Séance de VENDREDI 04/03/2016 à St-Elivet

« C’est un système complexe, une écriture tout à la fois figurative, symbolique et phonétique, dans un même texte, une même phrase, je dirais presque dans un même mot ». Par ces mots, Jean-François Champollion signait la naissance de l’égyptologie. Tout commence en 1798: des soldats français découvrent à Rosette, dans le delta du Nil, une pierre noire gravée de trois textes dont l’un en grec ancien, un autre en démotique, une écriture égyptienne tardive, et le troisième en hiéroglyphes. La pierre est embarquée sur un navire à destination de la France mais les Anglais l’interceptent et la transportent à Londres, au British Museum.

Elle va exciter la curiosité des savants, en particulier du jeune Champollion et d’un Anglais de quinze ans son aîné, Thomas Young. Young déchiffre la version démotique et découvre que les cartouches en hiéroglyphes contiennent les noms de divers pharaons. Champollion va plus loin. Il observe que le texte hiéroglyphique contient trois fois plus de signes que le texte grec ne compte de mots. Il en déduit que les hiéroglyphes (on en recense 5 000) ne sont pas seulement des idéogrammes, mais peuvent aussi dans un même texte servir de signe phonétique comme nos lettres de l’alphabet. C’est ainsi qu’il déchiffre les noms de Cléopâtre, Ramsès et Thoutmosis.

L’émotion le fait sombrer dans un état d’inconscience. Cinq jours plus tard, il révèle sa découverte dans une lettre à l’Académie des Inscriptions et des Belles Lettres. Jean-François Champollion meurt de surmenage, le 4 mars 1832, à l’âge de 41 ans, en France, après avoir passé une année en Égypte. Surmenage, vraiment ? Difficile de le savoir puisqu’à l’époque, sa famille refuse toute autopsie.

Selon une nouvelle théorie, le père de l’égyptologie aurait été victime d’une sclérose latérale amyotrophique (SLA, encore appelée « maladie de Charcot »), une maladie neurologique due à la dégénérescence des neurones moteurs, cellules du cerveau et de la moelle épinière qui ont pour fonction de transmettre aux muscles les ordres donnés par le cerveau. De moins en moins sollicités, les muscles finissent par s’atrophier, jusqu’à la paralysie complète du patient.

À l’époque, le décès de Champollion est attribué à une attaque, liée à un épuisement professionnel. Par la suite, une deuxième hypothèse fut évoquée : l’égyptologue serait décédé des conséquences d’une bilharziose, maladie infectieuse provoquée par des vers parasites présents dans certaines eaux douces des zones tropicales. Une théorie peu crédible car aucun signe de fièvre ne fut évoqué dans son séjour.

En revanche, plusieurs symptômes apparus dans les dernières années de sa vie corroborent la théorie de la SLA,. Avant son voyage en Égypte, en 1828, Champollion ressentait des faiblesses dans les bras, des spasmes et des crampes, l’empêchant par exemple d’écrire de longues lettres. De plus, il aurait éprouvé des difficultés d’élocution lors de conférences d’égyptologie, et aurait développé une toux sévère due à des infections pulmonaires récurrentes. Des symptômes qui peuvent se développer dans le cas d’une SLA.  Mais le plus flagrant  se déroule quelques semaines avant la mort de Champollion : celui-ci aurait présenté les caractéristiques du syndrome d’enfermement (« locked-in syndrome ») et du syndrome pseudobulbaire, c’est-à-dire des rires ou des pleurs incontrôlables, symptômes qui accompagnent souvent la SLA.

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En cette soirée venteuse, 284 ans après ce funeste événement, nous fûmes accueillis par une joyeuse bande de jeunes (des vraiment jeunes), qui chantaient à tue-tête dans la bibliothèque. Une table se réfugia dans la salle informatique délaissée, alors que les autres avaient pris leurs quartiers, entassées, dans la grande salle – ambiance musicale garantie. Thomas fêta dignement son anniversaire d’un pack de boissons mousseuses. Plus très jeune, il atteint désormais mon âge vénérable, à un détail près: il faut le convertir en hexadécimal. Une propriété qui sera encore vraie lors de ses sept prochains anniversaires, mais pas lors du huitième. Alors, quel âge avons-nous en commun ?

Table 1, dite « En quête de vérité » : dans la quiétude ouatée de la salle informatique, VHS initie Joane et Julien à P.I. Les deux enquêteurs mâles finissent ex-aequo sur le score brillant de 17. Joane a mis un temps certain à saisir les subtilités de la géographie de Manhattan mais, avec 13, s’en sort avec une mention très honorable.

Table 2, dite « Conquise » : François-René, Dom, Michal, Tristan, Axel et Xel revivent WW2 à Quartermaster. Un jeu né sur Ulule, acquis avec patience par François-René, et qui fait revivre la seconde guerre mondiale en moins de 2h ! Ce jeu épuré et très dynamique vous place à la tête des principaux protagonistes de la Seconde Guerre Mondiale. Vous jouerez une ou plusieurs des 6 nations soit des Alliés soit de l’Axe: le jeu est donc idéal à 6. Vous récoltez des PV en occupant les zones de ravitaillement marquées d’une étoile. Après 20 tours de jeu, le camp avec le plus PV gagne la partie. Mais, si à la fin d’un tour de jeu, un camp possède une avance d’au moins 30 PV, celui-ci est alors immédiatement déclaré vainqueur ! Ainsi, une tension s’installe dès qu’un camp commence à prendre une trop grosse avance…Pour cette partie inaugurale, ce sont les Alliés qui s’imposent (Axel, Xel et François-René), malgré l’isolement de la flotte anglaise.

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Table 3, dite « Sclérosée » : Mickaël, Baptiste aux mains d’argent, et Jeff fréquentent l’univers viking de Blood rage. Ce sera l’ordre du podium final, le vainqueur, avec 161 PV, surpassant la somme des scores de ses concurrents (80 et 73).

Table 4, dite « Pharaonique » : Thomas, Jacques, Laurent et Julien-de-Paimpol: que du lourd pour une table bien studieuse de Battalia. Laurent s’impose au bout de la musique, de la nuit et des bières.

Table 5, dite « Déchiffrée » : à Codenames les bleus (Xel, François-René, VHS) écrasent 4 à 1 les rouges (Dom, Thomas, Jeff, Joane). Une victoire méritée, où l’on remarquera la plasticité du vocabulaire de François-René, qui réussit un beau job avec un «pipe 5», qui explora toutes les acceptions de ce mot, la culture cinéphile de l’équipe qui sur un «Cronenberg 2» devina Mouche et Fou, ou encore la subtilité d’un «alevin 2» qui pointait sur Ecailles et Fils alors que deux poissons étaient au menu. Une partie où l’on a parlé beaucoup, ri à la folie, et, aussi, un peu joué.

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Séance de VENDREDI 19/02/2016 à St-Elivet

Le 19 février 1883, Philippe Auguste Villiers de L’Isle-Adam publiait ses Contes cruels. Le bourgeois est l’ennemi désigné par Villiers dans sa correspondance avec Mallarmé : « Le fait est que je ferai du bourgeois, si Dieu me prête vie, ce que Voltaire a fait des cléricaux, Rousseau des gentilshommes et Molière des médecins. Il parait que j’ai une puissance de grotesque dont je ne me doutais pas. »

Villiers fait la satire du bourgeois parce qu’il représente l’esprit étriqué, matérialiste et positiviste de son temps, alors que lui cherche à incarner l’idéalisme fin-de-siècle en se présentant comme « portier de l’Idéal » pour combler le vide métaphysique provoqué par le bourgeois. Pour répondre au matérialisme philosophique bourgeois, Villiers renouvelle la satire, utilise la forme brève pour rendre son ironie plus cruelle, et s’appuie parfois sur le fantastique .

Les contes, d’une grande diversité ont un dénominateur commun : la cruauté.  En effet, Villiers y montre sans fard, avec cynisme parfois, les travers de ses contemporains qui semblent bien cupides (Virginie et Paul), sots et superficiels (La machine à gloire). Néanmoins, les Contes cruels ne se bornent pas à une critique du temps : le fantastique (Véra, L’Intersigne), genre en vogue, est représenté. Surtout, dans la plupart des Contes transparaissent un sens du tragique et une poésie conformes à leur auteur, aristocrate ruiné, dramaturge sans succès et amoureux du Beau.

Sous l’outrance, Villiers dissimule une observation aiguë et profonde du cœur humain. Cet univers de « filles » et de dandys est le miroir grossissant des vices et des vanités partout répandus. L’humour noir et le raffinement transforment la chronique réaliste en mirage fantastique. Sous le masque du plaisir grimace l’angoisse : dans chaque récit, une lente horreur s’insinue peu à peu au cœur d’un tourbillon qui bascule dans le cauchemar.

« Le plus miraculeux des livres d’heures » (Mallarmé) est, avec L’Ève future (1884), le livre le plus connu d’un auteur considéré par plusieurs de ses contemporains, et non des moindres, comme un véritable génie, précurseur du symbolisme, mais dont la légende de dandy excentrique et d’écrivain maudit a fini par occulter en partie l’œuvre considérable.

En cet anniversaire, nous lui rendrons grâce en désignant chacune des tables de ce soir du titre d’un de ces contes.

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Table 1, dite « Le Traitement du docteur Tristan » : Une table racontée avec luxe de détails par notre envoyé très spatial, Dominique:

Thomas, Michal, Tristan et VHN essaient Xia, Legends of a Drift System, un jeu très original d’aventures spatiales. Chaque joueur démarre la partie aux commandes d’un modeste vaisseau qu’il pourra améliorer, voire s’il est assez riche échanger pour un plus gros. Son but est d’accumuler le plus de points de renommée mais c’est la façon de gagner ces points qui donne au jeu toute son ouverture : on peut aller explorer la galaxie (le plan de jeu se construite peu à peu avec de grandes tuiles hexagonales), faire du commerce, accomplir des missions secrètes, piller ou détruire d’autres vaisseaux, prendre quelques risques à extraire des ressources de champs d’astéroïdes ou de nébuleuses gazeuses, etc. Le recours aux jets de dés pour la plupart des actions empêche de planifier finement mais force à improviser constamment et donne un côté épique aux succès et aux échecs. La variété des parties est certainement immense à travers la forme/taille de la galaxie et les orientations choisies par les joueurs. C’est le genre de jeu où on a vraiment l’impression d’écrire une histoire au fur et à mesure de la partie.

« I’ve seen things you people wouldn’t believe » : ce soir là, on se souviendra de l’audace de Michal qui, après avoir à lui seul exploré plus de la moitié de la galaxie, réussit quelques exploits mémorables  (revenir à bon port après avoir eu toute son énergie drainée dans un nuage électromagnétique ou encore extraire une montagne de minerai d’une zone particulièrement risquée). Tristan, pour sa part, se lance dès le début dans un petit business consistant à faire commerce de Terra (des cubes verts, quoi)  entre deux planètes voisines. Personne n’ayant souhaité lui mettre des bâtons dans les réacteurs, il prospère
tranquillement et achète des vaisseaux de plus en plus puissants. Il fait quelques coups remarqués (enchaîner 3 jets de dé à 1 par exemple ! mais aussi boucler un marathon en passant en un tour de jeu par 4 secteurs différents de la galaxie) pour finir, dans un délire mégalomane, par s’équiper en armes de destruction massive et prétendre faire régner la loi. Parlez-moi du pouvoir corrupteur de l’argent…

Thomas et Dom, de leur côté, s’essaient avec plus ou moins de réussite à diverses activités. Le dernier irritera ses collègues en utilisant plusieurs fois son pouvoir de se « coller aux basques » d’un autre joueur
pour le suivre en profitant de ses déplacements. Les deux derniers tours voient un déchaînement de violence : après avoir échoué à détruire le vaisseau XXL de Tristan et réussi sournoisement à échapper aux puissantes armes de ce dernier, Dom est réduit en poussière par un Michal souhaitant régler quelques comptes (il est vrai que son vaisseau avait, quelques tours plus tôt, servi à Dom à apprendre à régler le tir de ses blasters). Dom jouant juste après Michal, le hasard le fait repartir d’une position proche de la planète où Tristan et Michal s’abritent. Forçant son bouclier de protection, il réussit à revenir au contact de Michal et le détruit une dernière fois !

Au final, la spécialisation commerciale sans rival de Tristan se révèle payante : il l’emporte avec 16 points devant Michal à 11 et Dom et Thomas à égalité à 7.

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Table 2, dite « Souvenirs occultes » : à la table de Room 25 nous accueillons un nouvel adhérent, Bruno, qui rédige derechef un bulletin d’adhésion et le remet en mains propres au secrétaire. Il hérite du rôle de prisonnier, tout comme Baptiste, Hélène et Nicolas. Xel et VHS sont les gardiens, cela se sait bien assez tôt, car nous faisons de notre mieux pour pousser nos petits camarades et chambouler l’ordre des chambres pour éloigner la chambre 25, trop tôt apparue dans le jeu. Baptiste sera notre seule victime, nous nous contenterons ensuite de faire tourner l’horloge pour emporter les prisonniers vers leur destin funeste. Surtout, nous avons réussi à tirer les ficelles dans le lointain. Et à ce jeu, comme le dit avec philosophie Nicolas, difficile aux prisonniers de gagner s’ils ne tuent pas au moins un gardien…

Table 3, dite « Les brigands » : Les aventuriers du rail voient s’affronter Gael, Elaine et Mickaël. L’issue de leur odyssée sera peut-être dévoilée sur le forum…

Table 4, dite « Fleurs de ténèbres » : Nicolas a patiemment attendu que les tables se libèrent pour proposer le désormais traditionnel Blood Rage. Avec 141 PV, il l’emporte haut la main devant Mickël, 118, tandis que Hélène (78) et Baptiste (76) cheminent ensemble.

Table 5, dite « La machine à gloire  » : Dans le rôle de l’empire, Julien-de-Paimpol échoue à cette campagne de Assaut sur l’empire. Tous les autres: Jack, François-René, Laurent et Jeff, ont donc gagné.

Table 6, dite « Le désir d’être un homme » : Xel et VHS invitent Bruno à Dominion sur un scénario malheureusement trop répétitif. C’est Xel qui s’adjuge la mise avec 36, devant VHS, 30, et Bruno, 26.

Table 7, dite « Le plus beau dîner du monde » : Xel et VHS invitent Bruno à optimiser son forfait tout neuf de membre de PC avec un nouvel opus de Splendor que Xel remporte encore avec 18, devant Bruno, 10, et VHS, scotché à 9.

Table 8, dite « Impatience de la foule  » :  la Table 4 se sépare de Mickaël et enchaîne sur un plan à 3 sur Lewis & Clark. Cette partie a sûrement connu un vainqueur mais il ne sera pas dévoilé ici…

Table 9, dite « A s’y méprendre » : une partie de Codenames oppose les diables rouges (Xel, VHS, François-René) à des bleus en surnombre (Jeff, Thomas, Dom et Julien). Ces derniers l’emportent de justesse 2 à 1. La victoire n’a tenu qu’à une ficelle de string, une aile de pigeon suivant un corner, et à un passage de témoin qui ne se fit pas entre tous les membres.

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Séance de VENDREDI 12/02/2016 à St-Elivet et Ti Koad

Le 12 février 1809 naissait Charles Darwin. Engagé comme naturaliste à 22 ans pour une expédition océanographique de cinq ans autour du monde, il observe en Patagonie des fossiles et squelettes d’espèces disparues alors que des individus semblables, mais plus petits, sont encore visibles. Aux îles Galapagos, le jeune savant est frappé par la coexistence d’espèces voisines de lézards (iguanes) et d’oiseaux. Il porte un intérêt particulier aux 13 espèces de pinsons qui s’y trouvent. De retour en Angleterre, Darwin rassemble les preuves de la non-fixité des espèces. Il publie enfin, au bout de trente ans, le fruit de ses travaux.

Dans L’Origine des espèces, Charles Darwin présente ses observations et conclut à une évolution naturelle des espèces : les individus qui ont hérité de caractères bien adaptés à leur milieu ont tendance à mieux se reproduire que leurs congénères et à prendre le pas sur eux. En quelques générations, une espèce peut se transformer jusqu’à donner naissance à une nouvelle espèce. Ainsi l’être humain est-il peut-être issu de deux singes nés avec 46 chromosomes au lieu de 48 comme leurs congénères. Cette théorie de la sélection naturelle est affinée au XXe siècle grâce aux progrès de la génétique qui mettent en évidence la possibilité de mutations ou de «sauts» en plus de la sélection des caractères héréditaires.

En 1863, H. W. Bates publie la première confirmation observationnelle de la théorie évolutionniste : une espèce de papillon amazonien a évolué pour adopter une couleur semblable à une autre espèce voisine que les oiseaux prédateurs ne mangent pas (théorie du mimétisme). À partir de 1870, l’ensemble de la communauté scientifique se rallie aux vues de Darwin.

Mais certains ont le tort de vouloir tirer de cette théorie plus qu’elle ne peut donner… C’est ainsi que se développe dans la deuxième moitié du XIXe siècle une théorie bâtie sur des hypothèses, le darwinisme social, qui tente d’appliquer la théorie de la sélection naturelle aux sociétés humaines. De cette théorie vont naître les aberrations racistes et criminelles de la fin du XIXe siècle et du siècle suivant (massacres des guerres coloniales, eugénisme et stérilisation des handicapés, antisémitisme).

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Le savant a également inspiré un site Internet, les Darwin Awards, récompenses humoristiques décernées aux personnes ayant montré un comportement particulièrement stupide ainsi remerciées (le plus souvent à titre posthume) pour avoir, de cette façon, contribué à l’amélioration globale du patrimoine génétique humain.

En voici un exemple, survenu en 2012 aux USA:

« C’était un incident bizarre. », a déclaré un enquêteur suite à la mort de Gary Allen, 43 ans. Gary était dans l’appartement d’un ami quand il repéra une bouteille contenant un liquide doré. Pensant qu’il s’agissait d’une boisson alcoolisée comme du whisky, et prit une rasade non négligeable d’essence ! Naturellement, il recracha immédiatement l’essence comme il put, la moitié au moins sur lui-même. Waouh ! Quel choc ! Pour se remettre de ces émotions, il alluma une petite cigarette…. Qui peut résoudre l’équation : essence + gaz + flamme = ? Maintenant Gary pourrait la résoudre puisque l’incendie créé lui coûta la vie. Disons pour sa défense que notre candidat au Darwin Award a cumulé les mauvais réflexes : boire un liquide inconnu et trop fumer. Mais qui garde de l’essence dans une bouteille dans la cuisine ? Un ami mécanicien, pour se laver les mains… What Else ?

Pour revenir au temps présent, notons que cette soirée éclatée sur deux sites aura à sa manière rendu un hommage spécial au darwinisme.

Table -1, dite « Dawinisme ludique » : dans la molle indécision qui régna au début de cette soirée, Dominique tenta avec ardeur de nous faire revisiter l’oeuvre de Darwin à Dominant spieces. Ironiquement, ce jeu ne sera pas adopté, n’ayant pas réussi à s’adapter à son public. La proposition  sera donc couronnée d’insuccès, ce sera pour une autre fois.

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Table 1, dite « Darwinisme social » :  à Ti Koad, un gardien pathibulaire, Jeff, fait le garde à Mansions of Madness. Il remporte une victoire « in extremis » face à Sylvain, François-René et Marie-Anne.

Table 2, dite « Les couloirs du temps » : Julien remporte la partie la plus longue de toute l’histoire de Lewis & Clark. Joane, Baptiste-au-cuir-luisant et Mickaël y ont cru plus de trois heures…

Table 3, dite « La mort leur va si bien » : Julien-de-Paimpol et Jack entamaient une lutte à mort dans le décor anachronique d’une bibliothèque en  pleine rénovation, transformée pour l’occasion en Dead Zone.

Table 4, dite « Sélection très naturelle » : Blood rage sort si souvent ces derniers temps qu’on pourrait penser qu’il s’est adapté à Parties Civiles, à moins que ce ne soit l’inverse ? Axel entame son oeuvre destructrice et l’emporte haut la main avec 153, Nicolas , 119, et Baptiste, notre trésor public, avec 93. Mais où s’arrêtera la jeunesse ?

Table 5, dite « S’adapter ou périr » : Lords of waterdeep n’était pas sorti si souvent ces derniers temps, au point qu’on pourrait soupçonner Baptiste de l’avoir sorti pour voir si Axel s’y adapterait.  Mais Axel continue son oeuvre destructrice et l’emporte haut la main avec 149, Nicolas , 129, et Baptiste, notre trésor public, avec 112. Essayez plutôt un concours d’orthographe…

Table 6, dite « Cherchez la femme » : Dans le nid d’espions qu’est Homeland, votre humble serviteur était l’unique traître. En face de lui, un politique, Tristan, et trois loyalistes: Michal, Xel et Dominique. Je parviens à masquer mon rôle jusqu’au dernier tour, où Dominique m’expose. J’aurais poutant dû gagner en activant Jessica, pour voler la carte Nicholas, et faire échouer la mission sur un -5 triomphant. Mais je n’eus pas la présence d’esprit de le faire. Erreur fatale, car Tristan sempara de Mike (l’amant de Jessica IRL) pour voler Jessica, et donc capturer Nicholas Brody (qui est bien sûr son mari IRL). L’échelle terroriste n’alla donc pas à son maximum et je perdis la partie, car un vote conspiratif s’organisa alors qui me démasqua. Je terminai donc officiellement avec 0 alors que j’aurais pu prétendre à 27 PV ! Tristant remporte ainsi une victoire méritée (31), devant Michal (29), Xel (18) et Dom (17).

Table 7, dite « Carrefour du développement » : les tables se mélangent, sauf bien entendu celle de Lewis et Clark toujours en cours, et pas moins de huit joueurs affamés se retrouvent à Crossing. Nicolas, son propriétaire, gagne sans coup férir.

Table 8, dite « De crânes et de roses » : une partie de Skulls & Roses oppose quelques survivants. Julien résiste à Nicolas.

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Séance de MARDI 09/02/2016 à St-Elivet

Il y a exactement 566 ans disparaissait Agnès Sorel. Comment ? C’est une longue histoire…

Née près de Tours vers 1422, Agnès devient à 17 ans fille d’honneur d’Isabelle de Lorraine, épouse de René d’Anjou. Belle et peu farouche, elle passe au service de la reine Marie d’Anjou, puis cède aux avances de Charles VII (40 ans) en 1444. Enclin à la tristesse, le roi justement surnommé le Bien Servi, a bénéficié dans sa jeunesse de l’aide de Jeanne d’Arc. Quinze ans plus tard, dans sa maturité, il trouve ainsi le réconfort dans les bras d’une autre jeune fille, de vingt ans sa cadette.

Agnès Sorel prend très vite rang de première dame du royaume devant la reine et tient, pour la première fois en France, le rôle officiel de maîtresse royale. Sûre de ses charmes, elle se maquille avec art, se couvre de bijoux et se pare de vêtements plus beaux que n’en a la reine. Elle n’hésite pas à choquer la Cour en mettant en avant ses avantages dans des robes « aux ouvertures de par-devant par lesquelles on voit les tétons » (d’après le chancelier Jean Jouvenel), comme en témoignent ces oeuvres licencieuses…

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Charles VII l’honore en lui accordant de somptueux cadeaux. Outre des bijoux, elle reçoit le domaine de Loches, sur les bords de l’Indre, puis le château de Beauté-sur-Marne, ce qui, dit-on, lui permit de la complimenter en lui disant : « Vous êtes deux fois ma Dame de Beauté ».

Si le château de Beauté a aujourd’hui disparu, la cité de Loches conserve avec fierté le souvenir d’Agnès dans le logis royal. Le donjon voisin, massif et sombre, a été transformé en prison d’Etat par Louis XI, fils de Charles VII, et l’est demeuré jusqu’en 1926. Le Dauphin, du même âge que la favorite, figure parmi ses opposants les plus déterminés. Impatient de monter sur le trône, il la jalouse tout autant qu’il appréhende la naissance d’un frère cadet, Charles, susceptible de lui voler la place.

Un jour de 1446, n’y tenant plus, il sort son épée du fourreau et poursuit Agnès Sorel jusque dans la chambre royale. Cela lui vaut d’être exilé par Charles VII dans son apanage du Dauphiné. C’est le début d’un affrontement haineux entre le père et le fils, qui ne cessera qu’avec la mort du premier.

En sept ans, Agnès Sorel donne trois filles à Charles VII. Une quatrième grossesse est fatale à la jeune femme. Elle meurt le 9 février 1450 sur la route de l’abbaye de Jumièges (Normandie), en allant rejoindre le roi à la guerre, alors qu’elle est sur le point d’accoucher, soit qu’elle veuille prévenir le souverain d’un complot contre sa vie, soit qu’elle veuille éloigner de son amant une rivale, sa propre cousine et dame de compagnie, Antoinette de Maignelais.

Le bruit court qu’elle aurait été empoisonnée mais rien n’est jamais venu le confirmer. Les analyses pratiquées en 2005 sur sa dépouille ont révélé des traces de mercure sans qu’il soit possible d’affirmer si elles étaient d’origine criminelle ou dues aux remèdes qui lui ont été administrés. Elle souffrait en effet d’une infection parasitaire que l’on traitait alors couramment au mercure. Ce produit, mortel à haute dose, était également utilisé pour soulager les femmes enceintes.

Charles VII, désespéré par la mort de sa maîtresse, fait inhumer son coeur dans un mausolée au coeur de l’abbaye de Jumièges, aujourd’hui disparu, et son corps dans la collégiale Saint-Ours, à Loches. Profané à la Révolution, son tombeau a retrouvé en 2005 sa place dans une nef latérale de cette belle église romane. Le mystère de sa mort subite y plane encore…

Ce soir, à St-Elivet, une seule Dame de Beauté faisait face à un attirail disparate de huit mâles….

Table 1, dite « du déclin fatal » : Une lutte farouche oppose 5 joueurs à Smallworld. Baptiste, qui expliqua les règles du jeu, en sortit épuisé et finit dernier avec 72 PV, victime de l’attaque brutale de votre humble serviteur dès le premier tour, et ne repartit même pas avec un chèque de Matthieu. Ce dernier, qui découvrait le jeu, défendit vaillamment sa peau et échoua au pied du podium avec 91 PV. Pour ma part, je basai ma stratégie sur une combinaison redoutable à base de zombies (qui continuent à conquérir même en déclin) et d’Elfes, qui réssucitent aussitôt morts. Stratégie gagnante qui me menait à une victoire méritée, mais, erreur fatale, je ne déclinai pas mes Elfes au tour 7, ce qui me coûta la partie sur un dernier score trop faible, et me vit échoué au bas du podium, à 94 PV. Je fus devancé par Xel, qui fréquentait mers et océans avec aisance, d’un petit PV. Mais c’est l’autre Baptiste qui, sorti d’on ne sait où, fut finalement vainqueur, ayant acquis au tour 7 la race que j’aurais du m’adjuger. Il nous coiffe avec 98 PV sur une table de marque serrée comme une boîte de maquereaux.

Table 2, dite « de sang royal » : Nicolas survole les joutes sanglantes de Blood Rage, jeu où les joueurs prennent le contrôle de puissants clans Vikings en quête de gloire avant que le monde ne touche à sa fin dans une ambiance d’apocalypse. Avec plus de 140 points, il devance Thierry, 123, Jacques, 118 et Jeff, 77.

Table 3, dite « au bien servi » : Les protagonistes de la Table 2 enchaînent par un Tokaido, qui voit encore une fois la victoire de Nicolas, le bien servi, avec 90 PV, devant Jeff, 80 PV, Thierry, 72 PV et Jacques, 65 PV. Pour le coup, on lui passerait presque la couronne de Charles VII !

Table 4, dite « exilée » : Xel et VHS font découvrir une autre histoire de Clans, le jeu du même nom, à Baptiste. Un jeu où il y a des huttes de cinq couleurs, une carte avec des régions et des territoires, et des époques plus ou moins favorables aux différents lieux (champs, désert, montagne, etc…). Le mécanisme du jeu est très simple: chaque joueur commence par piocher une tuile, secrète, qui représente la couleur qui lui fera marquer des points. Puis, à son tour de jeu, on déplace toutes les huttes d’un territoire vers un territoire voisin non vide. Un territoire qui n’a plus de voisin devient un village (son créateur marque un point), et les couleurs qui y sont présentes marquent autant de points que de huttes présentes, avec éventuellement, selon l’époque, un bonus (territoire favorable) ou un malus (territoire hostile). Précisons que ce malus est égal à 100%, il faut donc bien avoir en tête l’époque avant de fonder un village. Enfin, dernière règle, toutes les huttes présentes une seule fois dans un village sont éliminées si toutes les couleurs sont présentes. Ce jeu, qui semble simple, peut être redoutable de complexité à mon avis. Mais il vaut mieux le jouer vite: une partie est pliée en 30 minutes et on s’amuse bien.

A la table de marque, Baptiste, rend sa couronne chèrement acquise à la Table 1, et finit dauphin avec 26. Xel, avec 22, complète le podium que je domine avec 37.

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Séance de VENDREDI 05/02/2016 à St-Elivet

Le 5 février 2003, Colin Powell présentait, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, un épais dossier à charge contre le régime de Saddam Hussein contenant des preuves fabriquées relatives à l’existence d’armes de destruction massive en Irak. Pourtant, en découvrant le discours au contenu douteux rédigé par le directeur du cabinet du vice-président Richard Cheney, le général s’écriait « Je ne vais pas lire cela. C’est de la m… ». Dans ce discours, prologue de la guerre d’Irak, il affirme : « il ne fait aucun doute que Saddam Hussein possède des armes biologiques et la capacité de produire rapidement plus, beaucoup plus » ; puis : « aucun doute dans mon esprit que Saddam travaille pour obtenir des composants clefs pour produire des armes nucléaires ».

Le dossier cité par Colin Powell a été fourni par l’administration de Tony Blair, qui reconnaît dès le 7 février des « gaffes » dans le dossier. Le 8, les journaux anglais identifient les véritables auteurs du rapport — les services de communication de Downing Street — et la pauvreté des sources qu’ils ont utilisées : plagiat universitaire et sources suspectes. 45 jours plus tard, le président américain lance une opération militaire portant le nom de code « Liberté pour l’Irak ».

En 2005, Powell exprime son « amertume » à propos de sa présentation du dossier irakien devant l’ONU. Lors de la campagne électorale de 2008, il décide finalement d’apporter son soutien au candidat démocrate et lui renouvelle son soutien lors en 2012. En 2011, il demande à la CIA et au Pentagone des explications sur les fausses informations qui lui avaient été communiquées en 2003. Dans un entretien en 2013, Colin Powell reconnaitra qu’au sujet des armes de destruction massive en Irak « Saddam Hussein n’en possédait pas un gramme ».

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13 ans plus tard, aucune tricherie n’a été repertoriée dans  les tables de Parties Civiles, ce qui n’empêchera pas certains de prendre leurs désirs pour des réalités et d’autres de faire étalage d’une force presque brutale.

Table 1, dite « Droit de véto » : Une lutte de près de trois heures (règles comprises, doctement énoncées par Dominique) oppose 5 joueurs à El grande. Victime d’une chasse à l’homme initiée par Dom et d’un droit de véto digne de Dominique de Villepin à l’ONU (ici brandi par Thomas, non utilisé mais suffisamment dissuasif en lui-même), je fais pourtant la course en tête, contrôlant le Pays Basque jusqu’au dernier tour, perte qui me sera fatale, et finis devancé de 2 tout petits points par Xel. Tristan pointe à neuf points du vainqueur, Dom à 26 et Thomas à 33.

Table 2, dite « Destruction massive  » : Axel fait triompher la jeunesse en explosant ses adversaires à Blood Rage. Victoire de prestige, puisque ses lointains pousuivants furent, dans cet ordre, Franck, Jacques et JiBee.

Table 3, dite « Dura Rex sed Rex » : Rex fut l’occasion d’un face-à-face martial remporté par Thierry et François-René, opposés à Michal et Baptiste-aux-poches-pleines.

Table 4, dite « Ecrase-moi si tu veux » : Dominion est un jeu de cartes, où l’on constitue son deck en jouant, et dont le principe est le suivant : vous êtes un roi qui veut écraser par sa puissance les autres rois. A cet exercice martial, c’est la reine Joane qui dame le pion à Mickaël, Elaine et Jeff.

Table 5, dite « Attrape-moi si tu peux  » : Dans le rôle de Jack l’éventreur, Baptiste-aux-mains-d’argent, reste lontemps tapi au 79 sur la carte de Londres de Lettres de Whitechapel. Il finira cependant démasqué par trois fins limiers: François-René, Thierry et Michal.

Table 6, dite « Trésor enfoui » : dans l’atmosphère feutré de la grande salle désertée, Jeff s’adjuge les trésors enfouis de Splendor face à une opposition vaillament représentée par Julien-de-Lannion.

Table 7, dite « Réalité augmentée » : une partie de Codenames oppose une palanquée de joueurs en trois manches hautes en couleur. Dans la première, après un très bon départ facilité par des chaînes sur un terrain enneigé, les bleus patinent sur une homélie (qui consiste, en suivant le développement de l’année liturgique, à expliquer à partir du texte sacré les mystères de la foi et les normes de la vie chrétienne), aux correspondances absconses. En face, les rouges calent sur Saint-Exupéry et le château-fort, mais gagnent in extremis sur un Manège que rien n’expliquait ! Dans la seconde manche, les bleus s’adjugent une victoire méritée en suivant le cheminement direct mais parfois déroutant de la pensée de François-René, qui ne répugne pas à faire usage d’homophonies (est-ce légal ?). Dans la troisième, Jeff avait sorti un Borneo 3 qui laissa les rouges perplexes, après avoir deviné Hôtel et Palme, entre Chef (du restaurant le Bornéo bien connu à Lannion ??) et Fête (moins connues que celles d’Ibiza, les fêtes de Borneo sont plus chaleureuses dans l’ambiance intime des grottes trogolodytes…). Ils optèrent pour Chef, et c’était bien sûr Fête qu’il fallait trouver ! Quant aux bleus, après avoir foncé sur la Mousse (appelation classique de la bière) plutôt que sur l’Huile à boire, ils se fracassèrent sur une fricassée préparée par Thierry, en choissisant le canard, mot assassin !! Une fricassée est pourtant une préparation de viande blanche ou de volaille, détaillée et sautée au beurre sans coloration, cuite avec mouillement d’un fond blanc et liée à la crème épaisse, et qui ne contient aucun gramme d’huile !! Thierry sera condamné à avaler une cuiller d’huile de foie de morue chaque matin jusqu’à la prochaine partie.

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Séance de VENDREDI 29/01/2016 à St-Elivet et Ti Koad

C’est le le 29 janvier 1635 que l’Académie française, fondée en 1634, est officialisée, sous le règne de Louis XIII, par le cardinal de Richelieu. Elle se compose de quarante membres élus par leurs pairs. Intégrée à l’Institut de France à sa création, elle est la première de ses cinq académies.

La mission qui lui est assignée dès l’origine est de fixer la langue française, de lui donner des règles, de la rendre pure et compréhensible par tous. Elle doit dans cet esprit commencer par composer un dictionnaire: la première édition en est publiée en 1694, et la neuvième est en cours d’élaboration.

Les académiciens doivent leur surnom d’immortels à la devise « À l’Immortalité », qui figure sur le sceau donné à l’Académie par son fondateur, et vise à l’origine la langue française, non les académiciens. Rapidement, cette notion s’est étendue aux académiciens pour leur gloire posthume, l’immortalité littéraire étant conférée par le roi en échange de l’unification linguistique du royaume et son autonomisation par rapport à l’Église.

À partir du XVIIIè, les académiciens développent une éthique qui ne se veut plus au service du pouvoir, mais gardent ce titre d’« immortels ». La qualité d’académicien est en fait une dignité inamovible: nul ne peut démissionner de l’Académie française, et qui se déclarerait démissionnaire ne sera pas remplacé avant son décès.

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380 ans plus tard, on a beaucoup parlé à St-Elivet, et certains sont allés porter l’épée jusqu’à Ti Koad. Par un splendide effet mirroir, une table de Blood Rage ici répondait à celle de CITOW là-bas, alors qu’ailleurs, le centre de loisirs était sous l’empire du verbe.

Table 1, dite « Ceux qui guerroient » : Thierry, Tristan, Jeff et Nicolas portent le fer à Chaos dans le vieux monde. Le premier nommé l’emporte sur la fin.

Table 2, dite « Ceux qui guerroient au lointain  » : Notre modeste président emmène une escouade de bretteurs de premier rang, parmi lesquels Jacques et Julien de Paimpol, reprendre le territoire perdu de Ti Koad. Mais c’est Mickaël qui fera verser le dernier sang de ce Blood Rage.

Table 3, dite « Ceux qui parloient » : un nouvel ami, Jérôme, présenté par Baptiste-haut-et-court, nous fait l’honneur d’un jeu dont il est l’auteur: Quiproquo. Il nous en présente le prototype et nous prend comme cobayes. Un petit jeu de 30 à 50 minutes, dit la boîte, mais la partie va durer près de trois heures!

Le principe en est fort simple: un maître de jeu, tiré au sort au départ, pioche une carte parmi 3 catégories: citations, proverbes, et lois idiotes. Sur la carte, certains des mots ont été masqués. Par exemple, la cittaion originale « Quand le lion est mort, les chacals se disputent l’empire » devient « Quand le [lion – BONUS] est mort, les [Quiproquo 1] se disputent [Quiproquo 2] ». Chaque joueur dispose d’une main de cartes représentant des mots de sens divers, classés par type (verbe) ou famille (lieu, vêtement, acteur, sportif, etc…), et doit, à partir de sa main, remplacer, sur un petit paravent de papier, les mots Quiproquo (et événtuellement le mot bonus) par un mot de sa carte.

Dans notre exemple, cette phrase pourrait devenir: quand Victoria Abril est morte, les agents d’entretien se disputent les porte-jarretelle. Le maître de jeu choisit la proposition qui lui semble la plus drôle, sans bien sûr en connaître l’auteur, qui gagne 1 point (2 s’il a aussi remplacé le mot bonus), puis devient le prochain maître de jeu.

Cette partie homérique se conclut, sur le fil, par la victoire méritée de son créateur, avec 8 points, devant Thomas et votre humble serviteur à 6, Xel à 5, François-René à 4 et enfin, Baptiste et Dom à 2 (un score qui le poursuivra pendant la soirée, comme on verra plus loin).

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Table 4, dite « Ceux qui parloient encore » : Les survivants de la Table 3 sont rejoints par Julien, pour un Codenames. Les bleus, représentés par le podium de la table 3 complété par François-René s’imposent facilement 4 victoires à 2. Même renforcés par Jeff sur la fin, les rouges ont paru aveuglés par les évidences, à l’exemple de ce Pétrole 2 qui désignait, on en peut plus clairement, « Or » et « Noir ». Les bleus, eux, firent preuve de cohésion et d’habileté, à l’exemple de ce Conte 2 qui visait « Loup » et « Flûte ». Ils auraient même pu creuser l’écart si votre humble serviteur avait su associer « Ampoule » et « Carré ».

Table 5, dite « Côté cour » :  Pendant qu’à la ville on faisait le bel esprit dans une fort bruyante assemblée, à la cour on comptait ses jetons de Splendor en silence. A un char à deux succéda un quadrige, et au total de ces joutes, Baptiste compta deux victoires, contre une à Jeff.

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Séance de VENDREDI 22/01/2016 à St-Elivet

Si certains datent la naissance du XXIè siècle au 11 septembre 2001, on peut dater la fin du XIXè au 22 janvier 1901, une date aussi marquante à l’époque, où la vieille reine Victoria s’éteignit. Ce jour là, il y a 115 ans, la plupart des familles royales d’Europe pleurent une aïeule. C’est qu’en essaimant dans toutes les cours royales, les neuf enfants du couple ont valu à la reine le surnom de «grand-mère de l’Europe».

En 1837, quand Victoria (18 ans) est couronnée à Westminster, la dynastie des Hanovre (plus tard les Windsor) semble discréditée par la longue folie du roi George III et les frasques de ses deux fils et successeurs, George IV et Guillaume IV, ce dernier affichant pas moins de dix enfants illégitimes.

La société anglaise souffre par ailleurs de douloureuses mutations induites par la Révolution industrielle. Dans la capitale, on estime qu’un quart des femmes se prostituent. La démocratie est des plus imparfaites, et le suffrage universel pas encore établi. Mais tout va changer pendant les 64 années de son règne.

Sur un coup de foudre, la reine épousera son cousin, le prince allemand Albert, en 1840. Celui-ci, qui a le même âge que Victoria, n’éprouve pas la même passion amoureuse, mais il joue à la perfection son rôle de mari et de prince consort. Elle lui survivra 40 longues années.

À la veille de sa mort, la monarchie anglaise sera à son zénith. La reine, immensément populaire, sera à la tête de la première puissance mondiale et d’un empire étendu au quart de la planète. Son fils et successeur, le populaire Edouard VII (60 ans), amant heureux et bon vivant, va secouer le corset puritain dans lequel se débat Merry England. Le souvenir du prince Albert s’estompe. Bientôt, on s’étripera dans les tranchées.

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Table 1, dite « Grand siècle » : Julien et Joane invitent Tristan, un nouveau venu que nous saluons, à s’essayer au jeu Le lièvre et la tortue. A-t-il lu ses classiques ? Toujours est-il que, dernier arrivé, il coiffe au poteau Julien 18 à 16, pendant que Joane (9) observe à distance cette lutte farouche.

Table 2, dite « Retour de Fachoda » : Dans l’imaginaire collectif français, la crise de Fachoda reste comme une profonde humiliation infligée par un Royaume-Uni triomphant, hautain et forcément de mauvaise foi. Les protagonistes de la table précédente s’exercent à l’univers retors de Dungeon Raiders. Une partie dont les annales ne conserveront pas le score.

Table 3, dite « Prince consort » : A Rex, notre envoyé spécial Dominique sort couronné d’une bataille intense, qu’il nous raconte par le menu:

Dans la grande salle, F-R, Laurent, JulienDePaimpol et Dom se sont lancés dans une partie de Rex : les derniers jours d’un empire. C’est un jeu combinant des pouvoirs de factions asymétriques, de l’économique (récupérer de l’Influence, la devise qui permet d’acheter aux enchères des cartes de combat, et de recruter et déployer des troupes), de la diplomatie (avec un mécanisme d’alliances entre joueurs) et de la baston (mais pas trop : ceux qui avaient déjà joué ont sagement conseillé aux autres de bien réfléchir avant d’aller se frotter aux voisins). C’est aussi une réédition récente de Dune, un jeu mythique des années 80.
Un avis personnel du humble rédacteur : il est resté dubitatif vis à vis du mécanisme consistant à enchérir sur des cartes face cachée. Alors oui, un des peuples a le pouvoir de regarder la carte mise en vente ce qui ajoute une dimension bluff, mais en général tout l’intérêt de l’enchère consiste à proposer un prix en relation à la valeur qu’on porte à la chose mise en vente (ou au désir d’empêcher un autre de l’acquérir). Par contre, la résolution des combats sans hasard avec une « roue de combat » est très astucieuse.
La partie se joue en 8 tours mais après 4 tours, le Conseil de Mecatol City décida de mettre fin à la partie en concédant la victoire à Dom (qui jouait avec le peuple Sol). La raison en était que vu les conditions de victoire spécifiques audit peuple, une tactique « je m’enferme dans ma forteresse avec une force décourageant toute attaque » lui garantissait de l’emporter.
Alors après que les canons laser se sont tus vint le temps de l’introspection (« L’époque serait aux tables rondes et à la détente », auraient dit certains). Une commission d’enquête quadripartite fut mise en place et, après avoir relu à tête reposée les règles, conclut que l’apparente insolente dominance des Sol était essentiellement due à des erreurs qui affaiblissaient les pouvoirs spécifiques des autres peuples (en l’occurence, les Jol-Nar/Laurent, les Lazax/F-R et les Letnev/Julien). Il est aussi établi que le jeu est le meilleur dans une configuration à 6 joueurs. Nous voilà donc éclairés pour la prochaine fois.

Table 4, dite « Merryland » : Michal initie Xel et Votre Humble Serviteur à Homeland, jeu qui reprend l’univers de la série, peuplé de menaces de toutes sortes que doivent affronter un bataillon d’agents secrets. Chacun hérite au début d’un rôle secret (loyaliste, opportuniste politique, ou traître), qui orientera ses actions. Deux échelles, une de traîtrise et une de loyauté, marquent la progression de la résolution des menaces, et l’atteinte de son dernier niveau sur l’une ou l’autre met fin à la partie. Longtemps suspecté, je tenais pourtant un rôle loyal, tout comme Xel. Michal, opportuniste, engrangea tous les points qu’octroyaient nos victoires et s’adjuge la partie (25 PV), malgré la résistance vaillante de Xel (22 PV) et le sacrifice courageux de VHS (13 PV).

Table 5, dite « Révolution industrielle » : Baptiste « court toujours », Gael, Elaine et Gregor arpentent l’Europe sur les routes des Aventuriers du rail. Une chevauchée fantastique que Gael (124) remporte d’un écrou devant Elaine (123). Baptiste est à une éclisse (112) tandis que Grégor arrive dans le wagon de derrière (88).

Table 6, dite « Coup de foudre » : Une partie de Blood rage oppose Jeff, Jean-Baptiste, Mickaël et Thierry. Ce dernier l’emporte haut la main avec 110 PV, et les scores de ses opposants resteront perdus à jamais. Mais comme disent les Britanniques, « First is first, second is nowhere ».

Table 7, dite « Lost in translation » : les Bleus (Joane, Dom et VHS) affrontent les Rouges (François-René, Julien-de-Lannion et Thierry) à la nouvelle mouture du Codenames francisé. Les Rouges l’emportent 3 manches à 2 face à des Bleus qui jouèrent de malchance. A la première manche, je lançai un Mer 3 (visant surtout palmes et plage) qui orienta mes partenaires sur coque, le mot assassin. Nous perdîmes la quatrième sur une cloison que Joane identifiait comme un repère à cafards. Sur un Cabaret 4 lancé par Dom, nous nous jetâmes sur Moulin, qui était bien bleu, mais aussi sur Rouge, qui était…rouge ! Enfin, sur la dernière, je m’y pris à deux fois, avec Novotel et SNCF, deux marques ô combien françaises, pour faire trouver gaule. Il parait que si j’avais dit Sofitel, l’affaire aurait été dans le sac, si j’ose dire.

Table 8, dite « Victoria falls » : Compounded réunit Xel, Julien (titulaire du jeu), Jeff et Jean-Baptiste, qui terminent dans cet ordre sur une chute finale autant qu’inattendue.

Table 9, dite « Wight is Wight » : c’est sur l’île de Wight que trépassa Victoria, mais à Spyfall, Xel, Dom, VHS, Thierry et François-René avancent masqués. Nous avons visité la station spatiale (où Thierry s’habille comme tous les jours), la station service (où FR aime bien passer la nuit, il y rencontre des filles), l’hôpital, trop vite identifié par Thierry, contre-espion perspicace, et enfin la banque où je fus démasqué faute d’y avoir identifié des animaux caractéristiques commme l’écureuil, le lion ou le requin…Une franche partie de rigolade qui nous emmena jusqu’au bout de la nuit, ou presque.

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Séance de VENDREDI 15/01/2016 à St-Elivet

Créé en 1753,  le British Museum a été ouvert au public le 15 janvier 1759 à la Montagu House, au même emplacement qu’aujourd’hui, et comptait alors quelque 80 000 objets. Ils sont plus de 7 millions aujourd’hui, exactement 257 ans après. Une occasion en or d’en examiner quelques échantillons.

Table 1, dite « du temps et des astres »

…où un Blood rage réunit Baptiste, Julien de Paimpol, Dom et votre humble serviteur, qui découvrait le jeu.  Après une période de flottement au premier âge suite à un draft déséquilibré, je finis par une manoeuvre tactique diabolique, contrant tout d’abord l’offensive imprudente de Baptiste sur Yggdrasil par une Force 6, puis, une fois la place nette, m’en emparant sans même combattre, fait d’arme qui me rapporta 30 points de gloire car mes trois échelles atteignirent ensemble la barre fatidique des 10 points. Cette partie fut également marquée par mon coup de sang, summum du role play, face à une carte particulièrement retorse de Dom qui détruisait tous mes guerriers sauf un dans la province que je convoitais, ainsi que par le hold-up du même Dom sur les points de rage qui lui donna des tours à rallonge.

Outil aux fonctions multiples, l’astrolabe permet de mesurer la hauteur des astres et de lire l’heure en fonction de la position des étoiles ou du soleil. Il nous aurait dit que, pendant que nous comptions le temps des tours de Dom, l’astre de Julien, comboteur en chef, était très haut sur la piste de gloire (142), tenant en respect Dom (123), VHS (97) et enfin Baptiste (69).

L’astrolabe de Chaucer (Salle 40), est le plus ancien en Europe (1326).

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Table 2, dite « empoisonnée »

…où Nicolas, Michal, Xel, Frank et Jérôme s’attablaient avec François-René pour un BSG lorsqu’ils virent apparaître Hélène, porteuse d’un panier de cookies maison au savant goût de chocolat caramélisé. Pour cette raison même, elle fut invitée à rejoindre leur assemblée et se tint sage au début, mais c’était un cadeau empoisonné. En effet, plus tard, sur un ordre de pilotage, elle dévoila sa véritable nature de cylon, rejoignant ainsi Michal et François-René. Ce puissant attelage permit une mort lente mais sûre des humains, à l’instar de celle de l’empereur romain Claude, mais, s’agissant de ce dernier, la plupart des historiens antiques s’accordent à dire que Claude est mort empoisonné par des champignons.

Salle 49, trône une effigie en bronze de Claude, retrouvée dans le Suffolk (Ier siècle)

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Table 3, dite « échec et mat »

…où, arrivé sur le tard, Axel fit sentir à Jack que le talent n’attend pas le nombre des années en le matant à Dead zone. Le matériel de ce jeu est beaucoup plus imposant que les figurines de Lewis, un ensemble de pièces de jeu d’échecs datant du Moyen Âge sculptées en Norvège (salle 40), mais il est peut-être moins impressionant.

Presque toutes les pièces de cette fameuse collection sont gravées dans de l’ivoire de morse, et quelques-unes sont faites à partir de dents de baleine.

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Table 4, dite « emmerveillée »

…où Elaine (69 PV) impose sa loi à 7 wonders malgré Françoise (61), Sylvain (55), Baptiste-au-poil-dru (51), Thomas (50), et Jeff (49). La gagnante se verra remettre un billet gratuit pour la salle no 21, représentant des fragments du Mausolée D’Halicarnasse, une de ces 7 merveilles (milieu du IVe siècle av. J.-C.).

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Table 5, dite « splendide, forcément splendide »

…où Thomas (15 PV) devance Jeff (10), François (7) et Baptiste (2) à un  Splendor réunissant des survivants de la table 4. Comme il ne croit que ce qu’il voit, il est invité à se rendre en salle 40 pour admirer une véritable splendeur: la coupe de Sainte-Agnès (Paris, années 1370–80)

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Table 6, dite « à déchiffrer »

…où les bleus (Thomas, Julien et VHS, plus Axel en guest star) affrontèrent les rouges (Jeff, Françoise, Dom) pour un dernier Codenames. On retiendra de cette partie la maîtrise collective des bleus, même dans l’adversité.

Décoder les messages de certains put se révéler digne de la pierre de Rosette, ce fragment de stèle portant trois versions d’un même texte qui a permis le déchiffrement des hiéroglyphes et qui comporte un décret promulgué en 196 av. J.-C., écrit en deux langues (égyptien et grec anciens) et trois écritures : égyptien en hiéroglyphes, égyptien en démotique, et alphabet grec.

Ainsi, Axel utilisa pas moins de trois mots différents pour faire deviner « Culture »: souk, chinois, et bretonne. Dans ce dernier cas, le mot concurrent « Boule » (tout aussi bretonne) était l’assassin, que nous avions déjà failli choisir pour chinois (on ne s’épanchera pas ici sur la notion de boules chinoises, Google le fait déjà fort bien). Après avoir écouté notre jeune ami, un petit tour en salle 4 s’impose !

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Séance de VENDREDI 08/01/2016 à St-Elivet

Ce vendredi avait un petit parfum de fête, le trésorier ayant puisé dans la caisse pour nourrir et abreuver ses ouailles: galette, cidre, et têtes couronnées couronne. Coïncidence, ou pas, cette séance marqua un record d’affluence avec pas moins de 29 joueurs sur (au moins) 10 tables, et même 30 en comptant une apparition cameo de Vincent. Cette même date est enfin l’occasion de fêter l’anniversaire d’un certain nombre d’êtres chers (ou pas), que nous verrons surgir au gré des tables….

Table 1, dite « chevalière »

… où Dom, Thierry et Franck s’essaient à la nouvelle acquisition d’Axel: Mage Knight. Un jeu très très long, où ils explorèrent la plus facile des missions: la Première reconnaissance.  Dans ce jeu d’aventure, on contrôle un Chevalier Mage envoyé par le Conseil du Néant pour envahir l’Empire Atlante en éliminant Orques et Draconiens. Mais ces chevaliers font également peur aux habitants, qui leur ferment souvent leur portes (forteresses, tour des mages, cités) qu’ils devront parfois conquérir pour accroitre leurs compétences et accomplir leur mission… Une mission que nos quatre vaillants chevaliers ne purent mener à bien, jetant l’éponge à un tiers du scénario….

Il ya exactement 69 ans, David Jones surgissait du Néant pour envahir la planète musique. Mais c’est sous le nom de Bowie qu’il sera décoré deux fois par la Reine d’Angleterre, et fait Chevalier en 2003.

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Table 2, dite « empathique »

… où Françoise, Julien l’aggloméré, Mickaël et Alwencouronne s’affrontent dans un Blood rage passioné, dont le vainqueur sera dévoilé en exclusivité sur le forum.

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Ce roman de Philip K. Dick campe un monde dévasté, où l’on tâche d’oublier le vide de son existence en cherchant à tout prix un lien d’empathie, par exemple en laissant allumé son poste de TV en permanence sur une émission de variété d’un présentateur toujours impeccable, frais et jovial. Le mercerisme, une religion où l’individu cherche à ressentir la « Passion » d’un nouveau Christ appelé Mercer, se pratique par le biais d’un appareil appelé boîte à empathie. Lorsqu’on y est connecté, l’on ressent violemment, jusqu’à en être physiquement affecté, le chemin de croix de Mercer, brutalisé et lapidé.

La plupart des espèces animales ayant disparu dans le cataclysme, leur simple possession est devenue signe, non seulement de richesse, mais aussi d’empathie et source de bien-être pour des Terriens isolés. Rick Deckard est l’un de ces hommes qui continuent à vivre sur Terre. Chasseur d’androïdes à San Francisco, il rêve de remplacer son mouton électrique par un vrai. Aussi, lorsque son supérieur lui apprend que des androïdes se sont illégalement enfuis de Mars vers la Terre, il espère que la récompense offerte pour leur capture va lui permettre de réaliser son rêve.

Roy Batty, le chef des réplicants renégats, est très intelligent mais peine à apprendre à gérer ses émotions naissantes. Il mène son groupe à la recherche d’un accroissement de leur durée de vie mais, au fur et à mesure, ses amis se font éliminer, rendant cette recherche difficile. Après avoir pourchassé Deckard, il lui sauve la vie, montrant ainsi au moins autant d’empathie que les humains qui cherchent à le tuer. Une hypothèse intéressante est que, avant sa mort, Roy voulut reproduire lui-même le maximum d’émotions humaines. De ce fait, l’on peut penser qu’en sauvant Deckard de la mort, il parvint à ressentir de la pitié et de l’empathie.

Dans le film Blade Runner issu du roman, Roy Batty est né ce soir, le 8 janvier 2016.

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Table 3, dite « jouée d’avance »

… Julien le colocataire rejoint Baptiste au poil court pour défier Jean-Baptiste dans un Caylus au design new look. Faire appel au forum pour connaître le vainqueur relèverait de l’hérésie…

Table 4, dite « inhumaine »

… où Neox+Jérôme ont affronté Hélènecouronne+Baptiste dit le « deuil capilaire » + François-René dans un interminable Zombicide, toujours en cours à l’heure du bouclage. Retours possiblement sur le forum quand les joueurs seront sortis des bras de Morphée…

Ce même jour, le dictateur nord-coréen Kim-Joung-Eun fêtait ses 32 ans. Il avait invité plein de filles à sa fête d’anniversaire…

kim jiung eun

Table 5, dite « éventée »

… où Elaine campait un Jack l’Eventreur aux abois, pourchassé par Gael, Michal et Grégor dans un opus de Lettres de Whitechapel. Sa cachette éventée, le meurtier sera arrêté.

Table 6, dite « royaliste »

… où Marie-Anne survola les joutes de Kingsburg avec 58 PV, surclassant Jeff (47), Laurent (40), Thomas (37) et Xel (36). Mais une question demeure: a-t-elle joué seule ?

Il y a 20 ans, le dernier monarque Européen, François Mitterrand, rejoignait les forces de l’esprit.

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Table 7, dite « 1 vs 1 »

… où Julien de Paimpol affronta Jacques, qui le terrassa par abandon, à un Dead zone titanesque dans l’atmosphère feutrée de la bibliothèque.

Table 8, dite « tortueuse »

… où Dom devance, dans cet ordre, Axel, Thomas, Votre Humble Serviteur couronne, et enfin Xel, sur les routes tortueuses de Cartagena.

Table 9, dite « nulle part ailleurs »

… où les bleus (Joan, Thomas et Votre Humble Serviteur couronne) devancèrent les rouges (Xel, Mickaël, et Dom) par 2 manches à 1 à Codenames. Face à une équipe bleue soudée, les rouges ont donné l’impresion de surtout jouer contre eux-mêmes. Pourtant, ce n’était pas bien difficile de trouver Char et Caisse avec un Voiture 2…

Ce n’est pas sans émotion que nous commémorons la disparition, il y a exactement 11 ans, de Jacqueline Joubert. Speakerine mythique, celle qui lança Dorothée, Récré A2 et Goldorak fit beaucoup pour la télévision française en donnant la vie à Antoine de Caunes.

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Table 10, dite « capillo-tractée»

… où Jeff au poli fourni, Baptiste, nécessiteux capillaire, et Julien le colocataire s’affrontent dans un Splendor toujours en cours au milieu de la nuit. Retours possiblement sur le forum…

Elvis Presely aurait eu 81 ans ce soir, le double de ce que fut sa vie réelle. Aux temps de sa splendeur, celui qui a donné 1 156 concerts dans son pays aborait une coupe de cheveux ressemblant tant à la crête du dinosaure carnivore Cryolophosaurus que les paléontologues le surnommaient entre eux Elvisaurus.

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Séance de VENDREDI 11/12/2015 à St-Elivet

Séance racontée par Dominique :

Le 12 décembre 1915 naissait à Hoboken (New Jersey) Frank Sinatra qui incarna les faces lumineuses et sombres du rêve américain et du monde du show business. Un siècle moins un jour plus tard, cela swinguait à Lannion où Parties Civiles ne pouvait faire moins que de rendre hommage à The Voice. On put voir et écouter notamment ce vendredi soir :

Table 1 dite « I’m Not Afraid »
Neox, Baptiste-aux-poches-pleines, Frank et F-R jouent à Blood Rage, un jeu tout récent avec plein de bruit, de fureur et de figurines. Cela avait l’air bien mais nous n’avons pas pu interviewer les participants.

Table 2 dite « Strangers in the night »
Julien du Goélo et Jacques s’isolent dans la bibliothèque pour tester Deadzone, un jeu avec des dés et des figurines. A minuit et demi ils y étaient encore.

Note de Jacques :

Partie n°1 : « quelque part sur la 3e planète du système Nexus Zeta, 2e section de reconnaissance des Enforcers :

– Soldat Vince mouvement massif vers vous, repliez vous… Soldat Vince ?! Soldat Vince repondez !!! Sol…

– Chef ! Deux Phases 2 et un Phase 1 dans ces bâtiments !!!

– Repli !!! Repli !!!  Bordel, où  est la couverture aérienne !!!???

– Chef il est sur moi !! Je ne pe… BUAAAAAAAAAAAAARGRBL…

– Soutien arme lourde qu’est-ce que vous foutez !? Oh merd.. 

(dernières paroles enregistrés, 2e section a été déclarée perdue)

Partie n°2 : « quelque part sur la 3e planète du système Nexus Zeta, section « search and rescue » des Enforcers :

– Soldat Reiss au commandant : je suis sur le toit, je procède à l’installation de la tourelle de déf… il y a quelque chose qui cloche… Des Cerbères !!!

– Reiss, laissez la tourelle et descendez vers nous. Reiss ?! Reiss répondez : à vous ?! Reiss !??

– Chef j’ai vu 2 clebs foncer vers la tour où se trouvait Reiss !

– Je connais Reiss, il ne se ferait pas avoir par des clebs… Qu’est-ce… AAAAAAAAAAAAAAAAARGH !!!

(suite à l’échec de la mission la planète a été classée « définitivement contaminée » et soumise à la procédure de stérilisation totale)

« Petite » erreur de règles a probablement fait perdre aux Enforcers : « nettoyeurs invincibles » (joués successivement par les 2 joueurs) les 2 parties face à des Plague (sorte de zombies intelligents). La prochaine fois ça ira mieux… sûrement.

Table 3a dite « Languedoc on my mind »
Axel, Michal, Franck et Dom commencent par une partie de Carcassonne (victoire d’une courte tête de Dom) puis enchaînent avec De Stijl (les 4 joueurs finissent avec 13 territoires, Axel ayant le plus gros). Reconnaissons que c’est un jeu où rien ne peut se planifier et où on tend à s’en prendre au leader perçu du moment.
Table 3b dite « Night and day »
Après le départ de Michal et Franck, recherche d’un jeu à 2 (configuration rare à PC !) pour Axel et Dom : Baptiste propose le Seigneur des Anneaux-La confrontation. Recommandation appréciée : dans la première partie, Axel avec les forces de l’ombre offre sur un plateau dans le dernier combat la victoire qui lui était acquise. Il se rattrape dans la deuxième partie après échange des rôles. C’est le genre de jeu qui doit être très agréable à jouer régulièrement, une fois que l’on connaît par cœur les deux séries de personnages et de cartes d’action.

Table 4 dite « Fly me to the moon »
Jeff, Julien du Trégor, Thierry et Laurent (y eut-il un cinquième astronaute ?) se lancent avec 1969 dans la course à la lune. Selon certaines rumeurs circulant sur le pas de tir, ce serait Julien qui aurait porté le plus haut les couleurs de l’industrie spatiale tricolore.

Table 5 dite « The way you look tonight »
Les restants des tables 1, 3 et 4 se regroupent pour un joyeux Shadow Hunters. Il semblerait que certains avaient des airs de Shadows tandis que d’autres avaient des comportements de Neutres tandis que Thierry proposait des services de relookage. François-René, avec son catalogue Manufrance d’objets magiques, démontre qu’un Neutre peut damer le pion à 6 Shadows et Hunters occupés à s’intimider et se massacrer. On ne se méfie jamais assez de lui.

Table 6 dite « In the wee small hours of the morning »
Deux dernières tournées avant la route au Beasty Bar (dans sa version proposée par le DUC) pour Thierry, F-R et Dom.

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