On ignore la hauteur d’eau de la rivière Rubicon quand les légions de César la traversent le 10 janvier 49 av. JC mais la loi de Rome interdisait -sous peine de mort- à quiconque de la franchir avec une armée, sauf autorisation expresse. Pompée régnait alors à Rome et César, perçu (à juste titre) comme une menace, avait été intimé de dissoudre ses forces armées et de renoncer à son commandement. En franchissant la frontière du territoire directement administré par le Sénat, il déclenchait un coup d’état et immortalisa sa prise de risque par la phrase (que ne désapprouverait pas un joueur de Bios Genesis) « alea jacta est ». Ce fut le début d’une guerre civile de cinq années marquée par la victoire de Pharsale et qui vit la fin de la république, remplacée par l’empire romain.
Table 1, dite « Luttes intestines » : League of Six est le premier jeu de Vladimir Suchy, auteur de Underwater Cities (voir ci-dessous). Selon l’archiviste officiel, la dernière partie en ces murs (à St Elivet en fait) remonte à 2013. Il suscite ce soir l’intérêt de chevelus et de moins chevelus (Thomas, Xel, Evan et François). Malgré une remontée impressionnante de François au décompte final (24 PV sur les nobles, ce qui ne l’empêcha pas de finir dernier), Thomas s’adjuge cette partie dont des violentes luttes d’influence ont scellé l’issue, gagnées grâce à la pugnacité du vainqueur qui multiplia l’appel aux gardes pour imposer sa loi. Don’t mess with Thomas (73 PV) pensèrent Xel 68, Evan 62 et François 60. Les mêmes finissent la soirée avec Scout : Xel et Evan , à égalité avec 33, dominent Thomas 12, et François 5 dans une partie où le timing a été crucial, Evan donnant le tempo en mettant fin à deux des quatre manches.
Table 2, dite « Hauteur d’eau » : A Underwater Cities, un trio de cinquantenaires (Olive, Marc et Dom) construit son moteur de production de ressources sur 10 tours. Le jeu est fluide (!) avec un placement d’ouvrier classique, combiné à la construction d’un tableau de cartes de plus en plus puissantes. En début de partie, il faut faire attention à ne pas manquer de ressources, ensuite normalement on en produit une partie à l’image de Marc dont les entrepôts débordaient à la fin. Dom est le seul à aller chercher des cartes de scoring qui lui rapportent 22 PV, scellant sa victoire avec 113 PV devant Marc 73 et Olive 71.
Table 3, dite « Choc des chevaliers » : Une fois n’est pas coutume, on joue tard un mardi. La partie de Paladins du Royaume de l’Ouest finit encore plus tard que la précédente sur une table de marque reserrée : Mathieu 79, BenjaminG 77, Alex 72 et Nastassia 66, avec deux nouvelles adhésions à la clé.