI à St-Elivet 09/11

Petite (par la nombre de participants) séance de mardi mais 2 visiteurs et potentiels futurs membres de l’association : Michał et Eliza venus pour voir et aussi pour transformer le duel entre Jeff et Votre Humble Serviteur en une …

Table unique dite « tétonique » …

… où les 4 joueur sus-cités se sont penchés sur Hansa Teutonica, un jeu ayant pour thème – sans surprise – le commerce à l’époque hanséatique. Franck nous a rejoint en cours des explications, mais devant l’apparente complexité du jeu il a déclaré forfait. Jeff subissait la fatigue et craignait la durée excessive du jeu. Michał et Eliza faisaient des grands yeux en découvrant le jeu. Bref l’environnement fut modérément hostile. Mais il en fallait plus pour vaincre l’obstination de VHS (et le manque d’un jeu plus approprié pour les « nouveaux » comme Carcassonne ou Colons de Catane…). Après avoir expédié l’explication bi-langue (polonais et français) nous avons commencé vers 21h30. En réalité le jeu n’est pas des plus complexes : bien qu’il s’apparente à la famille des Caylus/Année de Dragon/Age of Industry, il a un corpus de règles plus petit : 5 actions au choix dont 4 triviales et une complexe (Wallace fait des émules ?). Ce qui est étonnant c’est le nombre de moyens de gagner des points (7!) : en conséquence on ne sait pas où donner la tête lors de la première partie. Le jeu est dynamique, interactif sans être agressif : lorsqu’on « vire » quelqu’un de son emplacement on lui fait gagner une récompense tout en payant le geste de sa poche. De plus en construisant ses propres routes on score pour les autres. Oui, môssieu, vous avez pensé « école des fans » et vous auriez presque raison. Mais en fait non. Donc, le jeu est dynamique, interactif et … rapide. Le nombre de tours n’est pas figé : il y a 3 conditions différentes pour arrêter le jeu, la première remplie arrête immédiatement le jeu. Ce qui fut fait avant 23h. Conclusion : jeu de placement sympathique, pas trop calculatoire où il est impossible de faire tout et donc il faut tailler dans le gras et se choisir un axe de progression.

Petite note pour Franck : ce n’est pas vraiment un jeu de réseau – à la Age of Steam –  même si un des moyens de gagner des points est lié à la façon dont on occupe des villes sur le plateau, un peu comme dans Age of Industry.

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