Séance de VENDREDI 09/02/2018 à St-Elivet

Le 9 février est une date notable dans l’histoire de l’aviation civile avec les premiers vols des Boeing 727 (1963, un moyen-courrier robuste et polyvalent qui fit beaucoup pour développer les aéroports régionaux) et 747 (1969, le jumbo-jet qui a créé le tourisme intercontinental de masse).

Prenons un instant pour rappeler (comme quoi les stratégies industrielles ont un effet à long terme) que dans les années 50, la part de marché de Boeing dans les avions civils était de moins de 1%. C’est son pari réussi sur les avions de ligne à réaction (tirant parti de son expérience dans les bombardiers) qui lui a permis de prendre le pas sur Lockheed (sorti du segment) et McDonnell-Douglas (racheté en 1997) et d’être l’acteur dominant pendant des décennies, avec plus de 80% du marché. En parallèle Airbus, créé dans les années 70 par l’association de plusieurs entreprises européennes (et pariant de son côté sur l’informatisation et la suppression d’un poste en cabine) est maintenant quasiment à parité avec le titan américain.

Le 9 février est aussi le jour de la mort de Freddie Laker, homme d’affaires anglais pionnier du low-cost aérien. Bien avant R. Branson (Virgin) et M. O’Leary (Ryanair), ce patron légendaire divisa par 3 le billet Londres-New York mais finit en faillite, victime d’une lutte à mort avec les compagnies en place qui cassèrent les prix, influencèrent les régulateurs et avec qui il multiplia les procès pour distorsion de concurrence.

Lors de cette séance de jeu, on vit des paris gagnés ou perdus et des rivalités sans merci.

Table 1, dite « Choc des titans » : ils ne se lassent pas de Mythic Battles Pantheon : Mickaël, Paul-Junior, Guillaume et Elouan s’affrontent en paires avec ce jeu magnifique, sans que la tour de contrôle n’ait été informée du résultat.

Table 2, dite « Quasi parité » : Frank ressort son prototype déjà bien mûr de My Little Secret Dungeon : associé à Hugo, il prend le pas sur l’association entre Olivier et Maël au terme d’une partie longue, équilibrée et tendue qui leur a bien plu.

Table 3, dite « Procès en première instance » : pour essayer Cursed Court, le choix avait été fait de bricoler un prototype quick and dirty (à déconseiller si vous fabriquez un avion, NDLR) à base de jetons de poker, d’élastiques et de cartes d’un autre jeu. Xel, Tristan, Thomas, Eric et VHN acceptent de faire les pilotes d’essai et découvrent ce jeu récent de bluff et de paris. Impossible d’arrêter Eric qui, avec 24 points contre 8 au dernier (un père de famille blond) l’emporte malgré (ou grâce à ?) sa maîtrise limitée des règles.

Table 4, dite « Distorsion de concurrence » : la table 3 poursuit sa soirée avec A Study in Emerald. Une fois la partie arrivée à son altitude de croisière, il apparaît clairement que Eric est un Réformateur et que seuls deux Loyalistes (Xel et Dom) œuvrent à l’avènement des Grands Anciens. Xel précipite la fin de partie mais son boulet la fait reculer de 5 PV, juste au niveau de Eric. Nous exhumons alors une règle qui en tel cas attribue la victoire aux Réformateurs, une manifeste distorsion.

Table 5, dite « Patron légendaire » : la même équipe choisit ensuite The Boss, un jeu avec (tiens tiens) du bluff et des paris. Thomas s’amuse d’égarer de nouveau Tristan et l’emporte d’une courte tête.

Table 6, dite « Procès en appel » : deuxième audience pour Cursed Court avec dans le prétoire Xel, Thomas, Maël, F-R et VHN. Une gamme de scores similaire (23 à 7) avec ici Maël dans le rôle de l’acteur dominant.

Table 7, dite « Témoins à la barre » : vol inaugural à P-C pour le jeu d’enquête Witness avec Michal, Neox, François-René, Hélène, Christophe et Nicolas-2 (bizarre, il est sensé se jouer exclusivement à 4 ?). 3 affaires ont été examinées avec des résultats variés (une réussite, une quasi-réussite et un échec).

Table 8, dite « Lutte à mort » : la table 7 poursuit avec le classique Room 25 : F-R se révèle comme gardien en éliminant un autre joueur mais dans la foulée Hélène, l’autre gardien, lui règle son compte. Encore une victime de la concurrence sauvage.

Table 9, dite « Tigre celtique » : on vit fort tard Tristan et N2 autour de Samhain.

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Séance de VENDREDI 02/02/2018 à St-Elivet

Le 2 février 1625, les Hollandais établissent un fortin sur l’île de Manhattan, à l’embouchure du fleuve Hudson. Autour du fortin se sont installées trente familles de protestants flamands, français et surtout wallons, envoyées par la Compagnie hollandaise des Indes occidentales. La petite colonie est baptisée La Nouvelle Amsterdam.

Le gouverneur, Peter Minuit, légalise l’occupation en remettant aux Indiens Algonkins des parages quelques perles de pacotille d’une valeur de 60 florins (l’équivalent de quelques poignées de dollars). Les débuts sont difficiles, marqués par des guerres avec les Algonkins, et des épidémies de choléra.

En 1664, quatre navires anglais bloquent le port et le gouverneur Peter Stuyvesant se résout à céder la colonie au roi d’Angleterre. La Nouvelle Amsterdam devient New York, en hommage au duc d’York, futur roi d’Angleterre sous le nom de Jacques II.

La ville connaît un rapide développement grâce au commerce des fourrures avec la région des Grands Lacs. Quand éclate la guerre d’Indépendance, c’est déjà la principale ville d’Amérique du Nord avec 30 000 habitants. La métropole compte 500 000 habitants en 1850 et trois millions à la fin du XIXe siècle. L’invention de l’ascenseur électrique suscite la construction des premiers gratte-ciel, posés sans façon sur le granit de Manhattan. Les immigrants affluent d’Europe. Au total, 16 millions transitent par Ellis Island, aujourd’hui transformée en musée.

En 1909, un guide qualifie New York de «Big Apple», surnom qui sera popularisé par les musiciens de jazz. Aujourd’hui, New York est la plus grande métropole de la planète, grande sinon par sa population (7 millions d’habitants), du moins par son effervescence intellectuelle et sa diversité, sans oublier la célèbre Trump  tower, version postmoderne du phare d’Alexandrie de l’antiquité.

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Quelques années après, à Lannion, un groupe d’irréductibles joueurs envahissait le fortin de St-Elivet, dont l’effervescence intellectuelle certains soirs de semaine n’a rien à envier à la grosse pomme.

Table 1, dite « Jaune, impair et manque » : à la table de Brass, votre modeste narrateur initie Christophe et Maël, qui n’ont pas fait le voyage pour rien et ont apprécié l’expérience, totalisant 106 et 141 points. Déconfit, je termine seulement second avec 129, plombé par un tirage de cartes résolument adverse et par le remords d’une action irrégulière que j’entrepris en première ère. Thomas observait la scène de loin, et les jaunes, en manque, étaient orphelins de leur Taxi driver préféré.

Table 2, dite « Sex and the city » : à Mechs vs. Minions, Xel, François-René, Nicolas II et Paul ont finement joué le scénario 6. Ces mecs plutôt mignons ont tellement apprécié qu’ils ont remis le couvert avec le suivant, le scénario 7. Un cinq à sept bien rempli, en quelque sorte.

Table 3, dite « Les affranchis » : à  Gloomhaven, pas de soucis pour nos affranchis habituels, qui se reconnaîtront dans le CR romanesque qui suit, issu de la plume fertile de Dom 😉

Quittant provisoirement ses aventures  vénales, le groupe d’aventuriers fait sa B.A en allant visiter un puits magique qui sauvera la vie d’une malheureuse. Jacques que rien ne réjouit tant que de mettre en pièces des Vermlings fait un carton ce soir, le reste du groupe faisant connaissance avec les Imp et les Stone Golem. La créature magique invoquée par Dom fait des merveilles en affaiblissant les ennemis avec son attaque à distance. Arrivé dans la salle principale où le comité d’accueil est sérieux, le groupe décide une manœuvre audacieuse : Neox et Jacques fixeront les monstres « en mourant héroïquement » tandis que Julien et Dom bondiront jusqu’à la dernière pièce pour précipiter la fin à la mission. Le plan réussit tellement bien que tout le monde survécut et que les deux « sacrifiés » repartirent en grommelant qu’ils auraient mieux fait de finir de ramasser les pièces d’or qui trainaient par terre. La prochaine fois, attendons nous à renouer avec les intrigues de Gloomhaven-la-corrompue.

Table 4, dite « Everyone says I love you » : à Gueules noires, comme à Istanbul, Tristan a joué de jolis tours et fait régner sa loi. Thomas, Michal et Olive ont apprécié son charisme naturel. C’est bien simple, tout le monde aime Mister T, même quand Yseult n’est pas là.

Table 5, dite « Do the right thing » : à Mythic battle – extension Hephaïstos, Anthony, Mickaël, Guillaume et Vincent se sont imposés. Visiblement, ils savent quoi faire, et ont eu tout loisir de s’extasier devant les figurines peintes avec une minutie qui défie l’entendement comme Hadès, ci-contre reproduit, en témoigne.

Table 6, dite « SOS Fantômes » : à Armadora, Tristan méduse Maël et Nicolas II et réalise le hat trick. Autant dire qu’avec lui, ses comparses ressemblent surtout à des fantômes.

Table 7, dite « After hours » : à la table de Codenames, les Rouges (Xel, FR, Paul, Sophie) se mesurent aux Bleus (Dom, VHS, Doc Nico, Mickaël):

  • 1-0 pour les Rouges, servis par une grille facile à l’image du Rouge 2 (Moulin, Feu) et malgré un Brigitte Macron 3 (Talon, Bise, Lumière) des Bleus qui ne manquait pas d’inspiration,
  • 1-1: les Bleus égalisent, servis par les errements des Rouges qui glissent sur un Champignon. L’énigmatique Reine 2 (Pion, Venus) restera l’incompris de cette manche.
  • 2-1: les Bleus prennent un bon départ avec un Protection 3 (Coque, Ecran, Carton), mais échouent à l’instant décisif sur un Canardage 2 qui visait (Tir, Assiette), là où Ball-trap ou Pigeon auraient fait l’affaire. Quant aux Rouges, ils hésitèrent sur un Conte 2 (Charme, Pouce), où une auto-stoppeuse aurait probablement joué son rôle. Mais après l’échec du camp adverse, il ne restait plus que Charme, qui se dévoila sous l’indice Arbre 1.

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Séance de VENDREDI 26/01/2018 à St-Elivet

Le mot télévision apparaît avant la chose, en 1900, lors de l’Exposition universelle de Paris. Mais c’est le mardi 26 janvier 1926 que des membres de la Royal Institution assistaient à la première séance de télévision. Il ne s’agit que d’une petite image animée en noir et blanc de 30 lignes verticales, mais elle permet de distinguer clairement la silhouette d’un personnage transmise à partir d’un émetteur situé dans la pièce voisine.

La séance a lieu à Londres, 22 Frith Street, dans le laboratoire de l’inventeur, un ingénieur et entrepreneur écossais du nom de John Logie Baird. Après de longues recherches, il avait présenté une première fois son procédé en octobre 1924 dans le magasin Selfridges, sur Oxford Street, mais le résultat avait été trop médiocre pour être pris en considération.

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La télévision de John Baird est l’aboutissement d’une longue chaîne d’innovations.

Tout commence en 1875 quand l’Américain G. R. Carey suggère l’emploi du sélénium, un matériau dont la résistivité varie en fonction de l’éclairement, pour la transmission d’images à distance. Quelques années plus tard, en 1883, l’Allemand Paul Nipkow invente et fait breveter un disque tournant analyseur d’images, le télescope électronique. John Baird en tirera parti pour son dispositif.

En 1923, le chercheur américain d’origine russe Vladimir Zworykin invente une caméra électronique (iconoscope) à l’origine de la télévision électronique et le 18 novembre 1929, alors qu’il travaille pour Westinghouse, il présente le premier récepteur de télévision entièrement électronique. En concurrence avec John Baird, l’inventeur américain Charles Francis Jenkins fait en juin 1925 une démonstration publique de transmissions d’images animées selon un principe similaire à base de disque tournant analyseur d’images.

En juillet 1928, l’infatigable John Baird procède à de premiers essais de télévision en couleur. Un peu plus tard enfin, le 30 septembre 1929, il effectue en association avec la BBC (la radio britannique) les premières émissions régulières télévisées à partir de l’émetteur de Daventry.

A Parties Civiles, 92 ans après, pas besoin de téléscope ni d’iconoscope pour se voir ou s’entendre !

Table 1, dite « L’angle Eco » : table découverte de Container – un jeu simulant l’économie mondialisée, qui ne date pas d’hier mais qui se fait rare sur les étals, y compris d’occasion. Un jeu qui fut, nous dit la mémoire profonde du blog, joué à Parties Civiles dans une version commerciale (illustration) en 2011, et depuis tombé dans l’oubli. Un challenge de plus, en conclut Dom, qui se fit fort de le relever en le fabricant maison, cubes en bois, calendriers des postes à l’appui, et  qu’il complèta d’une imposante mallette de vrais jetons de joker. L’ensemble a fière allure. Le jeu lui-même aussi, qui permet de simuler de manière surprenante les écanismes micro-économiques à l’oeuvre dans le commerce des marchandises. On produit des biens, qu’on met ensuite en vente, au prix de son choix, on en achète, qu’on charge dans ses containers et qu’on transporte en mer, avant de les vendre à bon port. Comme le prix des marchandises varie selon les objectifs secrets des joueurs, et que ce mécanisme de calcul se double d’un autre, redoutable, qui supprime la denrée en plus grand nombre dans ses entrepots en fin de jeu, qu’on peut également racheter ses propres marchandises mises aux enchères, on a affaire à un jeu d’une certaine complexité dans ses calculs. Faut-il produire en masse avec de nombreuses marchandises, quitte à inonder le marché, ou miser sur des containers bien garnis ? Faut-il produire soi-même les couleurs qui nous font gagner ? Autant d’interrogations qui firent bifurquer les joueurs sur des stratégies divergentes.

A l’arrivée, c’est Xel (103) qui emporte la mise, à la grande surprise de Dom, 10 points derrière, et à la faveur d’une offrande de Tristan, qui paya 17 une cargaison qui en apporta donc 34 à Xel car, quand on n’achète pas ses propres produits et qu’on les vend au plus offrant, la banque double la mise ! Tristan, sceptique sur la stratégie, termine à 64, tandis que Votre Humble Serviteur (39) et Thomas (32) furent plombés par leur recours excessif à l’emprunt !

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Table 2, dite « Perdu de vue » : à Mysterium, Hugo, Christophe, Cécile et Pierre ont eu l’air de bien s’amuser. Mais n’ont-ils pas perdu de vue l’objectif du jeu ?

Table 3, dite « Coucou c’est nous » : la bande habituelle (Pierre, Paul et les autres) se retrouve autour d’un Mechs vs. Minions, qui fut, comme de juste, gagné.

Table 4, dite « Rendez-vous en terre inconnue » : à Tzolk’in – Le clandrier maya, JiBee honorait sa table de sa personne, et la gratifia d’une victoire, preuve que sa présence à éclipses ne nuit pas à son rayonnement. Thibault, Olive et Maël exploraient en terre inconnue et complètent dans cet ordre le tableau d’honneur.

Table 5, dite « La tête et les jambes  » : à Mythic battles, deux parties furent jouées entre Mickaël, Axel et Guillaume. Si les deux premiers remportèrent le premier opus, on se perd en conjecture pour le second.

Table 6, dite « Les experts » : à Zomibicide Black plague, Hélène, Baptiste, Neox et François-René ont survécu. Un travail d’experts.

Table 7, dite « Koh lanta » : à Galerapagos, une brochette de joueurs aguerris luttaient pour survivre dans la bonne humeur.

Table 8, dite « Zone interdite » : à la table de Codenames, les Rouges (Thomas, Tristan, VHS) se mesurent aux Bleus (Dom, Xel, Guillaume):

  • 1-0 pour les Rouges, malgré un brillant Académie 4 de Dom, et non sans s’interroger sur la poésie d’un éclat de verdure
  • 1-1: les Bleus égalisent sur une Tramontane mal maîtrisée, qui visait Bise et Gaule (avec FR comme maître espion, aurait pensé qu’il aurait fait autre chose de cette combinaison de mots)
  • 2-1: les Bleus gagnent par défaut et après quelques sueurs froides qui firent dire à Dom: « on ne tripote pas sans se concerter », les Rouges pointant la zone interdite (Chasse assassin sur l’indice Canard)

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Séance de VENDREDI 19/01/2018 à St-Elivet

En ce 19 janvier, Edgar Allan Poe aurait eu 209 ans. Voilà un homme qui a eu une vie tourmentée, en particulier avec les femmes. Au début de sa carrière littéraire, ses articles et ses contes sont tous refusés. Il envoie cinq nouvelles au concours du Philadelphia Saturday Courrier, qui promet au gagnant un prix de 100 dollars. Il n’obtient pas le prix, mais ses contes sont publiés, sans son nom, en 1832 par le Saturday Courrier (qui les paie très mal). Ainsi commence sa carrière de journaliste. Dans l’indigence, il pratique aussi le métier de pigiste nègre et continue son travail d’écrivain, consacrant ses loisirs et ses maigres revenus à l’éducation de sa petite cousine Virginia, qui l’admire follement. Il l’épouse clandestinement le 22 septembre 1835. Le 16 mai 1836, il l’épouse publiquement, et la jeune fille, qui n’a quRésultat de recherche d'images pour "edgar allan poe cartoon"e 13 ans, le rejoint à Richmond avec sa mère. Le 30 janvier 1847, Virginia décède à Fordham, à l’âge de 24 ans. Edgar, gravement malade, s’engage dans une quête frénétique d’amitiés féminines avec Mrs Lewis, dont il corrige les poèmes sentimentaux contre rétribution, avec Mrs Nancy Locke-Richmond (dont il s’éprend et qui sera l’Annie des derniers poèmes), enfin, avec Mrs Sarah Whitman, poétesse spiritualiste à qui il adresse le second poème À Hélène et qu’il demande en mariage. En novembre 1848, dans des circonstances assez obscures, il absorbe une forte dose de laudanum qui manque de l’empoisonner. De plus, il s’est mis à boire, lors de la maladie de Virginia, entre 1842 et 1847, et il est victime de crises d’éthylisme. Il souffre même un moment d’une attaque de paralysie faciale. Le 13 novembre, Mrs Whitman accepte de l’épouser s’il renonce à l’alcool. Le 23 décembre, il donne devant deux mille personnes sa célèbre conférence sur Du Principe poétique. Deux jours plus tard, 25 décembre, doivent être célébrées les noces avec Mrs Whitman. Toutefois, le lendemain, celle-ci reçoit une lettre anonyme lui apprenant de prétendues « relations immorales » entre Edgar et une de ses amies. De plus, on lui apprend que son fiancé a passé la nuit à boire avec des jeunes gens dans une taverne de la ville. Aussitôt, elle décide de rompre avec lui. De retour à Fordham, Edgar reprend un projet de revue littéraire. Après une visite à Mrs Richmond, il entreprend un voyage dans le Sud pour rassembler des fonds. Parti de New York le 30 juin 1849, il séjourne tout l’été à Richmond, où il retrouve Elmira Royster Shelton, veuve depuis la mort de son mari en 1844, avec laquelle il songe à se marier, mais il mourra dans l’année même.

A Lannion, cette soirée de Parties Civiles fut l’occasion de quelques Histoires extraordinaires, dont voici le récit.

Table 1, dite « L’enterrement prématuré » : à cette table, on ressortit des placards et d’un purgatoire de presque trois années une antique édition de Aeroplanes: Aviation Ascendant dont votre modeste serviteur se fit fort d’expliquer les règles à plusieurs nouveaux joueurs. Un jeu où une certaine expérience est requise, de même qu’un certain doigté au lancer de dés. Gérard ne disposant a priori ni de l’une ni de l’autre, on avait tôt fait de l’enterrer, mais ce fut prématuré car il emporta la mise, avec 35 PV. Une victoire qu’il doit notamment à sa présence dominante en Asie, qui fit basculer la partie en troisième ère et lui valut de devancer de 4 PV votre humble narrateur, auteur d’une percée remarquée au Japon. Hugo, quant à lui, se distingua par un raid victorieux en Amérique du Nord, hélas insuffisant (28), et Xel (24, mais qui devance Christophe, 15) par une contestation de la règle officielle, qu’on a souvent contournée à Parties Civiles mais qui fut ici adoptée dans toute sa pureté. Il s’agit de savoir si, d’une ère à l’autre, les places inoccupées des avions de l’ère précédente peuvent être occupées par des passagers. Oui (en tout cas rien n’indique le contraire dans la règle), et cela favorise outrageusement les perdants (loi du rattrapage), non et cela les désavantage à cause des places inoccupées qui font baisser la rentabilité (loi de la double peine). La lettre contre l’esprit, en quelque sorte. Pour être honnête, je conviens que l’esprit serait ici beaucoup plus adapté. Et ce ne serait pas le premier point de règle qu’on ignorerait à ce jeu (on refuse systématiquement et depuis la nuit des temps la loi du premier joueur aléatoire). Crime de lèse-Wallace diront les puristes. Un sujet pour la prochaine AG, à n’en pas douter !

Table 2, dite « Quatre bêtes en une » : une brochette de joueurs se confrontent à Gloomhaven. Dom raconte: « Encore une fois, nous choisissons après un rapide tour en ville d’aller faire une basse besogne pour l’intrigante à bagouzes. Cette fois il s’agit d’aller récupérer un diamant au fond d’une mine. Dans la première salle, le comité d’accueil prend la forme d’une meute de chiens. Ils sont rapidement mis en pièces et en ouvrant la porte nous tombons sur un groupe de Vermlings (des nabots à face de rat) commandés par un Boss à 32 HP. De nouveau, nos différentes armes efficaces contre des regroupements d’ennemis font merveille et la situation se décante rapidement. Julien prend le temps de bondir sur le coffre au diamant tout en cognant sur le boss qui bientôt s’effondre sous les coups du groupe. Est-ce que par ce que nous venons tous de passer au niveau 2 et que les monstres sont encore au niveau 1, mais cette aventure a semblé presque aisée. A suivre… »

Table 3, dite « Le chat noir » : pour gagner à Mythic Battles , il faut être avec François-René. Au bout d’une partie à rebondissements, il s’impose de concert avec Xof, devançant Mickaël (qui essuie ici une nouvelle défaite et revêt ainsi le costume du chat noir), et Anthony.

Table 4, dite « Le sphynx » :  le résultat de cette table de Paper tales restera aussi mystérieux qu’un oracle du sphynx.

Table 5, dite « Triple assassinat dans la rue St-Elivet » : à Istanbul, Mael, à la faveur d’un très beau dernier tour, commet un triple assassinat sur les augustes personnes de Tristan, Thibault et Nicolas II.

Table 6, dite « La lettre volée » : en seconde partie de soirée, nous retrouvons autour de Codenames :

  • Les Bleus (François-René, Nourdine, Mickaël, Nicolas II, Mael)
  • Les Rouges (Xel, Dom, VHS, Thibault)

Une partie à suspense, et en trois sets:

  • 1-0 pour les Bleus, une victoire par défaut, les Rouges n’ayant pas su se dépêtrer de l’innocente Bise, associée, au choix, au Baptême ou à la Colombe (comprenne qui pourra), et sont allés sur le bûcher du feu assassin, alors que les Bleus récitaient la lettre volée, en confondant George Hamilton (l’acteur) et George Milton (le chanteur) pour illustrer une chanson paillarde dont on vous laissera explorer la kolossale finesse
  • 1-1: les Rouges égalisent malgré un très osé Dagobert 4 (Couche, Paris, Plateau, Fou) des Bleus, qui aurait été parfait avec Pépin, mais qui échoua car ce mot évident n’était pas de la bonne couleur.
  • 2-1: Belle victoire des Rouges, emmenés par le duo inédit Peter Eliott / Pythagore

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Séance de MARDI 16/01/2018 à St-Elivet

Le 16 janvier 1920, le XVIIIe amendement à la Constitution des États-Unis d’Amérique interdisait la vente mais aussi la consommation d’alcool sur toute l’étendue du pays. Cette « Prohibition » marqua le triomphe des ligues de vertu. Mais il s’ensuit paradoxalement une explosion des trafics illégaux par des « bootleggers », ainsi appelés parce qu’ils cachent des bouteilles dans leurs bottes. Les organisations mafieuses d’origine sicilienne, transplantées aux États-Unis par la dernière vague d’immigration, sautent sur l’occasion pour étendre leurs activités avec Al Image associéeCapone ou Lucky Luciano. La corruption gangrène la police et l’administration. La criminalité s’étend…

Devant un tel échec, le gouvernement américain choisit sagement, mais tardivement, de reculer. Le 17 février 1933, au tout début de la présidence de Franklin Delanoo Roosevelt, est voté le Blaine Act du sénateur du même nom, qui autorise la vente de bière. Et le 5 décembre 1933 est voté le XXIe amendement qui, tout simplement, annule le XVIIIe. La Prohibition cessa dès lors de ronger la société américaine.

98 ans après, à Lannion, on éclusa quelques parties avec une étonnante sobriété.

Table 1, dite « Cul sec » : une nouvelle fois,  Mythic Battles sort des bacs. François-René et Jean-Yves y ont remporté une victoire éclair en gobant un emphalos avant que Mickaël et Thibault n’aient pu écluser leur premier godet.

Table 2, dite « Bouteilles à la mer » : à cette table de Pillards de la mer du Nord, Neox, Julien 3, Xel et Neox n’ont pas bu que de l’eau de  mer. L’un deux a digéré le breuvage, tandis que les autres ont bu la tasse.

Table 3, dite « Scotch double face » : autour de Time bomb on se presse: Hélène, Baptiste, Neox, Xel, F.-R., Mickaël et Thibault. Une victoire de Moriarty conclut cette partie, signé d’une équipe expérimentée: F.-R. et Neox.

Table 4, dite « Décantation naturelle » : nous découvrons en avant-première Azul, bientôt disponible dans les bacs mais déjà sur nos plateaux dans sa version Domifiée ! Azul comme azulejos,Azul bien sûr. Introduits par les Maures, les azulejos (carreaux de revêtement mural en faïence, originalement décorés de bleu ou polychromes) furent adoptés par les Portugais au moment où leur roi Manuel 1er, durant une visite au palais de l’Alhambra dans le sud de l’Espagne, fut conquis par l’éblouissante beauté des tuiles décoratives. Manuel 1er ordonna la décoration immédiate, avec des tuiles semblables, des murs de son palais. Le jeu, qu’on doit à Micheal Kiesling, auteur de Tikal, vous transporte au 16e siècle, truelle en main, à embellir les murs du Palais Royal de Evora !

Une partie découverte vit la table de score suivante:
Mickaël 53, VHS 36, Dom 34, Xel 30.
Puis, on passa au mode compétition, et la décantation des valeurs se fit naturellement:
VHS 66, F.-R. 64, Dom 63, Xel 39.

PS pour les moins de 50 ans: pour la signification de l’expression « dans les bacs », s’adresser au rédacteur

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Séance de VENDREDI 12/01/2018 à St-Elivet

C’était la séance à ne pas rater, celle où on déguste les fameuses galettes (des rois, pas saucisse !) faites maison par Hélène. L’affluence était là et on a eu le plaisir de (re)voir des anciens et des occasionnels. Et bientôt, ce sera l’AG annuelle de l’association.

Table 1, dite « Mijotez à couvert » : les amateurs de plats de résistance (en occurrence Neox, Tristan, DocNico et Marie-Anne, la seule y ayant déjà joué, il y a bien longtemps) inaugurent la nouvelle édition d’Antiquity de Splotter Spellen. On pouvait s’y attendre, la partie dura fort tard. Selon des témoins, Marie-Anne a su à quelques tours de la fin se tourner vers la théologie stratégiquement et se convertir à une nouvelle croyance (Santa Barbara) qui lui a octroyé la victoire grâce aux bâtiments. Elle a suggéré que ses adversaires avaient joué plus « bisounours » que son Jack de mari.

Table 2, dite « Aplatissez au rouleau » : une brochette de joueurs moustachus (JiBee, Jack, Jeff et Jourdine) se confrontent à Scythe. La maîtrise dudit Jack (aux commandes de la faction Polonia) s’est comme souvent imposée.

Table 3, dite « Incorporez délicatement » : Baptiste rameute l’essentiel des femmes présentes (Xel, Sophie et Hélène) auxquelles s’adjoint Vincent pour jouer au classique Lords of Waterdeep. Le Gentleman-aux-poches-pleines finit en tête, devançant Hélène de 2 PV.

Table 4, dite « Hachez menu » : pour jouer à Mythic Battles Pantheon, il faut presque une salle entière mais il faut dire que le travail de peinture des figurines réalisé par Mickaël et consorts est remarquable. A ce jeu en équipe il  y a eu deux batailles qui ont vu d’abord Mickaël et Paul-le-jeune battre Guillaume et Axel, puis F-R et Axel battre Thierry et Mickaël.

Table 5, dite « Battez énergiquement » : Nicolas-2 rassemble Frank et Thibault autour de Olympos. Cela aura été une quasi-constante ce soir, le propriétaire du jeu remporte la partie.

Table 6, dite « Faites couler » : à l’écart pour ne pas déranger par son raffut, une configuration idéale à 8 joueurs (jaunes : Paul, Michal, Maël et François-René / bleus : Christophe, Hugo, Thierry et VHN) pour découvrir Captain Sonar. Mine de rien, il faut être ultra-concentré dans ce faux party-game. Les joueurs ont pu tourner entre les postes de combat, les parties ont été riches et les victoires réparties entre les équipages.

A éviter : se prendre un dégât par sa propre torpille ce qui non seulement endommage votre sous-marin mais dévoile dangereusement votre position. Et n’hésitez pas à consulter Thierry au sujet de sa méthode brevetée de localisation de l’ennemi, très maline mais qui ne pardonne pas les erreurs.

Table 7, dite « Piquez à l’ail » : en seconde partie de soirée, nous retrouvons autour de Citadelles (dans une édition ancienne sans extension et avec bien peu de cartes violettes) N2, Maël, Guillaume, Thibault, Paul et VHN. Après quelques précisions de règles issues de joueurs chevronnés qui n’étaient pas là pour rigoler, le ballet habituel des coups bas commence. Guillaume est le seul à avoir 8 quartiers et finit détaché avec 34 PV.

A noter : en début de partie, il construit la Taverne, ridicule petite carte à 1 PV. Il la défend vaillamment en prenant le condottiere (qui peut la détruire gratuitement), en tuant le condottiere, en prenant l’évêque (qui protège du condottiere) pour finir par la voir disparaître. Mais en fin de partie, alors qu’il avait 7 quartiers, 1 carte en main et peu d’argent et que les autres joueurs spéculaient sur sa capacité à construire à ce tour son dernier quartier, il a eu la joie de nous poser devant le nez une Taverne qui lui a donné la victoire.

Table 8, dite « Flambez et servez chaud » : nous ne tenterons pas de compter les multiples parties de Codenames (boîte du commerce) qui ont eu lieu en clôture, étant donné que la composition des équipes a pas mal varié (allez je tente : Baptiste, Hélène, Xel, Nourdine, Jack, Thierry, Jeff, VHN, Maël, Thibault), ni de résumer chacune. Mentionnons juste le désastre du Baby-Foot 2 dès le premier indice (But puis Partie ou Bar ? vous avez compris ce qui a été choisi) et l’apprécié Chasse 3 (Cartouche, Canard et Neige).

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Séance de VENDREDI 05/01/2018 à St-Elivet

Le 5 janvier 1895, le capitaine Alfred Dreyfus était solennellement dégradé dans la cour de l’École Militaire, à Paris. Il a été condamné au bagne à vie pour haute trahison, accusé d’espionnage sur la foi d’une analyse graphologique truquée.

L’affaire Dreyfus commence un an plus tard avec la révélation de son innocence. Elle va secouer l’opinion publique en France et dans le reste du monde pendant plusieurs décennies. Le dénouement aura lieu le 12 juillet 1906 avec sa réhabilitation par la Cour de Cassation.

C’est de cette affaire que naîtra en France la figure de l’intellectuel, suite à la célèbre interpellation d’Emile Zola, mais aussi la première idée d’un État nouveau. Un jeune journaliste hongrois d’origine juive, Theodor Herzl, suit l’Affaire dès le premier procès de Dreyfus. Révolté par l’antisémitisme français, il en conclut à la nécessité de créer un État juif pour accueillir ses coreligionnaires et publie un livre pour les en convaincre. L’idée originelle d’Israël est ainsi née de l’injustice faite à Dreyfus.

123 ans après, en souvenir de cette affaire et ses conséquences, chaque table de cette soirée sera parrainée par un intellectuel en rapport avec le jeu qui y fut joué, et une suggestion de lecture sera proposée pour prolonger l’effet de la partie.

Table 1, dite « Terre-patrie » : comme une gourmandise patiemment convoitée, Projet Gaïa se dévoile sous l’oeil énamTerra Mystica : Projet Gaiaouré de son papa Neox, et couvé par tata Xel et tonton Tristan. Ce petit frère de Terra Mystica invite à poursuivre les terraformations dans l’espace lointain, et même à y conclure des alliances interstellaires. Tristan croyait fermement l’emporter, mais c’est Neox qui sprinte au dernier tour pour conclure, 219 à 205, tandis que Xel, plus soucieuse de son empreinte écologique, culmine à 120.
Lecture suggérée: « Terre-patrie », Edgard Morin

Table 2, dite « Surveiller et punir » : Michal initie Pierre et Elouan à Lettres de Whitechapel, il y joua bien sûr le rôle de Jack, et comme de bien entendu parvint à ses fins sans être démasqué.
Lecture suggérée: « Surveiller et punir », Michel Foucault

Table 3, dite « La fin de l’histoire » : de cette table de Dead of winter on retiendra une grosse baisse de moral, et que tous y succombèrent: François-René, Nicolas II, Frank, Mickaël et jusqu’au traître Guillaume.
Lecture suggérée: « La fin de l’histoire », Francis Fukuyama

Table 4, dite « Printemps silencieux » : Votre modeste serviteur initie Xof et Sophie à Reef encounter, une table sliencieuse comme l’hécatombe écologique qui sévit depuis 1962, et fort peu belliqueuse, mais qui se conclut par la victoire fracassante de Sophie, qui profite à plein de l’exubérance rose-orangée qui s’est emparée de la table de marque (41 de ses 54 points). VMS suit avec 42, étant moins juteux sur les oranges, Xof, avec 34, étant pour sa part pénalisé de n’avoir pas vu la vie en rose.
Lecture suggérée: « Printemps silencieux », Rachel Carson

Table 5, dite « L’étrange défaite » : à Warhammer 40K, Julien de Paimpol et Baptiste, isolés dans la cuisine, ont subi une étrange défaite, celle de la compagnie des hommes.
Lecture suggérée: « L’étrange défaite », Marc Bloch

Table 6, dite « La sagesse des mythes » : à Mythic battles Doc Nico s’allie à François-René, sage décision, et victoire sans appel 4-0 face à Guillaume et Mickaël. Les perdants ont eu tout loisir d’observer le magnifique travail de peinture des pièces de ce jeu, que son créateur nous autorise aimablement à reproduire ici.
Une partie sérieusement entâchée cependant d’une grossière erreur de mise en place. En effet, pour le jeu en équipe on fait un déploiement comme à 2 joueurs avec 7 omphalos, ce qui change tout. Le coupable va de ce pas se faire flageller en place ludique.
Lecture suggérée: « La sagesse des mythes », Luc Ferry

Table 7, dite « Le lys et la cendre » : Tristan remporte la première manche à Splendor comme on cueille un lys, puis se fait suprendre par Doc Nico qui remporte de rang deux manches au goût de cendre. Ce n’était pas la soirée du Trotski tregorrois !
Lecture suggérée: « Le lys et la cendre », Bernard-Henri Lévy

Table 8, dite « La richessse des nations » : à cette table de Cash ‘n guns, on apprit que les dollars et les armes sont les deux choses les plus importantes en ce bas-monde. Peu convaincu de la chose, votre humble chroniqueur acheta des tableaux, puis quitta tôt la scène, occis par un tir perdu, tandis que François-René fit fructifier jusqu’au bout son magot, qui culmina in fine à pas moins de 272 000 $.
Lecture suggérée: « La richessse des nations », Adam Smith

Table 9, dite « Qu’est-ce que les lumières ? » : tout ce qu’on peut relater de cette table nocturne de Dungeon raiders, c’est une déconfiture généralisée, où personne ne vit la lumière – et à laquelle le chroniqueur n’eut pas sa part, ayant opportunémment quitté les lieux.
Lecture suggérée: « Qu’est-ce que les lumières ? », Emmanuel Kant

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Séance de VENDREDI 29/12/2017 à St-Elivet

Ce fut l’une des toutes premières décisions de l’actuel président des États-Unis. À peine investi, en janvier dernier, il a fait accrocher, dans le Bureau ovale, un portrait d’un de ses lointains prédécesseurs, Andrew Jackson (1767-1845), élu en 1828 et réélu en 1832. Le tableau dépeint un homme d’âge mûr, au visage long, sévère même, à la chevelure grise abondante. Deux mois plus tard, Donald Trump se rendait à Nashville (Tennessee), à l’Hermitage, l’ancienne plantation de Jackson, à l’occasion du 250e anniversaire de la naissance du “président du peuple”.

Autre président, presque homonyme, Andrew Johnson, né le 29 décembre 1808 à Raleigh (Caroline du Nord) élu comme vice-président d’Abraham Lincoln en 1864, et qui lui succéda après son assassinat l’année suivante. Lorsque les États du Sud, dont le Tennessee, firent sécession pour former les États confédérés d’Amérique, Johnson resta un défenseur fervent de l’Union. En 1862, Lincoln l’avait nommé gouverneur militaire du Tennessee dont une grande partie avait été reprise. En tant que démocrate partisan de la guerre et Sudiste et opposé à la sécession, Johnson était le candidat logique pour devenir le colistier de Lincoln.

Dans le cadre de la Reconstruction, Johnson voulut réintégrer rapidement les États du Sud dans l’Union et il les autorisa à organiser des conventions et des élections pour reformer des gouvernements civils. Les électeurs sudistes réélurent cependant beaucoup d’anciens dirigeants confédérés et votèrent en faveur des Black Codes qui privaient les afro-américains d’un grand nombre de leurs droits civiques.

Le Congrès refusa d’accueillir les représentants du Sud et adopta des législations pour annuler leurs décisions. Dans ce qui devint la règle jusqu’à la fin de son mandat, Johnson posait son veto aux lois et le Congrès l’annulait. Il s’opposa en particulier au 14e amendement de la Constitution accordant la citoyenneté aux afro-américains. Alors que les relations entre les branches exécutive et législative se tendaient, le Congrès vota le Tenure of Office Act qui limitait la capacité de Johnson à limoger les membres de son Cabinet. Quand il persista à vouloir renvoyer le secrétaire à la Marine, la Chambre des représentants lança une procédure de destitution qui échoua à une voix près au Sénat.

Après la fin de son mandat, il retourna au Tennessee avant de devenir le seul ancien président à être élu au Sénat en 1875, où il siégea quelques mois avant sa mort. Même si les évaluations de sa présidence ont varié au cours du temps, il est actuellement considéré comme l’un des pires présidents américains du fait de son opposition à des droits garantis au niveau fédéral pour les afro-américains.

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209 ans après sa naissance, on débat ces jours-ci à l’occasion de cet anniversaire pour savoir si Andrew Johnson est réellement le pire président de l’histoire américaine. Selon une enquête de CBS auprès d’historiens, il serait seulement 42ème sur 44, Jackson étant au milieu du classement. La place du 45ème président, que certains voient plus proche politiquement de Johnson que de Jackson, attendra le jugement de l’hstoire. En attendant, la place de numéro 1 revient actuellement à… Abraham Lincoln !

Et à Lannion, pour cette dernière séance de 2017, on revisita l’histoire, la géographie, et la gastronomie !

Table 1, dite « Rose is the new black » : Reef encounter a la cote ces temps-ci. Tristan, le taulier, initie Johnattan, tandis que Xel et VHS jouent les comparses. Une partie remportée sans coup férir par Tristan sur une construction d’anthologie: un corail rose de 10 pièces quasiment inviolable, qui lui assura 30 points sur les 41 de sa victoire. Pourtant, Jonhattan eut le flair de booster l’orange (qui fut même mieux côté in fine que le rose – car on fit la chasse au rose sur la table de marque – tout comme, dans une partie récente on la fit aux noirs), et finit à une belle place d’honneur avec 34. Avec seulement deux couleurs, mais les plus lucratives: orange et jaune, Xel optimise un score de 24, tandis que votre modeste serviteur, trop dispersé, ferme la marche avec 22, en ayant misé sur les couleurs inverses.

Table 2, dite « Aternative facts » : également populaire ces jours-ci, Mythic battles voit une victoire de Mickael et Neox, à l’arrache et sur le dernier tour, face à François-René et Doc Nico. Ces derniers prennent alors le parti de réécrire l’histoire en faisant une partie à deux.

Post-scriptum: selon une source (non corroborée), le couple vainqueur de cette partie ne serait pas celui indiqué plus haut

Table 3, dite « Fire and fury » : du bruit, comme toujours, du feu et de la furie à cette table de Dice Town, même si ni Trump ni Kim Jong-Eun n’y étaient conviés. C’est au contraire le gentil Guillaume qui s’impose devant Frank, Paul et Cécile.

Table 4, dite « Master chef » : à Stir fry 18, partie bille en tête, la douce Cécile s’impose en cheftaine, et sans avoir menti une seule fois (mais on n’a pas vérifié) dans une partie plutôt Bisounours mais qui réunissait, pourtant, tous les requins de la table 1.

Table 5, dite « Green is the new red » : Innovation peut aussi se jouer en équipes. Sur la proposition de Tristan, nous essayons ce format, qui est plus doux mais pas moins chaotique qu’en version solo. Xel, à la tête d’un cartel démesuré, met fin à la partie en mettant la main sur 10 cartes vertes, délaissant ses rouges fétiches et ignorant superbement les moissons d’ères que faisait Tristan, son coéquipier. En face, Guillaume et votre humble narrateur ont expédié les affaires courantes.

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Séance de VENDREDI 22/12/2017 à St-Elivet

« Et Dieu dans tout ça ? », demanda un jour de 1978 à l’invité de son émission Radioscopie Jacques Chancel, rappelé à son créateur le 22 décembre 2014, un quart de siècle jour pour jour après Samuel Beckett. « Oh, le beau jour encore que ça aura été… ». Pas comme ce jour de 1969 où le prix Nobel de littérature lui est attribué : il considère cela comme une « catastrophe »! En fait, il rejette par là une certaine industrie beckettienne, au sens où cette récompense accroît considérablement l’intérêt de la recherche universitaire pour son œuvre.
D’autres écrivains s’intéressent à lui, et un flot constant de romanciers et de dramaturges, de critiques littéraires et de professeurs passeront par Paris pour le rencontrer. Son désarroi de recevoir le prix Nobel s’explique aussi par son désintérêt pour les mondanités et les devoirs qui y sont liés.
« Quelle humiliation pour un homme si orgueilleux ! La tristesse d’être compris! ».

Son éditeur Jérôme Lindon ira tout de même chercher le prix, dont il redistribuera la somme à ses amis.

En ce 22 décembre 2017 à Lannion, on attendit en vain un chroniqueur. Godot finit par nous faire parvenir ce compte-rendu lapidaire.

Table 1, dite « Mal vu, mal dit » : il me semble que plusieurs joueurs ont exploré Mythic Battles.
Après, je ne sais plus, j’ai du travailler du chapeau. Je suis comme ça. Ou j’oublie tout de suite ou je n’oublie jamais.

Table 2, dite « Fin de partie » : je me souviens de Neox et François-René discutant en cherchant un jeu – en atteste ce dialogue entendu: « En attendant, essayons de converser sans nous exalter, puisque nous sommes incapables de nous taire. » Puis, ils se sont accordés pour aller chercher, dans l’armoire, une antique édition d’Impérial, le seul jeu qui pouvait les réunir. J’ai un écho vivace d’une victoire du second nommé. Mais j’ai surtout la conviction que nous naissons tous fous. Quelques uns le demeurent.

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Séance de VENDREDI 15/12/2017 à St-Elivet

La tradition recommande de ne consommer les huitres que les mois en R, comme par exemple décembre. Certains affirment qu’il s’agit de recom- mandations sanitaires remontant à une époque où la chaîne du froid n’existait pas (l’invention de la réfrigération utilisant non pas de la glace mais un fluide comprimé et détendu en circuit fermé est un bon exemple du temps nécessaire pour passer d’une idée de principe à un produit commercialement viable, en l’occurrence un siècle, mais ce sera pour une autre fois). D’autres invoquent la laitance qui se développe pendant la saison de reproduction des beaux jours (pourtant ce n’est pas sale).

En français, nous avons 7 mois en 1R, 1 mois en 2R (février) et 4 mois sans R. Et c’est pareil en anglais et en allemand. C’est vraiment fascinant.

Table 1, dite « Rivalité » : 2 paires de joueurs soit 92 paires de chromosomes se retrouvent autour de Mythic Battles avec extensions : Justine et Mickaël vs. Guillaume et Nicolas-2. Le XXXY domine le XYXY.

Table 2, dite « Rongeurs » : autour de Lemming Mafia, Xel, Eric, Elouan, Tristan et Maël. Eric finit en haut du podium au terme de cette course de rongeurs honteusement truquée.

Table 3, dite « Régularité » : les réguliers de Gloomhaven, DNJ2, s’attablent devant le scénario 3 Inox Encampment où il est question, envoyés par une rombière un peu manipulatrice, d’aller nettoyer le repaire d’un groupe de pillards. Objectif : éliminer 20 ennemis sachant qu’avec une régularité de métronome, un nouveau Garde Bandit entre dans la pièce à chaque tour. L’équipe, nantie de quelques babioles fraichement acquises au marché de la magie, commence à maîtriser ses classes de personnages. Malgré un Shaman aux pouvoirs magiques inquiétants, la quête est achevée sans toutefois avoir pu (ou osé) visiter la salle au trésor du fond et alors que le Spellweaver de Dom, toujours de santé un peu fragile, s’éclipse avant la fin. Au début du prochain scénario, tout le groupe va pouvoir monter au niveau 2.

Table 4, dite « Règlement de comptes » : Tristan et Serge s’affrontent à 7 Wonders Duel sans qu’un nom de vainqueur n’émerge. Se sont-ils mutuellement annihilés ?

Table 5, dite « Récifs » : Reef Encounter est actuellement un visiteur fréquent de nos soirées. Est-ce la perspective de mers chaudes, bienvenues vue la météo actuelle, ou bien simplement l’instinct de prédation de certains adhérent(e)s ? Ce soir la bataille entre poissons-perroquet et coraux arbitrée par les crevettes a tourné en faveur de Xel (40 PV) devant Maël, Elouan et Eric dans un ordre à préciser.

Table 6, dite « Révélation » : Xel, Tristan et Maël, ce dernier suivant une rapide courbe d’apprentissage de la cubitude, disputent une partie de Kardinal und König. Maël dépite Tristan en finissant 2 PV devant.

Table 7, dite « Renversement » : tôt le samedi matin, Xel, Guillaume et VHN jouent à Innovation (avec les 9 cartes rééquilibrées de l’édition 2017). Comme à chaque fois, la partie est riche en surprises. Xel prend le meilleur départ, puis en milieu de partie Guillaume déploie des cartes puissantes qui en quelques tours le propulsent à 49 points d’influence ! Avec 4 Dominations contre 3 à Xel et 1 à Dom, il ne lui en manque qu’une pour gagner. Délaissant leur propre moteur à points, Dom puis Xel réussissent à lui faire de solides crocs-en-jambe et à retarder l’inéluctable. Alors que de nouveau Guillaume est à un tour de la victoire, ayant à la fois l’influence et les cartes pour réussir sa cinquième Domination, VHN joue en désespoir de cause une carte qui met en jeu 3 cartes de niveau 8, mais sans contrôle sur leur effet ni leur couleur. S’ensuit alors un incroyable enchaînement de pouvoirs qui le voit vider dans le même tour toute la pile des cartes 10. La partie était bouleversée et il l’emporta au tour suivant en activant « Biotechnologies ».

Table 8, dite « Recueillement » : Tristan, Maël et N2 jouent dans le calme (mais pas dans le silence) à Hanabi et semblent y avoir passé un bon moment.

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