Séance de VENDREDI 19/01/2018 à St-Elivet

En ce 19 janvier, Edgar Allan Poe aurait eu 209 ans. Voilà un homme qui a eu une vie tourmentée, en particulier avec les femmes. Au début de sa carrière littéraire, ses articles et ses contes sont tous refusés. Il envoie cinq nouvelles au concours du Philadelphia Saturday Courrier, qui promet au gagnant un prix de 100 dollars. Il n’obtient pas le prix, mais ses contes sont publiés, sans son nom, en 1832 par le Saturday Courrier (qui les paie très mal). Ainsi commence sa carrière de journaliste. Dans l’indigence, il pratique aussi le métier de pigiste nègre et continue son travail d’écrivain, consacrant ses loisirs et ses maigres revenus à l’éducation de sa petite cousine Virginia, qui l’admire follement. Il l’épouse clandestinement le 22 septembre 1835. Le 16 mai 1836, il l’épouse publiquement, et la jeune fille, qui n’a quRésultat de recherche d'images pour "edgar allan poe cartoon"e 13 ans, le rejoint à Richmond avec sa mère. Le 30 janvier 1847, Virginia décède à Fordham, à l’âge de 24 ans. Edgar, gravement malade, s’engage dans une quête frénétique d’amitiés féminines avec Mrs Lewis, dont il corrige les poèmes sentimentaux contre rétribution, avec Mrs Nancy Locke-Richmond (dont il s’éprend et qui sera l’Annie des derniers poèmes), enfin, avec Mrs Sarah Whitman, poétesse spiritualiste à qui il adresse le second poème À Hélène et qu’il demande en mariage. En novembre 1848, dans des circonstances assez obscures, il absorbe une forte dose de laudanum qui manque de l’empoisonner. De plus, il s’est mis à boire, lors de la maladie de Virginia, entre 1842 et 1847, et il est victime de crises d’éthylisme. Il souffre même un moment d’une attaque de paralysie faciale. Le 13 novembre, Mrs Whitman accepte de l’épouser s’il renonce à l’alcool. Le 23 décembre, il donne devant deux mille personnes sa célèbre conférence sur Du Principe poétique. Deux jours plus tard, 25 décembre, doivent être célébrées les noces avec Mrs Whitman. Toutefois, le lendemain, celle-ci reçoit une lettre anonyme lui apprenant de prétendues « relations immorales » entre Edgar et une de ses amies. De plus, on lui apprend que son fiancé a passé la nuit à boire avec des jeunes gens dans une taverne de la ville. Aussitôt, elle décide de rompre avec lui. De retour à Fordham, Edgar reprend un projet de revue littéraire. Après une visite à Mrs Richmond, il entreprend un voyage dans le Sud pour rassembler des fonds. Parti de New York le 30 juin 1849, il séjourne tout l’été à Richmond, où il retrouve Elmira Royster Shelton, veuve depuis la mort de son mari en 1844, avec laquelle il songe à se marier, mais il mourra dans l’année même.

A Lannion, cette soirée de Parties Civiles fut l’occasion de quelques Histoires extraordinaires, dont voici le récit.

Table 1, dite « L’enterrement prématuré » : à cette table, on ressortit des placards et d’un purgatoire de presque trois années une antique édition de Aeroplanes: Aviation Ascendant dont votre modeste serviteur se fit fort d’expliquer les règles à plusieurs nouveaux joueurs. Un jeu où une certaine expérience est requise, de même qu’un certain doigté au lancer de dés. Gérard ne disposant a priori ni de l’une ni de l’autre, on avait tôt fait de l’enterrer, mais ce fut prématuré car il emporta la mise, avec 35 PV. Une victoire qu’il doit notamment à sa présence dominante en Asie, qui fit basculer la partie en troisième ère et lui valut de devancer de 4 PV votre humble narrateur, auteur d’une percée remarquée au Japon. Hugo, quant à lui, se distingua par un raid victorieux en Amérique du Nord, hélas insuffisant (28), et Xel (24, mais qui devance Christophe, 15) par une contestation de la règle officielle, qu’on a souvent contournée à Parties Civiles mais qui fut ici adoptée dans toute sa pureté. Il s’agit de savoir si, d’une ère à l’autre, les places inoccupées des avions de l’ère précédente peuvent être occupées par des passagers. Oui (en tout cas rien n’indique le contraire dans la règle), et cela favorise outrageusement les perdants (loi du rattrapage), non et cela les désavantage à cause des places inoccupées qui font baisser la rentabilité (loi de la double peine). La lettre contre l’esprit, en quelque sorte. Pour être honnête, je conviens que l’esprit serait ici beaucoup plus adapté. Et ce ne serait pas le premier point de règle qu’on ignorerait à ce jeu (on refuse systématiquement et depuis la nuit des temps la loi du premier joueur aléatoire). Crime de lèse-Wallace diront les puristes. Un sujet pour la prochaine AG, à n’en pas douter !

Table 2, dite « Quatre bêtes en une » : une brochette de joueurs se confrontent à Gloomhaven. Dom raconte: « Encore une fois, nous choisissons après un rapide tour en ville d’aller faire une basse besogne pour l’intrigante à bagouzes. Cette fois il s’agit d’aller récupérer un diamant au fond d’une mine. Dans la première salle, le comité d’accueil prend la forme d’une meute de chiens. Ils sont rapidement mis en pièces et en ouvrant la porte nous tombons sur un groupe de Vermlings (des nabots à face de rat) commandés par un Boss à 32 HP. De nouveau, nos différentes armes efficaces contre des regroupements d’ennemis font merveille et la situation se décante rapidement. Julien prend le temps de bondir sur le coffre au diamant tout en cognant sur le boss qui bientôt s’effondre sous les coups du groupe. Est-ce que par ce que nous venons tous de passer au niveau 2 et que les monstres sont encore au niveau 1, mais cette aventure a semblé presque aisée. A suivre… »

Table 3, dite « Le chat noir » : pour gagner à Mythic Battles , il faut être avec François-René. Au bout d’une partie à rebondissements, il s’impose de concert avec Xof, devançant Mickaël (qui essuie ici une nouvelle défaite et revêt ainsi le costume du chat noir), et Anthony.

Table 4, dite « Le sphynx » :  le résultat de cette table de Paper tales restera aussi mystérieux qu’un oracle du sphynx.

Table 5, dite « Triple assassinat dans la rue St-Elivet » : à Istanbul, Mael, à la faveur d’un très beau dernier tour, commet un triple assassinat sur les augustes personnes de Tristan, Thibault et Nicolas II.

Table 6, dite « La lettre volée » : en seconde partie de soirée, nous retrouvons autour de Codenames :

  • Les Bleus (François-René, Nourdine, Mickaël, Nicolas II, Mael)
  • Les Rouges (Xel, Dom, VHS, Thibault)

Une partie à suspense, et en trois sets:

  • 1-0 pour les Bleus, une victoire par défaut, les Rouges n’ayant pas su se dépêtrer de l’innocente Bise, associée, au choix, au Baptême ou à la Colombe (comprenne qui pourra), et sont allés sur le bûcher du feu assassin, alors que les Bleus récitaient la lettre volée, en confondant George Hamilton (l’acteur) et George Milton (le chanteur) pour illustrer une chanson paillarde dont on vous laissera explorer la kolossale finesse
  • 1-1: les Rouges égalisent malgré un très osé Dagobert 4 (Couche, Paris, Plateau, Fou) des Bleus, qui aurait été parfait avec Pépin, mais qui échoua car ce mot évident n’était pas de la bonne couleur.
  • 2-1: Belle victoire des Rouges, emmenés par le duo inédit Peter Eliott / Pythagore

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Séance de VENDREDI 15/12/2017 à St-Elivet

La tradition recommande de ne consommer les huitres que les mois en R, comme par exemple décembre. Certains affirment qu’il s’agit de recom- mandations sanitaires remontant à une époque où la chaîne du froid n’existait pas (l’invention de la réfrigération utilisant non pas de la glace mais un fluide comprimé et détendu en circuit fermé est un bon exemple du temps nécessaire pour passer d’une idée de principe à un produit commercialement viable, en l’occurrence un siècle, mais ce sera pour une autre fois). D’autres invoquent la laitance qui se développe pendant la saison de reproduction des beaux jours (pourtant ce n’est pas sale).

En français, nous avons 7 mois en 1R, 1 mois en 2R (février) et 4 mois sans R. Et c’est pareil en anglais et en allemand. C’est vraiment fascinant.

Table 1, dite « Rivalité » : 2 paires de joueurs soit 92 paires de chromosomes se retrouvent autour de Mythic Battles avec extensions : Justine et Mickaël vs. Guillaume et Nicolas-2. Le XXXY domine le XYXY.

Table 2, dite « Rongeurs » : autour de Lemming Mafia, Xel, Eric, Elouan, Tristan et Maël. Eric finit en haut du podium au terme de cette course de rongeurs honteusement truquée.

Table 3, dite « Régularité » : les réguliers de Gloomhaven, DNJ2, s’attablent devant le scénario 3 Inox Encampment où il est question, envoyés par une rombière un peu manipulatrice, d’aller nettoyer le repaire d’un groupe de pillards. Objectif : éliminer 20 ennemis sachant qu’avec une régularité de métronome, un nouveau Garde Bandit entre dans la pièce à chaque tour. L’équipe, nantie de quelques babioles fraichement acquises au marché de la magie, commence à maîtriser ses classes de personnages. Malgré un Shaman aux pouvoirs magiques inquiétants, la quête est achevée sans toutefois avoir pu (ou osé) visiter la salle au trésor du fond et alors que le Spellweaver de Dom, toujours de santé un peu fragile, s’éclipse avant la fin. Au début du prochain scénario, tout le groupe va pouvoir monter au niveau 2.

Table 4, dite « Règlement de comptes » : Tristan et Serge s’affrontent à 7 Wonders Duel sans qu’un nom de vainqueur n’émerge. Se sont-ils mutuellement annihilés ?

Table 5, dite « Récifs » : Reef Encounter est actuellement un visiteur fréquent de nos soirées. Est-ce la perspective de mers chaudes, bienvenues vue la météo actuelle, ou bien simplement l’instinct de prédation de certains adhérent(e)s ? Ce soir la bataille entre poissons-perroquet et coraux arbitrée par les crevettes a tourné en faveur de Xel (40 PV) devant Maël, Elouan et Eric dans un ordre à préciser.

Table 6, dite « Révélation » : Xel, Tristan et Maël, ce dernier suivant une rapide courbe d’apprentissage de la cubitude, disputent une partie de Kardinal und König. Maël dépite Tristan en finissant 2 PV devant.

Table 7, dite « Renversement » : tôt le samedi matin, Xel, Guillaume et VHN jouent à Innovation (avec les 9 cartes rééquilibrées de l’édition 2017). Comme à chaque fois, la partie est riche en surprises. Xel prend le meilleur départ, puis en milieu de partie Guillaume déploie des cartes puissantes qui en quelques tours le propulsent à 49 points d’influence ! Avec 4 Dominations contre 3 à Xel et 1 à Dom, il ne lui en manque qu’une pour gagner. Délaissant leur propre moteur à points, Dom puis Xel réussissent à lui faire de solides crocs-en-jambe et à retarder l’inéluctable. Alors que de nouveau Guillaume est à un tour de la victoire, ayant à la fois l’influence et les cartes pour réussir sa cinquième Domination, VHN joue en désespoir de cause une carte qui met en jeu 3 cartes de niveau 8, mais sans contrôle sur leur effet ni leur couleur. S’ensuit alors un incroyable enchaînement de pouvoirs qui le voit vider dans le même tour toute la pile des cartes 10. La partie était bouleversée et il l’emporta au tour suivant en activant « Biotechnologies ».

Table 8, dite « Recueillement » : Tristan, Maël et N2 jouent dans le calme (mais pas dans le silence) à Hanabi et semblent y avoir passé un bon moment.

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Séance de VENDREDI 08/12/2017 à St-Elivet

La  fête de la Vierge est très populaire à Lyon depuis le 8 décembre 1852. Ce jour-là avait été choisi pour bénir la statue de la Vierge sur le clocher de l’ancienne basilique de Fourvière. Une illumination était prévue en soirée, mais elle fut annulée en raison de pluies violentes. À la faveur d’une éclaircie, les Lyonnais prirent d’eux-mêmes l’initiative d’illuminer leurs fenêtres avec des bougies. Cette tradition s’est perpétuée jusqu’à nos jours en s’accompagnant de joyeuses virées dans les rues du vieux quartier Saint-Jean. Dans les années 2000, la mairie l’a récupérée et a transformé la fête populaire en un festival son et lumière rebaptisé de manière laïque : « Fête des Lumières ».

Ne confondons pas la bénédiction du 8 décembre 1852 avec le voeu des échevins en 1643. Lyon étant menacée par la peste, ils consacrèrent leur cité à la Vierge et s’engagèrent à accomplir un pèlerinage sur la colline de Fourvière le jour de sa Nativité, le 8 septembre (soit, bien sûr, neuf mois après l’Immaculée Conception).

La fête de l’Immaculée Conception découle pour sa part d’une croyance populaire qui remonte à Byzance et au haut Moyen Âge. Selon celle-ci, la mère du Christ aurait été «conçue avant tous les siècles» et épargnée dès sa conception par le péché originel. Elle serait donc née sans péché et sans souillure (immaculée), à la différence des autres descendants d’Adam et Ève (ne confondons pas non plus cette immaculée conception avec la conception virginale de son fils Jésus-Christ, «né de la Vierge Marie»).

Mettant un terme à plusieurs siècles de débats théologiques, le pape Pie IX fit de la croyance en l’Immaculée Conception un dogme officiel de l’Église catholique le 8 décembre 1854, dans sa bulle Ineffabilis Deus. Quatre ans après, les dix-huit apparitions de la Vierge à Lourdes lui valent une publicité exceptionnelle. À Bernadette Soubirous, dans la grotte de Massabielle, la Vierge se serait ainsi présentée (en gascon) : «Que soy era immaculada councepciou» (Je suis l’Immaculée Conception).

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En cet autre 8 décembre, une troupe de pélerins fondait sur St-Elivet pour une soirée haute en couleurs, et où on l’on initia nombre de nouveaux fidèles.

Table 1, dite « Immaculée conception » : à Reef encounter, nous retrouvons deux des protagonistes de la semaine précédente, Tristan et Thibault, auxquels se joignent Nourdine et votre modeste narrateur, qui retrouve avec plaisir ce jeu riche en combinaisons et de stratégies, où il fut surveiller l’avancée des crevettes adverses comme le wok sur le feu sous peine de voir les siennes rester au frigo. Une partie totalement maîtrisée par Tristan, qui enchaîna les coups d’éclat, et accentua progressivement son emprise sur le timing du jeu en accélérant ses sorties: autant dire que d’erreurs, la conception de sa stratégie fut immaculée. Il ressort vainqueur avec 41. Derrière, à la faveur d’un dernier coup sublime à 24 points, sauvant une copie jusque là médiocre, je termine à 32, devant Nourdine, 28. Thibault, 16, n’a pas démérité mais il eut la malchance de miser sur les mauvaises couleurs.

Table 2, dite « Une chance au tirage » : jusqu’au bout de la nuit, le suspense a prévalu dans cette partie de Mage knight qui mettait en scène Axel et Doc Nico. Moyennant un bon tirage d’artefacts, la partie fut gagnée sans pêcher par tricherie.

Table 3, dite « Pseudépigraphe » : à Contrées de l’horreur François-René, Camille, Guillaume, Nicolas II, Sophie et Maud ont perdu. Mais ils se sont bien amusés, et baptiser cette table du nom du jeu serait indubitablement pseudépigraphe, une pratique fréquente s’agissant des apocalypses.

Table 4, dite « Canonique » : les quatre évangélistes de Glooomhaven poursuivent leur quête. On y retrouve Julien de Paimpol, Jack, Neox, et le scribe Dom, qui raconte:

Les aventuriers s’enfoncent dans les profondeurs du tumulus dont ils avaient nettoyé le comité d’accueil la fois précédente. Après avoir effacé un groupe d’archers, ils se retrouvent face à un boss-Bandit qui,

non seulement a 40 PV mais a la fâcheuse tendance de bondir sur des portes donnant accès à de petites salles latérales qui amènent des combattants supplémentaires. Il finit par expirer après avoir pu entrouvrir ainsi 2 sur 4. A noter : une utilisation opportune de poison par Neox, cette fois-ci les rats de Jack n’ont pas fait long feu, la quasi-disparition prématurée de Dom victime d’une attaque +2 au plus mauvais moment, et les beaux échecs de Neox (erreur de portée sur son attaque +5) et Julien (attaque +6 qui échoue). Après avoir beaucoup douté au milieu de la mêlée, la victoire est à portée une fois que le boss a disparu. Une bonne coordination du dernier tour permet à Julien d’aller empocher le contenu d’un coffre avant que tout ce petit monde prenne le chemin du retour, nanti d’un capital de XP s’arrondissant. Il va aussi falloir aller en ville dépenser cet or durement acquis !

Table 5, dite « Immaculée recension » : à Warhammer 40K Baptiste et Vincent-le-deuxième ont guerroyé sans que l’histoire n’en conserve la trace.

Table 6, dite « A l’aise Vaise » : à Burgle bros, une fine équipe composée de Xel, Thomas, Olive et Maël a déjoué les plans des squatteurs. A l’aise, selon leurs dires. Le festival « À l’aise Vaise », né de l’occupation d’un quartier de l’ouest lyonnais par une bande de squatteurs réunis au détour de luttes sociales, de solidarité, de périodes de répression brutales ou d’amitiés indéfectibles, a donc fait long feu.

Table 7, dite « MMythic Battlesythes errants » : à Mythic Battles retenons que Hadès a battu Aries et Hephaïstos. Comme Zeus gouverne le Ciel et Poséidon la Mer, Hadès règne sous la terre et pour cette raison est souvent considéré comme le maître des Enfers. Une partie où Mickaël, Franck et un jeune mousse n’ont donc pas craint de naviguer sur le Styx.Fantasy Pub

Table 8, dite « Eaux de vie » : à Fantasy pub, ce fut un baptème pour une table composée de 4 fantastiques petits nouveaux: Jordain, Valentin, Stéphane et Guillaume. A en croire le thème du jeu, il n’y avait pas que de l’eau ou du Saint-Chrème dans les  coupelles.

Table 9, dite « Bulle papale » : à La Havane votre modeste narrateur s’adjuge une victoire suprise (15) devant Thibault (8) et Noudine (7). Tristan termine à 0, un score en forme de bulle probablement unique dans les annales pour le pape du jeu de plateau.

Table 10, dite « As poppies grow » : à In Flanders field, Olive, Thomas, Xel et Maël étaient présents au champ d’honneur. Savaient-ils que ce jeu doit son nom à un poème en forme de rondeau d’un lieutenant-colonel de l’Ontario, qui rend hommage aux morts, civils ou militaires, de la Première Guerre mondiale ? Le poème débute ainsi:

In Flanders fields the poppies grow
Between the crosses row on row,
That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below.

Les poppies, ce sont les coquelicots, qui illuminent gaiement la fête des lumières comme le cliché inaugural l’illustre avec éclat.

Table 11, dite « Troubles traboules » : à Codenames les Bleus (Xel, Thibault, VHS, Maël) ont remporté une victoire indiscutable, mais il leur a fallu batailler ferme, et parfois emprunter de troubles traboules (passages étroits reliant les immeubles du vieux Lyon) pour parvenir à leurs fins. Les Rouges (Nourdine, Guillaume, Tristan, Dom) ont longtemps masqué leur déréliction avant qu’elle n’éclate au grand jour dans la cinquième manche.

  • Bleus 1-0: une victoire sans coup férir entamée par un inspiré Commonwealth 3 (Londres, Colonie, Reine), et ponctué par la combinaison idéale Carreau/Mine, qui resta mystérieuse malgré l’indice Coron, le Carreau ne se dévoilant qu’au tour suivant sous la Vitre.
  • Rouges 1-1: les Bleus se prennent les pieds dans la Chaîne du Peloton et s’égarent dans une Incontinence hasardeuse (Couches était légitime, mais Règles était abusif !)
  • Bleus 2-1: si les Bleus ne surent associer Glaneurs à Tableau (égarés par le masculin de cet indice pseudépigraphe), ils touchèrent Assiette avec bonheur, et cela avait du sens aussi. Pour Italie 2 (Talon et Botte), on trouva l’évident Botte puis on tenta  Soleil. Il faut dire que faire deviner ces deux mots sans faire référence aux chaussants était osé ! Les Bleus ne durent leur salut qu’à un Erotisme aussi débridé que mal maîtrisé de la part des Rouges
  • Rouges 2-2: sur le thème vinicole, ce sont les Rouges qui furent clairvoyants avec un Vin 3 (Carton, Verre, Liquide), alors que les Bleus, sur Vigne 2 (Pied, Culture) allèrent sur Fût, offrant un mot aux Rouges et derechef la manche
  • Bleus 3-2: après un départ canon 6-1 initié par le joli Sandwich 3 (Pain, Club, Prise), les Bleus concluent sans peine, profitant de la déconfiture des Rouges qui ont vu des Palmes au Moulin (!!) et ont échoué à trouver les indices pourtant évidents (ou pas) d’un désespéré Guerre 4 (Mars, Poche, Palme, Enceinte) : le Dieu de la guerre, la main de Napoléon, la Décoration, et l’Orphelin !

A ce sujet, on nous demande de passer une petite annonce : « Associés expérimentés cherchent maître-espion fiable ». S’adresser à la rédaction qui transmettra.

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Séance de VENDREDI 3/11/2017 à Ti Koad

«La femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune», écrivait, de manière tristement prophétique, Olympe de Gouges dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Une dédicace piquante à la reine Marie-Antoinette, et qui signera également sa propre fin, le 3 novembre 1793.

Née en 1748 dans un ménage modeste de Montauban sous le nom de Marie Gouzes, elle se marie à seize ans. Veuve et mère deux ans plus tard, elle se remet sans attendre en ménage avec un entrepreneur qu’elle suit à Paris. À vingt ans, tandis que le règne de Louis XV arrive sur sa fin, la jeune provinciale entame une nouvelle vie, libre de toute contrainte. Reniant ses origines quercynoises, elle prend le nom de scène Olympe de Gouges et fréquente assidûment les écrivains et intellectuels. Quand arrive la trentaine, elle s’offre divers amants dont l’écrivain François Sébastien Mercier, auteur du Tableau de Paris, et écrit des pièces de théâtre et des romans qui fleurent bon les sentiments compassionnels à la mode.

Mais son ton et ses idées ne tardent pas à mûrir. En 1785, elle publie pour le Théâtre-Français une violente dénonciation de l’esclavage. En 1788, elle récidive avec ses Réflexions sur les hommes nègres, qui lui valent d’être accueillie par les abolitionnistes dans la Société des Amis des Noirs. En 1786, elle écrit aussi une suite au Mariage de Figaro de Beaumarchais dans laquelle elle dénonce le mariage forcé des filles et plaide pour l’émancipation féminine.

Quand survient la Révolution française, en 1789, Olympe de Gouges, déjà quadragénaire, redouble d’activité et multiplie brochures et libelles dans lesquels elle réclame avant toute chose l’égalité des droits entre tous les citoyens sans distinction de sexe, de couleur ou de revenu. Elle plaide aussi pour le droit au divorce (elle sera exaucée dès le 20 septembre 1792). Après la chute de la Convention, elle milite au club des Jacobins. Elle y dénonce la peine de mort et revendique le droit de vote sans distinction de sexe. Hostile à la Terreur et proche des Girondins, elle est arrêtée sur ordre de Robespierre et guillotinée. « Enfants de la Patrie, vous vengerez ma mort ! » lance-t-elle avant de mourir.

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324 ans après, le deuxième sexe était fortement représenté à Ti Koad, et il n’a pas été loin de faire jeu égal avec le premier en termes de victoires.

Table 1, dite « Tentation révolutionnaire » : où Thomas, Xel, et votre modeste narrateur ont invité Tristan à découvrir Brass, un classique dont Thomas est reconnu, de longue date, comme le baron perché. En 1902, dans Que Faire ?, Lénine faisait valoir que la classe ouvrière ne deviendrait pas spontanément révolutionnaire par des luttes économiques pour les salaires ou pour la réduction du temps de travail, Pour convertir la classe ouvrière au marxisme, Lénine insistait sur le fait que les marxistes doivent former un parti politique, ou une « avant-garde ». Tristan s’est posé la même question au début du jeu, et c’est Thomas lui-même qui apporta la réponse à la fin: pour me battre, vous auriez dû vous liguer contre moi pour détruire mes mines et mes acieries. Mais n’est pas Lénine qui veut et, faute d’avoir su conclure une telle entente et d’avoir fomenté la stratégie y afférente, nous restâmes en troupeau regroupés (Xel 110, VHS 114, Tristan 117), chacun cantonné dans sa zone de confort (moi vendant du coton, Xel faisant des rails, Tristan en polystratégiste), contemplant au loin le tsar Thomas, 138. Une victoire largement due à ses acieries qui lui rapportèrent deux fois 5, 7, et 9 points, et une belle dédicace à Staline (l’homme d’acier, en russe).

Table 2, dite « Clan contre clan » : où deux clans se font face dans un excellent role play pour cette partie de Mafiozoo, avec d’un côté Sophie et Doc Nico et de l’autre Christophe II eMafiozoot Hugo. Ici, chaque joueur cherche à devenir le nouvel affranchi du gang de Momo les dents longues en prenant le contrôle des quartiers et des lieux d’influence de la ville. Pour gagner votre place dans « La Famille », vous devrez soudoyer les proches du parrain, gagner ou acheter leur soutien et bénéficier de leurs faveurs. Hélas vous n’êtes pas seul sur le coup…. C’est Christophe qui ressort roi de la jungle.

Table 3, dite « Cherchez la femme » : où Guillaume, Mickaël, Nicolas II, Frank et Jérôme revisitent Jamaïca par le truchement d’une extension croquignolesque dite « The crew ». C’est le premier cité qui s’impose.

Table 4, dite « United we stand » : où un deuxième opus des aventures de Gloomhaven nous est narré avec l’aimable concours de Dom et son brio habituel:

Résultat de recherche d'images pour "gloomhaven jeu"Retour dans le tumulus du premier scénario pour Julien-de-Paimpol-qui-perdra-bientôt-son-suffixe, Jack, Neox and Dom. Une soirée bien différente de notre première tentative infructueuse parce que chacun commence à prendre la mesure des capacités de son personnage, que la coordination de nos actions a été plus efficace et parce que les monstres sont moins agressifs si on joue avec les vraies règles (ils n’attaquent que si c’est écrit sur leur carte). En revanche on découvre avec frustration l’usure qui frappe les personnages dont la main de cartes d’actions se vide au fur et à mesure que le temps passe, au point parfois d’expirer (même s’il leur reste des points de vie !) au seuil de la dernière salle. Mais ce qui compte pour gagner collectivement un scénario, c’est qu’au moins un perso aille au bout. Ce soir c’est le Tinkerer de Neox qui fut le last man standing, mais de justesse : il lui resta juste assez de jus pour finir un dernier archer et se précipiter au fond de la salle sur le coffre qu’il convoitait. Le Spellweaver de Dom a cette fois largement utilisé sa magie ; c’est avec joie qu’on voit le Mindthief de Jack faire se battre entre eux les ennemis et j’attends avec impatience de nous voir réussir à exploiter les règles de déplacement des ennemis pour réussir à les faire marcher sur un piège.

Table 5, dite « Théories du genre » : où Vincent (13), bourreau des coeurs de pirate, s’impose dans une table presque paritaire de Shipwrights of the North sea. Hélène (11), Baptiste (9), Nourdine (6) et Justine (4) étaient aussi de l’aventure. Parité dans les victoires s’ensuit car, à Diamant, c’est Hélène (51) et Justine (41) qui mènent la danse, reléguant Vincent (31), Baptiste (30) et Nourdine (25) au rôle de comparses. Diamonds are a girl’s best friends.

Table 6, dite « Rouge sang » : où L’auberge sanglante voit débarquer Mickaël, Guillaume et Nicolas II, et dans son extension « Les forains », elle accueille les membres, étranges et inquiétants, d’une troupe de forains : un montreur d’ours, une femme à barbe, un lanceur de couteaux, une voyante. Avec un tel cirque, difficile d’y voir clair quant à l’issue de la partie.

Table 7, dite « L’homme est une femme comme les autres » : où, tandis que votre modeste narrateur a quitté les lieux, Thomas remet sa victoire en jeu à The island. Mal lui en prit car, ici, il assista impuissant au triomphe conjoint de Xel et Tristan, ax-aequo sur l’Olympe.

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Séance de VENDREDI 27/10/2017 à Ti Koad

Migration vacancière vers Ti Koad pour une belle population de joueurs, des jeunes et d’autres moins, des têtes connues et d’autres moins, des à jour de leur cotisation et d’autres non.

Table 1, dite « Tentacules victoriens » : Thomas, David, Xel, Christophe-2 et Hugo s’attablent devant A study in emerald, un jeu rare qui mèle un thème fantastique (une conspiration de Grands Anciens à la fin du XIXe siècle) et des règles originales (rôles cachés et asymétriques, conditions de victoire en fin de partie). En une phrase, « c’est un jeu où l’on gagne seul et l’on perd en équipe ». En fin de partie, Christophe a perdu juste assez de points pour endosser ce rôle de perdant, au grand soulagement de David. Et c’est la coéquipière du précédent qui finit en tête.

Table 2, dite « Kerker und Drachen » : Julien-de-Paimpol fait découvrir son nouveau précieux, Gloomhaven, aux heureux élus Jack, Neox et VHN. Gloomhaven est représentatif des 5% de projets Kickstarter qui débouchent sur des jeux réussis, d’un bon rapport qualité-prix et non bancaux, mais qui auraient eu du mal à se faire éditer autrement. Il renouvelle le genre du dungeon crawler avec un mélange d’ambition (97 scénarios dans la boîte de base qui pèse 10 kg !) et de mécaniques bien trouvées, avec une inspiration puisée dans les jeux à l’allemande pour dépasser le « je me déplace, je lance un dé » . Ici pas de 1-contre-n comme dans Descent mais un groupe de joueurs qui coopèrent comme à Mice & Mystics, et une gestion de main qui nécessite sérieuse réflexion comme à Mage Knight. Chaque joueur incarne un personnage qui va se développer à travers les différentes aventures et finir par prendre sa retraite une fois sa quête personnelle achevée. Les différentes classes de personnage sont intéressantes et on n’a fait que deviner la richesse du mode « campagne ». Qu’on ne se méprenne pas, le scénario 1, que nous avons perdu malgré un dernier combat héroïque de Jack et de sa meute de rats, n’est pas une promenade de santé. Leçon à retenir : ne pas ouvrir une porte tant qu’on n’est pas vraiment prêts.

Table 3, dite « La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens » : Marvin, Guillaume, Nicolas-2, Armand et Michal méditent sur cette phrase de Clausewitz en jouant à Rex, derniers jours d’un empire. Armand surprend les autres en construisant sa troisième forteresse et met ainsi fin à cette brève partie.

Table 4, dite « De sacrés mechs » : Tristan, Paul, Justine et Mickaël se confrontent au scénario 6 de Mechs vs. minions, où ils triomphent.

Table 5, dite « Retardataires » : Vincent et Camille cherchent un jeu à 2. Ils trouvent Kanagawa où le coup de pinceau de Vincent s’impose.

Table 6, dite « Padrino » : la table 1 poursuit avec The boss que Christophe remporte.

Table 7, dite « Mwahahaha »: bien que le porteur des clés eusse tenté de nous convaincre qu’il ne faut pas rester là, Messieurs Dames, il est attiré par Thomas dans un piège diabolique et se laisse présenter avec Xel et Dom Before I kill you, Mister Spy…, un petit jeu de cartes américain. Jeu où ni la variété tactique ni la dépendance à la pioche n’ont convaincu. Tiens au fait il faudrait rejouer à un certain petit jeu de cartes allemand qui se passe dans une diligence…

Table 8, dite « Bouquet final » : le rideau tombe sur une partie de Hanabi avec Tristan, Paul, N2, Guillaume et Justine.

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