Le 23 décembre 1947, une petite équipe de physiciens des Bell Labs obtient des résultats concluants à une série d’expériences qu’elle mène depuis un mois sur les jonctions à semiconducteur. Ils viennent de fabriquer le premier prototype fonctionnel d’un transistor, un dispositif électronique qui permet d’amplifier ou de commuter un signal électrique. Un tel dispositif n’est pas nouveau en soi : la triode, une forme de tube à vide, a été inventée au début du XXe siècle et a permis une première révolution dans la radio et les télécommunications longue-distance. La promesse du transistor est de disposer d’un composant solid-state plus petit, plus fiable et consommant moins (et donc chauffant moins). Un personnage-clé de cette quête est Julius Lilienfeld, un juif allemand qui émigre aux USA dans les années 20. Non seulement a-t-il inventé le condensateur électrolytique et observé l’émission d’électrons par effet de champ mais il dépose à partir de 1925 plusieurs brevets sur le principe d’un transistor à effet de champ. Cependant la maîtrise des matériaux semiconducteurs était à l’époque insuffisante pour qu’il parvienne à démontrer expérimentalement ses idées, il échoue donc dans sa quête du transistor.
Revenons à MM. John Bardeen et Walter Brattain qui travaillaient dans l’équipe de recherche de William Shockley. Ce qu’ils ont inventé en plaçant deux films d’or au contact d’un bloc de germanium est le transistor à point de contact, qui sera rapidement remplacé par le transistor à jonction bipolaire, lui-même inventé par Shockley l’année suivante. Cela suffit à leur valoir le prix Nobel de physique en 1956. A partir de là la machine est lancée : les premiers postes de radio portables à transistor sont lancés au milieu des années 50 et feront le succès initial de Sony qui en vendra des millions. Côté science, l’amélioration continue est en marche, la technique MOS (metal-oxide semiconductor) et les transistors planaires en silicium sont mis au point dans la seconde moitié des années 50. La route était ouverte aux circuits intégrés qui ont permis la révolution informatique. Pensez, quand vous confiez votre vie à ChatGPT, que tout ceci est parti de l’humble transistor du trio américain. Un dernier mot sur John Bardeen : il poursuivit ses travaux scientifiques dans le domaine de la supraconductivité ce qui lui valut un second prix Nobel de physique en 1972 (avec John Schrieffer et Leon Cooper qui étaient à l’époque de ces travaux respectivement thésard et postdoc, sacré début de carrière). Chapeau, seules trois autres personnes ont obtenu 2 prix Nobel en sciences : Marie Curie (physique et chimie), John Sanger et Barry Sharpless (chimie et chimie).
Table 1, dite « Amélioration continue » : Mickaël et Benjamin jouent à Ark Nova, qui s’en étonnera ? Pour eux l’extension va de soi et chaque partie affûte leur expérience du jeu. Mickaël a gagné de peu, avec notamment 9 points de fin de partie, un record selon lui. Ce fut une course ou il fallait optimiser chaque tour.
Table 2, dite « Voies de recherche » : Fred, François et VHN font une escapade de Noël à Vienne avec Grand Austria Hotel. Chacun essaie d’optimiser la gestion de son Gasthaus et d’y attirer les convives frigorifiés les mieux en ligne avec sa stratégie. Sur ce point Fred et Dom prennent des voies opposées. Le premier accumule les clients de valeur et les PV grâce notamment à une paire de personnels qui lui rapportent 6 points quand il prend un dé « 4 ». Son avance au score culmine à près de 40 points. Le second vise tel un monomaniaque les 3 objectifs variables de la partie mais ne loge quasiment que des convives à 0 point. A la surprise générale il arrive à 20 couronnes (pas facile dans un jeu où l’argent est cruellement rare), et est le premier à fermer 4 chambres rouges + 3 jaunes ainsi qu’à finir deux colonnes de chambres. Le voilà avec 45 PV en poche et seul Fred prendra une seconde place rapportant 10 points. Personne ne passe durant la partie, même pas François pourtant pénalisé par l’absence de dés « 2 » dont il avait besoin pour nourrir des convives réclamant café et vin. François et Fred finissent à l’extrémité de la piste de l’Empereur, là encore une configuration pas fréquente. Les personnels scorant en fin de partie ne réduisent pas l’écart entre Fred et Dom (14 PV chacun), Fred perd 5 points pour son convive resté attablé en fin de partie et finalement c’est d’une courte tête que Dom coiffe Fred, 147 PV à 139, François qui s’était depuis longtemps résigné finissant avec 78.
Table 3, dite « Echecs et succès » : Nolwenn, Faline et François-René s’accordent pour jouer à The Loop. Ils sont arrivés au bout malgré quelques péripéties causées par Nolwenn. En milieu de soirée ils sont rejoints par Younaël et font deux missionx de Take Time, avec un succès puis un échec. Ils finissent par une partie de Cthulhu Death May Die ; le jeu a l’air impressionnant déployé sur la table mais selon eux ils se coucheraient à une heure raisonnable car « on y meurt vite » !