Séance de MARDI 21/03/2023 à Servel

Le 21 mars 1884, le ministre Pierre Waldeck-Rousseau abolit la loi Le Chapelier de 1791 et autorise les syndicats ouvriers. En 1791, dans un souci de cohérence avec le décret d’Allarde qui proclame la liberté d’entreprendre et interdit les corporations, l’Assemblée constituante avait interdit la reconstitution de toute association professionnelle, tant de patrons que de salariés. L’article second énonce : « Les citoyens d’un même état ou profession, les entrepreneurs, ceux qui ont boutique ouverte ne pourront, lorsqu’ils se trouveront ensemble, se nommer ni présidents, ni secrétaires, ni syndics, tenir des registres, prendre des arrêtés ou délibération, former des règlements sur leurs prétendus intérêts communs ». Cette loi révolutionnaire est bienvenue à l’origine car elle met fin aux dérives corporatistes de l’Ancien Régime : protection des nantis, entraves à l’épanouissement professionnel des ouvriers et compagnons. Mais au XIXe siècle, par un effet pervers, elle entravera la création de syndicats, et sera pour cette raison abolie sous la IIIe République.

139 ans plus tard, une corporation de joueurs se réunissait à Parties Civiles.

Table 1, dite « Épanouissement personnel » : à cette table, Jack apporte son Cascadia et le Akropolis de Marie-Anne. Deux jeux pour favoriser l’épanouissement personnel des animaux et des bipèdes que nous sommes. Neox l’emporte au premier, et Gilles l’urbaniste le second, sous les regards admiratifs de Nastassia.

Santa Maria - Vin d'jeuTable 2, dite « Corporations en fête » : Olive apporte Santa Maria et nous livre ce compte-rendu. Voici un jeu de placement et d’optimisation. Plusieurs stratégies possibles, de l’interaction sur la prise de dé, de tuiles, prioriser ses placements sur le plateau principal. Plein de choses à faire. C’est assez tactique. L’utilisation des dés aurait pu être parfaitement imaginée par M.FELD. Au final, un jeu qui tourne bien, ça fait quand même cogiter. Un chouette jeu intermédiaire. Pour cette partie de découverte le tiercé est donc Olive, Baptiste et Evan.

Table 3, dite « Intérêts communs » : Après une longue méditation devant l’armoire, cette table décide que c’est le jour de Carcassonne – en version anniversaire s’il vous plaît ! Un jeu où, à la faveur des placements de tuiles, l’intérêt de chacun peut rejoindre l’intérêt commun. Thomas s’adjuge cette partie avec 108, grâce aux champs que ses adversaires, Xel (86) et François (96), ont occultés à tort. Puis ils s’engagent dans le coopératif Die Crew, passant du premier coup l’étape 17 mais essuyant 3 échecs sur la 20.