Séance de MARDI 07/03/2017 à St-Elivet

Il y a exactement un siècle, le premier disque de jazz était mis sur le marché. Il s’agit d’un enregistrement du groupe Original Dixieland Jazz Band incluant une composition qui sera un succès à l’époque : Livery Stable Blues. Une belle occasion de fêter cet anniversaire en baptisant les tables de cette soirée des standards de cet art, que vous pourrez écouter en cliquant sur les liens associés à chaque titre. Il y eut dans cette soirée beaucoup d’intensité, des jeux nouveaux ou oubliés, et quelques douceurs: les absents ont donc eu tort !

Table 1, dite « Sophisticated lady » (Duke Ellington, 1933) : à cette table, pas de jeu, mais deux desserts, concoctés par Camille qui fêtait aussi son anniversaire: un gâteau au chocolat fondant au beurre salé et un cake moelleux ont fait les délices de tous les convives !

Table 2, dite « As time goes by » (Herman Hupfeld, 1931, le lien renvoie à l’interprétation du film Casablanca qui l’a rendu célèbre) : Franck nous présente son nouveau joujou, qui semble faire un cartin dans les charts des ludopathes: Unlock !. Nous avons ici un escape game, donc un jeu à énigmes à solutionner dans un temps donné (une heure), décliné sur trois scénarios, et jouable par le biais d’une application à télécharger. Camille, Florian, François-René et votre modeste narrateur se proposent d’essayer. Nous perdons le premier scénario, La Formula, et Franck plie ses gaules, mais nous nous sommes pris au jeu, et il nous confie la boîte pour le reste de la soirée ! Nous arrivons même à boucler le second scénario Squeek and sausage, en 57:58, mais sommes crédités d’une étoile seulement par l’application ;-( Quant au troisième, il repose sur un mécanisme innovant qu’on ne dévoilera pas, et nous avons été à un cheveu de trouver la sortie de l’île du docteur Goose.

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Table 3, dite « Anthropology » (Charlie Parker, 1946) : Une table de Dépendance se met en place dans la salle Radio. Autour, Vincent, Nicolas II, New Jack et Elisabeth ont pris place pour une folle épopée qui les mènera au bout de la nuit….

Table 4, dite « Squeeze me » (Fats Waller, 1925) : Retour aux classiques pour Xel, Jérôme et Jean-Yves qui se mesurent à Dominion. A ce standard du deck building, les deux premiers s’adjugent chacun une partie.

Table 5, dite « Round midnight » (Thelonious Monk, 1944) : Dans la cuisine, un immense plateau se déploie: celui de Great western. Neox, Jack, Doc Nicolas t Olivier en sont les protagonistes, pour une partie qui prendra fin bien après l’heure du bouclage, après que Jack eut jeté l’éponge, sur la victoire de Doc Nicolas qui devança de peu Neox, puis Olivier.

Table 6, dite « Cheek to cheek » (Irving Berlin, 1935) : c’est l’heure de 18 minutes pour un empire. A cette partie bouche-trou montée pour faire la jointure avec la fin de l’escape game, c’est Xel qui s’impose 12 à 10 devant Jérôme.

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Séance de VENDREDI 19/02/2016 à St-Elivet

Le 19 février 1883, Philippe Auguste Villiers de L’Isle-Adam publiait ses Contes cruels. Le bourgeois est l’ennemi désigné par Villiers dans sa correspondance avec Mallarmé : « Le fait est que je ferai du bourgeois, si Dieu me prête vie, ce que Voltaire a fait des cléricaux, Rousseau des gentilshommes et Molière des médecins. Il parait que j’ai une puissance de grotesque dont je ne me doutais pas. »

Villiers fait la satire du bourgeois parce qu’il représente l’esprit étriqué, matérialiste et positiviste de son temps, alors que lui cherche à incarner l’idéalisme fin-de-siècle en se présentant comme « portier de l’Idéal » pour combler le vide métaphysique provoqué par le bourgeois. Pour répondre au matérialisme philosophique bourgeois, Villiers renouvelle la satire, utilise la forme brève pour rendre son ironie plus cruelle, et s’appuie parfois sur le fantastique .

Les contes, d’une grande diversité ont un dénominateur commun : la cruauté.  En effet, Villiers y montre sans fard, avec cynisme parfois, les travers de ses contemporains qui semblent bien cupides (Virginie et Paul), sots et superficiels (La machine à gloire). Néanmoins, les Contes cruels ne se bornent pas à une critique du temps : le fantastique (Véra, L’Intersigne), genre en vogue, est représenté. Surtout, dans la plupart des Contes transparaissent un sens du tragique et une poésie conformes à leur auteur, aristocrate ruiné, dramaturge sans succès et amoureux du Beau.

Sous l’outrance, Villiers dissimule une observation aiguë et profonde du cœur humain. Cet univers de « filles » et de dandys est le miroir grossissant des vices et des vanités partout répandus. L’humour noir et le raffinement transforment la chronique réaliste en mirage fantastique. Sous le masque du plaisir grimace l’angoisse : dans chaque récit, une lente horreur s’insinue peu à peu au cœur d’un tourbillon qui bascule dans le cauchemar.

« Le plus miraculeux des livres d’heures » (Mallarmé) est, avec L’Ève future (1884), le livre le plus connu d’un auteur considéré par plusieurs de ses contemporains, et non des moindres, comme un véritable génie, précurseur du symbolisme, mais dont la légende de dandy excentrique et d’écrivain maudit a fini par occulter en partie l’œuvre considérable.

En cet anniversaire, nous lui rendrons grâce en désignant chacune des tables de ce soir du titre d’un de ces contes.

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Table 1, dite « Le Traitement du docteur Tristan » : Une table racontée avec luxe de détails par notre envoyé très spatial, Dominique:

Thomas, Michal, Tristan et VHN essaient Xia, Legends of a Drift System, un jeu très original d’aventures spatiales. Chaque joueur démarre la partie aux commandes d’un modeste vaisseau qu’il pourra améliorer, voire s’il est assez riche échanger pour un plus gros. Son but est d’accumuler le plus de points de renommée mais c’est la façon de gagner ces points qui donne au jeu toute son ouverture : on peut aller explorer la galaxie (le plan de jeu se construite peu à peu avec de grandes tuiles hexagonales), faire du commerce, accomplir des missions secrètes, piller ou détruire d’autres vaisseaux, prendre quelques risques à extraire des ressources de champs d’astéroïdes ou de nébuleuses gazeuses, etc. Le recours aux jets de dés pour la plupart des actions empêche de planifier finement mais force à improviser constamment et donne un côté épique aux succès et aux échecs. La variété des parties est certainement immense à travers la forme/taille de la galaxie et les orientations choisies par les joueurs. C’est le genre de jeu où on a vraiment l’impression d’écrire une histoire au fur et à mesure de la partie.

« I’ve seen things you people wouldn’t believe » : ce soir là, on se souviendra de l’audace de Michal qui, après avoir à lui seul exploré plus de la moitié de la galaxie, réussit quelques exploits mémorables  (revenir à bon port après avoir eu toute son énergie drainée dans un nuage électromagnétique ou encore extraire une montagne de minerai d’une zone particulièrement risquée). Tristan, pour sa part, se lance dès le début dans un petit business consistant à faire commerce de Terra (des cubes verts, quoi)  entre deux planètes voisines. Personne n’ayant souhaité lui mettre des bâtons dans les réacteurs, il prospère
tranquillement et achète des vaisseaux de plus en plus puissants. Il fait quelques coups remarqués (enchaîner 3 jets de dé à 1 par exemple ! mais aussi boucler un marathon en passant en un tour de jeu par 4 secteurs différents de la galaxie) pour finir, dans un délire mégalomane, par s’équiper en armes de destruction massive et prétendre faire régner la loi. Parlez-moi du pouvoir corrupteur de l’argent…

Thomas et Dom, de leur côté, s’essaient avec plus ou moins de réussite à diverses activités. Le dernier irritera ses collègues en utilisant plusieurs fois son pouvoir de se « coller aux basques » d’un autre joueur
pour le suivre en profitant de ses déplacements. Les deux derniers tours voient un déchaînement de violence : après avoir échoué à détruire le vaisseau XXL de Tristan et réussi sournoisement à échapper aux puissantes armes de ce dernier, Dom est réduit en poussière par un Michal souhaitant régler quelques comptes (il est vrai que son vaisseau avait, quelques tours plus tôt, servi à Dom à apprendre à régler le tir de ses blasters). Dom jouant juste après Michal, le hasard le fait repartir d’une position proche de la planète où Tristan et Michal s’abritent. Forçant son bouclier de protection, il réussit à revenir au contact de Michal et le détruit une dernière fois !

Au final, la spécialisation commerciale sans rival de Tristan se révèle payante : il l’emporte avec 16 points devant Michal à 11 et Dom et Thomas à égalité à 7.

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Table 2, dite « Souvenirs occultes » : à la table de Room 25 nous accueillons un nouvel adhérent, Bruno, qui rédige derechef un bulletin d’adhésion et le remet en mains propres au secrétaire. Il hérite du rôle de prisonnier, tout comme Baptiste, Hélène et Nicolas. Xel et VHS sont les gardiens, cela se sait bien assez tôt, car nous faisons de notre mieux pour pousser nos petits camarades et chambouler l’ordre des chambres pour éloigner la chambre 25, trop tôt apparue dans le jeu. Baptiste sera notre seule victime, nous nous contenterons ensuite de faire tourner l’horloge pour emporter les prisonniers vers leur destin funeste. Surtout, nous avons réussi à tirer les ficelles dans le lointain. Et à ce jeu, comme le dit avec philosophie Nicolas, difficile aux prisonniers de gagner s’ils ne tuent pas au moins un gardien…

Table 3, dite « Les brigands » : Les aventuriers du rail voient s’affronter Gael, Elaine et Mickaël. L’issue de leur odyssée sera peut-être dévoilée sur le forum…

Table 4, dite « Fleurs de ténèbres » : Nicolas a patiemment attendu que les tables se libèrent pour proposer le désormais traditionnel Blood Rage. Avec 141 PV, il l’emporte haut la main devant Mickël, 118, tandis que Hélène (78) et Baptiste (76) cheminent ensemble.

Table 5, dite « La machine à gloire  » : Dans le rôle de l’empire, Julien-de-Paimpol échoue à cette campagne de Assaut sur l’empire. Tous les autres: Jack, François-René, Laurent et Jeff, ont donc gagné.

Table 6, dite « Le désir d’être un homme » : Xel et VHS invitent Bruno à Dominion sur un scénario malheureusement trop répétitif. C’est Xel qui s’adjuge la mise avec 36, devant VHS, 30, et Bruno, 26.

Table 7, dite « Le plus beau dîner du monde » : Xel et VHS invitent Bruno à optimiser son forfait tout neuf de membre de PC avec un nouvel opus de Splendor que Xel remporte encore avec 18, devant Bruno, 10, et VHS, scotché à 9.

Table 8, dite « Impatience de la foule  » :  la Table 4 se sépare de Mickaël et enchaîne sur un plan à 3 sur Lewis & Clark. Cette partie a sûrement connu un vainqueur mais il ne sera pas dévoilé ici…

Table 9, dite « A s’y méprendre » : une partie de Codenames oppose les diables rouges (Xel, VHS, François-René) à des bleus en surnombre (Jeff, Thomas, Dom et Julien). Ces derniers l’emportent de justesse 2 à 1. La victoire n’a tenu qu’à une ficelle de string, une aile de pigeon suivant un corner, et à un passage de témoin qui ne se fit pas entre tous les membres.

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Séance de VENDREDI 05/02/2016 à St-Elivet

Le 5 février 2003, Colin Powell présentait, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, un épais dossier à charge contre le régime de Saddam Hussein contenant des preuves fabriquées relatives à l’existence d’armes de destruction massive en Irak. Pourtant, en découvrant le discours au contenu douteux rédigé par le directeur du cabinet du vice-président Richard Cheney, le général s’écriait « Je ne vais pas lire cela. C’est de la m… ». Dans ce discours, prologue de la guerre d’Irak, il affirme : « il ne fait aucun doute que Saddam Hussein possède des armes biologiques et la capacité de produire rapidement plus, beaucoup plus » ; puis : « aucun doute dans mon esprit que Saddam travaille pour obtenir des composants clefs pour produire des armes nucléaires ».

Le dossier cité par Colin Powell a été fourni par l’administration de Tony Blair, qui reconnaît dès le 7 février des « gaffes » dans le dossier. Le 8, les journaux anglais identifient les véritables auteurs du rapport — les services de communication de Downing Street — et la pauvreté des sources qu’ils ont utilisées : plagiat universitaire et sources suspectes. 45 jours plus tard, le président américain lance une opération militaire portant le nom de code « Liberté pour l’Irak ».

En 2005, Powell exprime son « amertume » à propos de sa présentation du dossier irakien devant l’ONU. Lors de la campagne électorale de 2008, il décide finalement d’apporter son soutien au candidat démocrate et lui renouvelle son soutien lors en 2012. En 2011, il demande à la CIA et au Pentagone des explications sur les fausses informations qui lui avaient été communiquées en 2003. Dans un entretien en 2013, Colin Powell reconnaitra qu’au sujet des armes de destruction massive en Irak « Saddam Hussein n’en possédait pas un gramme ».

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13 ans plus tard, aucune tricherie n’a été repertoriée dans  les tables de Parties Civiles, ce qui n’empêchera pas certains de prendre leurs désirs pour des réalités et d’autres de faire étalage d’une force presque brutale.

Table 1, dite « Droit de véto » : Une lutte de près de trois heures (règles comprises, doctement énoncées par Dominique) oppose 5 joueurs à El grande. Victime d’une chasse à l’homme initiée par Dom et d’un droit de véto digne de Dominique de Villepin à l’ONU (ici brandi par Thomas, non utilisé mais suffisamment dissuasif en lui-même), je fais pourtant la course en tête, contrôlant le Pays Basque jusqu’au dernier tour, perte qui me sera fatale, et finis devancé de 2 tout petits points par Xel. Tristan pointe à neuf points du vainqueur, Dom à 26 et Thomas à 33.

Table 2, dite « Destruction massive  » : Axel fait triompher la jeunesse en explosant ses adversaires à Blood Rage. Victoire de prestige, puisque ses lointains pousuivants furent, dans cet ordre, Franck, Jacques et JiBee.

Table 3, dite « Dura Rex sed Rex » : Rex fut l’occasion d’un face-à-face martial remporté par Thierry et François-René, opposés à Michal et Baptiste-aux-poches-pleines.

Table 4, dite « Ecrase-moi si tu veux » : Dominion est un jeu de cartes, où l’on constitue son deck en jouant, et dont le principe est le suivant : vous êtes un roi qui veut écraser par sa puissance les autres rois. A cet exercice martial, c’est la reine Joane qui dame le pion à Mickaël, Elaine et Jeff.

Table 5, dite « Attrape-moi si tu peux  » : Dans le rôle de Jack l’éventreur, Baptiste-aux-mains-d’argent, reste lontemps tapi au 79 sur la carte de Londres de Lettres de Whitechapel. Il finira cependant démasqué par trois fins limiers: François-René, Thierry et Michal.

Table 6, dite « Trésor enfoui » : dans l’atmosphère feutré de la grande salle désertée, Jeff s’adjuge les trésors enfouis de Splendor face à une opposition vaillament représentée par Julien-de-Lannion.

Table 7, dite « Réalité augmentée » : une partie de Codenames oppose une palanquée de joueurs en trois manches hautes en couleur. Dans la première, après un très bon départ facilité par des chaînes sur un terrain enneigé, les bleus patinent sur une homélie (qui consiste, en suivant le développement de l’année liturgique, à expliquer à partir du texte sacré les mystères de la foi et les normes de la vie chrétienne), aux correspondances absconses. En face, les rouges calent sur Saint-Exupéry et le château-fort, mais gagnent in extremis sur un Manège que rien n’expliquait ! Dans la seconde manche, les bleus s’adjugent une victoire méritée en suivant le cheminement direct mais parfois déroutant de la pensée de François-René, qui ne répugne pas à faire usage d’homophonies (est-ce légal ?). Dans la troisième, Jeff avait sorti un Borneo 3 qui laissa les rouges perplexes, après avoir deviné Hôtel et Palme, entre Chef (du restaurant le Bornéo bien connu à Lannion ??) et Fête (moins connues que celles d’Ibiza, les fêtes de Borneo sont plus chaleureuses dans l’ambiance intime des grottes trogolodytes…). Ils optèrent pour Chef, et c’était bien sûr Fête qu’il fallait trouver ! Quant aux bleus, après avoir foncé sur la Mousse (appelation classique de la bière) plutôt que sur l’Huile à boire, ils se fracassèrent sur une fricassée préparée par Thierry, en choissisant le canard, mot assassin !! Une fricassée est pourtant une préparation de viande blanche ou de volaille, détaillée et sautée au beurre sans coloration, cuite avec mouillement d’un fond blanc et liée à la crème épaisse, et qui ne contient aucun gramme d’huile !! Thierry sera condamné à avaler une cuiller d’huile de foie de morue chaque matin jusqu’à la prochaine partie.

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Séance de MARDI 13/10/2015 à St Elivet

21 ans exactement après l’attribution du prix Nobel de littérature 1994 à Kenzaburo Ōe, Parties Civiles était à l’heure asiatique pour lui rendre un hommage appuyé par une incursion dans son univers, marqué par deux thèmes: la vie à la campagne, souvent retranscrite grâce au regard désabusé d’un enfant ou illustrée par le biais de révoltes paysannes (Gibier d’élevage, Le Jeu du siècle, Arrachez les bourgeons, tirez sur les enfants) et la naissance puis l’éducation d’un enfant handicapé mental (de Agwîî le monstre des nuages, où apparaît pour la première fois son fils Hikari, à Une existence tranquille en passant par le difficile et poignant Une affaire personnelle). En plus de l’anormalité et des drames de l’histoire japonaise ou personnelle, d’autres motifs se dessinent : l’opposition avec la ville, la monstruosité, l’animalité, le désespoir, la violence, la sexualité et les mutations de la société nippone (perte de la divinité de l’Empereur après la reddition de 1945, conversion au libéralisme, américanisation des mœurs…).

Table 1, dite « sans japonaises »

Thomas, Jean-Yves, Yann et Xel entament un Dominion (« un deck building comme Barbarossa, les japonaises en moins »). Xel et Thomas remportent deux parties successivement, la seconde étant réduite à trois après le départ de Yann.

Table 2, dite « japonaise »

Thomas remporte un Kobayakawa de folie. Le principe du jeu de bluff est le suivant: il faut avoir un maximum de jetons (kamons) en pariant juste sur notre victoire. On gagne des kamons soit en étant le seul à miser, soit en ayant la plus grosse carte ou combinaison de plus petite carte + kobayakawa qui surpasserait la plus grosse carte. Si vous n’avez pas compris, passez à la pratique !

Pour caler les estomacs, il y eut aussi un Sushi Go, avalé par Thomas avec 48, devant Xel, 39, et Jean-Yves, 29.

kobayakawa

Table 3, dite « émotion soleil levant »

Depuis les recherches de Paul Ekman, 6 expressions faciales sont généralement tenues pour universelles: la joie, la surprise, la peur, le dégoût, la colère et la tristesse.  Une étude récente intitulée « Cultural confusions Show that Facial Expressions Are Not Universal » montre le poids de la culture dans la perception des expressions faciales. Les chercheurs ont montré des expressions faciales à 26 sujets ( 13 européens et 13 asiatiques). Pendant que les sujets observaient les images, les scientifiques enregistraient leurs mouvements oculaires, c’est-à-dire ce que les sujets regardaient pour décoder l’émotion. Les résultats montrent que pour reconnaître une émotion, les asiatiques s’appuient seulement sur la zone des yeux alors que les européens balaient tout le visage. Ainsi, dans des émotions où l’expression des yeux est proche, comme dans les couples dégoût-colère et surprise-peur, les asiatiques discriminent difficilement le dégoût de la colère et la surprise de la peur.

emoticon

Thierry, Dominique, Jeff, Neox, Baptiste et Votre Humble Serviteur investissent donc l’univers ludique de Emoticon, jeu où il s’agit de cumuler le plus de points et de cartes de l’émotion dominante du moment (colère, joie, peur, tristesse), ou, si on n’y arrive pas, à parier sur le vainqueur (en passant et lui apportant en guise de dot une carte de sa main). Il y a 7 manches en tout, qui rapportent de 1 à 3 points, et à chaque manche, une émotion est primée (+1 point par carte) et une réprimée (0 point par carte). Bien sûr, il y a des cartes Embrouille, qui introduisent un chaos nécessaire. Enfin, cerise sur le gâteau, si deux joueurs finissent une manche à égalité de points, ils perdent tous les deux !

La lutte fut acharnée et Jeff l’emporta de peu avec 6 points, devant Neox et Thierry ex-æquo avec 5.

Table 4, dite « chinoise »

Thierry nous fait l’honneur d’une initiation au Mah-Jong, avec une imposante autant que magnifique mallette contenant tout le matériel adéquat (ci-dessous, un cliché le représente dans une partie légendaire, comportant un total de points vertigineux et nécessitant un niveau Math’ Sup pour le calculer), agrémentée d’un immense tapis de poker noir assorti. Les explications furent limpides pour l’essentiel, et, si le mécanisme de jeu est fluide, le comptage des points peut s’avérer déroutant.

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Nous ne fîmes que deux manches, dont le résultat ressortit ainsi, et comme on voit, il parle de lui-même:
1. Jeff 274 (272 + 2)
2. Dominique 144 (100 + 44)
3. Thierry 88 (0 + 88)
4. VHS 12 (10 + 2)

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Séance de VENDREDI à St Elivet 29/05

Affluence plus raisonnable cette semaine, mais néanmoins conséquente : 16 joueurs et joueuses, répartis en 4 tables pour la première partie de soirée. Un 17 se joint à la fête un peu plus tard.

Les tables : (vous noterez l’admirable répartition de la gent féminine, à raison d’une dame par table.)
Table n°1, dite Glorieuse…
… où Alwen, Julien « pas de Paimpol », François, Frank et Dom se sont affronté autour de la Gloire de Rome.

Table n°2, dite Dominante…
… où Votre Humble Narrateur (Marvin) a retrouvé les plaisirs de Dominion, en compagnie de Xel, Jérôme et Thomas. Deux parties se sont succédé, que mes compagnons de table m’ont fait le plaisir de me laisser gagner.

Table n°3, dite Chaotique (?)…
… où Elaine, Laurent, Mks et Gaël ont joué à Chaosmos. Ca avait l’air bien.

Table n°4, dite Runique…
… où Audrey, Mikael et Axel ont joué sur un coin de table à Runewars.

Et maintenant un récit de la soirée, complet, détaillé et sûrement passionnant par Dom :

En ce 29 mai, jour anniversaire de la chute de Constantinople -et de la fin de l’empire romain d’orient-, la Table 1 était romaine. Après maintes tentatives infructueuses, Julien F. et VHN purent enfin jouer à la La gloire de Rome par la grâce d’une arrivée miraculeuse d’Alwen. Ils enrôlèrent cette dernière ainsi que François et Frank dans la reconstruction de la ville éternelle. Il fallut d’abord apprivoiser la mécanique du jeu et apprendre à utiliser chaque carte de trois différentes façons (comme action, comme bâtiment et comme matériau de construction). Les bâtiments commencèrent à sortir de terre, les joueurs à s’enrichir et des combos de plus en plus puissants à se révéler, accélérant le rythme de la partie qui prit bientôt fin sur une victoire de VHN. Les cinq patriciens, séduits par la tension et l’interaction du jeu, se promirent d’y rejouer bientôt, pour la gloire de Rome !

Après le départ de F1&F2 (l’un pour son domicile, l’autre pour un Dominion dans la bibliothèque dé-livrée) et l’arrivée tardive de F3 (F-R, retenu en première partie de soirée), nous nous lançâmes dans une partie d’Augustus. Dans ce loto à combos, Julien conquit son titre de consul par une victoire sans appel.

Les mêmes moins Alwen finirent la soirée dans la camaraderie masculine des Poilus, un jeu coopératif dans lequel l’héroïsme et le sacrifice n’empêchent pas de perdre à la fin, emportés qu’ils ont été nos trois héros par la grande boucherie aveugle des tranchées.

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Séance de VENDREDI à Ti Koad 01/05

La fête de travail n’a pas été de tout repos pour les particiviliens :

Table n°1 dite « Multiple »…

… avec François, Laurent, Joan et Xel où Mickael en enchaîné des  parties des jeux dont Splendor

Table n°2 dite « Cromignon » ..

ou Julien & Co ont deckbuildé dans Dominion.

Table n°3 dite « Jackass » …

… où MKS commettait les meurtres et où Virginie, Zwickou et Dom contemplaient son oeuvre dans Lettres de Whitechapel.

Table n°4 dite « Larvée » …

… où François-René a essayé d’anéantir les intrépides investigateurs incarnés par Marie-Anne, Jeff, Sly Le Jeune, Neox et Votre Humble Serviteur dans Les Demeures de l’Épouvante. Mission presque réussie mais la victoire revient au camp d’investigateurs dont l’unique survivant : Sly s’échappe à temps pour témoigner au grand jour de la présence d’immondicité dans la demeure.

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Séance de MARDI 28/04 à Ti Koad

Séance relatée par François :

Table 1, dite « encombrée »
Une table de spécialistes pour une partie de Brass très disputée, avec un plateau fort encombré dès le début de la période des rails. Le charbon et l’acier vinrent à manquer en fin de partie, où tout ce qui était rare devenait très cher. Xel l’emporte sur le fil en posant un port sur le dernier emplacement libre, avec 174 PV, devançant Thomas, 169 PV (malgré 2 chantiers navals !), et VHS, 160 PV.
 
Table 2, dite « envolée »
Hélène, Baptiste, Audrey et Jérôme s’envoient en l’air dans l’univers intersidéral d’Alien Frontier. On me souffle dans l’oreillette que le vainqueur l’a emporté « haut la main ».
 
Table 3, dite « dominée »
Jeff, Nicolas, et Frank se disputent les trésors du royaume de Dominion. Le plus aventureux a gagné.
 
Table 4, dite « after hours »
Les rescapées non endormis des tables précédentes restent pour un Citadelles, dont l’issue ne nous était pas parvenue au moment du bouclage.

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Séance de MARDI à St-Elivet 25/01

3 tables pour une séance de mardi, ce qui est bien une première selon notre archiviste.

Table n°1 dite « petite »…

…avec deux joueurs : Vcube et Marvin. Voici ce qu’en dit ce dernier :

Deux parties de Dominion contre Vcube.
La première aura permis de faire un rappel de règles à mon adversaire, qui en profite pour emporter une belle victoire à coup de sorcières et de malédictions (ce n’était pas faute d’avoir acheté des douves pour me prémunir). Du coup, on a fait une seconde partie qui m’a permis de jouer à la mode dite « de la chapelle ». Si la stratégie n’a pas été aussi efficace qu’elle aurait pu (il me restait des cuivres), j’ai tout de même sauvé l’honneur en remportant cette seconde partie. Bref 1-1 et nous en sommes restés là, mais avons convenu que Dominion mérite de sortir plus souvent.

Table n°2 dite « moyenne »…

avec 3 joueurs racontée par le trésorier :

Christophe, Lucie et Jeff pour 3 parties de  7th Wonder.
Les scores :
partie 1 – Christophe 49, Lucie 42 et Jeff 46
partie 2 – Christophe 41, Lucie 51 et Jeff 52
partie 3 – Christophe 61, Lucie 46 et Jeff 45

Les 2 parties gagnées par Christophe l’ont été sur un jeu « vert sans aucun bleu » alors que celle de Jeff l’a été sur un jeu « bleu – violet ».
Sur la dernière partie votre dévoué trésorier a tenté un jeu « jaune » c’est-à-dire des cartes de commerce. ca donne beaucoup de sou mais pas de points de victoires.

Table n°3 dite « grande » …

… avec 4 joueus : Michal, Gérard, JiBee et Votre Humble Serviteur qui a amené une relique : la boite de Tigre & Euphrate. Jeu sorti et expliqué en 20 minutes ; c’est le président qui commence le bal. D’office il se fait disputer ses places dans des combats de chef : normal, il est au sommet, sa position incite à le challanger. Michal et Gérard tentent des royaumes autonomes mais ce jeu n’est pas fait pour cela et les conflits intérieurs et extérieurs abondent. 2 temples construites attirent les convoitises et la lutte des chef ne fait que s’exacerber. A la fin on assiste à la création d’un grand royaume occupant le milieu de la carte et qui devient glouton. VHS s’y accroche comme une tique à un bout de peau juteux. Il réussit à y garder en permanence 2 chefs qui « pompent » les points du temple, et l’ultime attaque présidentielle qui chasse son chef agriculteur ne peut détourner le cours de l’histoire. Résultat :
JiBee : 5/5/8/12, Michal : 5/7/7/12, Gérard : 6/6/6/9, VHS : 8/10/10/14

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Séance St-Elivet 08/04

3 tables lors de cette soirée :

Table n°1 dite « Dominionée »

Avec Ania, Sylvain dit le jeune et Sébastien qui battent les cartes du Dominion. Ania écrase allégrement ses compagnons de jeu lors de la 1ere partie. Pour les suivantes, l’histoire ne m’est pas connue.

Table n°2 dite « Empirée »

Alors que Votre Humble Serviteur s’apprêtait à gouter à la petite confiserie de 3h qu’est  Rise of the Empires de Monsieur Wallace, Maxime arrive tellement en retard qu’il lui prend sa place. Accompagné de Sly et de JiBee  Maxime prend les rouges (forcement) puis apprend les règles sur le pouce. Vers 11h30 du soir les 3 aspirants dictateurs faisaient entrer leurs empires successifs dans la 3ème ère, ce qui leur laissait encore une petite heure de réjouissances pendant que le Centre se vidait de tout autre contenu humain. Un des 3 a gagné, j’aurais parié sur Sly… mais ce sont bien les rouges (et accessoirement Maxime) qui ont gagné.

Table n°3 dite « Ralée » …

Alors que Marvin, Jeff et Marie-Anne se sont appropriés le plateau de Dungeon Lords, contents de ne pas avoir à table VHS qui a acquis une injuste réputation d' »impitoyable serial winner », ce dernier a ramené sa fraise après avoir laissé la place à Maxime. Ça a commencé alors à râler dans tous les sens dès le début au point de rendre l’aspect ludique de la partie négligeable.   Au final celle qui n’a jamais râlé gagne, ce qui prouve que râler prends le temps du cerveau disponible pour réfléchir sur le jeu lui-même.

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Séance St-Elivet 27/02 : +?

Cette fois-ci c’est 3 tables, dont une de jeu de rôles, qui se sont créées lors de la soirée :

Voici le CR  dit « présidentiel » fait par de JiBee :

Table 1 dite « de test avant achat » avec Ania, Christophe et Jibee

Ania distingue 3 catégories pour ses achats de jeux :
– Les jeux qu’elle n’achètera pas
– Les jeux qu’il faut absolument qu’elle achète
Et enfin
– Les jeux qui sont pas mal, mais auxquelles elle jouera chez un ami.

C’est dans cette troisième catégorie que finira classé « League of six » que le président avait amené pour lui faire subir le « test avant achat ».

C’est Christophe qui a gagné la partie devant Jibee puis Ania.
Précisons que cette dernière place n’influence en rien le résultat du test. (a moins que ?…Mais non…)

Table 2 dite « de repêchage » avec Lucie, Franck et Sylvain l’ancien

Sylvain avait envie de gagner une partie de Dominion (la chose devient bien rare parait-il). Ainsi le jeu a été proposé et tout a été tenté avec des mélanges d’extensions pour essayer de brouiller les pistes. Malheureusement ses adversaires du jour en avait décidé autrement et Franck a remporté brillamment les 2 parties (sans forcer me dit-on dans l’oreillette). C’est vraiment pas de chance pour ce pauvre Sylvain…

Du coup notre fier Béarnais a tenté la feinte du « jeu de train » pour ne pas rentrer bredouille : il a proposé Transamerica à ses adversaires du jour. Et c’est Lucie qui a gagné a Transamerica.

Hmmm… Je n’ai qu’une observation : nos « nouvelles » recrues : Lucie et Christophe, ils dépotent !

Et voici le CR dit « d&d-rôlesque »  fait par Nolwenn de la table 3 de D&D :

5 joueurs se sont retrouvés pour une partie de Donjon & Dragons maitrisée par Jeff : Elodie (combattante à 2 armes), Bruno (combattant arme à 2 mains), Nolwenn (Guérisseuse), Mathieu (archer), Fabrice (sorcier).

Après une attaque de notre campement de nomades par des kobolds, nous avons été envoyer par notre tribu remonter la piste d’une sorte de centaure aux membres félins qui les dirigeait. La piste nous a conduit à un campement de gobelins qui avait été attaqué par 3 (ou 4 suivant avec les notions de maths grandioses des gobelins) hommes-félins qui se sont révélés avoir des pouvoirs d’illusions et de charmes. Accompagné d’un gobelin ayant des vues sur le poste désormais vacant de chef de sa tribu (et sur les gobelines surtout…), nous avons continué à remonter la piste jusqu’à surprendre les monstres dans leur camp. Le combat a été plutôt long, notamment à cause des illusions projetées par les créatures, mais nous avons fini par les tuer, libérant des gobelins que les monstres avaient fait prisonniers. Nous avons pu revenir en héros dans notre tribu, ramenant trophées et trucs étranges (des disques de métal brillant ?).

Et oui, ça y est, le D&D draine des joueurs de plateau, de mon temps c’était pas pareil…

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